Près de 525 milliards de francs injectés en 58 ans au Sénégal par la coopération allemande

La République fédérale d’Allemagne, dont la Chancelière, Angela Merkel, entame mercredi à Dakar une visite officielle de 48 heures, a depuis l’indépendance du Sénégal (1960) injecté près de 525 milliards de francs dans divers projets de développement au profit du pays, a appris l’APS de source diplomatique.

L’Allemagne est un partenaire important de la coopération au développement du Sénégal depuis son indépendance en 1960. Depuis lors, le gouvernement fédéral a réalisé des projets au Sénégal pour un volume d’environ 800 millions d’euros (524,7 milliards de francs), lit-on notamment dans un document paru sur le site internet de l’ambassade allemande au Sénégal.

En 2006, Berlin a annulé des dettes bilatérales envers le Sénégal pour un montant de près de 120 millions d’euros (78,7 milliards de francs Cfa), rappelle le document qui fait également état d’une réorientation du pôle prioritaire de coopération vers les énergies renouvelables

La disponibilité de l’énergie est un des principaux obstacles au développement du Sénégal. Compte tenu de la dépendance à l’égard des combustibles fossiles, qui doivent être importés, le gouvernement sénégalais souhaite utiliser davantage l’énergie solaire et éolienne.

Les connaissances et l’expérience de l’Allemagne dans ce domaine sont très appréciées au Sénégal. L’objectif de la coopération est d’accroître l’accès à l’énergie dans les zones rurales et de rendre l’approvisionnement énergétique global plus sûr, plus efficace et plus respectueux de l’environnement.

Sur le plan purement commercial, le Sénégal exporte vers l’Allemagne entre autres produits des minerais de zirconium et leurs concentrés, des tomates, des goyaves, des mangues et mangoustans, des haricots, de la farine sous forme de pellets de poissons ou de crustacés, de mollusques ou d’autres invertébrés aquatiques, selon Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX).

Les produits importés d’Allemagne tournent, entre autres, autour des huiles végétales et leurs fractions partiellement ou totalement hydrogénées, des voitures de tourisme et d’autres véhicules de transport, de réactifs de diagnostic ou de laboratoire, des machines et engins de travaux publics. En plus d’autres machines et appareils pour le traitement, la préparation ou la fabrication industrielle, souligne l’ASEPEX.

La balance commerciale entre les deux pays est largement déficitaire au détriment du Sénégal. Par exemple, en 2015, la valeur financière des importations sénégalaises a été de l’ordre de 117 millions de dollars (65, 6 milliards de francs), alors que les exportations s’étaient élevées à environ 17 millions de dollars (près de 10 milliards de francs), selon un document de la structure sénégalaise chargée de la promotion des exportations.

La délégation d’opérateurs économiques devant accompagner la chancelière allemande est sans doute un signe de la volonté des deux pays de renforcer leur partenariat économique dans un contexte marqué notamment par l’entrée prochaine du Sénégal dans le club des pays producteurs et exportateurs de pétrole et de gaz.

Cette visite constitue également une suite logique dans la consolidation des relations bilatérales. La chancelière Merkel et le président sénégalais Macky Sall se sont rencontrés en marge du sommet du G20 à Hambourg en juillet 2017, et les deux pays partagent des intérêts communs, par exemple en soutenant la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA).

Par ailleurs, le Sénégal est l’un des pays partenaires de l’initiative ’’Compact With Africa’’, lancée sous la présidence allemande du G20 en 2017. Celle-ci vise à promouvoir le développement économique sur le continent africain par le biais de l’amélioration des cadres de l’investissement, souligne-t-on.

En outre, des fondations politiques, Friedrich-Ebert (FES), Konrad-Adenauer (FKA), Friedrich-Naumann pour la Liberté (FNF), Rosa-Luxemburg (RLS) et Heinrich-Böll (HBS), sont actives au Sénégal.

Plusieurs projets régionaux dans la région de l’Afrique de l’Ouest sont contrôlés depuis Dakar, tandis que le ministère fédéral des Affaires étrangères met chaque année des ressources financières à disposition, par l’intermédiaire de l’ambassade de Dakar, pour des microprojets, fait remarquer la représentation diplomatique.

Programmes d’investissements du PSE: Les économistes en désaccord sur les priorités

A l’image du consultant bancaire Mohamed Dia et du Premier ministre Mahammed Dionne, certains économistes sénégalais ont des opinons diamétralement opposées sur les investissements prioritaires du régime de Macky Sall. C’est ce qui ressort des entretiens que Maïssa Badou et Ousmane Biram Sané ont accordé à EnQuête.

“Le PSE de Macky Sall envoie le Sénégal droit dans le mur”. Cette phrase est du consultant bancaire sénégalais Mohamed Dia, dans une tribune publiée sur le site du journal français Le Monde du vendredi 24 août. ‘’Avec le Plan Sénégal émergent (PSE), initié en 2014 par le président Macky Sall, le pays s’est lancé dans la construction d’infrastructures pour favoriser le développement économique. Hélas ! Les ressources mobilisées pour ces projets sont mal allouées et cela va créer une situation désastreuse, irréversible. Ces investissements sont improductifs et pourraient freiner notre croissance’’, a-t-il ajouté.

