FMI-Sénégal : vers un nouveau programme après l’épisode du « misreporting »

.

WASHINGTON – Page se tourne et dossier avance. En marge des Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, la délégation sénégalaise conduite par le ministre des Finances Cheikh Diba a rencontré la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. L’objectif principal était de finaliser un nouveau programme de coopération et de résoudre le contentieux du misreporting, qui avait gelé les relations entre Dakar et l’institution.

Les échanges ont été décrits comme ouverts et constructifs par la partie sénégalaise. Ils ont permis de constater une convergence de vues sur les prochaines étapes. Ainsi, le Conseil d’administration du FMI examinera prochainement le dossier du misreporting – ces irrégularités statistiques qui avaient conduit à la suspension du programme précédent en 2024.

De plus, les deux parties ont pris des engagements réciproques pour finaliser les discussions techniques. Une mission du FMI est attendue à Dakar dès la semaine prochaine pour terminer les travaux amorcés à Washington. Ce dernier round préparera la soumission finale du dossier au Conseil d’administration.

Une nouvelle page de coopération et des enjeux majeurs

Le ton est désormais à l’apaisement après plusieurs mois de tensions. La délégation sénégalaise a salué la posture ouverte et constructive de Mme Georgieva. Les deux parties affichent la volonté de tourner la page et d’ouvrir un partenariat marqué par la confiance et la transparence.

Bien que les détails du futur accord restent à préciser, son adoption sera cruciale pour le Sénégal. Elle permettra non seulement de débloquer des financements, mais aussi de rassurer les investisseurs et les partenaires techniques sur la gestion économique du pays.

La résolution du dossier du misreporting constitue le dernier obstacle formel avant la signature du nouveau programme. Sa gestion transparente servira de test de la confiance retrouvée entre Dakar et Washington.

Alors que la mission du FMI s’apprête à se rendre à Dakar, une certitude s’impose : après la tempête, le Sénégal et le FMI reconstruisent patiemment les bases d’une coopération renouvelée. Reste à voir si les actes suivront les déclarations de principe.

la Banque Islamique s’allie à la SICAP pour faciliter l’accès au logement

DAKAR – Le rêve de devenir propriétaire vient de se rapprocher pour de nombreux Sénégalais. Dans un contexte de crise du logement persistante, la Banque Islamique du Sénégal (BIS) et la Société Immobilière du Cap-Vert (SICAP SA) viennent de sceller un partenariat stratégique. Objectif déclaré : faciliter l’acquisition de logements grâce à des solutions de financement conformes aux principes de la finance islamique.

La convention signée entre les deux institutions marque une avancée significative dans le paysage immobilier sénégalais. Elle permet aux futurs acquéreurs de bénéficier de conditions d’acquisition optimisées, levant ainsi l’un des principaux freins à l’accession à la propriété : la question du financement.

Une réponse éthique à un besoin crucial

Pour la Banque Islamique du Sénégal, ce partenariat s’inscrit dans une stratégie plus large de soutien au développement socio-économique. « Notre objectif est d’offrir des produits financiers éthiques et inclusifs, répondant aux besoins réels des populations sénégalaises », explique un responsable de la BIS. La banque mise sur les principes de la finance islamique – interdiction de l’intérêt, partage des risques, adossement à l’économie réelle – pour séduire une clientèle toujours plus nombreuse à la recherche d’alternatives bancaires conformes à ses valeurs.

Du côté de la SICAP SA, acteur historique du secteur immobilier, cet accord élargit significativement l’éventail des options disponibles pour ses clients. La société renforce ainsi sa position dans le crédu logement social et accessible, un segment porteur dans un pays où la demande dépasse largement l’offre.

Un impact potentiel sur le marché immobilier

Ce rapprochement entre un géant immobilier et une banque éthique pourrait bien créer un précédent. En ouvrant de nouvelles possibilités de financement, il pourrait dynamiser un marché immobilier souvent perçu comme inaccessible pour les classes moyennes.

Alors que les villes sénégalaises connaissent une croissance démographique soutenue, ce type d’initiative pourrait contribuer à résorber le déficit chronique de logements. Le partenariat BIS-SICAP illustre une tendance de fond : la montée en puissance de la finance islamique comme levier de développement économique et social au Sénégal.

Dans un secteur où les obstacles financiers restent souvent insurmontables, cette alliance inédite offre une lueur d’espoir à tous ceux qui aspirent à devenir propriétaires. La finance éthique pourrait bien être la clé qui ouvrira les portes de milliers de foyers sénégalais.

Sénégal 2026-2028 : Sonko dévoile son plan choc pour une métamorphose économique

DAKAR – Le gouvernement sénégalais passe à la vitesse supérieure. Ce jeudi, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la mise en place d’un Plan spécial d’investissement 2026-2028, une feuille de route ambitieuse destinée à accélérer la transformation structurelle de l’économie nationale.

Un triple objectif : Redresser, Impulser, Accélérer
Présenté lors du Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, ce plan triennal s’inscrit dans la dynamique de l’Agenda national de Transformation (ANT) – Sénégal 2050. Son architecture repose sur un triptyque simple mais puissant : Redresser les déséquilibres, Impulser une nouvelle dynamique, Accélérer le développement.

Les piliers de la transformation
Le communiqué officiel précise que le plan portera sur des projets structurants prioritaires dans plusieurs secteurs clés :

  • Énergie : Sécuriser l’accès et développer les énergies renouvelables

  • Eau : Garantir l’approvisionnement sur l’ensemble du territoire

  • Transports : Moderniser les infrastructures de mobilité

  • Assainissement : Améliorer le cadre de vie des populations

  • Télécommunications : Renforcer la connectivité numérique

Seize réformes pour accompagner le changement
Ousmane Sonko a également dévoilé que 16 réformes majeures ont été conçues pour soutenir cette métamorphose économique. Cinq lois ont déjà été adoptées, et plusieurs décrets sont en cours de finalisation. L’objectif affiché : moderniser l’environnement économique et renforcer l’attractivité du Sénégal pour les investisseurs et les innovateurs.

Alors que le Sénégal affiche sa volonté de devenir un leader économique régional, ce plan triennal pourrait bien marquer un tournant décisif dans l’histoire économique du pays. Reste à voir comment ces ambitions se traduiront concrètement sur le terrain, au bénéfice des populations et des entreprises.

Ousmane Sonko lance un ultimatum sur la réforme monétaire

DIAMNIADIO – Le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un avertissement sans équivoque aux dirigeants ouest-africains : accélérez la réforme monétaire ou les peuples prendront les choses en main. Cette sortie remarquée, lors du Forum Invest in Sénégal, confirme la détermination de Dakar à tourner la page du franc CFA.

« Prenez vos responsabilités »

Devant un parterre de chefs d’État et d’investisseurs, le chef du gouvernement sénégalais n’a pas mâché ses mots. « Il est temps que nos autorités prennent leurs responsabilités pour faire la réforme, autrement les peuples le feront à leur place », a-t-il déclaré, s’adressant directement aux présidents Bassirou Diomaye Faye et Umaro Sissoco Embaló présents dans la salle.

Son plaidoyer pour une solution unitaire résonne comme un ultimatum : « Nous connaissons les problèmes, nous savons les réformes qu’il faut faire… ». Un message clair adressé aux pays membres de l’UEMOA et de la CEDEAO qui traînent des pieds.

