Sénégal : la solution pour éviter le cancer

La célébration de la journée mondiale contre le cancer ce 04 février 2022 offre l’occasion de sensibiliser sur les enjeux de la prévention et du dépistage de cette maladie.

Le cancer tue plus de 10 millions de personnes par an dans le monde dont 70% âgées de 65 ans et  plus selon La dépêche.

Pour les oncologues, le cancer est une prolifération hasardeuse des cellules qui ont perdu leur mécanisme génétiques de régulation biochimique et physique. Ces cellules prolifèrent rapidement en prenant des formes et des tailles variées. C’est un ensemble de 100 maladies différentes, et chaque partie du corps peut développer un cancer.

Les formes générales les plus répandues en Afrique sont le cancer du sein (18,5%), le cancer du col de l’utérus (13,8%), les lymphomes malins, formes les plus fréquentes chez les enfants (11,9%) le cancer de la prostate (7,3%) le sarcome de Kaposi (6,9%), le cancer du foie (2,9%). L’âge moyen des patients diagnostiqués est de 44,8 ans.

Au regard des affres des cancers dans le monde, l’Union internationale contre le cancer (UICC) organise la journée mondiale contre le cancer le 04 février. Cette journée célébrée ce vendredi permet de mettre l’accent sur un accès plus juste aux soins. Elle offre une occasion de tirer la sonnette d’alarme.

Facteurs de risque du cancer

En effet, il existe plusieurs facteurs de risque pour le cancer.  Il s’agit de manière générale, de l’hépatite B, du papillomavirus, du tabagisme, de l’alcool qui sont responsables de 43% des décès par cancer, de l’obésité due à une alimentation déséquilibrée, du manque d’activité physique, de la pollution environnementale, du vieillissement de la population.

A ceux-là s’ajoute des antécédents familiaux, l’absence de grossesse, la ménopause tardive, une alimentation riche en graisse, responsables du cancer du sein.

Prévention du cancer

Ainsi, selon les spécialistes, « la prévention et le dépistage précoce sont des remèdes les plus efficaces ». La prévention consiste en l’éducation sanitaire, exercices physiques, alimentation en fruits, et légumes ; la vaccination contre l’hépatite B pour le cancer de foie, HPV pour le cancer du col de l’utérus). En cas d’affection, la prise en charge intervient. Elle se fait soit par une opération d’emblée, soit par un prélèvement, puis une chimiothérapie.

Sénégal: le cancer a tué plus de 6000 personnes en 2015

Un rapport sur cette maladie dans le monde, publié par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), révèle que 30.000 sénégalais sont morts de la maladie lors des cinq dernières années.

Les chiffres sont alarmants. Des chiffres de l’Oms ont été rendus publics par le docteur El Hadji Seydou Mbaye, membre associé de la Société mondiale de Virologie.

Au Sénégal, le nombre de nouveaux cas de cancer est estimé à 8.361, avec 6.141 cas de décès en 2015.

Il y a eu plus de 30.000 cas de décès dus au cancer ces cinq dernières années au Sénégal, malgré toutes les stratégies politiques, alors que plus de 20.000 cas de décès pouvaient être évités avec des programmes adaptés malgré nos ressources économiques limitées.

En 2025, l’incidence pourrait croître à 11.541 nouveaux cas, avec 8.410 morts imputables au cancer.

Le taux de cas de cancer continuera à augmenter à 16.226 nouveaux cas d’ici 2035, avec 11.541 décès si des mesures préventives ne sont pas largement appliquées.

L’Organisation mondiale de la Santé estime que le fardeau mondial du cancer a aujourd’hui atteint 18,1 millions de nouveaux cas et 9,6 millions de décès en 2018. En outre, un homme sur cinq et une femme sur six dans le monde développeront un cancer au cours de leur vie ; un homme sur huit et une femme sur 11 meurent de cette maladie.

Le cancer cause plus de décès que le Sida, la tuberculose et le paludisme réunis.

Cancer : les malades face à la cherté de la chimiothérapie

Les malades du cancer font face à la cherté de la chimiothérapie, a souligné le secrétaire général de la Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA), Mansour Niang, parlant d’une prise en charge ‘’très onéreuse’’ des malades.

