Michael Randrianirina, du cachot au palais : l’étonnant destin du « colonel de la refondation »

ANTANANARIVO – Il y a un an, il cuisinait et jouait au football en résidence surveillée, accusé de complot contre l’État. Ce vendredi 17 octobre 2025, le colonel Michael Randrianirina, 51 ans, devient le « président de la refondation » de Madagascar. Originaire de l’aride région d’Androy, son parcours épouse les soubresauts de l’histoire récente de la Grande Île.

Né en 1974 à Sevohipoty, Randrianirina s’engage d’abord comme gouverneur de l’Androy entre 2016 et 2018. Cette expérience lui permet de connaître intimement les difficultés d’une des régions les plus pauvres du pays.

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En novembre 2023, son destin bascule. Le général Richard Ravalomanana, alors allié du président Rajoelina et président du Sénat, ordonne son arrestation pour complot avant les élections controversées. Randrianirina reste en résidence surveillée dans un hôpital militaire avec son complice présumé, Thierry Rampanarivo. Début 2024, la justice le condamne à un an de prison avec sursis pour atteinte à la sûreté de l’État.

Libéré en février 2024, le colonel décrit une vie d’officier « dans l’ombre » : il travaille à la maison, cuisine et joue au football. Cette période ne freine pas son ambition. Selon l’analyste Velomahanina Razakamaharavo, son « attitude courageuse » et son image d’homme de foi issu de l’Église luthérienne renforcent sa légitimité.

Le ralliement populaire et la refondation

Le tournant survient en octobre 2025. Quand le collectif Gen Z descend dans les rues d’Antananarivo, Randrianirina refuse de réprimer les manifestants. Le 12 octobre, il demande même à ses troupes : « Ne tirez pas sur nos amis, nos frères, nos sœurs ».

En trois jours, le président Rajoelina s’exile. L’Assemblée nationale le destitue et l’armée prend le contrôle du pays. Investi devant la Haute Cour Constitutionnelle et décoré de la Grand Croix de première classe de l’Ordre national, Randrianirina promet d’organiser des élections dans « 18 à 24 mois maximum ».

Cependant, la communauté internationale reste prudente. L’ONU condamne un changement inconstitutionnel de pouvoir, tandis que l’Union africaine suspend Madagascar de ses instances. La France appelle à entendre les « aspirations profondes du peuple malgache ».

Homme de foi et de terrain, Randrianirina incarne désormais les espoirs d’une jeunesse lasse des coupures d’eau et d’électricité et du pillage des ressources. De sa cellule d’hôpital militaire au palais de la refondation, il a connu une ascension fulgurante et improbable. Le pays observe maintenant s’il saura transformer l’essai et écrire un nouveau chapitre pour Madagascar.

Madagascar : Michael Randrianirina investi « président de la refondation »

ANTANANARIVO – Vendredi 17 octobre 2025, l’histoire de Madagascar a bifurqué. Dans l’enceinte sobre de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), le colonel Michael Randrianirina est devenu le « président de la refondation ». Trois jours après la destitution d’Andry Rajoelina par l’Assemblée nationale et la prise de contrôle par l’armée, un nouveau chapitre s’ouvre sur la Grande Île, né d’un mouvement de protestation inédit et d’un putsch militaire.

Vêtu d’un costume civil mais arrivé juché sur un véhicule blindé, entouré de militaires armés et masqués, le nouvel homme fort a prêté serment. Le contraste était saisissant. Cette première prestation de serment à la HCC, organisée par « souci de sobriété », visait à ancrer dans le marbre de la loi une légitimité née dans la rue.

Un pouvoir né de la rue

Dans son discours inaugural, le colonel Randrianirina a dressé un réquisitoire sévère contre l’ancien régime. Dénonçant un « régime autoritaire » ayant plongé le pays « dans l’obscurité pendant des années », il a promis une « rupture avec le passé ». Son allocution a sonné comme un écho aux griefs de la jeunesse malgache, descendue dans les rues depuis le 25 septembre pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité et réclamer un changement radical.

« Malheureusement, 65 ans après son indépendance, Madagascar figure encore parmi les pays les plus pauvres du monde », a-t-il lancé, dénonçant les « injustices, pillages des ressources et détournements de biens publics ». Le nouveau président a salué cette « jeunesse audacieuse » victime de ces abus, majoritairement issue de la Génération Z, qui a forcé le destin du pays.

Entre légitimité constitutionnelle et soutien militaire

La cérémonie, bien que sobre, n’en était pas moins significative. La présence de diplomates – français, suisse, allemand, ainsi que des représentants britanniques, chinois et de l’Union européenne – et d’anciennes figures politiques comme l’ex-président Marc Ravalomanana, envoyait un signal : la communauté internationale observe.

Pourtant, derrière les apparences constitutionnelles, la réalité du pouvoir reste teintée de militarisme. L’arrivée du colonel en blindé, escorté de soldats, rappelait le soutien crucial de l’armée – celui-là même qui, sous son impulsion, avait refusé de « tirer sur nos amis, nos frères, nos sœurs » manifestants.

Les défis de la refondation

Le nouveau pouvoir promet de « réparer les torts » subis par les victimes de la répression et de garantir les libertés fondamentales. Mais des doutes persistent. Un petit rassemblement s’est formé devant la HCC pour rappeler au régime naissant de « continuer à écouter la voix du peuple ».

Madagascar entre ainsi dans une période de transition incertaine, portée par les espoirs d’une génération et la poigne d’un colonel. La « refondation » est annoncée ; son accomplissement reste à écrire.

Transition Madagascar : les promesses du colonel Randrianirina

ANTANANARIVO – Le colonel Mikaël Randrianirina se prépare à prêter serment ce vendredi devant la Haute Cour constitutionnelle. À la veille de cette étape décisive, il s’efforce de justifier son ascension au sommet de l’État. Selon lui, le changement de régime « s’inscrit dans un cadre légal et constitutionnel », loin de toute idée de coup d’État.

« Aucune violence n’a été commise, aucun palais n’a été attaqué », répète-t-il, comme pour dissiper les doutes. Cette communication maîtrisée contraste avec la vitesse des événements qui l’ont propulsé sur le devant de la scène politique malgache.

Le futur président de la transition annonce déjà la composition de son gouvernement. Il promet une équipe « à majorité civile », tout en assurant une représentation équilibrée entre civils et militaires. Une manière de répondre aux accusations de prise de contrôle de l’armée. « Nous voulons restaurer la confiance entre les institutions et le peuple. C’est une refondation, pas une confiscation du pouvoir », insiste-t-il.

Une transition sous surveillance internationale

Aucune élection n’est prévue pour l’instant. Le colonel justifie ce report par la nécessité de réformer la CENI et de nettoyer les listes électorales. Cette période de transition lui permettra de consolider son autorité, tout en préparant de nouvelles règles du jeu politique.

Sur la scène internationale, il tente de calmer les inquiétudes. La suspension de Madagascar par l’Union africaine ? « Une réaction normale », tranche-t-il, tout en évoquant des discussions en cours avec la SADC. Une mission de cette organisation est attendue autour du 20 octobre pour évaluer la situation sur le terrain.

Ancien élève de l’Académie militaire d’Antsirabe, originaire d’Androy, Randrianirina s’est longtemps présenté comme un simple officier exécutant. Mais depuis la chute du président Andry Rajoelina, il s’impose comme l’homme fort du pays. Sa déclaration du 15 octobre – « La crise a assez duré » – a marqué le tournant. Le lendemain, la Haute Cour a confirmé la vacance du pouvoir, légitimant ainsi son contrôle.

