Taxis contre Yango, Yassir et Heetch : la justice sénégalaise tranche

Le long duel entre taxis traditionnels et plateformes numériques vient de franchir une étape décisive. Ce mercredi 24 septembre 2025, le tribunal de Dakar a rendu son verdict : les applications Yango, Yassir et Heetch peuvent continuer à opérer librement sur le marché sénégalais.

Un coup dur pour le Regroupement des chauffeurs de taxis urbains du Sénégal (RTUS), à l’origine de la plainte. Le syndicat accusait ces multinationales d’imposer une concurrence déloyale, sans cadre réglementaire précis, au détriment des revenus des conducteurs locaux.

Pour le RTUS, la bataille est loin d’être terminée. Ses responsables ont annoncé la tenue imminente d’une conférence de presse afin de réagir officiellement au jugement et d’exposer leur stratégie face aux géants du transport numérique.

Ce verdict, attendu de longue date, ravive un débat sensible : comment concilier modernisation du transport urbain et protection des acteurs traditionnels ? Entre innovation et survie économique, Dakar se retrouve au cœur d’un choix de société.

Waly Seck inculpé pour blanchiment : l’artiste sénégalais face à la justice

L’onde de choc est grande dans le monde culturel sénégalais. Ce mercredi, Waly Ibrahima Seck, figure adulée de la musique et fils du défunt chanteur Thione Seck, a été officiellement inculpé pour association de malfaiteurs et blanchiment de capitaux.

L’affaire, qui implique également Amadou Sall, fils de l’ancien président Macky Sall, tourne autour de la vente d’un véhicule. Selon la défense, une consignation de 210 millions de FCFA a été déposée dans le cadre de la procédure. Ce versement a permis au juge d’instruction d’accorder la liberté provisoire à l’artiste.

Mais son avocat a tenu à clarifier : « Cette consignation ne saurait être interprétée comme un aveu de culpabilité. Il s’agit simplement d’une disposition légale prévue par le code de procédure pénale », a-t-il martelé devant la presse.

À l’étranger lors de l’éclatement de l’affaire, le chanteur de 39 ans avait exprimé son souhait de se présenter devant la justice afin de lever toute zone d’ombre. Son audition, suivie de près par ses fans et largement commentée sur les réseaux sociaux, marque une étape importante dans une enquête qui se poursuit encore.

Icône de la jeunesse sénégalaise, héritier d’une dynastie musicale prestigieuse, Waly Seck voit son nom désormais associé à un dossier judiciaire brûlant. Une situation qui interpelle l’opinion publique, dans un pays où les questions de justice et de gouvernance restent au cœur des débats.

Inondations à Diourbel et Touba : le pompage s’intensifie mais la route nationale reste sous les eaux

Les pompes tournent à plein régime, mais l’eau ne se rend pas sans combattre. Face aux inondations qui frappent plusieurs localités du Sénégal, les autorités ont intensifié leurs interventions ces derniers jours. Si des progrès notables sont enregistrés à Diourbel, où le marché Ndoumbé Diop a été en grande partie asséché, la route nationale reste toujours sous les eaux, témoignant de l’ampleur du défi.

Dans son bulletin d’intervention daté du 23 septembre, le ministère de l’Hydraulique fait état d’une situation contrastée. À Diourbel, les opérations de pompage ont permis de rendre la route Avignon à nouveau praticable, facilitant la reprise des activités commerciales. Mais des opérations de désinfection restent nécessaires au niveau de la chaussée et des cantines pour prévenir tout risque sanitaire.

La route nationale, point noir persistant

Malgré ces avancées, la route nationale demeure un point critique. Recouverte par les eaux du bassin Kad en crue, elle résiste aux efforts des équipes du ministère, qui poursuivent le pompage à Roukou Bou Sèw. En parallèle, des travaux d’agrandissement de l’exutoire sont en cours pour améliorer l’évacuation des eaux – y compris celles refoulées depuis la route TP par les sapeurs-pompiers.

Touba mobilise tous ses moyens

Dans la cité religieuse de Touba, la mobilisation est générale. À Gouye Ziar, la Brigade nationale des sapeurs-pompiers et l’Agence de Développement municipal ont déployé des pompes d’un débit cumulé de 900 m³/heure, orientant les eaux vers le canal C5-1, qui se déverse dans le bassin de Nguélémou.

L’Office national de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) a également redéployé une trentaine d’agents sur place. Après avoir installé un nouveau système de pompage à Dekk Dakhar le 23 septembre, l’office prévoit de faire de même à Kawsara Fall et Touba Féto dès le lendemain.

Le ministère de l’Hydraulique appelle à la patience et à la collaboration des populations, tout en poursuivant le déploiement de ses ressources. Si des progrès sont visibles, la vigilance reste de mise dans ces zones vulnérables, où la moindre nouvelle averse pourrait annuler des jours d’efforts.

Les inondations ne sont pas seulement une crise ponctuelle ; elles rappellent la nécessité d’investissements durables dans l’assainissement et la gestion des eaux. En attendant, les pompes continuent de fonctionner, et les équipes sur le terrain luttent, mètre carré après mètre carré, contre la montée des eaux.

259 migrants sauvés au large de Dakar : la marine sénégalaise intercepte une pirogue en détresse

Ils étaient 259, entassés dans une pirogue aux flancs incertains, fuyant la misère pour un rêve européen qui aurait pu tourner au cauchemar. Ce lundi, à près de 100 kilomètres des côtes de Dakar, la Marine nationale sénégalaise, appuyée par l’Armée de l’Air, a intercepté l’embarcation en pleine dérive. Une opération de sauvetage d’envergure qui a évité le pire.

Selon un communiqué des forces armées, la pirogue, en provenance d’un pays voisin non précisé, transportait des candidats à l’émigration irrégulière. Alertées, les unités navales et aériennes se sont rapidement déployées pour localiser et sécuriser le bateau de fortune, avant de l’escorter en toute sécurité vers la terre ferme.

Une prise en charge humanitaire immédiate

Les 259 naufragés volontaires ont été débarqués à la Base navale Amiral Faye Gassama, où ils ont été remis aux « services compétents » pour une prise en charge humanitaire « conforme aux protocoles en vigueur ». Une formule qui, dans les faits, signifie un premier accueil médical, un enregistrement et, souvent, un retour vers leur pays d’origine.

Cette intervention, présentée comme routinière, illustre la vigilance constante des forces sénégalaises dans la lutte contre l’immigration clandestine. Elle s’inscrit dans le cadre plus large des opérations de surveillance et de sécurisation des espaces maritimes nationaux, devenus une zone de transit majeure pour les migrants ouest-africains.

Le dilemme : sauver ou dissuader ?

Derrière le succès opérationnel se cache une réalité plus complexe. Si l’armée se félicite d’avoir « protégé des vies humaines », elle doit aussi composer avec un phénomène migratoire structurel, nourri par la pauvreté et le manque de perspectives. Sauver des vies en mer est une chose ; endiguer les départs en est une autre.

Cette interception rappelle que la route de l’exil, bien que périlleuse, reste empruntée par des milliers de personnes chaque année. Et que les naufrages évités de justesse ne suffiront pas à tarir le flux du désespoir.

