Abuja se positionne comme le nouvel épicentre économique de l’Afrique de l’Ouest

Ce vendredi 20 et samedi 21 juin 2025, Abuja devient le théâtre d’un sommet économique régional d’envergure. Porté par le Nigeria et non par la Cédéao, cet événement inédit marque une volonté claire de redéfinir les dynamiques commerciales et d’investissement dans la région. Le président Bola Ahmed Tinubu, hôte du sommet, concrétise ainsi la promesse faite en 2023 à Bissau : offrir à l’Afrique de l’Ouest une plateforme stratégique dédiée aux échanges régionaux.

Un sommet économique tourné vers l’intégration continentale

Aligné sur les objectifs de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le sommet réunit chefs d’État, ministres, investisseurs privés et institutions de développement. Des délégations du Burkina Faso, du Mali et du Niger – bien que sortis de la Cédéao – ont également été conviées, marquant une dernière tentative de réconciliation régionale avant la fin du mandat de Tinubu à la tête de la conférence des chefs d’État de l’organisation, le 22 juin.

Abuja, nouveau hub pour les PME et startups africaines

Au-delà des tables rondes présidentielles et des panels d’experts, le cœur du sommet battra au rythme de centaines de PME et startups africaines. Objectif : favoriser les connexions locales et catalyser une nouvelle dynamique économique. Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Yusuf Maitama Tuggar, affirme vouloir créer non pas un « Davos africain », mais une plateforme d’inspiration locale et panafricaine.

Avec ce sommet économique, Abuja s’affirme comme une capitale prête à porter une ambition africaine, en misant sur la collaboration, l’innovation et l’intégration régionale.

Khamenei défie Washington : « Toute attaque américaine entraînera des dommages irréparables »

Alors que le Moyen-Orient est en proie à une flambée de violence sans précédent, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a pris la parole ce mercredi 18 juin 2025 dans une allocution télévisée à la nation. Le message est clair : l’Iran ne se rendra pas et répondra par la force à toute nouvelle agression.

« L’Iran ne capitulera jamais »

Face aux récentes menaces américaines, notamment l’appel du président Donald Trump à une « reddition sans condition », Khamenei a tenu à afficher une posture de fermeté :

« Toute intervention militaire américaine entraînera des dommages irréparables. Le peuple iranien ne se rendra jamais sous la pression », a-t-il martelé.

Le guide suprême dénonce également l’attitude de l’Occident, qu’il accuse d’utiliser « un langage de menace » contre une nation qu’il décrit comme résistante, fière et prête au sacrifice.

Israël dans le viseur de Téhéran

Dans son allocution, l’ayatollah a également lancé une mise en garde directe à Israël, qu’il accuse d’avoir franchi la ligne rouge en attaquant des sites stratégiques iraniens :

« Israël a commis une grave erreur. Il en paiera le prix. Nous ne montrerons aucune pitié envers le régime sioniste. »

Cette déclaration intervient après que deux installations nucléaires iraniennes ont été frappées par des missiles israéliens, selon l’AIEA. En représailles, l’Iran a lancé un missile hypersonique, affirmant avoir visé des centres du renseignement israéliens.

Bilan humain lourd et internationalisation du conflit

Selon l’ONG Human Rights Activists, au moins 585 personnes ont perdu la vie en Iran, dont de nombreuses femmes et enfants, depuis le début du conflit. En Israël, les autorités annoncent 24 morts et des centaines de blessés.

Conflit Israël-Iran : le Sénégal brise le silence et appelle à une paix urgente

Face à l’escalade dramatique du conflit entre Israël et l’Iran, le Sénégal fait entendre une voix rare sur le continent : celle de la paix et du droit international.

Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, le ministère sénégalais de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères a exprimé une « profonde préoccupation » face à la montée de la violence entre les deux puissances du Moyen-Orient. Dakar condamne sans équivoque « tout acte d’agression et de violation du droit international » et appelle à un cessez-le-feu immédiat, insistant sur la nécessité de résoudre la crise par le dialogue et le respect de la Charte des Nations unies.

Cette prise de position intervient alors que le conflit s’intensifie dangereusement. L’opération « Rising Lion » menée par Israël aurait causé, selon The Guardian et l’agence iranienne IRNA, la mort d’au moins 406 personnes en Iran, dont plusieurs scientifiques nucléaires et cadres militaires. En réponse, Téhéran a lancé l’offensive « True Promise III », mobilisant 150 missiles balistiques et près de 100 drones kamikazes. Malgré les systèmes d’interception israéliens, 24 civils ont été tués et des centaines blessés à Tel-Aviv, Haïfa et Bat Yam.

Mais au-delà du fracas des armes, Dakar alerte aussi sur les conséquences indirectes du conflit pour l’Afrique. L’ambassadeur Cheikh Niang, ancien représentant du Sénégal à l’ONU, avertit que ce choc géopolitique pourrait entraîner une nouvelle vague de stagflation sur le continent, rappelant les effets en cascade de la guerre du Kippour, de la pandémie de Covid-19 et de l’invasion de l’Ukraine. Il appelle à une reconfiguration stratégique des économies africaines : souveraineté alimentaire, diversification énergétique et relocalisation industrielle sont désormais des impératifs vitaux.

Alors que la Russie et la Chine appellent à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, et que le G7 exhorte à une désescalade, le Sénégal veut s’imposer comme un acteur diplomatique influent, porteur d’une voix africaine engagée pour la paix.

Sur le continent, d’autres pays comme le Ghana, le Nigeria et le Bénin se sont également exprimés, appelant à la retenue. Mais la prise de parole rapide et structurée de Dakar marque un tournant : l’Afrique ne veut plus rester spectatrice dans les grandes crises internationales.

Conflit Iran-Israël : le Ghana évacue ses ressortissants face à une escalade sans précédent

Accra, 16 juin 2025 – Face à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, le Ghana a décidé d’évacuer sans délai tous ses citoyens résidant en Iran. Cette mesure urgente vise à protéger la population ghanéenne exposée à une zone de conflit instable.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères a ordonné la fermeture immédiate de l’ambassade du Ghana à Téhéran. Les diplomates, les étudiants et les professionnels seront exfiltrés par voie terrestre dès que possible. À Tel Aviv, les activités consulaires ont été réduites. Les ressortissants présents en Israël doivent rester en contact étroit avec les services de l’ambassade.

Frappes et représailles : l’embrasement du Moyen-Orient

Cette décision s’inscrit dans un contexte explosif. Le 13 juin, Israël a lancé une série de frappes ciblées sur des sites stratégiques en Iran. Ces attaques ont causé la mort de trois figures majeures des Gardiens de la Révolution, dont le chef du renseignement, Mohammad Kazemi. D’autres frappes ont touché les installations nucléaires de Natanz et des bases militaires à Ispahan.

