AfSud/Covid-19 : une brasserie obligée de détruire 400 millions de bouteilles de bière

Une brasserie sud-africaine est contrainte de devoir verser plus de 400 millions de bouteilles de bière dans les égouts, en cette période de confinement.Les autorités sud-africaines refusent que ces millions de litres soient transportés dans des entrepôts de la South African Breweries (SAB) pour y être stockés durant cette période de confinement à cause de la pandémie de coronavirus.

La SAB se trouve ainsi dans l’incapacité d’emballer et de transférer ses stocks de bière de ses dépôts vers ses entrepôts, a déclaré jeudi la brasserie à cause des mesures restrictives.

« Nous risquons de perdre 400 millions de bouteilles de bière de notre stock liquide actuel car la société reste à pleine capacité  pendant au moins quatre mois », a déclaré la SAB.

Cela signifie que la SAB devrait déverser 130 millions de litres de bière, ce qui équivaut à 400 millions de bouteilles pour un coût de 8,82 millions de dollars, a ajouté la firme.

Elle a expliqué: « Pour que la SAB puisse continuer à emballer le breuvage actuel, elle doit être en mesure de transporter l’alcool vers des entrepôts appartenant à SAB pour qu’il y soit conservé ».

Elle a ajouté qu’elle n’était pas légalement autorisée à stocker de la bière brassée une fois qu’elle atteint une certaine capacité.

« Une fois que les brasseries ont atteint les limites autorisées, l’alcool doit être stocké hors site, mais dans des installations appartenant à la SAB.

Comme le transport de l’alcool n’est pas autorisé, la bière devrait dans ce cas unique être détruite », a poursuivi la SAB.

La brasserie a plaidé auprès du gouvernement pour lui permettre de déplacer son stock de bière dans les entrepôts pendant les six semaines de confinement. 

Côte d’Ivoire: «entre 7 et 10 milliards Fcfa» pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages au tarif social

L’Etat de Côte d’Ivoire a alloué une enveloppe « entre 7 et 10 milliards Fcfa » pour la prise en charge des factures d’électricité des ménages abonnés au tarif social domestique, a indiqué lundi le ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Abdourahamane Cissé.« Nous avons alloué une enveloppe entre 7 et 10 milliards Fcfa pour prendre en charge les factures des ménages qui sont au tarif social domestique » dans l’optique de faire face au Covid-19, a dit M. Abdourahamane Cissé, lors de la mise sous tension du village d’Ono 14, dans le Sud-Est ivoirien.

Cette prise en charge varie selon le type d’abonnement, a fait observer M. Abdourahamane Cissé. Il devrait permettre à ces ménages considérés comme vulnérables de pouvoir gérer leur trésorerie en cette période difficile.    

Concernant le secteur de l’énergie, deux principales mesures ont été prises pour atténuer l’impact du Covid-19 sur les ménages. La première est relative au report, pour une période de trois mois, du paiement des factures d’eau et d’électricité pour l’ensemble des ménages.  

De ce fait, la facture d’avril devrait être honorée au mois de juillet, tandis que celle de mai devrait être payée en août 2020. En outre tous les ménages ont la possibilité de payer leur facture de façon fractionnée.

La deuxième mesure, elle, vise les ménages vulnérables abonnés aux tarifs social domestique, représentant 40% des abonnés aux réseaux électrique en Côte d’Ivoire, soit environ 1 million de ménages. L’Etat a décidé de prendre en charge leurs factures qui devraient être initialement payées en avril et en mai.

Cette mesure a été appliquée, a assuré M. Abdourahamane Cissé, avant d’ajouter qu’ « à la date d’aujourd’hui, nous avons 576 000 ménages sur les 670 000 qui sont (en mode) prépayés qui ont effectivement bénéficié de crédits d’énergie ». 

« Pour le reste, nous les invitons à aller recharger leur crédit d’énergie soit par mobile money ou en agence CIE (Compagnie ivoirienne d’électricité) » pour pouvoir bénéficier de cette mesure, a-t-il poursuivi sans évoquer de délai pour en être toujours bénéficiaire.    

Il a fait savoir que pour le tarif social domestique, l’on compte environ 1 million de ménages dans le pays, contre environ 670 000 ménages abonnés au tarif prépayés et 380 000 qui sont en post payed. Pour ceux en post payed, « leurs factures sont (d’ailleurs) prises en charges et cela est en cours ». 

Poursuivant, M. Abdourahamane Cissé a relevé qu’il y a certains dont les factures devraient être payées au mois de mai, toutefois « celles qui devraient être payées en avril (…) ont été prises en charge » par l’Etat.   

Les entreprises, elle, soulignera-t-il, bénéficient de mesures fiscales et de fonds mis en place par le gouvernement ivoirien. L’Etat a institué un fonds de 100 milliards Fcfa pour soutenir les grandes entreprises, 150 milliards Fcfa pour les PME et 100 milliards pour accompagner le secteur informel.

La crise sanitaire du Covid-19 a un impact sur la zone de l’Union économique et monétaire (Uemoa). Elle devrait faire perdre à l’union monétaire environ 4 points de son Produit intérieur brut (PIB), qui devrait passer de 6,6 à un ordre de 2,7%, et fléchir encore si la pandémie dure plus longtemps,  a conclu M. Abdourahamane Cissé.   

La vente de tabac rapporte 11 millions $ au Malawi

La vente de tabac a rapporté 11 millions de dollars au Malawi, a annoncé jeudi la commission chargée de réglementer et de promouvoir la production de la feuille d’or (tabac) dans ce pays d’Afrique australe.La Commission du tabac a déclaré que plus de 6,2 millions de kilogrammes de tabac avaient été vendus dans les trois étages des enchères du pays, depuis le lancement de la campagne de commercialisation 2019/20, le 20 avril dernier.

Elle a déclaré qu’en termes de revenus, environ 9,7 millions de dollars américains ont été réalisés grâce à la vente de tabac Burley, tandis que le tabac séché à l’air chaud a rapporté près de 840.000 dollars.

Jusqu’à présent, la quantité de tabac commercialisée ne représente qu’une petite fraction des 190 millions de kg qui devraient être vendus aux enchères au cours des prochains mois, ce qui laisse espérer que le pays obtiendra cette année d’importants flux de devises étrangères.

Le Malawi tire environ 50% de ses revenus d’exportation de la vente de tabac, dont plus de 80% sont la variété de tabac Burley.

Maroc : Le taux de chômage franchit le cap de 10%

Le taux de chômage au Maroc s’est situé à 10,5% durant le premier trimestre 2020, contre contre 9,1% un an auparavant, selon les chiffres du Haut Commissariat au Plan (HCP).

 Il ressort des statistiques du HCP que 208.000 chômeurs de plus ont été recensés, soit 165.000 en milieu urbain et 43.000 en milieu rural. 

Ainsi, la population active au chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2019 et celui de 2020, de 1.084.000 à 1.292.000 chômeurs, enregistrant une hausse du volume global du chômage au niveau national de 19,1%.

Le taux de chômage passe de 13,3% à 15,1% en milieu urbain et de 3,1% à 3,9% en milieu rural. Les catégories les plus touchées demeurent les jeunes âgés de 15 à 24 ans avec 26,8%, les femmes (14,3%) et les diplômés (17,8%), précise le HCP.

La moitié des chômeurs (50,7%) sont à la recherche de leur premier emploi (44,4% parmi les hommes et 63,0% parmi les femmes) et les deux tiers des chômeurs (66,1%) sont en situation de chômage depuis une année ou plus.

D’après les données du HCP, 30,4% des chômeurs se sont retrouvés dans cette situation suite au licenciement ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur.

 

L’OCP confirme sa position de premier exportateur d’engrais vers l’Afrique

Le groupe de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) confirme sa position de premier exportateur d’engrais vers l’Afrique avec près de 58% de part de marché à fin 2019 malgré une baisse des exportations vers l’Afrique, fait savoir l’OCP dans son rapport de gestion au titre de l’exercice 2019.Selon ce document, les exportations OCP d’engrais vers l’Afrique sub-saharienne sont passées de 1,9 millions de tonnes en 2018 à 1,8 millions de tonnes en 2019.

Durant les 9 premiers mois de 2019, les exportations du phosphate brut effectuées par l’OCP se sont chiffrées à 9,5 millions de tonnes contre 11 millions de tonnes en 2018, soit une baisse de 6%, précise-t-on de même source.

