Macky Sall : « Il est urgent et légitime de rendre le conseil de sécurité plus inclusif »

Le président sénégalais Macky Sall a souligné lundi à Dakar l’urgence de rendre le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies ‘’plus inclusif’’, en vue d’arriver à une meilleure gouvernance mondiale.

« Il est urgent et légitime de rendre le Conseil de sécurité des Nations unies plus inclusif dans sa composition et plus démocratique dans son fonctionnement pour une meilleure gouvernance mondiale », a-t-il dit lors de la réunion de la huitième rencontre ministérielle du comité des 10 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (C-10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies.

Selon Macky Sall, qui présidait la cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre, une représentation « plus équilibrée donnerait à l’Afrique un surcroît d’autorité et de légitimité en tant que garant du système de sécurité’’.
« Il n’est pas superflu de revenir sur la légitimité de cette revendication (…). Aujourd’hui, l’Afrique compte le plus grand nombre d’adhérents aux Nations unies avec 54 Etats membres. De plus les questions africaines occupent l’essentiel de l’agenda du Conseil de sécurité. On ne peut pas régler les questions africaines sans les Africains », a fait valoir le président sénégalais.
Il a demandé au C10 de poursuivre dans la perspective de son mandat « en veillant à la solidarité, à la cohésion et à la discipline de groupe »
« Nous allons continuer à faire preuve d’ouverture dans les échanges avec les autres groupes d’intérêts (…), en même temps il faudra éviter toutes initiatives ou démarches de nature à fragiliser l’unité et la cohésion du groupe Afrique’’, a indiqué Macky Sall.

« Il est important que le groupe continue d’insister sur la nécessité de préserver l’inclusion et la transparence dans le processus de négociations au sein du groupe de travail de l’Assemblée des Nations unies », a-t-il ajouté.

Le président Sall juge juste « la Position africaine commune’’ (PAC) consistant à réclamer « en cas de réforme des Nations unies un statut unique pour tous les nouveaux membres permanents ».

L’assemblée ministérielle du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement (C-10), instituée en 2005, est composée de 10 pays, à savoir l’Algérie, la Guinée Equatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la République du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie, soit deux par sous-région.
Il a pour mandat de présenter, défendre et vulgariser la Position africaine commune (PAC) issue de la Déclaration de Syrte (Lybie) prévoyant l’octroi au continent de deux sièges permanents et deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité.
L’objectif principal visé à travers cette position est de « veiller à la réparation de l’injustice historique que représente l’absence de l’Afrique de cet organe au sein duquel les questions africaines sont prépondérantes ».

Antonio Guterres : L’isolation et la méfiance de l’autre sont utilisées à des fins politiques

Le Secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, s’est inquiété mardi de « l’isolation » et « la méfiance de l’autre » utilisées de plus en plus à « des fins politiques » dans le monde.
« Dans le monde d’aujourd’hui, la peur connaît un triste succès. L’isolation et la méfiance de l’autre sont utilisées à des fins politiques », a-t-il déclaré à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la soixante-quatorzième session de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Face à ce phénomène inquiétant, Antonio Guterres souhaite « une stratégie » à l’échelle du système des Nations Unies pour « lutter contre les discours de haine » et « un plan d’action » pour « soutenir la protection des sites religieux et la défense de la liberté de culte ».
Selon le SG de l’ONU, « toute minorité, ethnique, religieuse ou autre, doit pouvoir jouir pleinement de ses droits fondamentaux ».
La cohésion sociale « est rarement facile », a dit le patron de l’ONU, mais « des efforts sont essentiels pour que chaque communauté se sente respectée dans son identité et puisse pleinement participer à la société dans son ensemble ».
« A ceux qui font le choix de l’oppression ou de la division, je dis : la diversité n’est pas une menace, c’est une richesse », a-t-il martelé, jugeant « inacceptable qu’au XXIème siècle, des femmes et des hommes soient persécutés à cause de leur croyance, identité ou sexualité ».
De même, il a souligné que « les droits des personnes vulnérables et marginalisées », doivent également davantage être « garantis ».
Antonio Guterres a rappelé « la première Stratégie des Nations Unies pour l’inclusion des personnes handicapées », lancée cette année sur son initiative.
Il a déploré « la forme de discrimination la plus répandue dans le monde, une discrimination qui frappe la moitié de l’humanité, à savoir celle commise à l’encontre des femmes et des filles ».
« L’égalité des sexes est fondamentalement une question de pouvoir. Et le pouvoir reste aux mains des hommes. Nous le voyons dans les parlements, les conseils d’administration, et même cette semaine dans les couloirs et salles de réunion des Nations Unies », a-t-il relevé.
Il a invité la communauté internationale à « rompre avec l’immobilisme du passé et penser les droits et la représentation des femmes comme un but commun à l’humanité toute entière ».
« Je m’y emploie aux Nations Unies. Chaque jour, nous œuvrons pour la parité femmes-hommes, ainsi que l’équilibre régional. Aujourd’hui, nous avons atteint la parité dans mon Conseil de direction et parmi les Coordonnateurs Résidents, c’est-à-dire celles et ceux qui pilotent le travail des Nations Unies dans chaque pays », a-t-il soutenu.

