Rentrée à la CEI sans l’aval de la coalition de l’opposition Henriette Lagou promet travailler pour la Côte d’Ivoire

Rentrée à la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), en qualité de membre de l’opposition et sans l’aval de la coalition de l’opposition ivoirienne, Henriette Lagou, qui a prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel, promet travailler pour la Côte d’Ivoire.« Une fois rentré à la CEI, nous travaillons pour la Côte d’Ivoire. On nous taxe de ceci ou cela, ces 15 personnalités (nommées au sein de cette institution en charge de l’organisation des élections)  viennent pour travailler pour la Côte d’Ivoire », a dit Mme Henriette Lagou à la presse, après sa prestation de serment.  

Pour elle ; « ce n’est pas bon de juger sans savoir » les mobiles des gens, tout en insistant devant les caméras « je suis sereine, je travaillerai pour la Côte d’Ivoire, je travaillerai pour tous les Ivoiriens » pour les joutes électorales à venir.  

Mme Henriette Lagou qui affirme avoir « parcouru toute la Côte d’Ivoire pour savoir qu’il faut qu’il y ait la paix » dans le pays, déclare « on a plus besoin de faire une opposition violente et si c’est cela ne pas être opposant, je préfère occuper ce poste là pour que la Côte d’Ivoire retrouve sa paix d’antan».  

« Ceux qui pensent que je ne suis pas opposante, c’est leur appréciation, leur façon de voir », a lâché Mme Henriette Lagou qui s’est engagée à œuvrer pour que les élections à venir se passent de façon « paisible », tout en travaillant de façon impartiale.  

« Je pense qu’en gueulant chaque matin ou en insultant tout le monde en Côte d’Ivoire, ce n’est pas ça l’opposition, l’opposition doit se faire de façon intelligente. J’ai décidé de prendre une trajectoire qui va aider les Ivoiriens à retrouver la paix, c’est ça la vraie opposition dont la Côte d’Ivoire en a besoin », a-t-elle martelé.        

Proposée par le Groupement des partenaires politiques pour la paix (GP-Paix), l’Alliance des Ivoiriens pour la démocratie (AID), l’Union des masses populaires pour la patrie (UMPP) et le Renouveau Démocratique, des groupements politiques de l’opposition, Mme Lagou estime que quand on est opposant « on n’a pas besoin de se tirer là-dessus ».

« Je lance un appel aux uns et les autres qui font la politique de la chaise vide qu’ils n’ont pas bien fait pour les Ivoiriens, ils n’ont qu’à taire leurs querelles, leurs rancœurs » car « les Ivoirien ont besoin de mieux vivre ensemble », a-t-elle poursuivi.  

Aperçue à un meeting du chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, en visite dans le centre-est du pays, Henriette Lagou, a dit être « fille de cette région » et pour une visite du chef de l’Etat, en tant que fille de la région, tous se sont retrouvés pour organiser cette visite.

« Etre proche, n’est pas être dedans, ce n’est pas l’animosité, ce n’est pas la guerre autant je parlerai en toute confiance et en toute impartialité avec le président Ouattara ; autant je parlerai de la même façon avec Bédié et ensuite si M. Gbagbo revient je parlerai avec  lui », a soutenu Mme Lagou. La question fondamentale, dira-t-elle, c’est connaître le problème des Ivoiriens.

Cette nouvelle CEI centrale est rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives. 

Des partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Le Pdci, ex-allié au pouvoir, et la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition) qui a pour référent politique l’ex-président Laurent Gbagbo, dont le poids sur l’échiquier politique est important, ont refusé de désigner des membres au sein de cette nouvelle CEI centrale.

La Côte d’Ivoire organise en octobre 2020 des élections présidentielles. La nouvelle CEI centrale, dont les 15 membres ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, auront la lourde charge d’apaiser le climat politique et de conduire les élections générales à venir.   

Chirac et l’Afrique, une relation faite d’ «ombre et de lumière » (analyste)

La relation entre Jacques Chirac, ex-président français décédé jeudi à l’âge de 86 ans et l’Afrique, aura été marquée par «un mélange d’ombre et de lumière», selon l’analyste camerounais Célestin Bedzigui.Côté ombre, il y eu la permanence de la «Françafrique foccartienne» avec le maintien de système du contrôle du pouvoir politique et des économies des pays dits du pré-carré emballé dans une posture paternaliste et infantilisante des pays hier colonisés par l’Hexagone. «Chirac aura joué, sans états d’âme, la partition et le rôle de la France coloniale, sans fard et sans complexe», explique-t-il à APA.