Pour l’heure, les 259 rescapés sont sains et saufs. Mais demain, d’autres pirogues partiront. Et la marine sénégalaise devra, une fois encore, jouer les garde-côtes d’une détresse qu’elle ne peut, seule, résoudre.

Interdiction du téléphone à l’école au Sénégal : une rentrée placée sous le signe de la discipline

C’est une décision qui marque un tournant dans la politique éducative du pays. À partir de la prochaine rentrée, l’interdiction du téléphone à l’école au Sénégal sera effective, aussi bien dans les établissements publics que privés. L’annonce a été faite ce dimanche par le ministère de l’Éducation nationale, qui veut réaffirmer l’école comme un espace consacré au savoir, à la discipline et à la citoyenneté.

Dans un communiqué officiel, les autorités pointent du doigt les effets néfastes de l’usage incontrôlé du portable par les élèves : perte de concentration, désengagement vis-à-vis des études, mais aussi exposition au cyberharcèlement, au racket et aux vols. À ces risques s’ajoutent des conséquences plus profondes sur la santé mentale et le développement cognitif des plus jeunes, déjà fragilisés par l’hyperconnexion.

Des exceptions pédagogiques sous contrôle

Si la règle est stricte, elle n’exclut pas des dérogations ciblées. Les tablettes, ordinateurs ou liseuses pourront être utilisés à des fins pédagogiques, sous la supervision des enseignants. De même, des exceptions sont prévues pour les élèves en situation de handicap ou pour les activités éducatives nécessitant des outils technologiques, y compris l’intelligence artificielle.

Chaque établissement aura la responsabilité d’appliquer la mesure selon ses réalités : casiers sécurisés, collecte des appareils en début de journée, ou obligation de garder les téléphones éteints dans les sacs. Le ministère recommande également d’intégrer des sanctions progressives et harmonisées dans les règlements intérieurs, élaborés en concertation avec les parents d’élèves et les conseils scolaires.

Un appel à la mobilisation collective

Le ministère de l’Éducation nationale appelle à l’unité de toute la communauté éducative – enseignants, parents, encadrants et élèves – pour garantir la réussite de cette réforme. L’objectif affiché est clair : instaurer un cadre d’apprentissage apaisé, recentré sur l’essentiel, l’éducation et la formation des citoyens de demain.

les députés veulent taxer crèmes éclaircissantes, bouillons et sodas

Et si la fiscalité devenait une arme de santé publique ? Lors d’une session extraordinaire tenue cette semaine à l’Assemblée nationale, plusieurs députés ont défendu une proposition aussi audacieuse que controversée : renforcer significativement la taxation sur certains produits de grande consommation jugés nocifs pour la santé. Dans le collimateur des élus : les crèmes de dépigmentation, les bouillons culinaires et les boissons sucrées.

Leur argumentation repose sur un double constat. D’abord, sanitaire : ces produits, massivement consommés, sont pointés du doigt comme des facteurs aggravants de pathologies chroniques (diabète, hypertension, maladies dermatologiques, obésité), qui pèsent lourdement sur le budget des ménages et le système de santé national. Ensuite, fiscal : une taxation accrue permettrait à l’État de mobiliser de nouvelles ressources tout en dissuadant la consommation.

Les crèmes dépigmentantes, première cible

En première ligne, les produits de dépigmentation cutanée, dont l’usage préoccupant ne cesse de croître. Leurs conséquences – infections dermatologiques, cancers de la peau, dépendance psychologique – alarmant les professionnels de santé. Les députés veulent donc, par une fiscalité dissuasive, freiner leur commercialisation souvent informelle et réduire leur accessibilité.

Bouillons et boissons sucrées dans le viseur

Les cubes aromatiques, incontournables dans les cuisines congolaises, sont également visés pour leur teneur excessive en sel et en additifs chimiques, liée à une augmentation des risques cardiovasculaires. Même combat pour les boissons sucrées (sodas, jus industriels), accusées de participer à l’explosion du diabète et de l’obésité, surtout chez les jeunes.

Un équilibre délicat à trouver

Si l’intention santé publique est louable, la mesure soulève d’emblée une question sociale de taille : son impact sur le pouvoir d’achat des ménages. Certains élus ont d’ores et déjà alerté sur le risque de pénaliser les familles les plus modestes, pour lesquelles ces produits restent souvent abordables et ancrés dans les habitudes.

La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Il devra décider s’il intègre cette proposition dans le prochain projet de loi de finances – et surtout, comment il articule cet objectif de santé publique avec la nécessité de ne pas alourdir la charge fiscale des Congolais ordinaires.

Entre prévention et justice sociale, le débat est ouvert. Et il promet d’être animé.

Hajj 2026 : les préinscriptions ouvertes au Sénégal avec des formules de paiement flexibles

Le chemin de La Mecque s’organise dès à présent. La Délégation générale au Pèlerinage aux Lieux saints de l’Islam (DGPLSI) a officiellement annoncé, ce mercredi, l’ouverture des préinscriptions pour le Hajj de l’année 2026. Les futurs pèlerins sont invités, dès le 1er octobre 2025, à se rendre dans les agences de la Banque Islamique du Sénégal (BIS) réparties sur l’ensemble du territoire pour réserver leur place.

Dans un souci d’accessibilité et d’accompagnement des candidats, la Délégation propose plusieurs formules de financement, en attendant la publication officielle du package complet 2026. Les aspirants au pèlerinage peuvent opter pour un règlement unique de 4 300 000 FCFA, ou choisir un paiement en deux temps : une première tranche de 2 300 000 FCFA, suivie d’un solde de 2 000 000 FCFA.

Une organisation anticipée pour un pèlerinage serein

Par cette annonce, la DGPLSI souhaite offrir aux familles sénégalaises une meilleure visibilité et une planification financière apaisée. Le recours au réseau de la Banque Islamique du Sénégal comme unique point d’entrée pour les préinscriptions vise à centraliser et sécuriser les démarches, garantissant ainsi un processus transparent et équitable.

« L’objectif est de faciliter l’organisation et le financement du pèlerinage pour tous ceux qui aspirent à accomplir ce cinquième pilier de l’Islam », souligne la Délégation dans son communiqué.

Les démarches à suivre pour les candidats

Les personnes intéressées sont donc invitées à se rapprocher, dès le mois d’octobre prochain, des agences BIS pour effectuer leur préinscription. Il leur est fortement recommandé de finaliser leur démarche rapidement afin de s’assurer une place, le nombre de pèlerins étant soumis à un quota international strict.

Cette annonce marque le coup d’envoi officiel des préparatifs pour l’un des événements religieux les plus importants de la communauté musulmane sénégalaise. Elle témoigne également de la volonté des autorités d’encadrer ce voyage sacré dans les meilleures conditions logistiques et financières.

Ngor, l’île de tous les dangers : 19 candidats à l’exil interpellés

Dakar, le 16 septembre – L’île de Ngor, joyau touristique au large de Dakar, révèle une autre facette, plus sombre. Ce lundi, la gendarmerie nationale a interpellé 19 personnes, dont trois mineurs, alors qu’elles s’apprêtaient à tenter la traversée vers l’Europe. Une opération qui rappelle la persistance du drame migratoire sur les côtes sénégalaises.*

Une alerte citoyenne décisive

L’intervention des forces de l’ordre fait suite à la vigilance d’un propriétaire de résidence. De retour chez lui, cet homme découvre des inconnus dans sa propriété et alerte immédiatement la Brigade de proximité de Ngor. La perquisition qui suit confirme ses craintes : 19 candidats à l’émigration irrégulière, cachés dans l’attente du départ.

