Sénégal : vers la dématérialisation totale du dédouanement

Les procédures douanières se feront bientôt entièrement en ligne au Sénégal.Ouf de soulagement pour les importateurs et exportateurs sénégalais. Le dédouanement sera intégralement digitalisé grâce à la version 2 du Guichet unique ORBUS qui entre dans le cadre du projet de modernisation de l’administration douanière.

L’annonce a été faite, ce mercredi à Dakar, par Abdourahmane Wade, Directeur des Systèmes informatiques douaniers.

« Le parachèvement très prochain d’un environnement totalement dématérialisé, avec la mise en œuvre du vaste chantier de modernisation de l’administration des Douanes en cours, placera, sans nul doute, notre pays dans le peloton mondial en matière de facilitation des échanges », a notamment dit M. Wade.

Il ouvrait, au nom du Directeur général des Douanes, l’atelier de clôture et de restitution des réalisations du projet « From Paperless Trade to Mobility » financé par la Banque africaine de développement (BAD). Il a été mis en œuvre depuis 2016 par le GIE GAINDE 2000.

Poursuivant, le Directeur des Systèmes informatiques douaniers a affirmé que les instruments juridiques internationaux comme la Convention de Kyoto révisée (CKR) et l’Accord de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la facilitation des échanges (AFE) invitent à la dématérialisation totale des procédures douanières.

« (…) l’émergence économique promue par les hautes plus autorités en fait une exigence autant qu’une priorité », a indiqué Abdourahmane Wade.

Revenant sur le projet « From Paperless Trade to Mobility », il a souligné qu’il s’inscrit en droite ligne du long processus de facilitation des formalités du commerce extérieur, impulsée par les Douanes sénégalaises depuis plus de trois décennies, avec notamment la mise en service de la première version du système informatique de dédouanement appelé GAINDE (Gestion automatisée des informations douanières et des échanges).

« A cet important acquis, s’est ajoutée la mise en place du Guichet unique ORBUS, qui interconnecte les différentes administrations publiques et privées intervenant dans les opérations d’importation et d’exportation auxquelles il apporte de la valeur ajoutée, en même temps qu’il les incruste résolument dans le numérique, avec la digitalisation des procédures devenue incontournable dans la recherche de la performance », a-t-il dit.

Selon l’Administrateur général du GIE GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, l’objectif dudit projet est d’assurer la disponibilité et l’intégrité des informations dans un environnement sans papier à travers des outils comme la mobilité ; les échanges SMS ; le contrôle, la vérification et le traitement en mode off line.

« Le principal résultat qui en est attendu par ses initiateurs est de mettre à la disposition des utilisateurs de nouveaux modules, notamment la mobilité pour la visualisation et le contrôle à distance des documents de ORBUS par les agents de contrôle compétents sur les différents corridors ; la saisie déconnectée ORBUS pour faire face aux problèmes de connexion lors de la saie de dossiers ; les alertes SMS ORBUS pour introduire des notifications SMS sur l’état des demandes et des services offerts par ORBUS », a poursuivi M. Diagne.

Sénégal/Covid: les avantages de la vaccination mis en exergue

Le professeur Daouda Ndiaye a insisté sur les avantages de la vaccination anti-Covid-19.A l’initiative de l’entreprise Gaïndé 2000, l’universitaire sénégalais a récemment animé un webinaire axé sur le thème : « Covid-19, rompre la contamination en entreprises ».

Il a dit comprendre les préoccupations émises par certains citoyens à propos des vaccins, soulignant que les mêmes craintes ont existé avec le paludisme, le Sida et resurgi avec la Covid.

« La science, c’est de la démocratie. Toutefois, les avis doivent être basés sur des analyses scientifiques. Ce qui est plus important dans le cadre d’un vaccin, c’est de voir si celui-ci est toxique pour l’homme. C’est la première question à régler », a expliqué le Pr Daouda Ndiaye, Directeur du centre africain d’excellence sur la génomique des maladies infectieuses.

Il a rassuré que tous les vaccins qui ont été reçus au Sénégal contre la Covid-19 et sur pour lesquels on a eu l’approbation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres grandes institutions mondiales ont leur innocuité.

