Le gouvernement ivoirien exhorte l’opposition à «donner le quitus de la confiance» à la nouvelle CEI

Le gouvernement ivoirien a exhorté mercredi l’opposition à «donner le quitus de la confiance» au nouveau bureau de la Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire) mis en place lundi dernier au terme d’une élection.« Dans cette nouvelle CEI, les différents partis politiques sont en minorité par rapport à la société civile. Il faut qu’on leur donne le quitus de la confiance pour leur permettre de réaliser au mieux leur mission. Il faut les apprécier à l’oeuvre et non faire des commentaires d’intention dès le début », a encouragé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

Lundi, les membres de la nouvelle CEI ont procédé à l’élection du bureau de cette institution. Une élection qui a porté à la tête de cette institution électorale, le magistrat hors hiérarchie Coulibaly Kuibiert Ibrahime ( représentant du Conseil supérieur de la magistrature ) au détriment de Marguerite Yoli Bi Koné issue de la société civile. 

Des partis d’opposition ont aussitôt critiqué l’élection de M. Coulibaly à la présidence de la CEI dénonçant une institution aux ordres de la coalition au pouvoir. « Nous nous sommes en dehors des appréciations politiques. C’est une institution en laquelle, il faut que les différents acteurs aient confiance », a invité M. Touré qui est également le ministre de la communication et des médias. 

Le gouvernement ivoirien a réformé la CEI en application des recommandations de la cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Le nouveau président de la CEI, Coulibaly Kuibiert Ibrahime a pris fonction officiellement ce mercredi après une passation de charges avec son prédécesseur Youssouf Bakayoko.

Droits de l’Homme: la Côte d’Ivoire veut développer des strategies sur la mise en œuvre des recommandations de l’EPU

Un atelier de réflexion sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’Examen périodique universel (EPU) de la Côte d’Ivoire, s’est ouvert mercredi au siège du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), en vue de mettre en place un plan d’actions stratégiques visant à adresser ces recommandations.Cet atelier a enregistré la présence de Laura Sinner, chargée de Programme de suivi de UPR Info pour les pays d’Asie, d’Afrique et bientôt de l’Amérique Latine. Elle s’est félicitée de l’implication des organisations de la société civile et du CNDH qui ont un rôle essentiel à jouer pour la phase de mise en œuvre des recommandations. 

En juillet dernier, UPR Info a commencé à développer des stratégies d’actions dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi des recommandations entraînées par le Conseil des droits de l’Homme lors de sa 42è session, tenue à Genève, en Suisse.  

L’objectif de cet atelier qui est de consolider les acquis, devrait permettre de mettre en œuvre dans les quatre prochaines années ces recommandations.  Cet atelier est financé par UPR Info, avec l’appui logistique du Conseil national des droits de l’Homme de Côte d’Ivoire. 

Le 19 septembre 2019, la Côte d’Ivoire a formulé 247 recommandations auprès du Conseil des droits de l’Homme et 222 ont été acceptées puis 25 notées. Sur 20 recommandations laissées en suspend, sur lesquels UPR Info a travaillé en juillet dernier, 9 supplémentaires ont été acceptées et 11 notées.  

Marthe Coulibaly, coordinatrice du Comité EPU Côte d’Ivoire, a fait observer que cet atelier sur la mise en œuvre et le suivi des recommandations du 3è cycle de l’EPU, vise à mettre en place un plan stratégique concret pour une implication efficace dans le suivi de la mise en œuvre des recommandations.  

Marie Paule Kodjo, vice-présidente du CNDH, qui a procédé à l’ouverture de cet atelier, a souligné qu’il a pour but de « fournir aux participants des informations et des réactions de la société civile concernant leur plaidoyer en faveur de l’acceptation des recommandations de l’EPU ». 

A l’issue de la 42ème session du Conseil des Droits de l’Homme, les recommandations du troisième cycle de l’EPU de la Côte d’Ivoire ont été adoptées, le 19 septembre 2019. A la suite de l’évaluation, il ressort 247 recommandations formulées par les délégations d’Etats; 213 recommandations acceptées immédiatement par la Côte d’Ivoire; 20 recommandations reportées pour consultation à Abidjan et 14 recommandations notées (refusées).

La Côte d’Ivoire a accepté 9 nouvelles recommandations qu’elle avait notées. Ce qui donne désormais un total de 222 recommandations acceptées. En vue de la mise en oeuvre de ces recommandations le Comité EPU Côte d’Ivoire, en collaboration avec le CNDH a initié cette plate-forme de réflexion. 

Au terme de cet atelier, « vous devrez acquérir les outils et avoir l’approche méthodologique pour comprendre l’importance d’identifier, d’adapter, de développer et d’utiliser des indicateurs pour évaluer la mise en œuvre des recommandations », a dit Mme Marie Paule Kodjo aux participants.  

Le budget 2020 de l’Etat ivoirien adopté à 8061 milliards FCFA

Le budget 2020 de l’État de Côte d’Ivoire, qui basculera l’an prochain en mode budget-programme, s’équilibre en ressources et en charges à 8061 milliards FCFA, a appris APA mercredi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.«  2020 consacrera le basculement en mode budget-programme qui mise sur la recherche de l’efficacité… Le budget 2020 s’équilibre en ressources et en charges à 8061 milliards FCFA et enregistre une progression de 9,9% par rapport au budget 2019 dont le montant était de 7334,3 milliards FCFA», a annoncé Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien au terme d’un Conseil des ministres présidé par le président Alassane Ouattara. 

« Ce budget de 8061 milliards FCFA devrait s’équilibrer à 8432,6 milliards FCFA pour 2021 et 9383,1 milliards FCFA pour 2022. Tout ce budget-programme organisé pour l’année prochaine est structuré autour de 35 dotations et 149 programmes budgétaires. Les recettes et les dépenses budgétaires prévues en 2020 s’élèvent respectivement à 4379,5 milliards FCFA et 5807,2 milliards FCFA», a ajouté M. Touré qui est également le ministre de la communication et des médias. 

Auparavant, M. Touré a souligné que 2020 marquera une « année particulière » dans l’histoire de la gestion des finances publiques en Côte d’Ivoire.

 « A la différence de la budgétisation basée sur les moyens qui était appliquée depuis les indépendances, 2020 consacrera en effet le basculement en mode budget-programme qui matérialisera la mise en oeuvre effective de la deuxième génération des réformes initiées par l’Union économique et monétaire ouest-africaine ( UEMOA) dans la gestion des finances publiques », a-t-il expliqué.

Investi président de la CEI Coulibaly-Kuibiert veut «mériter la confiance de la nation »

Le nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, investi mercredi à la tête de l’institution, après une passation de charges avec Youssouf Bakayoko, veut «mériter la confiance de la nation».« On fera de sorte à mériter la confiance de la nation », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, dans un discours, à l’occasion de la passation de pouvoir avec le président sortant de la CEI, Youssouf Bakayoko,  qui avait à ses côtés les anciens commissaires.

M. Coulibaly-Kuibiert a félicité le président sortant, Youssouf Bakayoko, pour le travail abattu, demandant des ovations spéciales à son honneur ainsi qu’ à son équipe,  tout en insistant qu’ il a « bien travaillé ». 

« Vous êtes un homme de devoir (…) vous avez fait votre part, on fera plus que vous parce que c’est votre souhait », a-t-il lancé,  ajoutant que ses collaborateurs et lui, iront « s’abreuver » à sa source d’expériences pour mieux réussir cette mission, qu’il qualifie de « sacerdoce ». 

Félicitant l’équipe entrante, Youssouf Bakayoko, a fait état de son bilan, relevant des partenariats stratégiques opérés sous son mandat et des acquis qui ont positionné l’institution sur l’échiquier international,  avant d’ajouter « la moisson a été abondante ».

Il a souhaité que la CEI,  l’un des maillons de la dialectique démocratique, soit promue et ses actions amplifiées, tout en relevant que des défis ne manqueront pas sur leur chemin, entre autre, « le non-respect des règles du jeu démocratique par une certaine frange de chapelles politiques».

Au cours de son mandat, M. Youssouf Bakayoko a administré des élections générales, un référendum constitutionnel en 2016, l’élection des sénateurs en 2018, et procédé à la révision de la liste électorale. Le dernier listing électoral indique plus de 6,5 millions d’électeurs. 

Le nouveau président de la CEI, un ancien de l’institution, a le sens de la chose électorale. De 2011 à 2014, il a été membres de la Commission électorale, avant d’occuper le poste de secrétaire général du Conseil constitutionnel, où il a démissionné avant d’intégrer la nouvelle CEI.    

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a rejeté lundi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’ elle est « inféodée » des partisans du pouvoir, dans une déclaration.  

Les partis de la plate-forme CDRP « rejettent cette Commission électorale indépendante inféodée au RHDP-Unifié (pouvoir) et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaître cette nouvelle CEI », indique la déclaration.  