Cette sortie intervenue dans la période d’élaboration de la phase 2 du Pse n’a pas laissé indifférent le gouvernement, le chef en particulier. En effet, deux jours après cette publication, le Premier ministre en personne a écrit une contribution pour répondre à M. Dia et défendre le plan du Président Macky Sall. ‘’En dotant le Sénégal, pour la première fois de son histoire, d’une vision à moyen et long terme qui se fonde sur une combinaison réfléchie et intégrée d’une transformation structurelle de notre économie et en même temps de la revalorisation de notre capital humain, dans un cadre rénové d’intégrité et de gouvernance publique, le Président Macky Sall a véritablement fait le choix d’un Sénégal de tous et d’un Sénégal pour tous qui place notre pays, le Sénégal, de manière irréversible, sur la voie d’une émergence inclusive et d’une prospérité retrouvée et partagée’’, a rétorqué Mahammed Boun Abdallah Dionne. Avec le Pse, ajoute-t-il, le pays ‘’apprend à bien marcher sur ses deux pieds’’.

Interpellés sur cette polémique sur la pertinence des investissements prioritaires en cours de réalisation, les économistes ont eu des avis divergents. Pour Maïssa Badou, on ne peut pas mettre en avant des infrastructures ‘’extrêmement coûteuses’’ dont la rentabilité est aussi ‘’douteuse’’ pour développer un pays. ‘’En premier lieu, ils ont un problème de priorités. Dans un pays qui se cherche encore, je ne peux pas comprendre qu’on mette en avant une arène de lutte ou une aréna, alors qu’on peine à orienter les étudiants par défaut d’universités. Pendant 7 ans, on n’a pas pu orienter tous les étudiants. On va peut-être forcer Diamniadio en octobre pour des raisons de campagne électorale’’, affirme l’économiste joint par téléphone hier par EnQuête. Concernant Ila Touba, il renchérit qu’avec les 5 entrées de l’infrastructure, le trajet peut coûter au chauffeur ‘’10 000 F CFA’’.

Sur ce, M. Babou ne voit pas l’intérêt pour un transporteur d’emprunter cette voie, sauf en cas d’urgence. Maïssa Babou estime que les habitants de Touba ont ‘’besoin d’autres choses’’, telles que des dispensaires, hôpitaux, réseaux d’assainissement, etc. Ce qui fait dire au Pr d’économie que l’ordre des priorités des projets est à ‘’revoir’’. ‘’Ils sont en train d’inverser les rôles pour des raisons électoralistes. Même si on est de Fatick et qu’on aime la lutte, ça ne justifie pas qu’on construise une arène à la place d’un hôpital ou d’une université. Ça, c’est le propre des pays qui marchent sur la tête. La Francophonie nous a coûté presque 87 milliards de francs CFA, alors que ce n’était pas une priorité. Si on regarde les investissements majeurs du gouvernement, globalement, on se rend compte qu’il y a un problème’’, a-t-il dit.

Maïssa Babou : ‘’Parler de Train rapide, c’est se moquer des gens’’

Pour ce qui est du Train express régional (Ter) dont la livraison est prévue le 14 janvier 2019, selon le Pm, Maïssa Babou est du même avis que le consultant bancaire Mohamed Dia. Pour lui, ‘’parler de Train rapide, c’est se moquer des gens’’. D’après M. Badou, le Train express régional (Ter) coûte 1000 milliards de francs CFA et doit s’arrêter 10 fois sur une distance de 57 km. ‘’Quand on est dans un investissement de ce niveau, la rentabilité ne pourra jamais se faire si le prix du billet n’est pas calé à 3000 F CFA au minimum. Il faut être conséquent. S’il fallait faire un train, on pouvait en faire un qui ne coûterait pas 200 milliards de F CFA. On n’a pas besoin d’un Ter’’, dit-il. Donc, l’économiste soutient que ce train aurait dû être amené au Fouta, vu que cette localité ‘’souffre de désenclavement’’. Le problème de transport pose un ‘’vrai défi’’ pour le développement de cette zone.

En fait, Maïssa Babou est catégorique. Pour lui, quand on veut mettre en avant des investissements de prestige, on ‘’fausse’’ le chemin du vrai développement qui doit être celui local. Cet interlocuteur affirme qu’avec l’élaboration de la 2ème phase du Pse, pour la période 2019-2023, le gouvernement ne peut pas gagner le pari de l’émergence. ‘’Nous sommes trop mal partis. Le problème actuel du Sénégal est lié à l’endettement. Nous sommes bloqués. Nous sommes presque à 61%, selon les chiffres officiels. Mais officieusement, ça dépasse ce taux. Actuellement, le Sénégal doit son salut à la manne pétrolière et au gaz. Tous les nouveaux prêts seront adossés à ces ressources’’, fait-il savoir.

D’ailleurs, il pense que le gouvernement est en train de ‘’vendanger’’ les ressources alors qu’on n’a même pas commencé l’exploitation. ‘’Ce n’est même plus une question de signatures pour le Sénégal, mais celle de ressources naturelles disponibles. Or, le pays n’a que 10% de ces ressources. Il faut noter que tous les pays qui ont du pétrole en Afrique ont des problèmes. C’est le cas du Gabon, du Congo. Quand on veut engager le Pse 2, ce sera forcément sur la base d’endettement. Car le pays n’a pas de ressources propres pour financer son développement’’, relève-t-il. Pour le Pr Babou, il fallait, dès 2012, s’orienter vers le développement. M. Babou soutient que ce plan, conçu par des spécialistes américains, ‘’n’est pas propre au Sénégal’’. ‘’Si le Pse est bien écrit, il est mal exécuté. Quand on dit transformation structurelle de notre économie, qu’est-ce qu’on a fait de notre arachide ? Au lieu de transformer ça, on l’exporte de façon brute. Ils n’ont rien fait à ce niveau’’, regrette Maïssa Babou.