La menace d’une sortie unilatérale

Cette prise de parole fait écho aux déclarations du président Faye qui, dès avril 2025, n’excluait pas une sortie unilatérale du franc CFA si les discussions régionales restaient bloquées. « Nous ne renoncerons jamais dans la quête de la souveraineté intégrale », avait affirmé le chef de l’État, révélant l’existence d’une étude approfondie de la BCEAO pour une monnaie souveraine.

La prudence présidentielle

Cependant, le président Faye avait tempéré cet enthousiasme en soulignant la nécessité d’une transition maîtrisée. Stabiliser les agrégats économiques et consolider le cadre macroéconomique sont des prérequis indispensables avant toute introduction d’une monnaie nationale.

Alors que le Sénégal affiche sa volonté de devenir un hub économique régional, la question monétaire apparaît comme le dernier rempart à une souveraineté pleine et entière. Le duo Faye-Sonko envoie un signal fort : l’ère des compromis et des reports est révolue. Le compte à rebours pour la souveraineté monétaire est lancé.

Bassirou Diomaye Faye trace les contours d’un Sénégal nouveau : audace, innovation et souveraineté économique

Sous les lumières de Diamniadio, devant un parterre de dirigeants et d’investisseurs venus des cinq continents, Bassirou Diomaye Faye a livré un message clair : le Sénégal est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire économique.
À l’ouverture du Forum Invest in Sénégal 2025, le chef de l’État a appelé à une ère d’investissements fondée non plus sur la dépendance, mais sur la co-construction, la transformation locale et la création de valeur partagée.

« Nous voulons des partenariats stratégiques, pas des relations transactionnelles », a lancé le président sénégalais, dans un ton ferme mais porteur d’espoir. Son ambition : bâtir un Sénégal souverain, compétitif et durable, appuyé sur quatre piliers — économie verte, valorisation des terroirs, bonne gouvernance et capital humain.

Au cœur de sa vision, une conviction : sans une jeunesse qualifiée, aucune prospérité n’est durable. Avec plus de la moitié de la population âgée de moins de 25 ans, le pays veut transformer cette vitalité démographique en moteur de croissance.

Forum Invest in Sénégal 2025 : connecter les opportunités, bâtir l’avenir

Porté par le thème « Putting innovation to work for sustainability », le forum s’impose comme un espace de convergence entre idées, talents et capitaux.
Dans un discours volontariste, le président Faye a présenté les axes de son plan quinquennal 2025-2029, centré sur l’agro-industrie, l’énergie verte, la transformation minière, l’économie bleue et le numérique créatif.

Son objectif est clair : faire passer le Sénégal d’une économie d’importation à une économie de transformation locale, créatrice d’emplois et de richesse.
Pour cela, le gouvernement a déjà révisé le Code des investissements, et travaille à moderniser les cadres du travail, des marchés publics et de la fiscalité. Ces réformes, a-t-il souligné, offriront « des incitations ciblées et des garanties juridiques accrues pour les investisseurs ».

Le président a également annoncé un New Deal technologique de 1,7 milliard de dollars, destiné à doter le pays d’infrastructures numériques de pointe : data centers, clouds souverains et incubateurs d’innovation.

« Ce forum incarne la volonté de créer des passerelles entre les talents, les idées, les ressources et les marchés », a résumé Faye, en appelant à une coopération fondée sur la confiance et le partage.

Une Afrique de l’Ouest unie et une coopération saoudo-sénégalaise renforcée

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, présent à la cérémonie, a plaidé pour une Afrique de l’Ouest perçue comme un « écosystème intégre », riche de ses ressources et de sa jeunesse. Il a appelé à des investissements à fort impact humain, favorisant les jeunes, les femmes et les zones rurales.

« Ensemble, ouvrons de nouvelles perspectives pour nos jeunes et construisons une prospérité partagée », a-t-il lancé, dans une ode vibrante à la solidarité régionale.

Invitée d’honneur du forum, l’Arabie Saoudite a, pour sa part, réaffirmé sa volonté d’un partenariat stratégique durable avec Dakar. Son ministre de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a salué la vision du président Faye et rappelé les projets déjà engagés :

  • une station de dessalement de 750 millions d’euros à la Grande Côte,

  • une centrale solaire de 300 mégawatts,

  • et de nouvelles initiatives dans les technologies vertes.

« Le Sénégal est un hub stratégique pour les investissements en Afrique », a déclaré Al-Falih, mettant en avant la convergence entre la Vision 2030 de Riyad et la Vision 2050 de Dakar.

L’Afrique s’affirme, le Sénégal avance

Au-delà d’un simple rendez-vous économique, le Forum Invest in Sénégal 2025 s’est voulu le manifeste d’une Afrique confiante, innovante et maîtresse de son destin.
Comme l’a résumé Bakary Séga Bathily, directeur général de l’APIX :

« Le forum porte le message d’une Afrique qui assume sa posture d’actrice majeure de son développement. »

Des panels de haut niveau, des concours d’innovation, des expositions artisanales et des signatures d’accords d’investissement ont rythmé ce grand rendez-vous de l’espoir.

Et lorsque le président Bassirou Diomaye Faye a conclu son discours par ces mots — « Le Sénégal avance, malgré la conjoncture mondiale » —, c’est tout un continent qui semblait trouver en ce forum une boussole : celle d’un avenir africain forgé par la souveraineté, la coopération et la foi en ses propres forces.

Sénégal 2025 : l’offensive tous azimuts pour séduire les investisseurs mondiaux

DIAMNIADIO – Le Sénégal lance une offensive économique sans précédent. Ce mardi s’est ouvert le Forum Invest in Sénégal 2025, une vitrine ambitieuse destinée à positionner le pays comme la prochaine destination phare des investisseurs internationaux. Sous le haut patronage du président Bassirou Diomaye Faye, l’événement affiche un objectif clair : « Connecter les opportunités, bâtir l’avenir ».

Une vision souveraine et innovante

Porté par une croissance projetée à 8,4 % en 2025, le Sénégal mise sur l’innovation et la stabilité pour attirer les capitaux étrangers. « Fii Sénégal incarne une vision forte, souveraine et pleinement assumée », affirme Bakary Séga Bathily, directeur général de l’APIX. Avec près de 3 milliards de dollars d’investissements directs étrangers en 2024, le pays entend accélérer sa transformation économique.

Trois piliers stratégiques

Le forum met en lumière des projets structurants dans des secteurs clés :

  • Énergie : Exploitation du gisement gazier Yakaar-Teranga et développement des énergies renouvelables pour faire du Sénégal un hub énergétique régional.

  • Infrastructures : Lancement du port de Ndayane (1,2 milliard USD) et du corridor Dakar-Bamako pour renforcer la logistique et la connectivité.

  • Numérique : Création d’un cloud souverain et soutien aux startups dans la fintech et l’intelligence artificielle.

Un appel à la co-construction

Au-delà des annonces, le forum se veut une plateforme de partenariats équitables. « Chaque engagement doit devenir un levier d’impact », insiste M. Bathily, soulignant l’importance d’une croissance inclusive et transparente. Le Sénégal mise sur un écosystème réglementaire modernisé, incluant un nouveau Code des investissements et un Startup Act.

Une ouverture régionale assumée

Avec un accès privilégié au marché de la CEDEAO (400 millions de consommateurs), le Sénégal ambitionne de devenir un pont entre l’Afrique et le monde. Le choix de l’Arabie Saoudite comme invité d’honneur symbolise cette volonté d’élargir les coopérations internationales.

