Affaire 94 milliards : Mamour Diallo mis hors de cause par ses pairs

La Commission d’enquête parlementaire a blanchi l’ancien Directeur général des Domaines du Sénégal, Mamour Diallo. Cela fait suite à l’affaire dite du Titre Foncier (TF) 1451. 

La Commission d’enquête parlementaire de l’Assemblée nationale a terminé son enquête au sujet de l’affaire du Titre foncier 1451. Ce scandale soulevé par le député Ousmane Sonko impliquait l’ancien Directeur général des Domaines du Sénégal, Mamour Diallo. Eh bien, selon certaines indiscrétions, l’homme s’en sort indemne. Il a été lavé de tout soupçon.

Avant d’en arriver là, une trentaine de personnes, y compris l’ancien Directeur des Domaines du Sénégal, ont été auditionnées par la Commission d’enquête parlementaire dirigée par le député Cheikh Seck. Ousmane Sonko qui a révélé l’affaire au grand jour n’a pas déféré à la convocation de ses collègues.

Pendant plus de deux mois, le débat sur le Titre Foncier (TF) 1451 a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Les dénonciations et démentis entre le député Ousmane Sonko et certains responsables de la mouvance présidentielle autour de la personne de Mamour Diallo, ont obligé l’Assemblée nationale à ouvrir une enquête.

Si la totalité des résultats de l’enquête n’a pas encore été rendue publique, une fuite a permis de relever que Mamour Diallo, serait mis hors de cause.

Pour rappel, lors d’une conférence de presse, en 2018, le député Ousmane Sonko avait accusé Mamour Diallo d’avoir détourné la rondelette somme de 94 milliards de Fcfa sur une affaire foncière.  « Il n’est pas à son coup d’essai, car il a été épinglé par d’autres rapports, notamment par l’IGE et la Cour des comptes. J’ai saisi tous les organes de contrôle mais, il n’y a que l’Ofnac qui a réagi. Or, cela est un crime économique», dénonçait Sonko.

 

Affaire des 94 milliards: 20 personnes entendues

Le rapport de la Commission d’enquête parlementaire devant enquêter dans l’affaire des 94 milliards Fcfa sera livré en août 2019.

La commission parlementaire est à pied d’œuvre. D’après des sources de «L’As», plus de 20 personnes ont défilé devant les enquêteurs pour faire la lumière sur ce scandale ébruité par le député Ousmane Sonko. Plusieurs hauts dignitaires du pays dont l’ancien directeur des Domaines Mamadou Mamour Diallo sont cités dans l’affaire.

La Commission doit déposer son rapport au mois d’août. Les enquêteurs veulent terminer avec les auditions au plus tard au mois de juillet.

Affaire des 94 milliards : Le groupe parlementaire Démocratie et Liberté désavoue la commission d’enquête parlementaire

Alors que les débats suivent leur cours pour la mise en place d’une commission d’enquête devant faire la lumière sur l’affaire des 94 milliards, le groupe Démocratie et Liberté conduite par le député Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly sort du bois.

« Harceler » et « intimider » le candidat Ousmane Sonko, ce pourrait être une mission de la séance plénière des députés ce vendredi. C’est du moins les soupçons de le député Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly, du groupe Démocratie et Liberté. Il n’a pas eu besoin d’attendre les conclusions de la rencontre parlementaire pour le projet de résolution portant création d’une commission d’enquête parlementaire relative à l’affaire des 94 milliards dans le dossier du titre foncier 1451/R, dans laquelle, Ousmane Sonko, le leader de Pastef est cité.

« Vous êtes en train de mettre en place une commission d’enquête pour harceler, intimider un candidat à l’élection présidentielle. Vous voulez juste l’empêcher de poursuivre sa campagne, mais c’est peine perdue », lance d’emblée le président du Groupe parlementaire  Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly. Il ajoutera que son groupe n’a pas l’intention de siéger dans cette commission.

Le député du Parti démocratique sénégalais estime que si ses collègues étaient animés de bonne foi, ils se seraient d’abord penchés sur les questions relatives à Arcelor Mittal et au Prodac dans lesquelles beaucoup de milliards auraient été détournés

La commission devrait être composée des députés de la majorité, d’un député non inscrit et d’un représentant de l’opposition. Elle aura six mois pour déposer ses conclusions et devra entendre toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Les personnes qui devront alors répondre aux convocations de la commission.