Côté lumière, Célestin Bedzigui, par ailleurs président du Parti de l’alliance libérale (PAL, opposition modérée), note que certaines saillies de Jacques Chirac, dans le discours reconnaissant ce que l’Afrique souffre de sa relation avec le Nord, ont laissé entrevoir une certaine empathie pour les peuples.

«Il transparaissait, à travers cette attitude, un trait de caractère de l’homme, chaleureux et enthousiaste, humaniste et humain. En définitive, Jacques Chirac aurait été pour la France un homme d’État, qui aura fait entendre la voix de son pays sur la scène internationale.»

Pour l’analyste, M. Chirac n’aura pas contribué à soulager l’Afrique de ce dont le continent souffre : la domination économique par les pays du Nord. Rien que pour cette raison, l’ex président ne laissera pas une trace profonde dans la mémoire des peuples africains, estime Célestin Bedzigui.

Côte d’Ivoire: les nouveaux membres de la CEI centrale ont prêté serment

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment vendredi devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.Quatorze membres ont physiquement prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel, sous la direction du président de l’institution, Mamadou Koné. Le quinzième membre, Yayi Yapo Daudet (LMP, opposition), absent pour « contrôle médical annuel à Paris », a prêté serment par écrit. 

La main droite levée devant la Cour, les impétrants ont déclaré : «Je m’engage à bien et fidèlement remplir ma fonction, à l’exercer en toute indépendance et impartialité dans le respect de la Constitution et du code électoral,  et à garder le secret des délibérations et des votes, même après la cessation de mes fonctions». 

« Si tous les Ivoiriens sont favorables à une Commission électorale indépendante, dans le même temps, nombreux sont ceux de nos compatriotes qui estiment que cette indépendance ne doit pas leur être opposable lorsqu’ils sont concernés ou intéressés par une élection », a dit M. Mamadou Koné.

Si des intervenants demandent à tout commissaire de « tout faire pour barrer le chemin à un candidat ou favoriser l’élection d’un tel, sera autant de violations de votre indépendance, et vous devez pouvoir y résister », a prévenu le président du Conseil constitutionnel dans un discours.

Quand ces engagements pris ce jour devant la nation seront tenus, « ne vous faites pas d’illusions, vous perdrez beaucoup d’amis, mais vous gagnerai l’amitié de votre conscience et je pense que cela est très important », a poursuivi M. Mamadou Koné.      

Cette prestation de serment intervient dans un contexte tendu entre l’opposition et le pouvoir. La plateforme de l’opposition rejette cette mouture de la CEI centrale, estimant qu’elle n’est « pas consensuelle ». Elle appelle à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi à Dimbokro (centre), après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

Le magistrat Siaka Camara, a assuré l’intérim de Ibrahim Coulibaly, secrétaire général du Conseil constitutionnel ayant démissionné avant la prestation de serment des membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante.  Et ce, en attente de la nomination d’un titulaire. 

Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

« Je n’ai pas encore pris de décision par rapport à la présidentielle de 2020», réaffirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a réaffirmé jeudi soir à Dimbokro ( centre ivoirien) où il rencontrait les chefs traditionnels et religieux ainsi que les cadres de la région du N’Zi ( centre) « qu’il n’a pas encore pris de décision » par rapport à la présidentielle de 2020.« Je voudrais insister pour dire que je n’ai pas encore pris de décision par rapport à la prochaine élection présidentielle. J’attends de savoir ce que vous souhaitez avant de prendre ma décision. Notamment au niveau de mon parti le RHDP », a dit M. Ouattara à ses « frères » de la région du N’Zi dont il est lui-même natif.

  « Les élections de 2020 seront sereines, ouvertes et démocratiques», a-t-il par ailleurs, promis. Appelant à la paix et à la cohésion sociale dans le pays, M. Ouattara a assuré que toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour que le pays continue dans la paix. 

Dans la foulée, il s’est félicité de ce que la quasi-totalité des ivoiriens exilés ont regagné le pays. Selon lui, « Il n’y a aucune raison de rester à l’extérieur quand le pays va bien». 