En riposte, l’Iran a lancé l’opération True Promise 3, combinant missiles, cyberattaques et menaces ouvertes contre Israël. Malgré les appels internationaux à la retenue, Tel Aviv poursuit ses frappes « de précision », selon des sources israéliennes.

Une alerte mondiale : pétrole, diplomatie et sécurité

La crise inquiète l’ensemble de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à la demande de la Chine et de la Russie. Les États-Unis, sans engager directement leurs forces, renforcent leur présence dans le golfe Persique tout en menant des négociations via Oman et le Qatar.

Le Ghana, à l’instar du Nigéria et du Bénin, appelle à la désescalade. Le gouvernement plaide pour un retour au dialogue et au respect du droit international.

Cette situation géopolitique bouleverse aussi les marchés. Le baril de pétrole a franchi les 95 dollars, alimenté par la crainte d’un blocage du détroit d’Hormuz. Les géants comme Aramco ou TotalEnergies ont activé leur niveau d’alerte maximale.

Chaque heure qui passe alimente l’instabilité. Le Ghana, en évacuant ses ressortissants, prend une position ferme : la vie de ses citoyens avant tout.

Tesla s’installe au Maroc : cap sur l’énergie verte et la mobilité électrique

C’est désormais officiel : Tesla s’installe au Maroc. Le géant américain a lancé sa filiale Tesla Morocco le 27 mai 2025, selon les médias locaux. Constituée sous forme de société à responsabilité limitée (SARL), elle est le fruit d’un partenariat entre Tesla International B.V. et Tesla Motors Netherlands B.V., deux entités européennes du groupe d’Elon Musk.

Basée à la Marina de Casablanca et dotée d’un capital de 27,5 millions de dirhams, la nouvelle entité ambitionne de structurer un écosystème complet de mobilité électrique au Royaume. Importation, distribution, maintenance de véhicules, déploiement de bornes de recharge : rien n’est laissé au hasard.

 Énergie solaire et stockage : la vraie révolution Tesla

Mais le projet va bien au-delà de la voiture. Le vrai tournant stratégique se joue du côté de l’énergie renouvelable. L’objet social de Tesla Morocco inclut en effet :

  • L’installation de systèmes solaires photovoltaïques

  • Le stockage stationnaire de l’électricité (via batteries Tesla Powerwall ou Megapack)

  • La vente d’électricité, potentiellement aux entreprises et aux particuliers

Ces activités placent Tesla comme un futur acteur clé de la transition énergétique marocaine, à l’heure où le Royaume mise sur le solaire et l’éolien pour atteindre ses objectifs climatiques.

 Une stratégie panafricaine en gestation ?

Cette implantation ne serait qu’un premier pas vers l’Afrique, continent à fort potentiel pour la mobilité durable et les solutions énergétiques décentralisées. Avec le Maroc comme hub, Tesla pourrait déployer ses technologies dans d’autres marchés du Maghreb et au-delà.

À la tête de cette filiale prometteuse, deux dirigeants : Rafael Arqueza Martin (Espagne) et Shahin Oliver Khorshidpanah (États-Unis). Leur mission : faire du Maroc une vitrine de l’innovation verte à l’africaine.

Crash tragique en Inde : un Boeing d’Air India s’écrase avec 242 personnes à bord, aucun survivant

Gatwick s’est écrasé quelques minutes après son décollage d’Ahmedabad. L’avion transportait 230 passagers et 12 membres d’équipage. Il a chuté brutalement avant d’exploser dans une zone urbaine près du quartier de Ghoda Camp, faisant également des victimes au sol. Aucun survivant n’a été retrouvé, selon les autorités locales.

 Témoignages glaçants et chaos sur place

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent la scène d’horreur. Le nez relevé, l’avion tombe violemment avant de s’embraser. Des témoins évoquent des cris, des gens sautant des immeubles, et des corps calcinés. Trois bâtiments ont été gravement endommagés. Les secours sont intervenus rapidement, mais ont été confrontés à un incendie intense.

Réactions internationales et impact sur l’industrie

Le Premier ministre indien Narendra Modi a exprimé sa douleur : « La tragédie d’Ahmedabad nous brise le cœur. » Le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, a également présenté ses condoléances. L’aéroport a été fermé, Boeing a lancé une enquête. Cette catastrophe ravive les souvenirs d’accidents passés, notamment celui de Mangalore en 2010 (158 morts) et de Charkhi Dadri en 1996 (349 morts). L’Inde, troisième marché aérien domestique mondial, voit sa sécurité aérienne de nouveau remise en question.

Le PDCI monte au front pour Tidjane Thiam : grande marche annoncée le 14 juin

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) organise une grande marche de protestation à Abidjan le samedi 14 juin 2025. Cette mobilisation vise à dénoncer la radiation de Tidjane Thiam, président du parti et candidat à l’élection présidentielle prévue le 25 octobre. Initialement prévue pour le 12 juin, la marche a été reportée après des discussions avec les autorités préfectorales.

Le cortège partira de l’Espace SOCOCE, dans le quartier des 2 Plateaux à Cocody, pour rejoindre le siège central de la Commission électorale indépendante (CEI). L’objectif : réclamer des élections justes, inclusives et transparentes. Le PDCI appelle tous ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement pour cette cause.

Une exclusion jugée abusive

Le 7 juin, lors d’une conférence de presse, le parti avait dénoncé une « exclusion abusive » de Tidjane Thiam de la liste électorale définitive. Son porte-parole, Dr Bredoumy Soumaila, a exigé un audit complet de la liste électorale, une nouvelle révision et la réinscription du candidat du PDCI. Il a appelé les Ivoiriens à maintenir la pression par tous les moyens démocratiques.

Une mobilisation pour la démocratie

Le PDCI ne compte pas se taire face à ce qu’il considère comme une tentative d’écarter un candidat sérieux de la course présidentielle. À travers cette marche, le parti entend faire entendre sa voix et celle de tous ceux qui aspirent à une Côte d’Ivoire où l’alternance démocratique est encore possible.

la Gambie dément fermement toute exploitation par le Sénégal

Face aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux, le ministère gambien du Pétrole, de l’Énergie et des Mines a fermement démenti les accusations selon lesquelles le Sénégal siphonnerait les ressources pétrolières de la Gambie. Dans un communiqué publié mardi, il a qualifié ces allégations de non fondées sur le plan technique et juridique. Il s’agit, selon lui, d’audios viraux trompeurs, dépourvus de preuves et susceptibles d’induire la population en erreur.

Aucun gisement confirmé, aucun partage transfrontalier possible

Le ministère a rappelé que la Gambie reste en phase d’exploration. Depuis les années 1960, seules cinq tentatives de forage ont eu lieu — deux sur terre, trois en mer. Les plus récents, réalisés en 2019 et 2021 par FAR Ltd, n’ont révélé aucun gisement exploitable. Aucun forage n’a été effectué depuis.

