Sadio Mané, tête de gondole du foot africain en 2019

Le Sénégalais Sadio Mané, pour sa troisième nomination de suite au Ballon d’Or France Football, a fini au pied du podium de ce prestigieux classement au terme d’une saison où il aura affolé les compteurs et en sélection.Vingt-deuxième en 2018, le sociétaire de Liverpool (Premier League anglaise) égale cette année l’Ivoirien Didier Drogba, quatrième du Ballon d’Or France Football en 2007. Au final, c’est l’Argentin Lionel Messi, crédité de 686 points, qui a mis la main sur le 64e Ballon d’Or de l’histoire devant le Néerlandais Virgil Van Dijk (679 points) et le Portugais Cristiano Ronaldo (476 points).

Au Royaume de Sa Majesté, Sadio Mané, Mohamed Salah (5e au B.O) et Pierre-Emerick Aubameyang (20e au B.O) ont été les meilleurs artificiers de la Premier League avec 22 réalisations. Les Reds ont néanmoins perdu sur le fil le championnat avant de truster d’autres trophées : Ligue européenne des Champions, Supercoupe d’Europe et Coupe du monde des clubs.

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En finale de la Coupe aux grandes oreilles, le but mettant sur l’orbite du succès (2-0 devant Tottenham) les hommes de Jürgen Klopp a été inscrit par le Pharaon (Salah) à la suite d’un pénalty provoqué par le Lion (Mané).

Pour la Supercoupe d’Europe, Liverpool s’est extirpé du piège tendu par Chelsea grâce notamment à un doublé de l’enfant de Bambali (près de 400 km au sud de Dakar). Après s’être neutralisé à l’issue des prolongations, les vainqueurs de la C1 et de la Ligue Europa ont été départagés par la séance fatidique des tirs au but (2-2, Tab 5-4).

Sur sa lancée, Sadio Mané a adressé une offrande à son coéquipier Roberto Firmino pour l’unique but de la finale de la Coupe du monde des clubs face à Flamengo (Brésil). Aux côtés de l’Egyptien et du Sénégalais, Naby Keïta a aussi joué sa partition dans ce triomphe du club de la Mersey. Mo Salah, auteur de deux passes décisives en demi-finale contre Monterrey (Mexique) dont une pour le Guinéen, a été désigné meilleur joueur de la compétition.

Le natif de Bassioun El Gharbia (Egypte) a reçu, aux Caf Awards de Dakar (Sénégal), la distinction du Joueur africain de l’année. Son dauphin n’est autre que son coéquipier Sadio Mané.

Si ces fils du continent ont étalé leur classe durant le Mondial des clubs organisé par la Fédération internationale de football association (Fifa), l’Espérance de Tunis (Tunisie) a été moins en réussite en subissant une défaite d’entrée (face à Al Hilal FC, 1-0). Dans la rencontre pour la 5e place, les Sang et Or ont corrigé Al Sadd Sports Club (2-6) avec un triplé d’Hamdou Elhouni.

L’année 2019 a aussi vu le Camerounais Samuel Eto’o, l’une des icônes du foot africain, mettre un terme à sa carrière à l’âge de 38 ans. L’attaquant de classe mondiale a notamment conquis, avec son pays, les Jeux Olympiques (2000) et deux Coupes d’Afrique des Nations (2000 et 2002).

En club, ce canonnier a décroché trois Ligues européenne des Champions avec le FC Barcelone (2006 et 2009) puis l’Inter Milan (2010). Elu quatre fois Joueur africain de l’année, ce technicien qui s’est révélé avec le maillot de Majorque (Liga espagnole), a disputé quatre Coupes du monde avec les Lions Indomptables (1998, 2002, 2010 et 2014).

Le Togolais Emmanuel Adebayor, auteur de 29 buts en 66 sélections avec les Éperviers et le Burkinabè Jonathan Pitroipa, finaliste malheureux de la Can 2013 en Afrique du Sud ont, quant à eux, arrêté leur carrière internationale après respectivement 16 et 13 ans de bons et loyaux services.

Le général Haftar ordonne « l’assaut final » sur Tripoli

Le général Khalifa Haftar a ordonné aux troupes de l’armée nationale libyenne sous son commandement de lancer un dernier assaut sur Tripoli pour mettre fin à l’impasse militaire de huit mois et pour prendre le contrôle de la capitale aux forces fidèles au gouvernement issu de l’Accord national.Dans une allocution télévisée, jeudi soir, Haftar a affirmé que l’heure zéro était proche pour toutes les unités militaires sous son commandement de marcher sur Tripoli.

