Guerre ukrainienne: explosion des prix des denrées alimentaires

Les prix des produits alimentaires ont bondi en mars 2022.La guerre entre la Russie et l’Ukraine entraîne la hausse des prix internationaux du blé, du maïs et des huiles végétales. Selon le dernier indice de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ces prix ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais enregistrés.

L’organisme onusien indique que la guerre entre la Russie et l’Ukraine provoque des chocs dans les marchés des céréales de base et des huiles végétales. La Fédération de Russie et l’Ukraine, à elles deux, représentaient environ 30 pour cent des exportations mondiales de blé et 20 pour cent des exportations mondiales de maïs ces trois dernières années.

Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires a affiché une valeur moyenne de 159,3 points en mars, soit une hausse de 12,6 pour cent depuis février, mois au cours duquel il avait déjà atteint son plus haut niveau depuis sa création en 1990. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés. Le dernier niveau de l’Indice était déjà supérieur de 33,6 pour cent à celui de mars 2021.

En mars dernier, l’Indice a enregistré une hausse de 17,1 pour cent par rapport à février, sous l’effet de fortes hausses des prix du blé et de toutes les céréales secondaires principalement dues à la guerre en Ukraine.

Les prix mondiaux du blé ont grimpé de 19,7 pour cent pendant le mois, des craintes concernant les conditions de culture aux États-Unis d’Amérique ayant accentué la hausse. Par ailleurs, les prix du maïs ont enregistré une progression mensuelle de 19,1 pour cent, atteignant ainsi un niveau record, tout comme ceux de l’orge et du sorgho.

Les tendances contrastées en ce qui concerne le riz de différentes origines et qualités n’ont fait que peu évoluer l’Indice FAO des prix du riz depuis février, lequel reste donc à un niveau inférieur de 10 pour cent comparé à celui enregistré un an auparavant.

Pour les huiles végétales, les prix ont bondi de 23,2 pour cent, porté par la hausse des cours de l’huile de tournesol, dont le premier exportateur mondial est l’Ukraine. Les prix des huiles de palme, de soja et de colza ont eux aussi enregistré une hausse marquée en raison de l’augmentation des prix de l’huile de tournesol et du pétrole brut. Des craintes quant à une baisse des exportations en Amérique du Sud ont également contribué à la hausse des prix de l’huile de soja.

Quant à lui, l’Indice FAO des prix du sucre a progressé de 6,7 pour cent depuis février, ce qui a compensé les baisses récentes et l’a porté à un niveau supérieur de 20 pour cent à celui de mars 2021. Un des facteurs de cette augmentation était la hausse des prix du pétrole brut, tout comme l’appréciation du real brésilien, tandis que les perspectives de production favorables en Inde ont empêché une hausse mensuelle des prix plus importante.

Pour les prix de la viande, l’Indice a gagné 4,8 pour cent en mars et atteint son plus haut niveau jamais enregistré, principalement sous l’effet d’un sursaut des prix de la viande de porcin dû à une pénurie de porcs d’abattage en Europe de l’Ouest. Les prix internationaux de la volaille se sont également affermis, car les disponibilités ont diminué dans les principaux pays exportateurs à la suite d’épidémies de grippe aviaire.

L’Indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,6 pour cent et a atteint un niveau supérieur de 23,6 pour cent à celui de mars 2021, car les cours du beurre et du lait en poudre ont nettement augmenté dans un contexte de forte hausse de la demande à l’importation en vue de livraisons à court et long termes, en particulier sur les marchés asiatiques.

Sénégal : 70% des Dakarois se déplacent à pied (étude)

Certains déséquilibres sont notés dans le secteur des transports à Dakar.Les efforts de l’Etat pour améliorer la mobilité des Dakarois n’ont pas eu les effets escomptés. Dans la capitale sénégalaise, les populations utilisent la marche comme mode de déplacement. C’est ce que dit une étude de la Fondation Friedrich Ebert menée en collaboration l’Institut africain de gestion urbaine (IAGU).

« Soixante-dix pour cent de la population de Dakar se déplace par la marche », révèle l’étude sur « Les défis de l’urbanisation à Dakar ».

Le document dont APA a obtenu copie souligne que dans le secteur du transport public, certains déséquilibres sont enregistrés, notamment la non prise en compte dans les planifications des besoins des populations.

« (…) les piétons sont confrontés à l’absence, à l’encombrement ou au mauvais état des trottoirs, au manque d’éclairage pendant la nuit, aux inondations en saison des pluies, aux mauvaises odeurs, aux risques d’accidents etc. Au même moment, les grands projets d’infrastructure dans le domaine du transport public (Bus Rapid Transit, Train Express Régional) risquent de ne pas être à portée de bourse des couches les plus vulnérables », alertent les chercheurs.

Selon eux, l’urbanisation de Dakar est confrontée à des défis majeurs en termes de justice sociale, de durabilité environnementale et d’inclusion démocratique des couches vulnérables de la population. Ces défis se manifestent dans les domaines de la planification territoriale, de l’assainissement, du transport public et du logement social.

Dans le secteur de l’assainissement, surtout dans les départements de Pikine et Guédiawaye qui n’ont pas connu dans leur ensemble un aménagement préalablement à l’installation des populations, des irrégularités sont notées sur le tissu urbain et la densité du bâti. Les ouvrages de l’assainissement autonome sont une des causes de la pollution de la nappe phréatique superficielle et aussi de sa remontée.

S’agissant du secteur du logement, il est noté que l’habitat informel occupe dans la région de Dakar 35% des superficies habitées. En 2013, le déficit en logements a été estimé à 322.000 unités sur tout le territoire national dont 158.000 à Dakar. Le Plan Sénégal Emergent avait prévu de construire 10.000 à 15.000 logements sociaux par an entre 2014 et 2018. Mais au final, moins de 10.000 logements sociaux ont été construits dans cette période. L’accès aux logements des travailleurs du secteur informel et la prise en compte de l’auto-construction sont des questions qui restent en suspens sur le projet « 100 000 logements ».

Pour un développement urbain inclusif et équitable de Dakar, l’étude recommande une batterie de mesures parmi lesquelles, une planification territoriale utile mettant en œuvre des stratégies en phase avec la vocation des territoires, les besoins et les aspirations des communautés, et la prise en compte des besoins de la population dans la conception des infrastructures de transport.

Il est aussi suggéré l’amélioration de la qualité des déplacements des populations de la banlieue de Dakar à travers une urbanisation plus régulière et le développement d’un système d’assainissement fonctionnel pour protéger la nappe phréatique, ainsi que la promotion des logements sociaux accessibles aux employé(e)s du secteur informel et à d’autres couches vulnérables.

Sénégal : l’armée pilonne les dernières bases rebelles en Casamance

Après avoir démantelé les bastions de Salif Sadio, chef de l’aile Nord de la rébellion casamançaise au sud du pays, l’armée sénégalaise a lancé l’assaut sur les bases de César Atoute Badiate.L’Etat sénégalais a choisi le bâton pour en finir définitivement avec la rébellion au sud du pays. Le président Macky Sall avait d’ailleurs donné son feu-vert, à la veille de la célébration de la fête nationale du 4 avril, pour la poursuite « sans répit » des opérations militaires « jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints ».

Après cet assaut lancé par le chef suprême des armées, les soldats sénégalais investissent depuis mercredi la commune de Djibidione, dans le département de Bignona (Ziguinchor, sud), où étaient positionnées des bases rebelles sous le commandement de César Atoute Badiate à la tête de l’aile Sud.

Les combats qui ont touché d’autres localités villageoises du département ont conduit plusieurs habitants à fuir pour rallier la Gambie, selon certaines sources médiatiques. Les tirs d’artillerie suivis du déploiement d’un important contingent de l’armée ont eu pour conséquence la fermeture des écoles élémentaires et des collèges de ladite commune, selon le quotidien EnQuête.

Pour le moment, la zone est occupée par l’armée sénégalaise même si elle n’a pas encore fait de communiqué sur le déroulement des opérations et les pertes subies par les rebelles. Mais quelques semaines après avoir chassé Salif Sadio du nord Sindian, elle vient de réussir un nouveau coup contre un autre chef d’Atika, le surnom de la branche armée du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), un groupe indépendantiste créé depuis plus de quarante ans.

Des chefs rebelles en fuite

César Atoute Badiate, qui est actuellement introuvable, est par ailleurs sous le coup d’un mandat d’arrêt international de la justice sénégalaise dans l’affaire de la tuerie de la forêt de Boffa Bayotte, en Casamance. Il est jugé avec douze autres personnes pour le meurtre de quatorze coupeurs de bois, en 2018.

Le 6 avril dernier, le procureur du tribunal de grande instance de Ziguinchor a requis la prison à perpétuité contre lui. Cependant, certains observateurs redoutent que sa condamnation et les dernières offensives de l’armée ne compromettent le processus de paix engagé pour le retour de la paix en Casamance. Ces derniers jours, la presse a rapporté le braquage d’un convoi de commerçants, dans la zone de Bignona, par des hommes lourdement armés supposés appartenir au MFDC. Ils ont emporté divers objets tels que des téléphones portables et des sommes d’argent avant de se diriger vers la forêt.