Alors que les flux d’investissements se redéfinissent à l’échelle mondiale, le Sénégal envoie un message fort : il est prêt à jouer dans la cour des grands, armé d’une vision claire et de projets concrets. Reste à convaincre les investisseurs que la stabilité et l’innovation peuvent rimer avec opportunités durables.

Sénégal-FMI : le dossier de la dette cachée de 7 milliards sur la table du Conseil d’administration

L’épineux dossier de la dette sénégalaise arrive devant le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI). Ce vendredi 3 octobre, l’instance suprême examine le cas du « misreporting » : près de 7 milliards de dollars de dette non déclarée, hérités par l’administration du président Bassirou Diomaye Faye.

Des signaux d’apaisement malgré la gravité des faits

Lors du point de presse hebdomadaire, la porte-parole Julie Kozack a choisi un ton conciliant. Elle a affirmé que « les autorités sénégalaises et les équipes du FMI travaillent ensemble pour résoudre de manière constructive le dossier de la fausse déclaration de dette ». Ce langage diplomatique contraste avec la gravité du problème : le nouveau gouvernement a révélé une dette colossale laissée par l’ancien régime de Macky Sall.

Vers un nouveau programme avec le FMI

Malgré cette crise, l’horizon s’éclaircit pour Dakar. Julie Kozack a annoncé l’ouverture prochaine de discussions pour un nouveau programme. Celui-ci pourrait être lancé dès les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale prévues en octobre à Washington.

Cette annonce a aussitôt rassuré les marchés. Jeudi, les obligations souveraines sénégalaises arrivant à échéance en 2033 ont bondi parmi les titres de dette les plus performants des pays émergents.

Restaurer la confiance financière internationale

Le scandale de la dette cachée avait poussé le FMI à suspendre la mise en œuvre du prêt de 1,8 milliard de dollars déjà accordé. Désormais, la tenue de cette réunion du Conseil d’administration et la perspective d’un futur programme montrent la volonté des deux parties de restaurer la confiance.

En attendant le communiqué officiel, les regards restent tournés vers Washington. Le traitement de ce dossier tracera la voie des futures relations financières entre le Sénégal et ses partenaires internationaux. Dans un contexte mondial où la transparence budgétaire est devenue incontournable, le pays joue sa crédibilité.

Fii 2025 : le Sénégal ouvre son grand bal des investisseurs

Dakar s’apprête à rallumer les projecteurs. Les 7 et 8 octobre 2025, le Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) deviendra l’épicentre de la finance et des affaires africaines. Pour sa deuxième édition, le Forum Invest in Sénégal (Fii SENEGAL) se pare de nouvelles ambitions, avec une conviction chevillée au corps : connecter les opportunités pour mieux bâtir l’avenir.

En prélude à cet événement majeur, l’APIX a convié la presse pour dévoiler les contours d’une édition prometteuse. Face aux journalistes, Mme Habibatou Emmanuel Thiam, directrice pour la promotion des investissements et des partenariats, a tracé les grandes lignes de ce rendez-vous incontournable.

L’Arabie Saoudite, un invité de marque

Parmi les annonces phares, le choix de l’invité d’honneur témoigne d’une vision géostratégique assumée. « Nous avons également eu l’occasion de revenir sur le choix de l’Arabie Saoudite comme invitée d’honneur au vu des relations historiques qu’il y a avec le Sénégal », a expliqué Mme Thiam. Une décision qui s’appuie aussi sur « le potentiel aujourd’hui en émission d’investissements de la part des pays du Proche et Moyen-Orient ». Le royaume saoudien, en quête de nouveaux horizons économiques, trouve au Sénégal une porte d’entrée vers l’Afrique de l’Ouest.

Innovations et partenariats médiatiques

Cette édition 2025 s’annonce résolument tournée vers l’avenir. « Nous sommes également revenus sur les innovations du côté des investissements qui feront l’object d’une session spéciale », a précisé la directrice. Sans dévoiler tous ses secrets, l’APIX promet des annonces qui pourraient redéfinir le paysage économique sénégalais.

Un hommage appuyé a été rendu à la presse, élevée au rang de « collaborateur » et « partenaire » essentiel. « Sans lequel il sera difficile de relayer et de partager avec le monde tout ce que nous voulons présenter comme opportunités et projets au niveau du Sénégal », a souligné Mme Thiam.

Alors que la première édition de 2023 avait posé les bases, Fii SENEGAL 2025 s’annonce comme le lieu où les intentions se transforment en contrats, où les poignées de main scellent l’avenir économique d’une nation. Dans les couloirs du CICAD, se jouera peut-être le prochain chapitre de la success story sénégalaise.

l’Afrique mise sur la titrisation et la finance structurée pour combiner son déficit d’infrastructures

Et si la solution au déficit de financement africain se trouvait… en Afrique ? Face à un besoin estimé à 4 000 milliards de dollars par an, le continent repense ses mécanismes financiers. Le Forum Structured Finance Africa (SFA) 2025, ouvert ce jeudi à Dakar, a réuni 300 décideurs autour d’une ambition commune : faire de la titrisation, des partenariats public-privé (PPP) et de la finance verte les leviers prioritaires de la transformation économique.

Isaac Mbaye, directeur général d’Invictus Capital & Finance et co-organisateur, a rappelé l’ampleur du défi : « L’Afrique fait face à un déficit annuel de financement des infrastructures entre 130 et 170 milliards de dollars. Près de 2 800 milliards de dollars seront nécessaires d’ici 2030 pour l’adaptation au changement climatique. »

Finance structurée et innovation : cinq axes pour transformer le continent

Pour Badanam Patoki, directeur de l’Autorité des marchés financiers de l’UEMOA, la finance structurée n’est plus une option. Elle doit devenir un véritable levier stratégique. Qu’il s’agisse de titrisation, de financement de projets, de PPP, de finance islamique ou de finance verte, ces outils permettent d’accélérer la transformation économique. Le ministre sénégalais des Finances, Cheikh Diba, a ajouté que ces instruments incarnent un outil de partenariat entre acteurs publics et privés au service d’objectifs communs.

Le forum s’est articulé autour de cinq thèmes :

  • Mobiliser l’épargne locale via la titrisation ;

  • Construire un cadre réglementaire attractif ;

  • Développer le trade finance pour sécuriser les importations stratégiques ;

  • Déployer des instruments hybrides pour la finance durable ;

  • Renforcer les synergies entre fintech et structuration financière.

Des réussites concrètes illustrent ces ambitions. Isaac Mbaye a cité le Kenya : en juillet 2024, une émission de 150 millions de dollars sous forme de titrisation de créances futures a montré que l’Afrique peut innover et attirer des investisseurs d’envergure. Dans l’UEMOA, la finance islamique a déjà mobilisé plus de 1 400 milliards de FCFA avant l’adoption du cadre réglementaire de 2022.

Au-delà des aspects techniques, le forum porte une ambition politique : la souveraineté financière. Cheikh Diba a insisté : « L’Afrique doit trouver en elle-même les voies pour répondre à ses défis. » Cette vision se reflète dans la stratégie « Sénégal 2050 » et dans l’organisation prochaine du forum « Investir au Sénégal », les 7 et 8 octobre.

Enfin, la collaboration reste essentielle. Moustapha Faye (KF Titrisation) a souligné l’importance de démocratiser ces outils, mutualiser les expertises et bâtir un écosystème de confiance. Nafissatou Diagne (Development Finance Advisory) a ajouté que financer la transformation structurelle nécessite un alignement des actions des parties prenantes.