Ce vendredi, en prêtant serment, le colonel Randrianirina deviendra officiellement le chef de la transition. Reste à savoir si ses promesses de refondation tiendront face aux réalités du pouvoi

Madagascar : Le président Andry Rajoelina exfiltré vers l’étranger

Le 12 octobre 2025, Madagascar a connu un tournant spectaculaire. Selon RFI, le président Andry Rajoelina a été exfiltré par un avion militaire français, dans le cadre d’un accord avec Emmanuel Macron. Sa destination finale reste incertaine : certaines sources évoquent l’Île Maurice, d’autres Dubaï, après un passage à La Réunion.

La séquence de ce départ illustre l’ampleur de la crise. Un hélicoptère l’a d’abord transporté sur l’Île Sainte-Marie, sur la côte est. Ensuite, il a embarqué sur l’avion militaire français. RFI confirme qu’il n’est plus sur le territoire malgache. Sa famille l’accompagne dans ce périple, renforçant le caractère officiel de l’opération.

France prudente et crise sociale persistante

Paris insiste sur la prudence. Les autorités françaises rappellent que les forces militaires n’interviendront pas directement à Madagascar. Selon elles, l’exfiltration visait uniquement à faciliter une transition pacifique, sans aucune opération offensive. Les troupes stationnées à La Réunion ne franchiront pas la frontière de l’île.

La crise sociale reste vive depuis le 25 septembre 2025. Les manifestations contre les coupures d’eau et d’électricité se sont rapidement transformées en contestation politique. Les appels à la démission du chef de l’État se multiplient, accentuant la pression sur Andry Rajoelina.

Face à cette situation, la Présidence malgache annonce que le président prononcera un discours à la nation le 13 octobre à 19h (16h TU). L’objectif est de calmer les esprits et de rassurer la population.

La Grande Île reste plongée dans une incertitude politique majeure. Le départ d’Andry Rajoelina marque une étape clé dans une crise dont les prochaines heures pourraient être décisives pour l’avenir du pays.

Gaza : un cessez-le-feu historique ouvre une lueur d’espoir après deux ans de guerre

Sharm El-Sheikh, Égypte – Dans la pénombre de l’aube de ce jeudi, un souffle de soulagement a traversé Gaza. Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a annoncé un accord historique de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, fruit de négociations marathon menées dans cette station balnéaire symbole de dialogue et de paix.

Après deux années de bombardements, de pertes massives et de souffrances incommensurables, la région peut enfin entrevoir une lueur d’espoir. Selon Al-Sissi, cet accord « tourne la page de la guerre et ouvre une porte vers un avenir fondé sur la justice et la stabilité ».

La première phase du plan de paix américain, orchestré par Donald Trump, prévoit la libération de 20 otages encore détenus par le Hamas contre près de 2 000 prisonniers palestiniens, ainsi que le retrait progressif des forces israéliennes de Gaza. Parallèlement, l’enclave bénéficiera d’une aide humanitaire massive, avec 400 camions par jour durant les cinq premiers jours du cessez-le-feu.

À Tel-Aviv, la population a célébré l’annonce, arborant des cœurs jaunes et scandant des messages d’espérance. À Khan Younès, dans le sud de Gaza, les habitants, fatigués mais soulagés, ont dansé et chanté, témoignant de la résilience de populations éprouvées.

Benjamin Netanyahou a toutefois rappelé que l’armée resterait présente dans une partie de Gaza et a insisté sur le désarmement du Hamas, tandis que le mouvement islamiste réclame la mise en œuvre intégrale des engagements par Israël.

Le cessez-le-feu, combiné à la libération des otages et à l’aide humanitaire, marque un tournant diplomatique majeur. Alors que la région observe, attentiste et espère, la communauté internationale salue ce moment comme un triomphe temporaire de la paix sur la guerre.

Rajoelina accuse un coup d’État en pleine contestation

Le 25 septembre, Madagascar a tremblé sous les pas d’une jeunesse mobilisée dans les rues pour dénoncer les coupures d’eau et d’électricité. Le 3 octobre 2025, le président Andry Rajoelina a pris la parole sur son compte Facebook officiel. Il a transformé ce tumulte populaire en affaire d’État. Selon lui, le mouvement dépasse un simple ras-le-bol citoyen et constitue une tentative de coup d’État orchestrée par des acteurs politiques et étrangers.

Dans son allocution, Rajoelina a affirmé que la Gen Z, au cœur de la mobilisation, était manipulée. « Des pays et agences ont payé ce mouvement pour m’évincer du pouvoir, pas par des élections, mais pour leur profit », a-t-il lancé. Il a également accusé certains politiciens malgaches d’avoir récupéré le soulèvement pour servir leurs intérêts et « détruire le pays », sans nommer ses supposés instigateurs.

Une capitale en tension et des villes touchées

Pendant que le président parlait, Antananarivo vibrait encore au rythme des grenades lacrymogènes et des sirènes. Les forces de l’ordre avaient bouclé le centre-ville dès l’aube et isolé la grande avenue de l’Indépendance. Commerces et institutions restaient fermés. Les manifestations se sont étendues au-delà de la capitale : Mahajanga, Toliara et Fianarantsoa ont connu des rassemblements massifs et parfois violents.

Le bilan est lourd. L’ONU a signalé au moins 22 morts et des centaines de blessés, dus non seulement à la répression mais aussi à des pillages commis par des individus non liés directement aux manifestants.

La contestation, menée par le collectif de la jeunesse, des syndicats et d’autres acteurs civils, a répondu à l’allocution présidentielle. Les manifestants exigent d’être consultés pour la nomination d’un futur Premier ministre et réclament l’ouverture d’une enquête internationale sur les abus des forces de l’ordre.

Une confrontation générationnelle et sociale

Cette crise révèle les tensions entre un gouvernement déterminé à rester au pouvoir et une jeunesse qui revendique justice, services publics fiables et transparence. Pour Rajoelina, ancien maire d’Antananarivo et magnat des médias, l’histoire se répète : déjà porté au pouvoir en 2009 par un soulèvement populaire, il se retrouve face à une jeunesse qui, cette fois, refuse d’être ignorée.

Alors que Madagascar lutte pour son développement et que près de 75 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, cette confrontation symbolise plus qu’une crise politique. Elle illustre le choc entre générations, frustrations sociales et enjeux de pouvoir dans une île qui cherche encore sa stabilité.

Une fenêtre forcée, un ambassadeur mort : le lourd mystère de l’hôtel Hyatt

La nuit parisienne a englouti un diplomate. Nkosinathi Emmanuel Nathi Mthethwa, ambassadeur d’Afrique du Sud en France, a été retrouvé sans vie ce mardi 30 septembre au pied de l’hôtel Hyatt, un palace de la capitale. Il avait 58 ans. Les faits sont bruts, mais le mystère, lui, est épais.

L’alerte avait été donnée la veille par son épouse. Elle avait reçu un message – un seul, mais assez inquiétant pour sonner l’alarme. Le contenu de ce dernier appel, muet ou écrit, reste sous le sceau de l’enquête. Ce fut le premier signal d’une tragédie en gestation.

Selon le parquet de Paris, l’ambassadeur s’était installé au 22ᵉ étage, là où la ville lumière n’est plus qu’un tapis d’étoiles froides. C’est de là-haut que le drame a basculé. Les enquêteurs ont constaté un détail glaçant qui transforme la tragédie en énigme : « L’une des fenêtres sécurisées de sa chambre a été forcée. » Une porte ouverte sur tous les scénarios, du suicide le plus désespéré au crime le plus calculé.

Une enquête a été ouverte, confiée aux limiers de la police judiciaire. Ils devront démêler l’inextricable : que s’est-il passé dans cette chambre d’hôtel, entre le message angoissé et la fenêtre fracturée ?

Un diplomate au parcours remarquable

Homme de l’ombre et de la lumière, Nathi Mthethwa n’était pas un simple diplomate. Nommé à Paris en 2024, il représentait aussi son pays à l’UNESCO. Avant de porter l’écharpe tricolore, il avait été, dans les allées du pouvoir à Pretoria, ministre de la Culture puis des Sports, des Arts et de la Culture. Un homme qui avait consacré sa vie au service public.