  

Au terme d’un Conseil des ministres tenu le mercredi 25 septembre 2019, à Dimbokro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a rendu publique la composition de la Commission Centrale de la CEI.

Le 30 septembre, le magistrat Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a été élu président de la Commission électorale indépendante pour un mandat de six ans non renouvelable avec 9 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli Bi Koné, succédant à Youssouf Bakayoko.  

La plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié au pouvoir, qui souhaite une reforme profonde de la CEI, notamment composée d’acteurs de la société civile afin de garantir un scrutin sans violences, rejette la recomposition des membres de l’institution. 

Le magistrat Coulibaly-Kuibert, le nouveau président de la CEI, institution chargée d’organiser l’élection présidentielle de 2020, a été proposé par le Conseil supérieur de la magistrature.  Le 27 septembre, les nouveaux membres de la CEI ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel.

Côte d’Ivoire : le ciment Bélier désormais sur Jumia pour le paiement à la livraison

Le ciment Bélier est disponible depuis mardi sur Jumia où il est possible de payer son ciment à la livraison.Ce nouveau mode de paiement vient compléter le dispositif d’achat de la boutique en ligne ciment Bélier ouverte sur Jumia il y’a 3 mois, rapporte une note d’information.  « Les particuliers peuvent désormais procéder à leur achat par mobile money, carte bancaire ou en espèces à la livraison », précise la même source.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction,   est   le   producteur   du   ciment   Bélier. 

Avec  plus  de  200  points   de   vente LafargeHolcim  assure  la  distribution  du  ciment  Bélier  et  de  400  autres références  produits  à travers   son  réseau   de  franchises   Binastore. 

L’entreprise   propose   également   un   service d’assistance client  et  de contrôle qualité grâce à son Laboratoire des applications ciment ainsi que l’offre de logements abordables Maisons Bélier.

Ouverture à Abidjan de la 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment

La 7è édition du Salon de l’architecture et du bâtiment (Archibat 2019) s’est ouverte, mardi après-midi à Abidjan, autour du thème «l’habitat pour tous», en présence de plusieurs personnalités dont le ministre ivoirien de la Construction, du logement et de l’urbanisme Bruno Nabagné Koné.Organisée par le Conseil national de l’Ordre des Architectes (CNOA) en collaboration avec Axe marketing, Archibat est une plateforme pour notamment décrypter les nouvelles tendances de construction, et les nouvelles opportunités en termes de promotion immobilière.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Bruno Nabagné Koné a salué l’organisation de ce Salon qui suscite tous les deux ans «beaucoup d’intérêts».

« La thématique de cette année est au centre du programme du gouvernement », a-t-il souligné en égrenant les efforts consentis par le gouvernement ces dernières années en matière de logement dans le cadre du vaste programme présidentiel de logements sociaux.

A ce propos, le ministre Bruno Nabagné Koné a notamment cité la disponibilité de 600 hectares de réserve foncière, 30 milliards FCFA investis dans les VRD (Voiries, réseaux, divers), 350 milliards FCFA d’exonération fiscale en faveur des  promoteurs immobiliers.

Auparavant, le président du Conseil national de l’Ordre des Architectes de Côte d’Ivoire (CNOA), Abdoulaye Dieng a plaidé afin que les autorités aident à mettre de l’ordre dans la corporation des architectes.  

Les principales articulations de cette édition 2019 qui attend 30 000 visiteurs tous les jours, selon le Commissaire général du Salon, Ismaël Boga-N’guessan, seront meublées pendant cinq jours par cinq panels autour de conférences thématiques (politique nationale de l’habitat, l’aménagement du territoire, la normalisation de la construction, le financement de l’habitat…).

Une Journée Tunisienne, des lancements de produits, des rencontres B to B, des afterwork et une exposition sont également au menu d’Archibat 2019, a ajouté M. Boga-N’guessan par ailleurs, Directeur général de Axe marketing.  

Au parc d’exposition d’Abidjan, ce Salon  est organisé autour de trois bâtiments. Il s’agit du pavillon A dénommé « Bâtir », qui regroupe la maîtrise d’œuvre, les service, les structures et la couverture, les engins et outillages, les équipements techniques, quand le pavillon B «Finir», comprend la menuiserie et fermeture.

On y retrouve également de grands ensembles aménager (aménagement indoor et outdoor) et Décorer (objets d’intérieur). Enfin, le Pavillon C «Habiter» regroupe les acteurs du secteur de l’immobilier.

Côte d’Ivoire: de « bonnes performances économiques » prévues en 2019 et 2020 (FMI)

L’économie ivoirienne qui a montré de la résilience face à la dégradation du contexte économique mondial, présage « de bonnes performances » en 2019 et en 2020, a dit mardi à Abidjan, Céline Allard, qui conduit une mission du Fonds monétaire international (FMI) en Côte d’Ivoire.« En dépit de la dégradation du contexte économique international, l’économie ivoirienne a montré de la résilience et de bonnes performances économiques sont prévues en 2019 et en 2020 », a déclaré Céline Allard, après une séance de travail avec le chef de l’Etat à la présidence ivoirienne. 

Elle a fait savoir que le FMI a « conclu » un accord avec l’Etat ivoirien dans le cadre de la facilité élargie des crédits et des mécanismes élargis de crédits, ainsi qu’un  accord au niveau des services de l’institution financière pour la 6è revue du programme sous réserve de son approbation pour par la direction du Fmi et du Conseil d’administration.

L’examen par le Conseil d’administration,  a-t-elle ajouté, pourrait intervenir en décembre 2019. La chef de mission a relevé que les performances du programme soutenu par le Fmi ont été « satisfaisantes pour le premier semestre de 2019 ».  

Le Fmi observe que l’inflation est restée « faible » en Côte d’Ivoire et bien en dessous de la norme de 3% de Produit intérieur brut (Pib) de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).  En outre, tous les critères de performance et de repères indicatifs ont été respectés à fin juin 2019. 

Tous les repères structurels portant également sur la gestion de la dette publique, le suivi des entreprises publiques, la politique fiscale et l’administration budgétaire, ont été mis en œuvre à l’exception d’un seul, a-t-elle dit, avant de noter que le déficit budgétaire devrait converger à la norme régionale du déficit au niveau de l’Uemoa de 3% du Pib en 2019, l’un des principaux objectifs du programme. 

Les recettes devraient continuer à augmenter, tandis que les dépenses seraient maîtrisées, estime le Fmi dans ses projections. L’institution a aussi scellé un accord qui devrait permettre l’extension du programme d’un an ainsi que les mesures de politique budgétaire pour atteindre les objectifs du programme. 

Ces mesures, poursuivra-t-elle, devraient « maintenir » le déficit budgétaire projeté pour 2020 dont la norme du déficit régional de l’Uemoa de 3% du Pib. Les parties se sont en outre accordées sur des politiques pour assurer la préservation de la viabilité de la dette, tout en créant l’espace nécessaire pour financer le Programme national de développement (Pnd 2016-2020).  

L’équipe du Fmi et les autorités ont convenu à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes domestiques pour créer les marges de manœuvre budgétaires nécessaires à la mise en place de politiques ambitieuses de développement et au renforcement de la capacité à rembourser la dette, a mentionné la chef de délégation. 

La mission a noté les « progrès » réalisés en matière de restructuration et de suivi rapproché des entreprises publiques et de l’administration douanière, s’est félicitée Mme Céline Allard,  tout en saluant les autorités pour les mesures prises pour renforcer le secteur de l’électricité, point d’orgue d’une stratégie de développement ambitieuse. 

La délégation a par ailleurs relevé des bonds en matière de renforcement du secteur financier dans le contexte de la transition régionale car les nouvelles normes prudentielles sont alignées sur les principes de Bâle II et Bâle III. Elle considère toutefois que « des efforts additionnels sont nécessaires pour finaliser la restructuration des banques publiques ».   

La mission et les autorités ont convenu que le programme de transformation économique de la Côte d’Ivoire continue à bien progresser, tiré par le dynamisme de l’investissement privé et les efforts de diversification des expositions. 

Mme Céline Allard a mentionné la poursuite de la mise en œuvre résolue de politiques visant à réduire le niveau de pauvreté et à promouvoir une croissance inclusive continue, un facteur important pour la réussite à long terme des objectifs du gouvernement.

Le vice-président de la République, M. Daniel Kablan Duncan, le Premier ministre, M. Amadou Gon Coulibaly ainsi que plusieurs membres du gouvernement et du Cabinet présidentiel ont également pris part à cette séance de travail.   

Entrepreneuriat: 200 millions FCFA décaissés pour financer les projets des jeunes d’Abidjan

Quelque 200 millions FCFA ont été décaissés par le District autonome d’Abidjan pour financer les projets des jeunes dans le cadre de la 6è édition du « Prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent», a-t-on appris mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ce prix est un concours institué depuis 2014  et destiné aux jeunes de nationalité ivoirienne (au plus 40 ans) résidant dans l’une des treize communes du district d’Abidjan.

