FESPACO 2021 : le Sénégal ramène quatre distinctions de Ouagadougou

La délégation sénégalaise a bien défendu la culture du cinéma sur la place africaine jusqu’au 23 octobre 2021. Le Sénégal a remporté quatre prix spéciaux au cours de la 27è édition du Fespaco.

Le Sénégal, invité d’honneur au Festival panafricain du cinéma et de la télévision rentre de l’expédition de Ouagadougou avec le cœur en joie. Quatre prix spéciaux sont entre les mains des participants. Il s’agit du prix l’intégration du « Meilleur long métrage fiction » de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa). Il s’agit aussi du « Prix du meilleur court métrage de l’Uemoa ». C’est sans oublier le « Prix du meilleur documentaire de l’Uemoa » et le « Prix de la meilleure série télévisée ».

D’abord le « prix du Meilleur long métrage fiction Uemoa » sélève à huit millions de francs CFA. Cette distinction revient au réalisateur Mamadou Dia pour son film « Baamum Nafi (Le père de Nafi en pulaar) ». Un film tourné dans une ville imaginaire frontalière entre la Mauritanie et le Sénégal et qui parle d’intégration. L’œuvre met en exergue l’antagonisme entre deux variantes de l’Islam symbolisées par deux frères Thierno et Ousmane.

Ensuite le réalisateur Mory Kane a remporté le « Prix du meilleur court métrage de l’Uemoa ». D’un montant de de cinq millions de francs CFA, ce prix remporté pour la seconde fois par Kane après 2013, honore son film « Serbi ou les tissus blancs ». C’est un film qui relate les douleurs d’une future mariée qui tente en vain de recouvrer sa virginie perdue plus tôt.

Bien plus, Aïssa Maïga a obtenu le Prix du meilleur documentaire de l’Uemoa, d’un montant de cinq millions de francs Cfa. « Marcher sur l’eau », c’est le film qui remporte la distinction. L’œuvre raconte la vie des communautés peuls en proie aux catastrophes naturelles.

Enfin, « Wala Bock » « comment va la jeunesse ? » de Fatoumata Kandé Senghor a reçu le prix de la meilleure série télévisée.

La cérémonie de remise des prix a rassemblé de nombreuses personnalités vendredi à Ouagadougou. Parmi elles, le président de la commission de l’Uemoa Abdoulaye Diop, les ministres de la Culture du Togo et de Côte d’Ivoire.

Cinéma : le ministre de la Culture et de la Communication lance un appel pour le soutien des réalisateurs.

Invitation à soutenir « les réalisateurs du Sénégal ».
En effet, le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a invité mardi les opérateurs économiques sénégalais à soutenir « les réalisateurs de talent » du pays.
« C’est le moment d’inviter les opérateurs économiques sénégalais à soutenir les réalisateurs de talent dont regorge notre pays », a-t-il déclaré. C’était au cours, de la conférence de presse pour la promotion du film « Baamum Nafi », nominé aux Oscars du cinéma américain.
De plus, ce long-métrage de langue pulaar, dans lequel jouent des acteurs locaux, a été réalisé avec des fonds sénégalais, dans la région de Matam (nord).
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, ce film ‘’n’a reçu le soutien de l’Etat qu’à l’étape de la postproduction, précisément au moment du montage’’.
‘’Il faut préciser et reconnaître qu’il s’agit bien d’un accompagnement de l’Etat dont la vocation n’est pas de se substituer aux canaux de financement du cinéma  » a-t-il précisé, ajoutant que les cinéastes ‘’doivent faire appel au secteur privé et aux partenaires institutionnels « 
Par ailleurs, le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle, créé en juin 2004 par l’Etat du Sénégal, n’a reçu sa première dotation qu’en 2014, pour un montant de 1 milliard de francs CFA.
En outre, la mise en place du comité de gestion dudit fonds a permis de soutenir en amont de nombreuses initiatives émanant des professionnels du cinéma, à différents niveaux.