Ce faisant, il a rappelé qu’un médicament est toujours dangereux s’il n’est pas régulé comme il se doit. « Ces vaccins, a indiqué Pr Ndiaye, n’ont pas de problème comme certains le soutiennent. L’immunité n’est pas totale. C’est la norme pour la plupart des vaccins. Les gains sont extrêmement importants. Le jour où il y aura des effets secondaires majeurs, même si les organisations internationales ne bloqueraient pas l’arrivée de ces vaccins, nous serons les premiers à dire stop au ministère de la santé ».

A son avis, tant que ce n’est pas le cas, il faut encourager la poursuite des campagnes de vaccination car, « nous sommes obligés de porter ce combat au nom de l’Etat, au nom de la population pour sauver notre pays qui nous a tout donné ».

Il a révélé que 15% des personnes non immunisés peuvent être protégés par les mesures barrières, mais qu’il faut associer les deux : le vaccin et le respect des gestes barrières pour vaincre le virus.

« Il n’existe pas encore au Sénégal un rapport définitif pour déterminer le taux de protection. Nous sommes persuadés que ces vaccins ont joué un rôle fondamental dans la maitrise de la pandémie. Les personnes qui ne sont pas encore vaccinées sont plus en danger par rapport à la Covid-19. Si chacun s’y met en respectant les mesures barrières et en se faisant vacciner, c’est le premier acte de patriotisme », a conclu le professeur Daouda Ndiaye.

African Performance Institute : Alex Louis Gabriel Corenthin élu président

L’universitaire sénégalais, Alex Louis Gabriel Corenthin, est élu nouveau président de l’African Performance Institute (API) basé à Dakar.L’élection de M. Corenthin à la présidence de l’API, créé le 17 mai 2017, a eu lieu lors de l’Assemblée générale virtuelle tenue le 14 avril 2021, rapporte un communiqué reçu à APA.

Le texte souligne que le président sortant, Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur de Gaïndé 2000, n’avait pas souhaité briguer un deuxième mandat, estimant que l’organisation avait franchi un cap et qu’un renouvellement de ses instances apporterait de nouvelles perspectives.

« Il (M. Diagne) a reçu les félicitations du bureau pour le travail abattu depuis quatre années et a assuré les membres de la continuité sans variation de son engagement pour la valorisation du numérique au Sénégal et en Afrique », poursuit le communiqué.

L’African Performance Institute (API) est une association qui réunit des expertises diverses du continent africain et au-delà qui souhaitent contribuer ensemble à une meilleure appropriation des usages et technologies numériques avec la volonté d’appuyer les gouvernements dans la formulation de leurs politiques publiques en lien avec le numérique.

La structure a initié les « Mardis du Numérique » avec l’organisation d’un cycle de 13 conférences entre 2017 et 2019 qui a permis d’instaurer un dialogue entre parties prenantes sur différentes thématiques.

Son nouveau président, Alex Louis Gabriel Corenthin, est une personnalité de premier plan dans le numérique africain. Il est informaticien, Directeur des systèmes d’information de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), maître assistant au département génie informatique de l’École supérieure polytechnique de l’UCAD et gestionnaire du domaine.

Dématérialisation du dédouanement: Gaïndé 2000 appuie le Sénégal

L’entreprise a offert une vingtaine de tablettes au ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises.Le don vise à favoriser la dématérialisation au sein des administrations qui interviennent dans le contrôle des documents accompagnant les déclarations en douane.

La cérémonie de réception a eu lieu le 9 avril dernier. Elle a été présidée par le ministre du Commerce et de Petites et moyennes entreprises, Assome Aminata Diatta en présence du Directeur du Commerce intérieur et du Chef de Division de la consommation et sécurité des consommateurs (DCSC).

Dans un communiqué de presse, Gaïndé 2000, opérateur de Guichet unique et spécialisée dans la facilitation du commerce, explique que ces tablettes permettront au ministère du Commerce de généraliser l’usage des NTIC dans les procédures de contrôle et de délivrance des documents de dédouanement.

« Gaïndé 2000 a reçu un fonds de la Banque Africaine de Développement (BAD), en vue d’améliorer la performance du Sénégal en matière de facilitation commerciale, notamment dans le service public », rappelle le texte.