« Aujourd’hui, nous annonçons la bataille décisive et les progrès vers le cœur de la capitale », a-t-il déclaré depuis son quartier général à l’est de la Libye, coupé administrativement du reste du pays où d’autres milices dictent leur loi.

« Avec l’entrée en action de notre armée nationale, nous arrachons la Libye des griffes du terrorisme et des traîtres, et aujourd’hui nous annonçons une bataille décisive et progressons vers le cœur de la capitale pour briser ses liens, mettre fin à sa capture et procurer de la joie à peuple », a-t-il lancé.

Jusqu’au moment de cette annonce, il y a eu une accalmie dans la lutte pour la capitale, un conflit qui a commencé en avril dernier lorsque Haftar a ordonné l’invasion de la ville qui est sous le contrôle du gouvernement soutenu par la communauté internationale.

Plus de 1000 personnes, pour la plupart des civils, sont mortes depuis que la bataille de Tripoli a éclaté, forçant des centaines de milliers de personnes à quitter la ville et ses environs.

Haftar, le chef suprême de ce qui reste de l’armée nationale libyenne est considéré comme l’homme fort de l’est du pays.

Une frappe aérienne sur une biscuiterie fait sept morts à Tripoli

Au moins sept personnes ont été tuées lundi lors d’une frappe aérienne par des forces présumées fidèles à Khalifa Hafter sur une biscuiterie dans le district de Wadi Rabea à Tripoli, la capitale libyenne.Une source au ministère de la Santé a déclaré à APA que 15 autres personnes avaient été blessées, majoritairement des civils et des travailleurs africains.

Dans son exposé au Conseil de sécurité des Nations Unies lundi, l’Envoyé des Nations Unies en Libye, Ghassan Salama, a déclaré que la majorité des morts sont des migrants.

La Mission d’assistance des Nations Unies en Libye (MANUL) a estimé que le nombre total de frappes de drones visant à soutenir les forces de l’Armée nationale libyenne est bien supérieur à 800 depuis le début du conflit, tandis que le nombre total de frappes de drones menées par des forces fidèles au gouvernement d’Accord national est estimé à environ 240.

Salama a précisé que plus de 200 civils avaient été tués et plus de 128.000 personnes avaient fui leur domicile depuis le début du conflit.

Il a ajouté qu’il restait plus de 135.000 civils dans les zones de front et que 270.000 personnes supplémentaires vivaient dans des zones directement touchées par le conflit.

L’ONU a enregistré 60 attaques contre des établissements de santé, du personnel médical et des ambulances.

Plus de 130 migrants illégaux expulsés de la Libye

Plus de 130 migrants africains illégaux ont été expulsés de la Libye, a déclaré jeudi le département libyen de contrôle de l’immigration.Ces migrants de nationalités tchadienne ou soudanaise ont été expulsés par voie terrestre via la ville de Koufra, dans le sud de la Libye, a-t-on précisé de même source.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment déclaré que la Libye comptait plus de 650.000 migrants clandestins et que 6.000 d’entre eux, dont des femmes et des enfants, étaient dans des centres de détention.

Des milliers de migrants clandestins, principalement des Africains, ont choisi de traverser la Méditerranée en direction de l’Europe depuis la Libye qui, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), n’est pas un port sûr pour le débarquement des migrants, compte tenu de la détérioration des conditions de sécurité dans le pays.

Selon le HCR, plusieurs milliers de migrants se trouvent bloqués en Libye, dans des conditions déplorables. Leur situation est devenue plus critique encore depuis le déclenchement début avril d’un conflit armé au sud de la capitale Tripoli.

Selon l’ONU, ce conflit qui oppose les forces du gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU, aux forces du maréchal Khalifa Haftar a déjà fait plus de 1.000 morts et 120.000 déplacés.

Soixante-onze migrants secourus par les garde-côtes libyens

Un canot plein de migrants de différentes nationalités a été secouru, dimanche matin, par les garde-côtes au large de la ville libyenne de Khoms, a confirmé lundi un porte-parole des forces maritimes du pays.Le porte-parole Ayoub Kasem a déclaré aux médias que l’opération de sauvetage a permis de mettre en sécurité 71 migrants au nord de la ville de Khoms située à 120 km à l’est de Tripoli.

Les migrants secourus sont tous des hommes et viennent de pays africains et arabes, a-t-il précisé. Il s’agit de 27 Soudanais, 15 Egyptiens, 3 Palestinien et 25 Pakistanais.