Malgré une part de marché en baisse, passant de 38% à 34% sur la période janvier-septembre 2019, le groupe OCP garde sa place de premier exportateur au monde des phosphates.

Dans ce contexte, l’OCP a vu ses exportations en Amérique du Nord baisser en raison des fermetures des capacités de Nutrien, ajoute le document.

Concernant l’acide, l’OCP demeure le leader mondial avec 49% de part de marché, en hausse de 2%, en glissement annuel, indique le rapport, notant que le groupe a pu accroître sa part de marché sur l’acide globalement et en Asie en particulier, ce qui a compensé la baisse constaté sur le marché européen.

Les exportations d’acide du groupe se sont établies à 1,5 million de tonnes P2O5 à la fin du troisième trimestre de 2019, contre 1,37 million de tonnes P2O5 en 2018.

Quant aux engrais, l’OCP a réussi à garder sa part de marché grâce à la flexibilité de son portefeuille produits et régions, dans un marché marqué par une suroffre et une demande en baisse en Asie. Grâce aux nouvelles capacités d’engrais et à sa flexibilité, OCP a réussi à développer ses exportations d’engrais, en réalisant un volume global de 9 millions de tonnes sur l’année 2019 contre 8,4 millions de tonnes en 2018.

L’OCP a pu profiter de la hausse de la demande en Amérique et en Europe pour placer plus de volumes et augmenter ainsi ses parts de marché sur la région de 32% et de 29% respectivement sur la période Janvier-Septembre 2018 à 35% et 33% sur la période allant de janvier à septembre 2019.

CF Casablanca et Rwanda FL s’allient pour promouvoir les opportunités d’investissement

Casablanca Finance City (CFC) et Rwanda Finance Limited (RFL) viennent de signer un protocole d’accord avec pour objectifs de renforcer la coopération à long terme entre les deux pays.Ce rapprochement fournira une plateforme pour la promotion des meilleures pratiques, à travers lesquelles CFC soutiendra le développement du Centre Financier International de Kigali (KIFC).

«Cet accord nous permet d’élargir notre réseau de partenariats et de partager notre expertise avec d’autres places financières africaines dans une logique de coopération sud-sud ». explique Saïd Ibrahimi, président-directeur général de Casablanca Finance City Authority.

Pour lui, ce partenariat vient s’ajouter à l’accord conclu avec le Rwanda Development Board (RDB) et qui vise à faciliter la conduite des affaires des entreprises CFC opérant au Rwanda.

De son côté le PDG de RFL, Nick Barigye, a souligné que cet accord met l’accent sur l’amélioration du secteur des services financiers. « Ceci est conforme à notre objectif de transformer le Rwanda en une économie axée sur les services », a-t-il dit.

Casablanca Finance City est un hub économique et financier africain situé à la croisée des continents. Reconnue comme la première place financière en Afrique et partenaire des plus grands centres financiers internationaux, CFC a réussi à constituer une forte communauté de membres composée d’entreprises financières, de sièges régionaux de multinationales, de prestataires de services et de holdings.

Il offre à ses membres une proposition de valeur attractive et un accompagnement « doing business » de qualité visant à favoriser le déploiement de leurs activités en Afrique.

Côte d’Ivoire : 58,6 milliards FCFA de marchés publics approuvés au 1er trimestre 2020

Le montant des marchés publics approuvés à fin mars 2020 en Côte d’Ivoire s’élève à 58,6, milliards FCFA contre 170,5 milliards FCFA à la même période en 2019, soit une baisse de 65,6%. L’information a été donnée mercredi par Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

En nombre, a ajouté M. Touré qui est par ailleurs, le ministre de la Communication et des médias, 185 marchés ont été approuvés au premier trimestre 2020 contre 516 à la même période en 2019, soit une baisse de 64,1% .

«  Les procédures concurrentielles portant sur les appels d’offre représentent 73,7% des marchés approuvés à fin mars 2020 contre 76,8% à fin mars 2019…Les procédures non concurrentielles incluant les marchés de gré à gré représentent 25,5% du montant des marchés approuvés au premier trimestre 2020 contre 21% à la même période en 2019 soit une hausse de 4,5%», a-t-il précisé.

 Selon M. Touré, cette  tendance à la baisse observée globalement dans les opérations de passation des marchés publics au premier trimestre 2020 s’explique par les retards observés dans la finalisation des formalités liées au basculement en mode budget programme et au développement du nouveau Système d’information budgétaire.

 Toutefois, a-t-il fait remarquer, la part des marchés attribuées aux PME est passée de 10,4% à fin mars 2019 à 18,7% à fin mars 2020, soit une hausse de 8,3%.

Le montant des marchés publics approuvés en Côte d’Ivoire au terme du premier trimestre 2019 s’élevait à 170,5 milliards FCFA contre 169 milliards FCFA pour la même période en 2018.

Sénégal: baisse des abattages contrôlés de viande

Les abattages contrôlés de viande au Sénégal ont connu une baisse de 56,38 tonnes au terme des deux premiers mois de 2020 comparé à la même période de 2019, a appris APA mercredi auprès de la société de gestion des abattoirs du Sénégal.Le cumul de ces abattages de viande établi par cette société s’est élevé à 4910,10  tonnes durant la période sous revue contre 4966,48 tonnes un an auparavant, soit un repli de 1,13% en valeur relative.

En variation mensuelle, la tendance baissière de ces abattages s’est poursuivie. Les réalisations sont ainsi passées de 2520,68 tonnes en janvier 2020 à 2389,42 tonnes un mois plus tard, soit une contraction de 131,26 tonnes en valeur absolue et 5,20% en valeur relative.

Covid-19: Nestlé Côte d’Ivoire fait un don au ministère de la Santé et de l’hygiène publique

Nestlé Côte d’Ivoire a fait don de matériels médicaux et d’équipements de protection au ministère de la Santé et de l’hygiène publique pour lutter contre la pandémie du Covid-19.La remise de ce don s’est faite, mardi à Abidjan, en présence du ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé et de l’Ambassadeur de Suisse, Mme Anne Lugon-Moulin.

A travers ce don composé d’équipements de protection pour le personnel de santé ainsi que du matériel médical dont deux respirateurs artificiels et dix lits d’hôpitaux, à l’Unité de prise en charge des patients infectés au Covid-19 du Service des maladies infectieuses et tropicales (SMIT), Nestlé soutient les efforts du gouvernement ivoirien.

Ce don d’une valeur de 24 000 000 millions de francs CFA contribuera à une meilleure prise en charge des patients, tout en préservant la santé et la sécurité du personnel soignant. L’entreprise offrira également des masques à différentes structures de santé et aux sociétés savantes regroupant les pédiatres et les sages-femmes.

« Ce combat est aussi le nôtre. Au nom de tout le personnel de Nestlé Côte d’Ivoire, je tiens à renouveler notre engagement envers l’Etat Ivoirien dans la lutte contre la pandémie. Nous offrons également notre soutien à l’ensemble des ivoiriens et plus particulièrement au personnel médical qui ne ménage aucun effort dans ce combat », a déclaré Thomas Caso, Directeur général de Nestlé Côte d’Ivoire.

Fidèle à sa raison d’être qui est d’améliorer la qualité de vie et contribuer à un avenir plus sain, Nestlé continuera à travailler avec les autorités et l’ensemble des parties prenantes pour la santé et le bien-être de tous.

Le Directeur Général a réitéré son engagement à assurer la disponibilité constante sur les marchés de ses produits alimentaires abordables et nutritifs pour que les familles continuent à s’alimenter sainement pendant ces moments difficiles.

Par ailleurs, conformément aux recommandations des autorités sanitaires, la société a déjà pris des mesures très strictes pour assurer la santé et la sécurité de ses employés, ses partenaires et des différents acteurs de sa chaine de distribution. Ainsi, la multinationale offrira des kits d’hygiène à ses partenaires commerciaux.

Ce Groupe agroalimentaire a également fait don d’un montant de 120 000 dollars (72,5 millions de francs CFA) à la Croix Rouge Côte d’Ivoire pour améliorer la gestion de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (projet WASH) au sein des communautés.