Parmi eux, une mosaïque de nationalités : 12 Guinéens, 5 Sénégalais, 1 Ivoirien et 1 Malien. La présence de trois enfants dans le groupe soulève des questions cruciales sur l’exposition des plus vulnérables aux risques migratoires.

Ngor, sentinelle involontaire de l’exil

Située à quelques kilomètres seulement de la corniche dakaroise, l’île de Ngor constitue un point de départ stratégique pour les passeurs. Sa proximité avec la capitale et son relatif isolement en font un lieu prisé pour l’organisation de départs clandestins.

Cette géographie particulière transforme ce paradis touristique en avant-poste des drames migratoires. Chaque interception rappelle le paradoxe de ces lieux de villégiature devenus malgré eux le théâtre de désespérances.

La gendarmerie en première ligne

« La Gendarmerie nationale réaffirme son engagement dans la lutte contre l’émigration irrégulière », indique le communiqué officiel. Les autorités appellent à « une collaboration renforcée » des populations pour endiguer ce fléau.

Les 19 interpellés ont été placés en garde à vue, tandis que l’enquête se poursuit pour identifier les réseaux de passeurs à l’origine de cette tentative. La présence de mineurs devrait conduire à un traitement particulier de ce dossier.

 l’interception de ces 19 candidats à l’exil rappelle une triste réalité : malgré les risques et les campagnes de sensibilisation, l’appel de l’Europe continue de faire rêver. Et des enfants restent les premières victimes de ces illusions périlleuses

Le Premier ministre Ousmane Sonko lance un « Diaspora Bond » pour une révolution financière

Dans une salle comble où résonnaient les accents du wolof et du pulaar, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé une initiative financière inédite. Le 18 septembre, le Sénégal émettra son premier Diaspora Bond, une obligation spécialement conçue pour ses ressortissants à l’étranger. Cette annonce, faite en marge du Plan de redressement économique et social (PRES), marque un tournant dans les relations entre l’État et sa diaspora.

Le gouvernement mise sur la force économique de ses ressortissants, dont les transferts ont atteint 2 211 milliards de FCFA en 2024. « Le Sénégal fait face à des besoins budgétaires importants. Aujourd’hui, l’État veut innover », a déclaré M. Sonko, s’adressant directement à la communauté sénégalaise d’Europe. Il a ajouté : « Nous comptons sur vous, dotés d’un pouvoir d’achat plus élevé, pour prendre toute votre part dans cette nouvelle dynamique. »

Un instrument patriotique et rentable

Le ministre des Finances, Cheikh Diba, a expliqué les modalités de ce nouvel instrument. « La véritable innovation de ce troisième appel public à l’épargne est l’introduction des obligations citoyennes et patriotiques », a-t-il précisé. Le produit est sécurisé et rémunérateur. Ainsi, les investisseurs peuvent récupérer leur argent tout en participant directement au développement national.

Le contexte économique justifie cette mobilisation. Le déficit budgétaire atteint 12% et le taux d’endettement 118%. Face à ces chiffres, la diaspora représente un levier stratégique. Ses transferts dépassent déjà le déficit national. Toutefois, le gouvernement souhaite canaliser cette manne vers des investissements structurants.

« Votre implication peut donner l’élan décisif au redressement économique et social », a souligné le ministre Diba. Le Diaspora Bond transforme la relation traditionnelle de la diaspora avec son pays : au-delà des transferts familiaux, il s’agit d’une participation directe au financement public et aux projets stratégiques.

Prévu pour le 18 septembre 2025, ce bond promet un triple avantage : sécurité des investissements, rentabilité financière et impact patriotique. « Nous voulons que vous soyez des acteurs privilégiés de la transformation nationale », a insisté le ministre des Finances.

Cette initiative pourrait profondément reconfigurer les financements du développement sénégalais. Elle reconnaît enfin le rôle économique crucial de la diaspora, longtemps limité à des transferts familiaux informels.

Le 18 septembre, lorsque le premier Diaspora Bond sera émis, le Sénégal écrira une nouvelle page de son histoire économique. Reste à voir si la diaspora répondra à cet appel mêlant intérêt financier et patriotisme.

Dakar en campagne pour le cœur postal du monde à Dubaï

C’est dans le décor futuriste de Dubaï que se joue une partie d’échecs géante pour l’avenir de la lettre et du colis dans le monde. Du 8 au 19 septembre, la cité-émiratie accueille le 28e Congrès de l’Union Postale Universelle (UPU), le grand parlement postal qui, tous les quatre ans, redessine les règles du jeu pour les 192 pays membres.

Au cœur des enceintes climatisées, parmi les délégués en costume, une délégation sénégalaise est en campagne. Menée par M. Dahirou Thiam, Directeur général de l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), et accompagnée de l’Ambassadeur du Sénégal aux Émirats, elle a un objectif clair : faire réélire le Sénégal au sein des organes de gouvernance de cette institution onusienne méconnue mais cruciale.

Le Sénégal en quête d’influence

Le pays de la Téranga ne vient pas en simple spectateur. Il est officiellement candidat à sa propre réélection au Conseil d’administration (CA) et au Conseil d’exploitation postale (CEP) de l’UPU. Une place stratégique qui lui permettrait de continuer à peser dans les décisions qui façonneront le secteur pour la période 2026-2029. Il s’agit ni plus ni moins de voter la future stratégie mondiale, de définir le coût de l’envoi d’une lettre à l’autre bout de la planète, et d’élire les nouveaux dirigeants du Bureau international.

Les enjeux : de la lettre manuscrite au colis connecté

Les discussions, durant ces deux semaines, vont bien au-delà du simple timbre-poste. Les plénipotentiaires devront plancher sur la transformation digitale du secteur, la construction d’une « Poste 2.0 » capable de rivaliser avec les géants de la livraison instantanée, et le renforcement des partenariats public-privé. Comment faire pour que le facteur reste un acteur pertinent à l’heure du tout-numérique ? Comment utiliser son maillage territorial unique pour favoriser le commerce électronique et la connectivité inclusive, surtout en Afrique ?

C’est sur ces questions que le Sénégal, par la voix de M. Thiam, entend apporter sa pierre. Le pays réaffirme ainsi sa volonté de contribuer activement à l’édification d’un secteur postal moderne, performant et équitable.

Une bataille discrète pour une influence majeure

Dans les couloirs du congrès, entre deux sessions de travail, la diplomatie s’active. Chaque poignée de main, chaque échange informel compte pour convaincre et rassembler les soutiens. La réélection du Sénégal n’est pas qu’une question de prestige ; c’est la garantie pour le continent d’avoir une voix à la table où se décide l’avenir d’un service universel essentiel.

Le résultat du vote, attendu dans les prochains jours, dira si la stratégie de Dakar a porté ses fruits. Une victoire serait le signe d’une influence africaine grandissante dans l’arène technique et régulatoire mondiale.