« 200 millions FCFA, c’est la manne financière que le ministre Robert Beugré Mambé, gouverneur du district autonome d’Abidjan, met cette année encore à la disposition des jeunes abidjanais en vue de les aider à financer leurs projets dans le cadre de la 6è édition du Prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent», rapporte une note d’information transmise à APA.

 Selon ce document, depuis 2014, année de la première édition de ce concours à ce jour, 1 milliard FCFA a été dégagé et a permis à plus de 1000 jeunes d’avoir des emplois directs et indirects après une solide formation au centre d’incubation pour jeunes entrepreneurs.

 Avec cette 6ème édition, ajoute la note, ce sera en tout, 1,2 milliard FCFA que le district aura mis à la disposition des jeunes pour lutter contre le chômage et la pauvreté.

Selon Nicolas Baba Coulibaly, le directeur de la communication du district autonome d’Abidjan qui assure de la transparence de ce concours,  le dépôt des dossiers de candidature  sera ouvert du 14 au 19 octobre 2019.

« Le choix des lauréats se fait par un jury composé de structures telles que la Chambre de commerce, le CEPICI, la CGECI… Ce sont ces institutions qui analysent la pertinence des projets et opèrent les choix après avoir soumis les candidats à un entretien », explique M. Coulibaly dans la note, invitant les candidats à télécharger via le site internet du district d’Abidjan une fiche d’identification à imprimer et à renseigner.

« C’est un concours ouvert, transparent et gratuit », rassure également Marie Laure Dioman, la directrice de l’incubateur du district d’Abidjan.

Le Prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent  initié depuis 2014 par le district autonome d’Abidjan, vise à offrir l’opportunité aux jeunes ivoiriens résidant dans l’une des communes de ce  district de créer leur propre entreprise pour devenir des champions nationaux.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant reste inchangé pour le mois d’octobre

Les prix à la pompe du super sans plomb et du gasoil restent inchangés, respectivement à 630 et 615 Fcfa, pour la période du 1er au 31 octobre 2019 en Côte d’Ivoire, renseigne un communiqué de la direction des hydrocarbures transmis mardi à APA.Le litre à l’ambiant pour le super sans plomb indique un coût de 630 Fcfa contre 615 Fcfa pour le litre du gasoil. Quant au pétrole lampant, lui, conserve toujours son prix à 555 Fcfa, le litre à l’ambiant. Et ce, depuis plusieurs mois. Depuis trois mois, le litre de l’essence super est de 630 Fcfa et celui du gasoil moteur à 615 Fcfa. 

L’ajustement des prix à la pompe du carburant, en Côte d’Ivoire, se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix de ces hydrocarbures sur le marché international.

Ouverture à Abidjan d’un forum sur le financement du développement en Afrique de l’ouest

La cinquième édition du forum sur le financement du développement organisée par le groupe de la Banque de la mondiale s’est ouverte mardi à Abidjan au cours d’une cérémonie présidée par le président ivoirien Alassane Ouattara, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon le chef de l’État ivoirien, ce forum permet de réunir tous les acteurs de la vie économique afin de partager leurs expériences et de trouver dans une démarche concertée des idées nouvelles pour relever les défis du financement durable du développement.

Relevant  l’importance de ces assises, M. Ouattara a indiqué que selon la Banque mondiale,  l’Afrique a des besoins d’infrastructures d’environ 93 milliards de dollars. « Les pays africains doivent faire face à quatre priorités que sont l’accélération de la mobilisation des ressources intérieures, l’amélioration du climat des affaires,  le développement d’un secteur financier solide et la mobilisation des capitaux institutionnels», a estimé, par ailleurs, M. Ouattara, se félicitant du dynamisme de l’économie ivoirienne ces huit dernières années.

 « Le continent africain abrite 60% des terres arabes du monde. Quatre des dix économies les plus dynamiques du monde y compris la Côte d’Ivoire se trouvent sur le continent africain», a fait remarquer le numéro un ivoirien, soulignant dans la foulée,  les challenges à relever par le continent malgré ce dynamisme.

 Au nombre de ces défis, il a cité entre autres, la menace terroriste et la nécessité de la transformation structurelle des économies africaines. « Je reste convaincu qu’au terme de ce forum, des solutions techniques et financières innovantes seront trouvées afin d’accélérer la mise en œuvre des différents projets de développement et répondre plus efficacement aux besoins de nos populations», a indiqué M. Ouattara.

Auparavant le vice-président de la Banque mondiale pour le financier du développement, Akihiko Nishio a expliqué que cette rencontre réunit pour quarante-huit heures,  des participants des institutions publiques et privées, des institutions bilatérales pour comprendre le rôle que chacune de ces parties doit jouer pour avoir un impact durable sur le développement afin d’aider les économies d’Afrique de l’ouest et du sahel.

Poursuivant, il a fait savoir que cette rencontre mettra ainsi l’accent sur trois secteurs qui ont un impact sur le développement en Afrique. Notamment, l’Agro-alimentaire, le transport et les infrastructures numériques.

M. Nishio a conclu en  assurant que son institution reste déterminée à faire en sorte que l’Afrique ait la capacité de mobiliser des investissements privés et  créer des emplois de qualité.

Cette 5è édition du forum sur le financement du développement qui réunit des décideurs politiques et des acteurs privés de plusieurs pays, permettra de discuter de comment accroître les investissements privés dans les secteurs à fort potentiel dans les pays de l’Afrique de l’ouest et du sahel.

Cacao ivoirien: le prix minimum garanti fixé à 825 Fcfa le Kg, en hausse de 75 Fcfa

Le prix d’achat bord champ garanti du cacao en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé à 825 Fcfa le Kg, en hausse de 75 Fcfa soit un relèvement de près de 10%, pour la campagne principale 2019-2020, qui s’ouvre ce 1er octobre 2019.« Sur la base des ventes anticipées et tenant compte du solde du cacao à vendre, j’annonce que le prix garanti aux producteurs sur toute l’étendue du territoire pour la campagne principale 2019-2020, est fixé à 825 Fcfa par Kg, bord champ, pour le cacao bien fermenté et bien séché », a annoncé mardi Lambert Kouassi Konan, le président du Conseil d’administration du Conseil café-cacao, organe de régulation.

« Le dispositif de contrôle des prix et de la qualité est maintenu pour lutter contre les pratiques de certains opérateurs véreux et aussi la fuite transfrontalière du cacao », a fait remarquer le président du Conseil d’administration du Conseil café-cacao.

 Le prix du Kg de cacao pour la campagne de commercialisation 2019-2020 a été rendu officiel en présence des producteurs, à l’occasion de la 6è édition des Journées nationales du cacao et du chocolat, qui se tient du 30 septembre au 2 octobre à Abidjan. 

Ce prix, selon lui, « encouragent, a été entériné par le Conseil des ministres de mercredi dernier ». Toutefois pour contrôler le flux de cacao sur le marché international, la Côte d’Ivoire a décidé de limiter sa production à 2 millions de tonnes.

« Si nous mettons des quantités trop fortes sur le marché, nous travaillons contre nous-mêmes », a dit M. Lambert Kouassi Konan, soulignant que cette stratégie vise à permettre un prix soutenu, qui soit profitable aux producteurs. 

Le directeur général du Conseil café-cacao, Yves Brahima Koné, s’est dit « satisfait » de la campagne de commercialisation précédente,  où le prix garanti aux producteurs était de 750 Fcfa le Kg tout au long de la campagne. Et ce, grâce à des efforts consentis par l’Etat.   

L’industrie du cacao en Côte d’Ivoire connaît une amélioration. Le broyage, en « progression de 8% » s’est établi à « plus de 536.000 tonnes transformées » faisant du pays le 1er broyeur mondial devant les Pays-Bas.  

L’un des défis de l’Etat ivoirien est la transformation du cacao dont la Côte d’Ivoire est le leader mondial. Le pays qui produit près de 2 millions de tonnes de fèves de cacao, soit 40% de l’offre sur le marché mondial, ne transforme que 33% de sa production.   

Le verger cacaoyer ivoirien fait face à la maladie du swollen shoot. Et pour ce faire, un programme intensif de lutte contre cette maladie, d’un coût de 22 milliards Fcfa sur trois ans, a été lancé depuis janvier 2018, l’objectif étant d’arracher 100.000 hectares de vergers affectés. 

 La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne.  

Entrepreneuriat: 32 start-up dont 11 Ivoiriens en compétition à Abidjan

Trente et deux (32) start-up dont 11 Ivoiriens, seront en compétition mercredi et jeudi prochain, à Abidjan, dans le cadre de l’édition 2019 de Africa Rethink Awards (ARA), prévue du 2 au 4 octobre 2019 dans la capitale économique du pays.Ce concours mettant aux prises 32 jeunes startups dont 11 issus de la Côte d’Ivoire, pays hôte de l’édition 2019, a lieu à l’occasion de la première édition de la Semaine africaine de l’innovation, une plate-forme visant à stimuler l’intelligence artificielle et économique.