Par conséquent, aucune exploitation pétrolière ou gazière n’est en cours, ni envisageable à court terme. Le ministère a souligné qu’on ne parle d’exploitation que lorsqu’un gisement est confirmé, économiquement rentable et techniquement exploitable. De plus, aucun puits foré à proximité de la frontière sénégalaise n’a fourni de résultats concluants, excluant toute discussion sur une éventuelle unification des ressources.

Le Sénégal avance, la Gambie attire

Pendant que la Gambie attend une première découverte commerciale, le Sénégal, lui, progresse. Avec 49 forages dans la région offshore de Sangomar et une première découverte en 2014 (puits SNE-1), Dakar a lancé sa production pétrolière en 2025. Le pays a déjà exporté près de 2,85 millions de barils sur une production mensuelle de 3,08 millions, avec une prévision annuelle de plus de 30 millions de barils. Il développe aussi le projet gazier GTA avec la Mauritanie, qui produit 2,4 millions de tonnes de GNL par an.

De son côté, la Gambie continue d’attirer des investisseurs. Plusieurs compagnies ont récemment exprimé leur intérêt pour ses blocs offshore, signe que le potentiel du sous-sol reste prometteur malgré l’absence de découvertes.

Enfin, les autorités ont invité la population à la prudence face aux désinformations. Elles appellent à un débat serein, fondé sur des faits, et à éviter les spéculations nuisibles à la stabilité et à la souveraineté du pays.

Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : Thiam, Gbagbo, Blé Goudé et Soro exclus — Un scrutin sous haute tension !

La tension monte à l’approche de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025 en Côte d’Ivoire. Mercredi 4 juin, la Commission électorale indépendante (CEI) a publié la liste électorale définitive. Parmi les absents de poids : Tidjane Thiam, Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro. Tous ont été définitivement exclus du processus électoral et ne pourront ni se présenter, ni voter.

Les exclus de la liste électorale

La radiation de ces quatre figures emblématiques de l’opposition crée une onde de choc :

  • Tidjane Thiam, président du PDCI, a été radié en avril 2025 suite à une décision de justice contestant sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription.

  • Laurent Gbagbo, ancien président, ainsi que son ex-ministre Charles Blé Goudé sont toujours écartés à cause de condamnations judiciaires antérieures.

  • Guillaume Soro, ancien Premier ministre aujourd’hui en exil, est lui aussi maintenu hors du fichier électoral.

Le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a déclaré qu’aucune révision de la liste électorale n’aurait lieu d’ici au scrutin, invoquant un délai insuffisant pour mener à bien l’opération.

Réactions et recours internationaux

Depuis l’étranger, Tidjane Thiam a dénoncé une dérive autoritaire de l’État ivoirien. Dans un communiqué, il fustige une « absence totale de démocratie » et affirme avoir saisi le Comité des droits de l’Homme de l’ONU.

Son avocat, Me Mathias Chichportich, accuse la CEI d’avoir pris une décision « arbitraire et discriminatoire », en violation des engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.

Du côté du PPA-CI, parti de Laurent Gbagbo, Jean-Gervais Tchéidé, son porte-parole adjoint, condamne un « passage en force » du pouvoir et affirme : « Nous n’allons pas les laisser faire ».

Les candidats restants en lice

Malgré ces exclusions, d’autres figures politiques restent éligibles :

  • Simone Ehivet Gbagbo, ex-Première dame

  • Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce

  • Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre

Mais l’opposition reste unanime : les conditions ne sont pas réunies pour une élection crédible et apaisée. « Il faut une discussion avec le gouvernement. Nous n’accepterons pas un passage en force », avertit Simone Gbagbo.

Une liste électorale figée, une contestation persistante

La liste électorale compte désormais plus de 8,7 millions d’inscrits, soit 715 000 électeurs de plus qu’en 2023. Pourtant, les appels à une nouvelle révision de la liste n’ont pas été entendus.

Lors de son intervention au meeting du CAP-CI à Yopougon, le 31 mai, Tidjane Thiam avait insisté : « Il faut que le maximum d’Ivoiriens puissent voter ». Mais la CEI rappelle qu’une révision prendrait 6 à 7 mois, ce qui compromettrait l’échéance du 25 octobre.

La CEI, sous pression, défend la légalité de sa démarche, affirmant n’avoir fait qu’exécuter les décisions de justice. Mais l’opposition doute de l’indépendance de l’institution, d’autant que les partis de Thiam et Gbagbo ont suspendu leur participation aux travaux de la CEI depuis avril.

Un silence stratégique d’Alassane Ouattara

Le président Alassane Ouattara, en poste depuis 2011, reste muet sur une éventuelle candidature à un quatrième mandat. Cependant, le RHDP, son parti, tiendra son congrès les 21 et 22 juin, où il devrait être officiellement sollicité pour briguer un nouveau mandat.

Alors que le compte à rebours vers l’élection est lancé, la Côte d’Ivoire entre dans une zone de turbulence politique. L’exclusion de grandes figures de l’opposition risque de fragiliser la crédibilité du scrutin. Dans un contexte tendu, la question reste ouverte : la présidentielle d’octobre 2025 sera-t-elle synonyme de renouveau démocratique… ou d’impasse politique ?

Maroc-États-Unis : Début des Manœuvres « African Lion 2025 » pour une Coopération Militaire Renforcée

Les Forces armées royales du Maroc et les forces armées américaines ont donné, ce lundi 12 mai à Agadir, le coup d’envoi de la 21ᵉ édition de l’exercice militaire « African Lion ». Cet événement, qui se tiendra jusqu’au 23 mai, mobilise des troupes de plusieurs nations et se déroule sur des sites stratégiques tels que Tan-Tan, Tiznit, Kénitra, Benguérir et Tifnit.

La cérémonie officielle, marquée par la présence du général de division Mohammed Benlouali et du général de brigade Brian Cederman, a souligné l’importance de cet exercice pour renforcer les alliances militaires. Les opérations prévues incluent des entraînements interarmées, des manœuvres de terrain et des simulations complexes pour améliorer la coordination tactique et stratégique.

En plus des manœuvres militaires, « African Lion 2025 » prévoit des actions médico-humanitaires et des exercices de décontamination NRBC, témoignant de l’engagement des forces alliées pour la stabilité régionale et la sécurité internationale.

Tidjane Thiam se retire de la présidence du PDCI-RDA à quelques mois des élections

Tidjane Thiam a démissionné de la présidence du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) ce 11 mai 2025, une décision annoncée par le président par intérim Ernest N’Koumo Mobio. Cette démission intervient alors que Thiam fait face à une contestation judiciaire concernant sa nationalité, une question cruciale pour sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre 2025.