Accident à Barkedji : 5 morts et 15 blessés sur l’axe Linguère-Matam

La route de Linguère à Matam, habituellement animée par des chants et des prières en cette période de Gamou, a viré au drame ce mercredi matin. Un véhicule de type Cheikhou Chérifou transportait des pèlerins quand il a percuté de plein fouet un camion stationné près du village de Loumbal Laana, dans la commune de Barkedji. Le choc violent a tué cinq personnes et blessé quinze autres, dont huit grièvement.

Selon les premiers témoignages recueillis sur place, le véhicule assurait la liaison Matam-Kaolack. Il acheminait des fidèles vers les cérémonies religieuses du Gamou. Pour une raison encore indéterminée, le conducteur a perdu le contrôle et a heurté un poids lourd garé en bordure de chaussée.

Intervention rapide des secours

Sous le commandement de l’adjudant-chef Papa Élimane Ndour, les sapeurs-pompiers de Linguère ont déployé un dispositif d’urgence. Six ambulances et deux véhicules légers ont rejoint les lieux du drame. Les secouristes ont pris en charge les blessés dans un climat de tension extrême avant de les évacuer vers l’hôpital Magatte Lô de Linguère. Ils ont également transporté les corps sans vie à la morgue de cet établissement.

Une tragédie qui interroge

Cet accident survient en pleine période de déplacements religieux intenses. Il relance le débat sur la sécurité routière et la nécessité de renforcer la vigilance sur les axes secondaires. Ces routes, souvent étroites, mal éclairées et empruntées par des véhicules surchargés ou mal entretenus, présentent un danger permanent.

La communauté de Barkedji, comme l’ensemble du pays, reste sous le choc. À la veille de la célébration, le deuil et la consternation rappellent durement que certains voyages, hélas, ne connaissent pas de retour.

Ousmane Sonko lance un plan de sauvetage pour relancer La Poste

La Poste Sénégal traverse une crise profonde depuis plus d’une décennie. Endettement critique, gouvernance défaillante, déficit structurel et perte de compétitivité ont menacé son rôle d’opérateur public de référence. Ce lundi 1er septembre 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a présidé un Conseil interministériel consacré exclusivement à l’avenir du Groupe. À l’issue des travaux, un plan de redressement et de relance a été adopté.

Un diagnostic sans appel

Le constat est sévère : entre 2012 et 2025, les effectifs sont passés de 2 600 à plus de 4 100 agents, alors même que le chiffre d’affaires reculait de 26 %. La masse salariale a bondi de 40 %, aggravant un déficit chronique qui dépasse aujourd’hui 100 milliards de FCFA. Les capitaux propres sont négatifs de 156 milliards et les dettes sociales, fiscales et bancaires se sont accumulées.

Postefinances enregistre des capitaux propres négatifs supérieurs à 17 milliards, avec des fraudes documentées de plus de 3 milliards. EMS Sénégal, censée être le moteur du courrier express, a perdu des marchés stratégiques. Plus de 80 % du parc automobile est hors d’usage, freinant la distribution et l’activité logistique, tandis que l’État prend en charge le paiement des salaires depuis 2022.

Pour Ousmane Sonko, cette crise offre toutefois une « opportunité de transformation », en combinant recapitalisation, modernisation numérique, réforme de la gouvernance et valorisation du patrimoine foncier.

Les grandes orientations pour La Poste Sénégal

Le plan adopté repose sur deux phases : le redressement (2025) et la relance (2025-2029).

  • Assainissement financier : recapitalisation, remise gracieuse de dettes fiscales estimées à 6,2 milliards FCFA, apurement de la dette sociale (2 milliards) et décaissement de 5 milliards par la CDC pour sécuriser Postefinances.

  • Réforme de la gouvernance : finalisation du Code des Postes d’ici décembre 2025, validation d’un plan stratégique et mise en place d’un Fonds de développement pour le service postal universel.

  • Rationalisation des effectifs : un plan de départs négociés doit réduire la masse salariale tout en préservant la paix sociale.

  • Valorisation du patrimoine : régularisation foncière et mise en valeur de près de 150 sites stratégiques en partenariat avec la CDC et le FONSIS.

  • Relance opérationnelle : redynamisation d’EMS Sénégal, priorité donnée aux services de La Poste par l’administration publique, et développement d’une offre adaptée au e-commerce national et transfrontalier.

  • Inclusion financière : mutation de Postefinances en Banque postale d’ici 2029, avec ouverture aux capitaux privés.

Une nouvelle vision pour l’avenir

Ce plan ambitieux vise à faire de La Poste Sénégal un outil d’inclusion économique, sociale, numérique et financière. Le gouvernement entend accélérer la bancarisation, renforcer la logistique nationale, stimuler le e-commerce et créer des milliers d’emplois qualifiés.

Pour Ousmane Sonko, la relance de La Poste s’inscrit dans l’ambition d’un Sénégal « juste, prospère et souverain », où l’opérateur postal redeviendra un acteur clé de la cohésion nationale et du développement.

Diomaye Faye appelle à une révolution agricole pour l’Afrique

Face à l’insécurité alimentaire croissante, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a lancé un plaidoyer fort à l’ouverture du Forum AFSF Dakar 2025. Il appelle à investir massivement dans l’agriculture. Son objectif : transformer le potentiel du continent en moteur de souveraineté et de croissance.

Une mobilisation financière urgente

Le chef de l’État exhorte ses homologues africains à respecter l’engagement de Maputo. Celui-ci recommande d’allouer au moins 10 % des budgets nationaux à l’agriculture.
Il avertit : sans action rapide, plus d’un milliard de personnes seront sous-alimentées d’ici 2030. La moitié d’entre elles vivra en Afrique.

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Diomaye Faye insiste sur la modernisation des outils de production. Il met en avant les semences adaptées au climat, la maîtrise de l’eau et les chaînes de valeur locales. Pour lui, l’agriculture doit devenir un secteur productif, inclusif et durable.

Jeunesse et secteur privé au cœur de la vision

Le président rappelle que 60 % des Africains ont moins de 25 ans. Il mise sur la formation, la digitalisation et l’entrepreneuriat rural. L’agriculture doit devenir un choix de carrière attractif pour la jeunesse.

Il plaide aussi pour un secteur privé fort. Celui-ci doit stimuler l’agro-business et développer le commerce intra-africain grâce à la ZLECAf.

L’Afrique, futur grenier du monde

L’Afrique possède 65 % des terres arables mondiales et d’immenses ressources hydriques. Pour Diomaye Faye agriculture, ce capital doit être exploité. Le continent peut nourrir sa population et exporter au reste du monde.

« Unissons nos volontés et mobilisons nos ressources pour faire de l’agriculture le moteur de la renaissance africaine », a conclu le président sénégalais.

UPCI 2025 à Dakar : le Sénégal au cœur de la diplomatie islamique

La 54ᵉ réunion du Comité exécutif de l’Union des Parlements Membres de l’Organisation de la Coopération Islamique (UPCI) s’est ouverte le 1er septembre 2025 à Dakar, sous la présidence de Malick Ndiaye, Président de l’Assemblée nationale.

Cette rencontre rassemble des parlementaires et diplomates des États membres de l’OCI. Elle vise à renforcer la coopération parlementaire et à promouvoir des solutions collectives face aux défis mondiaux.

Dans son allocution, Malick Ndiaye a réaffirmé l’engagement du Sénégal pour la paix, la démocratie et la fraternité entre les peuples, tout en soulignant le rôle crucial des parlements dans la stabilité internationale.