Ousmane Biram Sané : ‘’On peut tout reprocher à Macky Sall sauf la clarté et la pertinence de sa vision économique et sociale’’

Contrairement à ce dernier, l’économiste-financier Ousmane Biram Sané certifie que c’est ‘’la première fois’’ qu’un président de la République est ‘’élu’’ sur la base d’un programme économique. Il s’agit du ‘’Yoonu Yokkute’’ qui, pour lui, est une vision à long terme. ‘’Quand il est arrivé au pouvoir, il a mis des experts dessus, ce qui a donné le Pse. On a toujours reproché aux dirigeants africains d’avoir une courte vision de l’horizon économique de leur politique. Avec l’arrivée de Macky Sall, il y a un horizon programmatique.

C’est un plan qui est très cohérent. Il est en train de le déployer avec Programmes d’actions prioritaires. Tous les pays marchent en fonction de ce plan. C’est un plan qui peut survivre aux deux mandats du président Macky Sall’’, défend-il. Ainsi, l’ancien directeur national de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) s’est inscrit en faux par rapport à l’article de Mouhamed Dia et à l’opinion de M. Babou. Pour M. Sané, le Ter, même s’il est ‘’coûteux’’, il faut voir ce qu’il rapporte en termes de mobilité dans la mégalopole de Dakar. ‘’Quand on cherche de la croissance économique, on cherche également de la production, du travail. Cela suppose qu’un travailleur arrive dans son lieu de travail à l’heure et reparte à l’heure et en bonne santé. Il ne perd pas du temps dans les embouteillages immenses que Dakar connaît. Donc, si on amène un système de transport rapide qui est le Ter, couplé au Bus rapid transit (Brt), on est en train de résoudre le problème de mobilité du transport, d’accroissement de la productivité. C’est celle-ci qui va soutenir la croissance’’, explique-t-il.

Pour ce financier, il n’y a pas suffisamment d’infrastructures au Sénégal. D’ailleurs, admet M. Sané, quand on juge par la subsistance des abris provisoires et l’état des infrastructures hospitalières, ça peut être noté comme un ‘’point faible’’ de la politique d’investissement du Président Macky Sall. De ce fait, il a salué le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) et le Programme d’urgence de modernisation des axes et territoires frontaliers (Puma) destinés à déconcentrer l’investissement en infrastructures dans l’intérieur du pays. ‘’On peut tout reprocher à Macky Sall sauf la clarté et la pertinence de sa vision économique et sociale. Les investissements que l’Etat fait pour l’accès à l’eau à Dakar sont rattrapés par la démographie galopante, l’industrialisation, le boom économique. Aucun pouvoir ne peut se passer des investissements de mise à niveau réguliers pour Dakar. Tout est concentré ici. La capitale est à elle seule une sur-priorité’’, signale-t-il. L’économiste pense qu’un investissement de mobilité urbaine devient ‘’une urgence’’.

Par rapport à l’accès à l’eau, Mouhamed Dia a indiqué dans sa contribution qu’une ‘’usine de dessalement de l’eau de mer coûte 135 milliards de francs CFA et aurait réglé le problème de l’eau une bonne fois pour toutes’’.

Il faut noter que le consultant bancaire a aussi soutenu qu’à ce rythme d’investissement des projets d’infrastructures, le Sénégal ‘’court à la faillite’’. Ce que nie catégoriquement M. Sané. ‘’Toutes les institutions financières crédibles acceptent que le niveau d’endettement du Sénégal est conforme à la norme édictée par l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Je ne vois pas de quoi s’alarmer’’, rassure-t-il. Toutefois, M. Sané reconnaît qu’il faut étudier davantage les conditions de prêts des dettes commerciales. ‘’Parfois, c’est des taux assez chers et qui seront douloureux au moment du remboursement. Les taux d’intérêts sont très élevés et les maturités assez longues. Mais l’Etat pourra, avec des perspectives qui se présentent en termes de pétrole et de gaz, essayer de restructurer sa dette. Il faut reconnaître qu’on n’est pas en situation de surendettement, il faut même optimiser les conditions d’endettement pour que le service de la dette soit soutenable à notre Pib’’, poursuit l’économiste.

Aujourd’hui, la contribution du secteur du tourisme dans le Produit intérieur brut (Pib) explique, selon lui, la finalisation de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd). D’après ce consultant, la compétition des pays sur le plan touristique, c’est le nombre de nuitées qu’ils vendent par an, le nombre de grandes conférences qu’ils tiennent. ‘’De ce point de vue, l’aéroport de Dakar ne répondait plus aux contraintes de compétitions touristiques internationales. C’est pourquoi Aibd a été finalisé par le Président Macky Sall. Couplé à cela, un centre de conférence Abdou Diouf qui, quoique cher, contribue à faire du Sénégal une plaque tournante des grandes conférences internationales, lesquelles ont des retombées économiques, sociales, politiques et diplomatiques au pays. Le pont de Farafenni désenclave définitivement la région sud’’, signale-t-il.

