Sénégal : 14,74 milliards F CFA dans les caisses de la BNDE

La Banque Nationale pour le Développement Economique (BNDE) et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, jeudi à Dakar, deux contrats de prêts.

Les sources de financement pour les entrepreneurs sénégalais se multiplient. Après celui annoncé hier, mercredi, par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID, sigle en anglais), c’est au tour de la Banque africaine de développement (Bad) d’apporter son soutien aux jeunes créateurs du pays.

L’institution financière panafricaine vient de mettre en place une ligne de financement s’élevant à 14,74 milliards F CFA, dont 9,82 milliards F CFA sur fonds propres et 4,9 milliards F CFA d’Africa Growing Together Fund (AGETF), un Fonds de cofinancement de la Bad et de la Banque Populaire de Chine.

Le financement octroyé « sans garantie de l’Etat » est d’une durée de 6 ans dont 2 ans de différé. Il s’accompagne d’une subvention de 200.000 euros, soit 131 millions F CFA destinée à la prise en charge de l’alignement de la gestion des risques de la banque et à la mise en place d’un système de gestion environnementale et sociale.

Selon le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, ces prêts permettront à la BNDE de financer un portefeuille de crédits déjà identifiés et d’atténuer ses charges financières sur le marché interbancaire et monétaire.

Ces fonds visent une cible très importante dans les politiques du gouvernement à savoir les Petites et Moyennes Industries du secteur de l’agro-industrie à fort potentiel de création d’emplois de femmes et jeunes, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Hott a informé que les conditions du financement vont également permettre à la BNDE d’appliquer des taux de sortie acceptables, conformément aux orientations du président Macky Sall relatives à l’assouplissement des taux d’intérêt.

Pour la BNDE, cette convention va constituer un accélérateur dans le financement des PME, a fait savoir son Directeur Général, Thierno Seydou Nourou Sy.  « Cette ligne de financement constitue pour nous un signe de reconnaissance du travail qu’est en train de faire la BNDE. Elle nous donne plus de capacité d’envergure et de notoriété », s’est félicité M. Sy.

L’octroi de ces financements entre dans le cadre de la stratégie 2013-2023 de la Bad, déclinée en cinq priorités, dont les trois concernent les activités prioritaires dans l’utilisation de ces capitaux destinés d’abord à favoriser le développement du secteur agricole, avec le financement des projets à fort impact social et économique.

La finalité est de favoriser la rétention des populations dans leurs terroirs, notamment les jeunes et les femmes, mais surtout, favoriser et accélérer l’autosuffisance alimentaire. La 2e priorité de la Bad, impactée par cette ligne de crédit, est la transformation industrielle avec une priorité très forte donnée à la transformation des produits locaux en biens de consommation finaux. Ceux-ci sont destinés aux besoins nationaux mais aussi à l’exportation.

Tout cela combiné, devrait permettre d’atteindre une autre priorité de la Bad, qui est d’améliorer la qualité de vie des Sénégalais en particulier et des Africains en général. « Cette vision stratégique que le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a lancée, va être pour nous, la feuille de route pour une utilisation optimale des fonds qui nous ont été alloués », a assuré le DG de la BNDE.

Sénégal : le gouvernement sauve la production et la livraison de la farine

Grâce à l’intervention du gouvernement, l’Association des meuniers industriels du Sénégal (AMIS) reprend ce jeudi 11 novembre 2021 la fabrication et la distribution de la Farine. Un communiqué du président Claude Demba Diop fait suite à une concertation avec le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo

« Les Meuniers Industriels ont décidé de reprendre provisoirement la production nationale et les livraisons aux clients à compter du Jeudi 11 novembre 2021 ». C’est une déclaration issue du communiqué signé du président de l’AMIS Claude Demba Diop. Après concertation avec le ministre des Finances et du Budget Abdoulaye Daouda Diallo, l’AMIS lève la suspension de ses activités.

Les sept industries membres de l’association ont pris la résolution de reprendre la production et la distribution de la farine. Cette reprise découle des « des engagements et assurances du ministre des Finances et du Budget portant sur les préoccupations soulevées ainsi que sur la fixation du prix de la farine ». Ainsi en a expliqué le président de l’association.

Selon setal.net, la réunion de concertation a permis de traiter plusieurs points. Il s’agit des difficultés auxquelles font face les meuniers face à la flambée des cours de la farine dans le monde et les pertes entraînées. Il était aussi question de répercuter la décision prise entre le ministre du commerce et les PME. Cette clause a fixé le prix minimum de la farine à 19.193 francs Cfa au lieu de 16. 600 francs Cfa.

Face à la presse mardi 02 novembre à Dakar, l’AMIS a exposé ces difficultés, tel que pressafrik l’a relayé . Elle avait appelé à une suspension des activités dans une « démarche de survie sans précédent sans précédent ». Lors de cette rencontre avec la presse, le président Demba annonçait une un arrêt de la production et de la distribution. Le mot d’ordre prévoyait une suspension allant du 02 at 04 novembre 2021.