Sénégal: Me Madicke Niang s’insurge contre les propos racistes de Jean Michel Cadenas

Jean Michel Cadenas, membre du Conseil national du Rassemblement national, parti d’extrême droite français,dans un tweet, a déclaré « à Dakar sera inaugurée la mosquée Maasalikoul Djinanne, vue comme une emblème contre l’occident pour un coût de 30 millions d’euros qui n’iront pas aux pauvres du Sénégal. Soyons sérieux, pour cela, il y a l’aide international au développement.» Des propos insoutenables pour Me Madické Niang. L’intégralité de la déclaration de l’homme de loi.

Cette déclaration, venant d’un homme ayant à plusieurs reprises manifesté son aversion pour l’Islam, n’aurait pas attiré notre attention s’il ne contenait pas des contre-vérités pouvant induire en erreur des hommes et des femmes de bonne foi qui témoignent respect et considération à l’Islam de paix du Sénégal.

Il convient donc de rappeler qu’en matière de lutte contre la pauvreté l’essentiel des solutions ne vient pas de l’aide international. En effet, les communautés religieuses jouent leur partition en constituant un véritable levier de lutte contre la pauvreté. L’illustration se vérifie tous les jours par l’assistance aux nécessiteux mais aussi à l’occasion de certaines catastrophes naturelles ou humaines.

Ce que CADENAS ne sait pas c’est que les foyers religieux représentent au Sénégal un véritable refuge pour les nécessiteux qui y trouvent gîte et nourriture gratuitement. C’est ce qui explique que Touba soit devenue la seconde agglomération du pays alors qu’elle ne possède aucune industrie et détient le niveau de sous-emploi le plus élevé du pays.

Cette démarche communautariste est enseignée en acte par les leaders de la communauté musulmane qui ont manifesté leur solidarité à toute la nation et au-delà, chaque fois que celle-ci en avait besoin. Rappelons que Cheikh Ahmadou BAMBA a donné au Trésor Français dix fois plus que le Président français de l’époque, pour soutenir le franc français et plus récemment la forte contribution de Serigne Saaliou MBACKE pour les victimes de l’accident de la SONACOS sans oublier la somme conséquente dégagée par Serigne Sidy Makhtar MBACKE pour des victimes d’inondations.

Ce que CADENAS ne peut pas savoir en sa qualité de mécréant c’est que construire une mosquée c’est ériger une demeure pour Allah et que la dévotion à Allah est la raison de vivre de la communauté musulmane qui a financé entièrement cet ouvrage sur fonds propres pour magnifier la gloire d’Allah.

CADENAS ne peut pas ignorer, par contre, que partout dans ce monde les communautés religieuses sont prêtes à tous les sacrifices pour réaliser des édifices à vocation religieuse au moment où, si nous prenons l’exemple de la France, des personnes sans domicile fixe recherchent gîte et nourriture désespérément.

CADENAS n’a donc aucune leçon à donner à la communauté musulmane en général et aux mourides en particulier.

Au lieu de s’attaquer à cette communauté pourquoi n’a-t-il pas fustigé les milliards de dollars dépensés en armement pour détruire des pays musulmans et pousser les populations vers un exode incertain. Ces milliards de dollars auraient pu être investis dans des projets de partenariat gagnant/gagnant pour renforcer la croissance des pays du Nord et soutenir l’émergence de ceux du Sud.

Pourquoi n’a-t-il pas dénoncé le calvaire que l’Europe impose à des milliers de migrants qui n’ont besoin que d’une meilleure qualité de vie dans la dignité.

En tant que musulman, je m’insurge contre ce type de déclaration raciste qui considère que les musulmans d’Afrique sont des affamés qui n’ont pas le droit de magnifier la gloire d’Allah par des ouvrages de dimension mondiale.

Maitre Madicke NIANG

L’ONU octroie 155 milliards FCFA au Sénégal

Cette enveloppe est destinée pour l’exécution du Plan-cadre visant l’assistance et le développement du Sénégal (PNUAD) qui s’étale sur la période 2019-2023.

Le système des Nations Unies a mis, mardi, à la disposition du Sénégal une enveloppe de 273.211.303 de dollars (plus de 155 milliards de FCFA), dans le cadre de l’exécution du Plan-cadre visant l’assistance et le développement du Sénégal (PNUAD) qui s’étale sur la période 2019-2023 et nécessite un budget global de 327 milliards de FCFA, a constaté APA.

L’accord qui a permis de libérer cette première enveloppe, soit 48% des ressources financières du Plan-cadre, a été signé par le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ, et la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Sénégal, Priya Gajraj.

« Les ressources financières disponibles sont de 273.211.303 de dollars (plus de 155 milliards de FCFA), soit 48% et les 300.594.008 de dollars (restant) sont à mobiliser sur la base d’une stratégie de mobilisation conjointe », a expliqué M. Bâ en signant l’accord de financement du système des Nations unies dont l’action au niveau du Plan-cadre est coordonné par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).

Cet appui des Nations unies est formulé de manière à contribuer à la réalisation des piliers du Plan Sénégal émergent (PSE), alignés notamment sur trois priorités stratégiques : la croissance économique inclusive et durable, l’accès aux services sociaux de base de qualité et protection sociale ainsi que l’axe de la gouvernance, paix et sécurité.

« 54% de ce soutien ira à l’axe 1 du PSE : transformation structurelle du capital, dont près de 30% vont être dédiés à l’emploi », a expliqué le ministre Amadou Bâ, soulignant que les secteurs de l’emploi (33%), de l’environnement (18%) et de la santé absorberont une part importante de ces ressources onusiennes.

« Le principe des Nations unies, c’est de mettre en place un cadre où personne ne sera oublié. C’est difficile ! Nous n’avons pas tous les moyens, mais c’est ça le principe. Avec les Nations unies, on a un dialogue franc, sincère et inclusif », a ajouté Amadou Bâ.

Pour sa part, Mme Priya Gajraj a déclaré qu’il n’y avait pas de moment plus indiqué que la veille de la célébration de la Journée des Nations unies (24 octobre) « pour magnifier l’excellence des relations entre le Sénégal et les Nations unies ». Toutefois, elle a rappelé que « beaucoup de travail » restait à faire en vue de « mobiliser » les ressources financières restantes.

Dans cet objectif, « toutes les sources de financement doivent être exploitées », a préconisé la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Sénégal.