Le Forum SFA 2025 marque un tournant : l’Afrique ne se contente plus d’attendre les investisseurs étrangers. Elle construit ses fondations financières, pierre après pierre, pour un avenir plus autonome et durable.

Canal+ avale Multichoice et devient le géant incontesté de la télé payante en Afrique

C’est une opération qui redessine la carte médiatique du continent. Lundi 22 septembre, le groupe français Canal+ a officialisé le rachat du géant sud-africain Multichoice, mettant fin à près de deux ans de négociations. Avec cette acquisition historique, le groupe dirigé par Maxime Saada devient le leader incontesté de la télévision payante en Afrique, dominant aussi bien les marchés francophones qu’anglophones et lusophones.

« L’acquisition de Multichoice par Canal+ marque sa plus grande opération jamais réalisée », ont annoncé les deux entités dans un communiqué commun. Une fusion qui donne naissance à un colosse médiatique présent dans près de 70 pays, avec plus de 40 millions d’abonnés et près de 17 000 salariés.

L’Afrique, terre de conquête stratégique

Pour Canal+, détenu par le milliardaire Vincent Bolloré, l’Afrique représente un marché bien plus porteur que l’Europe, où la concurrence est féroce et les habitudes de consommation évoluent rapidement. Le groupe opère sur le continent depuis plus de trente ans et est déjà le premier opérateur de télévision par abonnement dans 19 pays francophones.

En s’offrant Multichoice, leader en Afrique anglophone et lusophone, Canal+ consolide sa position sur « l’un des marchés de télévision payante les plus dynamiques au monde », s’est félicité Maxime Saada. Le montant de la transaction ? Environ 2,5 milliards d’euros, soit 125 rands par action.

Une fusion aux multiples enjeux

Cette opération va bien au-delà d’une simple addition d’abonnés. Elle permet à Canal+ de :

  • Renforcer son portefeuille de contenus, notamment sportifs (Multichoice détient les droits de la Premier League dans de nombreux pays africains) ;

  • Mutualiser les coûts de production et de distribution ;

  • Faire face à la concurrence grandissante des plateformes de streaming internationales comme Netflix et Disney+.

Un feu vert sous conditions

Le feu vert définitif a été donné fin juillet par le tribunal de la concurrence sud-africain, après que Canal+, déjà actionnaire à 46 % de Multichoice, a lancé une offre publique d’achat début 2024. La date-butoir était fixée au 8 octobre ; l’annonce intervient donc en avance, signe d’une finalisation sans accroc.

Reste à savoir comment le groupe intégrera les équipes et les marques de Multichoice, et s’il parviendra à créer une offre panafricaine cohérente, capable de rivaliser avec les géants du streaming tout en répondant aux spécificités locales.

Une chose est sûre : avec cette fusion, Canal+ envoie un message clair au monde entier. L’avenir du divertissement payant se joue aussi – et peut-être surtout – en Afrique. Et le groupe français entend bien en être le roi.

Sénégal 2050 : le Président Faye et Ecobank scellent une alliance pour financer l’avenir

Le palais présidentiel a accueilli jeudi l’une des figures majeures de la finance africaine. Bassirou Diomaye Faye a reçu Pape Madiaw Ndiaye, président du conseil d’administration d’Ecobank Transnational Incorporated. L’audience visait bien plus qu’un simple échange protocolaire : elle scellait une alliance stratégique autour du projet « Sénégal 2050 ».

Face aux défis du développement durable, le gouvernement cherche des partenaires solides. Ecobank, présente dans 35 pays africains, a réaffirmé son engagement à accompagner le Sénégal dans cette feuille de route visionnaire. Ce soutien tombe à point nommé, au moment où Dakar veut accélérer sa transformation économique.

Des financements pour bâtir le Sénégal de demain

Plusieurs axes de coopération ont été retenus. D’abord, Ecobank financera directement des projets d’infrastructures, notamment dans les domaines des routes, de l’énergie et du numérique, piliers du développement. Ensuite, la banque apportera un appui au secteur privé sénégalais. Elle compte renforcer les PME et startups à travers un accompagnement ciblé et des services de conseil. Cette approche doit favoriser la création d’emplois et renforcer la résilience économique.

Cette alliance illustre la volonté du président Faye d’inscrire son action dans la durée. Le « Sénégal 2050 » n’est pas un slogan mais une vision, qui demande des investissements massifs et une coopération étroite avec les grandes institutions financières. Avec Ecobank, Dakar gagne un allié de poids, capable de mobiliser des fonds et d’apporter une expertise reconnue en ingénierie financière.

Désormais, la balle est dans le camp des techniciens et des financiers. À eux de transformer les engagements en réalisations visibles : routes, usines, emplois durables. Le Sénégal de 2050 ne se rêve pas, il se construit dès aujourd’hui, avec des partenaires stratégiques comme Ecobank.

UBA à l’ONU : le livre blanc qui veut réinventer l’avenir de l’Afrique

New York, septembre 2025 – Dans les couloirs feutrés du siège des Nations Unies, une institution bancaire africaine s’apprête à faire entendre sa voix. United Bank for Africa (UBA) Plc réunit dirigeants mondiaux et investisseurs lors de la 80e Assemblée Générale des Nations Unies pour présenter une vision audacieuse : faire du continent le moteur de la prospérité mondiale de demain.

Une feuille de route pour l’Afrique de demain

Le moment clé de cet événement sera le lancement d’un livre blanc novateur intitulé : « Miser sur l’avenir de l’Afrique : Mobiliser le capital et les partenariats pour une croissance durable ». Ce document, une première pour une institution financière africaine à l’UNGA, propose des stratégies concrètes pour libérer le potentiel économique du continent.

Le document met en avant cinq piliers essentiels :

  • Le développement du commerce intra-africain

  • Le financement des infrastructures critiques

  • L’innovation numérique et la fintech

  • Le financement climatique et la transition énergétique

  • La croissance inclusive et la création d’emplois

UBA, ambassadeur du privé africain

Sous l’impulsion de son président Tony Elumelu, UBA s’est imposé comme un acteur majeur des discussions sur l’investissement en Afrique. « Ces conversations déboucheront sur des décisions réalisables et concrètes », assure le businessman nigérian, dont la fondation promeut l’entrepreneuriat depuis des années.

Le directeur général du groupe, Oliver Alawuba, insiste sur l’urgence de l’action : « Davantage d’entreprises doivent démontrer leur engagement envers le développement du continent through des actions concrètes ». Un plaidoyer qui résonne particulièrement alors que l’Afrique cherche sa place dans la nouvelle architecture économique mondiale.

Au-delà du symbole, des engagements concrets

Présente dans 20 pays africains et employant 25 000 personnes, UBA incarne cette Afrique qui se prend en main. La banque entend profiter de sa plateforme new-yorkaise pour transformer le discours sur l’Afrique – passant d’un continent bénéficiaire d’aide à un partenaire incontournable.

Les activités prévues lors de l’UNGA incluent une table ronde du Business Council for International Understanding et la réception annuelle de UBA. Autant d’occasions de networking stratégique entre décideurs africains et investisseurs internationaux.

Alors que les projecteurs se braquent sur New York, UBA porte une ambition simple mais révolutionnaire : que l’Afrique cesse d’être perçue comme un problème à résoudre, mais comme la solution aux défis économiques de demain. Reste à voir si la communauté internationale sera à l’écoute de ce nouveau narratif.

