Sénégal : pas un centime de plus pour le coach Aliou Cissé

Cissé maintient son poste en qualité de sélectionneur des Lions de la Téranga pour les 2 prochaines années. Mais le ministre des Sports Matar Ba a rejeté sa demande d’augmentation de la rémunération.

Deux ans de plus, c’est le temps que va durer le contrat établissant le prolongement. Aliou Cissé reste le coach des Lions du Sénégal jusqu’en septembre 2023. La Fédération sénégalaise de football vient de reconduire l’ancien Lion au poste sélectionneur national.

Pour la seconde fois depuis 2015, les autorités en charge du sport prolongent la durée de son contrat arrivé à terme le 31 août dernier. La nouvelle rendue publique lundi le 27 septembre suite au renouvellement du contrat, vient confirmer deux faits.

D’abord, la demande de Cissé d’un prolongement comme entraîneur sélectionneur national a trouvé écho favorable auprès de la Fédération. Par conséquent, l’ancien Lions de la Téranga qui a évolué aux côtés de Pape Bouba Diop, El Hadji Diouf, Henri Camara en 2002, reste sur le banc de touche des Lions. Son contrat arrivera à terme après la Coupe d’Afrique des Nations prévue en Côte d’Ivoire en 2023.

Cependant, le ministre des Sports a rejeté la deuxième demande formulée au cours des négociations. Aliou Cissé avait saisi l’opportunité pour demander l’augmentation de son salaire. Durant l’exécution du précédent contrat, cette rémunération s’élevait à 15 millions de FCFA. Néanmoins, le Lion devenu entraîneur de ses cadets va poursuivre son aventure au sein de l’équipe nationale de football.

Matar Ba préconise « un dialogue permanent » entre la médecine traditionnelle et l’anti-dopage

Le ministre sénégalais des Sports préconise ’’un dialogue permanent’’ entre la médecine traditionnelle et les politiques de lutte anti-dopage pour sauvegarder l’intégrité du sport et des athlètes.
’’Il est essentiel d’instaurer un dialogue permanent et dynamique entre médecine traditionnelle et politique de lutte antidopage dans le cadre d’une stratégie globale de sauvegarde de l’intégrité du sport et de l’athlète’’, a déclaré le ministre des Sports.
Matar Ba a fait cette déclaration, mardi, lors d’une conférence ministérielle virtuelle axée sur le thème : ’’La pharmacopée traditionnelle, valeurs du sports et Covid-19 : une perspective africaine’’.
Parlant du risque de voir ’’des athlètes, des dirigeants et des encadreurs véreux faire ou tenter de faire du dopage en utilisant la pharmacopée traditionnelle’’, le ministre souligne la nécessité de s’entendre sur les mesures préventives.
Pour cela, il pense ’’à une démarche conjointe de l’Unesco et du mouvement sportif international auprès des Etats et de l’Union africaine qui pourrait être initiée, étudiée et opérationnalisée en vue de l’élaboration d’un cadre juridique protecteur et approprié à cet effet’’.
Selon lui, ’’les Jeux olympiques de la jeunesse 2022 (prévus au Sénégal) pourraient être mis à contribution pour élargir et approfondir la réflexion afin de dégager sur cette thématique de la plus haute importance une position commune qui engagerait toute l’Afrique’’.
Le ministre sénégalais des Sports qui intervenait aussi en tant que vice-président du Bureau de la 7-ème conférence des parties à la Convention internationale contre le dopage dans le sport, met en parallèle la contradiction entre la marginalisation de la médecine traditionnelle et ses praticiens et le taux important de personnes qui ’’en font usage dans nos pays sur le continent’’.
Au Sénégal, Matar Ba qui est par ailleurs maire de Fatick (centre), rappelle que 70 à 80% de la population utilise la pharmacopée traditionnelle.
Et le contexte d’interrogations sur le système de santé moderne dont les failles et les insuffisances n’ont jamais été aussi visibles qu’avec la pandémie de la Covid-19 est un terreau fertile à un plus grand usage de cette médecine, a laissé entendre le ministre des Sports.