Plus de 20 milliards FCFA en billets noirs saisis depuis janvier 2025

Depuis janvier 2025, les Douanes sénégalaises ont saisi plus de 20 milliards FCFA en billets noirs. Ces résultats découlent d’une série d’opérations ciblées menées à travers le pays.

Le 28 juin, à Fatick, la Brigade mobile a retrouvé 679 coupures en euros dans une maison en construction. La somme équivaut à 3,39 milliards FCFA. L’enquête, lancée grâce à un renseignement, a permis d’arrêter deux suspects : l’un à Foundiougne, l’autre dans le quartier Ndiaye-ndiaye, avec deux cartons de billets noirs.

Le 17 juillet, à Kaolack, les douaniers de la Brigade de Nioro ont intercepté 3 400 coupures de 100 dollars, soit 191 millions FCFA. Ils ont arrêté un quadragénaire dans une auberge. Le suspect a été remis au parquet.

Fin juin, à Ziguinchor, une autre unité a saisi 1,1 milliard FCFA en fausse monnaie. Plus tôt en mai, à Bignona, les agents avaient déjà saisi 1,541 milliard FCFA en billets noirs.

Lutte élargie contre les trafics : médicaments et drogue

En parallèle, les Douanes renforcent leur action contre les trafics illicites. À Kaffrine, elles ont confisqué 581 kg de médicaments contrefaits, d’une valeur de 189 millions FCFA. Le 7 juillet, à Richard-Toll, les agents ont également intercepté plus de 4 000 boîtes de produits vétérinaires et médicaux, estimées à 26 millions FCFA.

Dans le sud, l’opération conjointe « Les Îles Carones 2 », menée avec l’armée et la gendarmerie, a permis de détruire plusieurs champs de chanvre indien. Les forces ont saisi 3,73 tonnes de yamba, démontrant l’efficacité de leur coopération.

 Les Douanes sénégalaises en première ligne

L’Administration des Douanes maintient la pression sur les réseaux criminels. Elle affirme sa volonté de combattre le faux monnayage et la criminalité économique. Ces réseaux, souvent transnationaux, opèrent de manière sophistiquée.

Grâce à une meilleure coordination et à des actions ciblées, les autorités entendent freiner durablement l’expansion de ces fléaux sur le territoire national.

Tourisme au Sénégal : un partenariat stratégique en vue entre l’État et le groupe ACCOR

Dans le cadre de sa stratégie de relance du tourisme au Sénégal, le Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga Diao, a reçu en audience une délégation de haut niveau du groupe ACCOR, acteur mondial de l’hôtellerie. La rencontre s’est tenue dans un esprit de coopération durable et inclusive, autour d’objectifs clairs : renforcer l’investissement hôtelier, promouvoir la destination Sénégal et consolider un tourisme responsable à l’horizon Sénégal 2050.

La délégation du groupe ACCOR était conduite par Steven DAINES, Directeur des Relations Internationales et de l’Engagement Public, accompagné de Daniel KARBOWNIK, Vice-Président des Opérations pour l’Afrique subsaharienne, et de Stéphane JAMIN, Directeur Général.

ACCOR et le Sénégal unis pour un tourisme durable et créateur d’emplois

Cette audience a été l’occasion d’explorer des opportunités concrètes de partenariat et d’investissement hôtelier. Le Ministère du Tourisme s’est dit ouvert à une collaboration renforcée avec ACCOR dans les domaines de la formation, de l’innovation, de la durabilité et de l’emploi local, afin de positionner le tourisme au Sénégal comme un moteur de croissance inclusive.

Les discussions ont porté notamment sur le développement de nouvelles infrastructures touristiques, l’intégration des artisans dans les chaînes de valeur hôtelières, et la valorisation des destinations régionales.

Le groupe ACCOR, un allié stratégique pour l’Agenda Sénégal 2050

En saluant l’engagement du groupe ACCOR, le ministère a réaffirmé sa volonté de bâtir un tourisme au Sénégal moderne, résilient et compétitif. Cette rencontre marque une étape importante dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, qui place le tourisme parmi les leviers clés de l’émergence économique.

Escroquerie Qnet à Mbour : 45 jeunes libérés d’un faux stage, un suspect arrêté

La ville de Mbour a été le théâtre d’une nouvelle affaire d’escroquerie Qnet, ce samedi. Alertée par un habitant de Malicounda, la police a libéré 45 personnes, dont 29 femmes, retenues dans un local présenté comme un centre de formation. L’homme qui gérait les lieux a été interpellé immédiatement.

Selon la source, la nièce du plaignant se trouvait contre son gré dans cet immeuble situé à Grand Mbour. Les agents du poste de Diamaguène sont intervenus rapidement après le signalement.

Faux stage Qnet : promesses d’emploi et piège bien rodé

Sur place, les enquêteurs ont trouvé 45 jeunes, y compris un ressortissant étranger. Tous avaient été attirés par des annonces de stage promettant un emploi via Qnet, une entreprise déjà critiquée pour ses pratiques douteuses. Très vite, les victimes ont compris qu’il s’agissait d’un leurre organisé.

Le principal suspect a été placé en garde à vue pour escroquerie. L’enquête en cours vise à démanteler tout le réseau et à identifier d’autres responsables éventuels.

Escroquerie Qnet Mbour : un modèle qui se répète en Afrique de l’Ouest

L’affaire relance les inquiétudes autour des activités de Qnet, souvent impliquée dans des pratiques frauduleuses dans plusieurs pays de la sous-région. De nombreuses victimes témoignent avoir été piégées par des offres de formation payantes, sans débouchés réels.

Face à cette situation, les autorités appellent à mieux encadrer les centres de formation privés. L’objectif : protéger les jeunes contre ce type de manipulation qui exploite leurs espoirs d’un avenir professionnel.

Grève des greffiers : un mouvement d’humeur de 72 heures pour exiger des réformes

L’Entente SYTJUST–UNTJ annonce une grève de 72 heures, du lundi 7 au mercredi 9 juillet 2025, sur toute l’étendue du territoire national. Ce mouvement d’humeur vise à obliger le gouvernement à tenir ses engagements concernant les réformes attendues dans le secteur de la justice.