Le 22 avril 2025, le Tribunal de première instance d’Abidjan a radié Thiam de la liste électorale, affirmant qu’il avait perdu sa nationalité ivoirienne en vertu de l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne de 1961. Cet article stipule que tout Ivoirien majeur ayant volontairement acquis une nationalité étrangère perd automatiquement sa nationalité ivoirienne. Thiam, qui avait obtenu la nationalité française en 1987 avant d’y renoncer en mars 2025, a dénoncé cette décision comme une « agression injuste » et une tentative de l’écarter de la présidentielle.

« Le pouvoir vient d’éliminer, à travers un raisonnement juridique inique et incompréhensible, son rival le plus sérieux pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, » a-t-il déclaré dans une vidéo publiée après le verdict. Thiam a affirmé être déterminé à mener cette bataille, insistant sur son droit de représenter les Ivoiriens.

Malgré cette radiation, Thiam avait commandé un sondage montrant qu’il devancerait ses principaux rivaux, dont l’ex-président Laurent Gbagbo et l’actuel président Alassane Ouattara, avec une avance de plus de 15% au second tour.

Toutefois, face à l’incertitude juridique et aux tensions internes au sein du PDCI, Thiam a finalement choisi de se retirer, laissant le parti en quête d’un nouveau leadership à quelques mois d’une élection cruciale.

Côte d’Ivoire : le syndicaliste Ghislain Dugarry Assi libéré provisoirement après un mois de détention

En Côte d’Ivoire, la Cour d’appel d’Abidjan a ordonné, mercredi 7 mai, la mise en liberté provisoire de Ghislain Dugarry Assi. Ce syndicaliste enseignant, condamné début avril à deux ans de prison ferme pour « coalition d’agent public » et « entrave au fonctionnement du service public », avait été arrêté en plein mouvement de grève dans les écoles publiques.

Les avocats de Dugarry Assi avaient rapidement contesté cette détention, arguant que le mandat d’arrêt du procureur avait expiré le 9 avril. « Pour nous, c’est un soulagement, mais aussi une occasion de rappeler que notre demande de mise en liberté d’office était amplement justifiée, » a déclaré Me Leon-Paul Boto, l’un de ses avocats.

Selon lui, le tribunal correctionnel saisi n’avait pas délivré de mandat de dépôt, laissant son client en détention arbitraire depuis près d’un mois.

Le procès sur le fond reprendra le 11 juin, avec un enjeu central : la définition des limites des libertés syndicales en Côte d’Ivoire et la question de savoir si les activités syndicales peuvent se dérouler pendant les jours ouvrés.

Fin d’une ère au Gabon : la démission de Ndong Sima scelle l’avènement d’un pouvoir sans partage

Le Gabon entre dans une nouvelle ère politique.
Au lendemain de l’investiture de Brice Clotaire Oligui Nguema à la tête de la Ve République, Raymond Ndong Sima a présenté sa démission, actant la fin de son mandat en tant que Premier ministre de transition. Une décision hautement symbolique dans un contexte où la nouvelle Constitution supprime purement et simplement ce poste, consolidant tous les pouvoirs entre les mains du président.

Le dimanche 4 mai, celui qui fut le visage du gouvernement post-putsch a remis sa démission au chef de l’État. Par ce geste, Raymond Ndong Sima referme le chapitre d’une transition politique amorcée après le renversement d’Ali Bongo en août 2023.

Dans un communiqué officiel, la présidence a salué « un homme d’expérience et de devoir », soulignant son rôle déterminant dans le succès de la période transitoire. Le président Oligui Nguema a exprimé sa gratitude envers Ndong Sima, louant son engagement, sa loyauté et son sens de l’État.

Ce départ ouvre la voie à une transformation institutionnelle majeure. La suppression du poste de Premier ministre, validée par la nouvelle Constitution, officialise un régime hyperprésidentiel où l’ensemble de l’exécutif repose désormais sur le chef de l’État. Si l’objectif affiché est de renforcer l’efficacité de l’action publique, cette concentration du pouvoir soulève des inquiétudes quant à l’équilibre démocratique.

Pour compenser ce vide institutionnel, le président nommera prochainement un vice-président du gouvernement, figure appelée à jouer un rôle clé entre administration et politique, dans un environnement profondément remanié.

Le Gabon tourne une page. Mais quel visage prendra le nouveau chapitre de cette République réinventée ?

Mpox en Sierra Leone : l’épidémie explose, l’État décrète l’urgence sanitaire

La Sierra Leone tire la sonnette d’alarme. En deux jours seulement, les services de santé ont recensé près de 200 nouveaux cas de mpox lors d’une campagne de dépistage ciblé. Face à cette progression fulgurante, le gouvernement a déclaré une urgence de santé publique.

Depuis janvier 2025, le pays totalise 763 cas et six décès liés à cette maladie virale. Freetown, la capitale, concentre l’essentiel des infections. Les autorités y ont ouvert quatre centres de traitement depuis février. Aujourd’hui, la majorité des districts sont également touchés.

L’OMS observe une forte accélération

L’Organisation mondiale de la santé confirme l’alerte : plus de 200 cas ont été confirmés en une semaine. L’agence évoque une hausse rapide de la transmission à l’échelle nationale.

Les données actuelles montrent que 95 % des patients sont des adultes et que 60 % sont des hommes. Mais l’absence d’analyses épidémiologiques précises empêche de comprendre pleinement la dynamique de l’épidémie.

Vaccination d’urgence et obstacles majeurs

Pour contenir l’épidémie, les autorités ont lancé une campagne de vaccination ciblée. Elles ont déjà vacciné plus de 1 000 personnes considérées à haut risque : soignants, travailleurs du sexe et contacts proches de cas confirmés. L’OMS a livré 60 000 doses de vaccin pour soutenir cette réponse.

Cependant, deux défis majeurs ralentissent la lutte : la désinformation massive et le retard des malades à consulter.

Une menace régionale et mondiale

La Sierra Leone n’est pas seule. En République démocratique du Congo, les autorités ont comptabilisé 5 200 cas et 22 décès depuis janvier. Même si le nombre de tests a baissé récemment, les clades Ia et Ib du virus continuent de circuler.

En Ouganda, les chiffres restent inquiétants. Le pays signale 200 à 300 nouveaux cas par semaine, pour un total de plus de 4 000 cas et 33 décès en 2025.

La variole simienne progresse dans le monde

Depuis janvier 2022, 132 pays ont notifié des cas de mpox. À l’échelle mondiale, le virus a causé près de 138 000 infections et 317 décès. En mars 2025, 3 300 nouveaux cas ont été enregistrés, dont 85 % en Afrique, 8 % en Europe et 5 % dans les Amériques.

