Sénégal : le gouvernement annonce la reprise du dialogue avec les syndicats d’enseignants

Les négociations entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants vont reprendre. L’annonce faite hier lundi 04 octobre est du ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public, Mariama Sarr. C’était lors de la réunion d’évaluation de l’exécution des accords de 2018 ayant trait à l’éducation.

Entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants le contact est rétabli. C’est l’essentiel qui ressort de la réunion d’évaluation de l’exécution des accords de 2018. Dans les prochains mois, le gouvernement va intensifier le dialogue avec les syndicats d’enseignants, comme l’a précisé le ministre de la Fonction publique et du Renouveau du service public.

 

Mariama Sarr a précisé que « entre octobre, novembre et décembre, tous les ministres vont procéder, chacun en ce qui le concerne, aux rencontres sectorielles, en relation avec les syndicats d’enseignants et les partenaires sociaux que sont la société civile et l’association des parents d’élèves. Et à la fin du mois de décembre, nous allons procéder à la plénière concernant tous les ministres »

Plusieurs autres membres du gouvernement ont pris part à cette réunion. Il s’agit du ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, celui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation Cheikh Oumar Hann, le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo et celui de l’Habitat, Abdoulaye Sow.

Le porte-parole des secrétaires généraux de l’organisation intersyndicale regroupant les sept principaux syndicats d’enseignants du Sénégal a pris part aux travaux. Selon Abdourahmane Guèye, ce dialogue permettra « d’apaiser l’école, comme le veulent aussi bien les enseignants, le gouvernement de même que les élèves et parents d’élèves ». Pour le gouvernement, l’objectif de ces négociations est « d’aboutir à une année scolaire et académique apaisée, avec zéro perturbation », a affirmé le ministre de la Fonction publique.

Présidentielle 2019 : l’ONU appelle les acteurs politiques au dialogue

Selon le représentant spécial du SG des Nations Unis pour l’Afrique de l’Ouest, le maintien du dialogue entre les différents acteurs permettra d’atténuer les tensions précédant la tenue du scrutin.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a souligné mercredi à Dakar, la nécessité pour les acteurs politiques sénégalais de maintenir le dialogue afin d’atténuer les tensions précédant la tenue en février prochain d’une élection présidentielle.

« Nous suivons avec intérêt les préparatifs pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. Nous continuons d’encourager l’opposition et le gouvernement à maintenir le dialogue pour atténuer les tensions », a-t-il dit lors d’une rencontre avec des membres de l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES)

Dr Chambas a, à cet égard, rappelé la tenue lundi dernier à Dakar d’un dialogue sur la participation politique des femmes à ce scrutin.

« Nous prenons ces initiatives au Sénégal et dans la sous-région pour encourager l’inclusion dans les processus électoraux pour une démocratie saine », a fait valoir le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Il a également soutenu que les processus électoraux en Afrique de l’Ouest avaient connu beaucoup d’avancées matérialisées par l’organisation d’élections libres dans plusieurs pays.
« C’est un acquis majeur qu’il ne faut pas sous-estimer. En 2019, nous aurons une série d’élections au Bénin, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Nigeria et Sénégal. En 2020, Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso », a rappelé Dr Chambas.

A moins de trois mois de la tenue de la prochaine élection présidentielle, le débat politique au Sénégal tourne, entre autres, autour de la fiabilité du fichier électoral que des opposants souhaitent contrôler.

Une demande jusque-là rejetée par le ministère de l’Intérieur en s’appuyant sur la loi qui n’autorise à ne délivrer le fichier général des électeurs qu’à deux semaines du scrutin.

Toutefois, le ministère de l’Intérieur a mis en ligne une plateforme permettant à chaque citoyen de vérifier sa présence sur le fichier électoral.