Tabaski 2025 : le train de la relance ferroviaire sénégalaise entre en gare

Le rail sénégalais reprend de la vitesse. Ce mardi, Yankoba Diémé, ministre des Infrastructures, a effectué un voyage test à bord du train “Kadior 3” des Grands Trains du Sénégal (GTS), en prélude au convoyage de plus de 3 000 pèlerins pour la fête de la Tabaski.

Parti à 13h49 de Diamniadio, le train a rallié Thiès à 35 km/h, marquant des arrêts techniques à Pout. À l’arrivée, le ministre s’est félicité d’un trajet « sécurisé, agréable et prometteur », saluant la qualité du service et l’ambiance à bord.

Une alternative fiable, écologique et inclusive

Prévue pour démarrer ce mercredi, l’opération de convoyage s’appuiera sur dix rotations reliant Dakar, Thiès, Tivaouane, Bambey, Diourbel et Mbacké, avec pour ambition de désengorger les routes et offrir une solution de transport fiable et respectueuse de l’environnement.

« Nous allons retirer l’équivalent de 507 véhicules de type 7 places de la circulation », a souligné le ministre, insistant sur la double portée sécuritaire et écologique du projet.

Une ambition plus large pour le rail

Au-delà de la Tabaski, le ministre a réaffirmé la volonté de faire revivre le rail au quotidien. Accueilli à Thiès par les autorités locales, il a échangé avec les commerçants et les riverains de la gare, prenant note de leurs préoccupations.

« Comme le TER, qui n’a connu aucun accident majeur, nous voulons que les GTS deviennent un symbole de sécurité et de modernité ferroviaire », a conclu Yankoba Diémé.

Tragédie sur le fleuve Sénégal : cinq pêcheurs périssent dans un naufrage à Bokiladji

Le fleuve Sénégal a une nouvelle fois été témoin d’une tragédie. Ce vendredi, deux nouveaux corps ont été repêchés à Werma, dans la commune de Bokiladji (région de Matam), portant à cinq le nombre de victimes du naufrage survenu jeudi.

Ce drame bouleversant remonte à la veille, lorsqu’une pirogue transportant cinq pêcheurs s’est retournée alors qu’elle se rendait à Wompou, un village voisin, pour une sortie de pêche. Trois corps avaient été retrouvés dans les heures qui ont suivi l’accident, les deux derniers ont été localisés au terme de près de 24 heures de recherches ininterrompues, menées par les gendarmes, les secouristes et les habitants du village.

Les cinq hommes disparus étaient tous issus de la même communauté de Bokiladji, un village désormais plongé dans la douleur. Le préfet de Matam s’est rendu sur les lieux pour présenter ses condoléances aux familles endeuillées, assurant le soutien des autorités dans cette épreuve particulièrement difficile.

Une enquête a été ouverte afin de faire la lumière sur les causes exactes de ce naufrage. Les enquêteurs s’intéressent notamment aux conditions météorologiques du jour de l’accident et à l’état de l’embarcation utilisée par les pêcheurs.

En attendant les conclusions, Bokiladji pleure ses fils, emportés par les eaux lors d’un simple jour de pêche.

Le Sénégal annonce 101 nouveaux forages pour soulager les zones rurales

Bonne nouvelle pour les zones rurales du Sénégal : le gouvernement réalisera 101 forages, contre 85 prévus initialement.
L’annonce a été faite ce vendredi par Cheikh Tidiane Dièye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement.
Il s’exprimait lors d’un déjeuner de presse consacré aux projets phares de son département.

Ce changement fait suite à une renégociation du contrat avec l’entreprise en charge du programme.
L’accord révisé, qui s’étalera sur cinq ans (2025–2029), vise à renforcer l’accès à l’eau potable dans les zones rurales.
En effet, ces localités sont souvent confrontées à des difficultés majeures.

« Nous avons obtenu 16 forages de plus grâce à la révision. Cela porte le total à 101. C’est une avancée importante », a déclaré le ministre.

Depuis son arrivée au ministère, Cheikh Tidiane Dièye a fait de l’accès à l’eau une priorité absolue.
Il estime que l’hydraulique rurale doit être repensée, renforcée et mieux financée.
Ainsi, les populations vulnérables pourront bénéficier de services de base essentiels.

Des zones prioritaires clairement identifiées

Pour accélérer le processus, plusieurs projets sont déjà en cours.
Le ministre a chargé la Direction générale de l’Hydraulique d’identifier les localités les plus urgentes.

Parmi les zones ciblées, on retrouve :

  • les îles du Saloum et de la Casamance,

  • le Ferlo,

  • la zone sylvo-pastorale,

  • et Médina Yoro Foula.

Ces régions présentent des besoins particulièrement criants.

L’OFOR en première ligne pour agir

L’Office des Forages Ruraux (OFOR) sera chargé de la mise en œuvre du programme.
Il veillera à ce que les travaux soient réalisés de manière équitable et efficace.

« Nous sommes conscients des urgences. Ce qui peut être réglé immédiatement le sera. Le reste viendra à court, moyen et long terme », a précisé Cheikh Tidiane Dièye.

Coupures d’électricité au Sénégal : la Senelec passe au gaz naturel

La Senelec a annoncé des coupures d’électricité prévues du 13 au 19 mai 2025, principalement en soirée, pour permettre le passage de la centrale de Bel Air du fuel lourd au gaz naturel. Cette décision marque une étape clé dans la transition énergétique du Sénégal.

Des coupures ciblées en soirée

Invité du journal télévisé de 20h sur RTS1, Arona Baldé, Directeur d’exploitation du système, a précisé que les interruptions d’électricité se limiteront aux heures de pointe. « De 2h du matin à 20h, il n’y aura pas de coupure. Le risque, c’est le soir à partir de 20h », a-t-il expliqué.

Un basculement vers le gaz naturel

Depuis le 30 avril, la centrale de Bel Air fonctionne partiellement au gaz, après la réception d’une première cargaison le 28 avril. À partir du 13 mai, l’ancien navire fonctionnant au HFO (fuel lourd) sera remplacé par un nouveau navire alimenté au gaz naturel.

M. Baldé a reconnu que cette transition pourrait causer quelques désagréments temporaires pour les consommateurs, mais a assuré que toutes les mesures techniques sont en place pour limiter l’impact sur les ménages et les entreprises.