Spécialiste du conflit casamançais, le Français Jean-Claude Marut explique que le MFDC est désormais divisé en plusieurs sous-groupes. Ils se livrent à des actions criminelles, principalement la culture et la vente de produits stupéfiants, pour survivre.

Si le conflit a persisté à basse intensité jusqu’à être qualifié de « situation de ni paix ni guerre », le Sénégal s’est employé à la normaliser en organisant les conditions de réinstallation des déplacés. Mais aujourd’hui, la donne semble totalement avoir changé.

« L’Etat sénégalais a joué la carte du temps, la carte du pourrissement et cela a marché, puisque, effectivement la rébellion est complètement à bout de souffle », remarque le chercheur associé au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) dans un entretien avec RFI.

Sénégal: le Dak’Art 2022 sous le sceau d’un faisceau d’innovations

La 14e édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art 2022) s’ouvre à des projets spéciaux inédits et autres surprenantes cartes blanches.Le Dak’Art fait son grand retour après deux ans de suspension pour cause de Covid-19. Du 19 mai au 21 juin 2022, les amoureux de l’art admireront les créations de cinquante-neuf artistes dont 4 collectifs, venant de vingt-huit pays du monde, dont 16 africains et 12 de la diaspora.

Sans pour autant rompre avec sa dynamique inclusive et holistique, cette 14e édition apporte des innovations et garde en repère tous les acquis des précédentes éditions. Placée sous le thème « Ĩ NDAFFA # – Forger – Out of the fire », elle se décline en une programmation diversifiée et inclusive et renforce.

Ainsi, sur le site de l’ancien Palais de justice de Dakar, l’exposition internationale mettra en lumière la créativité de 59 artistes visuels et collectifs. En son sein, une exposition rendra hommage au grand maître malien, Abdoulaye Konaté, grand prix Léopold Sédar Senghor de l’édition 1996 de la Biennale.

En plus des projets spéciaux, cette édition de la Biennale de Dakar donne Carte blanche à deux initiatives. L’une est portée par l’artiste Soly Cissé à la Galerie nationale d’Art et l’autre par les Manufactures des Arts décoratifs de Thiès (MSAD).

Par ailleurs, le projet « Doxaantu » (la promenade en wolof), proposé par le Directeur Artistique, Dr El Hadji Malick Ndiaye, compte remobiliser le public et repousser les limites pour que la Biennale se découvre partout dans l’espace urbain dakarois.

Cette année, le Village connecté de la biennale sera installé à l’ancien Palais de justice. Il servira d’espace de valorisation du patrimoine artistique, du savoir-faire culinaire et des découvertes musicales.

C’est dans ce sillage que se situe le programme Synapses. Il conçoit la ville de Dakar comme un cerveau avec ses différentes connexions reliées par un ensemble de projets pluridisciplinaires qui ouvrent la biennale à d’autres supports artistiques (cultures urbaines, mapping, cinéma, danse, etc.).

Les Programmes pédagogiques et visites scolaires viendront enrichir ce chapelet d’innovations. Ce volet accorde une place à l’appréhension des productions artistiques par le jeune public à travers des collaborations avec les écoles et les universités.

La cérémonie d’ouverture proposera un contenu spécifique qui articule les prouesses des outils numériques et les performances d’artistes.

Les arts vivants, l’art numérique et la littérature seront également au cœur de l’événement avec des programmes prévus autour de « performances » d’artistes des cultures urbaines, de danse contemporaine, et l’utilisation des technologies numériques pour des « mapping » et des concerts avec des artistes de renom pour rehausser l’animation.

La Biennale de Dakar, c’est également les manifestations d’environnement « Off » qui capitalisent en moyenne trois cent cinquante (350) projets, avec une diversité de propositions artistiques à travers tout le Sénégal, en relation avec les Centres culturels régionaux et dans la Diaspora.

Pour cette 14ème édition, les Rencontres et Échanges sont scindées en deux volets : un colloque scientifique est prévu au Musée des civilisations noires (MCN) et les Rencontres professionnelles se tiennent au Monument de la renaissance africaine avec un Marché de l’Art qui va positionner Dakar dans les secteurs des industries créatives africaine et internationale.

Les expositions des pays invités, communément appelées Pavillons nationaux, regroupent celles du Sénégal et de deux pays mis à l’honneur, à savoir La République populaire de Chine et la République de Côte d’Ivoire.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Préservation des forêts : l’engagement de Macky Sall salué

Le chef de l’Etat sénégalais a promis de tout mettre en œuvre pour arrêter la déforestation de la Casamance.

L’ONG Greenpeace se félicite de l’instruction donnée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, de préserver les forêts notamment celles de la Casamance, dans le sud du pays.

« La déforestation a un impact notable sur le climat. Les écosystèmes forestiers sont aujourd’hui ceux qui captent le plus de carbone derrière les océans. Les détruire accélère le réchauffement climatique », soutient Dr Aliou Ba, responsable de Campagne de Greenpeace Afrique.

Ce faisant l’organisation demande aux exportateurs de bois d’adopter des engagements forts contre la déforestation, en mettant en place des chaînes d’approvisionnement transparentes et traçables de bout en bout et en excluant de celles-ci les producteurs qui ravagent les forêts.

Greenpeace Afrique rappelle le caractère vital de nos ressources forestières qui ne sont pas des ressources illimitées et invite les populations à s’engager dans la protection des forêts.

Dans son discours, hier lundi 4 avril, au terme de la prise d’armes marque le 62e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé que « nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières ».

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

Comment le Sénégal travaille t-il à pouvoir nourrir seul sa population ?

Face à un contexte mondial tendu et incertain, le président Macky Sall dit vouloir relever au plus vite le défi de l’autosuffisance alimentaire.Le Sénégal fait partie de ces Pays les moins avancés (Pma) dépendant fortement de l’importation de produits alimentaires de base. En fin 2021, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indiquait que le déficit commercial du pays s’était détérioré de 11,73%. Dans cette balance commerciale déficitaire, les denrées de première nécessité occupent une bonne place alors que des tensions multiformes menacent le bon approvisionnement du monde.

La guerre menée par la Russie en Ukraine a des conséquences notamment sur la fourniture du gaz ou du blé, sachant que la population sénégalaise est un grand consommateur de féculents. Mais la sécurité alimentaire de certains pays africains était déjà menacée par la sécheresse, les crises jihadistes ou encore la Covid-19, cette pandémie qui a mis à genoux plusieurs économies du monde.

Face à ces difficultés à plusieurs échelles, les autorités sénégalaises sont persuadées que l’indépendance alimentaire constitue la panacée. Macky Sall l’avait compris, avant son élection en 2012, en promettant de batailler ferme pour remporter le défi de l’autosuffisance alimentaire. Il l’a réitéré une nouvelle fois, dimanche 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays.

« Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA », a déclaré le président sénégalais.

Pour Macky Sall, la souveraineté alimentaire du Sénégal est dans l’ordre du possible en voyant ce qui se fait dans les Domaines agricoles communautaires (Dac). Cette expérience « montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du Dac de Keur Momar Sarr (nord), sept mois seulement après son lancement en juillet dernier », a insisté le chef de l’Etat.

D’une superficie de 5000 hectares, le Dac de Keur Momar Sarr, financé à hauteur de 6,2 milliards FCFA par l’Etat du Sénégal, polarise 96 villages dans des communes de cette localité du nord du pays. A court terme, l’aménagement de près de mille hectares sera destiné aux cultures fourragères. Une production annuelle de 5000 tonnes de fourrage (maïs fourrager, Maralfalfa, etc.) est attendue, d’après l’équipe de coordination du projet.

« Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroître et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche », a indiqué le président Sall, avant de souligner ses actions sociales, impactant « les prix des denrées de première nécessité », et dont le but est de soulager les ménages.

Toutefois, il note que la bataille de la souveraineté alimentaire appelle l’effort de tous ses concitoyens pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale. « Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté », a soutenu le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Rachida Kaaout, le souffle d’un vent nouveau

La Franco-marocaine brigue les suffrages des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest aux élections législatives de juin 2022 avec l’intention d’impulser le changement.Bien dans sa peau, Rachida Kaaout en a tout l’air dans le hall d’un hôtel de renom à Dakar. Le Sénégal est la troisième des seize étapes de la campagne menée depuis janvier dernier par la candidate de La République en marche (LREM) simple au premier abord. Un tee-shirt blanc, un pantalon noir et le tour est joué.

Rachida Kaaout est « une femme de caractère. Quand elle se fixe un objectif, elle sait mettre en place toutes les conditions pour l’atteindre », se décrit la quadragénaire authentique. Ces temps-ci, son but est de porter la voix des Français de la 9e circonscription couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Deux zones du continent noir maîtrisées parfaitement par la diplômée en Économie et Gestion de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : « Pour avoir énormément travaillé dans ces pays, je connais les Français qui y vivent. Dans le cadre des affaires ou à titre personnel, les rencontres
ont été nombreuses ».