Au cœur des revendications :

  • L’alignement des greffiers à la hiérarchie A2, comme promis lors des précédents échanges

  • La création effective du corps des Assistants des Greffes et Parquets (AGP), selon les conditions initialement définies

Dans une déclaration rendue publique ce vendredi, les agents de la justice mettent en garde l’État contre tout recul, report ou abandon de ces engagements. Ils réaffirment leur rejet catégorique de toute forme de désengagement institutionnel et exigent le respect total de leurs droits statutaires.

Une mobilisation pour la dignité des agents judiciaires

Ce nouveau front social dans la justice Sénégalaise pourrait perturber durablement le fonctionnement des juridictions du pays. Les syndicats espèrent ainsi forcer le ministre de la Justice à reprendre sans interruption le processus de réforme engagé.

La grève des greffiers  s’annonce donc comme un bras de fer crucial entre les agents de la justice et les autorités. Elle met en lumière les tensions persistantes autour des conditions de travail dans un secteur essentiel au bon fonctionnement de l’État de droit.

Trafic de drogue en Afrique : L’alerte choc du rapport 2025 de l’ONU

Le trafic de drogue en Afrique atteint un niveau critique. C’est l’un des principaux constats du rapport mondial 2025 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), rendu public le 26 juin.

Ce document souligne une hausse marquée de la consommation, la diversification des substances, ainsi qu’un rôle croissant de l’Afrique dans les circuits de production, de transit et de distribution de drogues illicites.

Cannabis, cocaïne, opioïdes : des chiffres alarmants

En Afrique de l’Ouest et du Centre, un adulte sur dix consomme du cannabis, soit plus du double de la moyenne mondiale. Cette plante reste la drogue la plus traitée dans les centres spécialisés, touchant surtout les jeunes de moins de 35 ans.

L’Afrique a représenté 44 % des saisies mondiales de cannabis en 2023. L’Afrique du Nord reste un axe majeur d’exportation vers l’Europe, notamment pour la résine.

Autre produit en nette progression : la cocaïne. Sa fabrication mondiale a explosé, et l’Afrique de l’Ouest s’impose comme un hub de transit stratégique vers l’Europe. Des milliers de personnes y sont déjà prises en charge pour des troubles liés à cette substance.

Explosion des opioïdes et drogues synthétiques

Le tramadol, un opioïde bon marché, inonde l’Afrique de l’Ouest, du Nord et du Centre. Entre 2019 et 2023, le continent a concentré 57 % des saisies mondiales de ces médicaments détournés. Le rapport signale aussi une hausse inquiétante des saisies d’héroïne en Afrique de l’Est.

Parallèlement, les nouvelles substances psychoactives (NSP) telles que le « kush », un mélange dangereux contenant des opioïdes synthétiques, circulent de plus en plus, notamment en Afrique de l’Ouest et australe.

Santé publique et accès aux soins : une urgence

Plus de 1,3 million de personnes s’injectent des drogues en Afrique, dont 204 000 vivent avec le VIH. L’Afrique australe détient le taux de VIH le plus élevé chez les injecteurs (43 %). Pourtant, l’accès aux médicaments antidouleur reste dramatiquement faible. L’Afrique de l’Ouest et du Centre ne compte que sept doses standard par million d’habitants par jour.

Les femmes restent largement sous-représentées parmi les consommateurs identifiés, avec un ratio d’une femme pour neuf hommes dans l’usage de cannabis. Cette donnée masque probablement une réalité sous-évaluée et moins traitée dans les systèmes de soin.

L’Afrique face à un défi global

Le trafic de drogue en Afrique est désormais une problématique mondiale. À la fois productrice, consommatrice et zone de transit, l’Afrique doit affronter un système criminel transnational complexe.

L’ONUDC appelle à renforcer les politiques de prévention, de traitement et de coopération régionale pour endiguer une menace qui ne cesse de croître.

66 sites d’orpaillage illégal démantelés dans l’Est

En visite à Saraya, le 24 juin 2025, le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine a exprimé son inquiétude. Il dénonce les dégâts causés par l’orpaillage illégal au Sénégal, notamment le long de la Falémé.

Selon le ministère, 66 sites clandestins ont été fermés en un an. Cette opération s’inscrit dans l’application du décret n°2024-1402, qui interdit l’activité minière à moins de 500 mètres du fleuve. Les Forces de défense et de sécurité ont coordonné cette surveillance renforcée.

Opération Orientale : résultats et saisies

En mai, l’Opération Orientale 1 a permis de fermer 43 sites supplémentaires à Bougouda, Bantanko, Saraya et Fagoudou.

Bilan :

  • 47 personnes interpellées

  • 77 motopompes, motos et groupes électrogènes saisis

  • Le matériel remis à la Gendarmerie nationale

Cette action vise à stopper la contrebande d’or, un marché parallèle en pleine expansion.

Orpaillage illégal au Sénégal : un danger pour l’environnement

L’or représente 65 % des revenus miniers au Sénégal. Mais l’extraction illégale pollue les sols et les eaux. Le ministre Tine a alerté sur la présence de cyanure, plomb et zinc dans la nature.

Il appelle à :

  • Étendre les zones interdites

  • Doter les forces de surveillance de moyens technologiques

  • Activer la section aérienne de la gendarmerie de Kédougou

L’orpaillage illégal devient un enjeu national

Selon l’ITIE, le secteur minier a généré 236,59 milliards FCFA au premier semestre 2024. Pourtant, l’ONG SWISSAID estime que 41 tonnes d’or ont quitté illégalement le Sénégal entre 2013 et 2022.

La lutte contre l’orpaillage illégal au Sénégal devient donc une priorité nationale, au croisement des défis économiques, environnementaux et sécuritaires.

Police touristique au Sénégal : le Gabon vient s’inspirer du modèle

Le Sénégal renforce sa position de référence en Afrique dans le domaine de la sécurité touristique.
Ce lundi, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Mountaga DIAO, a reçu une délégation officielle du Gabon, conduite par le ministre du Tourisme Durable, Pascal OGOWE SIFFON.
Objectif : s’inspirer du modèle de police touristique au Sénégal dans le cadre d’une mission de benchmarking.

La délégation comprenait des hauts gradés de la police et de la gendarmerie gabonaises, ainsi que des responsables du secteur touristique.