Appel à la compréhension

La Senelec a appelé les Sénégalais à faire preuve de compréhension durant cette période, en soulignant l’importance de cette étape pour moderniser et rendre plus écologique le réseau électrique national.

1er Mai : retour sur la rencontre entre Diomaye et les syndicats, entre doléances et promesses

À l’occasion de la Fête internationale du Travail, célébrée ce jeudi 1er mai 2025, les principales centrales syndicales du Sénégal ont été reçues au Palais de la République. Le président Bassirou Diomaye Faye y a tenu sa première rencontre officielle avec les syndicats. Le contexte est marqué par de fortes attentes sociales et économiques.

Comme le veut la tradition, les syndicats ont présenté leur cahier de doléances. Ils ont évoqué des revendications urgentes : conditions de travail, salaires, sécurité sociale, libertés syndicales et dialogue social renforcé.

Cinq figures syndicales ont pris la parole. Il s’agit de Moustapha Cissé (SYNPICS), Élimane Diouf (CSA), Cheikh Diop (CNTS-FC), Yvette Keïta (UNSAS) et Mody Guiro (CNTS). Chacun a insisté sur la nécessité de réformes concrètes, rapides et durables. De plus, ils ont souligné leur volonté de coopérer avec le nouveau pouvoir, tout en gardant leur vigilance.

Dans sa réponse, le président Diomaye Faye a réaffirmé son attachement au dialogue social. Il a également mis en avant les valeurs de justice, d’équité et de dignité dans le monde du travail. Sur les réseaux sociaux, il a promis de tenir les engagements du gouvernement avec rigueur et responsabilité.

« Face aux défis économiques actuels, nous continuerons à promouvoir des réformes ambitieuses. Objectif : garantir un travail décent, consolider la stabilité sociale et bâtir un Sénégal souverain, juste et prospère », a-t-il déclaré.

Cette rencontre du 1er mai marque un moment fort pour les syndicats et les autorités. Elle pourrait bien ouvrir une nouvelle ère dans les relations entre l’État et les travailleurs.

Waajal Nawet Bi » : Le Sénégal se lève contre les inondations, au-delà des infrastructures

Ce mardi 29 avril, Cheikh Tidiane Dieye, ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a lancé officiellement les opérations pré-hivernage 2025, sous le mot d’ordre national « Waajal Nawet Bi ». Mais cette année, le mot d’ordre est clair : changer de mentalité pour vaincre durablement les inondations.

Selon le ministre, le véritable défi n’est pas seulement technique, mais humain et civique. « La lutte contre les inondations ne se limite pas aux infrastructures. Elle nécessite un engagement citoyen profond et permanent », a-t-il affirmé. Trop souvent, les ouvrages sont négligés, obstrués ou même détournés de leur fonction première, compromettant leur efficacité.

Cette campagne s’inscrit dans le prolongement des Journées nationales « Setal Sunu Réew », qui ont permis des avancées concrètes : plus de 50 000 mètres de canalisations curées, 29 bassins de rétention réhabilités, 550 lieux publics nettoyés, et près de 7 000 tonnes de déchets évacués. Ces efforts ont porté leurs fruits dans plusieurs villes comme Dakar, Kaolack et Touba.

Mais pour le ministre, il faut aller plus loin. « Nous devons mobiliser toutes les forces locales : mairies, leaders communautaires, jeunes, femmes et services techniques. Chacun doit devenir acteur de la prévention. »

Plus qu’un simple slogan, « Waajal Nawet Bi » devient une stratégie nationale fondée sur la conscience écologique et la co-responsabilité, pour un hivernage maîtrisé, ensemble.

Drame sur la route Joal-Mbour : trois morts et cinq blessés dans un terrible accident nocturne

Un violent accident a endeuillé la route Joal-Mbour dans la nuit du 27 avril, aux alentours de 1 heure du matin, à hauteur de la sortie de Warang. Trois personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis que cinq autres ont été blessées, dont quatre grièvement.

D’après les premières constatations de la gendarmerie, le drame a été provoqué par un dépassement dangereux effectué par le conducteur d’une Peugeot 308. Perdant le contrôle de son véhicule, M. Diallo est venu percuter violemment quatre motos Jakarta stationnées sur le rebord gauche de la chaussée, sur lesquelles étaient assises les victimes.

Le choc a été fatal pour O. Sarr, menuisier métallique, ainsi que pour les mécaniciens C.N. Ndione et I. Ngom. Les blessés, gravement atteints pour la majorité, ont été rapidement évacués par les sapeurs-pompiers vers l’hôpital de Mbour.

Selon des informations recueillies par Seneweb, le chauffeur fautif a été arrêté par les gendarmes de la Brigade de proximité de Nianing. Il est poursuivi pour imprudence, perte de maîtrise du véhicule et non-respect des règles de conduite, et a été placé en garde à vue.

Un triste rappel de la dangerosité de certains comportements irresponsables sur les routes du Sénégal.

186 Sénégalais Rapatriés de Libye : Un Retour Tragique ou une Nouvelle Chance ?

Dakar, 25 avril 2025 – Un groupe de 186 Sénégalais, bloqués en Libye dans des conditions irrégulières et précaires, a finalement regagné leur pays dans la nuit du jeudi 24 au vendredi 25 avril. Leur vol spécial a atterri vers minuit à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) de Diass, marquant la fin d’un périple souvent marqué par la souffrance.

Une Prise en Charge Immédiate, mais Aucun Proche pour les Accueillir

Dès leur arrivée, les rapatriés ont été pris en charge par :

  • Le Bureau d’accueil, d’orientation et de suivi (Baos)

  • Des représentants de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM)

Aucune famille n’était présente sur le tarmac, soulignant l’isolement de ces migrants. Deux bus ont été affrétés par les autorités pour les conduire jusqu’à Dakar, d’où ils devront ensuite rejoindre leurs régions d’origine par leurs propres moyens.

Un Rapatriement Volontaire… Mais Quelle Réinsertion ?

Ce retour s’inscrit dans le programme de rapatriement volontaire humanitaire mené par l’OIM, en collaboration avec le gouvernement sénégalais. Si cette initiative permet de sauver des vies, la question de la réintégration socio-économique reste entière.

