Affaire de la femme humiliée et filmée: les auteurs condamnés

Le tribunal des flagrants délits de Dakar a prononcé, mardi, des peines d’emprisonnement ferme à l’encontre de trois individus cités dans une affaire d’agression d’une femme, une scène filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

Les trois mis en cause ont été reconnus coupables de collecte illicite de données à caractère personnel, attentat à la pudeur et outrage public à la pudeur, a-t-on appris de sources médiatiques.

Ils ont été condamnés respectivement à trois, deux et un mois de prison ferme et au paiement de 5 millions FCFA pour cause et préjudice confondus.

La diffusion, au mois de juillet, sur les réseaux sociaux d’images montrant une femme en train d’être agressée par un groupe d’individus pour un présumé vol avait suscité des réactions de condamnation et d’indignation.

’’Il est choquant et inadmissible de profiter d’une femme rendue faible par deux hommes, qui la maîtrisent, pour la tripoter et exhiber son corps aux yeux de tous. Cela constitue une infraction qu’il convient de sanctionner fermement », avaient soutenu dans une déclaration commune, AJS, Amnesty international, Dafadoy et Jamra.

Selon ces organisations, « ces justiciers autoproclamés n’avaient nullement le droit de violer son intimité, de l’humilier publiquement comme ils l’ont fait, encore moins de publier cette vidéo (….) ».

« L’affaire est d’autant plus grave que la présumée voleuse fait l’objet d’un traitement psychiatrique (….) », ajoutaient ces organisations qui « félicitent la police nationale dont la prompte réaction a permis l’arrestation des présumés auteurs ».

Le Comité de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF) avait rendu public un communiqué pour s’indigner et condamner ‘’fermement les violences ignobles commises sur une présumée voleuse prise à Sacré cœur ».

« C’est une grave atteinte à la dignité et à l’intégrité de la personne humaine », estimait le CLVF qui avait condamné « des paroles obscènes, blessantes et déshonorantes » proférées à l’endroit de la victime.

Le CLVF et la Synergie des organisations de la société civile pour l’élimination des violences basées sur le genre avaient dénoncé ‘’vivement cet acte ignoble auquel a été soumise la jeune dame et demandent que justice soit faite !’’.

De nombreuses voix s’étaient élevées pour dénoncer cette agression et sa diffusion sur les réseaux sociaux.

Sur la plateforme change.org, l’association Ensemble d’Activistes Féministes au Sénégal avait lancé cette pétition adressée au Procureur de la République.

Pour ses initiateurs, ’’ces actes, leur captation et partage sur les réseaux sociaux témoignent d’un mépris total pour l’intégrité physique de la femme en question’’.

Ils avaient rappelé aussi que ’’le corps de la femme est tous les jours sujets à toutes formes d’assauts, et qu’une telle agression est inadmissible dans un contexte où les combats contre les violences basés sur le genre sont de plus en plus entendus et compris’’.

Les auteurs de la pétition demandaient ainsi ’’le retrait de ces images violentes et traumatisantes, la condamnation des agresseurs suite aux plaintes déposées par différentes personnes et organisations, un suivi psychologique de la victime et une réflexion sur le rapport au corps de la femme dans la société et les violences basées sur le genre en général’’.

Une femme accusée à tort de vol, humiliée et victime d’attouchements sexuels à Sacré-Cœur

Une vidéo circule depuis plusieurs heures, mettant en scène des jeunes maltraitant une femme et l’accusant de vol à Sacré-Cœur. La dame qui n’est nullement une voleuse, a été humiliée et victime d’attouchements sexuels.

Le journal Libération renseigne que dame F.N. s’est rendue dans une boutique de prêt-à-porter à Sacré-Cœur, pour faire des achats. Mais elle souffrirait de problèmes mentaux. Et aurait donc piqué une crise brutale sur les lieux.

En effet, après avoir choisi plusieurs articles, elle a fait savoir au gérant qu’elle ne paiera pas. Face à l’insistance de ce dernier, elle a jeté les articles par terre avant de se diriger vers une autre enseigne qui faisait face à la boutique.