Un modèle sénégalais salué pour son efficacité

Lors de l’audience, la Commissaire spéciale Seynabou Niang, cheffe de la Police touristique au Sénégal, a exposé les méthodes, les structures et les résultats obtenus depuis la mise en place de cette unité.
Elle a mis l’accent sur la collaboration entre les forces de l’ordre et les professionnels du tourisme pour garantir la sécurité des visiteurs.

Le ministre sénégalais a salué l’initiative gabonaise et réaffirmé la volonté du Sénégal de soutenir le Gabon dans cette démarche.
Il a souligné que la sécurité est un pilier central du développement touristique durable.

Diomaye Faye inaugure la première usine de transformation d’oignon au Sénégal

C’est une première au Sénégal.
Le président Bassirou Diomaye Faye a inauguré, ce vendredi matin, une usine de transformation d’oignon à Ross-Béthio, dans le nord du pays. Un projet d’envergure, porté par le groupe Saf Ingrédients avec l’appui d’investisseurs étrangers et du secteur privé local.

« L’industrialisation est la clé pour développer notre agriculture », a déclaré le chef de l’État lors de la cérémonie.

Financée à hauteur de 22 milliards de francs CFA grâce au soutien de la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale, cette unité agroalimentaire marque un tournant pour les producteurs sénégalais.

De l’oignon à l’industrie : un changement de cap pour l’agriculture

L’usine permettra aux agriculteurs d’écouler durablement leur production grâce à des contrats stables. Elle favorisera aussi l’accès au financement bancaire, souvent inaccessible aux petits exploitants.

Diomaye Faye s’est réjoui de la création d’emplois locaux et du lien renforcé entre le monde rural et le secteur industriel.

Un modèle écologique et local

Le co-promoteur du projet, Assane Seck, natif de Ross-Béthio, mise sur la biomasse comme source d’énergie pour l’usine.

« Nous valorisons les balles de riz que les agriculteurs jetaient auparavant », a-t-il expliqué.

Confiant mais lucide, il prévient :

« Cette usine sera ce que les producteurs en feront. Si le bilan est bon dans un an, nous étendrons aux cultures comme le piment, l’ail ou la mangue. »

Une étape stratégique de la tournée présidentielle

Cette inauguration s’inscrit dans la tournée économique du président dans le nord du pays. Plusieurs ministres étaient présents :

  • Mabouba Diagne (Agriculture)

  • Serigne Guèye Diop (Industrie)

  • Ibrahima Sy (Santé)

  • Balla Moussa Fofana (Urbanisme)

Prochaine et dernière étape : Diama, pour visiter le nouveau casier rizicole financé par la BADEA (Banque arabe pour le développement économique en Afrique).

Avec ce projet pilote à Ross-Béthio, le gouvernement parie sur l’agro-industrie locale pour créer de la richesse, stabiliser les revenus agricoles et transformer le potentiel du pays… en puissance économique durable.

Le président Bassirou Diomaye Faye lance une tournée économique décisive pour l’agriculture et l’industrie

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a entamé ce jeudi 12 juin 2025 une tournée économique de deux jours dans la région de Saint-Louis. Cette zone est au cœur de l’agriculture et de l’agro-industrie dans la vallée du fleuve Sénégal. Son objectif est clair : dynamiser les secteurs clés qui soutiennent le développement local.

À 9h30, le chef de l’État a atterri à l’aéroport Ousmane Masseck Ndiaye de Saint-Louis. Il a été accueilli avec les honneurs militaires. Ensuite, il s’est rendu à Ndiayène Pendao, dans le département de Podor. Là, il a visité plusieurs projets importants. Parmi eux, ceux soutenus par la Koica, l’agence coréenne de coopération internationale. Il a aussi découvert le Centre de groupage d’oignons de Boubé. Cette infrastructure joue un rôle stratégique pour la filière horticole de la région.

Dans l’après-midi, la tournée a continué à Richard-Toll. Le président y a visité la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). Cette entreprise est un pilier majeur de l’industrie agroalimentaire nationale. Cette visite souligne l’importance de renforcer la chaîne de valeur locale.

Le lendemain, vendredi 13 juin, Bassirou Diomaye Faye s’est déplacé à Ross Béthio. Il a visité l’usine « Saf Ingrédients », spécialisée dans la transformation des produits agricoles. Puis, il a conclu sa tournée par une inspection du nouveau casier agricole de Diama. Ce projet est financé par la Banque arabe de développement économique en Afrique (BADEA). Il vise à améliorer la production agricole irriguée dans la région.

Avec cette tournée, le président réaffirme son engagement. Il veut inscrire l’économie sénégalaise dans une dynamique de productivité locale, d’industrialisation et de souveraineté alimentaire durable.

Diomaye Faye veut une bourse agricole pour sauver la production maraîchère sénégalaise

Lors du Conseil des ministres du mercredi 4 juin 2025, le Président Bassirou Diomaye Faye a tiré la sonnette d’alarme sur la situation critique du secteur maraîcher sénégalais. Malgré une production agricole exceptionnelle cette année, le pays fait face à de graves difficultés de conservation et d’écoulement des produits, menaçant ainsi la pérennité de plusieurs filières horticoles locales.

Modernisation, stockage et vision stratégique

Pour faire face à ces enjeux, le chef de l’État a appelé à une modernisation profonde des marchés agricoles. Il a proposé de poser les bases d’une bourse nationale des produits agricoles, qui intégrerait l’ensemble de la chaîne de valeur : financement, production, transformation, fixation des prix et commercialisation.

Il a également exigé du gouvernement, sous la coordination du Premier ministre, de mettre rapidement en place des unités de stockage et de conservation des produits horticoles dans plusieurs régions du pays. Cette mesure devra se faire en partenariat avec le secteur privé national, afin d’assurer l’efficacité et la durabilité de l’action.

Vers une stratégie agricole intégrée et durable

Le Président Faye a par ailleurs instruit les ministres de l’Économie, de l’Agriculture, de l’Industrie, de la Microfinance et des Coopératives de mettre en œuvre une stratégie cohérente de commercialisation, adaptée aux réalités du terrain et en lien direct avec le déroulement de la campagne agricole.