Que deviendront ces migrants ? Beaucoup ont tout perdu en tentant la traversée vers l’Europe. Sans accompagnement solide, le risque de repartir ou de sombrer dans la précarité est réel.

Diomaye Faye déclenche la révolution de l’emploi : vers un Sénégal souverain et sans chômage !

Le Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Faye, a ouvert ce jeudi 24 avril 2025, au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD), la 4e édition de la Conférence sociale sur l’emploi et l’employabilité.

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Cette rencontre de haut niveau, qui s’inscrit dans une dynamique nationale de refondation des politiques publiques, a réuni des membres du gouvernement, des représentants des travailleurs, du patronat, des jeunes, ainsi que les partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Placée sous le thème « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère », la conférence a été l’occasion pour le Chef de l’État de réaffirmer la centralité de l’emploi dans sa vision du développement.

Dans son discours, le Président Faye a mis en avant l’urgence d’agir collectivement pour répondre au défi du chômage, en particulier celui des jeunes. Il a souligné l’importance de la formation professionnelle, de la valorisation des compétences locales, et du soutien actif à l’entrepreneuriat comme leviers clés de transformation.

Il a également appelé à une mobilisation générale de tous les acteurs de l’écosystème de l’emploi – pouvoirs publics, secteur privé, collectivités territoriales et société civile – pour bâtir un modèle économique résolument inclusif, porteur de justice sociale, de stabilité et de dignité.

Enfin, le Président a insisté sur l’engagement de l’État à mettre en œuvre des réformes audacieuses, à assurer une gouvernance efficace et à produire des résultats tangibles, dans l’intérêt des citoyens et pour faire du Sénégal un exemple d’émergence fondée sur l’humain.

Emploi au Sénégal : une conférence nationale pour refonder l’avenir du travail

Le Sénégal franchit un cap décisif dans la lutte contre le chômage. Les 24 et 25 avril 2025, le ministère du Travail organise une conférence sociale de haut niveau sur l’emploi et l’employabilité. L’événement aura lieu au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamniadio.

Cette rencontre stratégique sera présidée par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Un geste fort, qui confirme sa volonté de faire de l’emploi une priorité absolue de son mandat. Le président souhaite poser les bases d’un modèle économique souverain, équitable et inclusif, en cohérence avec son Plan Sénégal Souverain, Juste et Prospère.

Le thème de la conférence — « Emploi et Employabilité : Défis et perspectives pour un Sénégal souverain, juste et prospère » — traduit l’ambition de bâtir un nouvel écosystème du travail, en impliquant tous les acteurs.

Parmi les participants figurent :

  • partenaires sociaux

  • entreprises

  • institutions de formation

  • jeunes entrepreneurs

  • société civile

  • ministères sectoriels

  • partenaires techniques et financiers

L’objectif est clair :

  • Diagnostiquer les causes profondes du chômage des jeunes et des femmes

  • Réduire l’écart entre formation et besoins du marché

  • Proposer des réformes structurelles et audacieuses

Plusieurs axes seront étudiés :

  • Financement de la formation professionnelle

  • Développement de l’entrepreneuriat

  • Promotion de l’emploi en zone rurale

  • Renforcement du dialogue public-privé

  • Insertion professionnelle durable

Cette conférence veut faire date. Elle réunit syndicats, patronat, experts, ONG, et partenaires du développement, dans une même dynamique : co-construire une vision nouvelle du travail au Sénégal, fondée sur la justice sociale, la souveraineté économique et la compétitivité.

Dakar-Tambacounda : le train de l’espoir relancé pour transformer l’Est du Sénégal

C’est un vent d’espoir qui souffle sur l’Est du Sénégal. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres, Yankhoba Diémé, a annoncé la relance du projet ferroviaire stratégique Dakar-Tambacounda, dans un entretien accordé à WalfTV ce dimanche 20 avril. Une relance qui s’inscrit dans la vision d’un Sénégal inclusif et équitable portée par le président Bassirou Diomaye Faye.

Ce projet ambitieux, lancé initialement en 2017, visait à construire plus de 460 kilomètres de voie ferrée à écartement standard, 32 rames modernes, des gares ultra-connectées, et un port sec à Tambacounda ou Kidira. Mais il avait été abandonné au profit du TER. Un choix que le ministre Diémé a ouvertement remis en question :

« Ce projet aurait pu être le plus grand du régime précédent. En termes de rentabilité économique et sociale, il surpasse largement le TER. »

Le gouvernement actuel entend corriger cette erreur historique. Le chantier, colossal, s’inscrit désormais parmi les projets catalytiques prioritaires. Toutefois, sa mise en œuvre s’étalera sur cinq à dix ans, en raison des défis techniques et financiers. Le ministre évoque un déploiement progressif, commençant par la réhabilitation des anciens rails métriques, avant l’installation des nouveaux rails à écartement standard.

Un souffle nouveau pour les régions de l’intérieur

Dans les régions enclavées de l’Est, cette annonce est porteuse d’espoir. Le train Dakar-Tambacounda pourrait révolutionner la mobilité, le commerce et l’accès aux services publics, tout en réduisant les inégalités territoriales.

Le gouvernement affirme sa détermination à transformer cette vision en réalité. Plus qu’un simple projet d’infrastructure, il s’agit d’un levier stratégique de développement économique et de justice territoriale, destiné à faire du Sénégal un pays où chaque région compte et contribue activement à la croissance nationale.

Drogue, migration clandestine : ce que révèle le rapport choc de la police sénégalaise

Ce mercredi 16 avril 2025, la Police nationale a dévoilé son rapport annuel sur les activités menées en 2024. Une cérémonie marquée par l’intervention du Commissaire Alassane Niane, Directeur de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCRTIS), qui a livré un état des lieux saisissant.

Trafic de drogue : une hausse inquiétante du chanvre indien

Le rapport fait état d’une tendance stable en comparaison avec 2023, mais certains chiffres interpellent. Le chanvre indien, produit localement et dans les pays voisins, connaît une explosion de sa circulation. En 2024, plus de 5,250 tonnes ont été saisies par les services de police, contre environ 4 tonnes l’année précédente.

Migration irrégulière : des milliers d’interpellations

Deux types d’infractions ont été distingués par les autorités. Pour le trafic de migrants, 4 630 personnes ont été interpellées, dont 280 déférées – comprenant 252 Sénégalais et 28 étrangers, sans aucun mineur.