Qui sont ces Français que Rachida Kaaout veut tant représenter ? « Il y a ceux qui se sont expatriés pour leurs activités professionnelles. Vous avez aussi ces retraités, comme la misère est plus belle au soleil, qui s’installent dans ces pays. Et on a les binationaux qui retournent dans leurs pays d’origine », détaille l’intéressée.

À la tête d’une société dont la vocation est d’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, la mère de deux adolescents met un point d’honneur à redonner de l’espoir à ses compatriotes désabusés par les politiciens classiques. « Je viens d’effectuer une tournée en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. Des gens que j’ai croisés m’ont dit que les politiciens sont tous les mêmes », souligne-t-elle, non sans se présenter comme une « alternative » crédible.

Mais l’admiratrice de Jacques Chirac, chef de l’État français de 1995 à 2007, admet que « c’est un travail de longue haleine car il faut être présent dans la circonscription. Le terrain permettant de comprendre les véritables problématiques pour construire l’avenir
ensemble ».

Dans ce dessein, Rachida Kaaout a tâté le pouls de ces Français loin de la métropole afin d’être fixée sur leurs attentes. Son diagnostic fait ressortir trois principales préoccupations à savoir l’éducation, la santé et le business.

« Par rapport à
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), il y a un problème lié aux frais de scolarité et la qualité de l’éducation des enfants laisse souvent à désirer. Dans certains cas,
les États-Unis et la Belgique se substituent à la France », explique la candidate du mouvement créé par le président Emmanuel Macron. Native de Béni-Mellal, au cœur du Maroc, Rachida Kaaout compte rédiger, avec les associations de parents d’élèves, « un livre blanc qui va contenir des propositions à remettre en mains propres » à l’actuel locataire de l’Élysée.

En ce qui concerne la santé, cette dame de taille moyenne a noté des dysfonctionnements dans l’organisation de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). « Comme l’administration n’est pas dans ces territoires, c’est toujours un peu compliqué. Des retraités sont dans de très mauvaises situations. Tout est dématérialisé alors qu’il y a des personnes âgées qui ne savent pas utiliser Internet
ou qui habitent dans des zones reculées. Elles ne vont pas parcourir de longues distances pour juste envoyer un mail voire recevoir une réponse à l’ambassade ou au consulat », déplore le membre de La République en marche.

Selon Rachida Kaaout, il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec les multinationales de l’assurance en vue de créer une mutuelle de santé pour les Français de l’étranger « qui ne sont pas forcément bien lotis financièrement ». En guise d’illustration, raconte la Parisienne, « j’ai discuté avec un Français vivant un drame en Tunisie. Malade, il veut se soigner dans l’Hexagone, mais n’a pas les moyens d’acheter un billet d’avion ». Pourtant, une alliance avec Air France permettrait à ces concitoyens vulnérables, une fois par an, de revenir gratuitement au bercail, se persuade-t-elle.

Le troisième problème qui mobilise Rachida Kaaout est relatif aux affaires dans les pays d’accueil. « La 9e circonscription est composée de pays hautement stratégiques en termes de développement. Les Français qui y résident sont des ambassadeurs.
Il faut travailler avec tout ce beau monde
pour développer des relations bilatérales plus amicales, plus fraternelles et bénéfiques à tous », plaide-t-elle.

Dans un contexte où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique subsaharienne, « notre responsabilité est de redonner confiance à ces peuples pour qu’ils sachent que nous sommes des amis », considère l’ancienne Directrice du développement – achats du Groupe Bernard Tapie entre 2003 et 2009.

De la société civile à la politique 

Le début de l’aventure politique de Rachida Kaaout est récent. Élevée par sa grand-mère, la cheffe d’entreprise a d’abord mis sur pied l’association dénommée « Au fil de l’aube ». Objectif, tisser un lien intergénérationnel entre les seniors et les jeunes. « Je me suis dit comment on peut faire avancer les choses. Nos aînés ont tellement de savoirs, d’expériences… à transmettre et les futurs adultes ont besoin d’être armés pour une meilleure destinée. Il n’y a pas de petits efforts. Il n’y a que des grands résultats », justifie l’initiatrice de ce concept humaniste.

« J’ai commencé autour de moi en tendant la main aux retraités que je connaissais. Je leur ai demandé de donner un peu de leur temps pour encadrer les jeunes que je croisais sur le terrain ou auprès de mes amis », se rappelle Rachida Kaaout.

La dynamique enclenchée par « Au fil de l’aube » est si forte que le besoin d’un local spacieux pour y tenir les activités se fait vite ressentir. Un appel aux dons lancé sur les réseaux sociaux fait basculer le destin de celle qui rêve en grand. Rachida Kaaout tape dans l’œil de l’état-major de La République en marche : « On m’a contacté pour me proposer un rendez-vous. Le Jour J, ils ont apprécié mon action de haute portée sociale avant de dire quelque chose qui a tout de suite fait résonance. Concrètement, on m’a fait comprendre que je peux être plus utile à la société si je m’engage en politique ».

Cette invitation ne reste pas sans écho. « La LREM me définit. Je ne suis ni de droite ni de gauche. Je suis plutôt au centre avec la conviction que les citoyens peuvent changer la façon de faire de la politique », professe Rachida Kaaout. Le 17 juin 2019, la néophyte est parmi les premiers candidats investis par les macronistes pour les élections municipales. Un an plus tard, elle est élue conseillère municipale à Ivry-sur-Seine, une ville du département de Val-de-Marne, dans la région d’Île-de-France.

Emmanuel Macron, le leader de Rachida Kaaout, est candidat à sa propre réélection le 10 avril prochain. L’un de ses challengers, Éric Zemmour pour ne pas le nommer, est une caisse de résonance de la théorie du « grand remplacement » popularisé à partir de 2011 par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. « Son offre politique n’a comme colonne vertébrale que la haine de l’autre.
Malheureusement, il y a des gens qui le suivent. Ce sont des contestataires. Je ne pense pas qu’ils soient convaincus par les idées extrémistes. Il n’y a rien de sincère chez Zemmour. Il surfe sur
les peurs
en pointant du doigt une communauté, une religion », analyse sans concession Rachida Kaaout.

Pour faire barrage à ce repli identitaire, la binationale, pour qui « la question de l’intégration ne s’est jamais posée », propose aux gouvernants d’œuvrer davantage à la mixité sociale. « On n’a pas assez cherché à décloisonner. Dans les quartiers de France, on doit casser tout ce qui a été construit dans les années 70 pour accueillir les ouvriers. Je souhaite qu’on change de modèle de villes. Cela donnerait l’occasion aux uns et aux autres de se connaitre. Il y a des gens que l’on pense racistes, mais ils ne le sont pas réellement. Quand ils prennent le temps d’aller vers l’inconnu, ils se rendent compte que les autres ne sont pas si différents d’eux. Nos enfants ne doivent pas être prisonniers des clivages raciaux, religieux… ».

Sécurité : Macky Sall rassure ses concitoyens

Le président sénégalais promet plus de moyens aux forces de défense et de sécurité pour répondre à « la demande majeure des populations en termes de sécurité ».Le président Macky Sall dit poursuivre sa volonté de sécuriser les personnes et leurs biens. S’exprimant, ce mardi à la Place de l’Indépendance à Dakar, au terme de la prise d’armes suivie d’un défilé militaire et paramilitaire dans le cadre de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat a affirmé que les populations se préoccupent davantage de leur sécurité. « La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens », a-t-il dit.

Il a ainsi promis de donner plus de moyens aux armées et de toujours améliorer le moral de leurs personnels.

Macky Sall a en outre rappelé sa « grande politique de défense de la biodiversité et de la forêt en Casamance ». « Nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières », a-t-il soutenu.

Cette année, la fête de l’indépendance du Sénégal a pour thème « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Casamance : Macky Sall donne son feu-vert pour la poursuite des opérations

Le président sénégalais a indiqué dimanche, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, avoir autorisé la poursuite des opérations militaires pour la défense de l’intégrité territoriale.Le Sénégal tient à la préservation du sanctuaire national, particulièrement en Casamance, au sud du pays où sévit une rébellion de plus de quarante ans. Si les forces de défense et de sécurité ont engagé le mois dernier des opérations d’envergure occasionnant le démantèlement des bases rebelles de Salif Sadio, dans le nord Sindian précisément, Macky Sall ne veut pas s’en arrêter là.

« J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais dans un message à la nation d’une quinzaine de minutes. 

« Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude. C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles », a-t-il poursuivi, ajoutant que le thème de la fête de l’indépendance de cette année porte sur « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Pour le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA), « ce thème nous invite à persévérer dans nos efforts individuels et collectifs face aux épreuves de notre temps ». Il fait référence au contexte mondial « agité et incertain » (terrorisme, guerre russo-ukrainienne), auquel s’ajoute la profonde crise sanitaire et économique née de la pandémie de Covid-19.