Cette approche marque une nouvelle ambition pour l’agriculture sénégalaise, à la fois plus structurée, plus compétitive et mieux connectée aux marchés nationaux et internationaux.

Tabaski 2025 : le train de la relance ferroviaire sénégalaise entre en gare

Le rail sénégalais reprend de la vitesse. Ce mardi, Yankoba Diémé, ministre des Infrastructures, a effectué un voyage test à bord du train “Kadior 3” des Grands Trains du Sénégal (GTS), en prélude au convoyage de plus de 3 000 pèlerins pour la fête de la Tabaski.

Parti à 13h49 de Diamniadio, le train a rallié Thiès à 35 km/h, marquant des arrêts techniques à Pout. À l’arrivée, le ministre s’est félicité d’un trajet « sécurisé, agréable et prometteur », saluant la qualité du service et l’ambiance à bord.

Une alternative fiable, écologique et inclusive

Prévue pour démarrer ce mercredi, l’opération de convoyage s’appuiera sur dix rotations reliant Dakar, Thiès, Tivaouane, Bambey, Diourbel et Mbacké, avec pour ambition de désengorger les routes et offrir une solution de transport fiable et respectueuse de l’environnement.

« Nous allons retirer l’équivalent de 507 véhicules de type 7 places de la circulation », a souligné le ministre, insistant sur la double portée sécuritaire et écologique du projet.

Une ambition plus large pour le rail

Au-delà de la Tabaski, le ministre a réaffirmé la volonté de faire revivre le rail au quotidien. Accueilli à Thiès par les autorités locales, il a échangé avec les commerçants et les riverains de la gare, prenant note de leurs préoccupations.

« Comme le TER, qui n’a connu aucun accident majeur, nous voulons que les GTS deviennent un symbole de sécurité et de modernité ferroviaire », a conclu Yankoba Diémé.

Tragédie sur le fleuve Sénégal : cinq pêcheurs périssent dans un naufrage à Bokiladji

Le fleuve Sénégal a une nouvelle fois été témoin d’une tragédie. Ce vendredi, deux nouveaux corps ont été repêchés à Werma, dans la commune de Bokiladji (région de Matam), portant à cinq le nombre de victimes du naufrage survenu jeudi.

Ce drame bouleversant remonte à la veille, lorsqu’une pirogue transportant cinq pêcheurs s’est retournée alors qu’elle se rendait à Wompou, un village voisin, pour une sortie de pêche. Trois corps avaient été retrouvés dans les heures qui ont suivi l’accident, les deux derniers ont été localisés au terme de près de 24 heures de recherches ininterrompues, menées par les gendarmes, les secouristes et les habitants du village.

Les cinq hommes disparus étaient tous issus de la même communauté de Bokiladji, un village désormais plongé dans la douleur. Le préfet de Matam s’est rendu sur les lieux pour présenter ses condoléances aux familles endeuillées, assurant le soutien des autorités dans cette épreuve particulièrement difficile.

Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur les causes exactes de ce naufrage. Les enquêteurs s’intéressent notamment aux conditions météorologiques du jour de l’accident et à l’état de l’embarcation utilisée par les pêcheurs.

En attendant les conclusions, Bokiladji pleure ses fils, emportés par les eaux lors d’un simple jour de pêche.

Le Sénégal annonce 101 nouveaux forages pour soulager les zones rurales

Bonne nouvelle pour les zones rurales du Sénégal : le gouvernement réalisera 101 forages, contre 85 prévus initialement.
L’annonce a été faite ce vendredi par Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Il s’exprimait lors d’un déjeuner de presse consacré aux projets phares de son département.

Ce changement fait suite à une renégociation du contrat avec l’entreprise en charge du programme.
L’accord révisé, qui s’étalera sur cinq ans (2025–2029), vise à renforcer l’accès à l’eau potable dans les zones rurales.
En effet, ces localités sont souvent confrontées à des difficultés majeures.

« Nous avons obtenu 16 forages de plus grâce à la révision. Cela porte le total à 101. C’est une avancée importante », a déclaré le ministre.

Depuis son arrivée au ministère, Cheikh Tidiane Dièye a fait de l’accès à l’eau une priorité absolue.
Il estime que l’hydraulique rurale doit être repensée, renforcée et mieux financée.
Ainsi, les populations vulnérables pourront bénéficier de services de base essentiels.

Des zones prioritaires clairement identifiées

Pour accélérer le processus, plusieurs projets sont déjà en cours.
Le ministre a chargé la Direction générale de l’Hydraulique d’identifier les localités les plus urgentes.

Parmi les zones ciblées, on retrouve :

  • les îles du Saloum et de la Casamance,

  • le Ferlo,

  • la zone sylvo-pastorale,

  • et Médina Yoro Foula.

Ces régions présentent des besoins particulièrement criants.

L’OFOR en première ligne pour agir

L’Office des Forages Ruraux (OFOR) sera chargé de la mise en œuvre du programme.
Il veillera à ce que les travaux soient réalisés de manière équitable et efficace.

« Nous sommes conscients des urgences. Ce qui peut être réglé immédiatement le sera. Le reste viendra à court, moyen et long terme », a précisé Cheikh Tidiane Dièye.

Coupures d’électricité au Sénégal : la Senelec passe au gaz naturel

La Senelec a annoncé des coupures d’électricité prévues du 13 au 19 mai 2025, principalement en soirée, pour permettre le passage de la centrale de Bel Air du fuel lourd au gaz naturel. Cette décision marque une étape clé dans la transition énergétique du Sénégal.

Des coupures ciblées en soirée

Invité du journal télévisé de 20h sur RTS1, Arona Baldé, Directeur d’exploitation du système, a précisé que les interruptions d’électricité se limiteront aux heures de pointe. « De 2h du matin à 20h, il n’y aura pas de coupure. Le risque, c’est le soir à partir de 20h », a-t-il expliqué.

Un basculement vers le gaz naturel

Depuis le 30 avril, la centrale de Bel Air fonctionne partiellement au gaz, après la réception d’une première cargaison le 28 avril. À partir du 13 mai, l’ancien navire fonctionnant au HFO (fuel lourd) sera remplacé par un nouveau navire alimenté au gaz naturel.