Le gouvernement adopte le projet de loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture

Le gouvernement sénégalais, réuni mercredi en conseil des ministres, a examiné et adopté le projet de loi relatif au statut de l’artiste et des professionnels de la culture, a appris l’APS de source officielle.
Selon le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, ce projet de loi traduit ‘’la sollicitude et la considération du chef de l’Etat à l’endroit de la communauté artistique’’.
‘’En ordonnant la finalisation [du texte], le président de la République a rendu possible le parachèvement d’un processus attendu depuis plus d’une décennie par la communauté artistique’’, a souligné M. Diop dans un communiqué reçu à l’APS.
Le Sénégal va introduire dans sa législation des mesures phares pour la réglementation de l’emploi, les conditions de travail et de vie des artistes, pour marquer une rupture définitive avec l’informel qui, selon le ministre, ‘’plombe si lourdement le développement du secteur et l’épanouissement du monde culturel’’.
Pour Abdoulaye Diop, cette loi est le fruit d’un travail ‘’inclusif et participatif’’, auquel ont contribué ‘’toutes les parties prenantes, fortement engagées’’. Elle ‘’vient ainsi remédier à la faible structuration d’un secteur qui a jusqu’ici souffert de l’absence de statut permettant aux artistes et autres professionnels de la culture de jouir des bénéfices et avantages que le code du travail octroie à la quasi-totalité́ des autres catégories de métiers en matière de prestations sociales, de protection contre les risques ou de droit à la santé, entre autres’’.
‘’Il s’agit surtout de reconnaître à l’artiste la qualité de travailleur culturel, au sens de l’Organisation internationale du travail, d’encourager sa promotion en assurant sa protection, sa dignité et son intégrité, sans porter atteinte à sa liberté de création, d’expression et de communication’’, avait expliqué Alioune Badiane, l’un des experts qui ont pris part à l’élaboration du projet de loi.
La loi portant statut de l’artiste et des professionnels de la culture doit apporter des réponses significatives aux préoccupations des artistes et des acteurs institutionnels et non -étatiques agissant dans le secteur culturel.
Le statut de l’artiste et des professionnels de la culture concerne, entre autres, la formation, l’information professionnelle, la production, l’emploi, la promotion, la protection sociale et l’accès aux ressources financières.
Selon les artistes et professionnels de la culture, ce projet de loi vient combler un vide avec l’absence d’un dispositif législatif et réglementaire s’appliquant aux artistes.
‘’Ce sont des travailleurs. Même s’ils (les artistes) évoluent dans un secteur particulier, qui est celui de l’esprit, [ce] sont des travailleurs. Ils n’étaient soumis à aucune réglementation spécifique’’, avait dit l’ancien secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, Birane Niang, lors d’une réunion sur le statut de l’artiste.
Ainsi, après le vote de la loi 2002-18 du 15 avril 2002 portant organisation des activités de production, d’exploitation et de promotion cinématographiques et audiovisuelles et de la loi 2008-09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins au Sénégal, l’Etat affiche sa volonté de franchir une étape nouvelle dans la prise en charge de l’exercice des professions artistiques.

Abdoulaye Diop estime qu’il faut poursuivre l’encadrement de la presse

Le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop souligne la nécessité de continuer à encadrer la presse, même après le vote du code de la presse.
« L’Etat a signé le projet de décret sur les avantages et obligations des entreprises de presse, en particulier le financement du service public, le projet portant création d’un Fonds d’appui et de développement de la presse qui sont au niveau du secrétariat général du gouvernement », a-t-il dit, jeudi soir, lors de la plénière de l’Assemblée nationale consacrée au vote du budget de son ministère pour l’exercice 2020.
« Mais le plus important avant ces décrets, c’est qu’il faut qu’on s’entende. Les meilleures décisions sont celles consensuelles », a indiqué Abdoulaye Diop, réagissant aux interpellations des députés dont 43 ont pris la parole lors de cette plénière.
Le code de la presse « a été discuté avec l’ensemble des acteurs. J’ai signé il y a quelque jours l’arrêté portant création de la commission nationale pour établir les cartes de presse », a dit Abdoulaye Diop.
Selon lui, cela « permettra de savoir qui est journaliste et qui ne l’est pas. Cette commission va répondre à toutes ces questions », a-t-il expliqué, en réponse notamment à la députée de Mbour Sira Ndiaye, selon qui « on ne sait pas qui est journaliste et qui ne l’est pas ».
Le député Djibril War avait pour sa part déploré « la déliquescence de la presse même s’il ne faut pas généraliser. Les règles les plus élémentaires sont bafouées dans la presse. C’est comme une terreur ».
Concernant la problématique de la publicité mensongère relativement notamment aux médicaments, le ministre de la Culture et de la Communication annonce que le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) « va passer en une haute autorité et cela permettra d’avoir des pouvoirs plus étendus ».