Par ailleurs, la Mission d’appui des Nations Unies en Libye a déclaré dimanche dans un communiqué qu’un groupe de 66 réfugiés vulnérables a été évacué de la Libye au Rwanda jeudi dernier à bord d’un avion du HCR. Ils sont les premiers à bénéficier du mécanisme de transit d’urgence récemment approuvé et mis en place par le gouvernement du Rwanda, le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et l’Union africaine.

Le groupe comprenait un bébé né en détention en Libye il y a tout juste deux mois, ajoute le communiqué. Au total, 26 des personnes évacuées sont des enfants réfugiés, presque tous non accompagnés par un membre de leur famille ou un parent.

Selon l’UNSMIL, le deuxième vol d’évacuation est prévu dans les prochaines semaines.

Pourquoi la révolution libyenne a perdu de son éclat

Il y a presque huit ans jour pour jour que le corps meurtri et ensanglanté de Mouammar Kadhafi a été déposé sur une civière entourée d’une population avide vengeance de la révolution libyenne.Après avoir combattu l’homme fort libyen pendant des mois, son régime s’est finalement effondré en octobre 2011 et a ouvert les vannes aux groupes armés disparates pour qu’ils se battent pour la suprématie politique.

 Kadhafi est mort ? C’était trop beau pour être vrai pour la bande armée de renégats qui s’étaient battus bec et ongles pour arracher la Libye à son emprise, une emprise qui avait duré 42 ans. 

 Version libyenne du printemps arabe, février 2011 annonçait le début de la fin pour le charismatique homme fort qui avait son peuple sous son impulsion depuis 1969.

 Alors que les célébrations se déroulaient dans toute la Libye, ce changement de cap politique était censé marquer le début de quelque chose de plus progressiste et excitant que l’autocratie à laquelle les Libyens avaient été habitués sous Kadhafi.

Sentiment de désespoir dans toutes les couches de la société libyenne

 En 2019, le sentiment de désespoir se répand toujours dans toutes les couches de la société libyenne, en particulier dans la capitale, Tripoli, où l’instabilité s’est aggravée avec l’invasion en avril des forces armées dirigées par le chef de guerre le Maréchal Khalifa Hafter.

 L’impasse dans laquelle se trouve le conflit a vu la détérioration de la vie dans la ville et peu ou pas de services sociaux de la part d’un gouvernement faible soutenu par la communauté internationale. 

 Les Libyens comme Ali Almahdi ne sont plus épris de la soi-disant révolution, qui était censée inaugurer une paix et une tranquillité durables, la prospérité économique, le pluralisme politique et une culture de la liberté d’expression à laquelle ils aspiraient depuis toutes ces années sous la main de fer de Kadhafi. 

Almahdi, un habitant de la capitale Tripoli, a déclaré à l’Agence de presse africaine que les difficultés économiques mordantes sont une question plus urgente pour les citoyens que de célébrer un événement qui a perdu de son éclat, entraînant son pays plusieurs décennies en arrière.  

 « Quand l’anniversaire du changement arrivera, je ne sortirai pas fêter ça parce que je n’ai plus d’argent depuis des mois, même si mon salaire est sur mon compte en banque », a-t-il éclaté, une expression morne gravée sur son visage.

 « Tout le temps, ils disent qu’il n’y a pas de liquidité dans les banques », a-t-il ajouté rapidement pour illustrer son point de vue peu réjouissant.

 Sa mémoire avait depuis longtemps effacé le souvenir de l’époque enivrante de la révolution où la capture de Kadhafi a été confirmée, déclenchant des vagues de coups de feu et d’applaudissements dans plusieurs villes et villages de Libye. 

 « Je ne retrouverai pas le bonheur tant que je continuerai à demander d’où viendra le prochain repas pour nourrir ma famille », gloussa-t-il en riant pendant que les scènes autour de lui montraient les ruines de la guerre.

 Bien que les grandes villes et quartiers de Libye essaient de vivre l’énergie et l’esprit d’une nouvelle réalité, avec des drapeaux nationaux ornant les places, les murs et les réverbères, l’expression sur les visages des gens apparaît triste, feutrée et lointaine.

 Dans ce contexte très coloré mais silencieux, des citoyens, dont des personnes âgées et des infirmes, font la queue toute la journée devant les banques, pour retirer de l’argent dont les sociétés de financement hésitaient se séparer du fait de l’inflation galopante, qui dépréciait très fortement le Dinar, la monnaie locale.