M. Baldé a reconnu que cette transition pourrait causer quelques désagréments temporaires pour les consommateurs, mais a assuré que toutes les mesures techniques sont en place pour limiter l’impact sur les ménages et les entreprises.

Appel à la compréhension

La Senelec a appelé les Sénégalais à faire preuve de compréhension durant cette période, en soulignant l’importance de cette étape pour moderniser et rendre plus écologique le réseau électrique national.

1er Mai : retour sur la rencontre entre Diomaye et les syndicats, entre doléances et promesses

À l’occasion de la Fête internationale du Travail, célébrée ce jeudi 1er mai 2025, les principales centrales syndicales du Sénégal ont été reçues au Palais de la République. Le président Bassirou Diomaye Faye y a tenu sa première rencontre officielle avec les syndicats. Le contexte est marqué par de fortes attentes sociales et économiques.

Comme le veut la tradition, les syndicats ont présenté leur cahier de doléances. Ils ont évoqué des revendications urgentes : conditions de travail, salaires, sécurité sociale, libertés syndicales et dialogue social renforcé.

Cinq figures syndicales ont pris la parole. Il s’agit de Moustapha Cissé (SYNPICS), Élimane Diouf (CSA), Cheikh Diop (CNTS-FC), Yvette Keïta (UNSAS) et Mody Guiro (CNTS). Chacun a insisté sur la nécessité de réformes concrètes, rapides et durables. De plus, ils ont souligné leur volonté de coopérer avec le nouveau pouvoir, tout en gardant leur vigilance.

Dans sa réponse, le président Diomaye Faye a réaffirmé son attachement au dialogue social. Il a également mis en avant les valeurs de justice, d’équité et de dignité dans le monde du travail. Sur les réseaux sociaux, il a promis de tenir les engagements du gouvernement avec rigueur et responsabilité.

« Face aux défis économiques actuels, nous continuerons à promouvoir des réformes ambitieuses. Objectif : garantir un travail décent, consolider la stabilité sociale et bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère », a-t-il déclaré.

Cette rencontre du 1er mai marque un moment fort pour les syndicats et les autorités. Elle pourrait bien ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre l’État et les travailleurs.

Waajal Nawet Bi » : Le Sénégal se lève contre les inondations, au-delà des infrastructures

Ce mardi 29 avril, Cheikh Tidiane Dieye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a lancé officiellement les opérations pré-hivernage 2025, sous le mot d’ordre national « Waajal Nawet Bi ». Mais cette année, le mot d’ordre est clair : changer de mentalité pour vaincre durablement les inondations.

Selon le ministre, le véritable défi n’est pas seulement technique, mais humain et civique. « La lutte contre les inondations ne se limite pas aux infrastructures. Elle nécessite un engagement citoyen profond et permanent », a-t-il affirmé. Trop souvent, les ouvrages sont négligés, obstrués ou même détournés de leur fonction première, compromettant leur efficacité.

Cette campagne s’inscrit dans le prolongement des Journées nationales « Setal Sunu Réew », qui ont permis des avancées concrètes : plus de 50 000 mètres de canalisations curées, 29 bassins de rétention réhabilités, 550 lieux publics nettoyés, et près de 7 000 tonnes de déchets évacués. Ces efforts ont porté leurs fruits dans plusieurs villes comme Dakar, Kaolack et Touba.

Mais pour le ministre, il faut aller plus loin. « Nous devons mobiliser toutes les forces locales : mairies, leaders communautaires, jeunes, femmes et services techniques. Chacun doit devenir acteur de la prévention. »

Plus qu’un simple slogan, « Waajal Nawet Bi » devient une stratégie nationale fondée sur la conscience écologique et la co-responsabilité, pour un hivernage maîtrisé, ensemble.

Drame sur la route Joal-Mbour : trois morts et cinq blessés dans un terrible accident nocturne

Un violent accident a endeuillé la route Joal-Mbour dans la nuit du 27 avril, aux alentours de 1 heure du matin, à hauteur de la sortie de Warang. Trois personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis que cinq autres ont été blessées, dont quatre grièvement.

D’après les premières constatations de la gendarmerie, le drame a été provoqué par un dépassement dangereux effectué par le conducteur d’une Peugeot 308. Perdant le contrôle de son véhicule, M. Diallo est venu percuter violemment quatre motos Jakarta stationnées sur le rebord gauche de la chaussée, sur lesquelles étaient assises les victimes.

Le choc a été fatal pour O. Sarr, menuisier métallique, ainsi que pour les mécaniciens C.N. Ndione et I. Ngom. Les blessés, gravement atteints pour la majorité, ont été rapidement évacués par les sapeurs-pompiers vers l’hôpital de Mbour.

Selon des informations recueillies par Seneweb, le chauffeur fautif a été arrêté par les gendarmes de la Brigade de proximité de Nianing. Il est poursuivi pour imprudence, perte de maîtrise du véhicule et non-respect des règles de conduite, et a été placé en garde à vue.

Un triste rappel de la dangerosité de certains comportements irresponsables sur les routes du Sénégal.

186 Sénégalais Rapatriés de Libye : Un Retour Tragique ou une Nouvelle Chance ?

Dakar, 25 avril 2025 – Un groupe de 186 Sénégalais, bloqués en Libye dans des conditions irrégulières et précaires, a finalement regagné leur pays dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 avril. Leur vol spécial a atterri vers minuit à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass, marquant la fin d’un périple souvent marqué par la souffrance.

Une Prise en Charge Immédiate, mais Aucun Proche pour les Accueillir

Dès leur arrivée, les rapatriés ont été pris en charge par :

  • Le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos)

  • Des représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)

Aucune famille n’était présente sur le tarmac, soulignant l’isolement de ces migrants. Deux bus ont été affrétés par les autorités pour les conduire jusqu’à Dakar, d’où ils devront ensuite rejoindre leurs régions d’origine par leurs propres moyens.

Un Rapatriement Volontaire… Mais Quelle Réinsertion ?

Ce retour s’inscrit dans le programme de rapatriement volontaire humanitaire mené par l’OIM, en collaboration avec le gouvernement sénégalais. Si cette initiative permet de sauver des vies, la question de la réintégration socio-économique reste entière.

