Sory Kaba : « Ma loyauté envers le chef de l’Etat ne souffre d’aucune ambiguïté »

Après avoir été limogé par le Chef de l’Etat sénégalais, Sory Kaba a tenu à témoigner de sa loyauté indéfectible envers Macky Sall.

Ce n’est pas le fait de s’être vu retirer son poste de Directeur des sénégalais de l’extérieur qui changera quelque chose à son engagement. Et ça, Sory Kaba, qui a dû passer le flambeau à son successeur ce mercredi 30 octobre, l’a bien signifié.

« Je tiens à remercier vivement Son Excellence, le président de la République, Monsieur Macky Sall, pour la confiance qu’il m’a toujours accordée depuis le début de notre cheminement. Je tiens à rappeler que ma loyauté envers le Chef de l’Etat ne souffre d’aucune ambiguïté ; ni hier, ni aujourd’hui et, ceci, depuis qu’il m’a proposé de venir le rejoindre à la Marie de Fatick en 2010, alors que j’étais en activité en France », a t-il écrit dans un post Facebook.

« Par ce canal, lui renouveler mon engagement sincère pour l’accompagner à réussir ses nobles et exaltantes missions à la tête de notre pays, pour ainsi concrétiser les grands Espoirs du peuple sénégalais vers la prospérité et l’émergence », a t-il poursuivi, avant de conclure ainsi :
« En outre, je tiens à remercier tous les Sénégalais qui m’ont témoigné de leur sympathie et de leur solidarité tout au long de mes fonctions à la tête de la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGASE). Ces remerciements vont également à l’endroit de mes amis, mes sympathisants, les Sénégalais de l’Extérieur ainsi qu’aux membres de ma famille ».

Source : Leral.net

Le limogeage de plusieurs hauts fonctionnaires fait grand bruit au Sénégal

Par RFI_ Au Sénégal, beaucoup de réactions après le limogeage de trois hauts fonctionnaires, lundi 21 octobre. Parmi eux, Sory Kaba, directeur général des Sénégalais de l’extérieur, qui s’était prononcé publiquement contre un troisième mandat de Macky Sall. Il a été limogé par le président. Ce qui pose question au sein même du parti présidentiel.

La page de la présidentielle de février à peine tournée, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall fait déjà débat. Invité dimanche dernier sur la radio RFM, Sory Kaba déclare que la Constitution du Sénégal ne permet pas au chef de l’État de se représenter en 2024. Il est démis de ses fonctions 24 heures plus tard.

Les deux évènements « n’ont rien à voir », assure le porte-parole adjoint de l’APR, le parti présidentiel, qui affirme que « ce limogeage était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines ».

Pour Abdou Mbow, ceux qui entretiennent le débat le feraient « à dessein », pour « polluer » le mandat du chef de l’État. Débat « hors de propos », renchérit Pape Diouf, porte-parole de la coalition de la majorité Benno Bokk Yakaar, qui insiste sur le programme du président, « l’émergence en 2035 ».

Il n’empêche, la question suscite un certain malaise au sein de l’APR. Un cadre du parti rappelle que Macky Sall avait exclu publiquement l’éventualité d’un troisième mandat. Un autre qui se définit comme « frondeur » dénonce une « gestion solitaire du pouvoir », la crainte d’une « dérive monarchique », et des « sanctions » qui pourraient découler d’une prise de position sur la succession du chef de l’État.

Avec le limogeage de Sory Kaba, les départs de Moustapha Ka et Samba Ndiaye Seck, de la délégation sénégalaise au comité des droits de l’homme de l’ONU, ne sont pas passés inaperçus. Ils avaient pris position ces derniers jours sur l’affaire Karim Wade t n’avaient pas fermé la porte à une « réhabilitation » du fils de l’ancien chef d’État. Des déclarations « non conformes à la position officielle de l’État du Sénégal », selon le gouvernement.