Concernant les infractions connexes liées à la migration irrégulière, 606 personnes ont été arrêtées. Sur ce total, 206 ont été déférées dont 92 Sénégalais et 114 étrangers.

Ce rapport met en lumière les efforts constants des forces de l’ordre dans la lutte contre les trafics illicites et les réseaux criminels. Il rappelle également l’ampleur des défis sécuritaires auxquels le pays reste confronté.

Soutien agricole massif : Sonko débloque 130 milliards pour transformer la campagne 2025-2026

Le Sénégal mise gros sur sa souveraineté agricole. Lors du Conseil interministériel du mardi 15 avril 2025, présidé par le Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a annoncé un soutien budgétaire inédit de 130 milliards FCFA pour lancer efficacement la campagne agricole 2025-2026.

Cette enveloppe colossale, inscrite directement au budget 2025, prendra la forme de subventions ciblées pour les producteurs. Objectif : accélérer l’accès aux intrants, renforcer les capacités logistiques et sécuriser l’approvisionnement dès les premières étapes de la saison.

Parmi les mesures phares, la SODEFITEX bénéficiera d’un appui financier spécial pour acquérir les intrants nécessaires avant le 30 avril 2025, notamment au profit des producteurs de coton.

Le gouvernement prévoit également le paiement des arriérés dus aux opérateurs privés entre avril et mai, afin de stabiliser la chaîne de distribution avant le démarrage.

Une autre priorité affichée est le renforcement des coopératives agricoles communautaires. À ce titre, 10,8 milliards FCFA ont été mobilisés via le programme PADAER-II pour soutenir leur structuration, les doter en matériel et les aider à atteindre une autonomie économique.

Enfin, le Premier ministre a ordonné une accélération du programme Intermaq, qui prévoit la construction d’entrepôts agricoles, l’installation de chambres froides, et des mesures de lutte contre les pertes post-récolte, afin de garantir la sécurité alimentaire et la rentabilité des exploitations.

Mort de Ngagne Mbaye au Brésil : Ousmane Sonko exige justice et appelle à la retenue

Lors de la séance de questions d’actualité à l’Assemblée nationale, ce lundi 14 avril, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, est revenu sur la mort tragique de Ngagne Mbaye, ressortissant sénégalais tué par la police lors d’une intervention au Brésil.

Le chef du gouvernement a salué la réactivité des autorités brésiliennes dans cette affaire. Il a précisé que le policier impliqué avait été arrêté, que les représentants diplomatiques du Sénégal avaient été reçus et que les faits avaient été reconstitués dans un souci de transparence.

Avec fermeté, Ousmane Sonko a condamné l’acte en ces termes :

« L’usage de la force a été disproportionné et nous l’avons dénoncé. »

Toutefois, il a également lancé un appel à la retenue à l’endroit des Sénégalais vivant à l’étranger. Selon lui, il est impératif d’éviter toute confrontation inutile avec les forces de l’ordre :

« Nos compatriotes doivent éviter tout ce qui peut s’apparenter à des émeutes ou à une confrontation avec les forces de l’ordre. »

Le Premier ministre a conclu en assurant que le gouvernement sénégalais reste pleinement mobilisé pour suivre cette affaire jusqu’au bout, afin que justice soit rendue dans le respect des droits de la victime et de sa famille.

Hommage national à Mamadou Badio Camara : le dernier salut du Président Diomaye Faye

Ce matin, le Sénégal a rendu un hommage solennel à Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, décédé le 10 avril 2025.
La cérémonie de levée du corps s’est tenue en présence du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye.

Dans une oraison funèbre émouvante, le chef de l’État a salué la mémoire d’un homme d’exception. Toute la vie de Mamadou Badio Camara fut dédiée à la justice, au droit, et aux valeurs républicaines.

Magistrat d’une rigueur rare, il était respecté par ses pairs. Plusieurs générations de juristes ont bénéficié de son expertise. Son humilité et son sens du devoir ont marqué l’institution judiciaire.

Le président a rappelé son rôle décisif dans des moments clés de la République. Il a notamment évoqué ses conseils précieux lors de la prestation de serment présidentielle.
Discret, à l’écoute, fidèle à l’esprit des lois, Camara représentait une boussole morale.

Au nom de la République, du corps judiciaire et du peuple sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a présenté ses condoléances à la famille:

« Qu’Allah, le Tout-Puissant, lui accorde Son pardon et l’accueille en Son Paradis céleste. »

Ce fut un dernier hommage à un homme de justice, dont la droiture restera gravée dans la mémoire collective.

Trafic aux Almadies : un faux étudiant arrêté avec drogue, arme et moto BMW

Dans la nuit du 9 avril 2025, aux alentours de 00h30, la Division Opérationnelle de l’OCRTIS a mené une arrestation spectaculaire dans le quartier huppé des Almadies, à Dakar. Un individu, se faisant passer pour un étudiant, a été appréhendé alors qu’il détenait 20 grammes de haschich et une arme à feu de 5e catégorie.

Selon les informations de la police nationale, cette interpellation fait suite à un signalement concernant un trafic de drogue présumé, opéré discrètement depuis des appartements meublés du quartier. La fouille du suspect a permis de mettre la main sur du matériel lié à ses activités : une balance électronique, plusieurs sachets plastiques destinés au conditionnement de stupéfiants, un pistolet automatique Smith & Wesson de calibre 9 mm, et un document administratif.

Mais ce n’est pas tout. Le suspect était également en possession de 32 000 FCFA en liquide, d’un téléphone portable de marque iPhone, et d’une moto BMW GS, un modèle prisé dans les milieux aisés.

L’enquête est toujours en cours. La police cherche désormais à identifier et localiser les éventuels complices de ce supposé étudiant, dont le profil intrigue les enquêteurs.

Coup de filet à Ouakam : ecstasy, MDMA et haschisch saisis lors d’une opération ciblée

Ouakam, quartier résidentiel de la banlieue dakaroise, a été le théâtre d’une importante opération antidrogue menée par l’Office central de répression du trafic illicite de stupéfiants (OCTRIS). Trois individus ont été interpellés, a-t-on appris ce mardi de source policière.

