Le Sénégal accueille la 9e conférence mondiale de l’ITIE

Organisée tous les trois ans, c’est sa 9e édition et la première fois qu’elle se tient en Afrique.

Dakar reçoit la conférence mondiale de l‘Initiative internationale pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Selon RFI, cet évènement est aussi un gros coup de projecteur sur le Sénégal, qui veut désormais se positionner comme un acteur incontournable du secteur des hydrocarbures. Cette année, le pays va commencer à exploiter son gaz et son pétrole. D’abord avec le gisement gazier offshore sénégalo-mauritanien de GTA au nord du pays, puis dans le gisement de Sangomar au sud de Dakar.

Selon les autorités, ces nouvelles ressources pourraient générer près d’1,5 milliard d’euros de recettes entre 2023 et 2025.

En quatre jour, plus de 1 000 participants venus du monde entier vont se réunir pour promouvoir une gestion ouverte et transparence des ressources pétrolières, gazières et minières. Il s’agit donc d’un des grands rendez-vous pour les professionnels des industries extractives.

 

 

 

Paris : des Sénégalais manifestent pour le retrait du Sénégal de l’ITIE

Des Sénégalais vivant en France sont descendus dans la rue lundi 17 juin. Ils étaient devant le Centre de conférences de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui accueille, à Paris, la Conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Avec des pancartes sur lesquels étaient écrits des messages hostiles contre régime de Macky Sall, ces Sénégalais ont exigé le retrait du Sénégal de la norme ITIE.

Le président du Conseil d’administration de l’ITIE est allé à la rencontre des protestataires. Fredrik Reinfeldt va, ainsi, longuement écouter ces derniers revenir de long en large sur le scandale Petro Tim et «le rôle de Macky Sall et Aliou Sall, son frère.

Selon les manifestants, la principale ligne de défense de Macky Sall est de dire : « on ne peut pas nous accuser de corruption, nous avons été admis à la norme ITIE ». Ce que, indiquent-ils, l’ITIE doit éclairer.

Prenant la parole, le Président du Conseil d’administration de l’ITIE va revenir sur le processus menant à l’acceptation des pays à la norme ITIE. Selon celui qui a été Premier ministre de la Suède, ce sont les Etats qui demandent eux-mêmes à être reçus. Et pour ce qui concerne le Sénégal, il n’a adopté la norme ITIE qu’en octobre 2013. Ce qui ne couvre pas l’année 2012, pendant laquelle Petro Tim était en activités. En somme ce que le Secrétariat international de l’ITIE avait dit dans son communiqué de la semaine dernière.

Plus de 126 milliards FCFA générés par le secteur extractif en 2017

Ce sont des chiffres rendus public ce lundi par l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)

Les revenus générés par le secteur extractif totalisent un montant de 126,7 milliards FCFA pour l’année 2017, indique l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).

Dans son rapport de l’année 2017 rendu public lundi, l’ITIE précise que la répartition de ces revenus par secteur se présente comme suit : Revenus provenant du secteur minier 107,3 milliards soit 84,7% et Revenus provenant du secteur des hydrocarbures 19,4 milliards soit 15,3%.

Selon le document consulté par l’APS, les revenus générés par le secteur extractif en 2017 ont été affectés à 85,8% au Trésor Public.

Le reste des revenus est réparti entre le compte d’exploitation de la société national Petrosen, les fonds propres des organismes collecteurs et de la caisse de sécurité sociale, les fonds revenant à l’UEMOA et à la CEDEAO, et les dépenses sociales.

Le détail des revenus extractifs par affectation se présente comme suit : Revenus repris dans le Budget de l’Etat 108,7 milliards (85,8%), Revenus encaissés par PETROSEN 3,3 milliards (2,6%), Revenus encaissés dans les fonds propres des organismes collecteurs 7,1 milliards (5,6%), Revenus revenants à l’UEMOA et à la CEDEAO 5,5 milliards (4,3%), Paiements sociaux 2,1milliards (1,7%).

La contribution directe du secteur extractif au budget de l’Etat pour l’année 2017 est de 108,7 milliards FCFA.

Le rapport souligne que le secteur minier reste le premier contributeur au revenu extractif rentrant dans le budget de l’Etat avec un total de 96,9 milliards FCFA soit 89,2% des recettes provenant du secteur extractif suivi du secteur pétrolier avec une contribution totale de 11,7 milliards FCFA représentant 10,8%.

Selon le document, « il ressort de l’analyse de la contribution, au même titre que les années précédentes que le poids du secteur extractif est surtout perceptible à travers son effet positif sur la balance des paiements tandis que sa contribution dans le PIB ou dans l’emploi reste marginale ».