Prix Goncourt 2021 : Mohamed Mbougar Sarr est vainqueur

Le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr remporte le Prix Goncourt 2021. C’est avec « La Plus Secrète Mémoire des hommes », ce mercredi 03 novembre 2021.

L’attente a connu son aboutissement ce mercredi 03 novembre 2021. Mohamed Mbougar Sarr est le vainqueur de l’étape finale du prix Goncourt 2021. Le prix revient cette année à celui qui a vu le jour à Dakar au Sénégal en 1990. Depuis le 26 octobre, le public est en alerte du passage du romancier à la troisième étape de la compétition du  plus ancien prix littéraire français.

C’est grâce à son œuvre « La Plus Secrète Mémoire des hommes » que l’auteur parvient à la victoire finale. Dans ce roman, l’artiste décrit un personnage d’écrivain maudit. Le vainqueur avait trois adversaires en face. Il s’agit de Christine Angot avec Le Voyage dans l’Est (Flammarion), Sorj Chalandon avec Enfant de salaud (Grasset) et Louis-Philippe Dalembert avec Milwaukee Blues (Sabine Wespieser).

Le Prix Goncourt récompense les œuvres écrits en langue française. Depuis 1903 « le meilleur ouvrage d’imagination en prose, paru dans l’année » reçoit cette distinction. Pour l’édition 2021, Mohamed Mbougar Sarr dont le parcours est riche ramènera la récompense au Sénégal.

Le franco-sénégalais David Diop remporte le prix Goncourt des Lycéens

L’écrivain franco-sénégalais David Diop a remporté jeudi le prix Goncourt des Lycéens avec son roman « Frère d’âme » qui raconte l’histoire d’Alfa Ndiaye, un tirailleur sénégalais durant la première guerre mondiale.

Paru aux éditions Seuil en 2018, ‘’ Frère d’âme’’ raconte histoire d’amitié, jusqu’à la folie, dans l’enfer des tranchées entre Alfa Ndiaye et Mademba Diop.

« Un matin de la Grande Guerre, le capitaine Armand siffle l’attaque contre l’ennemi allemand. Les soldats s’élancent. Dans leurs rangs, Alfa Ndiaye et Mademba Diop, deux tirailleurs sénégalais parmi tous ceux qui se battent alors sous le drapeau français », lit-on sur la 4ème de couverture du livre.

« Quelques mètres après avoir jailli de la tranchée, Mademba tombe, blessé à mort, sous les yeux d’Alfa, son ami d’enfance, son plus que frère. Alfa se retrouve seul dans la folie du grand massacre, sa raison s’enfuit. Lui, le paysan d’Afrique, va distribuer la mort sur cette terre sans nom », poursuit le texte.

« Détaché de tout, y compris de lui-même, il répand sa propre violence, sème l’effroi. Au point d’effrayer ses camarades. Son évacuation à l’Arrière est le prélude à une remémoration de son passé en Afrique, tout un monde à la fois perdu et ressuscité dont la convocation fait figure d’ultime et splendide résistance à la première boucherie de l’ère moderne », note le document.

David Diop, Maître de conférences HDR (Habilité à diriger des recherches) en littérature française du 18e siècle à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (UPPA), depuis 2014, a grandi au Sénégal, indique sa biographie consultée par l’APS.

Agrégé de Lettres, il est titulaire d’une Licence L1 et L3 : littérature du 18e siècle et d’un Master Enseignement (Capes Lettres Modernes), Master 1 et 2.

Ses publications portent sur les représentations européennes de l’Afrique et des Africains au siècle des Lumières. Il dirige d’ailleurs le Groupe de recherches sur les représentations européennes de l’Afrique aux 17e et 18e siècles (G.R.R.E.A. 17/18) créé en juin 2009.

Son premier roman « 1889, l’Attraction universelle », est paru en 2012 aux éditions L’Harmattan dans la collection « Roman historique ».

Le prix Goncourt des Lycéens est un prix littéraire français organisé par la Fnac et le ministère de l’Éducation nationale. Son jury est constitué d’environ 2 000 élèves. Cette année, la remise du Prix coïncide avec les célébrations des 100 ans de la fin de la première guerre mondiale.