Sénégal : l’Etat reste ferme malgré la grogne des transporteurs

La décision de l’Etat du Sénégal de rester ferme dans l’application des dernières mesures pour la sécurité routière en dépit de la grève illimitée décrétée par des syndicats de transporteurs est le sujet qui occupe la Une de la plupart des journaux reçus mercredi.

Sud Quotidien note que la « grève illimitée » des transporteurs débute ce mercredi pour protester contre les dernières mesures de l’Etat visant à renforcer la sécurité routière au Sénégal. Toutefois, le ministre des Transports « Mansour Faye avertit les fautifs », indiquant qu’il « ne lésinera devant aucun effort pour mettre en œuvre les décisions protectrices de la vie des citoyens ».

Malgré les « mouvements d’humeur des transporteurs », Le Quotidien rapporte que « Mansour (Faye est) ferme au volant » estimant que « l’Etat ne recule pas ». En revanche, s’est-il empressé de préciser, « ceux qui veulent ma démission doivent faire preuve d’endurance ».

Après les accidents routiers qui ont coûté la vie à plus de soixante personnes ces derniers jours au centre et au nord du pays, des Sénégalais ont réclamé la démission du ministre des Transports, Mansour Faye. Cependant, « droit dans ses bottes », remarque Bés Bi sous le titre « ministre assurance tous risques », le beau frère du président Macky Sall dit qu’il est « focus sur (ses) missions ».

« Nous, on est dans le temps de l’action et je conseille à ces citoyens qui réclament ma démission d’avoir plus d’endurance. Parce que je me focalise sur les missions que le président de la République a bien voulu me confier, et je ferai de mon mieux pour m’acquitter de mes tâches et essayer d’apporter des solutions par rapport aux préoccupations des Sénégalais », a-t-il rappelé dans le journal.

Sur un autre sujet, L’AS affirme que « le budget de 2022 (a été) exécuté dans de bonnes conditions ». « Procédant hier au lancement officiel de la gestion budgétaire de l’année 2023, le ministre des Finances s’est vanté de la bonne exécution du budget de 2022 qui, selon lui, a connu un taux d’engagement de 95,7% et d’ordonnancement qui s’élève à 95,4% », a souligné le journal à travers lequel le ministre Mamadou Moustapha Ba « rassure (également) sur les orientations prises par le gouvernement pour la mobilisation des crédits » pour l’année budgétaire en cours.

EnQuête se fait l’écho d’un « scandale tentaculaire » en évoquant le dossier Necotrans au sein du Port autonome de Dakar. En effet, « une enquête pour +corruption d’agents publics étrangers+ et +blanchiment de capitaux+ ouverte à Paris par le Parquet national financier contre les frères Grégory et Emmanuel Quérel, anciens président directeur général et directeur général de filiale à Necotrans, secoue le milieu portuaire jusqu’au Port autonome de Dakar », ecrit le quotidien.

En football, Walf Quotidien indique que les Lions locaux sont « à la porte d’une qualification » au second tour du Championnat d’Afrique des nations (Chan), une compétition réservée aux joueurs évoluant dans les championnats de leur pays et organisée cette année en Algérie. Le Sénégal a battu (1-0) samedi la Côte d’Ivoire et va affronter ce soir l’Ouganda pour son deuxième match de poule.

« Nous avons notre plan de jeu », précise le sélectionneur sénégalais Pape Thiaw. Toutefois, « ça va être un match difficile », a-t-il prévenu dans le quotidien sportif Stades dans lequel son homologue, le Serbe Milutin Sredojević, répond que son équipe va « exploiter les failles de l’adversaire ». Malgré tout, l’ancien gardien international local, Mamadou Ba, qui a participé au Chan 2009 avec les Lions, estime que « le Sénégal part largement favori contre l’Ouganda ».

Sénégal : lancement d’un nouveau projet de soutien à l’agriculture

L’initiative portée par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle anglais), vise à appuyer les chaînes de valeur agricoles.

Au Sénégal et partout ailleurs dans le monde, la sécurité alimentaire est un défi pressant. Elle l’est devenue encore davantage à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Ce conflit met aux prises deux pays parmi les plus grands producteurs agricoles du monde. Le blocage des ports ukrainiens et les sanctions infligées à Moscou ont empêché la livraison de tonnes de céréales, menaçant de famine des millions d’individus à travers la terre.

Dakar, grand importateur de denrées de premières nécessité, n’a pas échappé à cette nouvelle donne, obligeant les autorités à initier plusieurs programmes pour assurer l’approvisionnement suffisant en ressources alimentaires. De même, les autorités ont encouragé le consommer local mais aussi le développement des chaînes de valeur agricoles.

C’est sur ce dernier volet qu’intervient Feed the future Senegal Doolel Mbay (Nourrir l’avenir en soutenant l’agriculture) lancé ce jeudi 12 janvier 2023. Financée par l’USAID, cette initiative est un appui aux chaînes de valeur agricole qui s’inscrit dans une continuation du Projet Croissance Économique (2009 – 2014) et de Naatal Mbay +améliorer la production agricole+ (2015-2018).

Doté d’un budget de plus de 25 milliards de FCFA, il cible les domaines d’interventions suivants : les systèmes de marché, les systèmes alimentaires et les chaînes de valeur agricoles, leur mise à l’échelle, et le développement positif des femmes et des jeunes.