 Ce montant fait partie d’un don de dix millions de francs suisse (environ 6,2 milliards de francs CFA) de la part de Nestlé qui a uni ses forces avec la Fédération internationale de la Croix Rouge (FICR) pour renforcer la riposte globale contre le Covid-19 au niveau mondial.

En Afrique Centrale et de l’Ouest, Nestlé participe pour une valeur totale de 3, 4 millions de dollars (plus de 2 milliards de francs CFA) pour lutter contre la pandémie.

 Nestlé est présent en Côte d’Ivoire depuis près de 60 ans et contribue fièrement à fournir des produits de haute valeur nutritive pour une alimentation saine des consommateurs ivoiriens.

Ses activités génèrent plus de 900 emplois directs et contribuent au revenu de milliers d’autres personnes, comme les petits commerçants, les transporteurs et les grossistes.

 Le Groupe a investi plus de 26 milliards de CFA au cours des cinq dernières années dans le pays et continuera d’investir à l’avenir.

AfSud : l’ANC défend son ministre au sujet de l’interdiction de tabac

Le Congrès national africain (ANC, au pouvoir) en Afrique du Sud, a défendu mardi le ministre de la Gouvernance des entreprises et des affaires traditionnelles, Nkosazana Dlamini-Zuma, pour avoir annoncé la poursuite de l’interdiction des produits du tabac pendant le confinement.Dlamini-Zuma, qui a annoncé l’interdiction la semaine dernière, à la suite d’une décision de l’organe national de supervision de la gestion de la pandémie de coronavirus, a été critiquée par l’industrie du tabac du pays pour avoir interdit le tabac.

L’un des principaux acteurs de l’industrie, British American Tobacco (BAT) d’Afrique du Sud, a menacé de porter plainte contre le gouvernement à moins que les autorités ne lèvent l’interdiction d’ici cette semaine.

Répondant aux critiques faites à la ministre, le porte-parole de l’ANC, Pule Mabe, a déclaré que les attaques contre Dlamini-Zuma étaient « misogynes et à motivation raciale. Cibler la ministre était donc une erreur, car la décision a été prise collectivement » 

 Mabe a ajouté : « Lorsqu’elle a prononcé la décision, elle l’a fait après avoir été habilitée par la loi (loi sur la gestion des catastrophes) et en sa qualité de ministre en exercice, chargée de l’application de cette loi ». 

 Il a indiqué que « le Conseil national de commandement du coronavirus, qui a décidé de l’interdiction, est composé de divers ministres. Par conséquent, isoler un ministre sur une décision d’un groupe est plutôt injuste ». 

 De son côté, le chef de l’ANC et de l’Etat, Cyril Ramaphosa, a déclaré que Nkosazana-Dlamini n’était pas responsable de l’interdiction du tabac.

En effet, son annonce a été une décision collective suite à de fortes recommandations d’experts médicaux, dont des médecins, a déclaré Ramaphosa.

 Ramaphosa avait initialement annoncé que le tabac serait vendu pendant le confinement de niveau quatre, qui a commencé lundi.

Mais cette décision a été annulée par l’annonce du ministre, ce qui a provoqué la colère et la frustration de l’industrie du tabac.. 

Covid-19: le monde rural sénégalais au bord du gouffre (agronome)

L’ingénieur agronome sénégalais, Abdourahmane Faye note un désastre dans le monde rural sénégalais avec la crise du Covid-19.« (…) le monde rural qui respire par son agriculture au sens large, est touché au poumon et devient un +cas contact+ qu’il convient de suivre de très près par les acteurs du secteur car, les perspectives ne sont guère rassurantes. Le désastre sera d’autant plus grand que la campagne précédente était chahutée par une chute drastique des prix aux producteurs, due à une surproduction au niveau mondial », écrit Abdourahmane Faye dans une tribune intitulée : « L’Agriculture et le monde rural à l’épreuve du Coronavirus! »

Pour étayer son propos, il s’appuie sur l’annonce d’une mévente record de 30 000 tonnes d’anacarde et un manque à gagner de 50 milliards fcfa pour les producteurs d’anacarde casamançais (sud) qui ne voient pas l’ombre des acheteurs indiens en ce début de campagne.

« C’est toute une filière, à l’entame de son envol, qui prend du plomb dans l’aile avec ce Covid-19, qui n’épargnera même pas la mangue, pour les mêmes raisons de manque d’acheteurs. Les deux mamelles principales de l’économie agricole sont ainsi infectées dans cette région, qui présente déjà des comorbidités lourdes liées aux effets des changements climatiques, à la salinisation des terres, la baisse de la fertilité et de la productivité des sols, au sous-équipement des exploitations agricoles, etc. », poursuit M. Faye.

Il souligne que l’application stricte des mesures barrières pour freiner la propagation du pathogène a abouti à une fermeture immédiate des marchés hebdomadaires ruraux sur l’étendue du territoire. Les paysans sont ainsi privés de leurs débouchés commerciaux au premier niveau où ils réalisent leurs affaires et écoulent leurs produits d’élevage et de contresaison pour subvenir à leurs besoins monétaires et alimentaires.

Or, note-t-il, « dans plus de 80% des cas les ménages agricoles épuisent leurs stocks vivriers six mois après récoltes et dépendent, pour le reste de l’année, de ces marchés pour s’acheter de la nourriture.

S’y ajoute et aggrave la situation, l’arrêt des envois d’argent par les ressortissants des exploitations agricoles travaillant dans d’autres secteurs (urbains et pêche) également touchés par la crise. Dans certains cas ces transferts migratoires peuvent représenter jusqu’à 90% des revenus familiaux en milieu rural ».

Selon lui, les restrictions imposées dans les transports intérieurs et extérieurs ont perturbé le fonctionnement des chaines logistiques (approvisionnements, livraisons) qui impliquent les exploitations agricoles.

« L’inquiétude, indique Abdourahmane Faye, est grande, la détermination est forte pour stopper la progression de la maladie, atténuer ses impacts sur l’agriculture et réduire les risques alimentaires qui pointent à l’horizon ».

En tout état de cause, il estime que l’agriculture devra s’interroger sur ses difficultés persistantes à faire face à ses missions essentielles de nourrir les populations, créer des emplois et des revenus décents pour les jeunes, fournir un cadre de vie propice en milieu rural.

Covid-19: Madagascar mise sur le potentiel économique de l’Artemisia

Le président malgache Andry Rajoelina encourage, en raison de sa forte valeur sur le marché, la culture de l’Artemisia utilisée dans son pays pour le traitement du coronavirus.Madagascar a puisé l’Artemisia dans sa pharmacopée afin de fabriquer le Covid-Organics prescrit à titre préventif et curatif. Et c’est le chef de l’Etat lui-même qui assure, à grand renfort de tweets, la promotion du « remède » de la Grande île.

Andry Rajoelina souhaite dorénavant que l’on cultive davantage l’Artemisia dans son pays puisque sa valeur en tonne est de « 3000 dollars contre 350 pour le riz ». Actuellement, Madagascar a une capacité de production de 3000 tonnes d’Artemisia par an.

Le président malgache, persuadé que « l’heure de la solidarité africaine » a sonné, s’est entretenu par visioconférence avec plusieurs de ses homologues du continent pour promouvoir le Covid-Organics, consommable en décoction et en tisane.

D’ailleurs, une délégation bissau-guinéenne s’est récemment rendue dans l’île rouge pour récupérer des lots d’Artemisia destinés aux quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Andry Rajoelina a fait, hier soir, le point sur l’épidémie de coronavirus avant d’annoncer une batterie de mesures visant à consolider la résilience de son pays face au virus.

Parmi les principales mesures prises par M. Rajoelina, figurent la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour une durée de 15 jours et la prolongation de la fermeture des écoles sauf pour les classes d’examen.

La suspension de tous les vols (internes et internationaux) et la fermeture des frontières maritimes pour les passagers sont également maintenues. En outre, le port du masque est obligatoire sur l’ensemble du territoire.

« Tout contrevenant sera puni par une demi-journée de travail d’intérêt général et la mise en fourrière du véhicule pour les chauffeurs de bus et de taxi-brousse », prévient le chef de l’Etat.

Ce dernier renouvelle « toutes les mesures en vigueur » dans les régions les plus touchées à savoir Atsinanana, Analamanga, Alaotra Mangoro et Haute Matsiatra. Pour les autres zones, Andry Rajoelina autorise « l’ouverture des lieux de culte à condition de respecter la distance d’un mètre entre les fidèles (et celle) des établissements de restauration ».