Des priorités communes pour l’avenir

Parmi les thèmes débattus lors de cette édition de l’UPCI Dakar 2025 figurent :

  • La question palestinienne, présentée comme une cause prioritaire et partagée ;

  • La lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, avec un appel à l’action collective ;

  • La protection des femmes et des enfants dans les pays membres ;

  • La participation des femmes parlementaires musulmanes à la gouvernance ;

  • Le dialogue interreligieux et interculturel pour renforcer tolérance et compréhension mutuelle.

Le Sénégal, acteur clé du rayonnement diplomatique

Cette réunion illustre le rôle croissant du Sénégal comme acteur majeur de la coopération internationale et du dialogue islamique. En accueillant l’UPCI, Dakar confirme son statut de plateforme incontournable pour la paix, la sécurité et le développement.

Dakar accueille l’édition 2025 du Forum africain des systèmes alimentaires

Le Sénégal accueille ce lundi 1er septembre le Forum africain des systèmes alimentaires 2025 à Diamniadio. La cérémonie d’ouverture présidée par Bassirou Diomaye Faye, président du  Sénégal, en présence de Paul Kagame, président du Rwanda.

Le forum réunit près de 6 000 participants venus de 80 pays. Il se concentre sur l’innovation et la transformation des systèmes agroalimentaires. L’édition 2025 se tient au Centre international de conférences Abdou-Diouf (CICAD) et au Centre des expositions de Diamniadio.

Hailemariam Desalegn et le rôle de l’AFSF

Le président de l’AFSF, Hailemariam Desalegn, ancien Premier ministre d’Éthiopie, a participé à l’ouverture. Il a souligné l’importance d’une transformation durable des systèmes alimentaires et du rôle de la jeunesse. Les travaux se poursuivront jusqu’à vendredi, avec des panels et des sessions thématiques.

Le forum rassemble législateurs, fermiers, acteurs privés, jeunes et femmes, afin de proposer des solutions innovantes face aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique.

Objectifs et moments forts du Forum

L’édition 2025 met l’accent sur :

  • Les investissements agricoles ;

  • Le renouvellement du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique (PDDAA 2026–2035) ;

  • La valorisation de la jeunesse et de l’innovation.

Parmi les temps forts figure la remise du Prix africain de l’alimentation, parrainée par l’ancien président tanzanien Jakaya Kikwete. Le Sénégal met en avant sa Stratégie nationale de sécurité alimentaire 2026–2035. L’agriculture représente environ 15 % du PIB national et reste un levier majeur de développement.

Le forum bénéficie du soutien de 36 partenaires internationaux, dont l’AGRA, l’Union africaine, la Fondation Bill & Melinda Gates, le USDA, l’IKEA Foundation, le CRDI et McKinsey.

Cette rencontre illustre la volonté du Sénégal et du Rwanda de faire de la jeunesse et de l’innovation les moteurs de la transformation agroalimentaire africaine.

Gendarmerie à Keur Massar : saisie de 15 machines à sous et arrestation de 10 suspects

Une opération coup de poing de la gendarmerie a frappé au cœur des jeux de hasard illégaux à Keur Massar. Les forces de l’ordre ont saisi 15 machines à sous et 2 029 pièces de 100 FCFA. Elles ont aussi interpellé 10 personnes, dont les gérants de deux bars.

Les gendarmes de la Brigade de recherche ont agi rapidement. Ils ont investi le bar Téranga, situé au marché de Keur Massar, et le bar Darou, dans la cité Apix. Quatre machines ont été confisquées sur place. Plusieurs suspects ont été arrêtés.

L’opération ne s’est pas arrêtée là. Les forces de l’ordre ont trouvé 11 machines supplémentaires et tout l’argent utilisé pour les paris. Selon L’Observateur, les propriétaires présumés du matériel, A.B. Sarr et B. Sambou, se sont présentés à la gendarmerie. Ils ont tenté de négocier un arrangement financier pour récupérer leurs machines.

La réponse des autorités a été ferme : refus catégorique. Les deux hommes ont été placés en garde à vue, aux côtés des gérants B. Gomis (40 ans) et J. Ndour (43 ans). L’enquête se poursuit pour démanteler ce réseau et lutter contre les jeux de hasard clandestins.

Séjour des étrangers au Sénégal : Dakar dément toute mesure contre les Mauritaniens

Ce lundi 28 juillet 2025, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a publié sur le compte X officiel du ministère un communiqué pour mettre fin aux spéculations sur la prétendue expulsion de ressortissants mauritaniens. Dakar réaffirme son attachement à la coopération régionale.

Aucune mesure ciblée contre les Mauritaniens

Contrairement aux rumeurs relayées dans la presse et sur les réseaux sociaux, aucune mesure spécifique n’a été prise contre les citoyens mauritaniens résidant au Sénégal. Le ministère insiste sur le respect du bon voisinage et des relations fraternelles entre les deux pays.

La ministre rappelle que la carte de séjour est une obligation légale pour tout étranger résidant au Sénégal au-delà de trois mois, une règle en vigueur depuis 1971 et applicable à toutes les nationalités sans discrimination.

Une coopération régie par des accords bilatéraux

Le Sénégal et la Mauritanie sont liés par des accords bilatéraux visant à faciliter la circulation et le séjour des ressortissants de part et d’autre. Ces accords s’appuient sur des principes de réciprocité, de dialogue et de respect mutuel.

En conclusion, le ministère réaffirme l’engagement de l’État sénégalais à préserver l’harmonie régionale et à renforcer les liens historiques avec les pays voisins, notamment la Mauritanie.

Le Sénégal signe les Accords Artemis et entre dans la conquête spatiale mondiale

Ce jeudi, le Sénégal a officiellement rejoint les Accords Artemis, devenant ainsi le 56ᵉ pays signataire de ce cadre mondial pour une exploration pacifique et responsable de l’espace extra-atmosphérique. La signature s’est déroulée au siège de la NASA, à Washington, en présence de hauts responsables américains, dont Jonathan Pratt du Département d’État et Brian Hughes, chef de cabinet de l’agence spatiale.

Représentant le gouvernement sénégalais, Maram Kaïré, directeur général de l’Agence sénégalaise d’études spatiales (ASES), a apposé sa signature sur cet accord qui renforce la coopération entre Dakar et Washington dans le domaine de l’innovation et des technologies spatiales.

Un pas stratégique vers l’espace pour le Sénégal

Les Accords Artemis, pilotés par la NASA et le Département d’État, définissent un ensemble de principes non contraignants pour encadrer l’exploration civile de la Lune, de Mars, des astéroïdes et des comètes. Ils reposent sur le Traité de 1967 sur l’espace extra-atmosphérique, avec un accent mis sur la transparence, le partage des données scientifiques et l’usage pacifique de l’espace.

En rejoignant ce programme international, le Sénégal affirme sa volonté de se positionner comme un acteur émergent de la diplomatie spatiale et du développement technologique en Afrique. Le pays rejoint ainsi d’autres signataires africains comme le Nigeria, l’Angola ou le Rwanda.