Samba Diabaré Samb : le ministre de la Culture salue « l’aura morale et spirituelle » du défunt

Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a salué ‘’l’aura morale et spirituelle’’ du maître sénégalais du Xalam Elhadj Samba Diabaré Samb, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 95 ans.
Elhadj Samba Diabaré Samb est décédé à Dakar. La cérémonie de levée du corps s’est déroulée  samedi  aux HLM, suivie de l’enterrement à Tivaouane.
’’Il est de ces êtres dont l’aura morale et spirituelle que leur a conférée Le Tout Puissant est si immense que nous en venons tout naturellement à croire qu’ils resteront toujours avec nous, qu’ils ne nous infligeront jamais la douleur incommensurable de leur disparition’’, a déclaré le ministre de la Culture et de la Communication Abdoulaye Diop.
‘’Elevé à la dignité de Trésor humain vivant de l’UNESCO en 2006, célébré à toutes les occasions chez lui, Samba Diabaré Samb était de ceux-là’’, a ajouté le ministre dans un communiqué reçu à l’APS.
Selon lui, Samba Diabaré Samb , ‘’virtuose inimitable du xalam, avait su magnifiquement dompter cet instrument de notre patrimoine musical traditionnel pour en faire son ami et en extraire les notes qui galvanisaient de grands hommes et chantaient de hauts faits donnés comme repères historiques de la construction de l’identité nationale’’.
Les artistes, dit-il, ‘’n’existant qu’à travers leurs œuvres qui les rattachent à l’immortalité lorsqu’ils sont pétris de talent, El Hadji Samba Diabaré Samb était vraiment un artiste’’.
Il rappelle qu’en compilant ses œuvres dans un album historique en 2017, le ministère de la Culture et de la Communication ‘’a voulu contribuer à maintenir impérissable le souvenir du maître El Hadji Samba Diabaré Samb, mémoire de notre trajectoire’’.
‘’A sa famille biologique, aux communicateurs traditionnels, à toute la communauté artistique et à la nation tout entière, je présente, au nom de monsieur le président de la République et à l’ensemble du Gouvernement, mes condoléances les plus émues’’, écrit Abdoulaye Diop.

Réhabilitation des sites touristiques – Gorée : Abdoulaye Diop veut innover les sources de financement

Le ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, appelle à une réflexion sur les sources de financement de la réhabilitation des sites touristiques ‘’face aux urgences d’un pays en construction ».
« Il reste entendu que le seul potentiel bailleur est l’Etat, mais aujourd’hui il est important, face aux urgences d’un pays en construction, que nous réfléchissions ensemble pour voir comment on peut innover les sources de financement de la réhabilitation des sites touristiques », a-t-il déclaré.
M. Abdoulaye Diop s’exprimait, jeudi, à la fin d’une visite à l’île de Gorée, suivie d’un comité local spécial de développement sur le tourisme.
 « Le coût de la réhabilitation de ces sites est dispendieux, mais il faut le faire parce que si on a 600.000 touristes qui viennent à Gorée, c’est parce qu’on a des sites touristiques réhabilités et un produit touristique à montrer aux visiteurs de l’île », a-t-il expliqué.
 « Nous partageons avec vous votre vision sur le devenir de Gorée et ensemble nous allons faire de l’île un lieu réhabilité et agréable qui va profiter aux citoyens du monde », a-t-il dit au maire de Gorée, Me Augustin Senghor.
 M. Abdoulaye Diop a aussi salué « la collaboration des services techniques avec la commune de Gorée, l’UNESCO et les différents partenaires financiers qui ont engagé plusieurs actions pour la sauvegarde de l’île ».