Plan de relance économique : Sonko lève le voile avant la mission du FMI à Dakar

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a annoncé la présentation d’un plan de relance économique le 1er août 2025, quelques semaines avant une visite déterminante du Fonds monétaire international à Dakar. Cette annonce intervient dans un contexte marqué par la révélation d’une dette cachée de 11,3 milliards de dollars, attribuée à l’ancien régime, et qui bloque actuellement les décaissements du FMI.

Une réponse à la crise budgétaire et aux exigences du FMI

Devant les 1 000 premiers Volontaires agricoles réunis le 25 juillet, Ousmane Sonko a confirmé que son gouvernement finalise un plan global destiné à redresser l’économie nationale, tout en réduisant le train de vie de l’État. Cette feuille de route sera officiellement dévoilée lors d’une allocution publique, comme annoncé également en Conseil des ministres.

Le FMI, pour sa part, attend des garanties claires avant tout nouveau financement. Le 24 juillet, sa porte-parole Julie Kozack a précisé qu’une mission sera dépêchée fin août à Dakar pour évaluer la situation, examiner les « fausses déclarations » de l’ancienne administration et étudier les bases d’un nouveau programme d’appui.

Une transparence exigée sur la dette

Dans le même communiqué, Mme Kozack a confirmé que le FMI a reçu l’inventaire préliminaire réalisé par Forvis Mazars, cabinet mandaté par l’État du Sénégal. Ce rapport sur la dette cachée serait « globalement conforme aux attentes », en attendant validation définitive.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye en mars 2024, aucun fonds n’a encore été débloqué, mais le FMI maintient sa volonté de coopération. Le 9 juillet à Washington, sa numéro deux, Gita Gopinath, a renouvelé ce soutien lors d’une rencontre avec le président sénégalais.

Sénégal au bord du gouffre ? Barclays dévoile une dette explosive

Le Sénégal fait face à un signal d’alarme financier. Un rapport explosif de la banque britannique Barclays vient de réévaluer la dette du Sénégal 2024 à 119 % du PIB, plaçant Dakar en tête des pays les plus endettés d’Afrique. Une situation qui suscite l’inquiétude des marchés et des partenaires financiers.

Une dette publique en forte hausse selon Barclays

Alors que la Cour des comptes estimait la dette sénégalaise à 99,7 % du PIB en 2023, Barclays chiffre désormais ce ratio à 119 % en 2024. Ce bond spectaculaire de près de 20 points en une année alerte sur la viabilité de la dette et place le Sénégal aux côtés de la Zambie et du Cap-Vert, seuls autres pays africains à dépasser la barre des 100 % de PIB.

La banque britannique s’est appuyée sur le chiffre de 23 500 milliards de francs CFA, correspondant au stock de dette publique communiqué par les autorités sénégalaises en fin 2023. Faute d’un PIB 2024 encore disponible, elle l’a rapporté à celui de 2023.

Déjà en avril dernier, le Fonds monétaire international (FMI) tirait la sonnette d’alarme, évaluant la dette du Sénégal 2024 à 111,4 % du PIB. La tendance est donc confirmée par plusieurs sources crédibles.

Sanction immédiate des marchés internationaux

Face à cette annonce, les marchés ont réagi sans attendre. Les obligations sénégalaises en dollars ont perdu 9,1 % de leur valeur depuis janvier 2025, selon Bloomberg, un recul supérieur à celui de l’Ukraine. Ce désamour traduit une perte de confiance des investisseurs dans les perspectives financières du Sénégal.

Le ministère des Finances a tenté de rassurer, annonçant qu’une revue complète de la dette publique entre 2019 et 2024 est en cours, confiée à un cabinet indépendant. Mais en attendant les résultats de cet audit, la méfiance domine.

FMI en pause, financement sous tension

Dans ce climat incertain, le FMI a suspendu son programme d’aide de 1,8 milliard de dollars, exigeant davantage de transparence sur la dette. Conséquence directe : le Sénégal devra emprunter à des taux d’intérêt plus élevés, ce qui aggrave encore sa vulnérabilité financière.

Cette dette du Sénégal 2024, si elle se confirme, marque un tournant critique pour l’économie du pays. Entre l’audit promis, la pression des marchés et la prudence du FMI, le gouvernement sénégalais est désormais sommé d’agir avec rigueur et clarté. L’enjeu ? Rétablir la confiance et préserver la stabilité économique du pays.

Accord ITFC–Sénégal : 2 milliards d’euros pour l’énergie, l’agriculture et l’emploi

Le Sénégal vient de franchir une étape clé dans sa stratégie de transformation économique. En marge des Assemblées annuelles de la Banque islamique de développement (BID), organisées du 19 au 22 mai à Alger, le gouvernement sénégalais a signé un accord-cadre de 2 milliards d’euros avec la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC).

Le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a formalisé cet engagement avec le directeur général de l’ITFC, Adeeb Y. Al Aama, scellant un partenariat qui couvrira la période 2025-2029.

« Ce nouvel accord consolide une coopération stratégique pour financer des secteurs vitaux de notre économie », ont déclaré les deux parties.

L’objectif est clair : accélérer le développement du Sénégal à travers des investissements ciblés dans l’énergie, l’agriculture, la santé et le secteur privé, tout en créant des emplois durables.

Depuis 2008, l’ITFC a déjà injecté 1,9 milliard de dollars dans l’économie sénégalaise via 27 opérations, soutenant notamment les campagnes agricoles, la Senelec pour l’approvisionnement en carburant, et des projets du secteur privé.

Ce nouveau cycle s’inscrit dans la vision Sénégal 2050, le référentiel stratégique des nouvelles autorités, qui vise à repositionner le pays comme un acteur économique majeur en Afrique de l’Ouest, avec une économie inclusive, résiliente et compétitive.

Le FONGIP révolutionne le financement des PME au Sénégal avec des fonds sectoriels innovants

Le Fonds de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP) a lancé, ce mardi à Dakar, un programme innovant de sous-fonds sectoriels pour faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises (PME) dans des secteurs stratégiques.

Cette initiative, dirigée par Ndèye Fatou Mbodj, administratrice générale du FONGIP, s’inscrit dans la vision « Sénégal 2050 », qui vise une croissance économique inclusive et durable. Ce programme cible des secteurs clés comme l’agriculture, l’artisanat, les technologies numériques, l’économie verte, ainsi que l’entrepreneuriat des femmes et des jeunes.

Des solutions sur mesure pour chaque secteur

L’objectif est de répondre de manière spécifique aux besoins financiers de chaque secteur, tout en réduisant les obstacles à l’accès au crédit pour les acteurs économiques les plus vulnérables.

Pour renforcer cette dynamique, le FONGIP a signé une convention avec la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE). Ce partenariat inclut une enveloppe de 15 milliards de francs CFA, dont 5 milliards de garanties pour soutenir la campagne agricole 2024-2025, avec un accent particulier sur la filière arachidière.

Une attention particulière aux entrepreneurs marginalisés

En plus des sous-fonds sectoriels, un fonds spécifique de 500 millions de francs CFA a été créé pour soutenir les entrepreneurs vivant avec un handicap. Cette initiative vise à favoriser leur autonomie économique et à renforcer leur inclusion dans le tissu productif national.