La première édition de la Semaine africaine de l’innovation a été lancée par le ministre auprès du Premier ministre ivoirien, chargé de la Promotion de l’investissement privé, Esmel Essis, qui a également procédé à l’ouverture de la 4è édition des Assises africaines de l’intelligence économique.

African Rethink Awards est un programme de Land of African Business qui organise chaque année cette rencontre, qui se veut une plate-forme privilégiée entre des entrepreneurs africains, des investisseurs étrangers, dans un contexte où les start-up sont en quête d’investissements pour leur expansion.   

Le ministre auprès du Premier ministre ivoirien, en charge de la Promotion de l’investissement privé, Emmanuel Esmel Essis, a organisé lundi soir un dîner gala dans la chaleur africaine, en faveur des délégations venues participer à ces rencontres sur l’innovation et l’intelligence économique.  

L’hôpital mère-enfant de Bingerville obtient le Label Qualité et sécurité des soins de l’AP-HP

L’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) a obtenu le Label Qualité et sécurité des soins de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP) de niveau Argent qui a été présenté, lundi, au cours d’une cérémonie présidée par la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a constaté APA sur place.Le Label AP-HP est donné par l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), aux établissements qui répondent aux normes internationales en matière d’infrastructure, d’équipement et de qualité des soins.

L’AP-HP qui regroupe l’ensemble des établissements publics de Paris et de l’Ile-de-France dispose d’une expertise reconnue dans le domaine médical.

« Ce Label vise à nous rapprocher des standards français en matière de qualité et sécurité des soins, qui répond à l’objectif majeur de l’Hôpital mère-enfant de garantir aux patients, une prise en charge de haute qualité répondant aux normes internationales », a expliqué la Première dame Dominique Ouattara qui a conçu et réalisé ce projet de l’hôpital mère-enfant.

Il est ressorti des évaluations des experts de l’AP-HP que « l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville, satisfait au Label Qualité et Sécurité des soins de niveau Argent 2019, avec une mention spéciale pour la dynamique engendrée ».

« L’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara devient ainsi le premier établissement sanitaire en Afrique de l’ouest à être Labellisé AP-HP », s’est félicitée l’épouse du président ivoirien, revoyant avec « émotion tout le chemin parcouru » en recevant ce Label.

Cet établissement est aujourd’hui un « hôpital de référence, labélisé AP-HP pour le bonheur des femmes et des enfants de Côte d’Ivoire, en particulier les plus démunis d’entre eux, qui peuvent maintenant se faire soigner dans un hôpital aux standards internationaux », a-t-elle ajouté.

Poursuivant, Dominique Ouattara a dédié ce label à tout le personnel de l’hôpital à qui elle a traduit toute sa gratitude d’avoir obtenu ce résultat, après seulement un an de fonctionnement.

« Félicitations à tous, sachez que je suis fière de vous et je compte sur vous, pour maintenir le cap et vous surpasser pour tenter d’obtenir le Label Or», a-t-elle exhorté, concluant que « l’HME se fera un point d’honneur à toujours mériter ce label, pour la santé de nos femmes et de nos enfants ».

Auparavant, Martin Hirsch, Directeur général de l’AP-HP, a souligné qu’un « hôpital a besoin d’inspirer la confiance de ses patients », et c’est ce que l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara  de Bingerville fait avec cette « démarche qualité volontariste ».

Pour lui, l’AP-HP en se lançant dans ce processus de labélisation a mis sa réputation en jeux. « Notre réputation est notre bien le plus précieux. Cette réputation, nous la partageons avec vous aujourd’hui », a-t-il dit, s’adressant à Mme Ouattara et son équipe.   

Tous les circuits de l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville ont été évalués avec rigueur par les experts de l’AP-HP qui ont trouvé des qualités de sécurité. « J’espère que ce Label poussera cet établissement à avoir une réputation internationale », a conclu M. Hirsch.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé.

Pour ce faire, la direction générale de l’établissement, dès sa mise en place, s’est engagée dans une démarche qualité volontariste et a décidé de structurer celle-ci à travers une procédure de labélisation au référentiel qualité AP-HP.

Le niveau Argent est orienté vers la maîtrise des processus et gestion des risques.  Les exigences du référentiel Q_AP-HP sont réparties en 32 thématiques couvrant l’ensemble des risques d’un établissement hospitalier.

L’opposition ivoirienne « rejette » la nouvelle CEI après l’élection de son président

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a rejeté lundi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’ elle est « inféodée » des partisans du pouvoir, dans une déclaration transmise à APA.Les partis de la plate-forme CDRP « rejettent cette Commission électorale indépendante inféodée au RHDP-Unifié (pouvoir) et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaitre cette nouvelle CEI », dans une déclaration transmise lundi à APA.   

Les leaders des partis signataires appellent en outre « tous leurs militants, les organisations politiques et sociales, ainsi que les citoyens ivoiriens soucieux de la restauration véritable du Pays, à se tenir prêts dans l’attente des mots d’ordres qui seront donnés pour faire barrage à cette CEI illégale et illégitime ».

Au terme d’un Conseil des ministres tenu le mercredi 25 septembre 2019, tenu à Dimbokro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a rendu publique la composition de la Commission Centrale de la CEI.

Le 27 septembre, les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.   

Ce 30 septembre, quatre jours après la prestation de serment, le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime  a été élu président de la Commission électorale indépendante pour un mandat de six ans non renouvelable avec 9 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli Bi Koné. Il succède à Youssouf Bakayoko. 

Pour la plate-forme de l’opposition, ce constat montre « l’intransigeance du gouvernement à ne traiter que de la simple recomposition, en lieu et place d’une réforme profonde de la CEI (institution en charge d’organiser les élections), que le processus s’est soldé par un échec retentissant ».

« Soucieux de leur contribution effective à garantir durablement à la Côte d’Ivoire des élections transparentes, justes et sans violence, les partis politiques de l’opposition ivoirienne, membres de la CDRP dénoncent et condamnent ce énième passage en force perpétré par le Gouvernement », poursuit le texte. 

La plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié au pouvoir, souhaite une reforme profonde de la CEI, notamment composée d’acteurs de la société civile afin de garantir un scrutin sans violences, et rejette la recomposition des membres de l’institution. 

Le nouveau président de la CEI,  institution chargée d’organiser l’élection présidentielle de 2020, Coulibaly Kuibert (magistrat), a été proposé par le Conseil supérieur de la magistrature.  

Côte d’Ivoire: le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime élu président de la CEI

Le magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kuibiert Ibrahime a été élu lundi nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire pour un mandat de six ans non renouvelable au terme d’une élection hors caméra entre les membres de la Commission centrale ( 14 présents sur 15 avec un vote par procuration), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.M. Coulibaly qui succède ainsi à M. Youssouf Bakayoko,  est arrivé en tête de cette élection avec 09 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli-Bi Koné issue de la société civile. Le nouveau président de la CEI, précédemment secrétaire général du Conseil constitutionnel, est le représentant du Conseil supérieur de la magistrature au sein de cette institution.

« La tâche est difficile mais pas impossible. Nous allons exécuter notre mission qui est celle d’organiser les élections… Il faut que nous fassions en sorte qu’il n’y ait plus de crise après les élections», a indiqué le nouveau président de la CEI après cette opération électorale qui a duré de 10h à 18h55 (heure locale et GMT).

Plusieurs autres élections ont marqué cette première rencontre des quinze membres de  la nouvelle CEI. Hormis l’élection du nouveau président de l’organe électoral ivoirien,  trois vice-présidents ont été élus pour un mandat de 3 ans renouvelable ainsi que trois secrétaires de l’institution élus pour un mandat de trois ans renouvelable.

Le gouvernement ivoirien a entériné mercredi dernier la liste des quinze membres de la Commission centrale de la  CEI au terme d’un Conseil des ministres à Dimbokro dans le centre ivoirien.

 Vendredi dernier, ces quinze personnalités dont trois issues de l’opposition, trois de la coalition au pouvoir et six de la société civile ont prêté serment devant le juge constitutionnel.

C’est en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont réformé la CEI. Mais cette réforme de l’organe électoral ivoirien ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) et certains partis d’opposition. Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le bureau de la nouvelle CEI se compose comme suit:

 -Président: Coulibaly Kuibiert Ibrahime

-1er vice-président : Koné Sourou

– 2è vice-président : Dogou Alain

-3è vice-président : Sanogo Salimata épouse Porquet

Secrétaire: Kouamé Adjoumani Pierre

-1er secrétaire adjoint : Ebrotié Émile

-2è secrétaire adjoint: Henriette Adjoua Lagou

Ouverture à Abidjan de la 4è édition des Assises africaines de l’intelligence économique

La 4è édition des Assises africaines de l’intelligence économique s’est ouverte lundi à Abidjan, en présence de plusieurs experts africains et européens, sous la présidence du ministre ivoirien auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’investissement, Emmanuel Esmel Essis.Durant deux jours, les participants, regroupés au siège de la Chambre de commerce et d’industrie, mèneront des réflexions autour des questions liées à la gestion de l’information stratégique  dans la logique de la sécurité et de la compétitivité  économique. 