L’action des forces de l’ordre découle d’un renseignement opérationnel signalant une forte activité de trafic dans les zones de Ouakam, Mamelles et Almadies. Grâce à une surveillance discrète et ciblée, les agents de l’OCTRIS sont intervenus rapidement.

Les perquisitions ont permis de saisir :

  • 100 grammes de haschisch

  • 14 doses d’un gramme de MDMA

  • 15 grammes de MDMA en vrac

  • 91 pilules d’ecstasy

Outre ces substances, les agents ont confisqué quatre téléphones portables, un véhicule, une moto de type Jakarta, ainsi qu’une somme de 536 000 FCFA en espèces.

Les suspects sont actuellement en garde à vue. Ils seront prochainement présentés devant les autorités judiciaires compétentes.

La Police nationale a saisi l’occasion pour réaffirmer son engagement contre le trafic de stupéfiants. Elle encourage les citoyens à rester vigilants et à signaler tout comportement suspect via les canaux officiels.

SPACEBUS2025 : Bassirou Diomaye Faye mise sur l’espace pour propulser le Sénégal vers l’avenir

Sous le ciel de Dakar, l’avenir du Sénégal a pris une nouvelle dimension. Le dimanche après-midi, à l’esplanade du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, le président Bassirou Diomaye Faye a officiellement lancé la deuxième édition de la Caravane de l’Espace, SPACEBUS2025, placée sous le thème : « Le spatial, levier de développement durable ».

Devant des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers, ainsi qu’un public composé d’élèves et d’étudiants, le Chef de l’État a livré un discours visionnaire, ancré dans l’ambition et l’innovation. Pour lui, le spatial est bien plus qu’un rêve de conquête : c’est un outil stratégique pour répondre aux défis contemporains du Sénégal et du continent africain.

« Les technologies spatiales ont le potentiel de transformer durablement nos territoires », a-t-il affirmé, en citant des applications concrètes dans des domaines comme l’aménagement du territoire, l’agriculture intelligente, la pêche durable, la santé, la sécurité ou encore l’économie bleue.

Le président Faye a aussi souligné le poids économique croissant de ce secteur, dont le marché mondial devrait dépasser 737 milliards de dollars d’ici la prochaine décennie. Il y voit une révolution aussi importante que celles de l’industrie, de l’électronique et du numérique.

Mais au cœur de son message, un appel vibrant à la jeunesse sénégalaise : « Sans sciences ni technologies, il est impossible de relever les défis de l’emploi, de la souveraineté alimentaire, de la santé ou du numérique », a-t-il martelé, encourageant les jeunes à s’approprier l’avenir à travers la science, la recherche et l’innovation.

SPACEBUS2025 ne se contente donc pas de sensibiliser : il dessine une trajectoire pour un Sénégal tourné vers l’espace… et vers son avenir.

Grève de 48 heures des travailleurs de la pêche – Le SYTRAPAS monte au créneau pour exiger le paiement des indemnités

Le Syndicat des travailleurs de la pêche et de l’aquaculture du Sénégal (SYTRAPAS) a annoncé une grève de 48 heures, prévue pour débuter le lundi 14 avril 2025, en raison du non-paiement de leurs indemnités. Cette action intervient dans un contexte de précarité sociale et économique, exacerbée par des retards administratifs importants entre le ministère des Pêches, le ministère des Finances et la Primature.

Oumar Dramé, le secrétaire général du SYTRAPAS, a exprimé son mécontentement face à la situation : « L’information que nous détenons est qu’il est lié à des lenteurs administratives. Cette situation inexplicable, inacceptable et inadmissible ne peut plus prospérer ». En plus de cette situation financière difficile, les travailleurs se trouvent confrontés à des difficultés quotidiennes, telles que le remboursement de dettes bancaires, le paiement des loyers et des frais de scolarité.

Les indemnités en question avaient été prévues dans un protocole d’accord signé en décembre 2022 dans le cadre des négociations entre les autorités et le secteur primaire. Pourtant, bien que les travailleurs de l’agriculture et de l’élevage perçoivent régulièrement leurs indemnités, ceux de la pêche et de l’aquaculture sont toujours privés de leurs droits.

Le SYTRAPAS insiste sur le fait que cette situation pourrait entraîner une paralysie totale du secteur si elle n’est pas rapidement résolue. « Nous espérons qu’avant d’en arriver à cette situation, les autorités vont réagir pour éviter toutes les conséquences qui pourraient surgir en cas de grève totale dans le secteur de la pêche », a déclaré Oumar Dramé.

Les travailleurs exigent également l’accélération de la signature du décret de sécurisation des indemnités, bloqué depuis juin 2024 dans le circuit administratif. Pour faire pression sur les autorités, le SYTRAPAS a annoncé que cette grève de 48 heures sera renouvelable jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.

Le lutteur sénégalais Niang Ballo condamné à 6 mois de prison : les dessous d’un contrôle routier qui a mal tourné

Dakar, 3 avril 2025 – Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu son verdict dans l’affaire opposant le lutteur Niang Ballo aux forces de l’ordre. Une décision qui fait déjà grand bruit dans le milieu sportif sénégalais.

Une condamnation lourde de sens

Le pensionnaire de l’écurie Door Dorate a écopé ce lundi 2 avril d’une peine de six mois d’emprisonnement, dont un mois ferme, accompagnée d’une amende de 100 000 F CFA. Le tribunal l’a reconnu coupable de :

Outrage à agent ,rébellion, défaut d’assurance ,mise en danger de la vie d’autrui, violences et voies de fait

Une relaxe a cependant été prononcée concernant le délit de défaut de permis de conduire.

Les faits : un enchaînement tragique

Tout commence le 14 mars dernier lors d’un banal contrôle routier à Cambérène. Le champion, au volant d’un véhicule immatriculé en Italie, présente une attestation d’assurance périmée. Selon le procès-verbal :

  1. L’agent annonce la mise en fourrière du véhicule
  2. Le lutteur refuse d’obtempérer
  3. S’ensuit une altercation physique violente
  4. Le policier serait traîné sur une dizaine de mètres

« J’ai simplement voulu ne pas rater mon vol pour l’Espagne où je devais combattre », a plaidé Niang Ballo lors de l’audience du 19 mars, niant avoir porté des coups.