Assemblée générale des Nations-Unies: le Sénégal va présider les travaux de la 2ème Commission en septembre

L’ambassadeur Cheikh Niang, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations-Unies, a été élu par acclamation, Président de la 2 ème Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies pour sa 74 ème session.

Le Sénégal est à l’honneur à l’Organisation des Nations-Unies. Le pays va présider les travaux, en septembre prochain, de la 2ème Commission de l’Assemblée générale des Nations-Unies.

Instance chargée de formuler des recommandations à l’Assemblée générale sur les questions économiques et financières et en rapport avec le développement durable. L’ambassadeur Cheikh Niang, Représentant permanent du Sénégal auprès de l’Organisation des Nations Unies, a été élu par acclamation, Président de la 2ème Commission de l’Ag des Nations Unies. Cheikh Niang arrive au moment où des solutions urgentes doivent être envisagées que les questions telles que l’urgence climatique, la réforme de la gouvernance économique mondiale, le système financier international, le commerce international, la soutenabilité de la dette extérieure, la sécurité alimentaire, les flux financiers illicites, ajoute la même source.

Cette présidence qui coïncide avec la célébration du 75 ème anniversaire de la naissance de l’Organisation, sera par ailleurs ponctuée de discussions sur la réforme initiée par le secrétaire général des Nations-Unies sur le positionnement du système de développement de l’ONU. La fin du premier cycle des 4 ans de mise en œuvre de l’Agenda 2030 sur les 17 objectifs de développement durable (ODD) est également un point marquant du mandat de Cheikh Niang.

Présidentielle 2019 : L’ONU et la Cedeao volent au secours du Sénégal

En prélude à l’élection présidentielle qui s’annonce déjà problématique en raison des multiples griefs exprimés par l’opposition et dont  le pouvoir en a fait le cadet de ses soucis, une mission conjointe de la Cedeao et des Nations-Unies a été mise à contribution pour dégager un large  consensus.

La mission conjointe de la Cedeao et des Nations-Unies a rencontré l’assemblée générale de la Commission électorale nationale autonome à l’issue de laquelle  des discussions ont tourné autour du  parrainage, du fichier électoral et de la distribution non encore effective des cartes électeurs. « Nous allons poser dans le futur, dans le cadre de cette consultation, les questions qui les ont préoccupés et dont ils nous ont parlé, le parrainage, ensuite le fichier électoral et enfin la distribution des cartes. Je considère qu’il s’agit de problèmes majeurs qui interpellent toute la classe politique », explique Doudou Ndir, président de la CENA.

Par ailleurs, le président de la commission de la Cedeao reconnait les interrogations soulevées par l’opposition, non sans signaler que le Sénégal est un modèle sur le plan démocratique. « Il s’agit surtout de voir de quelle manière, les Nations-Unies et la commission de la Cedeao peuvent accompagner le pays dans la préparation de l’élection. L’objection étant d’avoir une élection qui soit transparente, crédible et apaisée », déclare Jean Claude Cassibrou.

 

 

Présidentielle 2019 : l’ONU appelle les acteurs politiques au dialogue

Selon le représentant spécial du SG des Nations Unis pour l’Afrique de l’Ouest, le maintien du dialogue entre les différents acteurs permettra d’atténuer les tensions précédant la tenue du scrutin.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a souligné mercredi à Dakar, la nécessité pour les acteurs politiques sénégalais de maintenir le dialogue afin d’atténuer les tensions précédant la tenue en février prochain d’une élection présidentielle.

« Nous suivons avec intérêt les préparatifs pour l’élection présidentielle du 24 février 2019. Nous continuons d’encourager l’opposition et le gouvernement à maintenir le dialogue pour atténuer les tensions », a-t-il dit lors d’une rencontre avec des membres de l’Association de la presse étrangère au Sénégal (APES)

Dr Chambas a, à cet égard, rappelé la tenue lundi dernier à Dakar d’un dialogue sur la participation politique des femmes à ce scrutin.

« Nous prenons ces initiatives au Sénégal et dans la sous-région pour encourager l’inclusion dans les processus électoraux pour une démocratie saine », a fait valoir le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.