Dans un communiqué sobre et endeuillé, Pretoria a rendu hommage à « un serviteur distingué de la nation ». Le gouvernement sud-africain, tout en saluant sa carrière, a pris soin de souligner que « les circonstances de sa disparition sont en cours d’enquête par les autorités françaises ». Une prudence diplomatique qui contraste avec la violence des faits.

Aujourd’hui, les questions s’accumulent bien plus vite que les réponses. Que contenait ce dernier message ? Qui, ou quoi, a forcé cette fenêtre blindée d’un hôtel de luxe ? La chute fut-elle un acte de désespoir ou l’aboutissement d’une menace ? Le corps d’un ambassadeur sur le trottoir parisien n’est pas seulement une mort ; c’est une onde de choc qui résonne des rives de la Seine jusqu’aux bureaux feutrés du pouvoir sud-africain. L’enquête, elle, vient à peine de commencer.

Assemblée générale de l’ONU : Netanyahu hué et sifflé, des diplomates quittent la salle

La scène est rare, et son symbole, plus lourd encore que les mots prononcés. Vendredi, au siège des Nations Unies, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a vu une partie de l’Assemblée générale lui tourner le dos. Au moment où il entamait sa prise de parole, des diplomates de plusieurs délégations – notamment de pays arabes et d’Asie orientale – ont ostensiblement quitté la salle, accompagnant leur départ de huées et de sifflets.

Ce geste de protestation collective, inédit par son ampleur, visait la guerre menée par Israël à Gaza. Il intervient dans un contexte diplomatique déjà extrêmement tendu, où les condamnations des « violations graves du droit international humanitaire » par Israël se multiplient.

Israël de plus en plus isolé

La fracture s’est accentuée ces dernières semaines après l’annonce par plusieurs pays européens – dont la France, le Royaume-Uni et l’Espagne – de leur décision de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Une vague de reconnaissances qui isole un peu plus le gouvernement Netanyahu sur la scène internationale.

Lors de leur dernière réunion, les pays arabes avaient réitéré leur appel à un cessez-le-feu immédiat et à la reconnaissance pleine et entière des droits du peuple palestinien. Le départ concerté de l’hémicycle onusien vendredi en était la traduction spectaculaire.

Netanyahu persiste et signe

Face à cette démonstration d’hostilité, le Premier ministre israélien a poursuivi son intervention, fustigeant ce qu’il a décrit comme des « campagnes d’incitation » menées contre Israël. Il a réaffirmé la détermination de son gouvernement à poursuivre ses opérations militaires, sans céder aux pressions internationales.

Mais le message était déjà passé. Dans les couloirs de l’ONU, cet épisode restera comme le symptôme d’une fracture croissante entre Israël et une partie significative de la communauté internationale. La question palestinienne, loin de s’effacer, s’impose plus que jamais comme un sujet central – et profondément clivant – des débats diplomatiques mondiaux.

Alors que les huées résonnaient encore dans la salle à demi-vide, une évidence s’imposait : la légitimité d’Israël, autrefois acquise dans les enceintes internationales, se fissure. Et Netanyahu, en dépit de sa rhétorique combative, n’a jamais paru aussi seul.

Sarkozy condamné à 5 ans de prison : Un verdict historique et une incarcération imminente

L’histoire judiciaire de la Ve République bascule. Jeudi, le tribunal de Paris a condamné l’ancien président Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison pour « association de malfaiteurs » dans le dossier du financement libyen présumé de sa campagne de 2007. Pour la première fois, un ex-chef d’État français va être incarcéré avant l’épuisement des voies de recours, sur la base d’un mandat de dépôt différé avec exécution provisoire.

Visage marqué par plus de dix ans de procédures, Nicolas Sarkozy a affiché une « colère froide » et annoncé son intention de faire appel. Il a déclaré à la presse : « Si on veut absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute. »

Le tribunal a reconnu l’absence de preuves d’un financement effectif par des fonds libyens, mais a estimé que l’ancien président avait laissé ses proches solliciter le régime de Kadhafi pour obtenir un soutien financier. Cette « préparation » suffit à caractériser le délit d’association de malfaiteurs.

Claude Guéant et Brice Hortefeux également condamnés

L’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant a écopé de six ans de prison pour association de malfaiteurs, corruption passive et faux. Brice Hortefeux a reçu deux ans de prison, tandis qu’Eric Woerth, trésorier de la campagne, a été relaxé. La récente mort au Liban de Ziad Takieddine, intermédiaire clé de l’affaire, a compliqué les débats mais n’a pas atténué la sévérité du verdict.

Dans l’heure suivant le verdict, l’épouse de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni, a publié un message de soutien sur les réseaux sociaux avec les hashtags #LoveIsTheAnswer et #HateWillNotWin.

À 70 ans, Nicolas Sarkozy sera convoqué dans un mois par le parquet pour connaître sa date d’incarcération. Son appel ne suspendra pas la mesure.

Cette condamnation clôt un chapitre judiciaire vieux de plus de dix ans, mais ouvre une période inédite : un ancien président de la République française dormira derrière les barreaux. Un séisme institutionnel dont les répercussions se font déjà sentir bien au-delà des prétoires.

Slovénie : Netanyahou déclaré persona non grata au cœur des tensions diplomatiques

La Slovénie a franchi un nouveau cap diplomatique en déclarant Benjamin Netanyahou persona non grata. Jeudi, Ljubljana a annoncé l’interdiction d’entrée sur son territoire du Premier ministre israélien, une décision qui reflète les tensions croissantes autour de la guerre à Gaza.

Cette mesure s’inscrit dans la continuité des actions prises par le pays. En juillet dernier, deux ministres israéliens s’étaient déjà vu interdire l’accès au territoire slovène. En août, le gouvernement a imposé un embargo sur les ventes d’armes à Israël et banni les importations de produits issus des territoires palestiniens occupés.

L’an passé, la Slovénie avait marqué un tournant diplomatique en reconnaissant officiellement l’État de Palestine, geste symbolique fort au sein de l’Union européenne. Selon les autorités slovènes, l’interdiction visant Netanyahou constitue une réponse directe à la politique de son gouvernement dans le conflit actuel.

Aucune précision n’a été donnée sur la durée de cette sanction ni sur les conditions d’une éventuelle levée. Israël n’a pas encore réagi officiellement, mais cette décision devrait inévitablement accentuer les tensions diplomatiques.

Ljubljana a par ailleurs réaffirmé son attachement à la solution à deux États et a renouvelé son appel à un cessez-le-feu immédiat, à la protection des civils et à l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza.

Naufrage de l’espoir : 112 migrants gambiens secourus au large de Dakar

La mer rend parfois ce qu’elle prend. Mardi 16 septembre, au large des côtes dakaroises, un pêcheur sénégalais a aperçu une silhouette vacillante à l’horizon. Une pirogue, immobile, ballotée par les flots. À son bord, 112 âmes, abandonnées par leur capitaine, cinq jours plus tôt, dans leur folle équipée vers les îles Canaries. Leur point de départ : la Gambie voisine. Leur espoir : l’Europe. Leur réalité : un sauvetage in extremis par les forces sénégalaises.

L’alerte donnée, la marine sénégalaise est intervenue sans délai, escortant l’embarcation de fortune jusqu’à la plage de Ouakam, dans la banlieue de Dakar. Épuisés, meurtris par le soleil et le sel, les passagers – tous Gambiens – ont été interpellés par la gendarmerie. Sains et saufs, pour la plupart. L’un d’eux, plus faible, a dû être hospitalisé en urgence. Selon des témoins, quelques personnes, dont des femmes, ont profité de la confusion pour s’enfuir avant l’arrivée des forces de l’ordre. Une enquête est ouverte pour reconstituer les circonstances de ce drame évité de justesse.