Mais elle sera ligotée et conduite à l’arrière-cour par des jeunes dès son arrivée dans cette seconde boutique, sous prétexte qu’elle serait une voleuse qui venait de dévaliser le magasin d’en face.
Alors que ces jeunes filment la scène, la femme sera violentée et humiliée dans l’arrière cour de cette boutique de Sacré-Cœur.
La vidéo de « la femme humiliée à Sacré-Cœur » est devenue virale, suscitant l’indignation sur la toile.
Elle a de plus, fait l’objet d’attouchements sexuels hors caméra.
Ibou T. et Babacar N., les deux présumés bourreaux de F. N, sont passés aux aveux.
Lors de leur audition sur procès-verbal, ils ont reconnu avoir commis des attouchements sexuels sur elle.
La 3e personne, activement recherchée, a presque assouvi tous ses fantasmes sur F. N., rapporte Libération.
F.N est une cadre de la fonction publique qui a séjourné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye suite à des troubles mentaux.

Scandale à Dakar Sacré Coeur; O.B. Sylvain parle: « Je les adore trop… »

Arrêté pour abus sexuels sur mineurs, O.B. Sylvain, responsable de la cellule de performance de l’académie Dakar Sacré Cœur, a donné sa version des faits. Selon lui, il n’a jamais fait d’attouchements à ces joueurs mineurs. Il parle plutôt de « massage ».

«Je nie les faits qu’on me reproche, dans le cadre de cette enquête concernant des attouchements sexuels que j’aurais eu avec eux. Je peux vous assurer que je n’ai jamais fait ça. Mais par contre, je peux vous confier, en toute franchise, que j’ai eu à m’adonner, avec des enfants du club, à des séances de massage»  a expliqué O.B. Sylvain aux enquêteurs, lors de l’interrogatoire préliminaire.

Un fait qui interpelle tout de même, vu qu’il y a déjà un kinésithérapeute au sein du club. « Je n’ai jamais eu à faire des attouchements sur ces personnes mineurs. Je vous le répète. J’avais de bonnes relations avec tous les enfants. Je les adore trop. Entre nous, il y a une grande complicité » a t-il ajouté.

Dakar Sacré Cœur : O.B. Sylvain viré et arrêté pour abus sexuels sur des joueurs mineurs

O.B Sylvain, responsable de la cellule de performance de l’académie Dakar Sacré Cœur a été arrêté le 08 février 2020. Le technicien en poste depuis octobre 2019 est accusé d’abus sexuels sur des joueurs mineurs.

En effet selon le journal Libération, sept victimes ont livré des témoignages aux enquêteurs de la brigade de protection des mineurs qui ont neutralisé O.B. Sylvain.

L’académie de football Dakar Sacré Cœur a annoncé avoir mis un terme à effet immédiat, à sa collaboration avec le mis en cause, dans le communiqué qui suit.

L’équipe de football de l’AS Dakar Sacré-Cœur informe avoir dû mettre un terme, avec effet immédiat, à sa collaboration avec un volontaire du club, arrivé en octobre 2019 en charge de la Cellule de Performance, pour des faits contraires aux principes et valeurs qui sont les nôtres mais aussi celles de nos partenaires. Ces faits se seraient déroulés dans le cadre des activités du secteur football professionnel de notre club. Dès qu’elle en a été informée, la direction du club a pris les mesures nécessaires pour que cet individu soit interpellé par les forces de police.