Réactions et conséquences

Le parquet, qui avait requis deux ans dont six mois fermes, a dénoncé une attitude irresponsable : « Privilégier un combat au détriment de la sécurité d’un fonctionnaire est inacceptable ».

Depuis son arrestation à l’aéroport alors qu’il s’apprêtait à embarquer pour la compétition, le lutteur purge sa peine à la maison d’arrêt de Dakar. Sa libération est prévue pour le 14 avril prochain.

Cette affaire relance le déjet sur le statut des sportifs et leur responsabilité sociale. Alors que certains fans crient à l’injustice, d’autres estiment que la sentence sert d’exemple.

Babacar Diop menace d’interdire la circulation des trains miniers

Un drame survenu à Kawsara, un quartier périphérique de Thiès, relance le débat sur la sécurité ferroviaire. Vendredi dernier, un train minier a percuté mortellement un enfant, suscitant l’indignation du maire de la ville, Babacar Diop. Ce dernier a dénoncé l’inaction des entreprises exploitantes et envisagé des mesures radicales.

Un manque de sécurité dénoncé

Le maire de Thiès accuse les compagnies minières de ne pas respecter les normes de sécurité alors qu’elles exploitent les ressources locales. Il pointe du doigt leur impact négatif sur la population, notamment la pollution et l’absence de retombées économiques pour la ville.

« Si le minimum de normes de sécurité n’est pas pris, je n’exclus pas de prendre un arrêté d’interdiction de circulation de ces trains dans la ville », a déclaré Babacar Diop.

L’édile promet de travailler avec son conseil juridique et ses avocats pour engager des poursuites contre ces sociétés, en particulier les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) et Eramet (ex-GCO), qui transportent leurs productions minières via le réseau ferroviaire traversant Thiès.

Un appel à des actions concrètes

Cette prise de position intervient alors que la question de la sécurité a été évoquée par l’imam Tafsir Babacar Ndiour lors de la prière de l’Aïd-el-Fitr à la grande mosquée de Moussanté. Le chef religieux a mis en avant la nécessité d’une meilleure protection des habitants face aux risques liés aux infrastructures de transport.

Le maire insiste sur les responsabilités des entreprises minières, rappelant qu’elles ont des droits mais aussi des obligations envers les collectivités qu’elles impactent.

« Dans les prochains jours, des actions concrètes seront posées vis-à-vis de ces sociétés », a-t-il affirmé.

Cette annonce marque une escalade dans les tensions entre la municipalité et les entreprises minières. Une interdiction de circulation des trains pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’activité industrielle et commerciale du pays, mais Babacar Diop semble déterminé à faire prévaloir la sécurité des citoyens avant tout.

Décès de Me Cheikh Khoureyssi Bâ : Le Président Bassirou Diomaye Faye rend hommage

Le président Bassirou Diomaye Faye a exprimé ses condoléances ce mercredi, suite au décès de Me Cheikh Khoureyssi Bâ, avocat de renom, survenu à Istanbul, en Turquie, des suites d’une maladie. Sur Twitter, il a partagé sa profonde tristesse et a rendu hommage à l’avocat, soulignant que le Sénégal perdait un avocat de talent et une voix singulière du Barreau.

Un homme de principes et un défenseur des droits

Dans son message, le président Faye a salué l’engagement constant de Me Bâ pour la justice et les libertés, soulignant son implication dans plusieurs affaires majeures, notamment en tant que conseil du leader politique Ousmane Sonko. Me Bâ était reconnu pour son élocution, sa rigueur et sa profonde attache aux principes fondamentaux du droit.

Une perte immense pour la profession et la société

La disparition de Me Bâ est perçue comme une perte colossale pour le Barreau sénégalais, mais aussi pour toute la société, tant son expertise et son engagement ont marqué l’évolution du paysage judiciaire du Sénégal. Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient, notamment au sein du Barreau, mais également dans les sphères politiques, témoignant de l’empreinte indélébile laissée par ce grand avocat.

Condoléances et prières

Le président Faye a adressé ses condoléances émues à la famille de Me Bâ, à ses proches, au Barreau du Sénégal, ainsi qu’à tous ses confrères, dans cette douloureuse épreuve. Il a conclu en priant pour qu’Allah, dans Sa miséricorde, accorde à Me Bâ le repos éternel et console ses proches dans cette perte immense.

Détournement d’un cargo d’engrais : Aziz et Massata Ndiaye convoqués par la justice

L’affaire du détournement d’un cargo d’engrais évalué à 3,9 milliards F CFA connaît un nouveau développement. Ce jeudi 27 mars, Aziz Ndiaye et son frère Massata Ndiaye sont convoqués par le 2ᵉ cabinet du tribunal de Dakar, selon Seneweb.

Une enquête relancée après quatre ans

Ce dossier remonte à 2020. La principale accusée, la transitaire Nancy Niang, avait été arrêtée puis libérée en application de l’article 127 du Code de procédure pénale. Mais l’enquête se poursuit. Le magistrat instructeur souhaite entendre les frères Ndiaye, cités dès l’enquête préliminaire par Nancy Niang.

Aziz Ndiaye plaide son innocence

Déjà entendu, Aziz Ndiaye affirme n’avoir été qu’un « simple acheteur » parmi des centaines de clients. Il réclame une clarification des responsabilités et demande la clôture du dossier.

La justice devra désormais déterminer leur rôle exact dans cette affaire qui continue de faire parler d’elle.

Les concessionnaires du nettoiement suspendent temporairement leur grève

Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (CCNS) a décidé de reporter temporairement sa grève, initialement prévue ce mercredi 26 mars 2025. Cette décision fait suite à une rencontre avec le ministre des Collectivités territoriales, qui a demandé un délai supplémentaire pour tenter de trouver une solution.

Un sursis jusqu’à vendredi

Selon Ndongo Fall, président du collectif, ce sursis est accordé jusqu’à vendredi 28 mars 2025.

« Nous avions prévu d’arrêter le travail à partir de mercredi, mais le ministre de tutelle nous a convoqués pour des échanges. Il nous a demandé un délai supplémentaire de deux jours, jusqu’à jeudi ou vendredi, afin de trouver une solution », a-t-il expliqué sur la RFM.

Cependant, il a averti que sans avancée concrète d’ici vendredi, la grève sera maintenue.