Ces décisions ne constituent qu’un assouplissement des restrictions de liberté car les rassemblements de plus de 50 personnes mais aussi les évènements culturels, familiaux et sportifs restent interdits.

A ce jour, Madagascar compte 149 patients du Covid-19 dont 99 guéris et un seul cas grave. Dans ce pays de l’océan Indien, le virus circule très lentement.

Covid-19 : pas de licenciement dans les banques au Nigeria (officiel)

La Banque centrale du Nigeria (CBN) et le Comité des banquiers du pays ont décidé de ne pas supprimer des emplois dans leurs effectifs en dépit des répercussions du nouveau coronavirus, a appris APA lundiSelon le directeur de la Communication de la CBN, Isaac Okorafor, cette mesure va minimiser et atténuer l’impact négatif de la pandémie sur les familles et les moyens de subsistance des employés de banque.

 « Afin de contribuer à minimiser et à atténuer l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur les familles et les moyens de subsistance, aucune banque au Nigeria ne devra réduire ou licencier le personnel d’un cadre quelconque (y compris à temps plein et à temps partiel) », a-t-il rapporté. 

 S’exprimant depuis Abuja, Isaac Okorafor a souligné que cette délibération du Comité faite lors d’une réunion tenue samedi 2 mai, tient compte malgré tout de la question des coûts d’exploitation des banques dont les perturbations sont inhérentes aux difficultés économiques mondiales.

 « Pour donner effet à la mesure ci-dessus, l’approbation express de la Banque centrale du Nigeria sera requise au cas où il deviendrait absolument nécessaire de licencier un tel personnel », précise la presse locale qui cite Okorafor, avant d’ajouter que la Banque centrale du Nigeria sollicite le soutien de tous dans « notre effort collectif » pour surmonter les défis économiques occasionnés par la pandémie.

Hausse de 339.500 tonnes des embarquements de marchandises au Port de Dakar

Les embarquements de marchandises au Port autonome de Dakar (PAD) durant les deux premiers mois de 2020 ont connu une augmentation de 339.500 tonnes comparés à la même période de l’année 2019, a appris APA auprès de l’entreprise portuaire.Ces embarquements se sont établis à 1.178.000 tonnes contre 838.500 tonnes au terme des deux premiers mois de 2019, soit une progression de 40,48% en valeur relative.

Cette situation est essentiellement due aux phosphates et aux produits de la mer.

Les embarquements de phosphates ont en effet enregistré une forte progression de 50,62%, passant de 92.300 tonnes en 2019 à 139.030 tonnes un an plus tard. Quant aux produits de la mer, ils ont cru de 4,73% à 48.700 tonnes contre 46.500 tonnes en 2019.

En revanche, les marchandises diverses ont connu une baisse de 19,72% à 561.670 tonnes contre 699.700 tonnes à fin février 2019.

Concernant les débarquements de marchandises, ils ont enregistré une hausse de 4,21%, passant de 2.415.200 tonnes à fin février 2019 à 2.516.900 tonnes un an plus tard. Cette situation est occasionnée principalement par les produits de la mer, les hydrocarbures raffinées et dans une moindre mesure les marchandises diverses.

Concernant les produits de la mer, ils augmenté de 16,83%, passant de 46.000 tonnes au terme des deux premiers mois de 2019 à 61.300 tonnes un an plus tard.

De leur côté, les débarquements d’hydrocarbures raffinés ont progressé de 12,05% à 245.750 tonnes contre 219.320 tonnes à fin février 2019.

Quant aux débarquements de marchandises diverses, ils ont augmenté de seulement 2,97% à 2.081.950 tonnes contre 2.021.820 tonnes en 2019.

En revanche, les débarquements de pétrole brut se sont établis à 127.930 tonnes contre 128.140 tonnes en février 2019, soit un léger repli de 0,16%.

L’Afrique du Sud va créer une nouvelle compagnie aérienne

Le gouvernement sud-africain a annoncé la création d’une nouvelle compagnie aérienne pour remplacer South African Airways (SAA) au bord de la faillite a appris APA dans un communiqué .Lourdement endettée, South African Airways va bientôt disparaître pour laisser la place à une nouvelle compagnie  « restructurée qui sera le porte étendard de l’Afrique du Sud » selon communiqué du ministère des Entreprises publiques.

Les bases de cette nouvelle compagnie sont déjà posées ajoute le communiqué.  « Les parties prenantes (…) se sont mises d’accord sur une vision et une stratégie à long terme en vue de la création d’une nouvelle compagnie aérienne dynamique ». 

 La future compagne prendra les airs pour remplacer South African Airways (SAA) devenue un gouffre financier et symbole de la mauvaise gestion des entreprises publiques sud-africaines ces dernières années. 

Le mois dernier, le gouvernement a refusé de verser une énième aide d’urgence de 10 milliards de rands (500 millions d’euros) à la compagnie, la condamnant à une mort programmée.

SAA est sous perfusion permanente avec l’argent public et n’a plus réalisé de bénéficie depuis 2011. 

La pandémie du Covid-19 a porté le coup de grâce avec l’arrêt de la quasi totalité du trafic aérien mondial pour ce fleuron de l’économie sud-africaine qui emploie aujourd’hui 5.200 salariés.

L’Afrique du Sud  va tourner près d’un siècle d’histoire d’une compagnie créée en 1934 et qui était considérée comme une fierté nationale.

« Ce ne sera pas l’ancienne SAA mais le début d’un nouveau voyage vers la constitution d’une nouvelle compagnie. La transition vers la nouvelle compagnie pourrait exiger des sacrifices », a indiqué le communiqué qui précise qu’une partie des salariés de l’actuelle SAA “pourraient être déplacés ». 

La pandémie de Covid-19 devrait causer un recul de -5,8% de la croissance du pays en 2020, selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI).

Selon le dernier bilan, plus de 5.600 cas d’infection, dont 103 mortels, ont été répertoriés en Afrique du Sud.

Maroc : Les IDE atteignent plus de 445 millions de dollars à fin mars 2020

Le flux net des Investissements directs étrangers (IDE) au Maroc a atteint près de de 446 millions de dollars (4,24 milliards de dirhams) à fin mars 2020, contre 414,7 millions de dollars (3,94 milliards DH) un an auparavant, soit une hausse de 7,5%, précise l’Office des changes.Selon l’office, ce résultat s’explique par une baisse des dépenses des IDE de 41,6% à 2,3 milliards DH (1 dollar = 9,5 DH), plus importante que celle des recettes (-17,1%).

Au titre des trois premiers mois de l’année, le flux net des investissements directs marocains à l’étranger a baissé de 1,5 milliard DH à près de 1,16 milliard DH, fait savoir l’office, ajoutant que les investissements directs marocains à l’étranger ont atteint 2,46 milliards DH (-24,8%), tandis que les cessions de ces investissements ont plus que doublé (+693 millions de dirhams).

Quant aux envois de fonds effectués par les Marocains Résidents à l’étranger, ils ont enregistré une baisse de 4,7% à 14,53 milliards DH à fin mars 2020.

Pour leur part, les recettes voyages ont atteint près de 16,85 milliards DH à fin mars 2020 contre 16,47 milliards DH une année auparavant, soit une hausse de 2,3%, tandis que les dépenses voyages ont baissé de 3,6% à 4,19 milliards.

Côte d’Ivoire: nouvelle baisse des prix de l’essence et du gasoil fixés à 570 Fcfa/litre

Les prix de l’essence super et du gasoil en Côte d’Ivoire, fixés à 570 Fcfa le litre, connaissent respectivement une baisse de 25 et 20 Fcfa pour la période du 1er au 31 mai 2020, tandis que le gaz butane B 12,5 Kg est cédé à 4.375 Fcfa contre 5.200 Fcfa/Kg, soit une chute de 825 Fcfa.Pour le mois de mai 2020, la direction générale des hydrocarbures a arrêté comme prix maxima de détail des produits pétroliers, le prix de  570 Fcfa le litre du super sans plomb et 570 Fcfa celui du gasoil, cependant le pétrole lampant reste inchangé à 555 Fcfa/litre l’ambiant. 

