Vaccination du bétail : une rupture de stocks des vaccins à Thiès

La région de Thiès (ouest), encore loin de ses objectifs pour la campagne de vaccination du bétail, est confrontée à une rupture des stocks de vaccins, a-t-on appris mardi du docteur Astou Fall, cheffe du service régional de l’élevage.
« On n’a pas encore suffisamment de vaccins pour continuer la vaccination du cheptel », a-t-elle dit à l’APS, soulignant que la région est encore « loin des objectifs » fixés.
Même si la campagne de vaccination se poursuit, il n’y a plus de stock de vaccins au service régional de l’élevage, a-t-elle précisé. Toutes les doses ont été remises aux vaccinateurs, selon Mme Fall.
Elle dit espérer recevoir des vaccins « dans les jours à venir », même si des « promesses » n’ont pas été faites dans ce sens par le ministère de l’Elevage et des Productions animales.
Dans la région de Thiès, 43.571 têtes de bétail ont été vaccinées, « toutes espèces confondues », a indiqué la cheffe du service régional de l’élevage.
Selon Mme Fall, la dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNCB), la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB), la peste des petits ruminants (PPR), la peste équine et la maladie de Newcastle sont les pathologies contre lesquelles le cheptel est vacciné chaque année dans la région de Thiès.
Soixante-dix pour cent des bovins doivent être vaccinés contre la PPCB et la DNCB, a-t-elle indiqué, ajoutant que 25 % des sujets doivent l’être contre la maladie de Newcastle et 18 % contre la peste équine.
Selon Mme Fall, 222.034 animaux sont concernés par la vaccination contre la PPCB et la DNCB, 291.995 pour la PPR, et il y 47.722 chevaux à protéger de la peste équine.

Grippe aviaire : Surveillance de l’état sanitaire dans la commune de Pout

La surveillance sanitaire reste maintenue, malgré la maîtrise du foyer de grippe aviaire découvert en fin 2020 dans la commune de Pout.
 En effet le docteur Astou Fall s’est exprimé à ce sujet. « Le dispositif sanitaire reste en place. Les aviculteurs devront continuer à nettoyer et désinfecter leurs installations, avec l’aide du service d’hygiène. »
Ensuite, dès qu’ils finiront le nettoyage, on fera les prélèvements sur les abreuvoirs et sur les lieux pour voir si le virus est toujours là ou pas », poursuit-elle. »
« Depuis qu’on a fini l’abattage le 10 janvier, jusqu’au moment où je vous parle, on n’a pas encore eu de cas confirmé de grippe aviaire.
Aussitôt que l’information a été confirmée, le service de l’élevage, aidé d’autres services, a procédé à un abattage sanitaire. On a abattu et enterré tout. On a détruit tous les produits issus de la production animale, pour limiter la propagation », ajoute-t-elle.
Grâce à un arrêté préfectoral, les autorités ont « très tôt circonscrit la zone », avec l’appui de la gendarmerie, qui a aidé à limiter toute entrée ou sortie d’animaux ou de produits avicoles.
À chaque fois qu’il y a des mortalités signalées, les agents du service d’hygiène effectuent des prélèvements pour un contrôle au laboratoire.
Le docteur Astou Fall assure que pour le moment la situation est sur contrôle. Par ailleurs, elle ajoute que la vaccination de la volaille contre la grippe aviaire n’est pas encore à l’ordre du jour.