Covid-19 au Sénégal : les trois cas positifs au variant Omicron déclarés guéris

C’est la déclaration Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, directrice de la Santé publique au ministère de la Santé et de l’Action sociale du Sénégal.

Sur les ondes de radio Rfm, la directrice de la Santé publique au ministère de la Santé et de l’Action sociale assure. « Je peux vous dire que tous les trois cas Omicron enregistrés sont déjà guéris. Les deux ne présentaient même pas de signes. Ces personnes ont été testées négatives alors qu’elles sortaient du pays », affirme Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye qui est aussi présidente du Comité national de gestion des épidémies (Cnge). Pourtant, le communiqué de l’Iressef indique le premier cas placé en quarantaine présentait un symptôme le 04 décembre.

L’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (Iressef) et le Centre Pasteur du Sénégal ont annoncé dimanche la présence de trois cas du variant Omicron. Un premier cas a été détecté vendredi chez un homme de 58 ans venu au Sénégal le 22 novembre par un vol en provenance d’un pays de la sous-région.

Le 2è est un homme de 28 ans ayant séjourné à Scat Urbam, prélevé le 23 novembre 2021 et en partance pour un pays de la sous-région. Le 3è cas est une femme de 29 ans.  Elle se trouvait dans un hôtel de la place, testée positive le 01 décembre 2021 dont la destination était l’Afrique Austral. Ainsi ont annoncé les laboratoires.

Suite à l’annonce des deux laboratoires, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a dénoncé le non-respect de la stratégie de communication du Sénégal.  Deux jours  après ce recadrage, les autorités annoncent la guérison des trois cas.

La sécurité dans le transport des échantillons infectieux « Une infection vitale » (Expert)

Le président fondateur de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), le professeur Souleymane Mboup, recommande que les capacités des acteurs de la logistique de santé soient renforcées, pour la sécurisation du transport des échantillons vers les structures de diagnostic biologique, dans le cadre notamment de la pandémie de la Covid-19.
La sécurisation du transport des échantillons infectieux est « une nécessité vitale » au Sénégal, en vue d’assurer la sécurité des transporteurs, des manipulateurs et de l’environnement, particulièrement dans le contexte actuel de propagation du coronavirus, a-t-il affirmé.
« Face à cette épidémie, c’est une nécessité vitale pour le Sénégal de sécuriser le transport des échantillons, en vue d’assurer la sécurité des transporteurs, des manipulateurs et de l’environnement, particulièrement dans le contexte actuel », a-t-il notamment indiqué.
Le professeur Mboup s’exprimait lors d’un entretien avec l’APS, dans le cadre d’une session de formation sur « le transport des échantillons infectieux », conjointement organisée par la Direction de la prévention du ministère de la Santé et de l’Action sociale et son Institut.
La rencontre ouverte lundi dans les locaux de l’IRESSEF va durer deux semaines et regroupe 25 points focaux venant des 14 régions du pays.
Ces participants sont impliqués dans l’expédition des échantillons pour le diagnostic des maladies infectieuses à potentiel épidémique, notamment celles présentant un risque majeur de dissémination (fièvre hémorragique, tuberculose, poliomyélite).
« Cette formation trouve toute sa pertinence dans ce contexte d’épidémie à coronavirus où le transport sécurisé des échantillons vers les structures de diagnostic biologique du SARS-Cov2 est crucial », a expliqué le professeur Mboup.
Il a estimé qu’à cet effet, « il importe de renforcer les capacités des points focaux de la surveillance pour les doter de connaissances et de matériel d’emballage adéquat pour effectuer dans les conditions requises le transport des échantillons infectieux dont ils sont en charge ».
« Dans le contexte de la Covid-19 mais aussi en toute circonstance, il y a une impérieuse nécessité d’accorder le plus grand professionnalisme et la plus grande sécurité dans le transport des substances infectieuses car leur dissémination pourrait constituer une menace à la santé publique », a souligné Souleymane Mboup.
« En travaillant ensemble pour relever les défis posés par le transport des échantillons au Sénégal, nous produisons des avantages réels pour tous, dans la mesure où ces problèmes nous affectent tous, peu importe les activités que nous menons », a-t-il fait savoir.
La formation a pour objectif de donner les compétences permettant « de réaliser l’emballage et l’expédition des échantillons dans des conditions sécurisées conformes aux normes réglementaires, garantissant l’intégrité des échantillons biologiques et facilitant leur arrivée à destination en temps voulu ».
La formation utilise le module de l’OMS, la réglementation européenne (ADR) et celle américaine (DOT) pour le transport routier des substances infectieuses.