M. Essis s’est félicité des tables rondes thématiques qui auront lieu sur l’intelligence économique, l’intelligence numérique et l’intelligence artificielle, avec leurs corrélations sur la société, les entreprises privées et le secteur public. 

La Côte d’Ivoire, depuis 2012 a renforcé son dispositif d’attraction des investissements privés, dans la logique d’une démarche de gestion globalisante de l’information économique stratégique,  et dans cette optique, il apparaît impérieux de veiller sur les flux numériques générés, a soutenu M. Essis.

« Toute relation économique est certes porteuse d’opportunités, mais également de menaces d’espionnage industriel, de blanchiment d’argent, de piraterie maritime, de pillage technologique », a fait observer M. Essis, dans un discours.

Dans un tel contexte, dira-t-il, une approche large de l’intelligence économique constitue pour la Côte d’Ivoire un élément essentiel dans l’organisation de la hiérarchisation de l’information stratégique, déclinée dans toutes ses composantes intelligentes. 

M. Fama Touré, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, a salué l’intérêt apporté à ces assises au plus haut sommet de l’Etat. Cette 4è édition est placée sous le parrainage du Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.

Dans un monde planétaire et totalement ouvert, où les économies subissent de manière collatérale des chocs, même les plus lointains, la conquête des marchés exige une parfaite maîtrise de l’environnement économique afin de contenir les risques prévisibles et imprévisibles, a-t-il souligné.

L’intelligence économique, tant au niveau des grandes entreprises que des petites, est selon lui, indispensable en vue de la protection d’une information stratégique et pertinente. C’est pourquoi les entreprises doivent s’adapter et anticiper sur les risques. 

Pour sa part, François Jeanne-Beylot, secrétaire général des présentes assises, a souligné que les échanges visent à partager les expériences et créer un réseau sur les question d’intelligence économique, afin de protéger les données économiques numériques stratégiques.

M. François note que l’intelligence économique permet au décideur d’avoir « la bonne information au bon moment et sous la bonne forme ». Car, lorsque la menace est tardive, elle peut désagréger le système d’une chaîne de production ou entamer la souveraineté d’un État.

L’édition 2019 qui se tient à Abidjan , la capitale économique ivoirienne, intervient après deux éditions tenues au Maroc, et une édition à Dakar, au Sénégal, l’année dernière. Elle a été couplée avec la première édition de la Semaine africaine de l’innovation. 

Le vice-président du PDCI Jacques Mangoua déféré à la prison de Bouaké

Le président du Conseil régional de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, ex-allié de la coalition au pouvoir), Jacques Mangoua a été déféré et placé sous mandat de dépôt par la justice ivoirienne, neuf jours après la découverte de munitions de guerre et une quarantaine de machettes à son domicile de N’Guessankro, dans le département de Béoumi.L’information a été rendue publique, lundi soir, à l’occasion d’une conférence de presse animée par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné.  

« Le samedi 21 septembre 2019, il a été découvert à la Résidence de Monsieur Jacques Mangoua, président du Conseil régional de Gbêkê sis à N’Guessankro, 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes », a déclaré le procureur Braman Koné, précisant que ces objets ont été retrouvés par Kouakou Yao Laurent dans l’arrière-cour du vice-président du PDCI. 

« Nous nous sommes donc posé la question de savoir comment ces objets ont pu être déposés dans la niche qui est à l’intérieur de la cour et située à environ 20 mètres de la clôture d’autant plus que le détenteur des clés a affirmé n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la cour », a-t-il  ensuite fait remarquer, rappelant que des perquisitions effectuées en mai dernier suite à la crise communautaire de Béoumi n’avaient pas permis de retrouver les armes utilisés au cours de cet événement.

Après s’être interrogé sur la découverte d’un « tel arsenal », plusieurs mois après ces violences qui ont fait plusieurs morts, de nombreux blessés et dégâts matériels, le procureur Koné a dit avoir les éléments nécessaires pour ouvrir un procès devant le Tribunal correctionnel contre M. Mangoua suivant la procédure de flagrant délit.  Pour l’homme de droit, il revient au présumé-accusé d’apporter les preuves qu’il n’est pas le propriétaire des objets saisis à son domicile.               

La Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière

Le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, a déclaré lundi à Grand-Bassam, cité située au Sud-est d’Abidjan, que la Côte d’Ivoire veut mener une « lutte efficace » contre la migration irrégulière, à l’ouverture d’un atelier de réflexions sur le phénomène.« La position de la Côte d’Ivoire a toujours été claire, il faut mener une lutte efficace contre la migration irrégulière », a dit à la presse Ally Coulibaly, en marge d’un atelier d’échanges et de réflexions sur les Comités départementaux et régionaux du pays dans la lutte contre la migration irrégulière, qui se déroule du 30 septembre au 1er octobre 2019.  

Selon M. Coulibaly, « il ne sert à rien de faire la politique de l’autruche », c’est pourquoi dès le départ, la Côte d’Ivoire a pris l’ampleur de ce fléau et mis en place une politique nationale déclinée à travers des Comités départementaux et régionaux.

Ces réflexions, soulignera-t-il, visent à améliorer le dispositif qui a été mis en place afin de voir s’il fonctionne bien. Et ce, pour que les jeunes ne prennent pas des risques inconsidérés. L’opérationnalisation des Comités régionaux devrait permettre de relever les défis liés à la migration irrégulière à l’échelle locale. 

« Nous avons pu ramener plus de 6.000 Ivoiriens en Côte d’Ivoire », a fait savoir le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Ally Coulibaly, indiquant qu’un programme de réintégration des jeunes a été mis en place ainsi qu’un dispositif de lutte contre les passeurs. 

Pour sa part, le représentant de l’Union européenne (UE), Jobst Von Kirchmann, a estimé que quand on parle de migration irrégulière « c’est important aussi pour les jeunes de voir les opportunités » car « les jeunes migrants pensent que la solution, c’est partir, ce qui n’est pas vrai ».  

« On a augmenté de 80% les jeunes étudiants de la Côte d’Ivoire en Europe », a-t-il fait observer, tout en se félicitant des efforts consentis par la Côte d’Ivoire, « une terre d’opportunités, où le gouvernement est en train de mobiliser la jeunesse », qui bénéficie de projets de l’UE.

Les efforts de l’Etat de Côte d’Ivoire en matière de gestion des migrations, appuyés depuis 2016 par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), se traduisent aujourd’hui par la mise en place de dix Comités départementaux et régionaux,  et 21 autres en cours d’installation. 

La migration irrégulière est un défi pour l’ensemble des États d’Afrique de l’Ouest. Mme Marina Schramm, chef de mission de l’OIM en Côte d’Ivoire, a noté que ce phénomène dans ce pays, présente la spécificité d’être à la fois un territoire d’accueil, de transit et de départ pour les migrants.  

Exposés à une multitude de dangers lors de leur périple, les migrants sont presque systématiquement abusés sur leur route vers l’Europe. Souvent, les passeurs et trafiquants s’enfuient avec leur argent, économisé pendant de longues années. 

Les préfets des différentes régions de la Côte d’Ivoire ont été associés à cet atelier de réflexions. Le pays est d’ailleurs engagé dans une campagne d’information sur les dangers et la traite des êtres humains et du trafic des migrants dans le contexte de la migration irrégulière.   

Ce phénomène, étant une question transversale, plusieurs ministères travaillent en synergie, notamment le ministère de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, et le ministère de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. 

L’OIM appuie l’Etat de Côte d’Ivoire afin de promouvoir des migrations sûres. Dans ce contexte, deux campagnes d’information « Migrinfo et Mon paradis c’est ici », financés par la République fédérale allemande, ont permis de sensibiliser, en 2017 et 2018, plus de 250.000 migrants potentiels et leurs communautés sur les risques et alternatives à la migration irrégulière.  

Prix garanti du kg de cacao en Côte d’Ivoire: une « bonne nouvelle » annoncée mardi (ministre)

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Kobenan Kouassi Adjoumani, a annoncé lundi à Abidjan « une bonne nouvelle » pour le prix garanti du kg de cacao pour la campagne 2019-2020, qui devrait être rendu officiel mardi, laissant entrevoir une amélioration du revenu des producteurs.« Demain, je vous invite tous à assister à une grande conférence de presse animée par le président du Conseil d’administration et le directeur général du Conseil café-cacao (organe de régulation). Je suis convaincu que demain, vous aurez une bonne nouvelle », a déclaré M. Adjoumani à l’ouverture de la 6è édition des Journées nationales du cacao et du chocolat, sous des applaudissement de producteurs.

« J’ai vu combien de fois ils ont pesé lourdement dans la balance du prix qui va être donné demain », a ajouté le ministre de l’Agriculture et du développement rural, qui a invité les acteurs du secteur à « maintenir haut le flambeau du cacao dans les performances économiques de la Côte d’Ivoire », premier producteur mondial.