Il a également soutenu que les processus électoraux en Afrique de l’Ouest avaient connu beaucoup d’avancées matérialisées par l’organisation d’élections libres dans plusieurs pays.
« C’est un acquis majeur qu’il ne faut pas sous-estimer. En 2019, nous aurons une série d’élections au Bénin, Guinée, Guinée Bissau, Mauritanie, Nigeria et Sénégal. En 2020, Côte d’Ivoire, Guinée, Burkina Faso », a rappelé Dr Chambas.

A moins de trois mois de la tenue de la prochaine élection présidentielle, le débat politique au Sénégal tourne, entre autres, autour de la fiabilité du fichier électoral que des opposants souhaitent contrôler.

Une demande jusque-là rejetée par le ministère de l’Intérieur en s’appuyant sur la loi qui n’autorise à ne délivrer le fichier général des électeurs qu’à deux semaines du scrutin.

Toutefois, le ministère de l’Intérieur a mis en ligne une plateforme permettant à chaque citoyen de vérifier sa présence sur le fichier électoral.

 

Présidentielle sénégalaise : Karim Wade pense saisir l’ONU et la CEDEAO

L’ancien ministre pourrait en plus de ces deux institutions écrire représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux afin de pourvoir déposer sa candidature.

 

Karim Wade ne baisse pas pour autant les bras suite au rejet de son inscription sur les listes électorales. Ainsi pouvoir briguer la présidence, le fils de Me Abdoulaye Wade va saisir l’ONU et la CEDEAO.

En effet, il nous revient que Wade-fils compte saisir très prochainement l’ONU et la CEDEAO  pour «faire respecter ses droits». Il va également saisir, par écrit,  les représentations diplomatiques au Sénégal et les chefs religieux. L’annonce a été faite par ses avocats.

Ainsi donc après la bataille juridique, le combat va s’intensifier sur le terrain politique, nous renseigne-t-on au sein de l’établishement libéral. Après le rejet de son inscription sur les listes électorales,  il a été débouté de son recours déposé au tribunal départemental de Dakar.

Le collectif des avocats d Karim Wade dénonce ainsi  avec vigueur l’ordonnance du 21 juillet 2018 par laquelle la présidente du Tribunal d’instance hors classe de Dakar s’est déclarée incompétente pour juger du refus d’inscription de leur client sur la liste électorale.

Selon la défense de Wade-fils, cela prouve une nouvelle fois l’instrumentalisation de la justice sénégalaise par le pouvoir politique pour empêcher notre client de bénéficier de ses droits civiques et politiques alors qu’il n’en a été privé par aucune juridiction.

« Depuis six ans, les droits fondamentaux de Karim Wade, candidat du principal parti d’opposition au Chef de l’Etat sortant M. Macky Sall sont systématiquement bafoués par les autorités sénégalaises pour l’empêcher de participer à l’élection présidentielle du 24 février 2019 », dénoncent ses avocats dans une note dont nous détenons copie.

A rappeler que la Direction générale des élections  avait rejeté en premier lieu l’inscription de Karim Wade, s’appuyant sur l’article L31 du Code électoral.

Problème : Avec la modification de la loi électorale, il est désormais impossible au Sénégal pour une personne de se présenter à l’élection présidentielle si elle n’est inscrite sur les listes électorales.

Le Sénégal suspend le visa des 28 agents de Mansudae Overseas

Cette société nord-coréenne qui a construit le Monument de la Renaissance au Sénégal est soupçonnée par l’ONU d’affaires louches.

Selon les informations de Libération, le Sénégal mène une enquête sur les activités de Mansudae Overseas project group of companies (Mo), la société nord-coréenne qui a construit le Monument de la Renaissance.
En effet, des experts de l’Onu estiment que cette entité, spécialisée dans la construction de grosses œuvres en Afrique, serait aussi la vache laitière du Pouvoir nord-coréen. Aussi, dans une résolution, le Conseil de sécurité de l’Onu a gelé les actifs de Mo tout en demandant au Sénégal de procéder à une enquête.  Les investigations sénégalaises ont permis de découvrir que Mo est toujours présent au Sénégal où elle exploite 28 personnes.

En guise de mesure conservatoire, le Sénégal a suspendu le visa des 28 agents le temps d’y voir plus clair sur les vraies activités du groupe. Une affaire à suivre.

Pour rappel, Mo aurait des activités dans plusieurs pays pays d’Afrique et d’Asie du Sud-Est, notamment l’Algérie, l’Angola, le Botswana, le Bénin, le Cambodge, le Tchad, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, la Malaisie, le Mozambique, Madagascar, la Namibie, la République arabe syrienne, le Togo et le Zimbabwe…