Aujourd’hui, si M. Dia qualifie le PSE d’irréaliste, de plan ‘’égoïste conçu pour fournir à court terme un bilan au chef de l’Etat, dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019’’, M. Sané rétorque que le bilan, c’est l’enjeu dans une démocratie. ‘’Le parti qui gouverne en a besoin, et l’opposition a aussi besoin de le discréditer. Tant qu’on est un bon gouvernement, on a une feuille de route, avec des évaluations d’étapes. Dans tous les cas, il est incontestable qu’à partir du Pse, on est en train de renouer avec le chemin de la croissance’’, argumente l’ancien Directeur national de la Brvm.

Différend avec le régime: Le Pds menace de démissionner de l’Internationale libérale

Au moment où le Front démocratique et social de résistance nationale s’apprête à assiéger le ministère de l’Intérieur, le Parti démocratique sénégalais menace, lui, de démissionner de l’Internationale libérale, si jamais sa réunion prévue à Dakar en novembre 2018 est maintenue.

Le différend politique qui a toujours opposé le président de la République Macky Sall et ses ex-frères de parti se répercute jusqu’au sein de l’Internationale libérale. Cette structure qui regroupe toutes les formations politiques d’obédience libérale risque de poursuivre son petit bonhomme de chemin sans le Parti démocratique sénégalais. La formation politique d’Abdoulaye Wade menace en effet de boycotter la réunion de cette organisation prévue au mois de novembre prochain à Dakar. Mieux, l’ancien président de la République et ses frères de parti envisagent de démissionner tout simplement de cette organisation, si jamais elle persiste dans sa volonté de tenir sa réunion à Dakar.

Pour les libéraux, le régime actuel, de par ses actes, n’honore pas les principes fondamentaux du libéralisme. ‘’Après avoir entendu une importante communication écrite du frère Abdoulaye Wade, Secrétaire général national, sur la situation de l’Internationale libérale, le Comité directeur a décidé de boycotter la réunion prévue à Dakar au mois de novembre, de manifester sa désapprobation et de démissionner de cette organisation, si elle maintenait sa décision de tenir la réunion à Dakar, alors qu’aussi bien Amnesty International que la plupart des associations de défense des droits de l’Homme continuent de dénoncer de graves violations des droits de l’Homme et un net recul de notre démocratie, avec une justice aux ordres qui rend la justice au nom de Macky Sall’’, fulmine le porte-parole du Pds à l’issue de la réunion du Comité directeur tenue hier à la permanence Oumar Lamine Badji. Selon Babacar Gaye, le Pds ne pourra pas rester membre d’une internationale qui cautionne un tel régime.

Parmi les dérives du pouvoir, les libéraux citent avant tout d’abord le parrainage. Ainsi, de concert avec le Front démocratique et social de résistance nationale (FRN), l’ancien parti au pouvoir rejette cette loi. Il se dit prêt à adopter toutes les résolutions prises par le FRN pour provoquer son abandon. Il estime qu’il fera partie intégrante du ‘’combat’’. Il fustige également l’implication d’Aly Ngouille Ndiaye dans le processus électoral. Selon les libéraux, l’actuel ministre de l’Intérieur est vu comme un rempart ‘’du coup électoral que prépare Macky Sall’’.

‘’Macky Sall ne s’arrête pas seulement à faire voter des lois scélérates, il s’est évertué tout au long de son mandat à instrumentaliser des pans entiers de la justice, avec des magistrats qu’il a soumis, pour éliminer certains candidats qu’il a juré de ne pas affronter’’, déclarent les libéraux. Ces derniers demandent à tous leurs militants, responsables et membres de mouvements de soutien d’être présents, le 30 août 2018, devant la Cour suprême et devant la Cour d’Appel de Dakar pour manifester leur soutien sans réserve et leur solidarité à leur candidat Karim Wade et à Khalifa Sall que ‘’Macky Sall veut éliminer de la compétition, au risque d’installer le chaos dans le pays’’.

L’opposition dévoile son plan de lutte contre le parrainage

Saisine de la justice et intensification des manifestations et des actions multiformes. C’est la stratégie de l’opposition la plus représentative pour pousser le président Macky Sall à retirer sa fameuse loi sur le parrainage.

L’opposition radicale conteste toujours le ministre de l’Intérieur et la loi sur le parrainage, malgré sa participation, hier, à la rencontre entre la direction générale des élections et les coordonnateurs nationaux des candidats déclarés à l’élection présidentielle de février 2019. «Du point de vue formel, pour tenir compte de la loi électorale, le Frn avait instruit ses membres qui envisageraient de se présenter au scrutin du 24 février 2019 de désigner leur coordonnateur national. Et cette désignation ne vaut en aucune façon acceptation par les partis membres du Frn du système scandaleux et inacceptable de parrainage que le gouvernement a mis en place pour éliminer certains candidats dans le cadre du coup d’état électoral qu’il s’apprête à perpétrer pour tenter d’assurer un second mandat improbable au candidat Macky Sall», prévient la conférence des leaders de l’opposition.

Ainsi, au plan judiciaire, les partis de l’opposition regroupés autour du Frn vont déposer aujourd’hui, un recours pour l’annulation de l’arrêté du ministre de l’Intérieur pour notamment «l’illégalité» de l’existence de 2 modèles de fiche de collecte de parrainages et «l’illégalité» de l’absence de la mention signature sur la fiche numérique. «Sur l’arrêté du ministre, tout le monde est maintenant édifié sur ce qu’ils ont appelé le discriminant. Ils ont ajouté une chaine de 17 caractères numériques pour multiplier les erreurs de saisie et disqualifier les parrainages des candidats de l’opposition sachant que l’Apr dispose du fichier électoral avec l’ensemble de ses rubriques», affirment les leaders de l’opposition qui étaient en conférence de presse, hier, au siège de Bokk Gis Gis.