« Nous sommes honorés du travail effectué et du chemin parcouru avec le ministère du Commerce sur différentes initiatives. Nous avons déjà la Direction de la métrologie et de la DCSC qui sont opérationnelles dans la plateforme du Guichet unique, ORBUS », a expliqué Mor Talla Diop, Senior Executive Directeur, représentant l’Administrateur général de Gaïndé 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a ajouté : « Nous avons compris que la mobilité était un maillon important dans le dispositif de facilitation pour permettre de faire le contrôle documentaire sans recourir aux documents physiques. Cette étape marque la mise en œuvre effective de la dématérialisation tout en respectant les règles de sécurité requises ».

Mor Talla Diop a affirmé que c’est dans ce contexte que Gaïndé 2000 a mis en œuvre un certain nombre de fonctionnalités qui permettent aux agents de la DCSC du ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, ainsi que d’autres ministères, d’effectuer les contrôles documentaires sur les corridors au moment de l’entrée ou de la sortie des marchandises.

Selon lui, ces initiatives constituent des étapes importantes dans la logique de mise en œuvre des technologies de l’information au cœur du dispositif commercial.

Il a souligné que chacune de ces tablettes est dotée d’applications qui permettent de pouvoir accéder à la plateforme ORBUS pour contrôler le document et valider certaines transactions.

De son côté, le ministre du Commerce, Assome Aminata Diatta, a dit accorder une place centrale à la facilitation du commerce. Elle a rappelé que son département a été un acteur majeur dans les négociations qui ont abouti à l’accord de facilitation des échanges.

« Quand les partenaires avaient procédé au diagnostic, nous avions vu que le Sénégal était en avance sur beaucoup de pays. Il est tout à fait normal que le ministère du Commerce soit un des champions de la facilitation des échanges à travers la dématérialisation », s’est-elle réjouie.

Onu: un Sénégalais réélu rapporteur du Centre de l’e-business

Mor Talla Diop a rempilé au poste de Rapporteur du Centre des Nations unies pour l’e-business (CEFACT, sigle anglais) pour l’Afrique subsaharienne.Directeur exécutif sénior de Gaïndé 2000 chargé du Business Développement et des Affaires internationales, M. Diop occupait ce poste depuis avril 2019. Il a été réélu pour deux ans (2021-2023) lors de la 27ème Session du CEFACT tenu le 19 Avril 2021 à Genève (Suisse).

En tant que Rapporteur, Mor Talla Diop est chargé du suivi de la mise en œuvre des recommandations du CEFACT au niveau de la région, explique un communiqué de Gaïndé 2000, un entreprise sénégalaise spécialisée dans la facilitation du commerce.

Le Centre des Nations unies pour l’e-business définit les normes et standards sur les échanges électroniques, mais il produit également des recommandations dans le cadre de la facilitation du commerce.

Sénégal: l’Administrateur de GAINDE 2000 vante les avantages de la dématérialisation

Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de GAINDE 2000, a vanté les avantages de la dématérialisation qui, à son avis, peut être appliquée à tous les secteurs d’activités, y compris les services de l’administration publique.Invité de l’émission digitale « Les Après-midis de la Tech », M. Diagne a échangé est intervenu sur les enjeux et les défis actuels du secteur numérique au Sénégal.

Il est revenu sur les opportunités qu’offre la dématérialisation en donnant l’exemple de la création de guichets uniques, rappelant que GAINDE 2000 a opté pour un guichet unique transactionnel qui a permis de réunir une vingtaine de formulaires en un seul.

« Depuis 2002, a indiqué Ibrahima Nour Eddine Diagne, nous sommes entrés dans l’ère où nous avons la possibilité de disposer d’un formulaire électronique répondant à toutes les exigences de toutes les administrations qui sont concernées par une formalité ».

Poursuivant, il a souligné que GAINDE 2000 a construit ce guichet unique transactionnel au niveau du commerce extérieur et de l’environnement de création d’entreprises. Ce guichet apparaît comme une fonction essentielle pour permettre, à la fois, aux entreprises et aux citoyens de façon rapide de pouvoir disposer des documents qu’il leur faut.

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, la construction de guichet est un élément accélérateur de la dématérialisation dans nos pays. Pour lui, « nous devons construire de façon solide quelques guichets uniques fondamentaux qui permettent de régler tous les problèmes, d’une part, entre les administrations et les particuliers, et d’autre part, entre les administrations et les entreprises ».