Une ambition spatiale assumée

Cette signature intervient dans un contexte de montée en puissance de la politique spatiale sénégalaise, symbolisée par la création de l’ASES. Elle marque un tournant dans la stratégie de souveraineté technologique du Sénégal, qui voit dans l’espace une opportunité pour le développement économique, l’éducation scientifique et la coopération internationale.

Déminage en Casamance : un bulldozer japonais high-tech pour accélérer la paix et la relance

Ce 24 juillet 2025, le Sénégal a franchi une étape majeure dans la sécurisation de la Casamance. Le Centre National d’Action Antimines (CNAMS) a officiellement reçu un bulldozer de déminage ultra-performant, offert par le Japon. Conçu par le géant Komatsu, cet engin révolutionnaire traite les zones minées 25 fois plus vite que le déminage manuel, tout en rendant les terres immédiatement exploitables pour l’agriculture.

La cérémonie, hautement symbolique, s’est déroulée en présence du Premier Ministre Ousmane Sonko, accompagné de plusieurs membres du gouvernement et de l’ambassadeur du Japon, Takeshi Akamatsu. Ce dernier a rappelé que le Japon, lui-même reconstruit après-guerre grâce au déminage, connaît l’importance stratégique de cette étape pour la paix et la prospérité.

Une réponse concrète pour la paix et le développement

Ce don japonais, d’une valeur de 460 millions de yens (près de 2 milliards FCFA), s’inscrit dans la dynamique du Plan « Diomaye pour la Casamance ». Le Premier Ministre a annoncé que l’État sénégalais allait acquérir d’autres équipements similaires pour accélérer le déminage en Casamance et relancer durablement l’économie locale.

« Il ne s’agit pas seulement de sauver des vies, mais de libérer tout le potentiel économique de la région », a souligné Ousmane Sonko, exprimant la gratitude du gouvernement envers le Japon.

Un modèle pour l’Afrique de l’Ouest

Le Japon souhaite faire du Sénégal un futur centre d’excellence du déminage en Afrique de l’Ouest, à l’image du Cambodge. L’objectif est double : renforcer les capacités nationales et permettre au pays d’exporter son expertise.

Entre solidarité internationale, transfert de compétences et renforcement de la résilience locale, ce partenariat symbolise une avancée concrète vers une Casamance sans mines, sûre et prospère.

Météo Sénégal : orages au Sud, forte chaleur au Nord ce 23 juillet

Du 23 juillet à 12h au 24 juillet à 12h, la météo au Sénégal sera marquée par des contrastes importants.
Selon l’Agence nationale de la météorologie, des orages et pluies sont attendus dans le Sud-Ouest : Ziguinchor, Cap Skirring, Sédhiou. Le Sud-Est, notamment Kédougou et Kolda, pourrait connaître des averses faibles.
Dans le reste du pays, le ciel sera généralement couvert à passagèrement nuageux.

Jusqu’à 40°C au Nord : la chaleur persiste

Le mercure grimpera fortement à l’intérieur du pays. Les températures atteindront 37°C à 40°C dans le Nord, l’Est et le Centre. En revanche, les zones côtières et le Sud profiteront de températures plus douces, entre 31°C et 33°C.

Vents modérés et conseils de prudence

Les vents seront faibles à modérés, orientés du Nord-Ouest au Sud-Ouest sur l’ensemble du territoire.
Les autorités appellent à la vigilance. En cas d’orage ou de forte chaleur :

  • évitez de sortir aux heures chaudes,

  • hydratez-vous régulièrement,

  • ne vous abritez pas sous les arbres,

  • sécurisez les objets exposés au vent.

Plus de 20 milliards FCFA en billets noirs saisis depuis janvier 2025

Depuis janvier 2025, les Douanes sénégalaises ont saisi plus de 20 milliards FCFA en billets noirs. Ces résultats découlent d’une série d’opérations ciblées menées à travers le pays.

Le 28 juin, à Fatick, la Brigade mobile a retrouvé 679 coupures en euros dans une maison en construction. La somme équivaut à 3,39 milliards FCFA. L’enquête, lancée grâce à un renseignement, a permis d’arrêter deux suspects : l’un à Foundiougne, l’autre dans le quartier Ndiaye-ndiaye, avec deux cartons de billets noirs.

Le 17 juillet, à Kaolack, les douaniers de la Brigade de Nioro ont intercepté 3 400 coupures de 100 dollars, soit 191 millions FCFA. Ils ont arrêté un quadragénaire dans une auberge. Le suspect a été remis au parquet.

Fin juin, à Ziguinchor, une autre unité a saisi 1,1 milliard FCFA en fausse monnaie. Plus tôt en mai, à Bignona, les agents avaient déjà saisi 1,541 milliard FCFA en billets noirs.

Lutte élargie contre les trafics : médicaments et drogue

En parallèle, les Douanes renforcent leur action contre les trafics illicites. À Kaffrine, elles ont confisqué 581 kg de médicaments contrefaits, d’une valeur de 189 millions FCFA. Le 7 juillet, à Richard-Toll, les agents ont également intercepté plus de 4 000 boîtes de produits vétérinaires et médicaux, estimées à 26 millions FCFA.

Dans le sud, l’opération conjointe « Les Îles Carones 2 », menée avec l’armée et la gendarmerie, a permis de détruire plusieurs champs de chanvre indien. Les forces ont saisi 3,73 tonnes de yamba, démontrant l’efficacité de leur coopération.

 Les Douanes sénégalaises en première ligne

L’Administration des Douanes maintient la pression sur les réseaux criminels. Elle affirme sa volonté de combattre le faux monnayage et la criminalité économique. Ces réseaux, souvent transnationaux, opèrent de manière sophistiquée.

Grâce à une meilleure coordination et à des actions ciblées, les autorités entendent freiner durablement l’expansion de ces fléaux sur le territoire national.

Tourisme au Sénégal : un partenariat stratégique en vue entre l’État et le groupe ACCOR

Dans le cadre de sa stratégie de relance du tourisme au Sénégal, le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, a reçu en audience une délégation de haut niveau du groupe ACCOR, acteur mondial de l’hôtellerie. La rencontre s’est tenue dans un esprit de coopération durable et inclusive, autour d’objectifs clairs : renforcer l’investissement hôtelier, promouvoir la destination Sénégal et consolider un tourisme responsable à l’horizon Sénégal 2050.

La délégation du groupe ACCOR était conduite par Steven DAINES, Directeur des Relations Internationales et de l’Engagement Public, accompagné de Daniel KARBOWNIK, Vice-Président des Opérations pour l’Afrique subsaharienne, et de Stéphane JAMIN, Directeur Général.

ACCOR et le Sénégal unis pour un tourisme durable et créateur d’emplois

Cette audience a été l’occasion d’explorer des opportunités concrètes de partenariat et d’investissement hôtelier. Le Ministère du Tourisme s’est dit ouvert à une collaboration renforcée avec ACCOR dans les domaines de la formation, de l’innovation, de la durabilité et de l’emploi local, afin de positionner le tourisme au Sénégal comme un moteur de croissance inclusive.

Les discussions ont porté notamment sur le développement de nouvelles infrastructures touristiques, l’intégration des artisans dans les chaînes de valeur hôtelières, et la valorisation des destinations régionales.