Mais le combat ne sera pas uniquement judiciaire. En effet, au plan politique, l’opposition a décidé de mener et d’intensifier des manifestations et des actions multiformes. Déjà, elle informe l’autorité administrative de l’organisation d’un sit-in devant le ministère de l’Intérieur pour le mardi 4 septembre pour exiger l’abandon des parrainages, l’accès pour l’opposition au fichier électoral et la mise en place d’une autorité indépendante pour organiser les élections. Un plan d’action est en train d’être finalisé et sera porté à la connaissance des Sénégalais.

L’opposition accuse le pouvoir d’être dans une dynamique de saboter le scrutin. «Le sabotage des élections a commencé avec cette convocation où l’objectif visé était non seulement de donner un nombre fictif de candidats pour justifier le parrainage mais aussi de ficher les vrais coordonnateurs nationaux pour essayer de les détourner plus tard», dénoncent les leaders de l’opposition.

Cette conférence de presse s’est tenue quelques heures seulement après la rencontre entre la direction des élections et les représentants des candidats. Et à en croire ces opposants, cette réunion a accouché d’une souris. «Du théâtre. Rien que du théâtre, comme nous l’avions imaginé», disent-ils.

Par ailleurs, l’opposition reproche au ministère de l’Intérieur d’avoir lancé les opérations de parrainage des candidats à l’élection présidentielle alors que dans le même temps, il oppose une fin de non recevoir à ses nombreuses requêtes pour disposer d’une copie du fichier électoral. Pourtant, d’après elle, il est de notoriété publique que l’Apr a mis depuis plusieurs mois le nouveau fichier électoral à la disposition de ses responsables qui l’ont exploité dans le cadre de la campagne de collecte des parrainages qu’ils ont commencée depuis longtemps en toute illégalité.

«Une fois de plus, le parti pris et les graves manœuvres frauduleuses démontrent que le ministre de l’Intérieur est définitivement disqualifié pour organiser les prochaines élections. Plus que jamais, nous, partis, membres du Frn, constatons, face à la catastrophe imminente que constitue l’élection présidentielle du 24 février, après des mois de manifestations de masse, après de multiples rencontres avec les autorités religieuses et diplomatiques, que le régime de Macky Sall reste sourd à nos revendications, et même à un dialogue sincère pour aller vers des élections sincères», pestent encore le Pds, Rewmi, Bokk Gis Gis, Act, Pastef, Tekki, etc.

Urgences sanitaires : Macky Sall prône le renforcement des capacités de riposte sur le continent

Le Président de la République, Macky Sall, a appelé lundi ‘’au renforcement des capacités de surveillance épidémiologique, de détection et de riposte aux urgences sanitaires en Afrique’’, arguant qu’il est « impératif de collaborer’’ entre les pays du continent pour « faire face plus efficacement aux épidémies’’.

‘’Nous devons mettre l’accent sur la promotion de la prévention, moyen le plus efficace de lutte contre les maladies non transmissibles. Dès lors, le renforcement de nos capacités de surveillance épidémiologique, de détection précoce et de riposte aux urgences sanitaires s’imposent’’, a soutenu le Président Sall.

Le chef de l’Etat, qui présidait la 68ème session du comité régional de l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ouverte lundi à Dakar (27-31 août), s’est appesanti sur la centralité des ressources humaines.

‘’Les investissements doivent être orientés vers le capital humain. Nos systèmes de santé continueront d’être fragiles si nous ne renforçons pas nos ressources humaines et si nous ne les formons pas dans les domaines les plus pointus’’, a-t-il insisté.

Il a défendu l’importance de « renforcer la collaboration entre nos pays pour faire face plus efficacement’’ aux épidémies.

« L’Agenda 2063 de l’Union africaine nous invite à l’intégration. Nous devons, à l’échelle régionale, identifier, évaluer et communiquer les menaces actuelles et futures sur la santé humaine, du fait des maladies à potentiel épidémique et endémique, et préparer la riposte le cas échéant’’, a-t-il dit en présence de 47 délégations et ministres de la Santé de l’Afrique.

Il a exhorté à « investir davantage de ressources dans la mise en place d’infrastructures, et d’équipements adaptés et de qualité’’.

Pour lui, ‘’la santé est un enjeu stratégique de développement
pour tout Etat qui aspire au progrès social et économique’’. Selon lui, ’’elle n’est pas un investissement à fonds perdus, elle est un facteur de performance économique et de développement’’.

‘’Nous devons aussi nous engager dans une gouvernance sanitaire capable de garantir la transparence, l’équité et la participation des communautés’’, a plaidé Macky Sall.

‘’C’est autant de défis que le continent doit relever pour atteindre la couverture sanitaire universelle’’, a-t-il lancé, en présence du Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de la Directrice régionale pour l’Afrique.

Projet de décret en attente: La législation sénégalaise prise de court

Avantages ou pas, le débat sur Auchan lève un coin du voile sur le vide juridique dans le secteur de la distribution.

Les résolutions présidentielles sont peut-être passées inaperçues. En deux Conseils des ministres, Macky Sall a théorisé l’intérêt de combler le retard du Sénégal en matière de distribution. Un aveu officiel que jusque-là le pays ne disposait d’une législation dans ce domaine. Mercredi 27 juillet 2018, en réunion de Conseil des ministres, il urgeait le ministre du Commerce Alioune Sarr ‘‘d’engager une réforme du secteur de la distribution au Sénégal et de proposer, dans les meilleurs délais, les textes réglementaires appropriés’’.