Un suivi rigoureux pour des résultats concrets

Le FONGIP prévoit de travailler en étroite collaboration avec les institutions financières, les collectivités territoriales et les structures d’appui à l’entrepreneuriat pour garantir l’efficacité et la transparence du programme.

Ce lancement marque une étape cruciale dans les efforts de l’État sénégalais pour démocratiser l’accès au crédit et renforcer le secteur privé, en offrant des solutions adaptées aux besoins réels des entrepreneurs locaux.

Le Sénégal et la Banque mondiale ouvrent une nouvelle ère pour l’Afrique de l’Ouest

Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Faye, a officiellement inauguré, ce 9 mai 2025 à Dakar, le nouveau siège régional du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

Cet édifice moderne, regroupant toutes les composantes régionales du Groupe, symbolise un renforcement des liens entre l’institution et les réalités locales, avec une approche centrée sur l’humain et le développement durable.

Lors de son discours, le Président Faye a souligné l’harmonie entre cette initiative et la Vision Sénégal 2050, un plan stratégique national visant à bâtir un Sénégal souverain et prospère. Il a également rappelé les priorités communes, telles que l’agriculture, l’emploi des jeunes, l’accès à l’énergie, la formation professionnelle, la digitalisation et le soutien au secteur privé.

Cette inauguration reflète l’engagement du Sénégal pour un multilatéralisme renforcé, basé sur la solidarité et l’inclusion, au bénéfice des populations locales et de toute l’Afrique de l’Ouest.

Une nouvelle loi pour moderniser la réglementation bancaire

Le Sénégal franchit une étape clé vers la modernisation de son système bancaire avec l’examen du Projet de loi no 01/2025 par le Parlement ce mardi. Cette réforme ambitieuse vise à adapter la réglementation aux mutations du secteur financier, marquées par la montée en puissance des FinTech et de la monnaie électronique .

L’adoption des normes Bâle II et III renforce la gouvernance bancaire et la sécurité financière , tandis que de nouvelles dispositions facilitent l’accès au crédit pour les PME et particuliers. Un encadrement strict des frais bancaires vise à garantir des services plus abordables.

Le texte prévoit également un cadre spécifique pour la finance islamique , répondant à une demande croissante. La protection des consommateurs est renforcée, avec une Commission Bancaire dotée de pouvoirs élargis et un mécanisme de gestion des crises bancaires pour sécuriser les dépôts.

Enfin, la loi a renforcé la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme , alignant le Sénégal sur les meilleures pratiques internationales. Avec cette réforme, le pays s’impose comme un acteur majeur de l’innovation financière en Afrique de l’Ouest .

Casamance : un projet agricole révolutionnaire de 134 millions d’euros pour transformer le paysage rural

Le ministre sénégalais de l’Agriculture, Dr Mabouba Diagne, a annoncé un projet agricole intégré. Ce projet couvre plus de 10 000 hectares et bénéficie d’un budget de 134 millions d’euros, dans le cadre du Plan « Diomaye pour la Casamance ». Avec la société italienne Bonifiche Ferraresi International, le Sénégal s’engage dans un partenariat public-privé, soutenu par le Plan Mattei de l’Union européenne.

L’objectif de cette initiative est de transformer la région de Sédhiou en un pôle agricole multifonctionnel. Le ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage (MASAE) a expliqué sur sa page Facebook comment ce projet développent l’agriculture, l’élevage, et la pisciculture.

Ce projet entraînera la création de dizaines de milliers d’emplois pour les jeunes et les femmes. En outre, plusieurs Coopératives agricoles communautaires (CAC) verront le jour, et les infrastructures socio-économiques pour les populations locales s’amélioreront.

Le MASAE a également souligné que cette collaboration débute immédiatement. Elle vise à réduire les 1 070 milliards de francs CFA que le Sénégal dépense chaque année en importations alimentaires. Ainsi, le pays se fixe des objectifs à moyen et long terme pour atteindre l’autosuffisance et garantir durablement la sécurité alimentaire.

Le ministère des Finances dément la rumeur sur une levée de fonds infructueuse du Sénégal

Ce jeudi 5 décembre 2024, le ministère des Finances et du Budget (MFB) a formellement démenti une rumeur malveillante qui circule sur certains médias et réseaux sociaux. Cette rumeur évoque une levée de fonds infructueuse du Sénégal sur le marché financier régional. Le MFB a qualifié cette information de tentative malveillante visant à nuire à l’image du pays.

Le ministère a rappelé que toutes les émissions de titres publics respectent strictement les normes de transparence et les règles établies par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Ces règles assurent la bonne gestion et la clarté des opérations financières.

Le calendrier des émissions de titres publics du Sénégal

Le MFB a expliqué que les émissions de titres publics suivent un calendrier prévisionnel établi chaque année en février et transmis à l’Agence UMOA-Titres. Ce calendrier, bien que purement indicatif, permet aux investisseurs d’être informés des échéances de financement. Voici les étapes essentielles des émissions de titres publics :

  1. Validation officielle : Chaque émission est validée par le Sénégal via un formulaire officiel (TIT 610).
  2. Diffusion des documents : L’Agence UMOA-Titres publie les avis d’appel d’offres et les documents nécessaires aux investisseurs.
  3. Publication des résultats : Un compte rendu détaillé est diffusé à l’issue de chaque opération.

Annulation de l’émission prévue du 29 novembre 2024

Le MFB a précisé qu’une émission était planifiée pour le 29 novembre 2024, mais cette opération a été annulée après une levée de fonds réussie. En effet, le 15 novembre 2024, le Sénégal a mobilisé avec succès 92 milliards de FCFA, bien au-delà des 25 milliards prévus. Cette performance a permis de renforcer la trésorerie publique, rendant l’émission du 29 novembre inutile.

Une gestion financière prudente et efficace

Le ministère a souligné que cette levée de fonds illustre une gestion optimale et prudente des finances publiques. Grâce à cette mobilisation réussie, le Sénégal a renforcé sa capacité à gérer les dépenses publiques et à soutenir son développement économique.

Le MFB a également incité le public à faire preuve de vigilance face aux campagnes de désinformation. Ces tentatives visent à déstabiliser l’image du Sénégal. Le ministère a prévenu qu’il pourrait engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces fausses informations.

Visite Officielle d’Ambroise Fayolle à Dakar : Un soutien renforcé pour le secteur privé Sénégalais

Ce vendredi 6 septembre 2024, Ambroise Fayolle, Vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI), entame une visite officielle à Dakar. Durant son séjour, il s’entretiendra avec le Premier ministre Ousmane Sonko et rencontrera divers représentants des instances diplomatiques, ainsi que des acteurs financiers clés.

L’objectif principal de cette visite est de renforcer le soutien au secteur privé et aux entreprises sénégalaises. À cette occasion, un nouvel accord de financement sera signé avec l’Union européenne et le Crédit Agricole, afin de développer des chaînes de valeur agricoles durables au Sénégal. De plus, M. Fayolle annoncera les premières affectations de fonds destinés aux entreprises et porteurs de projets, en lien avec les partenariats financiers déjà conclus avec la Banque Atlantique et COFINA Sénégal.

« Je suis très heureux de me rendre au Sénégal pour renforcer notre partenariat en faveur du secteur privé et des entreprises sénégalaises », a déclaré M. Fayolle avant son départ. Il a souligné l’importance de mettre en place des solutions de financement adaptées aux besoins des entreprises, notamment celles gérées par des jeunes et des femmes, qui sont des moteurs essentiels de la croissance et de l’emploi au Sénégal.