En lieu et place de la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), le défilé marquant cette édition de la fête nationale aura lieu à la place de l’Indépendance « en raison des travaux sur le chantier du BRT (Bus Rapid Transfer) ». Cette cérémonie se tiendra « en format réduit ; mais avec toute la solennité qui exalte notre commun vouloir de vie commune et la symbiose Armée-Nation », a assuré le président Macky Sall.

Niger: un millier de «mendiants» rapatriés du Sénégal (gouvernement)

Niamey entend rapatrier tous les Nigériens mendiant à l’étranger.Après concertation entre Dakar et Niamey, deux vols affrétés le 25 et 26 mars par le gouvernement nigérien ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants «de Kantché et Magaria», deux départements de la région de Zinder (centre-est), proche du Nigeria.

L’annonce a été faite dans un communiqué diffusé vendredi soir à la télévision publique.  
 

Les autorités du Niger on réagi après la diffusion par les médias dakarois d’un reportage sur la situation des mendiants dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La séquence montrait la situation précaire des mendiants pour la majeure partie des sans-abris ou dormant dans des rues souterraines avec les risques d’insécurité. 

De telles images ont alerté les autorités nigériennes qui ont aussitôt réagi. «Face au phénomène grandissant de la mendicité qui dégrade l’image de notre pays (…) et hypothèque l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé de prendre des dispositions fortes pour y mettre fin», indique le communiqué du gouvernement nigérien.

Le Niger est frappé depuis quelques années par la sécheresse et les violences jihadistes. Certaines régions du pays font face à un exode des populations qui tentent de fuir la précarité. 

Dans cette politique de rapatrier de ses ressortissants, Niamey compte «poursuivre devant les juridictions compétentes» tous « ceux qui entretiennent ce réseau criminel» et «d’autres opérations de rapatriement de Nigériens »qui pratiquent la mendicité à l’étranger« seront lancées , ajoute-t-il.

Dans la région de Zinder, les autorités locales ont pour leur part ouvert une enquête « en vue de démanteler » les réseaux « qui convoient les mendiants à l’étranger». 

Derrière le phénomène de la mendicité qui ne serait  qu’un prétexte, le gouvernement nigérien soupçonne « des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains».

Sénégal : Macky Sall exhorte la jeunesse à « refuser la violence »

Le président sénégalais qui lançait les festivités de la semaine nationale de la jeunesse, estime que « la violence ne mène qu’au recul et à la ruine. »Le Centre international de conférence Abdou de Diamnadio (Cicad) a accueilli cette cérémonie d’ouverture de la semaine de la jeunesse 2022. « Si je suis parmi vous pour procéder au lancement de la Semaine nationale de la Jeunesse, c’est pour réitérer la priorité élevée que j’accorde aux jeunes et à tout ce qui touche cette composante majeure de notre population » a indiqué Macky Sall dans son discours.

S’adressant à la jeunesse présente dans la salle, le chef de l’Etat sénégalais a lancé un message de sensibilisation contre la violence. « Ne vous laissez pas conduire dans des aventures sans lendemain » dit Macky Sall.

Le président sénégalais invite plutôt la jeunesse à cultiver certaines vertus « en puisant dans les valeurs citoyennes que transmettent l’éducation, la formation, l’attachement à la famille, le sens de la patrie, le respect du bien commun, la culture de la paix et de la fraternité. Refusez la violence. »

Il a aussi insisté sur le comportement citoyen des jeunes avec l’avènement des nouvelles technologies. « Ne perdez pas votre temps dans un usage abusif de l’internet et des réseaux sociaux, à la merci de personnes qui se disent influenceurs. Comme disait un sage du moyen âge (Socrate), seules les connaissances qui nous rendent meilleurs sont utiles » dit-il.

Organisée par le ministère de la Jeunesse, en partenariat avec le Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss) et le Conseil national de la jeunesse du Sénégal (Cnjs), l’édition 2022 a pour thème : « Les semaines de la jeunesse au rythme de l’Olympisme ».

Qatar 2022: pourquoi le Sénégal va lancer le mondial

Contrairement à la tradition, le Qatar, pays-hôte, ne disputera pas le match d’ouverture de la coupe du monde 2022.C’est un changement majeur dans la programmation du match d’ouverture du mondial. Selon un règlement instauré depuis 2006, le pays organisateur doit ouvrir la compétition.

Mais pour cette 22e édition au Qatar, le match d’ouverture opposera le 21 novembre prochain à 10h 00 Temps Universel, le Sénégal, récent vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) aux Pays Bas selon le calendrier complet publié vendredi après le tirage.

Ce nouveau changement fait entorse au règlement et relègue exceptionnellement en soirée le match Qatar vs Equateur qui se jouera à 19h 00 heure locale et 16h 00 en Temps Universel. Auparavant, l’Angleterre affrontera l’Iran  à 13h00 Temps Universel. 

La Fédération internationale de football association (Fifa) n’a pas encore communiqué sur ce changement inattendu. Toutefois, le calendrier resserré de cette Coupe du monde, la première organisée en hiver, a peut-être poussé l’instance mondiale a organisé plusieurs rencontres lors de la première journée de compétition.

Mondial 2022 : l’Afrique édifiée sur son sort

Les cinq représentants du continent noir connaissent désormais leurs adversaires en phase de groupes de la prochaine Coupe du monde de football.Le suspense vient d’être levé sur la composition des huit poules de la 22e édition du Mondial. Le tirage a été effectué ce vendredi au Palais des congrès de Doha, au Qatar. Le Sénégal, l’un des pays africains engagés dans la compétition, est gâté par le sort. La Tunisie, le Maroc, le Cameroun et le Ghana ne peuvent pas en dire autant.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022 au Qatar.

Voici les différents groupes :

Groupe A : Qatar, Équateur, Sénégal et Pays-Bas.

Groupe B : Angleterre, Iran, États-Unis et Barragiste Europe.

Groupe C : Argentine, Arabie Saoudite, Mexique et Pologne

Groupe D : France, Barragiste 1, Danemark et Tunisie.

Groupe E : Espagne, Barragiste 2, Allemagne et Japon.

Groupe F : Belgique, Canada, Maroc et Croatie.

Groupe G : Brésil, Serbie, Suisse et Cameroun.

Groupe H : Portugal, Ghana, Uruguay et Corée du Sud.

Afrique : « la dématérialisation des services, un enjeu stratégique » (expert)

Malick Diouf, Directeur Général de LAfricaMobile (LAM), la première plateforme de communication multi-opérateurs et multicanale sur le continent noir, dans un entretien avec APA, voit la démocratisation de la téléphonie mobile comme un catalyseur de croissance.LAfricaMobile (LAM) a été l’une des rares entreprises sénégalaises à avoir pris part au Congrès mondial du mobile tenu à Barcelone (Espagne) du 28 février au 3 mars 2022. Quel bilan faites-vous de votre participation ?

Le Congrès mondial du mobile est un salon professionnel organisé par la GSMA, l’association internationale des opérateurs mobiles. LAfricaMobile participait, pour la quatrième fois de son histoire, à cet événement qui se tient annuellement.

Nous avons donc eu la chance, cette année, de faire partie des 1063 startups exposantes. C’est une opportunité pour nous positionner à l’international et y promouvoir nos produits et services. Au terme de notre participation à ce rendez-vous, nous avons obtenu une belle visibilité et assis notre positionnement d’acteur voulant faire bouger les lignes de l’écosystème des communications digitales et des télécommunications en Afrique.

Durant cette édition, nous avons senti une vraie reprise des activités suite aux ralentissements liés à la Covid-19. Cela a également été pour nous l’occasion de rencontrer physiquement nos clients internationaux et d’initier de potentiels partenariats qui s’annoncent très stratégiques.

Que gagneraient les entreprises en accélérant leur digitalisation ?

Plusieurs études ont montré que la digitalisation n’est plus un choix, mais une question de survie. Selon le « Rapport sur l’état de la communication avec les clients en 2021 » de TWILIO (une entreprise américaine spécialisée dans les communications digitales unifiées et un acteur international de référence dans ce domaine), 87 % des personnes interrogées affirment que les communications numériques sont essentielles ou très importantes pour leur survie pendant la pandémie et 43 % d’entre elles affirment qu’elles auraient été incapables de répondre aux attentes de leurs clients et qu’elles auraient enregistré des pertes financières.

C’est d’autant plus vrai qu’en Afrique, avec plus de 80 % de pénétration mobile, la dématérialisation des services est un véritable enjeu stratégique. Nous proposons et déployons nos efforts en recherche et développement pour proposer des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales. Des solutions qui permettront aux entreprises de communiquer avec leurs clients n’ayant pas de connexion internet (USSD) ou ne sachant pas forcement lire ou écrire (Push Vocal, Text-to-speech…)

Le numérique est souvent présenté comme une formidable opportunité pour l’Afrique en vue de rattraper son retard en termes de développement. Croyez-vous en cela ?