« La dématérialisation touche à tout ; il n’y a pas un seul espace de l’administration qui ne puisse être mis dans la dématérialisation. Je suis partisan du fait qu’il faut rattraper le retard que nous avons sur le plan économique à travers ces genres d’innovation comme la dématérialisation », a soutenu Ibrahima Nour Eddine Diagne.

Il a insisté en indiquant qu’il n’y a aucun territoire sur lequel la dématérialisation n’est pas applicable, mais pour ce faire, il faut une politique volontariste, coordonnée et cohérente à l’échelle nationale.

Sur un autre registre, l’Administrateur général de GAINDE 2000 a évoqué la signature électronique qui, a-t-il précisé, n’est pas une activité rentable au Sénégal pour l’instant. Cela du fait qu’il y a très peu de dématérialisation effective.

« On assiste plutôt à une discontinuité numérique et le marché est très étriqué. Nous avons été obligés de développer la signature électronique parce que nous avons une communauté qui fonctionne avec des acteurs du commerce extérieur. Il était impératif pour nous d’investir et d’avoir une signature électronique répondant aux caractéristiques légales », a dit M. Diagne.

Il a ajouté que la loi avait imposé à ce que les certificats soient produits au Sénégal. GAINDE 2000 est dans le métier de signature électronique par obligation. Car, l’entreprise ne pouvait pas faire de la dématérialisation sans faire de la signature électronique. La signature qu’offre GAINDE 2000 à sa communauté est valable pour tous les acteurs nationaux (les banques, les assurances, les notaires, les personnes individuelles…).

L’Administrateur de GAINDE 2000 appelle à miser sur l’intelligence artificielle

L’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne invite l’Afrique à miser sur l’intelligence artificielle, estimant que cela peut lui permettre de réinventer une partie de sa fiscalité.« (…) l’Afrique peut réinventer une partie de sa fiscalité avec l’intelligence artificielle pour être plus proche de ce qui se passe sur le territoire », a notamment dit M. Diagne, en marge de l’ouverture de la 6ème Conférence Internationale Annuelle Fiscale tenue les 27 et 28 février 2020 à Dakar.

Les participants composés essentiellement d’experts ont planché sur le thème: « Mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la CEDEAO : défis et perspectives ».

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, au Sénégal l’essentiel des transactions électroniques se passent dans les réseaux sociaux.

Abordant le thème sous l’angle de l’administration publique, il a souligné que dans le cadre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt), le gouvernement du Sénégal adoptera des initiatives visant à renforcer les paiements électroniques dans l’économie pour mieux contrôler les chiffres d’affaires réalisés par les contribuables.

« En ce sens, dit-il, l’Etat entend mettre en place un cadre légal et réglementaire pour accompagner les tendances actuelles de réduction des transactions en numéraire qui favorisent l’informel. En outre, le gouvernement mettra en service la solution M-Tax dont la mise en production permettra aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts par téléphone mobile. Dans le même sillage, l’administration des Impôts mettra en oeuvre des solutions numériques pour le contrôle en temps réel des factures afin de renforcer le contrôle sur les chiffres d’affaires et les déductions ».

De son côté, la présidente de l’Ordre national des experts du Sénégal, Marie Delphine Ndiaye, a invité les Sénégalais à payer leurs impôts. Le même appel est lancé à l’endroit des entreprises qui rechignent toujours à payer les impôts. « Si on payait les impôts régulièrement, l’État du Sénégal réduirait davantage sa dette parce que l’État contracte des dettes pour investir dans l’éducation, la santé », a soutenu Mme Ndiaye.

Le Cap-Vert s’inspire du modèle GAÏNDE 2000 pour lancer son guichet unique

Des experts de la Douane de la République du Cap-Vert, en visite de travail au Sénégal, ont exprimé leur volonté de s’inspirer de GAÏNDÉ pour mettre en place un guichet unique dans leur pays.« On a fait appel à GAÏNDE 2000 qui nous a présenté son modèle intéressant. Cette entreprise a travaillé avec des partenaires privés mais aussi avec la Douane sénégalaise », a-t-il dit, vendredi dernier, lors d’une visite de prospection au siège de GAÏNDE 2000.

Selon Jean-Pierre Sylva, informaticien à la Direction de la Douane cap-verdienne, son pays souhaite lancer, depuis quelques années, un guichet unique afin de faciliter le commerce extérieur.