Le changement d’itinéraire des désespérés

Cette tentative avortée illustre un phénomène plus large, plus profond. Alors que les arrivées aux Canaries ont chuté de moitié depuis janvier – environ 12 000 contre 26 000 l’an passé –, les départs, eux, n’ont pas cessé. Ils se sont déplacés plus au sud, fuyant les contrôles renforcés au Sénégal, en Mauritanie et au Maroc. La Gambie et la Guinée sont devenues les nouvelles plates-formes de cet exode maritime.

Pourtant, le risque n’a jamais été aussi grand. Les embarcations sont plus précaires, les routes, plus longues, les naufrages, plus fréquents. Mais la misère, elle, reste la même. À Ouakam, ce mercredi, un pêcheur confiait, le regard vide : « Dès que j’en aurai l’occasion, je repartirai. Ici, la mer ne donne plus rien. » La fin de l’accord de pêche avec l’Union européenne a porté un coup fatal à une profession déjà sinistrée. La ressource se raréfie, les filets reviennent vides.

L’appel du large ou le chant des sirènes

Derrière les statistiques et les plans de contrôle, il y a donc des vies. Des vies brisées par le chômage, la pauvreté, l’absence de perspective. Des vies qui valent, aux yeux de leurs propriétaires, le risque de la traversée.

Le sauvetage de mardi est une bonne nouvelle. Mais c’est une victoire à la Pyrrhus. Car demain, d’autres pirogues partiront. D’autres capitaines fuiront. D’autres migrants se noieront. Et d’autres pêcheurs, héros malgré eux, continueront de jouer aux garde-côtes d’une détresse qu’ils comprennent que trop bien.

La mer reste un cimetière liquide. Et l’espoir, le plus mortel des moteurs.

Diplomatie post-CEDEAO : Julius Maada Bio en mission à Ouagadougou

Ouagadougou, le 16 septembre – À l’heure où l’Afrique de l’Ouest recompose ses alliances, le président sierra-léonais Julius Maada Bio pose ses valises à Ouagadougou. Ce mardi, le chef d’État entame une visite officielle « de travail et d’amitié » au Burkina Faso, un mois après son plaidoyer pour un dialogue renouvelé avec les pays de la Confédération des États du Sahel (AES).*

Une diplomatie de pont dans un paysage fragment

Dans la capitale burkinabè, les discussions s’annoncent substantielles. Au programme : une séance de travail élargie et un tête-à-tête avec le capitaine Ibrahim Traoré. Les deux dirigeants aborderont « plusieurs questions d’intérêt commun liées à la consolidation des relations de coopération entre les deux pays », selon la présidence burkinabè.

Cette deuxième visite en un an révèle une stratégie diplomatique subtile. Alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la CEDEAO en janvier 2025, Julius Maada Bio, président en exercice de l’institution communautaire, joue les médiateurs. Son objectif : maintenir des canaux de communication ouverts malgré la rupture institutionnelle.

Les enjeux concrets derrière le dialogue politique

Au-delà des discours, des intérêts bien concrets animent cette rencontre. Le Dr Bio avait insisté sur l’importance de « promouvoir le commerce, la libre circulation et renforcer la paix et la sécurité dans la région ». Des préoccupations vitales pour la Sierra Leone, dont l’économie dépend des échanges avec l’ensemble de la sous-région.

La présidence burkinabè souligne « l’excellence de la coopération entre Ouagadougou et Freetown », preuve que les relations bilatérales peuvent survivre aux tempêtes multilatérales. Un message important à l’heure où l’AES affirme vouloir construire de nouvelles synergies avec les pays côtiers.

La CEDEAO à l’épreuve de la realpolitik

Cette visite intervient dans un contexte régional particulièrement tendu. L’AES, née de la transformation de l’Alliance des États du Sahel en Confédération en juillet 2024, représente un défi existentiel pour la CEDEAO. La mission de Bio témoigne de la prise de conscience que le dialogue doit remplacer la confrontation.

Alors que le soleil se lève sur Ouagadougou, Julius Maada Bio incarne l’espoir ténu d’une réconciliation régionale. Sa capacité à bâtir des ponts entre deux Afrique de l’Ouest – celle de la CEDEAO et celle de l’AES – pourrait déterminer l’avenir de toute la sous-région. Reste à savoir si la volonté de dialogue suffira à surmonter les méfiances accumulées.

Côte d’Ivoire : Le Conseil constitutionnel valide cinq candidats, élimine les poids lourds et ouvre la voie à un quatrième mandat d’Ouattara

Ce lundi 8 septembre 2025, la présidente du Conseil constitutionnel, Mme Chantal Camara Nanaba, a rendu une décision qui bouleverse le paysage politique ivoirien. Sur soixante dossiers examinés, seuls cinq candidats ont été jugés éligibles à l’élection présidentielle du 25 octobre. Ce tri drastique élimine les principales figures de l’opposition et laisse le président sortant, Alassane Ouattara, en position de force pour briguer un quatrième mandat déjà très contesté.

Des exclusions qui secouent l’opposition

Le verdict du Conseil constitutionnel frappe au cœur de l’opposition et provoque un véritable séisme politique. Tidjane Thiam, président du PDCI et ex-CEO de Crédit Suisse, a été disqualifié pour un motif administratif : il ne figure pas sur les listes électorales. Cette condition d’éligibilité essentielle l’a empêché de concourir, malgré les recours de son parti.

Laurent Gbagbo, président de 2000 à 2011, a subi le même sort pour la même raison. Son camp, le PPA-CI, dénonçait pourtant l’irrégularité de sa condamnation dans l’affaire du « braquage de la BCEAO », estimant que seule la Haute Cour de justice pouvait juger un ancien chef d’État. Le Conseil constitutionnel a rejeté cet argument.

Pascal Affi N’Guessan, leader du FPI, a également vu sa candidature invalidée. Ses parrainages présentaient un déficit de plus de 20 000 signatures, un écart jugé rédhibitoire. Ainsi, trois poids lourds de la scène politique ivoirienne disparaissent de la course électorale à cause d’une application stricte du code électoral.

Une liste réduite et inattendue

Les cinq candidats retenus forment un panel contrasté :

  • Henriette Lagou (Groupement des Partenaires Politiques pour la Paix, GP-PAIX)

  • Jean-Louis Billon (Congrès Démocratique, CODE), cadre du PDCI

  • Ehivet Simone Gbagbo (Mouvement des Générations Capables, MGC), ex-Première dame

  • Ahoua Don-Mello Jacob (Indépendant)

  • Alassane Ouattara (RHDP, président sortant)

La candidature d’Alassane Ouattara, validée pour un quatrième mandat, reste la plus polémique. L’opposition la juge « anticonstitutionnelle ». Sa présence sur la liste officielle accentue les critiques et ouvre la voie à une réélection très clivante.

Un processus électoral sous haute tension

Le dépôt des candidatures, organisé du 1er juillet au 26 août 2025, avait déjà suscité de vives polémiques. Désormais, la publication de la liste définitive, limitée à cinq noms, risque d’attiser encore davantage les tensions. Dans un pays marqué par les traumatismes des crises électorales passées, le climat politique demeure fragile.

Le Conseil constitutionnel a également rejeté la demande du PDCI, qui réclamait une révision exceptionnelle des listes électorales pour régulariser la situation de Tidjane Thiam. L’institution a rappelé que ce dossier relevait de la Commission électorale indépendante (CEI).

Ainsi, la campagne officielle s’annonce déséquilibrée : un président sortant omnipotent affrontera une opposition affaiblie et fragmentée. La Côte d’Ivoire s’achemine donc vers une élection dont l’issue paraît écrite d’avance, mais dont l’impact sur la stabilité nationale reste incertain.