« Je suis absolument déterminé  » Tidjane Thiam défie son éviction de la présidentielle ivoirienne

La tension monte à six mois de la présidentielle. Le 22 avril 2025, le tribunal de première instance d’Abidjan a ordonné la radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale. Motif : il aurait perdu sa nationalité ivoirienne. Cette décision provoque un véritable séisme politique.

Tidjane Thiam, président du PDCI et ex-CEO de Crédit Suisse, ne décolère pas. Dans une vidéo diffusée le jour même, il dénonce une « élimination politique » habillée de droit, qu’il juge « inique et incompréhensible ». Il y voit une manœuvre pour écarter « le rival le plus sérieux » d’Alassane Ouattara à l’élection du 25 octobre 2025.

« Ce n’est pas l’image que je veux pour notre pays, affirme-t-il. Je n’accepterai pas cette agression. » À ses partisans, il lance : « Choisir librement son dirigeant est une question de dignité. Vous pouvez compter sur moi pour mener ce combat. »

Selon lui, un sondage indépendant commandé auprès d’une organisation internationale crédible le place largement en tête. Il devancerait Laurent Gbagbo, classé deuxième, et battrait le président sortant au second tour avec 57 % des voix contre 41 %.

Mais un obstacle juridique complique la donne. En 1987, Thiam avait obtenu la nationalité française. Il y a officiellement renoncé en mars 2025. Pourtant, ses opposants s’appuient sur l’article 48 du Code de la nationalité, qui prévoit la perte automatique de la nationalité ivoirienne en cas d’acquisition volontaire d’une autre.

Or, ce même article précise que cette perte est conditionnée par un décret gouvernemental, et ce, pendant 15 ans après la naturalisation étrangère. Thiam estime donc être toujours dans les règles.

La Constitution ivoirienne, en revanche, est stricte : un candidat à la présidence doit être uniquement Ivoirien. Pas de double nationalité. Et surtout, pas de passeport étranger.

La radiation du candidat du PDCI intervient alors que ce dernier avait été désigné pour représenter son parti à l’élection. Résultat : un climat politique sous haute tension et une campagne qui s’annonce aussi explosive qu’incertaine.

Scandale électoral en Côte d’Ivoire : La justice exclut Cheick Tidjane Thiam de la liste électorale à quelques mois de la présidentielle

Abidjan, 22 avril 2025– Un nouveau rebondissement dans la course à la présidentielle ivoirienne : la justice a prononcé ce mardi 22 avril 2025 la radiation de Cheick Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, de la liste électorale provisoire. La décision fait suite à des accusations selon lesquelles il aurait perdu sa nationalité ivoirienne.

L’annonce a été faite par Maître Rodrigue Dadjé, avocat du candidat, sur sa page Facebook, après que le tribunal de première instance d’Abidjan a examiné plusieurs recours visant à exclure Thiam de la liste. Parmi les plaignants, on retrouve N’Zi Bernard Kokora, secrétaire national adjoint du RHDP, qui a jugé nécessaire de contester la présence du leader du PDCI-RDA sur la liste électorale.

Cette affaire survient après que la Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté, le 16 avril, dix recours similaires qui avaient été jugés recevables mais « mal fondés ». Les plaignants, insatisfaits de la décision de la CEI, ont donc choisi de porter l’affaire devant la justice, ce qui a abouti à la décision de ce mardi.

Maître Rodrigue Dadjé dénonce cette décision qu’il considère comme une tentative manifeste d’écarter Cheick Tidjane Thiam de la scène politique à l’approche de la présidentielle du 25 octobre 2025. De leur côté, les plaignants affirment que M. Thiam ne respecte pas les conditions légales pour être inscrit sur la liste électorale et donc pour se présenter à la présidentielle.

Cette décision judiciaire relance le débat sur l’éligibilité de l’ex-banquier international et présage de nouveaux rebondissements à mesure que la campagne électorale s’intensifie. La scène politique ivoirienne est désormais secouée par ce développement inattendu, qui pourrait bien affecter l’évolution du processus électoral dans les mois à venir.

Cédéao face au défi sahélien : entre divorce annoncé et espoir de réconciliation

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) traverse une zone de turbulences politiques. Alors qu’elle s’apprête à célébrer son cinquantenaire à Accra, la capitale ghanéenne accueille, les 22 et 23 avril 2025, une session extraordinaire de son Conseil des ministres. L’enjeu : gérer les conséquences du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger, désormais regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Cette rencontre stratégique coïncide avec le lancement officiel des festivités marquant les 50 ans de l’organisation, dans un climat tendu entre les deux blocs ouest-africains. Le président du Ghana, John Dramani Mahama, récemment en mission diplomatique dans les trois pays sahéliens, a invité leurs dirigeants à prendre part à la cérémonie. Une main tendue qui laisse entrevoir une possible détente, malgré les différends profonds.

En janvier 2024, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont notifié leur retrait de la Cédéao, accusant l’organisation d’être sous influence étrangère, notamment française. Conformément aux statuts communautaires, leur départ deviendra effectif en janvier 2025.

La session abordera également d’autres sujets clés touchant à la stabilité régionale, à l’heure où l’Afrique de l’Ouest est confrontée à de graves défis sécuritaires et diplomatiques. Les discussions s’annoncent donc déterminantes pour l’avenir de la coopération régionale.

Mystère levé : Aaron Boupendza est mort accidentellement en Chine, selon la police

La police chinoise a mis fin aux spéculations entourant la mort d’Aaron Boupendza. L’attaquant gabonais de 28 ans est décédé le mercredi 16 avril 2025 à Hangzhou, après une chute du 11ᵉ étage de son immeuble. Selon les conclusions de l’enquête, il s’agit d’un accident. Les enquêteurs n’ont relevé aucun élément suspect, écartant ainsi les hypothèses de suicide ou d’acte criminel.

Le drame s’est produit vers 13h14. Un témoin a contacté les secours après avoir vu un homme tomber d’un immeuble résidentiel. Les services d’urgence sont intervenus rapidement et ont transporté la victime à l’hôpital. Malgré les soins, Aaron Boupendza est décédé peu après son admission.

La version des autorités

Dans un communiqué, la police de Hangzhou a expliqué que le joueur est tombé du balcon de l’appartement qu’il louait. L’enquête s’est basée sur des inspections, des images de vidéosurveillance et des témoignages. Tous ces éléments ont permis de confirmer la nature accidentelle de la chute. En conséquence, les autorités ont clos le dossier.

Réactions au Gabon

La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a confirmé la nouvelle dans un communiqué publié sur ses réseaux. Elle a salué « la mémoire d’un très grand attaquant » et rappelé son impact marquant lors de la CAN 2021 au Cameroun. Elle a également exprimé ses condoléances à la famille du joueur.