Le Cap-Vert, après avoir bénéficié du partage d’expérience de deux pays ayant déjà installé le guichet unique à savoir le Rwanda et l’Ile Maurice, a fini par choisir le Sénégal pour mettre en place ce dispositif en s’inspirant du modèle de GAÏNDE 2000.

« Nous nous penchons plus sur le Sénégal, parce qu’il y a la proximité historique et nous pensons aussi à créer une relation de coopération avec la Douane sénégalaise », a soutenu M. Sylva, membre de la délégation cap-verdienne.

Accompagné d’autres experts en technologies de l’information, il a ajouté que le modèle de GAÏNDE 2000 est « adaptable » au Cap-Vert. Une semaine durant, la délégation cap-verdienne a été encadrée par l’équipe de GAÏNDE 2000 et celle de la Douane sénégalaise.

Sénégal : lancement d’ «Orbus Link Comptable » pour rapprocher le Fisc des usagers

Le GIE Gaindé 2000 a procédé, mercredi à Dakar, au lancement d’ « Orbus Link Comptable », une plateforme qui permet de faciliter la visualisation de la signature électronique des états financiers par toutes les parties prenantes, a constaté APA.« Cette plateforme vise à permettre à l’entreprise qui doit viser ses états financiers de pouvoir entrer en relation avec un expert-comptable », a expliqué Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général de Gaindé 2000.

Selon ses concepteurs, cette plateforme est une initiative née du besoin exprimé par tous les acteurs de disposer d’un service électronique complet qui donne de la valeur et de la crédibilité à la signature électronique dans le processus de délivrance des visas sur les états financiers rendu obligatoire par la Direction générale des impôts et domaines (DGID).

« C’est une application qui est destinée à faciliter la vie des différents acteurs », a poursuivi Ibrahima Nour Eddine Diagne, précisant que la plateforme est à « une étape exploratoire ».

« Ce n’est pas la plateforme que la direction générale des impôts et domaine (DGID) a validé comme étant celle qui doit véhiculer les états financiers visés, mais elle a vocation à la devenir », a-t-il indiqué.

Pour sa part, le président de l’Ordre national des experts comptables agréés du Sénégal (ONECCA), Moustapha Ka a salué cette initiative de Gaindé 2000 de mettre en place cette plateforme de dématérialisation des états financiers, estimant que celle-ci va accompagner le processus de visa.

« La plateforme vient à son heure et permet la matérialisation complète de ce processus avec des états financiers dématérialisés, avec une signature dématérialisée. Cela crée une continuité au niveau de la chaine digitale », a dit M. Ka.

Plénière du CEFACT : le Sénégal et le Maroc élus rapporteurs

Le Sénégal et le Maroc ont été élus rapporteurs respectivement pour l’Afrique subsaharienne et pour l’Afrique du nord et le Moyen-Orient de la plénière du Centre des Nations Unies pour les transactions électroniques (UN/CEFACT), a appris APA mardi.« A l’issue des élections (de la 25ème plénière du CEFACT tenue à Genève (Suisse), le Sénégal et le Maroc ont été respectivement élus Rapporteur pour l’Afrique subsaharienne et Rapporteur pour l’Afrique du nord et le moyen orient. Le mandat du Sénégal est porté par Monsieur Mor Talla Diop », informe un communiqué de Gaindé 2000 reçu à APA.

Mor-Talla Diop est Vice-Président de l’Alliance Africaine pour le Commerce Electronique (AACE) qui couvre aujourd’hui 19 Pays membres sur le continent. Membre de l’équipe dirigeante de GAINDE 2000, il participe en tant qu’expert aux travaux de l’UNCEFACT depuis 2007. Il a une expérience de plus de 20 ans dans les systèmes d’information sur de nombreux projets de modernisation et de transformation IT.

Le Sénégal est le premier pays africain à avoir intégré le Centre des Nations Unies pour les transactions électroniques (UN/CEFACT), un organe qui compte à ce jour 42 pays dont 4 pays africains (Afrique du sud, Maroc, Nigeria et Sénégal).

Ibrahima Nour Eddine Diagne, Administrateur général de Gaindé 2000, qui est régulièrement élu rapporteur pour l’Afrique depuis 2006 n’a cette fois ci pas présenté sa candidature pour permettre une relève et un partage des responsabilités avec d’autres pays africains. 

