Sénégal : Aliou Cissé et les Lions sereins au Cameroun malgré les perturbations

Le sélectionneur national et les Lions du Sénégal poursuivent leur préparation à Bafoussam dans la sérénité. Malgré les perturbations liées à la pandémie à coronavirus, Aliou Cissé rassure.

Dans la phase de préparation de la 33è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal fait face aux difficultés. Il s’agit d’abord de l’annulation de la première phase de préparation prévue à Kigali au Rwanda du 1er au 06 janvier 2022. Elle a eu lieu au Sénégal jusqu’au 04 janvier.

Puis le report du voyage prévu mardi 04 janvier  au soir pour le mercredi 05 janvier. Les Lions ont atterri à Bafoussam mercredi avec au total 07 joueurs manquants sur la liste des 27 publée par Aliou Cissé le 24 décembre 2021. Ajouté à cela, le club anglais Watford a tardé à libérer l’attaquant Ismaïla Sarr en raison de sa blessure au genou.

Cependant, cette série de perturbations n’affecte pas le moral de l’ensemble de l’équipe. « Je vous rassure ; vous les avez vus, ils sont plutôt bien. Maintenant c’est un peu déploré, c’est la pandémie, c’est surtout le fait qu’on ne soit pas à 27 comme prévu d’autant  plus qu’on a 7 joueurs aujourd’hui qui sont restés. Nous prions qu’ils retrouvent la santé et nous retrouvent ici à Bafoussam le plus rapidement possible », rassure le coach Aliou Cissé.

Au sujet de Ismaïla Sarr, l’entraîneur est plutôt confiant. « Nous sommes très heureux recevoir Ismaïla, Watford sera sur, qu’ils comprennent qu’il dans  de bonnes mains, il a commencé la course, nous avons un staff technique qui fait aussi très attention à ce  garçon-là. On est très heureux qu’il soit-là, même si peut-être les premiers matches il ne sera  pas au top. Mais nous espérons en tout cas qu’au courant de la compétition pouvoir le récupérer », ajoute le sélectionneur au micro de rfi.

Arrivés au Cameroun, les Lions sont à l’hôtel Tagidor à une vingtaine de kilomètre de Bafoussam. Ils se préparent à affronter le Zimbabwe lundi 10 janvier 2022 au stade de Kouekong.

Sénégal : la FSF dénonce le blocage d’Ismaïla Sarr, Watford s’explique

La Fédération sénégalaise de football s’indigne contre le club anglais Watford suite à son refus de libérer l’attaquant Ismaïla Sarr en vue de la CAN 2021. Les Hornets répliquent en brandissant l’état de santé du Lion du Sénégal.

« La FSF exprime sa profonde réprobation du comportement irrespectueux, pernicieux et discriminatoire des dirigeants de Watford, qui cherchent par tous les moyens à empêcher un joueur de jouer avec sa sélection nationale ». Entre la Fédération sénégalaise de football (FSF) et le club Watford, c’est le torchon qui brule.

Dimanche 02 décembre 2022, le FSF accuse le club anglais de « bloquer » l’international sénégalais. Ce qui l’empêche de retrouver ses coéquipiers retenus par Aliou Cissé le 24 décembre en vue de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui a lieu au Cameroun du 09 janvier au 06 février 2022.

Dans un communiqué en date du 02 janvier, la FSF avance que « malgré son désir de rejoindre l’équipe nationale du Sénégal, notre joueur Ismaïla Sarr se heurte au refus de son club Watford de le libérer (…) sur la base d’arguments aussi spécieux que fallacieux », s’indigne la fédération après réception d’une correspondance de Hornets.

« La FSF a répondu immédiatement à ladite correspondance pour confirmer le maintien de la convocation du joueur et l’obligation du club de libérer le joueur au plus tard le 3 janvier 2022, conformément à la circulaire dérogatoire de la Fifa, et informé de sa décision de s’en référer aux instances compétentes de la Fifa en cas de persistance par Watford dans son refus délibéré de libérer le joueur au profit de son équipe nationale », menace la FSF.

Face à cette pression, la réplique du club n’a pas tardé.   Il informe avoir saisi la fédération en début décembre dernier. Ce dans le but de « lui faire part du diagnostic de la blessure d’Ismaïla. » Il « lui a immédiatement fourni les résultats de l’IRM montrant l’étendue de la blessure. Après avoir consulté des experts médicaux, nous avons informé la FSF du processus de rééducation d’Ismaïla et de la durée probable de son rétablissement », expliquent Watford qui insiste sur l’état de santé de l’attaquant. Le Lions a reçu une blessure au genou le 20 novembre 2021 face à Manchester United

 

