L’OIF va lancer une plateforme numérique des acteurs de la chaîne du livre

L’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) prévoit lancer au mois de mai, une plateforme numérique visant à mettre en réseau les différents acteurs de la chaîne du livre dans le monde.

Alexandre Wolff, responsable de l’Observatoire de la langue française au sein de l’OIF a annoncé le lancement d’une plateforme du livre. Elle devrait devenir un outil pertinent aux mains des professionnels francophones du livre selon lui.

« Nous avons choisi cet axe qui vise à mettre en réseau numérique les acteurs de la chaine du livre grâce à une plateforme qui sera effectivement proposée dès le début du mois de mai », a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse virtuelle.

Cette rencontre portait sur les préparatifs des « états généraux du livre en langue française dans le monde ». Ces états généraux se tiendront les 23 et 24 septembre prochains en Tunisie.

« Ce sera à eux de déterminer le mode de gouvernance et son fonctionnement. pour que petit à petit, elle prenne de l’ampleur et devienne véritablement un instrument de cette coopération francophone dans tous les pays du monde », a t-il souligné.

Alexandre Wolff estime que beaucoup d’acteurs du livre participeront à cette plateforme.

« On a déjà enregistré beaucoup de formulaires d’un certain nombre d’acteurs du livre (…) », ce qui « permettra d’accéder à des références dans tous les pays du monde. Aujourd’hui, il y a plus de 13 000 références qui sont enregistrées, il y en aura d’autres, on l’espère ».

Cette plateforme sera composée de différentes catégories et permettra de trouver une librairie, une bibliothèque. Ou alors un éditeur classé selon ses caractéristiques principales, son niveau d’intervention, ses choix éditoriaux ou ses publics.

Les professionnels du livre en langue française dans le monde pourront ainsi entrer en contact direct. Et cela permettra aux et aux  autres de développer un partenariat ou des coopérations.

Il sera de même possible d’effectuer une recherche géographique des acteurs, selon Alexander Wolff.

L’ambition de cette plateforme est de « rééquilibrer, d’harmoniser, de rendre encore plus juste » le marché de l’édition francophone.

Les états généraux du livre en langue française ambitionne de contribuer à « décloisonner » et « fédérer » l’espace littéraire d’expression française, selon Sylvie Marcé, sa commissaire générale.

Elle a annoncé la présentation d’un plan d’action à cet effet, lors du prochain sommet des chefs d’Etat de la Francophonie.

« L’enjeu sera de développer l’accès au livre, la lecture et de lever les freins identifiés à la production, la diffusion et la circulation des œuvres en langue française dans le monde. Entre 300 à 400 acteurs du livre y seront présents pour échanger autour des problématiques du secteur », a souligné Sylvie Marcé.

Louise Mushikiwabo assure du soutien de « la grande famille francophone » au Liban

La secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) Louise Mushikiwabo assure de l’engagement de la « grande famille francophone » à se mobiliser en soutien au relèvement du Liban, une semaine après une explosion qui a ravagé le port de Beyrouth, enfonçant davantage ce pays dans une crise liée notamment à une situation économique difficile depuis plusieurs mois.
Selon un communiqué reçu des services de l’OIF, « Louise Mushikiwabo tient à assurer l’ensemble du peuple libanais de l’engagement de la Francophonie à poursuivre sa mobilisation en soutien au relèvement de leur pays, notamment en faveur du secteur de l’éducation, durement touché par la crise ».
« À la suite des terribles explosions qui ont ravagé la zone portuaire de Beyrouth, Louise Mushikiwabo appelle la famille francophone à participer à la mobilisation en faveur du peuple libanais », rapporte le communiqué.
Il signale que dans cette perspective, Mme Mushikiwabo s’est adressée, lundi 10 août, « à l’ensemble des membres de l’Organisation internationale de la Francophonie, qui compte 88 Etats et gouvernements, pour les exhorter à la solidarité avec ce pays ».
« Face à une « catastrophe humaine et matérielle » qui « intervient à un moment où le Liban traverse une crise politique, économique, financière et sociale sans précédent », elle a rappelé que la fraternité et la solidarité étaient le cœur de la Francophonie et appelé la « grande famille francophone à agir, financièrement ou matériellement, pour aider cet important pays membre de la Francophonie à se relever » », peut-on lire.
La SG de l’OIF « félicite les pays francophones qui ont déjà exprimé, à travers des actions fortes, leur solidarité avec le Liban » et « salue, en particulier, la tenue, ce dimanche 9 août, de la Conférence internationale des donateurs qui, sur l’initiative de la France et des Nations unies, a permis de mobiliser 252 millions d’euros pour faire face aux besoins humanitaires urgents du pays », ajoute le communiqué.
Mme Mushikiwabo encourage par ailleurs « les autorités libanaises à tout mettre en œuvre pour permettre le redressement du pays et rappelle l’importance, pour trouver une sortie à la crise, des réformes politiques, économiques et sociales ».
Le 4 août dernier, un incendie parti d’un entrepôt où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium depuis six ans, a provoqué une gigantesque explosion qui a rasé le port de Beyrouth.
Selon un bilan du ministère de la santé, la déflagration a fait 171 morts et plus de 6 000 blessés, près de 300 000 sans-abri et provoqué un séisme politique qui a déjà entraîné la chute du gouvernement lundi.
Ce drame est venu accentuer la crise dans laquelle le Liban se trouve confronté depuis quelques mois, une impasse dans laquelle le pays peinait à sortir.
Depuis l’automne 2019, le Liban était déjà en proie à un soulèvement populaire inédit, qui avait vu des centaines de milliers de Libanais manifester pour dénoncer les difficultés économiques et exiger des changements notamment au sein de la classe politique jugée corrompue et incompétente.

Un fonds de l’OIF pour les femmes

Le dernier conseil permanent de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui a pris fin jeudi, a approuvé la création d’un fonds destiné aux femmes, a-t-on appris de cette institution.
Selon un communiqué transmis à l’APS, à l’occasion de cette rencontre de deux jours organisée ‘’pour la première fois en visioconférence’’, les représentants des Etats et gouvernements ‘’ont entériné la création d’un fonds de la francophonie pour les femmes, ‘La Francophonie avec Elles’‘’.
‘’Une initiative de la secrétaire générale [de l’OIF] pour accompagner les femmes en situation de précarité de l’espace francophone, qui subissent de plein fouet les [conséquences] socioéconomiques des crises comme celle’’ de la pandémie de coronavirus.
‘’Ce projet innovant, en faveur de l’autonomie économique des femmes, démontre la volonté de la francophonie de mettre l’égalité femmes-hommes au cœur de ses priorités’’, indique le communiqué.
Il ajoute que les actions du fonds ‘’La Francophonie avec Elles’’ seront mises en œuvre par des acteurs reconnus du développement : les associations, les coopératives, les ONG et les agences de coopération.
Selon le communiqué, la 110e session du conseil permanent de la francophonie est ‘’une étape supplémentaire de la transformation de l’OIF, qui tend à incarner un multilatéralisme rénové, plus fort, plus efficace et attentif aux besoins des populations’’.
Ce conseil permanent ‘’a permis à la francophonie institutionnelle de témoigner de son unité et de sa solidarité dans le contexte de la crise de la Covid-19 et a été l’occasion, pour les Etats et gouvernements, de réaffirmer leur soutien à la secrétaire générale dans ses actions en faveur d’une francophonie plus agile et plus agissante’’, lit-on dans le communiqué.