Oui, nous y croyons fermement. 80 % des Africains ont désormais un téléphone portable selon le rapport de l’année 2021 « Internet World Stats ». L’Afrique est pionnière dans certains domaines tels que le Mobile Money pour faire face à un faible taux de bancarisation des populations. Il a été pertinent d’intégrer des solutions de paiement mobile pour permettre à ces personnes d’avoir accès aux services financiers.

Par contre, 60 % de la population africaine n’a toujours pas accès à internet d’après le rapport précité. Toutefois, il faut souligner que la couverture en 3G et 4G est de plus en plus importante. En apportant des efforts considérables, nous serons en mesure d’arriver au même niveau que les autres parties du monde.

La transformation numérique a pour but de faciliter la communication en temps réel. Il y a encore un potentiel incroyable en Afrique. Même dans les domaines dans lesquels nous sommes pionniers, beaucoup de choses restent à faire tels que le renforcement de la connectivité, la digitalisation de certains secteurs d’activités comme la santé, l’agriculture, etc. Il est important également, pour accompagner cela, que le secteur informel prenne moins de place dans notre écosystème.

Quelles sont les perspectives de LAfricaMobile ?

LAfricaMobile est présente dans quinze pays d’Afrique dont huit physiquement. Aujourd’hui, nous sommes également connectés à plus de 30 opérateurs à travers le continent. Il faut savoir que le marché africain des communications digitales unifiées est de plus en plus large en termes de perspectives.

De ce fait, notre objectif en 2022 sera de s’ouvrir à l’Afrique centrale et dans un long terme travailler au Maghreb, en Afrique de l’Est et du Sud, etc. Nous sommes appelés à nous élargir pour aller au-delà de l’écosystème africain. Nous voulons gagner du terrain dans toute l’Afrique avant de nous intéresser aux autres continents.

Mondial 2022 : l’Afrique croise les doigts pour le tirage

Ce vendredi 1er avril, à 16 heures Temps Universel, les huit poules de la prochaine Coupe du monde de football seront constituées.À 233 jours de l’ouverture du 22e Mondial de l’histoire, le Palais des congrès de Doha, la capitale du Qatar, va accueillir le gratin du foot pour la cérémonie du tirage au sort de la plus belle des compétitions du sport roi.

Dans les quatre coins du globe, les regards seront tournés vers le pays hôte du tournoi où les destins des équipes nationales qualifiées devront être scellés pour la phase de groupes. Ainsi, huit poules de quatre formations verront le jour sur la base du classement de la Fédération internationale de football association (Fifa) du 31 mars 2022.

Cet indicateur de performance a déjà permis de former les quatre chapeaux. Le Qatar, grâce à son statut d’organisateur, est intégré d’office dans le chapeau 1 des meilleures nations. Le Sénégal, le Maroc et la Tunisie figurent dans le lot 3 alors que le Cameroun et le Ghana sont dans le dernier. Un groupe sera composé d’une équipe de chaque chapeau. Toutefois, deux sélections d’une même confédération, sauf l’Europe, ne peuvent pas partager une poule.

Actuellement, 29 pays ont décroché leurs tickets pour le Qatar et des barrages internationaux qui vont s’y dérouler les 13 et 14 juin détermineront deux des trois restants. La Coupe du monde de football est prévue du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Voici les différents chapeaux :

Chapeau 1 : Qatar, Belgique, Brésil, Angleterre, France (tenante du titre), Argentine, Espagne et Portugal.

Chapeau 2 : Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Suisse, Croatie, Uruguay, États-Unis et Mexique.

Chapeau 3 : Sénégal, Iran, Japon, Maroc, Serbie, Pologne, Corée du Sud et Tunisie. 

Chapeau 4 : Canada, Cameroun, Ghana, Équateur, Arabie Saoudite, le vainqueur de Pérou – Australie ou Émirats arabes unis, le vainqueur de Costa Rica – Nouvelle-Zélande et le dernier représentant européen (Ukraine, Écosse ou Pays de Galles).

Le groupe MSC rachète Bolloré Africa Logistics

Le Groupe français Bolloré a conclu un accord avec le groupe italo-suisse MSC pour la cession de Bolloré Africa Logistics. »Au terme des négociations exclusives annoncées le 20 décembre 2021 et suite aux avis favorables émis par chacune des instances représentatives du personnel consultées, le Groupe Bolloré a signé ce jour (jeudi 31 mars) le contrat prévoyant la cession au Groupe MSC de 100 % de Bolloré Africa Logistics regroupant l’ensemble des activités de transport et logistique du Groupe Bolloré en Afrique, sur la base d’une valeur d’entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d’euros », rapporte un communiqué du groupe.

Il souligne que la réalisation de cette cession, conditionnée à l’obtention d’autorisations réglementaires et des autorités de la concurrence compétentes ainsi qu’à l’accord de certaines des contreparties de Bolloré Africa Logistics, interviendrait d’ici la fin du premier trimestre 2023.

Le Groupe Bolloré conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+ et poursuivra également ses développements sur ce continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.

Sénégal : Greenpeace pour un Conseil présidentiel sur la pêche

La rencontre multipartite promise par le président Macky Sall pour relancer le secteur n’a toujours pas eu lieu.En raison des défis auxquels le secteur de la pêche fait face, le chef de l’État avait annoncé l’organisation d’un conseil présidentiel sur le secteur de la pêche en mai 2021. Pour ce faire, rappelle l’ONG britannique, Macky Sall avait instruit le ministre des Pêches et de l’Economie maritime d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes afin de mettre en œuvre, à partir de juin 2021, une stratégie nationale inclusive de relance durable de la pêche artisanale.

Mais, constate Greenpeace, une année après, ce Conseil présidentiel tant attendu par le monde de la pêche n’a toujours pas eu lieu.

La pandémie de Covid-19 a déstabilisé la plupart des secteurs d’activité dans le monde. « Le secteur de la pêche souffre toujours autant et a besoin de réformes. Un conseil présidentiel qui réunira toutes les parties prenantes pourrait poser les bases du renouveau du secteur de la pêche et de ses sous secteurs », a déclaré Dr. Aliou BA.

Selon le Responsable de la campagne océan à Greenpeace Afrique, cité dans la note parvenue jeudi soir à APA, « les problèmes du secteur de la pêche ne doivent pas être relégués au second plan car il s’agit de l’un des piliers de la stabilité socioéconomique du Sénégal ».

Au Sénégal, le secteur de la pêche est d’une importance stratégique. Il occupe environ 15% de la population active, contribue à la sécurité alimentaire et à la stabilité socioéconomique de milliers de personnes. À ce titre, estime Greenpeace Afrique, il mérite beaucoup plus d’attention de la part des autorités. Sa gestion durable doit être au cœur des politiques publiques de l’Etat.

L’organisation non gouvernemental déplore par ailleurs « le refus obstiné » de l’autorité en charge du secteur de la pêche de publier la liste des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal.

Foot: un ex-entraîneur de Cissé et Belmadi se dit «heureux et triste»

Les sélectionneurs sénégalais et algérien ont connu des fortunes diverses dans les barrages de la Coupe du monde Qatar 2022.Aliou Cissé et Djamel Belmadi, respectivement sélectionneurs du Sénégal et de l’Algérie, ont été entraînés durant leur carrière de joueur au Paris Saint-Germain (France) par Luis Fernandes. Cependant, les deux ex-coéquipiers ne connaissent pas la même réussite avec leurs équipes nationales depuis quelques temps.

Après avoir soulevé la première Coupe d’Afrique des nations (Can) du Sénégal en février dernier au Cameroun, Aliou Cissé a réussi à qualifier sa sélection, mardi dernier lors des barrages retour de la Coupe du monde, face aux Pharaons d’Egypte pour la deuxième fois d’affilée. Djamel Belmadi n’a toutefois pas connu le même bilan.

Eliminée au premier tour lors de la dernière CAN, l’Algérie n’a pas su préserver le bon résultat obtenu au Cameroun (0-1) lors du match de barrage aller. Les Fennecs ont été dominés à Alger (1-2) par les Lions indomptables qui se qualifient du coup au Mondial qatari.

Devant ce bilan contrasté de ces anciens poulains, l’ex-international français a fait part de son sentiment sur sa page Twitter. « Je suis à la fois heureux et triste pour mes deux anciens joueurs, Aliou Cissé et Djamel Belmadi. Ils méritaient d’aller ensemble à la Coupe du monde mais le foot est parfois cruel. Force à toi Djamel, quant à Aliou je serai avec toi et tout le peuple sénégalais », a déclaré Luis Fernandes.

Outre le Sénégal et le Cameroun, les trois autres équipes africaines qualifiées à la phase finale de la Coupe du monde 2022 sont la Tunisie, le Ghana et le Maroc. Le tirage au sort des poules est prévu demain vendredi.