Ismaïla Sarr et les promesses du nouvel an

L’attaquant sénégalais, en difficulté en début de saison avec Watford, semble avoir pris le bon wagon au regard de ses prestations de ces dernières journées en Premier League lors desquelles il a été régulièrement décisif.
​Sarr, buteur lors de la large victoire 3-0 de son équipe contre Aston Villa pour le compte de la 20-ème journée, a été passeur décisif pour l’ouverture du score de son club qui a engrangé une précieuse mercredi 2-1 contre Wolverhampton, à l’occasion de la 21-ème journée.
​La bonne passe de l’attaquant sénégalais coïncide avec l’arrivée d’un nouvel entraîneur, Niger Pearson, sur le banc de Watford, qui a réussi à faire un bond en avant au classement.
​Watford a non seulement quitté la dernière place du classement mais il est en plus proche de quitter la zone des relégables à deux points du premier non relégable, Aston Villa.
​Ismaïla Sarr, de son côté, a eu l’occasion de rappeler ses qualités et de lever les doutes nourris par ses suiveurs ces dernières semaines, comme si l’ancien pensionnaire de Rennes avait bien calculé son coup en rejoignant le championnat anglais.
​Sarr est en train de prouver que certains sont allés vite en besogne en décrétant qu’il n’est pas fait pour le football anglais qui demande beaucoup d’engagement et d’impact physique.
​Le natif de Saint-Louis, qui a permis à Rennes de se faire une belle plus-value lors de sa vente (35 millions d’euros équivalant à 23 milliards de francs), réussit un début d’année plein de promesses et semble avoir bien digéré le rythme de la Premier League qui ne fait pas relâche pendant les fêtes de fin d’année.
Il est loin le temps où Sarr rongeait son frein sur le banc des remplaçants, le staff technique ne lui offrant que quelques minutes sur le terrain.
​Devenu un des hommes forts du renouveau de Watford, il est en train de conforter les dirigeants de cette équipe anglaise dans leur choix de le recruter pour le joindre à leur effectif.
S’y ajoute que sur un plan personnel, après avoir réussi à s’imposer au FC Metz et à Rennes où il est devenu un footballeur qui compte en Ligue 1 française, il a laissé entrevoir de belles possibilités dans ce championnat parmi les plus médiatisés du monde.

Rennes-Toulouse: Ismaïla Sarr sort sur blessure

Touché à la cheville, l’attaquant rennais Ismaïla Sarr est sorti sur blessure, face à Toulouse, en Ligue 1. Après un mauvais contrôle, l’attaquant est resté au sol quelques instants.

Il a tenté de reprendre sa place, mais son entraîneur Sabri Lamouchi l’a sorti à la 25e mn. Le Sénégalais souffre de la cheville.

Ismaïla Sarr, le football en héritage (proche)

Ismaïla Sarr, l’attaquant sénégalais de Rennes (élite française) a hérité son talent de sa famille, a rappelé son père, Abdoulaye Sarr Naar Gaad, international sénégalais à la fin des années 80, dans un entretien en langue nationale wolof avec APS-TV.

« Ismaïla, en plus d’être le fils d’un ancien international est aussi le neveu Abdoulaye Ndiawar Ba plus connu sous le pseudonyme de Giresse. Un ancien international qui avait embrassé la carrière d’entraîneur à la fin de sa carrière. Il est décédé récemment », s’est souvenu Naar Gaad, faisant remarquer que son fils n’est qu’à l’entame de sa carrière de footballeur.

« Il sait qu’il doit encore travailler pour progresser », a-t-il insisté, soulignant qu’il a déjà beaucoup de qualités depuis sa tendre enfance.

« Les Saint-Louisiens vous diront qu’ils ne sont pas surpris de sa trajectoire parce qu’il faisait parlé de lui dès son jeune âge », a-t-il par ailleurs ajouté.

Evoquant le parcours de son fils qui est passé par les petites catégories dans sa ville natale de Saint-Louis avant de partir à Génération Foot, « Naar Gaad », ancien attaquant de la Linguère rappelle avoir fait lever les foules à son époque.

« Le parcours d’Ismaïla (Sarr), je ne le perçois pas comme une revanche parce que nous avons vécu deux périodes différentes », a dit le papa de l’attaquant de Rennes (élite), l’une des vedettes du marché estival des transferts en 2017.

« J’ai été un brillant footballeur mais à notre époque, il n’y avait pas d’argent », a-t-il indiqué soulignant avoir eu un soutien populaire que son fils n’aurait jamais.

« On nous donnait tout juste une boisson ou un sandwich à la fin du match mais pas d’argent comme c’est le cas pour la génération d’Ismaïla (Sarr) », a commenté l’ancien attaquant.

« C’est une question d’époque, le football n’était pas un moyen de promotion sociale, on se contentait tout juste des foules qui nous accompagnait », a-t-il dit, soulignant qu’il espère que son fils pourrait bénéficier d’un tel soutien.

« Comme on dit chez nous, j’ai eu l’affection des hommes, le soutien populaire pendant toute ma carrière », a-t-il insisté. Tout l’argent du monde n’arrive pas à bénéficier de tels soutiens qui continuent plusieurs années après la fin de sa carrière, selon lui.