Le groupe ACCOR, un allié stratégique pour l’Agenda Sénégal 2050

En saluant l’engagement du groupe ACCOR, le ministère a réaffirmé sa volonté de bâtir un tourisme au Sénégal moderne, résilient et compétitif. Cette rencontre marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, qui place le tourisme parmi les leviers clés de l’émergence économique.

Escroquerie Qnet à Mbour : 45 jeunes libérés d’un faux stage, un suspect arrêté

La ville de Mbour a été le théâtre d’une nouvelle affaire d’escroquerie Qnet, ce samedi. Alertée par un habitant de Malicounda, la police a libéré 45 personnes, dont 29 femmes, retenues dans un local présenté comme un centre de formation. L’homme qui gérait les lieux a été interpellé immédiatement.

Selon la source, la nièce du plaignant se trouvait contre son gré dans cet immeuble situé à Grand Mbour. Les agents du poste de Diamaguène sont intervenus rapidement après le signalement.

Faux stage Qnet : promesses d’emploi et piège bien rodé

Sur place, les enquêteurs ont trouvé 45 jeunes, y compris un ressortissant étranger. Tous avaient été attirés par des annonces de stage promettant un emploi via Qnet, une entreprise déjà critiquée pour ses pratiques douteuses. Très vite, les victimes ont compris qu’il s’agissait d’un leurre organisé.

Le principal suspect a été placé en garde à vue pour escroquerie. L’enquête en cours vise à démanteler tout le réseau et à identifier d’autres responsables éventuels.

Escroquerie Qnet Mbour : un modèle qui se répète en Afrique de l’Ouest

L’affaire relance les inquiétudes autour des activités de Qnet, souvent impliquée dans des pratiques frauduleuses dans plusieurs pays de la sous-région. De nombreuses victimes témoignent avoir été piégées par des offres de formation payantes, sans débouchés réels.

Face à cette situation, les autorités appellent à mieux encadrer les centres de formation privés. L’objectif : protéger les jeunes contre ce type de manipulation qui exploite leurs espoirs d’un avenir professionnel.

Grève des greffiers : un mouvement d’humeur de 72 heures pour exiger des réformes

L’Entente SYTJUST–UNTJ annonce une grève de 72 heures, du lundi 7 au mercredi 9 juillet 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur vise à obliger le gouvernement à tenir ses engagements concernant les réformes attendues dans le secteur de la justice.

Au cœur des revendications :

  • L’alignement des greffiers à la hiérarchie A2, comme promis lors des précédents échanges

  • La création effective du corps des Assistants des Greffes et Parquets (AGP), selon les conditions initialement définies

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, les agents de la justice mettent en garde l’État contre tout recul, report ou abandon de ces engagements. Ils réaffirment leur rejet catégorique de toute forme de désengagement institutionnel et exigent le respect total de leurs droits statutaires.

Une mobilisation pour la dignité des agents judiciaires

Ce nouveau front social dans la justice Sénégalaise pourrait perturber durablement le fonctionnement des juridictions du pays. Les syndicats espèrent ainsi forcer le ministre de la Justice à reprendre sans interruption le processus de réforme engagé.

La grève des greffiers  s’annonce donc comme un bras de fer crucial entre les agents de la justice et les autorités. Elle met en lumière les tensions persistantes autour des conditions de travail dans un secteur essentiel au bon fonctionnement de l’État de droit.

Trafic de drogue en Afrique : L’alerte choc du rapport 2025 de l’ONU

Le trafic de drogue en Afrique atteint un niveau critique. C’est l’un des principaux constats du rapport mondial 2025 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), rendu public le 26 juin.

Ce document souligne une hausse marquée de la consommation, la diversification des substances, ainsi qu’un rôle croissant de l’Afrique dans les circuits de production, de transit et de distribution de drogues illicites.

Cannabis, cocaïne, opioïdes : des chiffres alarmants

En Afrique de l’Ouest et du Centre, un adulte sur dix consomme du cannabis, soit plus du double de la moyenne mondiale. Cette plante reste la drogue la plus traitée dans les centres spécialisés, touchant surtout les jeunes de moins de 35 ans.

L’Afrique a représenté 44 % des saisies mondiales de cannabis en 2023. L’Afrique du Nord reste un axe majeur d’exportation vers l’Europe, notamment pour la résine.

Autre produit en nette progression : la cocaïne. Sa fabrication mondiale a explosé, et l’Afrique de l’Ouest s’impose comme un hub de transit stratégique vers l’Europe. Des milliers de personnes y sont déjà prises en charge pour des troubles liés à cette substance.

Explosion des opioïdes et drogues synthétiques

Le tramadol, un opioïde bon marché, inonde l’Afrique de l’Ouest, du Nord et du Centre. Entre 2019 et 2023, le continent a concentré 57 % des saisies mondiales de ces médicaments détournés. Le rapport signale aussi une hausse inquiétante des saisies d’héroïne en Afrique de l’Est.

Parallèlement, les nouvelles substances psychoactives (NSP) telles que le « kush », un mélange dangereux contenant des opioïdes synthétiques, circulent de plus en plus, notamment en Afrique de l’Ouest et australe.

Santé publique et accès aux soins : une urgence

Plus de 1,3 million de personnes s’injectent des drogues en Afrique, dont 204 000 vivent avec le VIH. L’Afrique australe détient le taux de VIH le plus élevé chez les injecteurs (43 %). Pourtant, l’accès aux médicaments antidouleur reste dramatiquement faible. L’Afrique de l’Ouest et du Centre ne compte que sept doses standard par million d’habitants par jour.

Les femmes restent largement sous-représentées parmi les consommateurs identifiés, avec un ratio d’une femme pour neuf hommes dans l’usage de cannabis. Cette donnée masque probablement une réalité sous-évaluée et moins traitée dans les systèmes de soin.

L’Afrique face à un défi global

Le trafic de drogue en Afrique est désormais une problématique mondiale. À la fois productrice, consommatrice et zone de transit, l’Afrique doit affronter un système criminel transnational complexe.

L’ONUDC appelle à renforcer les politiques de prévention, de traitement et de coopération régionale pour endiguer une menace qui ne cesse de croître.

66 sites d’orpaillage illégal démantelés dans l’Est

En visite à Saraya, le 24 juin 2025, le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine a exprimé son inquiétude. Il dénonce les dégâts causés par l’orpaillage illégal au Sénégal, notamment le long de la Falémé.

Selon le ministère, 66 sites clandestins ont été fermés en un an. Cette opération s’inscrit dans l’application du décret n°2024-1402, qui interdit l’activité minière à moins de 500 mètres du fleuve. Les Forces de défense et de sécurité ont coordonné cette surveillance renforcée.

Opération Orientale : résultats et saisies

En mai, l’Opération Orientale 1 a permis de fermer 43 sites supplémentaires à Bougouda, Bantanko, Saraya et Fagoudou.

Bilan :

  • 47 personnes interpellées

  • 77 motopompes, motos et groupes électrogènes saisis

  • Le matériel remis à la Gendarmerie nationale

Cette action vise à stopper la contrebande d’or, un marché parallèle en pleine expansion.

Orpaillage illégal au Sénégal : un danger pour l’environnement

L’or représente 65 % des revenus miniers au Sénégal. Mais l’extraction illégale pollue les sols et les eaux. Le ministre Tine a alerté sur la présence de cyanure, plomb et zinc dans la nature.