Le prix du carburant enregistre une nouvelle baisse consécutive en Côte d’Ivoire, où le prix du super sans plomb est passé de 625 à 595 Fcfa/l, soit une réduction de 30 Fcfa tandis que le litre du gasoil est passé de 610 à 590 Fcfa, en baisse de 20 Fcfa sur la période du 1er au 30 avril 2020. 

Le prix de la bouteille de gaz butane B 12,5 Kg connaît également une baisse en passant de 5.200 FCFA  à 4.375 FCFA pour le mois de mai 2020. La bouteille  (B) 6 Kg est fixée à 2.000 Fcfa, la B15 Kg à 5250 Fcfa, la B17,5 Kg à 6.125 Fcfa, la B 25 Kg à 8.750 Fcfa et la B28 Kg à 9.800 Fcfa. 

L’ajustement des prix à la pompe du carburant, en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial. Cette  baisse de prix s’explique par la chute du prix du baril de pétrole en raison du Covid-19.  

Maroc : Naissance de la Confédération africaine des TPE-PME

La Confédération africaine des Très Petites, Petites et Moyennes entreprises TPE-PME a vu le jour après plus de 18 mois de discussions entre les responsables des structures africaines.Conscients du rôle essentiel des TPE-PME dans l’essor des économies Africaine, la confédération Africaine des TPE-PME se fixe comme objectifs majeurs de créer une synergie entre ces entreprises sur l’ensemble du continent, assurer un climat favorable des affaires, créer les conditions adéquates à la promotion des TPE-PME en Afrique ou encore relever de nouveaux défis dans le cadre de l’intégration des marchés et des économies africaines.

La Confédération reconnait également la nécessité, pour tous les Etats membres de se doter d’un instrument global d’orientation des politiques en faveur des TPE-PME africaines et l d’accroître les échanges commerciaux économiques et financiers entre les TPE-PME africaines, ainsi que l’importance de faciliter l’accès des TPE-PME aux marchés et aux financements publics et privés.

La nouvelle structure africaine, qui comprend à ce jour dix pays dont le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Tchad, la Guinée, le Cameron, le Burkina Faso, porte également la mission de développer l’esprit entrepreneurial chez la population africaine, affirmant par ailleurs que l’intégration des TPE-PME africaines est propre à un écosystème incitatif à la création d’emplois, aux transferts de technologies et au partage d’expériences.

Selon un communiqué de la confédération, les présidents des structures des TPE-PME africaines ont décidé de réaliser une plus grande unité et solidarité entre les TPE-PME africaines, de favoriser la coopération sous régionale et internationale des TPE-PME et de créer les conditions appropriées permettant aux TPE-PME de jouer le rôle qui est le sien dans l’économie africaine.

Il s’agit également de coordonner et harmoniser les politiques africaines en faveur des TPE-PME, d’oeuvrer de concert avec les partenaires techniques et les bailleurs de fonds en vue de lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté et d’accélérer le développement du continent par la promotion de la recherche notamment dans le domaine de la science et de la technologie ainsi que de défendre et protéger les droits et intérêts des TPE-PME africaines.

Le bureau exécutif élu a confié la présidence à Abdellah Fergui, président de la confédération marocaine des TPE-PME. La première mission de ce bureau sera la relance des TPE-PME dans ces pays d’Afrique.

Un « Comité de Relance » sera créé dès la semaine prochaine pour préparer le redémarrage des TPE-PME africaines menacées de faillites si des mesures ne sont pas prises pour les accompagner, note le communiqué.

Secteur aurifère: la Côte d’Ivoire projette un chiffre d’affaires d’environ 641 milliards Fcfa en 2020

La Côte d’Ivoire projette un chiffre d’affaires d’environ 641 milliards de Fcfa dans le secteur aurifère en 2020 contre 622 milliards Fcfa réalisés l’année précédente, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement ivoirien Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.Répondant à une question d’un journaliste,  M. Sidi Touré a dévoilé que relativement au chiffre d’affaires portant sur l’or, le montant réalisé en 2019 était de 622 milliards Fcfa, mais « en 2020 la projection s’étend sur environ 641 milliards Fcfa ». Or, en 2018, le pays était à 452 milliards Fcfa. 

« La production industrielle de l’or, objet de 86,90% des permis de recherche attribués, est de 32,478 tonnes et celle de la petite mine de 90,657 kilogrammes, soit une production globale de 32,568 tonnes en 2019, contre 24,488 tonnes en 2018, soit une hausse de 33% », a-t-il précisé.  

Cette hausse de la production d’or, dira-t-il, est due à l’accroissement de la capacité de production du complexe minier Ity-Daapleu (Ouest ivoirien), au renforcement des mesures de contrôle des exploitations minières, ainsi qu’à la répression de l’orpaillage illicite.

Selon les donnes du secteur minier ivoirien, au cours de l’année 2019, 17 permis de recherche minière ont été attribués et 27 permis de recherche, arrivés à terme, ont été retirés du cadastre minier, portant à 168, le nombre de permis actifs au 31 décembre 2019, contre 178 en 2018.

La production de métaux de base issue de quatre mines de manganèse et de la mine de nickel latéritique de Biankouma-Touba s’élève à 1,2 million de tonnes pour le manganèse, contre 797 911 tonnes en 2018, soit une hausse de 48,11% et pour le nickel à 660 144 tonnes en 2019, contre 889 585 tonnes en 2018, soit une baisse de 25,79%, a fait savoir M. Touré. 

Relativement à l’exploitation de substances de carrière, le volume de matériaux concassés produit au cours de l’année 2019 s’élève à 10 millions de tonnes et à 2 millions de mètres cube de matériaux meubles pour 13 autorisations en cours de validité, a poursuivi le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Au 31 décembre 2019, les sociétés d’exploitation du secteur minier en Côte d’Ivoire ont généré un chiffre d’affaires de 761,995 milliards de francs CFA contre 582,298 milliards de francs CFA en 2018, soit une hausse de 30,86% pour 136,346 milliards de francs CFA d’investissements.

Le secteur minier a en outre de créer 13.993 emplois directs. Quant aux recettes fiscales induites, elles, s’établissent à 94,562 milliards de francs CFA contre 65,841 milliards de francs CFA en 2018, soit une hausse de 43,62%, à fin 2019.

Pour l’année 2020, les prévisions du gouvernement annoncent la poursuite de la tendance haussière de la production minière avec le développement du secteur de la petite mine et l’entrée en production de la mine de bauxite de Bénéné dans le département de Bongouanou. 

Covid-19 au Sénégal: l’aide alimentaire peut-elle entraîner une «pénurie de riz» ?

Le Sénégal a commencé, hier mardi 28 avril, la distribution de l’aide alimentaire destinée à un million de ménages, mais risque d’être « exposé à une pénurie de riz » d’ici quelques mois, si la pandémie n’est pas maîtrisée.C’est la conviction de Thierno Thioune, docteur en Sciences économiques et enseignant-chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. « Si on n’arrive pas à contrôler de manière rapide, dans les six prochains mois, la pandémie, le Sénégal va être exposé à une pénurie de riz », a-t-il souligné dans le journal EnQuête, malgré les assurances de la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta.

Elle soutenait en mars dernier que le marché national est « suffisamment approvisionné », notamment en riz.

Par ailleurs, a insisté l’économiste, l’hypothèse qu’il pose se justifie par la fermeture des frontières des pays exportateurs qui « ont eux-mêmes besoin de ce riz » à cause du confinement. La deuxième chose est qu’au plan « interne, nous n’avons pas la production qu’on voulait dans le cadre du PNAR », le programme national d’autosuffisance en riz.

L’objectif de ce programme est de produire « un million de tonnes de riz blanc compétitif » pour couvrir les besoins du Sénégal qui, pourtant, continue d’acheter chaque année de grosses quantités des pays asiatiques. Selon le site économique Impact.sn, le pays a importé, de janvier 2017 à août 2018, plus de deux millions de tonnes de riz, chiffrées à quelque 440 milliards FCFA.

Aliment de base des Sénégalais, cette denrée représente en outre 100 kg du kit que va recevoir chaque famille, en plus de 10 kg de sucre, un carton de 18 morceaux de savon et 10 litres d’huile. Le coût est estimé à 66.000 FCFA et doit impacter la vie de huit à dix millions de personnes.

L’Etat a décidé ainsi d’épauler les ménages durement frappés par le Covid-19, sachant que les activités de la plupart qui vivaient au jour le jour sont restreintes.

