De jeunes agriculteurs de Louga sollicitent le soutien de l’Etat

La Coopérative des jeunes producteurs horticoles des Niayes veut bénéficier des instruments de financement mis en place par l’Etat pour mieux développer ses activités, a fait part, dimanche, un de ses membres.
’’Nous appelons l’Etat à nous assister davantage. Certes, il y a eu des appuis mais insuffisants. Nous voulons bénéficier des projets de financements mis en faveur des jeunes comme la DER et le Fongip’’, a déclaré Gallo Dia.
Il s’exprimait lors d’un point de presse au cours duquel il est revenu sur les objectifs de la coopérative mise en place depuis 2015, les résultats et les programmes sur lesquels travaille la structure ainsi que son rôle sur la question de l’émigration clandestine.
’’Nous avons énormément de problèmes. Certes nous avons essayé d’améliorer les choses, mais les problèmes persistent toujours et on peine à avoir des résultats satisfaisants’’, a dit Gallo Dia.
« C’est ainsi que nous avons eu l’idée de mettre en place une structure composé de près de 250 membres, tous des agriculteurs pour trouver des solutions à ces problèmes’’, a t-il indiqué, en faisant la genèse de la Coopérative.
Malgré ’’les efforts’’ de cette coopérative pour ’’améliorer’’ le secteur, en termes de formation, de partenariat, ’’les difficultés persistent dans la commercialisation des produits, de la qualité des semences, de la régularisation du prix et de la qualité des productions’’, a fait part Gallo Dia.
’’Nous invitons l’Etat à orienter ces investissements vers la bonne cible, c’est à dire les horticultures et agriculteurs pour de meilleurs résultats. Mais aussi les aider à bénéficier de formations en gestion, en comptabilité et toutes autres formations pouvant nous aide à l’amélioration du secteur’’, a t-il plaidé.
Il a également plaidé pour un accès aux engrais et aux semences pour améliorer leur production agricole.

De jeunes entrepreneurs sénégalais misent sur la culture de la fraise

La fraise est l’un des fruits les plus produits et consommés dans le monde et plus de 75 pays en cultive. Bien que cette culture soit un défi en Afrique subsaharienne, le Sénégal se classe en tant que 5e pays africain producteur de fraises. De jeunes entrepreneurs sénégalais se sont spécialisés dans cette activité dans les zones de Thiès et de Niayes, grâce au développement de nouvelles techniques de production et à l’introduction de nouvelles variétés.

Au Sénégal, la culture de la fraise a un potentiel croissant. Dans la région de Thiès, Souleymane Agne s’est donné pour défi de produire des fraises biologiques et sucrées. Pour y parvenir, il nourrit ses plantes avec 3 éléments essentiels, à savoir l’azote, le phosphore et la potasse.

L’exploit de Souleymane Agne est le résultat de 5 années de recherches et d’essais, pendant lesquelles il a testé plusieurs fois cette culture sur une petite superficie. En 2016, il fonde l’entreprise Bio-Agripôles et met sur le marché des fraises commercialisées sous la marque Fraisen, un réseau regroupant des producteurs venus de 9 pays africains.

Aujourd’hui, Souleymane possède une plantation de 2 000 m2 où il cultive des fraises avec son associé. En plus de satisfaire la demande locale, il exporte son produit dans la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Cameroun et le Ghana. Il ambitionne de remplacer progressivement les fraises importées vendues dans les grandes surfaces du pays.

Un autre jeune entrepreneur a décidé de se lancer dans la culture de la fraise, cette fois-ci dans la zone de Niayes. Salif Ba, 26 ans, possède une plantation de 2 hectares où il pratique la culture sous serres et utilise uniquement des engrais organiques. Au-delà de la production de fraises, le jeune entrepreneur qui dirige aujourd’hui l’entreprise Dfraise, ambitionne de proposer des produits dérivés fabriqués localement.

La culture de la fraise est possible au Sénégal grâce aux nouvelles techniques de production comme la culture hors-sol et sous abri, et à l’introduction de nouvelles variétés. Ces techniques ont permis d’augmenter le rendement et la qualité. Selon le site Sénégal Export, le Sénégal a produit environ 8 tonnes de fraises en 2019, occupant ainsi la 5ème place des pays producteurs en Afrique derrière le Maroc, la Tunisie, le Kenya, et le Burkina Faso.