Une semaine plus tard, toujours en Conseil des ministres, une autre diligence du président prévoyait un projet de décret réglementant les commerces de grande distribution au Sénégal. Il devrait déterminer une grande surface, soumettre à autorisation l’ouverture des grandes surfaces, déterminer la liste des produits agro-alimentaires et le niveau de conditionnement que les grandes surfaces peuvent ou ne peuvent pas faire, définir ou redéfinir les concepts de vente à perte, abus de position dominante… La loi n°94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique semble être dépassée par les exigences et les enjeux actuels du marché actuel, et le seul filet de protection demeure le règlement communautaire.

D’ailleurs, depuis 2002, en matière de pratiques anticoncurrentielles, il y a l’exclusivité du droit communautaire (Uemoa) au détriment des lois nationales. Une disposition qui risque d’engorger la cour communautaire, estime le consultant en droit, spécialiste en contentieux des affaires, Me El Hadj Amath Thiam.

Sans prendre parti dans le débat, il estime toutefois que les actes posés par le géant français ne sont pas gratuits et qu’une législation nationale forte devrait être implémentée, qui soulagera le niveau communautaire, en cas de contentieux. Un filet de protection pour préserver le tissu économique local informel, en perspective de la mise en application des Accords de partenariat économique (Ape), ne serait pas superflu.

Des débats de la dernière session budgétaire, il est ressorti que certaines marques occidentales ont compris que les filières agricoles et industrielles nationales et sous-régionales sont totalement impréparées aux Ape qu’elles s’implantent localement avec comme but, pense le député Ousmane Sonko, de ‘‘contrôler toute l’activité économique’’.

Une inquiétude soulevée le dimanche 26 novembre 2017, lors du passage du ministre du Commerce, Alioune Sarr, pour le vote de son projet de budget à l’Hémicycle. ‘‘Les premiers contentieux que vous commencez à avoir avec Auchan ne sont que des prémices, parce que le petit et le gros commerce vont disparaitre’’, a pronostiqué le parlementaire. Ce dernier, qui a récemment réaffirmé l’option libérale du commerce sénégalais, a pris le contrepied du député, en soulignant les avantages que pourrait apporter la grande distribution. Il avait alors même esquissé l’hypothèse de la fin du maillon intermédiaire, le petit et le gros commerce, au profit de la production locale.

Pour le ministre du Commerce, l’arrivée de ces marques de la grande distribution est un bon débouché pour les agriculteurs dont la demande de leurs produits pourrait connaitre une hausse. ‘‘Le gouvernement du Sénégal, son chef d’Etat défendront sérieusement les intérêts du Sénégal. Effectivement, il faut faire en sorte que ces grandes surfaces achètent ; qu’il y ait un lien avec les producteurs locaux. Par exemple, pour tout le riz produit au Sénégal, les supermarchés se sont engagés à le vendre dans leurs rayons. Le gouvernement veillera à ce qu’il n’y ait pas de préférence de produits importés face aux produits locaux. C’est une discussion que nous allons engager. Mais nous avons besoin de moderniser tous les segments de commerce et d’améliorer la qualité des produits’’, a défendu Alioune Sarr.

Le consultant en droit, spécialiste en contentieux des affaires, Me El Hadj Amath Thiam, est d’avis que la nature intrinsèquement capitaliste de l’économie libérale exclut tout angélisme. ‘‘Dans la subconscience de tout opérateur économique, se cache une idée machiavélique de domination et de vouloir rayer de la carte économique ses potentiels concurrents et quoi que cela puisse leur coûter pour enfin régner’’.

Pas qu’Auchan dans la vie ! 

A tort ou à raison, la polémique sur l’implantation d’Auchan est énorme. Tellement prenante qu’on en oublierait que ce secteur du commerce mobilise d’autres enseignes plus anciennes ou contemporaines de la marque française. En attendant de voir les définitions du projet de décret présidentiel sur ce que sont grandes surfaces, magasins, supermarchés, supérettes… d’autres concurrents de moindre calibre sont présents dans la capitale sénégalaise principalement, mais aussi dans les localités de la Petite Côte.

Super U, avec deux magasins à Mbour, un aux Parcelles-Assainies et un à Ouakam, Ngor et Yoff, tisse doucement sa toile. Les supermarchés Casino sont aussi dans des zones ‘‘hype’’ de Dakar comme le Sea Plazza, la route des Almadies, Saly, Sahm, Albert Sarraut et Liberté. Cette marque propose même une petite remise de 5 % tous les mercredis. Les hypermarchés Exclusive sur la Voie de dégagement nord (Vdn) et un récemment ouvert près de l’aéroport de Yoff, s’impose doucement. Comment oublier Leader Price aux Almadies et à Yoff ? Ces enseignes sont parmi les principaux lieux de convergence des clients auxquelles s’ajoutent des boutiques de moindre envergure. Les American Food Store près de la gendarmerie de la Foire de Dakar et un autre sur la route des Almadies sont courus.

Parrainage: Une réunion sur fond de désaccords et de cacophonie

Le Ministre de l’Intérieur et les représentants des potentiels candidats à la présidentielle de 2019, étaient en conclave hier pour débattre des modalités de mise en œuvre du parrainage. Mais la rencontre s’est achevée sans le moindre accord ni aucune déclaration commune. Retour sur une journée de cacophonie !