Que deviendront ces migrants ? Beaucoup ont tout perdu en tentant la traversée vers l’Europe. Sans accompagnement solide, le risque de repartir ou de sombrer dans la précarité est réel.

Diomaye Faye déclenche la révolution de l’emploi : vers un Sénégal souverain et sans chômage !

Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a ouvert ce jeudi 24 avril 2025, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), la 4e édition de la Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité.

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Cette rencontre de haut niveau, qui s’inscrit dans une dynamique nationale de refondation des politiques publiques, a réuni des membres du gouvernement, des représentants des travailleurs, du patronat, des jeunes, ainsi que les partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Placée sous le thème « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère », la conférence a été l’occasion pour le Chef de l’État de réaffirmer la centralité de l’emploi dans sa vision du développement.

Dans son discours, le Président Faye a mis en avant l’urgence d’agir collectivement pour répondre au défi du chômage, en particulier celui des jeunes. Il a souligné l’importance de la formation professionnelle, de la valorisation des compétences locales, et du soutien actif à l’entrepreneuriat comme leviers clés de transformation.

Il a également appelé à une mobilisation générale de tous les acteurs de l’écosystème de l’emploi – pouvoirs publics, secteur privé, collectivités territoriales et société civile – pour bâtir un modèle économique résolument inclusif, porteur de justice sociale, de stabilité et de dignité.

Enfin, le Président a insisté sur l’engagement de l’État à mettre en œuvre des réformes audacieuses, à assurer une gouvernance efficace et à produire des résultats tangibles, dans l’intérêt des citoyens et pour faire du Sénégal un exemple d’émergence fondée sur l’humain.

Emploi au Sénégal : une conférence nationale pour refonder l’avenir du travail

Le Sénégal franchit un cap décisif dans la lutte contre le chômage. Les 24 et 25 avril 2025, le ministère du Travail organise une conférence sociale de haut niveau sur l’emploi et l’employabilité. L’événement aura lieu au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

Cette rencontre stratégique sera présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Un geste fort, qui confirme sa volonté de faire de l’emploi une priorité absolue de son mandat. Le président souhaite poser les bases d’un modèle économique souverain, équitable et inclusif, en cohérence avec son Plan Sénégal Souverain, Juste et Prospère.

Le thème de la conférence — « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère » — traduit l’ambition de bâtir un nouvel écosystème du travail, en impliquant tous les acteurs.

Parmi les participants figurent :

  • partenaires sociaux

  • entreprises

  • institutions de formation

  • jeunes entrepreneurs

  • société civile

  • ministères sectoriels

  • partenaires techniques et financiers

L’objectif est clair :

  • Diagnostiquer les causes profondes du chômage des jeunes et des femmes

  • Réduire l’écart entre formation et besoins du marché

  • Proposer des réformes structurelles et audacieuses

Plusieurs axes seront étudiés :

  • Financement de la formation professionnelle

  • Développement de l’entrepreneuriat

  • Promotion de l’emploi en zone rurale

  • Renforcement du dialogue public-privé

  • Insertion professionnelle durable

Cette conférence veut faire date. Elle réunit syndicats, patronat, experts, ONG, et partenaires du développement, dans une même dynamique : co-construire une vision nouvelle du travail au Sénégal, fondée sur la justice sociale, la souveraineté économique et la compétitivité.

Dakar-Tambacounda : le train de l’espoir relancé pour transformer l’Est du Sénégal

C’est un vent d’espoir qui souffle sur l’Est du Sénégal. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, a annoncé la relance du projet ferroviaire stratégique Dakar-Tambacounda, dans un entretien accordé à WalfTV ce dimanche 20 avril. Une relance qui s’inscrit dans la vision d’un Sénégal inclusif et équitable portée par le président Bassirou Diomaye Faye.

Ce projet ambitieux, lancé initialement en 2017, visait à construire plus de 460 kilomètres de voie ferrée à écartement standard, 32 rames modernes, des gares ultra-connectées, et un port sec à Tambacounda ou Kidira. Mais il avait été abandonné au profit du TER. Un choix que le ministre Diémé a ouvertement remis en question :

« Ce projet aurait pu être le plus grand du régime précédent. En termes de rentabilité économique et sociale, il surpasse largement le TER. »

Le gouvernement actuel entend corriger cette erreur historique. Le chantier, colossal, s’inscrit désormais parmi les projets catalytiques prioritaires. Toutefois, sa mise en œuvre s’étalera sur cinq à dix ans, en raison des défis techniques et financiers. Le ministre évoque un déploiement progressif, commençant par la réhabilitation des anciens rails métriques, avant l’installation des nouveaux rails à écartement standard.

Un souffle nouveau pour les régions de l’intérieur

Dans les régions enclavées de l’Est, cette annonce est porteuse d’espoir. Le train Dakar-Tambacounda pourrait révolutionner la mobilité, le commerce et l’accès aux services publics, tout en réduisant les inégalités territoriales.

Le gouvernement affirme sa détermination à transformer cette vision en réalité. Plus qu’un simple projet d’infrastructure, il s’agit d’un levier stratégique de développement économique et de justice territoriale, destiné à faire du Sénégal un pays où chaque région compte et contribue activement à la croissance nationale.

Drogue, migration clandestine : ce que révèle le rapport choc de la police sénégalaise

Ce mercredi 16 avril 2025, la Police nationale a dévoilé son rapport annuel sur les activités menées en 2024. Une cérémonie marquée par l’intervention du Commissaire Alassane Niane, Directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), qui a livré un état des lieux saisissant.

Trafic de drogue : une hausse inquiétante du chanvre indien

Le rapport fait état d’une tendance stable en comparaison avec 2023, mais certains chiffres interpellent. Le chanvre indien, produit localement et dans les pays voisins, connaît une explosion de sa circulation. En 2024, plus de 5,250 tonnes ont été saisies par les services de police, contre environ 4 tonnes l’année précédente.

Migration irrégulière : des milliers d’interpellations

Deux types d’infractions ont été distingués par les autorités. Pour le trafic de migrants, 4 630 personnes ont été interpellées, dont 280 déférées – comprenant 252 Sénégalais et 28 étrangers, sans aucun mineur.

Concernant les infractions connexes liées à la migration irrégulière, 606 personnes ont été arrêtées. Sur ce total, 206 ont été déférées dont 92 Sénégalais et 114 étrangers.