Il appelle à :

  • Étendre les zones interdites

  • Doter les forces de surveillance de moyens technologiques

  • Activer la section aérienne de la gendarmerie de Kédougou

L’orpaillage illégal devient un enjeu national

Selon l’ITIE, le secteur minier a généré 236,59 milliards FCFA au premier semestre 2024. Pourtant, l’ONG SWISSAID estime que 41 tonnes d’or ont quitté illégalement le Sénégal entre 2013 et 2022.

La lutte contre l’orpaillage illégal au Sénégal devient donc une priorité nationale, au croisement des défis économiques, environnementaux et sécuritaires.

Police touristique au Sénégal : le Gabon vient s’inspirer du modèle

Le Sénégal renforce sa position de référence en Afrique dans le domaine de la sécurité touristique.
Ce lundi, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga DIAO, a reçu une délégation officielle du Gabon, conduite par le ministre du Tourisme Durable, Pascal OGOWE SIFFON.
Objectif : s’inspirer du modèle de police touristique au Sénégal dans le cadre d’une mission de benchmarking.

La délégation comprenait des hauts gradés de la police et de la gendarmerie gabonaises, ainsi que des responsables du secteur touristique.

Un modèle sénégalais salué pour son efficacité

Lors de l’audience, la Commissaire spéciale Seynabou Niang, cheffe de la Police touristique au Sénégal, a exposé les méthodes, les structures et les résultats obtenus depuis la mise en place de cette unité.
Elle a mis l’accent sur la collaboration entre les forces de l’ordre et les professionnels du tourisme pour garantir la sécurité des visiteurs.

Le ministre sénégalais a salué l’initiative gabonaise et réaffirmé la volonté du Sénégal de soutenir le Gabon dans cette démarche.
Il a souligné que la sécurité est un pilier central du développement touristique durable.

Diomaye Faye inaugure la première usine de transformation d’oignon au Sénégal

C’est une première au Sénégal.
Le président Bassirou Diomaye Faye a inauguré, ce vendredi matin, une usine de transformation d’oignon à Ross-Béthio, dans le nord du pays. Un projet d’envergure, porté par le groupe Saf Ingrédients avec l’appui d’investisseurs étrangers et du secteur privé local.

« L’industrialisation est la clé pour développer notre agriculture », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie.

Financée à hauteur de 22 milliards de francs CFA grâce au soutien de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, cette unité agroalimentaire marque un tournant pour les producteurs sénégalais.

De l’oignon à l’industrie : un changement de cap pour l’agriculture

L’usine permettra aux agriculteurs d’écouler durablement leur production grâce à des contrats stables. Elle favorisera aussi l’accès au financement bancaire, souvent inaccessible aux petits exploitants.

Diomaye Faye s’est réjoui de la création d’emplois locaux et du lien renforcé entre le monde rural et le secteur industriel.

Un modèle écologique et local

Le co-promoteur du projet, Assane Seck, natif de Ross-Béthio, mise sur la biomasse comme source d’énergie pour l’usine.

« Nous valorisons les balles de riz que les agriculteurs jetaient auparavant », a-t-il expliqué.

Confiant mais lucide, il prévient :

« Cette usine sera ce que les producteurs en feront. Si le bilan est bon dans un an, nous étendrons aux cultures comme le piment, l’ail ou la mangue. »

Une étape stratégique de la tournée présidentielle

Cette inauguration s’inscrit dans la tournée économique du président dans le nord du pays. Plusieurs ministres étaient présents :

  • Mabouba Diagne (Agriculture)

  • Serigne Guèye Diop (Industrie)

  • Ibrahima Sy (Santé)

  • Balla Moussa Fofana (Urbanisme)

Prochaine et dernière étape : Diama, pour visiter le nouveau casier rizicole financé par la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique).

Avec ce projet pilote à Ross-Béthio, le gouvernement parie sur l’agro-industrie locale pour créer de la richesse, stabiliser les revenus agricoles et transformer le potentiel du pays… en puissance économique durable.

Le président Bassirou Diomaye Faye lance une tournée économique décisive pour l’agriculture et l’industrie

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé ce jeudi 12 juin 2025 une tournée économique de deux jours dans la région de Saint-Louis. Cette zone est au cœur de l’agriculture et de l’agro-industrie dans la vallée du fleuve Sénégal. Son objectif est clair : dynamiser les secteurs clés qui soutiennent le développement local.

À 9h30, le chef de l’État a atterri à l’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye de Saint-Louis. Il a été accueilli avec les honneurs militaires. Ensuite, il s’est rendu à Ndiayène Pendao, dans le département de Podor. Là, il a visité plusieurs projets importants. Parmi eux, ceux soutenus par la Koica, l’agence coréenne de coopération internationale. Il a aussi découvert le Centre de groupage d’oignons de Boubé. Cette infrastructure joue un rôle stratégique pour la filière horticole de la région.

Dans l’après-midi, la tournée a continué à Richard-Toll. Le président y a visité la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). Cette entreprise est un pilier majeur de l’industrie agroalimentaire nationale. Cette visite souligne l’importance de renforcer la chaîne de valeur locale.

Le lendemain, vendredi 13 juin, Bassirou Diomaye Faye s’est déplacé à Ross Béthio. Il a visité l’usine « Saf Ingrédients », spécialisée dans la transformation des produits agricoles. Puis, il a conclu sa tournée par une inspection du nouveau casier agricole de Diama. Ce projet est financé par la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA). Il vise à améliorer la production agricole irriguée dans la région.

Avec cette tournée, le président réaffirme son engagement. Il veut inscrire l’économie sénégalaise dans une dynamique de productivité locale, d’industrialisation et de souveraineté alimentaire durable.

Diomaye Faye veut une bourse agricole pour sauver la production maraîchère sénégalaise

Lors du Conseil des ministres du mercredi 4 juin 2025, le Président Bassirou Diomaye Faye a tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique du secteur maraîcher sénégalais. Malgré une production agricole exceptionnelle cette année, le pays fait face à de graves difficultés de conservation et d’écoulement des produits, menaçant ainsi la pérennité de plusieurs filières horticoles locales.

Modernisation, stockage et vision stratégique

Pour faire face à ces enjeux, le chef de l’État a appelé à une modernisation profonde des marchés agricoles. Il a proposé de poser les bases d’une bourse nationale des produits agricoles, qui intégrerait l’ensemble de la chaîne de valeur : financement, production, transformation, fixation des prix et commercialisation.

Il a également exigé du gouvernement, sous la coordination du Premier ministre, de mettre rapidement en place des unités de stockage et de conservation des produits horticoles dans plusieurs régions du pays. Cette mesure devra se faire en partenariat avec le secteur privé national, afin d’assurer l’efficacité et la durabilité de l’action.

Vers une stratégie agricole intégrée et durable

Le Président Faye a par ailleurs instruit les ministres de l’Économie, de l’Agriculture, de l’Industrie, de la Microfinance et des Coopératives de mettre en œuvre une stratégie cohérente de commercialisation, adaptée aux réalités du terrain et en lien direct avec le déroulement de la campagne agricole.

Cette approche marque une nouvelle ambition pour l’agriculture sénégalaise, à la fois plus structurée, plus compétitive et mieux connectée aux marchés nationaux et internationaux.