Miss Sénégal 2020 : Amina Badiane saisit la justice

La présidente du comité d’organisation du concours de beauté Miss Sénégal dépose une plainte e 22 novembre 2021. Amina Badiane va saisir la justice pour « dénonciation calomnieuse » dans l’affaire du viol de Fatima Dione.

C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du viol présumé de Fatima Dione, miss Sénégal 2020. La présidente  du comité d’organisation de ce concours national de beauté va saisir la justice pour « dénonciation calomnieuse, diffamation et mise en danger de la vie d’autrui ». L’information relayée par l’Observateur provient de ses avocats. Amina Badiane fait l’objet des accusations de proxénétisme depuis les diverses révélations de Fatima Dione.

En effet, critiquée dans ses réactions de faire l’apologie du viol, l’ancien mannequin avait réagi dans une vidéo pour demander pardon. La clameur des soutiens de Fatima Dione sur les réseaux sociaux a amené les féministes à entrer dans la danse. S’exprimant sous l’anonymat dans leurs interventions, elles auraient traité Amina de « proxénète » dans un ton dur. Pour tenter de lui remonter le moral, sa famille lui a exprimé son soutien dans une correspondance.

Ainsi, l’affaire de viol de Fatima Dione miss Sénégal 2021 a embrasé le comité d’organisation depuis la semaine dernière. Les accusations et répliques des deux parties ont entraîné plusieurs  ruptures de partenariat avec le comité incriminé. Cette affaire à rebondissement prend une tournure plutôt judiciaire.

Miss Sénégal 2020 : un scandale de viol embrase le Comité d’organisation

Suite aux révélations de Fatima Dione, Miss Sénégal 2020 de son viol par des inconnus entraînant une grossesse, la présidente du Comité d’organisation Amina Badiane semble lui attribuer le tort. La dénonciation de la Miss a entraîné l’implication de la justice dans l’affaire. La réaction de la PCO a conduit au retrait des véhicules par le partenaire Cfao Motors.

Miss Sénégal 2020 a dénoncé ses mésaventures. La présidente du Comité d’organisation a répliqué. Les réactions se multiplient. Ce 19 novembre 2021, un partenaire du Comité d’organisation Miss Sénégal, Cfao Motors a décidé de ne plus soutenir la structure. Dans un communiqué signé de la direction générale, Cfao Motors Sénégal frappe le point sur la table. Le partenaire s’indigne et sanctionne. « Cfao Motors Sénégal condamne fermement les propos tenus par la présidente du Comité Miss Sénégal. Ces propos vont  à l’encontre de nos valeurs. Par conséquent, nous avons décidé de mettre un terme au partenariat avec Miss Sénégal et retirons tous  nos véhicules », a révélé l’entreprise.

Mais de quels propos parle la structure ?

En effet, la présidente du Comité d’organisation (PCO) répond aux accusations de Miss Sénégal 2020. Pour se dédouaner et laver l’image de son comité, Amina Badiane a tenu des  propos suscitant des répliques. « Kougnou violer Yow la nekh», a-t-elle avancé. Traduction de senenews : « si vous êtes violée c’est parce que vous êtes consentante ».

La PCO ajoute dans une déclaration. « La seule chose que nous savons, c’est que Fatima est tombée enceinte suite à son sacre (…) Elle était chez un membre du comité d’organisation de Miss Sénégal », explique-t-elle à seneweb. Elle poursuit en éclairant. « Habituellement, lorsque les organisateurs avaient besoin d’elle, ils la faisaient loger à l’hôtel. Mais avant son voyage au Maroc, on l’a amenée dans une maison. Et nous ne connaissons pas la raison. C’est par la suite qu’on nous a fait savoir que le voyage n’aura plus lieu, qu’il a été annulé à cause de la Covid-19 ».

A quoi répond Amina Badiane ?

Une série d’actes a conduit Miss Sénégal 2020 à sortir de son silence. L’essentiel des accusations porte sur le viol dont Fatima Dionne a été victime. Un acte qui a abouti à une  grossesse d’un auteur inconnu. La reine de beauté y ajoute les promesses non tenues du Comité d’organisation. Puis, l’abandon durant la maladie. La cerise sur le gâteau est le retrait des avantages dont elle jouissait.

La batterie judiciaire en action

Outre la réaction de Cfao Motors Sénégal, l’opinion publique a réagi dans l’indignation. Les révélations ont incité la justice à s’impliquer dans l’affaire. Le ministère public a pris la décision de se saisir de l’affaire. Libération et sénénews ont signalé l’implication d’autres autorités telles la brigade des mœurs, la DSC et la sûreté urbaine.