Premier couac ! Le Ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui a convoqué la rencontre, a brillé par son absence. Aly Ngouille Ndiaye a été représenté par Bernard Casimir Demba Cissé, Directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections (DGE). Une attitude qu’a déplorée l’opposition, notamment Alassane Ba, coordonnateur du candidat indépendant, José Emmanuel Sarr : « Nous nous attendions à être reçus par le Ministre de l’Intérieur. Nous avons des questions à lui poser. On ne voit pas quelle était la pertinence d’avoir un fichier numérique et un fichier en papier parce que la signature est bien inscrite sur le (premier) mais pas sur la version numérique.»

Le Pds dénonce l’amateurisme d’Aly Ngouille Ndiaye

Par la voix de son représentant Cheikh Dieng, le Pds pointe du doigt l’amateurisme et l’impartialité du Ministre de l’Intérieur sur le processus électoral. « Il nous fait perdre toute une journée pour nous remettre des documents disponibles sur le net. Nous avons demandé, conformément au code électoral, à disposer du fichier électoral parce que les parrains doivent être obligatoires sur le fichier électoral. Le candidat Macky Sall dispose de ce fichier électoral et aucun des autres candidats n’en dispose. Ce qui est une violation flagrante de la loi électorale qui requiert que tous les candidats soient au même niveau d’égalité dans le processus électoral », s’indigne Cheikh Dieng, furax. Il ajoute : «Nous avons donc cette première rupture de l’égalité des candidats, avec une faveur accordée au candidat Macky Sall par son poulain Aly Ngouille Ndiaye. Avant de demander aux candidats d’aller collecter des parrains, il devrait définir de manière très claire sur quelle base ce parrainage sera évalué. Cela montre la volonté manifeste de Macky Sall d’organiser une non élection au Sénégal, de confisquer le pouvoir. Et cela, nous ne l’accepterons pas. » Pis, Cheikh Dieng souligne que le Pds et l’opposition récusent l’organisation des élections par le ministre Aly Ngouille Ndiaye».

Thierno Bocoum dénonce déjà des dysfonctionnements

Thierno Bocoum parle de violation de la loi. Le leader du mouvement AGIR, candidat déclaré la présidentielle de 2019, déclare que ce processus a été biaisé dès le début. Selon lui, la fiche de collecte devait être remise aux candidats déclarés en format électronique et en format papier depuis le 23 août, date à laquelle le montant de la caution été, officiellement, fixé. Ce dysfonctionnent, note l’ancien parlementaire, prouve à suffisance que Macky Sall et son régime sont dans une logique de fraude.

Manko de Khalifa Sall récuse Aly Ngouille

Idrissa Diallo, qui a représenté Khalifa Sall à la réunion sur le parrainage, à l’instar des autres coordonnateurs nationaux, récuse Aly Ngouille. Ce dernier, dit-il, ne peut pas organiser les élections parce qu’ « il ne peut pas être juge et partie ». Concernant le parrainage, il demande que tous les candidats soient traités au pied d’égalité. Il déplore déjà les nombreux « couacs et malentendus » enregistrés sur le processus du parrainage. Même son de cloche pour le coordonnateur de «République et Démocratie» (RD) de Cheikh Hadjibou Soumaré. Selon Mamadou Dia Mbaye, le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), Macky Sall, a une longueur d’avance sur eux. Pour étayer ses propos, il souligne qu’Aly Ngouille Ndiaye siège en même temps au sein du Secrétariat exécutif national de l’Apr et est chargé d’organiser les élections. « Macky Sall a déjà en sa possession le format du document du parrainage et part, ainsi, avec une longueur d’avance », déplore-t-il.

Mimi Touré : « S’il n’y avait pas le parrainage… »

Aminata Touré, Coordonnatrice nationale au parrainage de Benno Bokk Yaakaar (Bby), prend le contrepied de l’opposition. Elle se réjouit du parrainage, et pour cause. « Nous avons pu constater qu’il y avait environs 81 candidats à la candidature de la présidence de la République. Si on n’avait pas ce parrainage, on allait passer une semaine à voter. Il est évident que cela n’est pas possible », dit-elle. Jugeant pléthorique le nombre de ces potentiels candidats, elle estime que le parrainage est venu à son heure. «Tous les candidats ne se sont pas encore manifestés. C’est incroyable. Heureusement qu’il y a le parrainage qui nous donne raison … », se réjouit-elle. Avant d’ajouter : «Une démocratie, il faut l’organiser. C’est ce qui explique à posteriori la pertinence de la loi sur le parrainage comme cela se passe dans tous les pays du monde. On ne peut pas avoir un processus où le désordre règne. Il fallait avoir cette loi sur le parrainage pour continuer à crédibiliser notre démocratie. »

Sasa-sports : Confirmé, Badara Sarr sera présenté au public dimanche

Ziguinchor, Badara Sarr, le nouvel entraineur du Casa-sports (élite) dont le choix a été validé ce lundi par les membres du Comité directeur du club fanion du Sud, sera présenté au public local dimanche, a appris l’APS de source officielle.

Annoncé depuis plusieurs jours comme le successeur d’Athanase Tendeng à la tête de l’attelage technique du Casa-sports, Sarr a été confirmé par les membres du club au cours d’une réunion interne tenue, lundi en fin d’après-midi à Ziguinchor.