« Règles de l’art »

Hier à Guinaw Rails, une commune de la banlieue dakaroise, le ministère du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a distribué 3207 kits alimentaires. Et pour éviter les rassemblements, chaque ménage était « convoqué à une heure précise », selon un responsable du ministère, précisant que la distribution s’est faite par lot de 30 ménages.

Le ministre Mansour Faye n’a pas manqué de saluer « la patience et la discipline » des populations de Guinaw Rails pour avoir respecté les mesures-barrières recommandées contre la pandémie.

Dotée d’un budget de 69 milliards FCFA, l’opération doit mobiliser quelque 888 camions, dont 35 de l’armée, pour le convoiement jusqu’aux régions éloignées. Elle va durer une dizaine de jours et se déroulerait « dans les règles de l’art », promet M. Faye, par ailleurs beau-frère du chef de l’Etat Macky Sall.

Critiqué ces derniers jours dans la façon dont il a administré les marchés de l’aide alimentaire, le ministre s’est expliqué sans convaincre un grand nombre même s’il veut maintenant se concentrer sur l’essentiel. « C’est une opération d’une très grande envergure, d’une complexité importante. Je souhaite qu’on continue à veiller sur le respect des gestes barrière, en respectant la distanciation sociale », a-t-il dit.

Covid-19: 64% du personnel de Camair-Co en congé technique

La Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) s’apprête à mettre en congé technique 371 personnels sur un total de 577, représentant 64% des employés, selon une correspondance adressée par son directeur général au ministre des Transports (Mintransports).Dans cette missive que APA a pu consulter, Louis Georges Njipendi Kuotu justifie la mesure, appelée à entrer en vigueur dès la deuxième semaine de mai prochain pour une durée de 6 mois, par les «conséquences de la pandémie du Covid-19 sur les opérations» de la compagnie aérienne nationale.
 
Au Mintransports Ernest Ngalle Bibehe, le manager sollicite la mise à disposition d’une enveloppe de près de 1,5 milliard FCfa, dont 938 millions Fcfa devant servir au paiement des salaires des 206 personnels qui resteront en activité.
 
En fin mars dernier, rappelle-t-on, M. Njipendi Kuotu avait déjà suggéré au gouvernement «la suspension provisoire de l’exploitation» de la Camair-Co du fait de la réduction drastique du flux de passagers, due à la pandémie du Covid-19, suggérant par ailleurs la mise en chômage technique des personnels non essentiels, ou à défaut la dotation d’une subvention d’équilibre mensuelle de l’ordre de 2 milliards FCfa en cas de poursuite de l’exploitation durant la période que durera la pandémie.
 
Entreprise à capitaux 100% publics, la compagnie croule sous un endettement de près de 35 milliards FCfa ainsi que de nombreux mois d’arriérés de salaire à son personnel. Le transporteur n’a jamais véritablement pris son envol depuis son lancement, le 28 mars 2011. Particulièrement remuant, le Syndicat des travailleurs des transports aériens (STTA) a récemment alerté sur un risque très élevé de cessation d’activités, assortie d’une menace très sérieuse de perte du certificat de transporteur aérien (CTA), du fait d’un cadre institutionnel défavorable.
 
Et d’évoquer une exploitation réduite au point le plus bas, un personnel traumatisé et terrorisé, un organigramme non connu et/ou non pourvu, l’absence de vision, de missions, d’objectifs et de valeurs claires, la perte drastique et dramatique de la clientèle, le surendettement, mais aussi des locations et acquisitions inappropriées du matériel et des aéronefs.
 
Avec 6 directeurs généraux nommés en l’espace de 8 ans, la Camair-Co avait déjà, en 2016, fait l’objet d’une proposition de plan de redressement du cabinet américain Boeing Consulting, validée par le président Paul Biya et qui ne semble pas avoir prospéré. Cette stratégie prévoyait notamment, outre l’apurement de la dette, l’injection de 60 milliards FCfa, le redimensionnement du réseau ainsi que la modernisation du parc d’aéronefs à 14 appareils. Il était également question, outre la reprise des vols domestiques, de l’ouverture de 5 dessertes intercontinentales et de 13 destinations régionales.
 
En début mars 2020, Yaoundé a commandé un nouvel audit de la Camair-Co au cabinet français Efac pour des honoraires d’un peu plus de 59 millions FCfa.

Covid-19: la BCEAO prend cinq mesures pour la microfinance

Pour atténuer les impacts de la pandémie du Covid-19 sur le système bancaire et le financement de l’activité économique dans l’Union monétaire ouest africaine (UMOA), la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a pris cinq mesures en faveur des institutions de microfinance (IMF), selon ses responsables.La première mesure autorise les IMF à accorder à leur clientèle affectée par les effets de la pandémie et qui le sollicite « un report d’échéances sur leur prêt, sur une durée de 3 mois renouvelable une fois, sans charge d’intérêt, ni frais, ni pénalité de retard ». 

En contrepartie, les créances dont les échéances font l’objet de report, doivent être classées dans un sous-compte spécifique dans la catégorie des prêts immobilisés sur la durée du report. La même mesure oblige les IMF à communiquer aux structures ministérielles de suivi (SMS) les informations relatives aux créances ayant fait l’objet de report.

La deuxième mesure concerne les IMF visées à l’article 44 de la loi portant réglementation des systèmes financiers décentralisés (SFD). Il s’agit des SFD dont le niveau d’activités atteint un seuil de 2 milliards FCFA d’encours de dépôts ou de crédits au terme de deux exercices consécutifs. La BCEAO les oblige aussi à lui communiquer les informations relatives aux créances ayant fait l’objet de report.

Dans sa troisième mesure, la Banque Centrale avance qu’elle appréciera, en relation avec le secrétariat général de la Commission bancaire de l’UMOA et les SMS, les implications de ces mesures sur la situation comptable et prudentielle des IMF et prendra, en tant que de besoin, les décisions appropriées.

La quatrième mesure a trait aux concours accordés par les établissements de crédit aux IMF et qui sont éligibles aux dispositions de l’avis de la BCEAO relatif au report d’échéances des créances des établissements de crédit affectés par la pandémie du Covid-19. La BCEAO ajoute que « les IMF qui le souhaitent sont, en conséquence, invitées à se rapprocher de leurs partenaires bancaires pour bénéficier de la mesure de report d’échéances de leurs engagements ».

Dans la dernière mesure, la BCEAO souligne que les crédits bancaires octroyés aux IMF visées à l’article 44 de la loi portant réglementation des SFD, sont admissibles en support des refinancements de la Banque Centrale. « A titre exceptionnel, ajoutent les responsables de l’Institut d’émission, pour accroitre la liquidité en faveur du secteur de la microfinance, le guichet spécial de refinancement des effets portés sur les petites et moyennes entreprises (PME) est élargi aux créances bancaires détenues sur ces IMF ».

le Japon alloue 1,3 million de dollars à la Mauritanie

Le Japon a accordé un financement de 1,3 million de dollars destiné à renforcer les capacités de la Mauritanie face aux catastrophes naturelles et à soutenir, sur le plan humanitaire, les réfugiés maliens dans ce pays, selon un communiqué conjoint reçu par APA à Nouakchott.Ce financement peut aussi être utilisé pour contribuer à la prévention de la propagation du Covid-19 en Mauritanie, a précisé le communiqué émanant du Gouvernement japonais et de trois agences de l’ONU en Mauritanie (OIM, PAM, UNHCR) qui recevront les fonds.

La Mauritanie abrite une soixantaine de réfugiés maliens dans le camp de M’berra, à l’extrême est du pays, à quelque 60 kilomètres de la frontière avec le Mali.

Elle a par ailleurs enregistré jusqu’ici sept cas de coronavirus dont six se sont rétablis alors que le septième est décédé.

La part du lion du don nippon, soit 1 million de dollars, ira au PAM qui l’utilisera pour fournir une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence aux réfugiés maliens, a indiqué le communiqué conjoint.

Le texte a ajouté que l’UNHCR sera doté de 188.509 dollars pour apporter protection et assistance aux mêmes réfugiés de M’berra.

Quant à l’OIM, elle aura une dotation de 144.081 dollars destinée à renforcer la préparation, la réponse et la résilience de la Mauritanie aux catastrophes naturelles induites par le changement climatique.