Le prix minimum garanti pour la campagne précédente est de 750 Fcfa le kilogramme. A l’ouverture de ces journées qui se déroulent du 30 septembre au 2 octobre 2019, les meilleurs producteurs ont été récompensé. Ils ont appelé à une amélioration du prix d’achat bord champ garanti. 

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, a assuré que le gouvernement, sur instruction du président de la République, a engagé des « mesures urgentes » afin d’assurer la pérennité de la filière, ce qui a entraîné d’importants chantiers ouverts, mais de nombreux défis restent cependant à relever. 

L’un de ces chantiers, dira-t-il, porte sur la transformation du cacao. Le pays qui produit près de 2 millions de tonnes de fèves de cacao, soit 40% de l’offre sur le marché mondial, ne transforme que 33% de sa production. 

Le verger cacaoyer ivoirien, en outre, fait face à la maladie du swollen shoot. Et pour ce faire, un programme intensif de lutte contre cette maladie, d’un coût de 22 milliards Fcfa sur trois ans, a été lancé depuis janvier 2018, l’objectif étant d’arracher 100.000 hectares de vergers affectés. 

« Des discussions en cours avec nos partenaires financiers, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, devraient permettre de mobiliser beaucoup plus de ressources en vue d’accompagner le secteur privé dans la réalisation des objectifs du gouvernement », a-t-il poursuivi.  

M. Adjoumani a par ailleurs fait savoir que des programmes d’investissement visent la création d’une agropole dédiée au café et au cacao pour accompagner les PMI/PME, ainsi que l’amélioration de pistes de dessertes agricoles et la facilitation des opérations portuaires et la poursuite de l’assainissement du cadre des affaires en vue de renforcer la compétitivité du secteur.

 La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne. 

Plus de 120 bourses d’une fondation à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin

La Fondation Projet social Soutrali, visant l’accompagnement des élèves démunis en Afrique, et regroupant des étudiants africains de la diaspora, a, pour l’année académique 2019, octroyé plus de 120 bourses sociales à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin.Le projet, cette année, dénommée « une écolière, une bourse », a visé 50 filles en Côte d’Ivoire et permis l’octroi de 36 bourses sociales au Bénin et 38 en République démocratique du Congo (RDC), soit 124 bourses, selon l’Ivoirien Lamoussa Diabaté, fondateur et promoteur principal de la fondation. 

Le critère fondamental pour bénéficier de ces bourses sociales offertes aux enfants Africains, a trait à « la situation financière des parents », précise dans un entretien à APA Dr Lamoussa Diabaté, le président de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne et de la Fondation Projet social Soutrali.    

« On nous dit que l’école est gratuite, effectivement elle est gratuite, mais il y a des frais annexes qui sont par contre obligatoires comme la tenue d’école, le sac d’école et les frais Coges (Comité de gestion des établissements scolaires publics) et cela peut être compliqué pour des parents », fait-il observer.   

On essaie, dira-t-il, de prendre en charge ces frais annexes. Et dans ce contexte, cette année la fondation, dont les activités n’ont pas encore été officiellement lancées, a donné à la fois des livres, des sacs et bien d’autres kits à des élèves pour appuyer leurs parents.  

Plusieurs étudiants Africains sont associés à ce projet. En RDC, l’un des membres y a offert pour le compte de la Fondation Projet social Soutrali, des bourses sociales, a fait remarquer Dr Diabaté,  indiquant qu’au Bénin, ces bourses ont été décernées à un orphelinat à Cotonou. 

« En 2019, on a décidé de se focaliser principalement sur la jeune fille africaine parce qu’elle est celle qui est le plus privée d’éducation par rapport au jeune garçon », relève Dr Diabaté,  tout en soulignant qu’ « il s‘agit de susciter l’intérêt pour cette question ».  

A Abidjan, on a organisé le barbecue de la solidarité pour financer les différentes activités. Ce qui a amené l’organisation du 14 au 15 septembre 2019 à donner 25 bourses sociales à  Ouangolodougou et 25 autres à Ferkéssédougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire, a poursuivi M. Diabaté.  

« On a été dans une école primaire communautaire à 4 Km de Ferkéssédougou, notamment à Kapisorivogo où l’état de l’école nous a vraiment touché », rapporte Dr Diabaté qui s’est engagé avec son organisation à aider la communauté à construire l’établissement. 

« Notre futur objectif, c’est de construire cette école de Kapisorivogo à 4 Km de Ferké (diminutif Ferkéssédougou). C’est vraiment hallucinant, une localité où les élèves étudient dans des classes en bois », a-t-il annoncé. Dans cette localité, les classes se créent au fur et à mesure.   

L’organisation « va mettre en place un programme communautaire pour amener les villageois à construire eux-mêmes une école et on va appuyer par derrière à travers différentes activités, un travail qui sera fait de façon collégiale avec les villageois eux-mêmes », mentionne-t-il.         

Dans la localité de Ferké, où « un parent d’élève refusait d’envoyer son enfant à l’école, on a fait la sensibilisation en rencontrant ce parent d’élève, on l’a écouté et on suit ce dossier avec la directrice » de l’école d’accueil de cet élève, a-t-il relevé.    

Une Fondation vouée à l’éducation

La Fondation Projet social Soutrali, créée au Canada, milite pour l’éducation des enfants Africains en leur offrant des bourses. Les actions de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne ont d’ailleurs motivé la création de cette fondation.    

En 2018, l’Association a soutenu le projet « un écolier, une lampe », initié par des étudiants Ivoiriens en Chine. Suite à cette expérience avec ce projet, l’association a offert 786 lampes solaires, ce qui a inspiré la mise en place du Projet social Soutrali avec « un objectif encore plus grand ». 

Pour financer ses activités, la Fondation Projet social Soutrali, collecte des fonds via des campagnes de socio-financement, organise des activités socio-culturelles. Dans cet élan, un dîner gala a été organisé à l’Université Laval où le bénéfice récolté avec les partenaires, a été injecté dans le projet.  

L’année dernière, l’association a également recueilli avec succès des fonds pour les lampes solaires et « cette année à Québec, on a eu plus de 123% d’objectif » de collecte pour permettre aux enfants d’aller à l’école sans aucune difficulté, a-t-il poursuivi.   

Dr Lamoussa Diabaté, médecin vétérinaire de formation, biostatisticien et doctorant chercheur sur le cancer de la prostate au CHU de Québec, au Canada, Université Laval, veut à travers la Fondation  projet social Soutrali (entraide) et l’Association, donner des chances de réussite à des enfants africains.

Parti d’Abidjan en 2008 pour des études en Algérie jusqu’en 2013 où il a obtenu le diplôme de docteur vétérinaire, Lamoussa Diabaté veut aussi partager son expérience, un parcours inspirant. De 2014 à 2016, il a décroché un Master 2 (maitrise) en biostatistique à Lyon, en France.   

Expliquant sa passion pour l’entraide, Lamoussa Diabaté, confie que « chacun de nous a quelque chose de particulier qui est parti le chercher ». Cet ancien du Lycée classique d’Abidjan, veut aussi donner la chance à des élèves sur le continent d’obtenir des bourses d’études.   

Et ce, pour « que la situation d’un parent ne soit pas un obstacle à l’éducation d’un enfant » car « on sait aussi que l’Afrique est la zone où le taux de non scolarisation est le plus élevé au monde avec un enfant sur cinq privé d’éducation, un taux encore plus grave chez les jeunes filles ». 

« Quelque 9 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons », s’insurge-t-il, ajoutant que c’est fort de « ces constats qu’on a décidé de mettre ensemble ce projet dont l’objectif est d’organiser des activités socio-culturelles, récolter des fonds et donner des bourses aux enfants qui sont issus de familles pauvres, de sorte qu’un enfant qui est brillant, la situation financière de ses parents ne l’empêche de faire ses études ».     

                                                                                              

Perspectives

« Pour l’édition 2020, on prévoit faire beaucoup de choses. Déjà la première chose, c’est de mettre en place une bourse d’excellence avec deux critères, à savoir le critère social, qui est que l’enfant soit issu d’une famille qui n’est pas forcément aisée et en plus se faire démarquer par l’excellence de son dossier académique », signale Dr Lamoussa Diabaté.   

Ce projet, « pour le moment en réflexion », devrait permettre de « viser deux ou trois pays et récompenser les deux meilleurs et ça consistera à les prendre en charge totalement durant toute l’année. Ensuite, les meilleurs seront amenés dans la meilleure école de leur région par exemple et on prendra en charge tous les frais scolaires », a-t-il soutenu. 

Selon Dr Lamoussa Diabaté, en 2020, l’association et la fondation vont opérer séparément. Les deux entités enregistrées au Canada, ont été impulsées grâce à lui. Ce projet social, aujourd’hui, est « un projet de l’association ».    