Peu après, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a exprimé sa tristesse. « C’est avec une immense douleur que j’apprends la disparition tragique d’Aaron Boupendza », a-t-il déclaré. Il a ensuite rendu hommage à un joueur « qui a fait honneur au football gabonais » et a présenté ses condoléances à ses proches.

Une carrière marquée par la persévérance

Formé au CF Mounana au Gabon, Boupendza a rejoint les Girondins de Bordeaux en 2016. Bien qu’il n’ait jamais évolué avec l’équipe première, il a gagné en expérience lors de plusieurs prêts en France. Il s’est ensuite illustré en Turquie, notamment avec Hatayspor, où il a inscrit 22 buts en Süper Lig.

Par la suite, sa carrière l’a mené au Qatar, en Arabie Saoudite, aux États-Unis, en Roumanie, puis en Chine. En janvier 2025, il avait signé avec le Zhejiang FC en première division chinoise.

Un panthère inoubliable

En sélection nationale, Boupendza a porté 35 fois le maillot des Panthères. Il a inscrit 8 buts et s’est distingué par sa combativité. Son décès brutal laisse un grand vide dans le cœur des supporters gabonais et de ses anciens coéquipiers.

Présidentielle au Gabon : L’Union africaine salue une victoire écrasante et appelle au calme

Le Président de la Commission de l’Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, a salué ce lundi 14 avril 2025 la tenue pacifique et l’organisation réussie de l’élection présidentielle en République gabonaise.

Dans un communiqué officiel, il félicite les autorités de Libreville pour la bonne gestion du scrutin du 12 avril. L’Union africaine dit prendre acte des résultats provisoires proclamés le 13 avril par le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, qui donnent Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, largement vainqueur avec 90,35 % des suffrages dès le premier tour.

Le président de la Commission réaffirme l’engagement de l’UA à œuvrer au renforcement des institutions démocratiques au Gabon, en étroite collaboration avec les partenaires internationaux.

Enfin, Mahmoud Ali Youssouf exhorte l’ensemble des acteurs politiques et le peuple gabonais au calme et à la sérénité, dans l’attente de la proclamation officielle des résultats définitifs. Un appel à la responsabilité qui s’inscrit dans la volonté de préserver la stabilité et de favoriser une transition apaisée.

Côte d’Ivoire: L’UFHB inaugure son Corner Campus France – un nouveau tremplin vers les études en Hexagone

L’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) franchit une nouvelle étape dans son ouverture à l’international. Ce mercredi 9 avril 2025, elle inaugure à Cocody un Corner Campus France, en partenariat avec Campus France Côte d’Ivoire. L’événement se tiendra au Centre Universitaire d’Études Françaises (CUEF), à partir de 10h.

Le programme de la cérémonie est clair et structuré. Les invités seront accueillis dès 10h. À 10h30, plusieurs discours officiels marqueront le lancement de ce centre. Ensuite, une visite guidée permettra de découvrir les fonctionnalités du Corner. Pour clôturer la matinée, un cocktail sera servi à 11h30.

Ce nouvel espace apporte une réelle valeur ajoutée. Il propose un accompagnement personnalisé aux étudiants souhaitant poursuivre leurs études en France. En plus, il met à leur disposition une documentation détaillée sur les formations disponibles dans l’Hexagone.

Le Corner ne se limite pas à l’information. Il devient un lieu vivant d’échanges. Grâce à des ateliers, des rencontres et des conférences régulières, les étudiants bénéficieront d’un appui solide pour structurer leur parcours à l’international.

Selon le professeur Ballo Zié, président de l’UFHB, ce projet s’inscrit dans la politique d’internationalisation de l’université. Il renforce également les relations historiques entre la Côte d’Ivoire et la France dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Avec ce Corner, l’UFHB et Campus France facilitent l’accès à l’information et aux opportunités d’études en France. En parallèle, ils consolident un pont durable entre les deux nations, au service des ambitions des jeunes Ivoiriens.

Mahmoud Ali Youssouf : Nouveau Président de l’Union Africaine en 2025

Addis-Abeba, [Jeudi-13-mars] – Ce jeudi, le Djiboutien Mahmoud Ali Youssouf a officiellement pris ses fonctions de président de la Commission de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en Éthiopie. Il succède au Tchadien Moussa Faki Mahamat, qui a dirigé l’organe exécutif de l’UA pendant huit ans.

Une élection marquante

Mahmoud Ali Youssouf a été élu le 15 février 2025 lors de la 46e session ordinaire du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères de l’UA. Son mandat de quatre ans, renouvelable une fois, s’annonce crucial pour l’avenir du continent. Parmi ses priorités figurent :

  • L’intégration économique de l’Afrique.
  • La gestion des crises sécuritaires.
  • Le renforcement de l’autonomie financière de l’UA.

Une équipe renouvelée

La vice-présidente de la Commission, l’Algérienne Selma Malika Haddadi, a également été installée. Elle succède à la Rwandaise Monique Nsanzabaganwa et aura pour mission d’assister le président dans la gestion des affaires administratives et financières de l’UA. En cas d’absence de Mahmoud Ali Youssouf, elle assurera la présidence de la Commission.

En parallèle, quatre nouveaux commissaires ont prêté serment et pris leurs fonctions. Leur rôle sera essentiel pour accompagner le président et la vice-présidente dans la mise en œuvre des politiques et programmes stratégiques de l’Union africaine.

Patrice Motsepe réélu à la tête de la CAF, Samuel Eto’o et Bestine Kazadi intègrent le Comité exécutif

Le Sud-Africain Patrice Motsepe a été reconduit à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) pour un deuxième mandat de quatre ans , lors de la 14ᵉ Assemblée générale de l’organisation, ce 12 mars 2025 , au Caire, en Égypte . Sans adversaire, il a été réélu par acclamation , poursuivant ainsi son projet de transformation du football africain.

L’élection a également marqué l’entrée de Samuel Eto’o , président de la Fédération camerounaise de football , au Comité exécutif de la CAF . L’ancienne star du ballon rond a été élue par acclamation , étant le seul candidat de la zone de l’ Union des fédérations de football d’Afrique centrale (UNIFFAC) . Une nomination qui confirme son influence croissante dans la gouvernance du football africain.

Autre nomination majeure : Bestine Kazadi , ancienne présidente de l’AS Vita Club , fait désormais partie du Comité exécutif de la CAF jusqu’en 2029 , en tant que vice-présidente en charge du football féminin . Une avancée significative pour la promotion du football féminin en Afrique .

Ces nominations dessinent un nouvel équilibre au sein de la CAF, avec des figures influentes du football africain désormais aux commandes, prêtes à relever les défis du développement et de la professionnalisation du football sur le continent.

Russie : Jusqu’où l’économie peut-elle tenir face aux sanctions et à l’inflation ?