Dans un autre registre, M. Ouattara s’est satisfait de la nouvelle Commission électorale indépendante ( CEI, organe électoral en Côte d’Ivoire) dont la nomination des 15  nouveaux membres a été entérinée mercredi par le Conseil des ministres. Il a rendu hommage aux membres sortants de cette institution,  notamment le président sortant Youssouf Bakayoko estimant que ce dernier a fait  « un travail important pour reconnaître la vérité des urnes en 2010 et en 2015». 

Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi dans le centre ivoirien. Après la localité de Kouassi-kouassikro où il a animé jeudi un  meeting, il sera vendredi à Bocanda et samedi au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro où il animera un grand meeting de clôture.

Décès de Chirac : Le Roi Mohammed VI salue la mémoire d’un grand homme d’État qui dédia sa vie à la politique avec détermination

Le Roi Mohammed VI a adressé un message de condoléances au président français, Emmanuel Macron, suite au décès de Jacques Chirac, dans lequel le souverain « salue la mémoire d’un grand homme d’État qui dédia sa vie à la politique avec détermination ».Le Souverain, qui a affirmé avoir appris la nouvelle du décès du président Chirac avec « une vive émotion », a souligné que la disparition du président Chirac ne touche pas seulement la France qu’il servit avec ferveur, mais aussi toute la communauté internationale qui reconnaissait en lui un homme de dialogue et de convictions, profondément attaché au respect du droit international et de la justice à l’échelle mondiale.

« Le Royaume du Maroc gardera précieusement le souvenir d’un grand ami qui a activement contribué à la consolidation des relations d’amitié entre nos deux pays en les érigeant en un partenariat d’exception. Ce partenariat, unique en son genre, constitue désormais la référence de notre coopération », écrit-il.

Dans ces douloureuses circonstances, Mohammed VI a présenté au président Macron et à l’ensemble du peuple français, en son nom personnel et en celui du peuple marocain, ses condoléances les plus attristées et l’expression de sa sincère compassion.

La nouvelle CEI «conforme» aux recommandations de la Cour africaine (Ouattara)

La nouvelle Commission électorale indépendante (CEI, l’institution électorale en Côte d’Ivoire) dont la composition de la Commission centrale a été dévoilée mercredi par le gouvernement ivoirien, est conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a estimé jeudi le président ivoirien Alassane Ouattara.Il s’exprimait dans un meeting à Kouassi-Kouassikro, une localité du Centre ivoirien à environ 80 kilomètres de Dimbokro où il est en visite d’État de quatre jours.

« Je voudrais vous dire que l’élection présidentielle de 2020 se passera bien. J’en suis convaincu. Et Je voudrais féliciter le gouvernement pour la patience dont il a fait preuve pour aboutir à la mise en place de la nouvelle CEI dont la composition est tout à fait conforme aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples et de la Commission de l’Union africaine », s’est satisfait  M. Ouattara.

 Poursuivant, il a espéré que cette nouvelle CEI puisse « démarrer  dès la semaine prochaine».  Le gouvernement ivoirien a dévoilé mercredi au terme d’un Conseil des ministres, la liste des membres de la Commission centrale de la nouvelle CEI qui comprend 15 personnalités dont 3 de de la coalition au pouvoir et 3 de l’opposition.

Des partis de l’opposition ivoirienne dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) dénoncent pourtant cette nouvelle Commission électorale malgré sa recomposition, estimant qu’elle est « déséquilibrée » en faveur du pouvoir.

La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 7 pour chacune des Commissions locales.

Les personnalités nommées mercredi sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Ces nouveaux membres prêteront serment, vendredi,  devant le Conseil constitutionnel.

Le PDCI et la branche du Front Populaire ivoirien incarnée par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo avaient ainsi boycotté les travaux qui ont abouti à cette réforme et au vote de la loi à l’Assemblée nationale et au sénat.

La nouvelle commission électorale indépendante ( CEI), rappelle-t-on, a été recomposée par les autorités ivoiriennes en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples.