Ousmane Sonko Préside un Conseil Interministériel sur l’Économie d’Énergie

Ce matin, le Building administratif Mamadou Dia a accueilli un Conseil interministériel crucial consacré à l’économie d’énergie. Sous la présidence du Premier Ministre Ousmane Sonko, cette réunion a rassemblé de nombreux acteurs du secteur pour discuter des stratégies visant à réduire la consommation énergétique au Sénégal.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts constants du gouvernement pour promouvoir une gestion plus efficiente des ressources énergétiques du pays. À l’heure où la demande en énergie continue de croître, il devient impératif de mettre en place des politiques qui encouragent l’économie d’énergie et l’utilisation de sources renouvelables.

Le Conseil interministériel d’aujourd’hui marque une étape clé vers l’adoption de mesures concrètes et durables, visant à assurer une consommation énergétique plus rationnelle et à préserver les ressources pour les générations futures.

Forum International sur la conformité et la transparence à Dakar : Un événement clé pour le commerce Africain

La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) organisent conjointement un Forum international crucial sur la conformité et la transparence dans les transactions commerciales et financières en Afrique. Cet événement se tiendra du 4 au 6 septembre 2024 à Dakar, Sénégal.

L’objectif principal de ce Forum est d’améliorer le commerce intra-africain et de renforcer le commerce global de l’Afrique en se conformant aux normes internationales de réglementation et de conformité. « Ce Forum est conçu pour améliorer le commerce intra-africain et soutenir le commerce global de l’Afrique avec le reste du monde en s’alignant sur les normes internationales en matière de conformité afin de renforcer la crédibilité et de créer un commerce global sûr », a déclaré Idrissa Diop, directeur de la conformité d’Afreximbank.

Les discussions porteront notamment sur les exigences du Groupe d’action financière (GAFI) en matière d’identification des bénéficiaires ultimes (UBO), visant à assurer la transparence et la responsabilité dans les transactions financières et commerciales. Cet événement rassemblera des banquiers centraux, des banquiers commerciaux, des agents de conformité, des experts en commerce, des représentants d’institutions financières et des fournisseurs de technologie de toute l’Afrique, ainsi que des délégués venant du Royaume-Uni, d’Europe, de Russie et des Émirats arabes unis.

En outre, le Forum explorera le rôle transformateur de l’intelligence artificielle (IA) dans les processus de conformité, présentant les dernières technologies en la matière. Les stratégies permettant aux pays africains de réaliser les réformes nécessaires pour être retirés de la liste grise du GAFI seront également abordées.

Ce Forum représente une plateforme essentielle pour les experts en conformité et en contrôle, leur offrant l’opportunité de discuter des exigences actuelles et de leur impact pratique sur la facilitation du commerce en Afrique.

Lancement d’un nouveau système de paiement instantané et interopérable en UEMOA

La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) annonce le lancement de la phase pilote du système de paiement instantané interopérable de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) le 22 juillet 2024. Cette initiative marque une avancée significative vers l’inclusion financière et la fluidité des transactions dans la région.

Avantages du Nouveau Système de Paiement

Simplicité et rapidité des transactions : Les usagers pourront effectuer des paiements en quelques clics ou en scannant un QR Code, avec des fonds disponibles instantanément pour le bénéficiaire.

Accessibilité : Le système est conçu pour être accessible à tous les usagers, indépendamment du type de compte ou de l’institution financière, facilitant ainsi les transactions entre différentes entités financières.

Inclusion financière : Ce nouveau système est un levier important pour favoriser l’inclusion financière en permettant un accès facilité aux services financiers pour les populations non bancarisées, améliorant ainsi leur participation économique.

Innovation financière : En introduisant ce système, la BCEAO ouvre la porte à de nouvelles possibilités pour les acteurs du secteur financier, stimulant ainsi l’innovation et le développement de nouveaux services.

Un Pas vers la Modernisation Financière

Le lancement de ce système de paiement instantané et interopérable représente un pas important vers la modernisation des infrastructures financières dans la région UEMOA. Il permettra non seulement de simplifier les transactions quotidiennes pour les usagers mais aussi de renforcer l’intégration économique régionale.

En facilitant les paiements instantanés, la BCEAO répond à une demande croissante de services financiers plus rapides et plus accessibles. Ce système promet de transformer le paysage financier de l’UEMOA, rendant les transactions plus sûres, plus rapides et plus inclusives.

Le FMI annonce un financement de 230 milliards de FCFA pour le Sénégal

Le Chef de la Mission du FMI au Sénégal, Edouard Gemayel, a annoncé mercredi que le Sénégal pourrait recevoir près de 230 milliards de FCFA à la mi-juillet 2024. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse dans le cadre de la deuxième revue du programme économique et financier 2023-2026 soutenu par le FMI.

“A l’issue de l’examen du Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), le Sénégal aura accès à 230 milliards de FCFA”, a déclaré M. Gemayel. Ce financement s’inscrit dans un programme global de 1150 milliards de FCFA conclu avec le FMI. Lors de la première revue concluante, le Sénégal avait déjà reçu 169 milliards de FCFA.

Le FMI a également relevé un surfinancement lors de la dernière émission de l’Eurobond du gouvernement sénégalais, indiquant que le gouvernement dispose actuellement de plus de liquidités que nécessaire. Des discussions sont en cours pour utiliser ce surfinancement afin de réduire la dette.

En termes de perspectives économiques, le FMI prévoit une croissance de 10,1% pour le Sénégal en 2025 et une baisse de l’inflation à 2%. Pour 2024, la croissance est projetée à 7,1%, bien que l’inflation devrait diminuer de 4% à 3,9%.

Cette mission du FMI, en visite au Sénégal du 6 au 19 juin 2024, souligne les efforts continus pour renforcer la stabilité économique et la gestion financière du pays.

Mission du FMI au Sénégal : Évaluation des réformes économiques et perspectives de croissance

Une mission du Fonds Monétaire International (FMI) est actuellement en cours au Sénégal pour examiner la deuxième revue de son programme économique et financier. Ce programme a pour objectif de soutenir les réformes économiques et de stimuler la croissance du pays.

Durant cette mission, les discussions se concentreront principalement sur l’évaluation des performances économiques récentes du Sénégal. Cela inclut la gestion fiscale, les réformes structurelles entreprises et les perspectives de croissance à moyen terme.

Le FMI accordera une attention particulière aux défis économiques internes auxquels le Sénégal est confronté, notamment l’inflation, la gestion de la dette publique et l’amélioration de l’environnement des affaires. Ces discussions visent à identifier les moyens de renforcer la résilience économique du pays face à ces défis.

Avec le soutien continu du FMI, le Sénégal aspire à maintenir une croissance économique robuste et durable tout en améliorant les conditions de vie de sa population. Cette mission du FMI est cruciale pour sécuriser un financement supplémentaire et garantir la pérennité du développement économique du pays.

L’issue de cette revue est déterminante pour le Sénégal, car elle influencera la confiance des investisseurs et les perspectives de développement à long terme. Le gouvernement sénégalais, en collaboration avec le FMI, travaille donc activement à la mise en œuvre de réformes qui permettront de surmonter les obstacles économiques actuels et de favoriser une croissance inclusive.