La plénière du CEFACT lui a rendu un vibrant hommage pour l’intensité avec laquelle il a contribué à positionner l’Afrique au sein de cette organisation internationale et pour sa contribution en tant qu’expert aux travaux de normalisation et de standardisation.

Le bureau du CEFACT, présidé par la britannique Sue Probert, s’est aussi réjoui que Monsieur Diagne accepte de continuer à piloter le processus de révision de la recommandation 33 relative au guichet unique.

M. Diagne s’est dit soulagé d’avoir réussi à positionner l’Afrique au sein de l’UN/CEFACT à la fin de son mandat et réconforté par les qualités professionnelles de ses successeurs qui ne manqueront pas de porter le flambeau plus haut.

L’internet au Sénégal « requiert une régulation minimale » (ministre)

Le ministre sénégalais de la Justice, Pr Ismaïla Madior Fall a déclaré, mardi à Dakar, que l’adoption du nouveau Code des communications électroniques de son pays n’a pas pour objectif de « censurer » internet, mais d’apporter « une régulation minimale » dans l’usage de cette technologie à travers ses différents supports.« Aujourd’hui, tout le monde est conscient qu’on ne peut pas censurer (internet). Il requiert toutefois une régulation minimale », a dit le Garde des Sceaux.

Adopté le 28 novembre dernier à l’Assemblée nationale, le Code des communications électroniques a créé la controverse dans le dernier paragraphe de son article 27 où il dispose que « l’Autorité de régulation peut autoriser ou imposer toute mesure de gestion du trafic qu’elle juge utile pour, notamment, préserver la concurrence dans le secteur des communications électroniques et veiller au traitement équitable de services similaires ».

En revanche, le ministre de la Justice, s’exprimant mardi matin aux « Mardis du numérique », un rendez-vous organisé par l’African Performance Institute (API) et qui a porté cette fois sur « la société sénégalaise face au défi des innovations dans les technologies de l’information », a précisé qu’il s’agissait plutôt d’un « contrôle » et non d’une « censure ».

Par ailleurs, le professeur Fall a noté que « le numérique est aujourd’hui une opportunité pour moderniser les sociétés », vu qu’il « renforce de façon qualitative les démocraties ».

« On insulte (dans internet), parce que c’est nouveau. Mais quand la culture numérique sera tellement développée, on n’aura plus le temps d’insulter », a dit Ismaïla Madior Fall.

La sociologue Fatou Sow Sarr a, pour sa part, préconisé « une éducation » sur internet dans le but d’amener les gens à « une autocensure collective face aux dérives ». Et cela passe, selon elle, à « faire en sorte que nos jeunes aient le sens de la mesure et de la responsabilité » dans leur utilisation de l’internet.

De son côté le Pr Alex Corenthin, optimiste face à ces « gros défis » du numérique qui se posent sur le chemin du Sénégal, soutient que « notre société est assez forte pour avoir des solutions à ces défis ».

Mais pour cela, les médias ne doivent pas être en reste aussi, a souligné Mamadou Ndiaye du Groupe Emedia Invest. Parce que pour lui, « la réponse des médias africains est timide face à ce qui s’orchestre » alors que « la réponse se trouve dans le développement de contenu » par ces dits médias.

« Les réseaux sociaux ne développent pas de contenu », a indiqué M. Ndiaye, appelant surtout à penser et à concrétiser la réflexion sur « les instances de validation des informations destinées au public » africain, étant donné que « le numérique s’impose au monde contemporain ».

Un officiel sénégalais pour des études pertinentes afin de booster le numérique

Les défis qui permettront au Sénégal de booster son écosystème numérique nécessitent au préalable beaucoup d’études sur la « prospective » en vue d’aider surtout les décideurs publics, s’est dit convaincu, mardi, à Dakar le directeur de cabinet du ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Économie numérique.« Il nécessite des études pertinentes (sur l’économie numérique). C’est dans ce sens que la prospective va se faire car, elle nécessite de l’information et beaucoup de recherches », a déclaré Souleymane Diallo.

Il répondait à une interpellation du professeur en droit numérique, Abdallah Cissé, au cours d’un débat, sur le manque de prospective dans ce secteur au Sénégal.