Des négociations en cours

Le CCNS réclame une amélioration de ses conditions de travail et le paiement des arriérés dus par l’État. Cette suspension temporaire laisse donc place aux discussions avec les autorités.

L’issue des négociations d’ici vendredi sera déterminante pour éviter une paralysie du système de collecte des déchets, un service essentiel pour la salubrité publique au Sénégal.

Prolongation de l’immatriculation gratuite des motos

Le gouvernement sénégalais a annoncé ce mardi une prolongation de deux mois de la campagne d’immatriculation gratuite des motos et autres véhicules deux-roues. Initialement prévue pour s’achever prochainement, cette opération se poursuivra désormais jusqu’au 25 mai 2025, en raison de l’affluence exceptionnelle dans les centres d’enregistrement.

Une dernière opportunité pour se mettre en règle

Face à la presse, le ministre des Transports, Yankhoba Diémé, a souligné que cette prolongation constitue une « dernière opportunité » pour les propriétaires de régulariser leur situation. Après cette date, aucune tolérance ne sera accordée : les motos non immatriculées seront considérées en infraction, exposant leurs propriétaires à des sanctions, y compris l’immobilisation du véhicule et des amendes.

Un engouement massif qui justifie la prolongation

Le succès inattendu de la campagne a conduit à un engorgement des services régionaux, rendant nécessaire cette prolongation pour traiter toutes les demandes. Le gouvernement invite donc les propriétaires de motos à finaliser leurs démarches avant l’échéance.

« Nous comptons sur chacun pour que cette opération se termine dans les meilleures conditions », a conclu le ministre des Transports.

Korité sous menace de poubelles : Les éboueurs sénégalais annoncent une grève nationale

Dakar, 25 mars 2025 – À l’approche de la Korité, une annonce inquiétante vient assombrir les préparatifs des fêtes. Le Collectif des concessionnaires du nettoiement du Sénégal (CCNS) a alerté, dans un communiqué, sur une possible interruption de la collecte des déchets sur l’ensemble du territoire national à partir du 26 mars 2025. La raison ? Dix mois d’arriérés de paiement imputés à l’État.

Un préavis qui tombe mal

Dans leur communiqué, les concessionnaires dénoncent le non-respect des engagements des autorités, qui devaient régler avant le 31 mars 2025 les factures impayées couvrant les sept derniers mois de 2024. À cela s’ajoutent désormais trois mois de dettes pour 2025, plongeant les entreprises du secteur dans une situation financière intenable.

« Nous avons atteint nos limites en matière de préfinancement, surtout à l’approche de la Korité, où nos employés risquent de ne pas recevoir leurs salaires », peut-on lire dans le document.

Risques sanitaires et incompréhension des populations

Si la menace se concrétise, les conséquences sanitaires pourraient être graves : accumulation d’ordures, prolifération de maladies et nuisances olfactives. Malgré ces risques, les concessionnaires appellent à la compréhension des populations, tout en rejetant la responsabilité sur l’État.

Une crise qui s’éternise
Cette alerte n’est pas une première. Depuis plusieurs années, les concessionnaires dénoncent des retards récurrents de paiement, fragilisant la filière du nettoiement. En cette période de fête, la situation pourrait prendre une tournure critique si aucune solution n’est trouvée dans les prochaines heures.

Affaire à suivre…

Le Sénégal brille aux Olympiades Francophones de Mathématiques : 4 médailles et une mention honorable !

Lors de la 6ème édition des Olympiades Francophones de Mathématiques (22-23 mars 2025), le Sénégal a réalisé une performance remarquable en décrochant 4 médailles de bronze et une mention honorable. Un exploit d’autant plus impressionnant qu’il s’agissait seulement de la deuxième participation du pays à cette compétition internationale prestigieuse.

TerangaMath : Le moteur derrière cette réussite

Contre toute attente, cette victoire est le fruit du travail acharné de l’association TerangaMath, créée en 2023. Sans soutien institutionnel, ses membres ont financé eux-mêmes un programme de préparation rigoureux.

« Ces médailles prouvent le potentiel de notre jeunesse quand on y croit », souligne Cheikh Fall, président de TerangaMath. « Rivaliser avec des nations habituées aux podiums mathématiques rend cette réussite encore plus significative. »

Un entraînement intensif pour 70 élèves

Le programme a impliqué :

  • 70 élèves formés tout au long de l’année
  • Une sélection finale de 12 talents
  • Un encadrement assuré par le Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel, sous la direction du professeur Mafal Diop

Parmi les lauréats :

  • Moustapha Mbodj & Isidore Coly (Médailles de bronze – Junior)
  • Seydina Mouhamed Diallo & Assane Sène (Médailles de bronze – Senior)
  • Awa Ndiaye (Mention honorable – Junior)

Un plaidoyer pour l’excellence mathématique

Cette réussite met en lumière :
L’impact des initiatives citoyennes
La nécessité d’un soutien institutionnel accru
L’urgence de créer un centre d’excellence mathématique permanent

Perspectives : TerangaMath vise désormais les Olympiades Internationales de Mathématiques (IMO), tout en élargissant son programme à davantage d’établissements.

À noter : Les OFM 2025 ont réuni 12 pays (France, Belgique, Canada, Maroc, Algérie…) avec 132 participants. Une reconnaissance croissante pour cette compétition née pendant le confinement en 2020.

Nogaye Kara et Zale Mbaye condamnés à 1 an de prison : Scandale TikTok au Sénégal

Les influenceurs sénégalais Nogaye Kara et Saliou Mbaye, plus connus sous le pseudonyme « Zale Mbaye », ont comparu ce lundi devant le Tribunal de Grande Instance de Dakar. Accusés de collecte illicite de données personnelles et d’injures publiques envers la plaignante Laya Diallo, ils ont été condamnés à 1 an de prison, dont 3 mois ferme.

Un réquisitoire plus sévère que la sentence finale

Le procureur de la République avait initialement requis 2 ans de prison, dont 3 mois ferme. Cependant, le juge a finalement opté pour une peine plus clémente, bien que conséquente.

Retour en détention pour la Korité

Les deux TikTokers, proches de Mame Ndiaye Savon (la vendeuse de produits décapants devenue virale), retourneront à la Maison d’arrêt et de correction (MAC) de Camp Pénal à Liberté 6, où ils passeront la fête de la Korité derrière les barreaux.