Malgré les sanctions occidentales et une inflation record, l’économie russe a surpris par sa résilience en 2023 avec une croissance de 4,1%. Mais cette dynamique repose essentiellement sur l’effort de guerre, qui mobilise 8,7% du PIB, un niveau inédit depuis la chute de l’URSS.

En 2025, la situation pourrait se dégrader avec une croissance attendue entre 1 et 2%, selon les experts.

Inflation et taux d’intérêt : un cocktail explosif

Inflation à 9,5% en 2024
+36% sur le prix du beurre selon Rosstat
Taux directeur à 21%, un frein aux investissements

Ces hausses de prix et des taux d’intérêt écrasants inquiètent même les grands patrons russes. German Gref, PDG de SberBank, a qualifié la situation d’insoutenable, tandis que Sergueï Tchemezov (Rostec) parle de « folie » et craint des faillites en série.

Sanctions : un impact limité sur l’économie russe ?

L’Union européenne et les États-Unis tentent de freiner l’économie russe avec des restrictions sur le pétrole et les technologies. Mais la Russie a trouvé des solutions :
Exportations détournées via une « flotte fantôme » ?
Approvisionnement technologique via la Chine et la Turquie ?

Cependant, ces stratégies génèrent des surcoûts et ralentissent l’économie.

 Jusqu’à quand la Russie peut-elle tenir ?

Selon les experts, trois scénarios se dessinent :
La Russie tient encore 3 à 5 ans sans effondrement, en jouant sur l’adaptation et le contournement des sanctions.
Un essoufflement rapide d’ici un an sous l’effet combiné de l’inflation, des pénuries de main-d’œuvre et des taux élevés.
Un choc économique majeur si le prix du pétrole chute sous 40$ le baril.

La grande inconnue ? L’évolution de la guerre en Ukraine et la capacité du Kremlin à maintenir la stabilité sociale malgré les tensions économiques croissantes.

Le Tour du Rwanda 2025 à l’ombre du conflit en RDC

Prévue du 23 février au 2 mars 2025, la 17ᵉ édition du Tour du Rwanda devait être un test grandeur nature avant les Championnats du monde de cyclisme sur route, qui se tiendront pour la première fois en Afrique, à Kigali, en septembre. Mais alors que les coureurs s’apprêtent à s’élancer, un conflit armé en RDC voisine soulève des préoccupations sécuritaires.

En effet, le M23, groupe rebelle soutenu par le Rwanda, progresse dans l’est congolais et contrôle désormais Goma et Bukavu. Certaines étapes de la course se dérouleront non loin de la frontière, ce qui inquiète plusieurs équipes.

Soudal Quick-Step se retire pour raisons de sécurité

L’équipe belge Soudal Quick-Step a décidé de boycotter la course, redoutant des risques pour ses coureurs et son staff. « Le départ et l’arrivée de certaines étapes sont trop proches des zones de conflit », a justifié Jürgen Foré, directeur de la formation. Rubavu, ville hôte de la troisième et quatrième étape, est située à seulement 15 km de Goma, une zone sous contrôle du M23. Malgré des demandes de modification du parcours, les organisateurs ont refusé tout changement.

En revanche, la Lotto Development Team, autre formation belge, maintient sa participation.

Crise diplomatique entre la Belgique et le Rwanda

Ce retrait s’inscrit dans un contexte tendu entre la Belgique et le Rwanda. Bruxelles a récemment plaidé pour des sanctions contre Kigali, l’accusant d’alimenter l’instabilité en RDC. En représailles, le gouvernement rwandais a annoncé la suspension de l’aide au développement belge.

Les Mondiaux 2025 menacés ?

Malgré la crise, l’Union Cycliste Internationale (UCI) assure que les Championnats du monde restent maintenus à Kigali. « Le Rwanda est sûr et le conflit est confiné à la RDC », souligne l’instance. Toutefois, son président David Lappartient, candidat à la présidence du CIO, est attendu sur place pendant le Tour du Rwanda pour inaugurer un centre de formation.

Ce premier Mondial africain tiendra-t-il ses promesses malgré la situation géopolitique instable ?

Botswana : Les écoles fermées jusqu’au 24 février en raison des inondations

Face aux intempéries qui perturbent gravement les déplacements des élèves, le ministère botswanais de l’Éducation a ordonné la fermeture temporaire de toutes les écoles du pays du jeudi 20 au lundi 24 février 2025.

Cette décision, annoncée dans un communiqué officiel daté du 19 février, a été prise après que des pluies torrentielles ont provoqué d’importantes inondations, rendant plusieurs routes impraticables. Selon la ministre de l’Éducation et de la Protection de l’Enfance, Nono Kgafela-Mokoka, certaines zones sont désormais inaccessibles, mettant en péril la sécurité des élèves et du personnel éducatif.

Le ministère prévoit de réévaluer la situation lundi après-midi avant d’envisager une reprise des cours. En attendant, les parents et tuteurs sont appelés à redoubler de vigilance et à assurer la sécurité des enfants durant cette période critique.

Attentat présumé à Munich : Une voiture fonce dans la foule

L’Allemagne est en émoi après qu’une voiture a foncé sur une foule à Munich , ce jeudi 13 février 2025 , bénissant au moins 28 personnes , dont certains grièvement. Le conducteur, un demandeur d’asile afghan de 24 ans, a été immédiatement interpellé.

Les autorités bavaroises n’excluent pas un acte terroriste . « Beaucoup d’éléments vont dans ce sens » , a déclaré Markus Söder, chef du gouvernement régional, depuis les lieux du drame.

D’après les premiers éléments de l’enquête, le suspect a accéléré brutalement au volant d’une Mini Cooper en direction d’un véhicule de police protégeant une manifestation syndicale de Verdi avant de percuter plusieurs piétons. Déjà connu des services de police pour vols et infractions liées aux stupéfiants, il fait l’objet d’une enquête approfondie.

Le chancelier Olaf Scholz a été fermement condamné pour cet acte « horrible » , promettant une expulsion immédiate du suspect après son jugement. « Ce criminel ne mérite aucune clémence. Il doit être puni et quitter l’Allemagne » , a-t-il affirmé.

Un climat de tension en Allemagne

Cette attaque survient alors que Munich accueille un sommet diplomatique réunissant plusieurs hauts responsables internationaux, dont le vice-président américain JD Vance .

L’incident ravive les tensions sur les questions de sécurité et d’immigration , alors que l’Allemagne a récemment été secouée par plusieurs attaques meurtrières , notamment :
Une voiture-bélier sur un marché de Noël à Magdebourg en décembre (6 morts, 300 blessés).
 Une attaque au couteau à Solingen attribuée à un Syrien (3 morts).
Un Afghan en situation irrégulière ayant poignardé un enfant de deux ans.