Burkina Faso : l’homosexualité désormais pénalisée, le nouveau code de la famille adopté

Le Burkina Faso a adopté lundi 1er septembre 2025 un nouveau code des personnes et de la famille, qui inclut la pénalisation des pratiques homosexuelles. Cette loi prévoit des peines de deux à cinq ans de prison et des amendes pour toute personne reconnue coupable. Selon le ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, « en cas de récidive, si l’auteur n’est pas de nationalité burkinabè, il sera expulsé du pays ».

Jusqu’à présent, aucune loi spécifique ne visait les personnes homosexuelles, qui vivent toutefois discrètement dans le pays. Le texte, qui doit encore être promulgué par le chef de la junte, Ibrahim Traoré, introduit également des modifications sur la nationalité burkinabè et l’âge légal du mariage.

Mariage et âge légal

Le code abaisse l’âge légal du mariage de 20 à 18 ans pour les filles et les garçons. Une dérogation spéciale peut être accordée dès 16 ans sur demande. De plus, les mariages coutumiers et religieux pourront être reconnus légalement, à condition que les conjoints enregistrent leur union à l’état civil.

Nationalité burkinabè

Le nouveau texte rénove aussi les conditions d’obtention de la nationalité. Par mariage, il faudra désormais attendre cinq ans, ou sept ans si l’un des conjoints réside à l’étranger. Les autres demandeurs devront attendre dix ans après avoir obtenu une carte de résidence permanente. Enfin, toute personne collaborant avec des étrangers ou des États contre « les intérêts du Burkina Faso » sera déchue de sa nationalité.

Cette réforme majeure suscite déjà de nombreux débats au Burkina Faso et pourrait avoir un impact significatif sur la vie sociale et juridique du pays.

Grand Stade d’Agadir : un bijou prêt pour la CAN 2025 et le Mondial 2030

Agadir, perle de la côte atlantique, s’est transformée en vitrine sportive du Maroc avec la rénovation du Grand Stade. Inspectée le 1er septembre 2025 par les autorités marocaines, l’enceinte se prépare à accueillir des matchs majeurs de la CAN 2025 et, à plus long terme, la Coupe du Monde 2030.

Inauguré en 2013, le Grand Stade d’Agadir affiche désormais plus de 41 500 places, des vestiaires modernisés, un gazon flambant neuf et des loges VIP prêtes à recevoir les plus grands noms du football africain et mondial. La première phase de rénovation, estimée à 450 millions de dirhams, a permis d’agrandir les parkings (désormais 4 100 places), de renforcer les infrastructures techniques et d’améliorer le confort des spectateurs.

Le stade accueillera plusieurs rencontres du groupe B, dont le très attendu Égypte-Zimbabwe le 22 décembre 2025, avant de vibrer au rythme d’un huitième de finale et d’un quart de finale en janvier 2026.

Mais l’ambition ne s’arrête pas là. Dès 2026, une deuxième phase d’investissement de plus de 2,3 milliards de dirhams portera la capacité à 46 000 places et couvrira entièrement les tribunes. Objectif : se conformer aux normes FIFA et devenir une référence pour le Mondial 2030 que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.

Avec cette transformation, le Grand Stade Agadir CAN 2025 devient non seulement un écrin sportif, mais aussi un symbole du rayonnement international du Maroc.

Sidi Ould Tah prend la tête de la BAD et promet une Afrique prospère

L’économiste mauritanien Sidi Ould Tah a officiellement pris les commandes de la Banque africaine de développement (BAD) ce 1ᵉʳ septembre 2025 à Abidjan. Élu en mai dernier, il devient le 9ᵉ président de l’institution et succède au Nigérian Akinwumi Adesina.

« Je m’engage à exercer mes fonctions avec loyauté et conscience, dans l’intérêt exclusif de la Banque », a-t-il affirmé devant un parterre d’officiels.

Une vision tournée vers l’action

Dès sa prise de fonction, Sidi Ould Tah BAD a appelé à « revisiter le plan d’investissement » et à « changer de paradigme ». Il a insisté sur l’urgence d’agir face à trois défis majeurs : la baisse de l’aide publique au développement, l’endettement croissant des pays africains et l’impact du changement climatique.

Il veut renforcer les partenariats stratégiques. La présence de Rémy Rioux, président de l’Agence française de développement (AFD), illustre cette priorité. Le nouveau dirigeant de la BAD veut aussi donner à l’institution les moyens de bâtir des infrastructures solides capables de résister aux crises futures.

Soutiens politiques et confiance renouvelée

Le président ivoirien Alassane Ouattara, qui a soutenu sa candidature, a reçu de vifs remerciements. De leur côté, les gouverneurs ont confirmé leur confiance en sa vision. « Vous êtes l’homme de la situation », a déclaré Ludovic Gatsé, président du Conseil des gouverneurs.

Avec ce mandat, Sidi Ould Tah BAD entend incarner l’espoir d’une Afrique plus robuste, prospère et mieux intégrée économiquement.

Présidentiel Côte d’Ivoire 2025: Ahoua Don Mello défie Gbagbo et se pose en rival de Ouattara

C’est désormais officiel. L’ancien ministre ivoirien Ahoua Don Mello a déclaré sa candidature à la présidentielle du 25 octobre 2025, lors d’une conférence de presse tenue jeudi 31 juillet à Abidjan. Face à l’inéligibilité de Laurent Gbagbo, son ancien mentor, il entend incarner une opposition souverainiste capable de rivaliser avec le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat controversé.

Vêtu d’un costume noir sobre, Don Mello affirme : « Je déclare solennellement ma candidature à l’élection présidentielle. » Il se dit toujours fidèle à Gbagbo, mais rejette la stratégie du boycott. “Si trahir la lutte, c’est d’enlever Ouattara, eh bien, je préfère une telle trahison”, a-t-il martelé.

Révocation immédiate par Laurent Gbagbo

La réaction du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) n’a pas tardé. Dans un communiqué sec, le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, annonce la révocation immédiate de Don Mello de ses fonctions de vice-président en charge du panafricanisme. “Bonne continuation à lui”, conclut-il sobrement.

Cette rupture illustre les tensions internes au sein du parti et surtout, les manœuvres pour l’après-Gbagbo. Plusieurs figures du PPA-CI hésitent entre loyauté absolue et affirmation anticipée.

Une lutte pour l’héritage politique de Gbagbo

Pour le politologue Netton Prince Tawa, deux lignes s’opposent. “Certains cadres misent sur la fidélité à Laurent Gbagbo jusqu’à son dernier souffle politique. D’autres, comme Ahoua Don Mello, préfèrent se positionner dès maintenant.”

Cependant, le politologue juge la candidature de Don Mello peu menaçante pour Ouattara. Son passé de militant communiste et son isolement dans l’appareil partisan ne jouent pas en sa faveur.

En parallèle, Gbagbo, Blé Goudé, Guillaume Soro et Tidjane Thiam ont tous été exclus de la course, pour des raisons judiciaires ou administratives. La voie semble donc libre pour Ouattara, sauf surprise de dernière minute.

Présidentielle 2025 : Alassane Ouattara officialise sa candidature pour un quatrième mandat

C’est désormais officiel. Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé, ce mardi 29 juillet 2025, sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre prochain. C’est à travers un message télévisé que le chef de l’État a mis fin au suspense : « Après mûres réflexions, et en toute conscience, je vous annonce aujourd’hui que j’ai décidé d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. »

Une décision justifiée par des défis sécuritaires et économiques

Le président sortant justifie sa décision par la gravité des défis que traverse la Côte d’Ivoire : menace terroriste, incertitudes économiques, instabilité monétaire. Il affirme que « la gestion de ces enjeux exige de l’expérience » et que sa santé lui permet d’assumer un nouveau mandat. « Je veux que notre chère Côte d’Ivoire continue de demeurer un pays prospère, en paix et en sécurité », a-t-il martelé, promettant une transition générationnelle après ce mandat.