Le Sénégal abrite une table ronde avec des hommes d’affaires russes

Le président du Tatarstan, Etat membre de la Fédération de Russie, est attendu à Dakar pour une visite de travail dans un contexte de guerre Russie-Ukraine où les occidentaux veulent coûte que coûte voir les Etats africains se ranger dans leur camp.Une table ronde entre des hommes d’affaires russes et sénégalais est prévue ce jeudi matin à Dakar, suivie d’un déjeuner au palais de la République. En marge de cette cérémonie, le président Rustam Minnikhanov devrait faire le déplacement dans la capitale sénégalaise, informe Walf Quotidien.

Le Tatarstan, un riche État pétrolier, est surnommé la « caisse noire de Poutine », le président russe qui s’est mis à dos tous les pays occidentaux après qu’il a décidé d’envoyer ses troupes en Ukraine pour enrayer les velléités du président Volodymyr Zelensky d’adhérer à l’Union européenne (UE) puis à l’OTAN, l’organisation militaire des occidentaux dirigée par les Etats-Unis.

Si certains pays comme l’Erythrée ont pris fait et cause pour la Russie à l’Assemblée générale des Nations Unies, plusieurs autres pays du continent à l’instar du Sénégal ont préféré s’abstenir dans le vote condamnant l’invasion russe. Le président Macky Sall a expliqué la position de son pays par son adhésion aux principes de non-alignement et de règlement pacifique des différends.

A la Une, les violences aux barrages du Mondial 2022

Les actes de violence dans les matchs retour de barrages de la Coupe du monde Qatar 2022 en zone Afrique occupent l’essentiel des Unes des médias du continent consultés jeudi à APA.Wakatsera revient sur les matchs de barrages pour la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022 et note que « l’Egypte porte plainte contre le Sénégal ». « Après avoir perdu sur la séance de tirs au but, les Egyptiens se sont plaints de l’accueil infernal dont ils ont été victimes dont entre autres le bus retardé et caillassé, des joueurs victimes de jets de bouteille durant l’échauffement et banderoles à caractère raciste sont autant de griefs reprochés par la fédération égyptienne », a rapporté le journal burkinabè.

Toutefois, un juriste note dans le quotidien sportif sénégalais Stades que « la plainte n’a pas de chance de passer ». Mais cela pourrait ne pas être le cas pour le match Nigeria-Ghana dont la fin a été émaillée de violences après la qualification des Black Stars, selon Wakatsera qui dit « plus jamais ça dans les stades de football ».

« La CAF est profondément attristée par la mort subite du Dr Joseph Kabungo, médecin et officier antidopage de la CAF. Le Dr Kabungo, de nationalité Zambienne, est décédé dans la nuit du mardi 29 mars 2022, alors qu’il était en service en tant qu’officier de dopage de la FIFA lors du match de qualification pour la Coupe du Monde de la FIFA Qatar 2022 entre le Nigeria et le Ghana à Abuja, au Nigeria », rapporte le journal.

En Mauritanie, Sahara Médias informe que « Mohamed Bilal (a été) reconduit à la Primature », indiquant que le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani a renouvelé mercredi sa confiance au Premier ministre démissionnaire. Il est chargé désormais de « former un nouveau gouvernement, un décret en ce sens a été publié par la présidence de la République », ajoute le site mauritanien.

Au Sénégal, Walf Quotidien informe qu’une table ronde d’hommes d’affaires russo-sénégalais est prévue à Dakar ce jour. Cette réunion va se tenir en présence du président Macky Sall et de son homologue du Tatarstan, Etat membre de la Fédération de Russie, en visite de travail au Sénégal. Si plusieurs pays occidentaux combattent la Russie après son invasion en Ukraine, le président Sall continue de parler avec les partenaires russes. Cette position fait dire au journal sénégalais que Macky Sall est dans un « jeu d’échecs ».

Sur le secteur de l’Eduction, Le Soleil indique que « Macky Sall veut une matérialisation des accords à partir de mai ». L’AS parle ainsi des « nouvelles priorités de Macky » axées sur l’accès universel à l’électricité, les réformes universitaires et la recherche agricole.

Mondial 2022 : 40 milliards aux cinq qualifiés de l’Afrique

En plus de l’aspect sportif et de l’exposition médiatique, une qualification à une coupe du monde de football rapporte énormément d’argent .Les cinq représentants de l’Afrique au prochain mondial au Qatar, vont toucher un joli pactole de la Fédération internationale de football Association (Fifa). L’instance mondiale du football va allouer une enveloppe totale de 39 milliards francs Cfa aux sélections africaines qui iront au Qatar. 

Le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Cameroun et le Ghana vont donc toucher chacun 7 milliards 800 millions francs CFA (11,9 millions d’euros) de primes de participation.

Un montant distinct des gains qu’une sélection peut engranger en fonction de son parcours dans la compétition qui se joue habituellement tous les quatre ans. Mais cette 22e édition au Qatar aura lieu exceptionnellement pour des raisons climatiques du 21 novembre au 18 décembre 2022.

Ces 7 milliards 800 millions seront versés en deux tranches. Un premier virement de deux milliards sera effectué pour chaque sélection africaine afin de lui permettre de préparer dans les meilleures conditions la coupe du monde. La deuxième tranche sera remise en cas d’élimination lors de la compétition. 

A titre de comparaison, le Sénégal champion d’Afrique au Cameroun en février dernier, a reçu un peu moins de 2 milliards 800 millions de francs CFA de la Confédération africaine de football (CAF). Pour une troisième participation au Mondial, la prime reçue de la CAF  passe presque du simple au triple. 

Quant à la prime de victoire promise au vainqueur de la prochaine coupe du monde, elle a été aussi rehaussée lors des deux dernières éditions de 2014 au Brésil et de 2018 en Russie. 

La France lauréate à Moscou avait empoché une récompense de 32, 2 millions d’euros , alors que la Croatie finaliste de l’épreuve avait touché 23,7 millions d’euros. Le vainqueur de la troisième place s’était retrouvé avec 20,3 millions d’euros, et le quatrième avec 18,6 millions d’euros. Les quarts de finalistes ont reçu chacun 13,5 millions d’euros et 10,1 millions d’euros pour les huitièmes de finaliste. 

Les résultats des barrages du mondial à la Une de la presse africaine

Les quotidiens et sites d’informations africains consultés mardi à APA titrent principalement sur la qualification du Sénégal, du Ghana, du Maroc, de la Tunisie et du Cameroun à la Coupe du monde Qatar 2022.« Mondial Qatar 2022 : et si c’était l’année de l’Afrique ? » s’interrogeWakatsera. « Trois Lions pour rugir. Un Aigle pour planer haut dans le ciel qatari et une Etoile pour briller au firmament. L’Afrique sera bien représentée à Qatar 2022. Elle a même de quoi rêver de remporter, pourquoi pas, pour la première fois, le graal. Tout sera possible pour le continent, avec des Lions de la Téranga qui, après s’être hissés pour la première fois sur le toit de l’Afrique, sont restés sur un appétit insatiable de fauve en momifiant pour une deuxième fois en moins de deux mois, les Pharaons d’Egypte », écrit le quotidien burkinabè.

« En tout cas, estime Wakatsera, avec ces gros calibres, le continent noir doit pouvoir faire mieux que participer au prochain mondial. Et si c’était l’année de l’Afrique ? Le rêve est permis ! »

Au Sénégal, les quotidiens célèbrent la deuxième qualification des Lions à la grand-messe du football mondial. « La légende continue », titre ainsiWalfQuotidien. Cela fait dire à Vox Populi qu’« après l’Afrique, les Lions (vont) à l’assaut du monde ».

Les coéquipiers de Sadio Mané ont en effet « décoiffé les +Pharaons+ » au terme des tirs au but (3 TAB 1) pour obtenir leur billet pour le Qatar, rappelle Le Soleil.  

Sous le titre « Qatar nous voilà ! », EnQuête retrace le fil du match et écrit : « Au bout du suspense, le Sénégal est venu, hier, à bout d’une Egypte accrocheuse et pénible à jouer ».

Quelque soit la manière « mieux vaut Qatar que jamais », s’exclameL’Observateur affirmant que « les champions d’Afrique honorent leur rang ». Par la même occasion, précise le journal du Groupe Futur Média, « le Sénégal dribble la malédiction des champions ».

« Aliou Cissé et ses joueurs avaient un autre défi à relever dans cette double confrontation avec l’Egypte qui donne le visa du Qatar au vainqueur. C’est celui d’éviter le mauvais sort qui s’abat souvent sur les champions d’Afrique sur la route des qualifications à la coupe du monde suivant le sacre continental », commente L’Observateur.  

« Les champions d’Afrique au mondial qatari (c’est) la cerise sur le gâteau ! », conclut le quotidien spécialisé Stades.