Ce rapport met en lumière les efforts constants des forces de l’ordre dans la lutte contre les trafics illicites et les réseaux criminels. Il rappelle également l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le pays reste confronté.

Soutien agricole massif : Sonko débloque 130 milliards pour transformer la campagne 2025-2026

Le Sénégal mise gros sur sa souveraineté agricole. Lors du Conseil interministériel du mardi 15 avril 2025, présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a annoncé un soutien budgétaire inédit de 130 milliards FCFA pour lancer efficacement la campagne agricole 2025-2026.

Cette enveloppe colossale, inscrite directement au budget 2025, prendra la forme de subventions ciblées pour les producteurs. Objectif : accélérer l’accès aux intrants, renforcer les capacités logistiques et sécuriser l’approvisionnement dès les premières étapes de la saison.

Parmi les mesures phares, la SODEFITEX bénéficiera d’un appui financier spécial pour acquérir les intrants nécessaires avant le 30 avril 2025, notamment au profit des producteurs de coton.

Le gouvernement prévoit également le paiement des arriérés dus aux opérateurs privés entre avril et mai, afin de stabiliser la chaîne de distribution avant le démarrage.

Une autre priorité affichée est le renforcement des coopératives agricoles communautaires. À ce titre, 10,8 milliards FCFA ont été mobilisés via le programme PADAER-II pour soutenir leur structuration, les doter en matériel et les aider à atteindre une autonomie économique.

Enfin, le Premier ministre a ordonné une accélération du programme Intermaq, qui prévoit la construction d’entrepôts agricoles, l’installation de chambres froides, et des mesures de lutte contre les pertes post-récolte, afin de garantir la sécurité alimentaire et la rentabilité des exploitations.

Mort de Ngagne Mbaye au Brésil : Ousmane Sonko exige justice et appelle à la retenue

Lors de la séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, ce lundi 14 avril, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est revenu sur la mort tragique de Ngagne Mbaye, ressortissant sénégalais tué par la police lors d’une intervention au Brésil.

Le chef du gouvernement a salué la réactivité des autorités brésiliennes dans cette affaire. Il a précisé que le policier impliqué avait été arrêté, que les représentants diplomatiques du Sénégal avaient été reçus et que les faits avaient été reconstitués dans un souci de transparence.

Avec fermeté, Ousmane Sonko a condamné l’acte en ces termes :

« L’usage de la force a été disproportionné et nous l’avons dénoncé. »

Toutefois, il a également lancé un appel à la retenue à l’endroit des Sénégalais vivant à l’étranger. Selon lui, il est impératif d’éviter toute confrontation inutile avec les forces de l’ordre :

« Nos compatriotes doivent éviter tout ce qui peut s’apparenter à des émeutes ou à une confrontation avec les forces de l’ordre. »

Le Premier ministre a conclu en assurant que le gouvernement sénégalais reste pleinement mobilisé pour suivre cette affaire jusqu’au bout, afin que justice soit rendue dans le respect des droits de la victime et de sa famille.

Hommage national à Mamadou Badio Camara : le dernier salut du Président Diomaye Faye

Ce matin, le Sénégal a rendu un hommage solennel à Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, décédé le 10 avril 2025.
La cérémonie de levée du corps s’est tenue en présence du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Dans une oraison funèbre émouvante, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme d’exception. Toute la vie de Mamadou Badio Camara fut dédiée à la justice, au droit, et aux valeurs républicaines.

Magistrat d’une rigueur rare, il était respecté par ses pairs. Plusieurs générations de juristes ont bénéficié de son expertise. Son humilité et son sens du devoir ont marqué l’institution judiciaire.

Le président a rappelé son rôle décisif dans des moments clés de la République. Il a notamment évoqué ses conseils précieux lors de la prestation de serment présidentielle.
Discret, à l’écoute, fidèle à l’esprit des lois, Camara représentait une boussole morale.

Au nom de la République, du corps judiciaire et du peuple sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a présenté ses condoléances à la famille:

« Qu’Allah, le Tout-Puissant, lui accorde Son pardon et l’accueille en Son Paradis céleste. »

Ce fut un dernier hommage à un homme de justice, dont la droiture restera gravée dans la mémoire collective.

Trafic aux Almadies : un faux étudiant arrêté avec drogue, arme et moto BMW

Dans la nuit du 9 avril 2025, aux alentours de 00h30, la Division Opérationnelle de l’OCRTIS a mené une arrestation spectaculaire dans le quartier huppé des Almadies, à Dakar. Un individu, se faisant passer pour un étudiant, a été appréhendé alors qu’il détenait 20 grammes de haschich et une arme à feu de 5e catégorie.

Selon les informations de la police nationale, cette interpellation fait suite à un signalement concernant un trafic de drogue présumé, opéré discrètement depuis des appartements meublés du quartier. La fouille du suspect a permis de mettre la main sur du matériel lié à ses activités : une balance électronique, plusieurs sachets plastiques destinés au conditionnement de stupéfiants, un pistolet automatique Smith & Wesson de calibre 9 mm, et un document administratif.

Mais ce n’est pas tout. Le suspect était également en possession de 32 000 FCFA en liquide, d’un téléphone portable de marque iPhone, et d’une moto BMW GS, un modèle prisé dans les milieux aisés.

L’enquête est toujours en cours. La police cherche désormais à identifier et localiser les éventuels complices de ce supposé étudiant, dont le profil intrigue les enquêteurs.

Coup de filet à Ouakam : ecstasy, MDMA et haschisch saisis lors d’une opération ciblée

Ouakam, quartier résidentiel de la banlieue dakaroise, a été le théâtre d’une importante opération antidrogue menée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS). Trois individus ont été interpellés, a-t-on appris ce mardi de source policière.

L’action des forces de l’ordre découle d’un renseignement opérationnel signalant une forte activité de trafic dans les zones de Ouakam, Mamelles et Almadies. Grâce à une surveillance discrète et ciblée, les agents de l’OCTRIS sont intervenus rapidement.