À ce stade de l’enquête, nous souhaitons apporter les précisions suivantes :

  • Jeudi 6 février 2020, vers 13h le Coordinateur Sportif et le Responsable Club Citoyen ont déclenché une procédure d’enquête interne à la suite de propos rapportés par des collaborateurs du pôle médical faisant état de conversations entre joueurs du Centre de Formation autour de gestes inappropriés de la part du Responsable du Pôle Performance.
  • Vendredi 7 février 2020 vers 14h, les éléments de l’enquête interne étant jugés suffisamment graves et édifiants, le Coordinateur Sportif et le Responsable Club Citoyen ont immédiatement souhaité rencontrer le Président Délégué du club auprès duquel ils ont exposé les faits. Sur cette base, une cellule de crise a été mise en place. Le Président Délégué a rédigé et transmis directement une lettre de signalement au Commissariat Central de Dakar.
  • Samedi 8 février 2020, peu après 9h, les forces de police, en collaboration étroite avec les responsables du club, ont procédé à l’interpellation de l’individu. Dès lors, une cellule de soutien psychologique a été constituée. Dans le même temps, les quatre (4) victimes présumées à ce stade de l’enquête, accompagnées de leur responsable légal ont été reçues individuellement par le Président Délégué et ses collaborateurs proches. A l’issue de ces entretiens, une plainte commune a été déposée au Commissariat Central de Dakar.
  • Dimanche 9 février 2020, trois (3) autres joueurs ainsi que 6 responsables du club se sont rendus au Commissariat Central de Dakar afin d’apporter eux aussi leur témoignage dans le cadre de la procédure en cours. Avant de se rendre sur place, les trois joueurs ont été reçus, en présence de leur représentant légal, de la psychologue, du Président Délégué et de ses collaborateurs proches.
  • Lundi 10 février 2020, le Président Délégué a réuni tous ses collaborateurs afin de leur exposer les faits. En parallèle, tous les joueurs du Centre de Formation ont été individuellement reçus par la psychologue du club. Deux (2) nouvelles victimes présumées ont été découvertes. Dans le cadre de la cellule de soutien psychologique, une permanence a été mise en place pour apporter son aide à toute personne qui en ferait la demande.
  • Mardi 11 février 2020, les parents des nouvelles victimes présumées identifiées à l’issue de la journée du lundi 10 février 2020 seront reçus individuellement. Les parents des autres joueurs du Centre de Formation seront réunis afin de leur expliquer les faits.
  • En marge de l’ensemble de ces dispositions, les principaux partenaires du club ont été informés de la situation et ont confirmé leur soutien au club dans sa démarche transparente de signalement.

Compte tenu de la gravité des faits, et afin de protéger nos joueurs et leurs familles, la préoccupation première du club à ce stade demeure la protection des victimes présumées, et la collaboration pleine et entière avec la police et la justice pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Le club communiquera ultérieurement en fonction des avancées du dossier, si nécessaire.

Fait à Dakar, le 11/02/2020, 10H00

 

Une délégation de l’Olympique lyonnais en visite à Dakar le 5 décembre

La délégation française sera conduite par le directeur général adjoint juridique de l’Olympique lyonnais, Vincent Ponsot.

Dans un communiqué transmis à nos confrères de l’APS, le club d’élite sénégalaise de Dakar Sacré-Cœur, annonce une visite de travail de son partenaire Olympique lyonnais à Dakar en début du mois Décembre prochain.

Cette délégation sera accompagnée de l’ambassadeur de France à Dakar, Christophe Bigot, qui sera présent lors de la visite des installations du club dakarois, prévue le mercredi 5 décembre.

À cette occasion, une conférence de presse sera organisée à partir de 10h30 dans l’enceinte du club. Elle permettra de revenir « sur les perspectives offertes par le partenariat, la stratégie de l’OL à l’international et les réalisations du partenariat à ce jour », ajoute le même document.

L’équipe de Dakar Sacré-Cœur, un club de football professionnel qui a débuté ses activités en octobre 2010, est doté d’un complexe sportif au cœur de Dakar, dans le quartier de Sacré-Cœur, indique une note de présentation.

Ses installations qui s’étendent sur une superficie de 2.5 hectares, comprennent notamment deux grands terrains synthétiques et plus de 2.000 m² de bâtiment, ajoute le document.

Après un premier accord datant de 2015, les responsables des deux clubs ont renouvelé leur partenariat jusqu’en 2022, en août dernier.