‘’Nous avons pris plusieurs décisions relatives au démarrage de la saison de football prévue en début d’octobre. Le bruit courait depuis longtemps, mais c’est aujourd’hui que les membres du comité directeur ont validé le choix de Badara Sarr’’, a expliqué le président du Casa-sports à l’issue de cette rencontre.

‘’Nous allons parapher avec lui un contrat de deux ans avec comme objectif de ramener le Casa-sports sur le podium à l’issue du championnat. Nous comptons beaucoup sur son capital-expérience pour atteindre cet objectif’’, a poursuivi Seydou Sané, en présence d’une vingtaine de membres sur les 39 que compte le comité directeur.

Entraineur de Mbour Petite Côte lors de la dernière saison, Sarr est réputé être l’un des rares entraineurs à avoir gagné le championnat du Sénégal durant trois années consécutives (de 2006 à 2008 avec l’As Douanes).

Il sera présenté dimachne (2 septembre) à Ziguinchor au cours d’une ‘’cérémonie solennelle en présence des membres du comité directeur, des membres du comité +Aller Casa+ et plusieurs autres personnes’’.

‘’Le lendemain (lundi), il procédera à une revue d’effectifs de ses joueurs avant de partir en Gambie pour un stage fermé d’un mois. Des matchs de préparation sont prévus aussi à Banjul avant le retour sur Ziguinchor le 10 octobre’’, a précisé le président du Casa-sports.

Evoquant les autres membres de l’attelage technique du Casa-sports, Seydou Sané a assuré ‘’qu’une stratégie intelligente sera trouvée de façon pédagogique’’ pour recruter les adjoints de l’entraineur Badara Sarr.

‘’Nous n’allons pas lui imposer des adjoints’’, a réagi le président du Casa-sports, interpelé par les journalistes sur la ‘’rupture avec la tradition’’ avec la signature de Sarr, le Casa-sports ayant toujours été entrainé par un ‘’fils du club’’ depuis plusieurs années.

Le président du Casa-sports a par ailleurs apporté des précisions sur l’ancien international Diomansy Camara, annoncé par certains médias comme nouveau manager général du Casa-sports.

‘’Ce n’est pas tout à fait cela. Nous avons un projet avec Camara qui consiste à bâtir un programme et une stratégie de mise en place d’un grand club professionnel. Il a une expérience dans ce domaine’’, a-t-il déclaré.

Hajj : retour dans la complainte des premiers pèlerins sénégalais

Trois cent quatre vingt dix pèlerins sénégalais sont revenus, lundi, dans leur pays après un séjour de plusieurs jours à la Mecque (Arabie Saoudite), constituant ainsi la première vague retour convoyée par la Délégation générale au pèlerinage (publique), a appris APA de source médiatique.

A leur descente d’avion à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (70 km de Dakar), certains pèlerins ont raconté la  »galère » qu’ils ont vécue en terre sainte à la Radio futurs médias (privée).

Ces  »difficultés » ont trait notamment à la qualité de la restauration et au déficit de transport.  »C’était difficile et infernal. Il y avait des malades et des gens qu’on a laissés en rade », indique un pèlerin, s’en prenant à l’autorité étatique chargée de l’organisation du pèlerinage musulman.

Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Sidiki Kaba a pour sa part  »félicité » la Délégation générale au pèlerinage pour la  »bonne organisation » de l’édition 2018.

 »Nous rendons grâce à Dieu, parce que nous avions prié Allah pour que vous puissiez partir dans de bonnes conditions et revenir dans de bonnes conditions. Dieu nous l’a accordé », a-t-il soutenu.

Cette année, 12.800 Sénégalais ont effectué le pèlerinage à la Mecque, dont le voyage est principalement organisé au Sénégal par des privés sous la coupe de la Délégation générale au pèlerinage (publique), également convoyeur.

Vers une « semaine d’évaluation » de la Bad pour l’Agenda 2063

La Banque africaine de développement (Bad) a annoncé, lundi, l’organisation d’une « semaine de l’évaluation 2018 » avec l’objectif de participer à la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui porte, entre autres, sur la promotion de l’emploi par l’agriculture et l’industrialisation, l’accès à l’énergie et à l’eau potable.

La « semaine de l’évaluation 2018 » se tiendra du 5 au 7 septembre 2018 au siège de la Banque africaine de développement (Bad) à Abidjan (Côte d’Ivoire), précise l’institution bancaire dans une note d’annonce reçue à APA.

Elle rappelle que « les pays africains ont mis en place des programmes structurels de développement durable, dont l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), en vue d’atteindre le progrès économique et social du continent ».

« La semaine de l’évaluation 2018 entre dans le cadre de sa (Bad) contribution aux efforts visant la réalisation de l’Agenda 2063 », précise le communiqué, soulignant que cette rencontre de réflexions est placée sous le thème « renforcer l’impact du développement ».

Plus de 300 participants représentant notamment des institutions et associations d’évaluation, la société civile et le secteur privé sont attendus à ce forum organisé par la Bad, à travers son département pour l’Évaluation indépendante du développement (Idev).

Durant les trois jours de travaux, les participants « réfléchiront sur les chaînes de valeur agricoles, les partenariats publics privés pour le développement des infrastructures, les processus de collecte de connaissances à partir des évaluations, le renforcement des capacités d’évaluation et l’établissement de partenariats stratégiques pour promouvoir l’évaluation », a renseigné la même source.

Selon la Banque africaine de développement (Bad), ce forum biennal « offre une plateforme pour le partage des connaissances, des expériences et des bonnes pratiques en matière d’évaluation et de développement en Afrique »