Les perquisitions ont permis de saisir :

  • 100 grammes de haschisch

  • 14 doses d’un gramme de MDMA

  • 15 grammes de MDMA en vrac

  • 91 pilules d’ecstasy

Outre ces substances, les agents ont confisqué quatre téléphones portables, un véhicule, une moto de type Jakarta, ainsi qu’une somme de 536 000 FCFA en espèces.

Les suspects sont actuellement en garde à vue. Ils seront prochainement présentés devant les autorités judiciaires compétentes.

La Police nationale a saisi l’occasion pour réaffirmer son engagement contre le trafic de stupéfiants. Elle encourage les citoyens à rester vigilants et à signaler tout comportement suspect via les canaux officiels.

SPACEBUS2025 : Bassirou Diomaye Faye mise sur l’espace pour propulser le Sénégal vers l’avenir

Sous le ciel de Dakar, l’avenir du Sénégal a pris une nouvelle dimension. Le dimanche après-midi, à l’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé la deuxième édition de la Caravane de l’Espace, SPACEBUS2025, placée sous le thème : « Le spatial, levier de développement durable ».

Devant des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’un public composé d’élèves et d’étudiants, le Chef de l’État a livré un discours visionnaire, ancré dans l’ambition et l’innovation. Pour lui, le spatial est bien plus qu’un rêve de conquête : c’est un outil stratégique pour répondre aux défis contemporains du Sénégal et du continent africain.

« Les technologies spatiales ont le potentiel de transformer durablement nos territoires », a-t-il affirmé, en citant des applications concrètes dans des domaines comme l’aménagement du territoire, l’agriculture intelligente, la pêche durable, la santé, la sécurité ou encore l’économie bleue.

Le président Faye a aussi souligné le poids économique croissant de ce secteur, dont le marché mondial devrait dépasser 737 milliards de dollars d’ici la prochaine décennie. Il y voit une révolution aussi importante que celles de l’industrie, de l’électronique et du numérique.

Mais au cœur de son message, un appel vibrant à la jeunesse sénégalaise : « Sans sciences ni technologies, il est impossible de relever les défis de l’emploi, de la souveraineté alimentaire, de la santé ou du numérique », a-t-il martelé, encourageant les jeunes à s’approprier l’avenir à travers la science, la recherche et l’innovation.

SPACEBUS2025 ne se contente donc pas de sensibiliser : il dessine une trajectoire pour un Sénégal tourné vers l’espace… et vers son avenir.

Grève de 48 heures des travailleurs de la pêche – Le SYTRAPAS monte au créneau pour exiger le paiement des indemnités

Le Syndicat des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) a annoncé une grève de 48 heures, prévue pour débuter le lundi 14 avril 2025, en raison du non-paiement de leurs indemnités. Cette action intervient dans un contexte de précarité sociale et économique, exacerbée par des retards administratifs importants entre le ministère des Pêches, le ministère des Finances et la Primature.

Oumar Dramé, le secrétaire général du SYTRAPAS, a exprimé son mécontentement face à la situation : « L’information que nous détenons est qu’il est lié à des lenteurs administratives. Cette situation inexplicable, inacceptable et inadmissible ne peut plus prospérer ». En plus de cette situation financière difficile, les travailleurs se trouvent confrontés à des difficultés quotidiennes, telles que le remboursement de dettes bancaires, le paiement des loyers et des frais de scolarité.

Les indemnités en question avaient été prévues dans un protocole d’accord signé en décembre 2022 dans le cadre des négociations entre les autorités et le secteur primaire. Pourtant, bien que les travailleurs de l’agriculture et de l’élevage perçoivent régulièrement leurs indemnités, ceux de la pêche et de l’aquaculture sont toujours privés de leurs droits.

Le SYTRAPAS insiste sur le fait que cette situation pourrait entraîner une paralysie totale du secteur si elle n’est pas rapidement résolue. « Nous espérons qu’avant d’en arriver à cette situation, les autorités vont réagir pour éviter toutes les conséquences qui pourraient surgir en cas de grève totale dans le secteur de la pêche », a déclaré Oumar Dramé.

Les travailleurs exigent également l’accélération de la signature du décret de sécurisation des indemnités, bloqué depuis juin 2024 dans le circuit administratif. Pour faire pression sur les autorités, le SYTRAPAS a annoncé que cette grève de 48 heures sera renouvelable jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Le lutteur sénégalais Niang Ballo condamné à 6 mois de prison : les dessous d’un contrôle routier qui a mal tourné

Dakar, 3 avril 2025 – Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant le lutteur Niang Ballo aux forces de l’ordre. Une décision qui fait déjà grand bruit dans le milieu sportif sénégalais.

Une condamnation lourde de sens

Le pensionnaire de l’écurie Door Dorate a écopé ce lundi 2 avril d’une peine de six mois d’emprisonnement, dont un mois ferme, accompagnée d’une amende de 100 000 F CFA. Le tribunal l’a reconnu coupable de :

Outrage à agent ,rébellion, défaut d’assurance ,mise en danger de la vie d’autrui, violences et voies de fait

Une relaxe a cependant été prononcée concernant le délit de défaut de permis de conduire.

Les faits : un enchaînement tragique

Tout commence le 14 mars dernier lors d’un banal contrôle routier à Cambérène. Le champion, au volant d’un véhicule immatriculé en Italie, présente une attestation d’assurance périmée. Selon le procès-verbal :

  1. L’agent annonce la mise en fourrière du véhicule
  2. Le lutteur refuse d’obtempérer
  3. S’ensuit une altercation physique violente
  4. Le policier serait traîné sur une dizaine de mètres

« J’ai simplement voulu ne pas rater mon vol pour l’Espagne où je devais combattre », a plaidé Niang Ballo lors de l’audience du 19 mars, niant avoir porté des coups.

Réactions et conséquences

Le parquet, qui avait requis deux ans dont six mois fermes, a dénoncé une attitude irresponsable : « Privilégier un combat au détriment de la sécurité d’un fonctionnaire est inacceptable ».

Depuis son arrestation à l’aéroport alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la compétition, le lutteur purge sa peine à la maison d’arrêt de Dakar. Sa libération est prévue pour le 14 avril prochain.

Cette affaire relance le déjet sur le statut des sportifs et leur responsabilité sociale. Alors que certains fans crient à l’injustice, d’autres estiment que la sentence sert d’exemple.