« Révolution ?… Quelle révolution ? Je ne suis pas heureuse de cette révolution »

  Dans ce contexte coloré mais discret, les citoyens, y compris les personnes âgées et les infirmes, font la queue devant les banques et passent la journée à retirer de l’argent que les institutions financières hésitent à se séparer d’une inflation galopante.

 Suaad Hassan, une mère de six enfants d’âge moyen, a été l’une de celles qui ont bravé la froide nuit libyenne pour faire la queue pendant des heures, espérant récupérer de l’argent pour les vivres dont sa famille avait désespérément besoin. 

 « Révolution ?… Quelle révolution ? Je ne suis pas heureuse de cette révolution et je ne la célébrerai pas parce qu’elle n’a apporté que des difficultés dans ma vie… pas d’argent, pas de sécurité et la vie est chère », s’est-elle plaint.

 Pour elle et beaucoup d’autres comme elle, la Libye n’est plus la même depuis que le changement s’est profilé à l’horizon et a apporté une nouvelle réalité troublante dans son sillage.

 Les Libyens considèrent leur pays comme un État en déliquescence, un pays où l’État n’existe plus selon la sagesse populaire. 

 Les milices se battent partout pour le contrôle de petites parcelles de territoire, de la capitale Tripoli à Sabha et Benghazi à l’est.

 Le pays a deux gouvernements, l’un à Tripoli, l’autre à Benghazi, soutenus par des factions armées qui se battent régulièrement entre elles.

 L’intellectuel libyen Waheed Jado a déclaré que l’insécurité dans la vie des gens est une grave préoccupation, en particulier lors d’événements publics qui sont des cibles faciles d’attaques armées et d’attentats-suicides imputés à des factions sympathisants de l’Etat islamique.

 Les militants ont profité de l’instabilité pour prendre pied dans le pays depuis sa désintégration après Kadhafi.

 « Parce que les gens ne se sentent pas en sécurité après la révolution, ils vont se recroqueviller dans leurs maisons loin de célébrer un événement qui ne leur a rien donné de tangible », a ajouté Jado.

« La Libye ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat »

En tant qu’opposant acharné à Kadhafi, Mohmoud Ali a déclaré qu’avec la disparition de l’ancien régime, il était ravi que la révolution donne aux Libyens un énorme élan vers un avenir progressiste avec des améliorations sans précédent dans tous les domaines.

 Selon Ali, il lui a fallu quelques années avant que la dure réalité ne le rattrape alors que la Libye passait de sa débâcle sous Kadhafi à un problème encore plus complexe.

 Comme la révolution n’est pas à la hauteur des attentes, des milliers de Libyens partent vers des côtes plus sûres et plus dynamiques sur le plan économique, notamment en Europe et au Moyen-Orient, où ils occupent des emplois subalternes pour survivre au strict minimum, a-t-il dit.

 En repensant aux années Kadhafi avec une certaine réticence, Ali a admis qu’il s’agissait d’une période difficile : « au moins pendant cette période, la Libye pouvait se permettre de soigner ses malades et de veiller au bien-être des pauvres.

 « Mais maintenant, la Libye ne peut même plus s’occuper d’elle-même en tant qu’Etat », a-t-il regretté.

 Mais en dépit d’un sentiment de découragement écrasant, les Libyens comme Khaled Mohamed ne manquent pas et continuent d’espérer que le cauchemar que vit la Libye s’inscrit dans un rêve qui leur offrira des jours meilleurs.

 « La Libye se rétablira un jour et les meurtres et les vols à main armée disparaîtront d’une manière ou d’une autre et ses citoyens reprendront le contrôle de leur vie », a-t-il affirmé avec confiance.

 Par ailleurs, l’affrontement entre deux gouvernements diamétralement opposés et leurs substituts armés fait des espoirs de Khaled un rêve lointain, fugace.

 

 

Libye : Un Marocain parmi les victimes du raid contre un centre d’immigrés

Le gouvernement d’union nationale en Libye a fait savoir qu’un ressortissant marocain figure parmi les victimes du raid aérien mené mardi contre un centre d’accueil de migrants à Tripoli.Le porte-parole du ministère libyen des affaires étrangères, Mohamed Kablaoui a ainsi précisé que « selon les données fournies par les autorités sanitaires, un ressortissant tunisien et un autre marocain figurent parmi les victimes, outre des Bangladais et d’autres nationalités africaines ».