Feed the future Senegal Doolel Mbay se positionne dans une perspective de renforcement de l’écosystème des affaires grâce à une approche inclusive et durable, la diversification des sources de revenus des ménages et communautés rurales ainsi que la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et la résilience aux chocs climatiques.

A terme, il vise à atteindre 170 000 ménages (soit 60 % des ménages agricoles), 100 000 jeunes, 138 000 femmes et 230 000 Micros, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) dans les sous-zones géographiques d’intervention que sont : la vallée du fleuve Sénégal (Nord), le sud du Saloum (Centre) et la Casamance (Sud).

« Il est évident que la réduction de la pauvreté demeure l’objectif principal de la coopération entre nos deux pays. Toutefois, ce projet cible le renforcement des marchés de produits alimentaires, de financement, et de services. Concrètement, il s’agit d’aider les agriculteurs à augmenter leurs productions grâce à des semences et des engrais de qualité », a indiqué l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique à Dakar, Michael Arthur Raynor.

Selon le diplomate américain, ce projet permettra aussi de nouer des collaborations avec les banques locales pour débloquer des financements et de nouveaux instruments de crédit mieux adaptés aux besoins des producteurs sénégalais.

De plus, a-t-il poursuivi, Feed the future Senegal Doolel Mbay permettra de tirer parti des nouvelles applications informatiques pour fournir de meilleures informations sur les cours du marché et les conditions météorologiques. Et enfin, il aidera à renforcer l’autonomie des femmes et des jeunes.

D’une durée de cinq ans (2022-2027), ce programme mettra particulièrement l’accent sur l’inclusion et l’équité. L’objectif est de réduire les obstacles systémiques qui empêchent les femmes, en particulier, de créer et de gérer des entreprises prospères.

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, ce projet privilégie une approche à la fois globale sur les systèmes de marchés, inclusive et innovante pour le développement de six chaînes de valeur (riz irrigué et pluvial, mil, maïs, petits ruminants, légumes et mangues). Il contribue ainsi, d’après lui, à la réalisation des objectifs de Souveraineté Alimentaire Durable déclinés dans le Plan Sénégal Emergent.

L’initiative portée par l’USAID s’appuiera sur trois composantes. La première est l’augmentation de la productivité des petits exploitants le long des chaînes de valeur alimentaires par l’adoption accrue de technologies et de services à valeur ajoutée et l’augmentation de l’accès aux ressources productives, notamment la terre, l’eau et l’énergie ainsi que la mécanisation agricole et les infrastructures post-récolte.

La deuxième composante a trait à l’augmentation de l’emploi et développement des entreprises dans les chaînes de valeur clés par l’accès des Micro Petites et Moyennes Entreprises aux services de développement des affaires ; l’amélioration des compétences entrepreneuriales, managériales et techniques, en particulier pour les jeunes et les femmes en milieu rural et l’accès élargi et amélioré au financement.

La 3e et dernière composante portera sur l’accès accru aux marchés et au commerce à travers l’augmentation des liens commerciaux entre les différents acteurs et le renforcement des capacités des parties prenantes des chaînes de valeur alimentaire à répondre aux demandes du marché.

Sénégal : décès du financier Pathé Dione, patron de Sunu et Bicis

Le financier sénégalais Pathé Dione, 81 ans, est décédé jeudi 12 janvier à Paris, en France, a appris APA de sources médiatiques.

Très célèbre dans le monde des finances en Afrique, le fondateur du groupe d’assurances Sunu est mort ce jeudi en France où il a découvert le métier d’assureur il y a plus de 40 ans. Il a tiré sa révérence à l’âge de 81 ans laissant derrière lui une œuvre colossale pour le secteur des assurances et bancaire.

Ancien professeur de mathématiques, ce docteur en sciences économiques a fondé le groupe Sunu fin 1990 après avoir occupé les fonctions de directeur Afrique de l’Union des Assurances de Paris (UAP). Sunu Group a évolué jusqu’à coiffer aujourd’hui une quinzaine de sociétés d’assurances réparties dans neuf pays d’Afrique francophone.

Six mois avant son décès, M. Dione avait racheté plus de 54% des parts du français BNP Paribas au sein de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis), faisant de lui l’actionnaire majoritaire de cette filiale bancaire sénégalaise. Pour cette acquisition, il « était en compétition avec Vista Bank Holding, propriété de l’homme d’affaires burkinabè Simon Tiemtoré », rappelle le site d’informations sénégalais IGFM.

Réhabilitation des stades : le Sénégal et la Chine signent un accord de 40 milliards de FCFA

Cette enveloppe sera utilisée pour les travaux de réfection de quatre stades à savoir Manel Fall (Diourbel), Aline Sitoé Diatta (Ziguinchor) et Lamine Gueye (Kaolack).

Pour la réhabilitation des stades Léopold Sédar Senghor (Dakar), Ely Manel Fall (Diourbel), Aline Sitoé Diatta (Ziguinchor) et Lamine Gueye (Kaolack), l’Etat du Sénégal vient de parapher une convention de 40 milliards de Fcfa avec la Chine.
Après l’Arène nationale et le complexe sportif de Diamniadio, cette convention, sur la réhabilitation d’infrastructures sportives, vient confirmer la relation de confiance qu’entretiennent déjà ces deux nations.

« Cette convention apportera une bouffée d’oxygène à certaines régions comme Kaolack et Ziguinchor mais aussi Dakar », a déclaré le ministre des Sports, Matar Bâ, rapporte Igfm.