Cette affaire relance le débat sur la responsabilité des influenceurs et les limites de la liberté d’expression sur les réseaux sociaux au Sénégal.

Tivaouane lance ‘Un talibé, un métier’ pour l’insertion des élèves coraniques

La commune de Tivaouane a annoncé le lancement officiel, le 25 mars prochain, de son programme « Un talibé, un métier ». Cette initiative innovante vise à préparer les élèves des écoles coraniques (daaras) à intégrer le monde professionnel après leur apprentissage religieux, en leur offrant des opportunités concrètes d’insertion socio-économique.

Une initiative pour l’avenir des talibés

Lors d’un point de presse tenu en présence de responsables municipaux, d’imams, de chefs de quartier, de maîtres coraniques et d’acteurs de la société civile, Cheikh Tidiane Diouf, premier adjoint au maire, a expliqué que ce programme s’inscrit dans une volonté municipale de soutenir les talibés. « Nous voulons donner à ces jeunes les outils nécessaires pour réussir dans la vie active tout en préservant leurs valeurs religieuses et culturelles », a-t-il déclaré.

Un partenariat stratégique avec le 3FPT

Après une délibération du conseil municipal le 2 février dernier, la mairie de Tivaouane a engagé un partenariat avec le Fonds pour le financement de la formation professionnelle et technique (3FPT). Ce partenariat permettra de financer et d’accompagner la mise en œuvre du programme, en offrant aux talibés des formations adaptées aux besoins du marché local.

Un héritage culturel et social

Selon Serigne Mor Sy, membre du comité d’organisation, ce projet s’inscrit dans la continuité de l’œuvre de Seydi Hadj Malick Sy, une figure emblématique de Tivaouane qui avait fondé un Zawiya (centre spirituel), une maison de socialisation et un daara. « Ce programme honore son héritage en combinant éducation religieuse et formation professionnelle », a-t-il souligné.

Un impact social et éducatif

Pour Abdou Aziz Diop, acteur de la société civile, cette initiative pourrait marquer un tournant dans la refonte des valeurs et repères au Sénégal. « En formant et en éduquant les jeunes talibés, nous renforçons leur rôle dans la société et leur offrons un avenir prometteur », a-t-il affirmé.

Un soutien financier concret

Pour démarrer le programme, la mairie de Tivaouane a débloqué une enveloppe de 50 millions de francs CFA. Une partie de ce budget (20 millions) sera consacrée à l’achat d’exemplaires du Coran, de nattes et de seaux d’eau pour les talibés, améliorant ainsi leurs conditions d’apprentissage.

Un modèle pour d’autres localités

L’initiative « Un talibé, un métier » ambitionne de devenir un modèle inspirant pour d’autres communes du Sénégal. En promouvant l’insertion professionnelle des talibés, Tivaouane espère renforcer leur rôle dans la société et contribuer au développement local.

Avec le lancement de ce programme, Tivaouane démontre son engagement en faveur de l’éducation, de la formation et de l’insertion socio-économique des jeunes talibés. Une initiative qui pourrait bien transformer leur avenir et inspirer d’autres régions à suivre cet exemple.

Le Sénégal étend son TER : ambitions, coûts et défis

Le gouvernement sénégalais poursuit son ambitieux projet d’expansion du Train Express Régional (TER). Alors que la mise en service du tronçon Dakar-Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) est prévue avant juin 2025, les autorités planifient déjà l’extension du réseau vers Thiès et Mbour. Une initiative qui vise à renforcer la mobilité urbaine et interurbaine, mais qui soulève également des questions sur les coûts et la gestion du projet.

Une extension en vue pour le TER

Invité de l’émission Point de Vue sur la RTS, le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, a confirmé cette volonté d’expansion. « Nous avons déjà reçu six des sept rames commandées initialement. En prévision des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) 2026, cinq rames supplémentaires ont également été commandées », a-t-il déclaré.

Cette extension du réseau ferroviaire s’inscrit dans une stratégie plus large visant à moderniser les infrastructures de transport au Sénégal. Elle devrait notamment faciliter les déplacements entre Dakar, Thiès et Mbour, trois pôles économiques et touristiques majeurs du pays.

Un coût bien plus élevé que prévu

Cependant, le projet s’accompagne de défis financiers majeurs. Le ministre a révélé que le coût total du TER s’élève à 1 200 milliards FCFA, bien au-delà des 500 milliards FCFA initialement annoncés par l’ancien régime. Cette révélation confirme les critiques formulées par Ousmane Sonko, alors dans l’opposition, concernant la gestion financière du projet.

Un contrat désavantageux pour l’État

Autre point préoccupant : les termes du contrat liant le Sénégal à la Société d’Exploitation du TER (SETER). Selon Yankhoba Diémé, l’accord garantit un seuil de rentabilité en dessous duquel l’État doit compenser les pertes, plaçant ainsi l’ensemble du risque financier sur les épaules du Sénégal.

« Nous sommes en train de renégocier les termes de l’accord pour obtenir un meilleur deal », a affirmé le ministre. Il a également évoqué la possibilité d’une entrée de l’État dans le capital de la SETER afin de lever certains blocages et d’assurer une gestion plus équilibrée du projet.

Un défi de taille pour le gouvernement

Avec ces révélations, la gestion du TER revient au centre des débats publics. Alors que l’extension du réseau vers Thiès et Mbour s’annonce comme un nouveau défi, le gouvernement doit également faire face à des questions de transparence et de rentabilité.

Le TER, présenté comme un projet phare de modernisation du Sénégal, reste un symbole fort des ambitions du pays en matière d’infrastructures. Cependant, sa réussite dépendra de la capacité des autorités à maîtriser les coûts, à renégocier des contrats équitables et à garantir un service de qualité pour les usagers.

Perspectives pour l’avenir

À l’approche des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, le TER jouera un rôle clé dans le transport des visiteurs et des athlètes. Son extension vers Thiès et Mbour pourrait également stimuler le développement économique de ces régions, à condition que les défis actuels soient relevés avec efficacité.

En attendant, le gouvernement sénégalais reste déterminé à faire du TER un succès, malgré les obstacles financiers et logistiques. L’avenir dira si cette ambition se concrétisera au bénéfice de tous les Sénégalais.