Ce nouveau cycle serait, selon lui, au service de la stabilité et de l’unité nationale. Il reconnaît toutefois que cette décision va à l’encontre de ses engagements antérieurs : « Le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi. »

Vers un quatrième mandat controversé

Désigné fin juin candidat du RHDP, Alassane Ouattara, élu en 2010, 2015 et 2020, brigue ainsi un quatrième mandat, une décision que l’opposition juge anti-constitutionnelle. Le débat autour de la légalité et de la légitimité de sa candidature risque d’animer une campagne déjà sous haute tension.

À trois mois du scrutin, cette déclaration de candidature relance les spéculations sur la stabilité politique du pays et laisse présager une présidentielle sous haute surveillance nationale et internationale.

Afrique du Sud : le parti MK lance une motion de censure explosive contre Ramaphosa

Le parti sud-africain uMkhonto weSizwe (MK) a déposé une motion de censure contre le président Cyril Ramaphosa, l’accusant de négligence dans l’affaire impliquant le ministre de la Police, Senzo Mchunu.

Au cœur de la crise : la décision présidentielle de suspendre Mchunu, soupçonné d’ingérence politique dans le maintien de l’ordre, et de nommer Firoz Cachalia, un non-membre du cabinet, ministre de la Police par intérim. Le parti MK juge cette nomination inconstitutionnelle, estimant que Ramaphosa a ignoré la date limite du 22 juillet imposée par la juge en chef Mandisa Maya pour saisir la Cour constitutionnelle.

« Il s’agit d’un mépris flagrant des directives judiciaires », a dénoncé Nhlamulo Ndhlela, porte-parole du MK, soulignant que le silence du président érode la confiance publique à un moment où des accusations graves secouent la police, notamment au KwaZulu-Natal.

Vers un vote décisif au Parlement ?

La motion de censure Ramaphosa, transmise à la présidente de l’Assemblée nationale Thoko Didiza, appelle à un débat urgent suivi d’un vote dans les deux semaines. Le parti MK, bien qu’opposition officielle, aura besoin du soutien des autres formations du gouvernement d’unité nationale pour espérer faire tomber le chef de l’État.

Ce nouvel affrontement politique s’inscrit dans un climat de fortes tensions institutionnelles en Afrique du Sud, où la séparation des pouvoirs et le respect des décisions judiciaires deviennent des enjeux cruciaux.

Carlo Ancelotti condamné pour fraude fiscale en Espagne

La justice espagnole a tranché. L’ancien entraîneur du Real Madrid, Carlo Ancelotti, a été condamné pour fraude fiscale à un an de prison avec sursis par un tribunal de Madrid, pour des faits remontant à 2014.

Droits d’image et montages financiers en cause

Les procureurs espagnols accusaient l’entraîneur italien d’avoir dissimulé plus d’un million d’euros de revenus liés à ses droits d’image, en utilisant un système de sociétés écrans pendant son premier passage sur le banc du Real Madrid entre 2014 et 2015. Ils avaient requis quatre ans et neuf mois de prison contre lui.

Lors de son procès en avril, Carlo Ancelotti a nié toute intention de fraude, assurant qu’il n’avait pas conscience que le mécanisme mis en place pouvait constituer une évasion fiscale.

Une peine symbolique, mais une condamnation officielle

Le tribunal madrilène a jugé Ancelotti coupable pour l’année fiscale 2014, le condamnant à un an de prison et à une amende de 386 361 euros. Toutefois, aucune peine de prison ne sera purgée, la sentence étant inférieure à deux ans et l’entraîneur ne disposant d’aucun antécédent judiciaire.

Il a en revanche été blanchi pour l’année 2015, le tribunal estimant qu’il n’y avait pas assez de preuves pour retenir une fraude sur cet exercice.

Même si Carlo Ancelotti condamné pour fraude fiscale ne connaîtra pas l’incarcération, cette affaire ternit quelque peu l’image du technicien, pourtant l’un des plus respectés du football mondial. Un rappel que la célébrité ne met pas à l’abri des exigences fiscales.

Abuja se positionne comme le nouvel épicentre économique de l’Afrique de l’Ouest

Ce vendredi 20 et samedi 21 juin 2025, Abuja devient le théâtre d’un sommet économique régional d’envergure. Porté par le Nigeria et non par la Cédéao, cet événement inédit marque une volonté claire de redéfinir les dynamiques commerciales et d’investissement dans la région. Le président Bola Ahmed Tinubu, hôte du sommet, concrétise ainsi la promesse faite en 2023 à Bissau : offrir à l’Afrique de l’Ouest une plateforme stratégique dédiée aux échanges régionaux.

Un sommet économique tourné vers l’intégration continentale

Aligné sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le sommet réunit chefs d’État, ministres, investisseurs privés et institutions de développement. Des délégations du Burkina Faso, du Mali et du Niger – bien que sortis de la Cédéao – ont également été conviées, marquant une dernière tentative de réconciliation régionale avant la fin du mandat de Tinubu à la tête de la conférence des chefs d’État de l’organisation, le 22 juin.

Abuja, nouveau hub pour les PME et startups africaines

Au-delà des tables rondes présidentielles et des panels d’experts, le cœur du sommet battra au rythme de centaines de PME et startups africaines. Objectif : favoriser les connexions locales et catalyser une nouvelle dynamique économique. Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, affirme vouloir créer non pas un « Davos africain », mais une plateforme d’inspiration locale et panafricaine.

Avec ce sommet économique, Abuja s’affirme comme une capitale prête à porter une ambition africaine, en misant sur la collaboration, l’innovation et l’intégration régionale.

Khamenei défie Washington : « Toute attaque américaine entraînera des dommages irréparables »

Alors que le Moyen-Orient est en proie à une flambée de violence sans précédent, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a pris la parole ce mercredi 18 juin 2025 dans une allocution télévisée à la nation. Le message est clair : l’Iran ne se rendra pas et répondra par la force à toute nouvelle agression.

« L’Iran ne capitulera jamais »

Face aux récentes menaces américaines, notamment l’appel du président Donald Trump à une « reddition sans condition », Khamenei a tenu à afficher une posture de fermeté :

« Toute intervention militaire américaine entraînera des dommages irréparables. Le peuple iranien ne se rendra jamais sous la pression », a-t-il martelé.

Le guide suprême dénonce également l’attitude de l’Occident, qu’il accuse d’utiliser « un langage de menace » contre une nation qu’il décrit comme résistante, fière et prête au sacrifice.

Israël dans le viseur de Téhéran

Dans son allocution, l’ayatollah a également lancé une mise en garde directe à Israël, qu’il accuse d’avoir franchi la ligne rouge en attaquant des sites stratégiques iraniens :

« Israël a commis une grave erreur. Il en paiera le prix. Nous ne montrerons aucune pitié envers le régime sioniste. »

Cette déclaration intervient après que deux installations nucléaires iraniennes ont été frappées par des missiles israéliens, selon l’AIEA. En représailles, l’Iran a lancé un missile hypersonique, affirmant avoir visé des centres du renseignement israéliens.

Bilan humain lourd et internationalisation du conflit

Selon l’ONG Human Rights Activists, au moins 585 personnes ont perdu la vie en Iran, dont de nombreuses femmes et enfants, depuis le début du conflit. En Israël, les autorités annoncent 24 morts et des centaines de blessés.

Conflit Israël-Iran : le Sénégal brise le silence et appelle à une paix urgente

Face à l’escalade dramatique du conflit entre Israël et l’Iran, le Sénégal fait entendre une voix rare sur le continent : celle de la paix et du droit international.

Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a exprimé une « profonde préoccupation » face à la montée de la violence entre les deux puissances du Moyen-Orient. Dakar condamne sans équivoque « tout acte d’agression et de violation du droit international » et appelle à un cessez-le-feu immédiat, insistant sur la nécessité de résoudre la crise par le dialogue et le respect de la Charte des Nations unies.

Cette prise de position intervient alors que le conflit s’intensifie dangereusement. L’opération « Rising Lion » menée par Israël aurait causé, selon The Guardian et l’agence iranienne IRNA, la mort d’au moins 406 personnes en Iran, dont plusieurs scientifiques nucléaires et cadres militaires. En réponse, Téhéran a lancé l’offensive « True Promise III », mobilisant 150 missiles balistiques et près de 100 drones kamikazes. Malgré les systèmes d’interception israéliens, 24 civils ont été tués et des centaines blessés à Tel-Aviv, Haïfa et Bat Yam.

Mais au-delà du fracas des armes, Dakar alerte aussi sur les conséquences indirectes du conflit pour l’Afrique. L’ambassadeur Cheikh Niang, ancien représentant du Sénégal à l’ONU, avertit que ce choc géopolitique pourrait entraîner une nouvelle vague de stagflation sur le continent, rappelant les effets en cascade de la guerre du Kippour, de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine. Il appelle à une reconfiguration stratégique des économies africaines : souveraineté alimentaire, diversification énergétique et relocalisation industrielle sont désormais des impératifs vitaux.

Alors que la Russie et la Chine appellent à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, et que le G7 exhorte à une désescalade, le Sénégal veut s’imposer comme un acteur diplomatique influent, porteur d’une voix africaine engagée pour la paix.

Sur le continent, d’autres pays comme le Ghana, le Nigeria et le Bénin se sont également exprimés, appelant à la retenue. Mais la prise de parole rapide et structurée de Dakar marque un tournant : l’Afrique ne veut plus rester spectatrice dans les grandes crises internationales.

Conflit Iran-Israël : le Ghana évacue ses ressortissants face à une escalade sans précédent

Accra, 16 juin 2025 – Face à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, le Ghana a décidé d’évacuer sans délai tous ses citoyens résidant en Iran. Cette mesure urgente vise à protéger la population ghanéenne exposée à une zone de conflit instable.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a ordonné la fermeture immédiate de l’ambassade du Ghana à Téhéran. Les diplomates, les étudiants et les professionnels seront exfiltrés par voie terrestre dès que possible. À Tel Aviv, les activités consulaires ont été réduites. Les ressortissants présents en Israël doivent rester en contact étroit avec les services de l’ambassade.

Frappes et représailles : l’embrasement du Moyen-Orient

Cette décision s’inscrit dans un contexte explosif. Le 13 juin, Israël a lancé une série de frappes ciblées sur des sites stratégiques en Iran. Ces attaques ont causé la mort de trois figures majeures des Gardiens de la Révolution, dont le chef du renseignement, Mohammad Kazemi. D’autres frappes ont touché les installations nucléaires de Natanz et des bases militaires à Ispahan.

En riposte, l’Iran a lancé l’opération True Promise 3, combinant missiles, cyberattaques et menaces ouvertes contre Israël. Malgré les appels internationaux à la retenue, Tel Aviv poursuit ses frappes « de précision », selon des sources israéliennes.

Une alerte mondiale : pétrole, diplomatie et sécurité

La crise inquiète l’ensemble de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à la demande de la Chine et de la Russie. Les États-Unis, sans engager directement leurs forces, renforcent leur présence dans le golfe Persique tout en menant des négociations via Oman et le Qatar.

Le Ghana, à l’instar du Nigéria et du Bénin, appelle à la désescalade. Le gouvernement plaide pour un retour au dialogue et au respect du droit international.

Cette situation géopolitique bouleverse aussi les marchés. Le baril de pétrole a franchi les 95 dollars, alimenté par la crainte d’un blocage du détroit d’Hormuz. Les géants comme Aramco ou TotalEnergies ont activé leur niveau d’alerte maximale.

Chaque heure qui passe alimente l’instabilité. Le Ghana, en évacuant ses ressortissants, prend une position ferme : la vie de ses citoyens avant tout.

Tesla s’installe au Maroc : cap sur l’énergie verte et la mobilité électrique

C’est désormais officiel : Tesla s’installe au Maroc. Le géant américain a lancé sa filiale Tesla Morocco le 27 mai 2025, selon les médias locaux. Constituée sous forme de société à responsabilité limitée (SARL), elle est le fruit d’un partenariat entre Tesla International B.V. et Tesla Motors Netherlands B.V., deux entités européennes du groupe d’Elon Musk.

Basée à la Marina de Casablanca et dotée d’un capital de 27,5 millions de dirhams, la nouvelle entité ambitionne de structurer un écosystème complet de mobilité électrique au Royaume. Importation, distribution, maintenance de véhicules, déploiement de bornes de recharge : rien n’est laissé au hasard.

 Énergie solaire et stockage : la vraie révolution Tesla

Mais le projet va bien au-delà de la voiture. Le vrai tournant stratégique se joue du côté de l’énergie renouvelable. L’objet social de Tesla Morocco inclut en effet :

  • L’installation de systèmes solaires photovoltaïques

  • Le stockage stationnaire de l’électricité (via batteries Tesla Powerwall ou Megapack)

  • La vente d’électricité, potentiellement aux entreprises et aux particuliers

Ces activités placent Tesla comme un futur acteur clé de la transition énergétique marocaine, à l’heure où le Royaume mise sur le solaire et l’éolien pour atteindre ses objectifs climatiques.

 Une stratégie panafricaine en gestation ?

Cette implantation ne serait qu’un premier pas vers l’Afrique, continent à fort potentiel pour la mobilité durable et les solutions énergétiques décentralisées. Avec le Maroc comme hub, Tesla pourrait déployer ses technologies dans d’autres marchés du Maghreb et au-delà.

À la tête de cette filiale prometteuse, deux dirigeants : Rafael Arqueza Martin (Espagne) et Shahin Oliver Khorshidpanah (États-Unis). Leur mission : faire du Maroc une vitrine de l’innovation verte à l’africaine.

Crash tragique en Inde : un Boeing d’Air India s’écrase avec 242 personnes à bord, aucun survivant

Gatwick s’est écrasé quelques minutes après son décollage d’Ahmedabad. L’avion transportait 230 passagers et 12 membres d’équipage. Il a chuté brutalement avant d’exploser dans une zone urbaine près du quartier de Ghoda Camp, faisant également des victimes au sol. Aucun survivant n’a été retrouvé, selon les autorités locales.

 Témoignages glaçants et chaos sur place

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la scène d’horreur. Le nez relevé, l’avion tombe violemment avant de s’embraser. Des témoins évoquent des cris, des gens sautant des immeubles, et des corps calcinés. Trois bâtiments ont été gravement endommagés. Les secours sont intervenus rapidement, mais ont été confrontés à un incendie intense.

Réactions internationales et impact sur l’industrie

Le Premier ministre indien Narendra Modi a exprimé sa douleur : « La tragédie d’Ahmedabad nous brise le cœur. » Le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, a également présenté ses condoléances. L’aéroport a été fermé, Boeing a lancé une enquête. Cette catastrophe ravive les souvenirs d’accidents passés, notamment celui de Mangalore en 2010 (158 morts) et de Charkhi Dadri en 1996 (349 morts). L’Inde, troisième marché aérien domestique mondial, voit sa sécurité aérienne de nouveau remise en question.

Le PDCI monte au front pour Tidjane Thiam : grande marche annoncée le 14 juin

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) organise une grande marche de protestation à Abidjan le samedi 14 juin 2025. Cette mobilisation vise à dénoncer la radiation de Tidjane Thiam, président du parti et candidat à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre. Initialement prévue pour le 12 juin, la marche a été reportée après des discussions avec les autorités préfectorales.