C’était lors de la 9e édition du cycle de conférences des Mardis du Numérique, organisée par le GIE sénégalais GAINDE 2000, et qui a réuni ce mardi matin plusieurs experts du secteur numérique du pays autour du thème : « La maturité de l’écosystème numérique : les leviers de l’accélération ».

Ainsi, explique M. Diallo, « il n’y a suffisamment pas de productions scientifiques pour aider les décideurs à décider. Si nous avions des productions scientifiques éprouvées, ça faciliterait les choses», a-t-il souligné.

Partisan d’un « débat détaché » soutenu par les « universitaires », le directeur de cabinet du ministère de la Communication a aussi plaidé pour « un cadre juridique pour donner les règles du jeu » dans le domaine du numérique.

Au cours des échanges, l’administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, a pour sa part appuyé sur la « volonté politique » qui a permis à des Etats comme « la Corée du Sud » de profiter pleinement de l’économie numérique.

« On ne parle pas seulement du secteur, on veut un État numérique », a-t-il lancé.

Quant au président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication au Sénégal (Optic), Antoine Ngom, le problème du secteur numérique sénégalais se résume à « une problématique d’exécution » de ce qui a été décidé dans les textes. Ainsi pour lui, son pays mettra un pas en avant dans le monde du numérique « le jour que l’on mettra en œuvre ce qu’on a décidé ».

Et dans cette perspective, suggère Rokhaya Solange Ndir de la Sonatel, « il y a une manière de penser qu’il faut réussir à inculquer aux adultes et à la jeunesse » par le biais d’une « éducation numérique ».

Un économiste sénégalais énumère les trois aptitudes du manager modèle

L’économiste sénégalais, Ibrahima Nour Eddine Diagne, administrateur général du GIE GAINDE 2000, a déclaré dans une tribune, dont APA a reçu copie mercredi, que les menaces qui planent sur le futur des entreprises et des Etats doivent trouver leurs réponses sur un « manager modèle » qui doit particulièrement avoir certaines caractéristiques.« Quand le monde change, soit on a la force de lui résister soit on s’aménage les conditions pour le suivre sans dommages. Le manager modèle de l’ère 2020 doit avoir 3 aptitudes clés : Smart-Agile-Futur-Ensemble (SAFE) », a-t-il écrit dans un texte intitulé : « Piloter l’avenir d’une entreprise : comment imaginer les futurs défis ? »

Ce constat s’explique pour lui, parce que « la gestion d’entreprise est en passe de devenir une sorte de punition tant l’écart se creuse de plus en plus entre les incertitudes externes (technologies, économie, politique, sociologie, concurrence, réglementation, …) et les capacités internes pour les maitriser (capital humain, organisation, outils, …) ».

Ainsi, commence-t-il à énumérer, le ‘’Smart » (intelligence) s’impose valablement car devant faire face aux futurs défis de l’entreprise. « On est dans un monde où il faut de plus en plus avoir une intelligence situationnelle. Ça veut dire qu’il faut se mettre en situation de saisir des opportunités et de produire des résultats, plutôt que de se cantonner exclusivement à la rigueur de la conformité », a-t-il dit.

Etre ‘’AGILE » est également une qualité qu’il faut avoir pour un manager modèle, car « plus il y a de l’incertitude, plus il faut s’attendre à faire des choses qu’on avait pas prévu et à ne plus faire des choses qu’on avait prévu ».

La dernière aptitude que doit connaître le « manager modèle » est la notion du ‘’FUTUR », parce que « tout se passe demain et demain se prépare aujourd’hui. On ne peut pas être manager de l’ère 2020 et se contenter de dérouler le présent sans s’interroger sur l’avenir », a poursuivi M. Diagne.

Par ailleurs, la notion ‘’d’ENSEMBLE » est également importante à retenir pour ce manager, souligne l’administrateur de GAINDE 2000. Parce que les « alliances sont indispensables pour produire de la valeur et partager l’effort de guerre, pour utiliser un langage martial, l’esprit de partage est un atout clé pour réussir ses projets. Ni l’individu, ni l’entreprise, ni le pays ne peuvent envisager de traverser en solitaire la tempête. Cela serait couteux, prendrait du temps et ne garantirait aucun résultat », a expliqué M. Diagne.