Sénégal : une foire met les agripreneurs à l’honneur

Du 29 mars au 2 avril 2022, des entrepreneurs agricoles présentent leurs productions à la place du Souvenir africain de Dakar.Sous un chapiteau dressé au cœur de ce monument, sur la corniche de Dakar, plus d’une cinquantaine d’agriculteurs en provenance de cinq régions du Sénégal exposent leurs produits : légumes frais, céréales naturelles ou précuits, jus, sirop organiques, savons et huiles naturelles ornent les étals. Tous ont fait le déplacement dans l’espoir de booster leurs affaires. C’est le cas notamment de l’entreprise Dandou, spécialisée dans la transformation et la vente des céréales. « A travers cette foire, nous espérons gagner en visibilité, augmenter nos ventes et nouer des partenariats », a expliqué Maïmouna Seck, la responsable commerciale.

Un peu plus loin, Ousmane Gningue, la trentaine révolue, attend patiemment de potentiels clients derrière de gros paniers remplis d’oignon, d’aubergine et de gombo. Pour le Secrétaire Général du Groupement d’Intérêt Économique Maraîchers de Batal (Centre), ce foirail est une aubaine. « C’est la première fois que nous participons à ce genre d’activité. Nous en profitons pour promouvoir nos denrées », s’est-il félicité.

En plus de créer une dynamique de collaboration entre les acteurs agricoles pour faciliter leur accès au marché et améliorer leurs revenus, cet événement se positionne comme une plateforme de promotion et de valorisation des produits agricoles du bassin arachidier sénégalais qui s’étend de Thiès (Ouest) à Kaolack (Centre).

La start-up Club Thiossane veut contribuer à l’atteinte de cet objectif en servant d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs. « Notre particularité est que nous allons chercher la majorité de nos produits frais bord champs ou directement chez les agriculteurs pour un maximum de fraîcheur et de maîtrise de la qualité. Ainsi, nous les payons mieux et leur donnons plus de visibilité sur les opportunités du marché », a clarifié Fara Germain Gomis, le responsable expérience client.

La foire agripreneurs est une initiative qui entre dans le cadre de l’exécution du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le bassin arachidier (Parerba) financé par l’Union Européenne (UE).

« Grâce à cette foire, nous avons la possibilité de faire connaître les produits de l’agriculture sénégalaise à travers une cuisine qui met en valeur son potentiel pour le goût et les effets positifs sur la santé, mais aussi comme une alternative à de mauvaises habitudes alimentaires qui causent des problèmes de santé publique majeurs », a affirmé Stéphane Dévot, représentant de l’Ambassadrice de l’UE au Sénégal, Irène Mingasson, au lancement de la foire ce mardi.

La foire agripreneurs, c’est quatre journées de rencontres, de partages et de réflexions autour de thématiques importantes de la chaîne de valeur agricole. Il s’agit de l’horticulture, de la transformation agroalimentaire, de la mécanisation agricole et de la maintenance, et de la gastronomie locale.

« Derrière chaque stand, il y a des femmes, des jeunes et des hommes qui incarnent un succès, rappelant encore une fois que réussir ici est bien possible », a soutenu M. Dévot.

Éliminatoires Mondial : le cinq majeur du foot africain connu

Le Sénégal, le Ghana, le Maroc, la Tunisie et le Cameroun, ce mardi 29 mars, ont pris le dessus sur l’Égypte, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Mali et l’Algérie dans les barrages.C’est terminé. On connaît désormais les représentants de l’Afrique à la Coupe du monde qatarie. Battu un à zéro au Caire, le Sénégal a très tôt refait son retard grâce à l’avant-centre Boulaye Dia (1 – 0, 4′).

Pour leur tout premier match dans le nouveau stade Président Abdoulaye Wade de Diamniadio, à la périphérie de Dakar, les Lions prennent à la gorge les Pharaons. Cet acte est à sens unique, mais les hommes d’Aliou Cissé ne parviennent pas à faire le break.

En seconde période, le sélectionneur égyptien, Carlos Queiroz, réorganise son équipe. L’effet est immédiat. L’Égypte porte le danger dans le camp adverse. Tout un peuple vacille. Entré en cours de match, Ahmed Sayed dit « Zizo » manque à deux reprises l’occasion rêvée d’inscrire le fameux but à l’extérieur.

Le Sénégal laisse passer l’orage avant de reprendre sa marche en avant. Les Lions poussent, les Pharaons resserrent les rangs. Sur un mauvais alignement des défenseurs axiaux de l’Égypte, Sadio Mané trouve en profondeur Ismaïla Sarr. L’ailier pénètre dans la surface où Mohamed El-Shenawy sort à sa rencontre à la façon d’un gardien de handball pour réduire l’angle de tir. Résultat, le Sénégalais ne cadre pas.

Comme lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations 2021, les deux sélections vont en prolongations. Les Lions, chauffés à blanc par le public, impriment d’emblée leur tempo. Ismaïla Sarr, à la réception d’un centre au ras du sol de Sadio Mané, frappe sur le portier égyptien. Les Pharaons résistent jusqu’aux tirs au but.

La séance fatidique, ayant départagé les deux nations le 6 févier dernier à Yaoundé (Cameroun), sourit encore au Sénégal même si le scénario est totalement différent. En effet, les quatre premiers tireurs, Kalidou Koulibaly, Saliou Ciss, Mohamed Salah et Ahmed Sayed, se loupent.

Après ces ratés, Ismaïla Sarr et Bamba Dieng ne tremblent pas. Contrairement à Mostafa Mohamed, en position de 4e tireur pour l’Égypte, qui perd son duel face à Édouard Mendy. L’équation est dès lors simple. Si Sadio Mané trompe El-Shenawy, les Lions l’emportent. L’enfant de Bambaly, dans le Sud du pays, opte pour une frappe axiale supersonique à mi-hauteur. Bien lui en a pris. Le Sénégal arrache la troisième qualification de son histoire au Mondial. C’est la deuxième de suite.

Pour sa part, le Ghana a composté son ticket pour le Qatar au détriment du Nigeria. Tenus en échec chez eux il y a quelques jours (0 – 0), les Black Stars ont neutralisé les Super Eagles (1 – 1). À la faveur du but à l’extérieur de Thomas Partey (10′), le Ghana va retrouver la plus belle des compétitions après son absence en Russie.

Le Maroc, quant à lui, ne fait pas dans la dentelle contre la République démocratique du Congo. Les Lions de l’Atlas, forts de leur nul à l’aller, écrasent les Léopards. Score final : quatre à un. Azzedine Ounahi (21′, 54′), Tarik Tissoudali (45+7′) et Achraf Hakimi (69′) signent les réalisations marocaines. Ben Malango, d’un superbe enchaînement – contrôle de la poitrine et volée – sauve l’honneur pour la République démocratique du Congo (77′).

Pas de miracle pour le Mali en Tunisie. Défaits à Bamako (0 – 1), les Aigles ne renversent pas le score malgré une possession de balle de 64 %.

Enfin, le Cameroun provoque un séisme à Blida en éliminant l’Algérie. Vaincus un à zéro à Yaoundé, les Lions indomptables dos au mur s’imposent deux à un dans la citadelle jadis imprenable des Fennecs.

Éric Maxim Choupo-Moting lance les hostilités (0 – 1, 22′) après une sortie aérienne non maitrisée du gardien Raïs M’Bolhi. En prolongations, Ahmed Touba, oublié au second poteau, égalise de la tête suite à un corner exécuté par Rachid Ghezzal (1 – 1, 118′). 

L’Algérie pense déjà au Qatar. Le Cameroun y croit toujours. Dans les ultimes instants, le latéral Fai Collins dépose le ballon sur la tête du libéro Michael Ngadeu qui prolonge la course du cuir. Couvert dans la surface, Karl Toko-Ekambi crucifie l’Algérie d’un plat du pied (1 – 2, 120+4′).

Le tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde 2022 aura lieu le vendredi 1er avril à Doha, au Qatar.

La Bad veut renforcer sa coopération avec Dubaï

Le patron de l’institution bancaire africaine a un agenda chargé à Dubaï.Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi A. Adesina, est arrivé ce mardi à Dubaï, où il entame une visite officielle de trois jours. Au cours de son séjour, il doit rencontrer d’abord Sheikh Maktoum Bin Mohammed Al Maktoum, ministre des Finances des Émirats arabes unis puis. M. Adesina aura également des réunions bilatérales avec d’autres hauts responsables gouvernementaux et des dirigeants d’entreprises parapubliques. Il s’entretiendra notamment avec la ministre d’État à la Coopération internationale, Reem Al Hashimy, qui est également directrice générale de l’Expo 2020 de Dubaï, et le ministre d’État aux Affaires africaines, Sheikh Shakhbout bin Nahyan bin Mubarak Al Nahyan.

La visite sera essentiellement axée sur le renforcement des liens et la mise en place d’une collaboration plus étroite entre la Banque africaine de développement et les Émirats arabes unis.