Le cortège partira de l’Espace SOCOCE, dans le quartier des 2 Plateaux à Cocody, pour rejoindre le siège central de la Commission électorale indépendante (CEI). L’objectif : réclamer des élections justes, inclusives et transparentes. Le PDCI appelle tous ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement pour cette cause.

Une exclusion jugée abusive

Le 7 juin, lors d’une conférence de presse, le parti avait dénoncé une « exclusion abusive » de Tidjane Thiam de la liste électorale définitive. Son porte-parole, Dr Bredoumy Soumaila, a exigé un audit complet de la liste électorale, une nouvelle révision et la réinscription du candidat du PDCI. Il a appelé les Ivoiriens à maintenir la pression par tous les moyens démocratiques.

Une mobilisation pour la démocratie

Le PDCI ne compte pas se taire face à ce qu’il considère comme une tentative d’écarter un candidat sérieux de la course présidentielle. À travers cette marche, le parti entend faire entendre sa voix et celle de tous ceux qui aspirent à une Côte d’Ivoire où l’alternance démocratique est encore possible.

la Gambie dément fermement toute exploitation par le Sénégal

Face aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, le ministère gambien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines a fermement démenti les accusations selon lesquelles le Sénégal siphonnerait les ressources pétrolières de la Gambie. Dans un communiqué publié mardi, il a qualifié ces allégations de non fondées sur le plan technique et juridique. Il s’agit, selon lui, d’audios viraux trompeurs, dépourvus de preuves et susceptibles d’induire la population en erreur.

Aucun gisement confirmé, aucun partage transfrontalier possible

Le ministère a rappelé que la Gambie reste en phase d’exploration. Depuis les années 1960, seules cinq tentatives de forage ont eu lieu — deux sur terre, trois en mer. Les plus récents, réalisés en 2019 et 2021 par FAR Ltd, n’ont révélé aucun gisement exploitable. Aucun forage n’a été effectué depuis.

Par conséquent, aucune exploitation pétrolière ou gazière n’est en cours, ni envisageable à court terme. Le ministère a souligné qu’on ne parle d’exploitation que lorsqu’un gisement est confirmé, économiquement rentable et techniquement exploitable. De plus, aucun puits foré à proximité de la frontière sénégalaise n’a fourni de résultats concluants, excluant toute discussion sur une éventuelle unification des ressources.

Le Sénégal avance, la Gambie attire

Pendant que la Gambie attend une première découverte commerciale, le Sénégal, lui, progresse. Avec 49 forages dans la région offshore de Sangomar et une première découverte en 2014 (puits SNE-1), Dakar a lancé sa production pétrolière en 2025. Le pays a déjà exporté près de 2,85 millions de barils sur une production mensuelle de 3,08 millions, avec une prévision annuelle de plus de 30 millions de barils. Il développe aussi le projet gazier GTA avec la Mauritanie, qui produit 2,4 millions de tonnes de GNL par an.

De son côté, la Gambie continue d’attirer des investisseurs. Plusieurs compagnies ont récemment exprimé leur intérêt pour ses blocs offshore, signe que le potentiel du sous-sol reste prometteur malgré l’absence de découvertes.

Enfin, les autorités ont invité la population à la prudence face aux désinformations. Elles appellent à un débat serein, fondé sur des faits, et à éviter les spéculations nuisibles à la stabilité et à la souveraineté du pays.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Thiam, Gbagbo, Blé Goudé et Soro exclus — Un scrutin sous haute tension !

La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Mercredi 4 juin, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié la liste électorale définitive. Parmi les absents de poids : Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Tous ont été définitivement exclus du processus électoral et ne pourront ni se présenter, ni voter.

Les exclus de la liste électorale

La radiation de ces quatre figures emblématiques de l’opposition crée une onde de choc :

  • Tidjane Thiam, président du PDCI, a été radié en avril 2025 suite à une décision de justice contestant sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription.

  • Laurent Gbagbo, ancien président, ainsi que son ex-ministre Charles Blé Goudé sont toujours écartés à cause de condamnations judiciaires antérieures.

  • Guillaume Soro, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil, est lui aussi maintenu hors du fichier électoral.

Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a déclaré qu’aucune révision de la liste électorale n’aurait lieu d’ici au scrutin, invoquant un délai insuffisant pour mener à bien l’opération.

Réactions et recours internationaux

Depuis l’étranger, Tidjane Thiam a dénoncé une dérive autoritaire de l’État ivoirien. Dans un communiqué, il fustige une « absence totale de démocratie » et affirme avoir saisi le Comité des droits de l’Homme de l’ONU.

Son avocat, Me Mathias Chichportich, accuse la CEI d’avoir pris une décision « arbitraire et discriminatoire », en violation des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

Du côté du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, Jean-Gervais Tchéidé, son porte-parole adjoint, condamne un « passage en force » du pouvoir et affirme : « Nous n’allons pas les laisser faire ».

Les candidats restants en lice

Malgré ces exclusions, d’autres figures politiques restent éligibles :

  • Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame

  • Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce

  • Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre

Mais l’opposition reste unanime : les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible et apaisée. « Il faut une discussion avec le gouvernement. Nous n’accepterons pas un passage en force », avertit Simone Gbagbo.

Une liste électorale figée, une contestation persistante

La liste électorale compte désormais plus de 8,7 millions d’inscrits, soit 715 000 électeurs de plus qu’en 2023. Pourtant, les appels à une nouvelle révision de la liste n’ont pas été entendus.

Lors de son intervention au meeting du CAP-CI à Yopougon, le 31 mai, Tidjane Thiam avait insisté : « Il faut que le maximum d’Ivoiriens puissent voter ». Mais la CEI rappelle qu’une révision prendrait 6 à 7 mois, ce qui compromettrait l’échéance du 25 octobre.

La CEI, sous pression, défend la légalité de sa démarche, affirmant n’avoir fait qu’exécuter les décisions de justice. Mais l’opposition doute de l’indépendance de l’institution, d’autant que les partis de Thiam et Gbagbo ont suspendu leur participation aux travaux de la CEI depuis avril.

Un silence stratégique d’Alassane Ouattara

Le président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, reste muet sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat. Cependant, le RHDP, son parti, tiendra son congrès les 21 et 22 juin, où il devrait être officiellement sollicité pour briguer un nouveau mandat.

Alors que le compte à rebours vers l’élection est lancé, la Côte d’Ivoire entre dans une zone de turbulence politique. L’exclusion de grandes figures de l’opposition risque de fragiliser la crédibilité du scrutin. Dans un contexte tendu, la question reste ouverte : la présidentielle d’octobre 2025 sera-t-elle synonyme de renouveau démocratique… ou d’impasse politique ?

Maroc-États-Unis : Début des Manœuvres « African Lion 2025 » pour une Coopération Militaire Renforcée

Les Forces armées royales du Maroc et les forces armées américaines ont donné, ce lundi 12 mai à Agadir, le coup d’envoi de la 21ᵉ édition de l’exercice militaire « African Lion ». Cet événement, qui se tiendra jusqu’au 23 mai, mobilise des troupes de plusieurs nations et se déroule sur des sites stratégiques tels que Tan-Tan, Tiznit, Kénitra, Benguérir et Tifnit.

La cérémonie officielle, marquée par la présence du général de division Mohammed Benlouali et du général de brigade Brian Cederman, a souligné l’importance de cet exercice pour renforcer les alliances militaires. Les opérations prévues incluent des entraînements interarmées, des manœuvres de terrain et des simulations complexes pour améliorer la coordination tactique et stratégique.

En plus des manœuvres militaires, « African Lion 2025 » prévoit des actions médico-humanitaires et des exercices de décontamination NRBC, témoignant de l’engagement des forces alliées pour la stabilité régionale et la sécurité internationale.