Maroc : La croissance économique serait amputée de 8,9 points au 2ème trimestre 2020 (HCP)

La croissance économique au Maroc serait amputée de 8,9 points, au deuxième trimestre 2020, par rapport à son évolution d’avant-crise Covid-19, au lieu de -3,8 points prévus au 7 avril, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP) qui a revu à la baisse ses principales prévisions de croissance économique pour le premier et le deuxième trimestre 2020.Dans une note publiée ce mardi sur les prévisions économiques au Maroc, le HCP, une institution publique chargée de la statistique, a prévu des pertes dues à la crise provoquée par le Covid-19 estimée à 29,7 milliards (1 euro = 10,7 DH) DH au premier semestre de 2020, au lieu de 15 milliards DH prévus au 7 avril.

Par secteur d’activité, la croissance de la valeur ajoutée agricole s’établirait à -4,2% au deuxième trimestre 2020, alors que celle des activités non agricoles se replierait de 6,9%.

Le secteur tertiaire pâtirait de la réduction du commerce et des transports et de l’arrêt quasi total de l’activité dans l’hébergement et la restauration et la valeur ajoutée du secteur secondaire se contracterait de 8,9%, en variation annuelle. Le HCP signale un repli de la demande intérieure avec le prolongement de la période de confinement sur plus de la moitié du deuxième trimestre.

La croissance de la consommation des ménages devrait fléchir de 1,2% au deuxième trimestre 2020 en raison du repli des dépenses de l’énergie, des biens durables, de transport, de restauration et de loisirs. L’investissement devrait poursuivre son repli au rythme de -26,5% par rapport au deuxième trimestre 2019, pâtissant d’une accentuation du mouvement de déstockage des entreprises.

Le HCP estime que l’aggravation de la crise sanitaire Covid-19 pousserait les entreprises à limiter au maximum leurs besoins de financement, dans un contexte d’incertitude quant à la reprise de la demande.

Dans ces conditions, le PIB global devrait régresser de 6,8% au deuxième trimestre 2020, en variation annuelle. En raison de la propagation de la pandémie du Covid-19 et du prolongement des périodes de confinement dans plusieurs pays, la croissance de la demande étrangère adressée au Maroc a été révisée à la baisse, pour atteindre -12,5% au deuxième trimestre 2020, au lieu de -6% prévue au 7 avril, suite au fléchissement attendu des importations des principaux partenaires commerciaux du Royaume.

Face au recul de cette demande étrangère, les exportations de biens et services en volume devraient se replier de 6,1%. Pour leur part, les importations devraient fléchir de 8,4%, subissant la baisse de la demande pour les produits bruts, les biens d’équipement et les biens de consommation.

Selon le HCP, les activités secondaires se seraient le plus contractées, avec un abaissement du rythme de croissance des industries manufacturières et de l’électricité. La croissance du secteur tertiaire resterait modérée, s’établissant à 2,6% au premier trimestre 2020.

Quant aux dépenses de consommation, elles auraient été plus dynamiques avec une hausse de 1,9% de la consommation finale des ménages, boostée par la hausse des dépenses alimentaires et une progression de la consommation des administrations publiques de 3,6%.

AfSud: la compagnie South African Express en « liquidation provisoire »

Un tribunal sud-africain a placé mardi en liquidation provisoire la compagnie aérienne South African Express assurant essentiellement des liaisons nationales, a appris APA de source localeLa Haute Cour de Johannesburg a accordé l’ordonnance de liquidation provisoire après que South African Express a été placé en février sous une forme de protection contre la faillite, connue sous le nom de sauvetage d’entreprises.

Répondant à l’ordonnance du tribunal, la compagnie aérienne a déclaré que tout le personnel non essentiel de South African Express serait mis en congé obligatoire pour l’instant.

« La compagnie aérienne mettra cette période à profit pour revoir son réseau actuel et rationaliser ses opérations pour une meilleure efficacité. South Africa Express fournira des informations sur tout développement supplémentaire en temps opportun »,  a déclaré la compagnie aérienne.

Le South African Express a rejoint le mois dernier sa compagnie sœur, South African Airways, pour suspendre ses services, en raison de la pandémie de coronavirus.

La suspension a également vu le responsable par intérim de South African Express, Siza Mzimela, quitter la compagnie aérienne après seulement 18 mois, « pour poursuivre d’autres options ».

Mme Mzimela avait été chargée d’insuffler une nouvelle vie à cette société, minée alors par des difficultés financières. Mais sa mission a pris fin lorsque le gouvernement a refusé de financer la société à court d’argent pour lui permettre de retrouver son autonomie.

Le Sénégal obtient 103,130 milliards FCFA de bons Covid-19 sur le marché financier de l’UMOA

L’Etat du Sénégal a obtenu mardi au niveau du marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 103,130 milliards FCFA (environ 208,164 millions de dollars) au terme de son émission par adjudication de bons assimilables du trésor (BAT) à 91 jours dénommés Bons Covid-19, a appris APA auprès de l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.

L’opération réalisée par l’Agence UMOA-Titre en coordination avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), vise à permettre à l’émetteur de mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales dans le but de couvrir les décalages de trésorerie créés par la lutte contre la pandémie causée par COVID-19 et ses conséquences. Les autorités sénégalaises ont exploré les opportunités aménagées par la BCEAO à travers son avis daté du 21 avril 2020 relatif à l’émission de bons du trésor dénommé Bons Covid-19 par l’ensemble des Etats de la zone UEMOA confrontés à la pandémie Covid-19. Cette émission cible principalement les investisseurs socialement responsables mais également les entreprises ou individus souhaitant soutenir utilement les Etats de la zone. 

Les investisseurs ont massivement répondu à la sollicitation de l’Etat du Sénégal en proposant 426,035 milliards FCFA de soumissions globales alors que le montant mis en adjudication était de seulement 100 milliards FCFA. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 426,04%.

L’émetteur a retenu 103,130 milliards FCFA et rejeté les 322,905 milliards FCFA restants. Ce qui donne un taux d’absorption de 24,21%.

L’Etat du Sénégal s’est engagé à rembourser le capital le premier jour ouvré suivant la date d’échéance fixé au 28 juillet 2020. Pour ce qui est des intérêts, leur paiement au taux inférieur ou égal à 3,75% se fera d’avance et précomptés sur la valeur nominale des bons qui est d’un million de FCFA.  

Les perspectives économiques de la Cemac incertaines en 2020 (Beac)

Les perspectives de croissance de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont essentiellement marquées par l’incertitude inhérente aux effets de la pandémie du coronavirus sur l’économie mondiale et sous-régionale, selon le dernier rapport de politique monétaire de la Banque centrale (Beac) parvenu mardi à APA.En 2020, les économies sous-régionales devraient ainsi connaître une dégradation importante des comptes macro-économiques, une baisse des financements extérieurs, une perturbation des échanges intracommunautaires, la fragilisation de la stabilité externe et financière, avec un risque de montée des tensions inflationnistes.
 
Selon qu’il s’agira d’une crise transitoire et rapidement maîtrisée, ou alors d’une propagation rapide et de grande ampleur, l’Institut d’émission préconise aux Etats membres l’accélération de l’évaluation des effets de la pandémie sur leurs perspectives économiques afin d’envisager, dans les meilleurs délais possibles, les mesures budgétaires et financières appropriées. Il leur suggère également de solliciter l’appui financier de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), qui ont mis sur pied des programmes de soutien aux pays en développement exposés à la crise sanitaire.
 
Rétrospectivement, les estimations des services de la Beac pointent à 2,0%, la croissance économique de la Cemac en 2019, contre 1,8% un an auparavant. La tenue du secteur pétrolier, qui est demeuré le moteur de la croissance sous-régionale, s’est établie à 2,1% pendant la période étudiée, contre 1,2% en 2018, progressant à un rythme supérieur à celui du secteur non pétrolier.

Covid-19 en Côte d’Ivoire: les fonds de soutien aux entreprises opérationnels début mai

Les fonds de soutien aux grandes entreprises, aux PME et au secteur informel en Côte d’Ivoire, visant notamment à atténuer les impacts socio-économiques du Covid-19, sont disponibles et devraient être opérationnels début mai 2020.L’information a été donnée, le 24 avril 2020, par Mme Christiane Duncan, conseiller technique du ministre de l’Economie et des finances, à l’occasion de la première réunion hebdomadaire du Comité paritaire technique pour coordonner les actions de l’Etat et du secteur du privé.