La chimiothérapie consiste à administrer au patient des médicaments qui détruisent les cellules cancéreuses ou en bloquent la croissance.

’’La difficulté principale de nos malades c’est de pouvoir faire leur chimiothérapie qui coûte cher, après avoir fait la chirurgie, quelques bilans, un peu d’hormonothérapie’’, a confié M. Niang dans un entretien avec l’APS.

Il a précisé que l’hormonothérapie est un traitement anti-cancer systémique qui agit sur l’ensemble du corps et qui est appliquée aux malades qui ont fini leur traitement pour éviter qu’ils fassent une rechute du fait qu’ils avaient un cancer hormono-dépendant.

A l’en croire depuis 2014, la LISCA a pu faire plus de 12.000 consultations en sénologie (palpation mammaire) et qui se font un peu partout à travers le Sénégal et subventionné 9670 mammographies depuis 2010.

‘’Avec l’organisation d’Octobre Rose, nous sommes parvenus à dégager 3% de personnes qui avaient des prémices de la maladie à un stade assez évolué’’ a dit Mansour Niang relevant qu’en 4 ans, 9940 femmes sont passées par la LISCA pour une inspection visuelle du cancer du col de l’utérus.

La LISCA, en collaboration avec la Radio-télévision sénégalaise (RTS) organise vendredi après le journal télévisé de 20 heures un Téléthon destiné à collecter des fonds pour la prise en charge ‘’très onéreuse’’ des malades du cancer.

’’Quelque 250 malades du cancer, sont en attente pour de pouvoir se faire soigner’’, a précisé le SG de la LISCA.

La LISCA se fixe pour objectif de récolter 300 millions de F CFa pour son deuxième téléthon.

Lors de la première édition en 2010, la LISCA avait récolté 111 millions.

Santé : 190 malades du cancer pris en charge en 3 ans par la lisca (responsable)

La Ligue sénégalaise contre le cancer (LISCA) a pris en charge, en trois ans, 190 personnes malades de différents types de cancer, a appris l’APS auprès de ses responsables.

La LISCA se fixe pour objectif de récolter 300 millions de F CFa pour son deuxième téléthon qui sera organisé vendredi avec les chaînes de la Radio Télévision Sénégalaise (RTS).

‘’Dans la prise en charge thérapeutique, nous avons pu prendre en charge ces trois derniéres années 190 malades de différents types de cancer dont les 70 % sont des femmes’’, a confié Mansour Niang, secrétaire général de la LISCA.

Selon lui, ‘’la prise en charge d’une personne atteinte de cancer coûte au moins 1 million de F Cfa et pour bénéficier d’une bonne prise en charge, avec de bonnes cures au Sénégal, il faut débourser au moins 1 million 500 F Cfa’’.

‘’Il faut toujours calculer une première ligne de chimio qui peut être ne marchera pas et enchaîner avec une seconde’’ a-t-il confié, précisant que 60% des malades du cancer ont pu bénéficier d’une prise en charge globale : diagnostic de confirmation, démarrage de la chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie.

Le SG de la LISCA indique 80% de la prise en charge des cancers, (col, sein, estomac et Otorhino laryngologie (ORL), concernaient des femmes qui avaient des problèmes liés au cancer du sein. Dans ce lot, il y avait également 2 hommes souffrant de cancer du sein.

Il a affirmé que toute la somme qui sera récoltée de ce téléthon, en direct vendredi sur les chaines de la RTS, après le journal télévisé de 20 heures, sera exclusivement destinée à la prise en charge des 250 malades du cancer en attente d’une thérapie.

La LISCA se fixe pour objectif de récolter 300 millions de F CFa pour son deuxième téléthon.

Cette somme permettra à plus de 250 malades du cancer, en attente, de pouvoir se faire soigner, a expliqué à l’APS, Maimouna Dieye sa secrétaire à la Communication.

Mme Dièye a rappelé que lors de la première édition en 2010 la LISCA avait récolté 111 millions.