 

4o

transparence dans la gestion des ressources maritimes : le Sénégal publie la liste des navires autorisés à pêcher

Le gouvernement sénégalais a récemment pris une mesure cruciale en matière de transparence dans la gestion des ressources maritimes du pays. Hier, lundi 6 mai, la ministre des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, a rendu publique la liste des navires autorisés à exercer la pêche dans les eaux sous juridiction sénégalaise.

Cette initiative vise à garantir une gestion transparente des ressources naturelles, considérées comme un patrimoine national. Le document officiel émanant du ministère des Pêches révèle que 132 navires nationaux et 19 navires étrangers ont reçu l’autorisation de pratiquer la pêche dans les eaux sénégalaises. Il est toutefois noté que les dossiers en cours de renouvellement n’ont pas été inclus dans cette liste.

Par ailleurs, des données récentes indiquent qu’au 31 décembre 2023, un total de 17 449 pirogues, nationales et étrangères, ont été recensées, avec l’attribution de 7 493 permis. Sur ce nombre, 18 permis ont été délivrés à des étrangers, représentant ainsi 43% du total des permis. De plus, pour la période allant du 1er janvier au 30 avril de cette année, l’effectif piroguier national est estimé à 17 449 pirogues, avec la délivrance de 4 754 permis, équivalant à un taux de 27,25%.

Dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail des acteurs de la pêche artisanale, la direction de la pêche continentale a pris la décision d’installer des comités locaux de pêche artisanale. Ces comités auront pour mission de prendre en charge les préoccupations des professionnels de la pêche, notamment l’accès aux financements et aux équipements nécessaires. Cette décision vise à faciliter l’accès des acteurs de la pêche à ces ressources, tout en les accompagnant dans leurs activités maritimes.

La mise en place de ces comités régionaux s’inscrit dans une démarche plus large visant à soutenir et à promouvoir les activités économiques liées à la pêche, notamment dans des régions comme Louga, où les zones côtières telles que Potou et Lompoul sur mer sont des centres d’activités maritimes majeurs. Cette mesure devrait contribuer à la relance des activités économiques dans ces zones.

En annonçant la publication de cette liste, le gouvernement sénégalais réaffirme son engagement envers la transparence dans la gestion des ressources maritimes, un pas significatif vers une exploitation plus durable et équitable de ces précieuses ressources nationales.

Le Sénégal accueille une mission du FMI pour évaluer sa situation économique

Le journaliste Madiambal Diagne rapporte que le Fonds monétaire international (FMI) envoie une équipe d’experts au Sénégal pour une mission d’une semaine, à partir du vendredi 26 avril 2024. Cette visite intervient peu après le déplacement d’une délégation gouvernementale sénégalaise à Washington la semaine précédente, composée notamment des ministres des Finances et du Budget, de l’Économie et du Plan, ainsi que du Secrétaire général du gouvernement.

La mission sénégalaise avait pour objectif d’échanger avec le FMI sur les orientations économiques et financières envisagées par les nouvelles autorités et leur adéquation avec le programme en cours entre le Sénégal et le FMI.

Les discussions entre les deux parties étant encore préliminaires, la mission du FMI à venir permettra d’approfondir ces échanges. Le représentant-résident du FMI à Dakar, Mesmin Koulet-Vickot, souligne que cette mission évaluera la gestion économique du trimestre en cours et vérifiera la conformité des données comptables fournies par le gouvernement sortant.

La mission sera également l’occasion pour les autorités sénégalaises de confirmer leur engagement envers le programme 2023-2026, qui prévoit un décaissement total de 1150 milliards de francs CFA, et de convenir avec le FMI des modalités pour respecter ces engagements.

La délégation du FMI sollicite des rencontres avec le président de la République et le Premier ministre pour obtenir leur confirmation de poursuivre le programme. Ces rendez-vous revêtent une importance cruciale et pourraient déterminer la suite des événements. Si nécessaire, une seconde mission du FMI serait prévue pour juin 2024 afin de revoir le programme et préparer un deuxième décaissement en juillet 2024, sous réserve de validation par le Conseil d’administration du FMI.

Cependant, le gouvernement sénégalais pourrait hésiter à accepter certaines conditions du programme, notamment la réduction ou la suppression des subventions sur certains produits de base, en raison de ses engagements électoraux visant à réduire le coût de la vie. Cette position soulève des questions quant à la capacité du gouvernement à maintenir un équilibre budgétaire sans compromettre sa situation financière.

Le FMI envisage de rendre publiques les conclusions de sa mission, conformément à sa pratique habituelle.

Lancement de l’Observatoire national de la démocratie participative à Dakar

L’ONG Enda Ecopop et le projet USAID d’appui à la gestion des finances publiques ont conjointement inauguré, mardi à Dakar, un Observatoire national de la démocratie participative (ONDP). Cette initiative vise à encourager l’État et ses démembrements à adopter une approche plus ouverte et transparente dans l’élaboration de leurs budgets.

Abdoulaye Cissé, directeur exécutif par intérim de l’ONG Enda Ecopop, a souligné que ce cadre permettra à tous les acteurs impliqués dans les processus de démocratie participative, en particulier dans le budget participatif, d’accéder à toutes les informations pertinentes sur l’évolution des actions en cours. Il permettra également d’assurer le suivi des actions, ainsi que d’échanger sur les perspectives, défis et enjeux.

Mamadou Mansour Diagne, représentant du projet USAID d’Appui à la gestion des finances publiques, a souligné que cette initiative vise à mieux mettre en œuvre les directives de l’UEMAO en matière de transparence budgétaire et de bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques.

Pour Papa Aly Lo, chef de division étude et planification à la Direction de la promotion de la bonne gouvernance, cet observatoire contribuera à matérialiser l’engagement du Sénégal dans l’institutionnalisation de l’approche du budget participatif, dans le cadre du Partenariat pour le gouvernement ouvert.

Renforcer la coopération pour un développement durable en Afrique

Lors de la dixième session du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD), Monique Nsanzabaganwa, vice-présidente de la Commission de l’Union africaine (UA), a souligné la nécessité pour les Nations Unies et l’Union africaine d’harmoniser leurs actions afin d’attirer davantage d’investissements privés en faveur des pays africains.

Sous le thème « Renforcer le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 : l’Afrique que nous voulons et éliminer la pauvreté en période de crises multiples », cette session met en avant la nécessité de mettre l’accent sur le capital humain, le secteur privé, la jeunesse, les femmes et les ressources naturelles pour assurer un développement durable.

Monique Nsanzabaganwa a également souligné le besoin urgent de s’attaquer aux défis de réduction de la pauvreté et de renforcement des programmes de développement durable. Elle a appelé à une collaboration renforcée entre les Nations Unies et l’UA pour mobiliser les financements nécessaires.

Abdoulaye Mazaima, président de la précédente édition du forum, a mis en avant l’importance de transformer le continent africain à partir des objectifs de développement durable (ODD) pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Il a souligné les défis multiples auxquels l’Afrique est confrontée, notamment en matière de changements climatiques et d’inégalités régionales.

Claver Gatete, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies (UNCEA), a insisté sur la nécessité de se remettre sur la bonne voie pour atteindre les ODD et l’Agenda 2063. Il a souligné l’importance d’une action transformatrice face aux défis climatiques et économiques, ainsi que le rôle crucial du secteur privé dans cet effort.

En conclusion, la coopération entre les agences des Nations unies, l’UA, les banques de développement et le secteur privé est essentielle pour catalyser un changement transformateur et assurer un développement durable en Afrique.