 « On veut également mettre en place des aides sociales. Pour les filles, elles seront suivies chaque année, et auront les mêmes financements jusqu’au CM2 par exemple, on va peut-être prendre un ou deux enfants qui se démarquent qu’on va envoyer dans une meilleure école de sa région », renchérit-il.  

« On va mettre aussi en place des aides, ponctuelles, d’un montant maximum et si un parent a des difficultés il rentre en contact via notre site web www.soutrali.ca et on mettra en place un Comité qui va évaluer cette demande et on va aider la famille », note Dr Diabaté.  

Actuellement, le plus grand projet en vue est le programme communautaire qu’on veut mettre en place à Kapisorivogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la reconstruction de leur école communautaire, rapporte-il, tout en déclarant que « ça sera un gros projet de la Fondation ».    

La Fondation compte environ 50 bénévoles appelés « les Soutrasseurs ». L’organisation prépare une « bourse d’excellence, on a pensé mais on n’a pas encore pu rentrer en contact avec (celui dont cela va porter le nom), car on a voulu l’appeler la Bourse d’excellence A’Salfo », lead vocal du mythique groupe Magic System.  

« On l’a pensé, mais on n’est pas encore rentré en contact avec lui parce que vu son parcours, il n’est pas forcément issu d’une famille aisée, mais aujourd’hui par son travail, A’Salfo a réussi à se hisser à un rang social élevé », a affirmé Dr Diabaté,  avouant « on souhaite le faire et on veut rentrer en contact avec lui ».  

Près de 10 milliards FCFA d’investissement pour électrifier 84 localités rurales du N’Zi

Le gouvernement ivoirien a prévu un investissement d’un coût total de 9,25 milliards FCFA pour l’électrification de 84 localités rurales de la région du N’Zi dans le centre ivoirien dont 1,225 milliard FCFA pour 25 travaux d’extension et de renforcement de réseau électrique.Selon le ministère ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables dirigé par Abdourahmane Cissé, le coût total des investissements pour les travaux d’électrification de ces 84 localités sur la période de 2012 à 2020 est de 9,25 milliards FCFA.

De 2012 à 2018, ce sont 19 localités qui ont été électrifiées dans le cadre du Programme national d’électrification rurale (PRONER) dans la région du N’Zi, explique une note d’information mise samedi à la disposition de APA dans le cadre de la visite d’État du président ivoirien Alassane Ouattara dans cette région.

Le document souligne que ces travaux ont fait passer le nombre de localités électrifiées de 64 localités en 2011 à 83 localités électrifiées à fin 2018 sur 205 localités, soit un taux de couverture de 31,22% à 40,49% à fin 2018.

 Dans cette région du N’Zi où il a effectué  une visite d’État de quatre jours entamée mercredi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara, dans le cadre du Programme social de son  gouvernement,  a mis successivement sous tension électrique plusieurs localités.

Il s’agit des villages d’Ahounianssou ( 600 habitants à 4 km de Dimbokro), Lengbekouadiokro ( 700 âmes à 10km de Kouassi-Kouassikro), le quartier Blaidy Extension de Bocanda et le quartier Koffi Ackant de Dimbokro.

Le gouvernement ivoirien ambitionne d’électrifier toutes les localités d’au moins 500 habitants du pays d’ici 2020. Sur la période 2019-2020, ce sont au total 1838 localités qui seront engagées dans le cadre du volet électricité du Programme social du gouvernement ivoirien (PS-Gouv).  Ces investissements porteront le taux de couverture de 28,57% en 2011 à 79,67% en 2020, soit un total de 6778 localités engagées sur 8518.

Côte d’Ivoire: « Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) qu’il est favorable au transfert du pouvoir à une nouvelle génération estimant « qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer ».M. Ouattara s’exprimait dans une conférence de presse de clôture de sa visite d’État de quatre jours qu’il a effectuée dans  la région du N’Zi (Centre ivoirien).

« Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération. Je pense qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer », a soutenu M. Ouattara entretenant toujours le doute sur son éventuelle candidature à la présidentielle ivoirienne de 2020.

« Tout dépend de mon parti.  Mais nous avons la responsabilité de laisser notre pays en paix. Ce sera un choix démocratique. Ce ne sera pas le choix d’Alassane Ouattara », a indiqué M. Ouattara à la presse à ce propos. 

Le climat politique  est tendu en Côte d’Ivoire à douze de l’élection présidentielle d’octobre 2020. La coalition au pouvoir et les principaux partis de l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) n’ont pas encore dévoilé leur candidat pour ce scrutin.

Pour certains analystes de la sphère politique ivoirienne, Alassane Ouattara  (77 ans), Henri Konan Bédié (85 ans) et Laurent Gbagbo (74 ans) ayant marqué la vie politique du pays ces dernières décennies doivent se retirer de la politique en cédant le pouvoir à une nouvelle génération.

Alassane Ouattara affirme ne pas être un «tripatouilleur» de constitution

Le président ivoirien Alassane Ouattara a soutenu samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) que tout le monde sait qu’il n’ait pas un « tripatouilleur» de la constitution relativement à une éventuelle modification de la constitution ivoirienne en prélude à la présidentielle de 2020.« Tout le monde sait qu’Alassane Ouattara n’est pas un tripatouilleur de la constitution», a affirmé le président  Alassane Ouattara dans une conférence de presse qui a  clôturé  sa visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi (Centre).

 Selon M. Ouattara qui dit n’avoir pas encore discuté de cette éventuelle modification avec son gouvernement, si la constitution ivoirienne doit être amendée, « cela tiendra compte de l’évolution de notre pays».

Poursuivant, il a indiqué «qu’il ne faut pas que les gens se focalisent sur le plancher ou le plafond d’âge» pour être candidat à cette élection de 2020.

Le 11 septembre dernier, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) Henri Konan Bédié, a dit dans un entretien avec un média international, craindre pour la stabilité de la Côte d’Ivoire en cas de modification de la constitution ivoirienne portant sur la limitation à 75 ans de l’âge des candidats à la présidentielle de 2020.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé en août dernier la modification de l’actuelle Constitution, votée à l’issue d’un référendum en 2016, dans une interview diffusée à la veille du 59è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« Il est clair qu’il y a des choses à modifier dans la  Constitution, mais ce n’est pas pour recaler des candidats » à la  présidentielle de 2020, avait déclaré Alassane Ouattara, répondant aux  questions de Pascal Brou Aka, Président du Conseil d’administration (PCA) de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

M.  Ouattara qui n’avait donné aucune précision sur les éléments à réviser, a  indiqué qu’il verra «avec les uns et les autres ce qu’il faut modifier», ce qui sous-entend qu’il engagerait des consultations avant la  relecture de la loi fondamentale.

La  Constitution est la loi fondamentale qui régit l’organisation et le  fonctionnement de l’Etat et des pouvoirs publics. En 2016, les Ivoiriens  ont adopté une nouvelle Constitution, la troisième Constitution adoptée  par la Côte d’Ivoire, après celle de 2000 et de la période de  l’indépendance.  

La Constitution de 2016 a  créé un poste de vice-président et un Sénat, la deuxième Chambre du  Parlement. La Chambre des rois et chefs traditionnels est devenue une institution, tandis que les compétences du Conseil économique et social  ont été élargies à la culture et à l’environnement. 

5 milliards FCFA pour dédommager les personnes impactées par la construction de 3 échangeurs à Abidjan

Environ cinq milliards FCFA vont être dégagés pour dédommager les personnes impactées par la construction de trois échangeurs prévus sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan, a appris APA de source officielle.« C’est un investissement d’environ 5 milliards FCFA qui va être fait pour dédommager les 322 biens qui vont être affectés par ce projet et aussi les 437 personnes sans oublier les neuf parties qui vont être certainement détruites», a annoncé mercredi à Dimbokro, Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien.

Poursuivant, il a assuré que « des mesures ont été prises selon la réglementation en vigueur pour que ces personnes qui doivent dédommagées reçoivent leur dû».

Le gouvernement ivoirien a prévu la construction de trois échangeurs sur le boulevard François Mitterrand à Abidjan précisément au carrefour de l’école de police, de la Riviera 3 et de la Riviera Palmeraie.

Le faisant, les autorités ivoiriennes entendent « améliorer significativement » la fluidité routière à Abidjan.

Des discussions en cours pour sortir l’usine Utexi-CI de Dimbokro de la crise (Ministre)

Des discussions sont en cours pour sortir l’usine Utexi-CI (Union industrielle des textiles de Côte d’Ivoire) basée à Dimbokro de la crise qui a conduit à sa fermeture depuis 2017, a annoncé le gouvernement ivoirien.L’usine Utexi-CI, spécialisée la filature et la fabrique de tissu était considérée comme le poumon économique de la ville de Dimbokro, dans le centre ivoirien.