« Nous souhaitons vivement voir les Émirats arabes unis devenir un partenaire précieux et un investisseur important en Afrique », a déclaré M. Adesina, ajoutant : « Il y a beaucoup de choses que la Banque africaine de développement et les Émirats arabes unis peuvent faire ensemble. »

Compte tenu de la forte impulsion donnée par la Bad au financement des infrastructures sur le continent, M. Adesina rencontrera le PDG de Dubai Ports World, Sultan Bin Sulayem. Dubai Ports World est le plus grand opérateur portuaire, intervenant dans 78 terminaux maritimes et intérieurs dans plus de 60 pays. La Bad a participé activement au financement de projets d’infrastructures portuaires en Afrique.

Les énergies renouvelables devraient constituer un domaine d’intérêt potentiel pour des investissements conjoints. Les Émirats arabes unis ont réalisé des avancées significatives en matière de croissance verte et d’énergies renouvelables.

La Banque est l’un des principaux cofinanceurs de l’initiative Desert to Power dans le Sahel africain, un projet qui permettra de raccorder 250 millions de personnes à l’électricité en exploitant les abondantes ressources solaires de la région.

Alors que l’Expo 2020 de Dubaï se termine cette semaine et attire des visiteurs du monde entier, M. Adesina fera le tour de l’exposition et visitera les pavillons des Émirats arabes unis, de l’Union africaine et du Nigeria.

Guerre Russie-Ukraine : l’Afrique et les raisons d’un non alignement

Si l’Union africaine (UA) a condamné l’invasion russe en Ukraine, beaucoup de ses pays membres affichent une position de « neutralité » après qu’une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la « la Russie de cesser immédiatement de recourir à la force contre l’Ukraine ».Le 2 mars 2022, l’Organisation des Nations unies (Onu), a voté une résolution condamnant l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Cent quarante et un (141) pays ont approuvé le texte contre cinq oppositions et 35 abstentions. Parmi les abstentionnistes, dix-sept étaient africains sans compter huit autres pays qui n’ont pas voté.

Face à cette situation, plusieurs observateurs ont divergé sur la posture de l’Afrique, à la question de savoir si le continent doit prendre position. Pour l’ambassadeur américain aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, les États africains ne peuvent pas rester neutres sur la guerre en Ukraine.

Toutefois, cette position de non aligné peut trouver son explication dans l’ancrage des relations entre Moscou et plusieurs pays africains. La Russie entretient en effet des relations économiques et commerciales de premier plan avec plusieurs pays du continent.

 L’Afrique du Nord, premier client

 Par le passé, la Russie vendait des armes et des céréales à l’Afrique. Mais ces dernières années, Moscou a étendu sa sphère d’influence à d’autres secteurs.

Dans le secteur gazier, le géant russe Gazprom s’est implanté en Algérie où le pays a signé un important contrat d’armement en échange du gaz algérien. La même méthode est utilisée en Libye où Gazprom a décroché des contrats gaziers et pétroliers après la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Le géant russe du gaz travaille même sur un projet pour relier les réserves gazières nigérianes à l’Europe via l’Algérie pendant que Lukoil, premier producteur russe du pétrole, continue d’explorer de nouveaux champs au Nigéria ou encore au Ghana.

En Egypte, l’arrivée d’Abdel Fattah Al Sissi a redynamisé les relations entre les deux pays. Moscou a profité du désengagement américain en 2014 consécutif aux printemps arabes pour se rapprocher de son allié égyptien avec qui les relations étaient tièdes depuis la rupture diplomatique de 1972 prononcée par l’ancien président égyptien Anouar el-Sadate. 

La Russie, premier importateur de blé au monde, ravitaille également l’Égypte en céréales pendant que sa compagnie pétrolière Rosneft, spécialisée dans l’extraction, la transformation et la distribution, finance le projet gazier offshore géant de Zohr.

Sur le plan commercial, Moscou compte sur des partenaires solides en Afrique. Ainsi, depuis 2014, le Maroc est devenu l’un des premiers partenaires de la Russie. Une coopération bilatérale impulsée par deux visites royales effectuées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en 2002 et 2016 à Moscou ainsi qu’une visite d’Etat du Président Vladimir Poutine à Rabat en 2006. 

En 2014, le Maroc a pu bénéficier de l’embargo décrété par Moscou sur les produits agroalimentaires européens pour augmenter sensiblement ses exportations de fruits et légumes vers la Russie.

Au-delà du Maghreb, la Russie a signé en 2018 plusieurs accords de coopération avec l’Angola, la Namibie, le Mozambique, le Zimbabwe et l’Éthiopie, pour renforcer ses relations économiques pour marquer son ancrage sur le continent.

Désormais, c’est au niveau sécuritaire que l’ancienne puissance soviétique mise le plus pour asseoir son influence en Afrique. Entre 2010 et 2020, la Russie a signé vingt-sept accords de défense avec des pays du continent.

 Les armes russes en Afrique

La lutte contre le terrorisme, les conflits, et l’instabilité de régimes politiques ont permis au Kremlin de décrocher d’importants contrats de vente d’armes. L’Afrique représente aujourd’hui 15 % des ventes d’armes militaires de la Russie, deuxième exportateur mondial d’armement. Un partenariat qui s’accompagne d’un service après-vente avec l’arrivée des formateurs militaires ou même des privés.

 Au Nigeria par exemple, la Russie s’est engagée à aider le pays à combattre le groupe terroriste Boko Haram par le biais de formations à l’armée nigériane. Au Mali, elle est présente à travers de nouveaux accords de défense signés par les nouvelles autorités de la transition. Il est fait état de la présence jusque-là démentie par le régime de transition de la société militaire privée russe Wagner sur le sol malien.

Le groupe Wagner soupçonné d’être un outil de politique étrangère du Kremlin serait présent aujourd’hui dans 23 pays africains selon le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

Face aux mutations géopolitiques dans le monde, le prochain sommet Russie-Afrique prévu en principe en novembre dans une capitale africaine est plus que jamais menacé à cause de la guerre en Ukraine. Dakar (Sénégal), Le Caire (Egypte) et Addis Abeba (Ethiopie) étaient ciblées par Moscou pour abriter l’événement.

Les barrages retour de la Coupe du monde en vedette dans la presse africaine

Les quotidiens et sites d’informations africains consultés mardi à APA titrent principalement sur les matchs de barrages retour pour la qualification à la Coupe du monde Qatar 2022, des rencontres décisives pour les dix équipes en course dont le champion d’Afrique en titre, le Sénégal.« Eliminatoires Afrique Mondial Qatar 2022: ce mardi, ça passe ou ça casse ! », titre Wakatsera. « +Today na today+ comme le disent les supporters nigérians du chaudron de Surulere lors des grands matchs des Super Eagles quand ceux-ci s’appelaient Emmanuel Okala, Christian Chukwu, Segun Odegbami ou plus récemment, Nwankwo Kanu, Daniel Amokachi ou Jay-Jay Okocha pour ne citer que ces magiciens du football nigérian. Comme à Surulere stadium, ce mardi, marque un tournant décisif pour les Camerounais, les Marocains, les Maliens, les Sénégalais, les Egyptiens, les Tunisiens, les Ghanéens, les Algériens, les Congolais (RDC), et les Nigérians. 

Des 10 équipes encore en compétition pour les derniers matchs de barrage pour la Coupe du monde Qatar 2022, quelles seront les cinq qui auront le privilège et la lourde tâche de défendre les couleurs du continent noir? Seule la vérité du terrain nous le dira, à l’issue de ces rencontres où la défaite est interdite. Nigeria-Ghana, Algérie-Cameroun, Maroc-RDC, Tunisie-Mali et l’énorme Sénégal-Egypte, seront tout simplement explosifs comme face-à-face! », explique le quotidien burkinabè.

Au Sénégal, Sud Quotidien indique que les Lions sont « face à eux-mêmes » ce soir. Les Pharaons les avaient battus il y a quatre jours au Caire (1-0). Pour le quotidien sénégalais, les protégés d’Aliou Cissé doivent impérativement « surmonter le handicap du Caire et retrouver les phases finales de la Coupe du monde ».

« Déversez un déluge de feu sur les Pharaons », recommande Stades, qui note que ce match est « décisif pour le Mondial 2022 ». L’Observateur se contente de donner « les clés d’un match piège » alors que les Témoin note que le peuple souhaite avoir « des buts et une foi dans victoire ».

Toutefois, son homologue égyptien veut rééditer l’exploit du match aller face aux Lions : « Nous voulons les battre à domicile et à l’extérieur », a dit Carlos Quieroz dans Vox Populi.

Le quotidien sénégalais compare cette rencontre au « Talatay Nder » ou le mardi de Nder, un fait d’histoire du nord du pays, durant la colonisation, où des femmes avaient préféré s’immoler dans une case plutôt que d’être transformées en esclaves. « On va vers un match difficile, mais on doit être capables de marquer rapidement », a préconisé le sélectionneur Aliou Cissé.

Si L’AS note que les Lions sont « condamnés à gagner », Walf Quotidien souligne qu’il n’y a « plus de calculs à faire ». « Nous pouvons le faire », rassure Aliou Cissé.