Le Consulat général du Maroc avait indiqué, plus tôt ce mercredi 3 juillet, suivre de près la situation avec les autorités libyennes à Tripoli, afin de vérifier s’il y a des Marocains parmi les victimes de la frappe aérienne contre un centre d’accueil pour migrants à Tajoura (11 km à l’est de la capitale).

« Des contacts ont été pris avec les autorités libyennes qui ont souligné que les équipes de secours sont en train de déterminer et d’établir l’identité des 44 morts et 130 blessés touchés dans cette frappe aérienne contre un centre d’accueil de migrants en Libye, survenue mardi soir », avait précisé le Consulat dans un communiqué.

Les mesures nécessaires ont de même été prises en coordination avec les instances marocaines concernées, pour faciliter l’évacuation d’éventuels blessés ou morts, a encore ajouté le consulat.

Libye : Le chef du gouvernement d’union nationale annonce une initiative politique de sortie de crise

Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fayez Al-Sarraj, a annoncé dimanche une initiative politique de sortie de crise, qui secoue le pays depuis 2011.« Partant de ma responsabilité nationale et malgré l’offensive brutale que nous continuerons à repousser (…) et à vaincre, je présente aujourd’hui une initiative politique pour une sortie de crise », a indiqué Al-Sarraj lors d’une allocution diffusée par la chaîne « Libya al-Wataniya » basée à Tripoli.

Ce plan prévoit notamment des élections avant la fin de l’année pour sortir le pays d’une profonde crise qui perdure, a fait savoir le responsable pour qui l’offensive lancée depuis avril dernier par les forces du maréchal Khalifa Haftar, basées à l’est du pays, pour s’emparer de la capitale, était « vouée à l’échec ».

« En coordination avec la Mission d’appui de l’ONU en Libye (Manul), M. Sarraj a proposé la tenue d’un « forum libyen » qui réunira « les forces nationales influentes sur les plans politique et social, et partisanes d’une solution pacifique et démocratique ».

Cette initiative prévoit également la tenue simultanée « d’élections présidentielle et législatives avant fin 2019 », a-t-il précisé.

Il s’est dit « confiant » que ses forces sont capables de « repousser l’agresseur et de le renvoyer là où il est venu… la victoire est notre alliée grâce à Dieu ».

Les hostilités entre les forces du GNA et celles de l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée, ont fait depuis le 4 avril plus de 653 morts, dont 41 civils, ainsi que plus de 3.500 blessés, dont une centaine de civils, selon un dernier bilan de l’Organisation mondiale de Santé (OMS).

Produits pétroliers : une entreprise libyenne annonce 3 milliards FCFA d’investissement en Côte d’Ivoire

Le distributeur panafricain de produits pétroliers « Ola Energy », anciennement connu sous la marque « Groupe Oilybia» prévoit un investissement minimum de 3 à 5 milliards FCFA pour les deux prochaines années en Côte d’Ivoire où il possède quatre-vingt-huit stations-service, a appris APA de source officielle.« En Côte d’Ivoire, on aura au minimum entre 3 et 5 milliards FCFA d’investissement pour les deux prochaines années. Cet investissement, c’est pour la remise en l’état et l’ouverture de nouvelles stations-service selon les normes», a annoncé jeudi à Abidjan, Elyes Chérif, le directeur général de cette société à la faveur d’une cérémonie de présentation de la nouvelle marque et de la nouvelle identité visuelle de son institution.

« Le nom de la société change en passant de Oilybia à Ola Energy avec un nouveau logo et une nouvelle identité visuelle », a fait savoir M. Elyes  expliquant que ce changement répond au besoin  de « changer l’image » de la société et de « mettre l’accent davantage sur l’excellence du service client, tout en offrant de nouvelles gammes de produits et services».

Selon lui, il ne s’agira pas seulement de peindre et de changer les couleurs de sa société, mais, de mettre en place des installations plus modernes. « Notre objectif, c’est d’être les premiers. Nous avons des plans de développement très ambitieux qui sont sur une période de cinq ans», a-t-il souligné.

 Le groupe « Ola Energy», ex-Oilybia, a un réseau de distribution panafricain de carburant constitué de 1100 stations-service à travers 17 pays africains dont la Côte d’Ivoire où il dispose de 88 stations-service. 

La nouvelle marque verra le jour d’abord dans plusieurs stations-service pilotes à travers huit pays du réseau dont la Côte d’Ivoire avant de se déployer progressivement sur l’ensemble du réseau de la société.