« Le président  de la République a marqué une attention particulière au dossier de l’Utexi-CI et a instruit les ministres en charge à l’effet de trouver des solutions. D’ailleurs, le ministre du commerce était déjà en discussion avec l’opérateur privé qui détient l’actif de l’Utexi-CI pour pouvoir trouver des leviers pour sortir cette entreprise de la crise qu’elle connaît », a expliqué mercredi à la presse,  Sidi Tiémoko Touré, le ministre ivoirien de la communication et des médias, par ailleurs porte-parole du gouvernement au terme d’un Conseil des ministres.

Le président ivoirien Alassane Ouattara effectue depuis  mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi (Centre) qui a débuté à Dimbokro par un Conseil des ministres.

 L’usine Utexi-CI de Dimbokro créée en 1973 était considérée comme le moteur de l’économie de cette localité et employait plusieurs jeunes de cette ville. Elle a fermé en 2017 après une interruption de la fourniture de l’électricité.

Ouattara ouvre un commissariat de police à Bocanda pour lutter contre l’orpaillage clandestin

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé vendredi à l’inauguration du premier commissariat de police de Bocanda dans le centre ivoirien en vue de contribuer à lutter contre l’insécurité et contre le fléau de l’orpaillage clandestin qui mine cette localité, a constaté APA sur place.Bâti sur une superficie de 4800 m², ce commissariat de police fort de 45 agents,  a coûté plus de 528 millions FCFA.  « En terme de coût, c’est un bâtiment qui fait 528 966 000 FCFA dont 184 millions FCFA pour l’équipement et 344 millions FCFA pour la construction», a expliqué Vagondo Diomandé, le ministre ivoirien de la sécurité et de la protection civile. 

«Il permettra de lutter contre tout ce qui est insécurité dans la zone, notamment les problèmes liés à l’orpaillage clandestin. C’est un commissariat futuriste qui répond aux règles que nous imposent les normes internationales», a-t-il ajouté. 

Cependant, a précisé le ministre, « ce n’est pas la fonction première du commissariat de lutter contre l’orpaillage clandestin. Mais c’est pour épauler la gendarmerie nationale». 

La question du fléau de l’orpaillage clandestin a refait surface en Côte d’Ivoire depuis quelques mois après des propos de Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) qui a condamné ce phénomène.

 « On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés dans beaucoup de village à travers l’orpaillage clandestin… Il faut simplement que nous soyons conscients, car le moment venu, nous agirons pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire », avait soutenu M. Bédié dont les propos ont été qualifiés de « xénophobes » par la coalition au pouvoir.

Présidentielle: « Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », affirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé vendredi à Bocanda dans le centre ivoirien où il animait un meeting « qu’il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », en référence à l’élection présidentielle de l’an prochain.« Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire.  2020 sera comme 2015. La présidentielle de 2020 se passera bien.  Je demande à chacun d’être serein car les élections seront apaisées », a dit M. Ouattara qui effectue depuis mercredi dernier une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi ( Centre ivoirien). 

Par ailleurs, il a assuré que les différents candidats à cette élection présidentielle  mèneront leur campagne « librement ». « Nous sommes venus pour vous parler de paix à nouveau car elle est essentielle pour le développement. Je vous invite à l’union et à la cohésion », a-t-il poursuivi se félicitant du retour en Côte d’Ivoire de plusieurs exilés pro-Gbagbo. 

De son avis, ce retour en Côte d’Ivoire de ces exilés prouve que la cohésion sociale se renforce de plus en plus dans le pays. Dans la foulée, M. Ouattara s’est engagé à intensifier les actions en  vue de combler le retard de développement de Bocanda. A cet effet, il a annoncé plusieurs chantiers dont le bitumage de l’axe Dimbokro-Bocanda-Ananda. 

Auparavant  Kramo Kouassi, le maire de Bocanda  a estimé qu’avec cette visite du chef de l’État,  la « rédemption de notre cité est arrivée ». Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’ZI ( centre ivoirien) dont il est lui-même natif. Cette visite de M. Ouattara s’achèvera samedi par un grand meeting au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro.

Rentrée à la CEI sans l’aval de la coalition de l’opposition Henriette Lagou promet travailler pour la Côte d’Ivoire

Rentrée à la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), en qualité de membre de l’opposition et sans l’aval de la coalition de l’opposition ivoirienne, Henriette Lagou, qui a prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel, promet travailler pour la Côte d’Ivoire.« Une fois rentré à la CEI, nous travaillons pour la Côte d’Ivoire. On nous taxe de ceci ou cela, ces 15 personnalités (nommées au sein de cette institution en charge de l’organisation des élections)  viennent pour travailler pour la Côte d’Ivoire », a dit Mme Henriette Lagou à la presse, après sa prestation de serment.  

Pour elle ; « ce n’est pas bon de juger sans savoir » les mobiles des gens, tout en insistant devant les caméras « je suis sereine, je travaillerai pour la Côte d’Ivoire, je travaillerai pour tous les Ivoiriens » pour les joutes électorales à venir.  

Mme Henriette Lagou qui affirme avoir « parcouru toute la Côte d’Ivoire pour savoir qu’il faut qu’il y ait la paix » dans le pays, déclare « on a plus besoin de faire une opposition violente et si c’est cela ne pas être opposant, je préfère occuper ce poste là pour que la Côte d’Ivoire retrouve sa paix d’antan».  

« Ceux qui pensent que je ne suis pas opposante, c’est leur appréciation, leur façon de voir », a lâché Mme Henriette Lagou qui s’est engagée à œuvrer pour que les élections à venir se passent de façon « paisible », tout en travaillant de façon impartiale.  

« Je pense qu’en gueulant chaque matin ou en insultant tout le monde en Côte d’Ivoire, ce n’est pas ça l’opposition, l’opposition doit se faire de façon intelligente. J’ai décidé de prendre une trajectoire qui va aider les Ivoiriens à retrouver la paix, c’est ça la vraie opposition dont la Côte d’Ivoire en a besoin », a-t-elle martelé.        

Proposée par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID), l’Union des masses populaires pour la patrie (UMPP) et le Renouveau Démocratique, des groupements politiques de l’opposition, Mme Lagou estime que quand on est opposant « on n’a pas besoin de se tirer là-dessus ».

« Je lance un appel aux uns et les autres qui font la politique de la chaise vide qu’ils n’ont pas bien fait pour les Ivoiriens, ils n’ont qu’à taire leurs querelles, leurs rancœurs » car « les Ivoirien ont besoin de mieux vivre ensemble », a-t-elle poursuivi.  

Aperçue à un meeting du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en visite dans le centre-est du pays, Henriette Lagou, a dit être « fille de cette région » et pour une visite du chef de l’Etat, en tant que fille de la région, tous se sont retrouvés pour organiser cette visite.

« Etre proche, n’est pas être dedans, ce n’est pas l’animosité, ce n’est pas la guerre autant je parlerai en toute confiance et en toute impartialité avec le président Ouattara ; autant je parlerai de la même façon avec Bédié et ensuite si M. Gbagbo revient je parlerai avec  lui », a soutenu Mme Lagou. La question fondamentale, dira-t-elle, c’est connaître le problème des Ivoiriens.

Cette nouvelle CEI centrale est rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives. 

Des partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Le Pdci, ex-allié au pouvoir, et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition) qui a pour référent politique l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le poids sur l’échiquier politique est important, ont refusé de désigner des membres au sein de cette nouvelle CEI centrale.

La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 des élections présidentielles. La nouvelle CEI centrale, dont les 15 membres ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, auront la lourde charge d’apaiser le climat politique et de conduire les élections générales à venir.   

Côte d’Ivoire: les nouveaux membres de la CEI centrale ont prêté serment

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (LMP, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit. 

La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral,  et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions». 

« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.

Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.

Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.      

Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la CEI centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante.  Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire. 

Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Le Trésor public ivoirien mobilise 1023 milliards de FCFA

Le Trésor public ivoirien a mobilisé jusque-là 1023 milliards de FCFA, soit 77,5% de l’objectif annuel de 1320,6 milliards de FCFA, a appris APA jeudi de source officielle à Abidjan.L’information a été donnée par Antoine Yobouët, Conseiller technique du  directeur général  du Trésor et de la comptabilité publique Jacques Konan Assahoré lors d’une cérémonie de la première cotation de l’emprunt obligataire à deux tranches dénommé TPCI 5,75% 2019-2026 et TPCI 2,23% 2019-2026.  

Cette cotation, organisée en collaboration avec la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) et les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI), a consacré l’admission en bourse des titres issus de cet emprunt sous les symboles TPCI.O31 et TPCI.O32.

Le Trésor public ivoirien s’est engagé dans la modernisation de la gestion de la dette de l’Etat à travers une gestion active matérialisée par des opérations de rachats, de remboursements anticipés et de reprofilage de titres publics.

En 2019, il est prévu deux opérations. La première phase s’est réalisée avec succès le 03 mai 2019 pour un montant de 157 milliards de FCFA. La deuxième phase est prévue pour le 03 octobre prochain pour un montant indicatif avoisinant les 150 milliards de FCFA et concerne des titres émis par adjudication, arrivant à échéance en 2020 avec un système d’amortissement.