Ces événements ont renforcé le débat sur la sécurité intérieure et profité au parti d’extrême droite AfD , qui atteint 20 % d’intentions de vote à quelques jours des élections législatives du 23 février .

L’Allemagne retient son souffle face à cette nouvelle tragédie qui soulève de graves enjeux politiques et sécuritaires .

Kinshasa s’oppose à un Grand Prix de F1 au Rwanda et soutient l’Afrique du Sud

Kinshasa a officiellement exprimé son opposition à la candidature du Rwanda pour l’organisation d’un Grand Prix de Formule 1, évoquant des tensions géopolitiques persistantes et des violations des droits humains imputés à Kigali. Dans une lettre déposée le 12 février au siège de la F1, les autorités congolaises ont plaidé en faveur de l’Afrique du Sud comme alternative.

La République démocratique du Congo justifie sa position en rappelant que des soldats sud-africains ont récemment été tués par les forces rwandaises alors qu’ils étaient en mission de paix en RDC. Un argument qui renforce l’idée d’un soutien politique et diplomatique à l’Afrique du Sud dans ce cours à l’accueil d’un Grand Prix.

Le gouvernement congolais a également demandé une rencontre entre le ministre des Sports et Stefano Domenicali , PDG de la F1, pour discuter de la question et défendre sa position.

Absente du continent depuis le dernier Grand Prix d’Afrique du Sud en 1993 , la Formule 1 cherche à marquer son retour en Afrique , un marché clé en pleine expansion. Ce projet ravive ainsi les tensions et oppose les différentes candidatures, alors que le sport devient un nouveau terrain d’influence diplomatique entre États africains.

RDC: Reprise des combats entre le M23 et l’armée congolaise à Lubero

Après plusieurs semaines d’accalmie, de violents affrontements ont éclaté ce mardi 11 février entre les rebelles du M23 , soutenus par l’armée rwandaise, et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) appuyées par les Wazalendo sur la ligne de front de Lubero , dans le Nord-Kivu .

Dès 13h00 locales , les rebelles ont largué des bombes sur des positions de l’armée congolaise à Kivisire , à 15 km de Mambasa de Lubero , selon un notable de Ndoluma , où des tirs à l’arme lourde ont été entendus. Cette nouvelle offensive intervient au lendemain d’une attaque meurtrière du M23 qui a coûté la vie à un civil et plusieurs militaires congolais .

Ces combats reprennent malgré l’appel au cessez-le-feu lancé samedi par les chefs d’État de la SADC et de l’ EAC lors d’un sommet en Tanzanie. Sur le terrain, la ligne de front se situe désormais entre Mambasa , contrôlé par l’armée congolaise, et Alimbongo , un village stratégique tenu par les rebelles . La situation reste extrêmement tendue , menaçant d’aggraver l’instabilité sécuritaire dans l’Est de la RDC.

Renforcement de la Coopération Militaire Sénégal-Mali : Une Réponse Conjointe aux Défis Sécuritaires de l’Afrique de l’Ouest

Face aux défis croissants en matière de sécurité en Afrique de l’Ouest, le Sénégal et le Mali ont renforcé leur coopération militaire. Cette volonté s’est concrétisée par une rencontre de haut niveau entre les ministres de la Défense des deux pays, Birame Diop (Sénégal) et le Général Sadio Camara (Mali).

Une rencontre stratégique pour la sécurité régionale

Le jeudi 6 février 2025, les deux ministres se sont rencontrés au ministère de la Défense et des Anciens Combattants du Mali, en présence des chefs d’état-major des armées des deux pays. Ils ont abordé des questions cruciales pour renforcer les relations bilatérales en matière de sécurité et de défense.

Birame Diop a souligné que cette rencontre s’inscrit dans les priorités du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye. Il a rappelé l’accord militaire technique signé en mars 2021, qui a permis des échanges de stagiaires entre les écoles de formation des officiers et sous-officiers des deux pays.

Coopération sur le terrain : Patrouilles conjointes et sécurité transfrontalière

Cette collaboration se traduit également par des patrouilles conjointes le long des frontières pour renforcer la sécurité transfrontalière. Le ministre Diop a insisté sur l’intensification de ces efforts face aux menaces persistantes, telles que le terrorisme et les réseaux criminels transnationaux. Il a précisé que la mutualisation des efforts est essentielle pour lutter efficacement contre ces fléaux.

Préservation de l’écosystème du fleuve Falémé

Les discussions ont aussi porté sur la préservation du fleuve Falémé, qui constitue la frontière naturelle entre les deux pays. Le Sénégal a suspendu l’exploitation aurifère dans cette région pendant trois ans pour limiter la pollution. Birame Diop a exprimé son espoir que le Mali adopte des mesures similaires pour protéger cet écosystème vital.

Le Mali et le Sénégal : Une coopération renforcée malgré les défis politiques

Le Général Sadio Camara, ministre malien de la Défense, a salué cette initiative. Bien que le Mali ait quitté la CEDEAO, il reste ouvert à une coopération solide avec le Sénégal. Camara a souligné l’importance de coordonner les efforts face aux défis sécuritaires transfrontaliers. Il a également dénoncé les influences extérieures qui exacerbent l’instabilité dans la région.

Il a affirmé que « la lutte contre le terrorisme ne peut être gagnée que par la coordination et les échanges permanents entre nos forces armées », réaffirmant la volonté du Mali de défendre sa souveraineté et ses choix stratégiques.

Une coopération stratégique pour l’Afrique de l’Ouest

Ce renforcement de la coopération militaire entre le Sénégal et le Mali représente un tournant crucial pour faire face aux menaces sécuritaires croissantes dans la région. Ce partenariat pourrait servir de modèle pour d’autres nations d’Afrique de l’Ouest, soulignant l’importance de la solidarité régionale dans la lutte contre le terrorisme et les autres menaces transnationales.

L’Argentine annonce son retrait de l’OMS après les États-Unis

Le président argentin Javier Milei a décidé de retirer l’Argentine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), emboîtant le pas aux États-Unis de Donald Trump. L’annonce a été faite ce mercredi 5 février par le porte-parole de la présidence, Manuel Adorni, qui a exploré de « profondes différences sur la gestion sanitaire » et « l’influence politique de certains États ».

« Les Argentins ne vont pas permettre à une organisation internationale d’intervenir dans notre souveraineté, encore moins dans notre santé », a déclaré Adorni, ajoutant que ce retrait offrirait au pays « une plus grande flexibilité » pour adapter sa politique sanitaire.

Javier Milei, qui affiche une affinité idéologique avec Donald Trump, suit ainsi la voie tracée par les États-Unis, qui ont annoncé leur retrait de l’OMS dès le retour du milliardaire républicain à la Maison-Blanche.

L’OMS, qui avait déjà regretté la décision américaine, espère que l’Argentine reviendra sur sa position.