«Les fonds sont disponibles, mais l’importance des montants alloués exigent une certification des cabinets quant à la transparence du process et des opérations », a-t-elle déclaré, rassurant les opérateurs de la disponibilité des fonds début mai.

Pour atténuer les effets néfastes du Covid-19 sur l’économie, l’Etat ivoirien a mis en place un plan de riposte économique visant à soutenir le secteur privé et informel. Pour sa réalisation effective, le Comité de concertation Etat-Secteur privé (CCESP) a créé deux instances de gestion. 

Le Comité de concertation Etat-Secteur privé de Côte d’Ivoire (CCESP) a notamment mis en place, le 17 avril 2020, une Cellule technique d’information et d’écoute (CTIE) et un Comité paritaire technique pour coordonner les actions de l’Etat et du secteur du privé.

Selon la synthèse des requêtes émises par le secteur privé pendant la période du 31 mars au 21 avril 2020, la cellule d’écoute a pu interagir avec 33 porteurs de requêtes, dont 29 entreprises et quatre organisations.

Cette cellule technique d’information et d’écoute a enregistré 84 préoccupations dont 48 pour les entreprises et 36 pour les organisations. Les requêtes portent essentiellement sur les charges fiscales et sociales, le financement ainsi que les charges d’exploitation.

Les opérateurs économiques ont également exprimé des demandes d’appuis, le soutien à l’emploi, le soutien pour les importations de leurs produits. Il ressort aussi de cette synthèse que « le secteur du tourisme est le plus touché suivi, des Services, du BTP et des transports ».

Ces différentes préoccupations ont fait l’objet d’une attention particulière du Comité paritaire technique. Pour plus d’efficacité, l’Etat a mis en place des comités de gestion des différents fonds, à savoir le fonds de solidarité, des grandes entreprises, des PME et celui du secteur informel.  

Dans l’optique de la mise en œuvre du plan de soutien économique, social et humanitaire adopté par le gouvernement, le ministère auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat a favorisé la signature, le 23 avril 2020, de deux ordonnances.

Ces ordonnances « 2020-357 du 8 avril 2020 et 2020-358 du 8 avril 2020 », portent sur les mesures fiscales et douanières. Quant aux arrêtés d’application de ces deux ordonnances, ils devraient suivre dans les prochains jours.

Les autres questions débattues lors de cette rencontre ont porté sur l’arrêté d’application sur la circulation des biens et des personnes. A ce sujet, les opérateurs économiques ont réitérer les difficultés rencontrées dans les modalités de délivrance des laissez-passer pour l’intérieur du pays.

Ils ont souhaité la mise en place d’un guichet unique dédié aux entreprises. Et ce, pour faciliter les activités économiques. Le gouvernement ivoirien a décidé de l’isolément du Grand Abidjan pour freiner la propagation du Covid-19, mais les produits alimentaires peuvent circuler.  

La question de la mise en œuvre de mesures sociales en faveur des personnes au chômage du fait de cette crise, figurait au nombre des doléances émises par les opérateurs économiques, qui demandent à l’Etat une assistance selon l’évolution de la pandémie. 

Le Comité Paritaire Technique/Covid-19 a pour mission principale d’examiner toutes les questions sectorielles et ponctuelles de la crise en vue de proposer des mesures au gouvernement ivoirien suivant l’état d’avancement et la maîtrise de la pandémie. 

De façon spécifique, il a pour but de s’assurer de la bonne coordination de l’action gouvernementale dans le cadre de l’accompagnement du Secteur Privé durant cette période de crise, identifier les difficultés et proposer des mesures correctives. Il fonctionne comme un Guichet unique virtuel.

Tout opérateur économique peut saisir la cellule d’écoute à travers le lien : https://www.ccesp.ci/voix-de-l-operateur sur la plateforme «La voix de l’opérateur ».  Une équipe dédiée du CCESP appuyée par les points focaux des administrations compétentes est chargée du traitement des préoccupations.

Cette réunion présidée par Mme Christiane Duncan a été l’occasion pour Mme Mariam Fadiga Fofana, secrétaire exécutif du CCESP d’inviter le secteur privé à s’approprier et utiliser massivement les outils mis à sa disposition afin de privilégier la concertation à priori en vue de trouver des solutions idoines.  

Côte d’Ivoire: eBélier, une application pour « commander et recevoir » du ciment

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, une société de cimenterie, met en avant son application eBelier, l’un de ses services digitaux phares, dans ce contexte marqué par la crise sanitaire du Covid-19, afin de permettre aux usagers de « commander et recevoir » du ciment sans se déplacer.Avec eBelier, l’application E-commerce de cette entreprise de cimenterie, « les acheteurs de ciment passent et paient leur commande, réservent une plage horaire de chargement et surtout suivent leur commande depuis le chargement jusqu’à la livraison », indique une note transmise lundi à APA.  

Disponible 24/7, sur le web et sur Google Playstore, eBélier a su donner un nouveau visage  à l’industrie du Ciment en Côte d’ivoire tout en améliorant significativement l’expérience d’achat des utilisateurs.

La plateforme eBélier est un outil de gestion des points de vente. Les franchisés Binastore, Réseau de distribution exclusif de l’entreprise, y ont un espace spécifique pour gérer leurs magasins, avec la possibilité de vérifier leurs transactions, effectuer l’inventaire ciment et visualiser les ventes. 

Cette solution, la plus adaptée pour la commande de ciment, et le suivi de la livraison, permet en outre aux usagers de publier des rapports d’activité. Ce faisant, la société analyse les possibilités d’améliorer les performances de l’entité qui effectue l’achat.

L’entreprise   propose   également   un   service d’assistance client  et  de contrôle qualité grâce à son Laboratoire des applications ciment. Elle permet de ce fait aux grandes structures tout comme aux PME de produire des travaux de qualité, répondant aux standards internationaux. 

En cette période où les autorités font appel à la responsabilité de tous dans l’application des mesures de distanciation sociale, eBélier se trouve être la solution idéale pour continuer à passer ses commandes de ciment en toute quiétude sans se déplacer, et préserver son activité.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, est le leader mondial des matériaux de construction. Avec   plus   de   200   points   de   vente, elle  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références  produits  à travers   son  réseau   de  franchises   Binastore.  

Le Cameroun veut lever 50 milliards FCFA sur le marché sous-régional

L’État du Cameroun procèdera, mercredi prochain sur le marché sous-régional des titres, à une émission, par voie d’adjudication, d’obligations du Trésor assimilables (OTA) à 2 ans d’un montant de 50 milliards FCfa, a appris APA aux termes d’un communiqué du ministère des Finances (Minfi).Avec une valeur nominale unitaire de 10.000 FCfa, l’opération se déroulera auprès de 21 banques et établissements financiers du pays émetteur mais aussi du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, agréés comme spécialistes en valeurs du Trésor (SVT).
 
Il s’agit de la 2ème des 3 opérations de ce type dans l’année, devant permettre de collecter un total de 220 milliards FCfa inscrits dans la Loi de finances de l’exercice 2020 arrêtée en recettes et dépenses à 4850,50 milliards FCfa, dont 350 milliards destinés au financement des projets d’investissements par recours aux émissions de titres publics. La 1ère, effectuée le 8 avril pour un montant de 100 milliards FCfa, n’a permis de ne retenir que 71 milliards FCfa auprès des souscripteurs.
 
Depuis 2010 et selon les données officielles, le Cameroun a mobilisé un montant de 3112,751 milliards FCfa à travers ses diverses interventions sur le marché des capitaux dont 1867,401 milliards FCfa sur le marché de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), 1867,401 milliards FCfa de bons du Trésor assimilables (BTA) et d’OTA, 795 milliards FCfa mobilisés sur le marché financier national par emprunt obligataire, et 450,35 milliards FCfa à travers une émission d’Eurobond à l’international.
 
Selon la répartition par secteur publiée par le Minfi, ces fonds ont été affectés à 39,50% à l’eau et à l’énergie, 35,31% aux infrastructures routières et ouvrages d’art, 11,32% à la construction et la réhabilitation des stades, 5,19% aux industries et services, 2,86% aux grands projets agricoles, 2,75% aux infrastructures portuaires, 2,54 aux projets miniers, et 0,53% au secteur des télécommunications.