Côte d’Ivoire/Coup d’Etat militaire de 1999: «Chirac m’a sauvé la vie» (Bédié)

L’ex-président français Jacques René Chirac « m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999 », s’est souvenu, jeudi, l’ancien président ivoirien Aimé Henri Konan Bédié dans un message d’hommage parvenu à APA quelques heures après le décès de M. Chirac.« Je viens d’apprendre la douloureuse nouvelle du décès du Président Jacques Chirac » a écrit M. Bédié, relevant que «le Président Chirac a été mon aîné de quelques années, élu à la magistrature suprême en France presqu’en même temps que moi en Côte d’Ivoire».

« Je me souviens que le Président Chirac m’a sauvé la vie après le complot qui a abouti au coup d’Etat militaire de 1999, le premier en Côte d’Ivoire qui développe encore des effets négatifs sur la vie politique en Côte d’Ivoire », a ajouté M. Bédié, adressant ses « sincères condoléances » à Bernadette Chirac, l’épouse du défunt.

L’ex-président ivoirien (1993-1999) qui a eu l’occasion de le côtoyer, de le recevoir en visite en Côte d’Ivoire, a rappelé qu’ensemble dans la « ligne tracée par le Général De Gaulle et le Président Félix Houphouët-Boigny, nous avons intensifié et élargi la coopération entre la France et la Côte d’Ivoire ».

« Ensemble à Treichville (Côte d’Ivoire), nous avons lancé ce qui est devenu l’ONU-SIDA.  A Hanoï (Viêt Nam) nous avons également créé la chaîne de télévision mondiale TV5 dans le cadre de la Francophonie » a-t-il poursuivi.

C’est avec tristesse, a indiqué M. Bédié, « que j’apprends la disparition de ce grand homme d’Etat qui demeure un modèle de courage, de lucidité et de persévérance en dépit d’échecs répétés », lui rendant « un hommage digne de son rang et de ses grandes qualités ».

Jacques René Chirac, est décédé, jeudi, en France à l’âge de 86 ans. Il a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y siéger depuis le 9 décembre 2010.

Côte d’Ivoire: prestation de serment des nouveaux membres de la CEI centrale vendredi

Les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, prêtent serment vendredi au siège du Conseil constitutionnel, selon une note dont APA a reçu copie.Les noms des 15 membres de la nouvelle Commission Centrale de la CEI, ont été dévoilés mercredi, après un Conseil des ministres, qui a donné son « accord » en vue de la nomination de ces personnalités issues de la société civile et de la sphère politique.

Cette nouvelle CEI centrale est notamment rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), qui estime qu’elle n’est « pas consensuelle », tout en appelant à une reprise du dialogue politique en vue de consultations inclusives.  

Les partis de l’opposition, regroupés au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), mise sur pied le jeudi 1er août 2019, après une signature de sa charte organisationnelle, exigent une « réforme profonde » de la CEI centrale et le retrait des acteurs politiques.

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membres de la CEI centrale, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

« Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission « consensuelle ». La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 7 pour chacune des Commissions locales.

 Les personnalités nommées sont Koné Sourou, proposé par le président de la République ; Ibrahima Bayo, proposé par le ministre chargé de l’Administration du territoire, Coulibaly Kuibert (magistrat), proposé par le Conseil supérieur de la magistrature ; Kouamé Adjoumani Pierre (société civile).

On a également Sanogho Alimata Epse Porquet (société civile); Yoli Bi Koné Klintio Marguerite (société civile); Julien Fernand Gauze (société civile); Me Yapobi Ketty Yolande née Niaba (avocat); Bamba Sindou (CNDH, société civile); Traoré Méfoua (Rhdp, pouvoir); Ebrotié Emile (Rhdp); Adja Awo Serges (Rhdp).

Sont par ailleurs nommés Lagou Adjoua Henriette (GP-PAIX/AID et UMPP, opposition) ; Dogou Alain dit Goba Maurice, proposé par l’Alliances des Forces Démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD-CI), groupement politique de l’opposition comprenant le Front populaire ivoirien; et Yapi Yapo Daudet (LMP, opposition).

Décès de l’ex-président français, Jacques Chirac

L’ancien président français, Jacques Chirac, est décédé ce jeudi à l’âge de 86 ans, a appris APA auprés de plusieurs médias de l’hexagone.« Le président Jacques Chirac s’est éteint ce matin au milieu des siens. Paisiblement », a annoncé l’AFP, citant Frédéric Salat-Baroux, époux de la fille du défunt.

Confirmant la nouvelle, France 24 a annoncé que l’Assemblée nationale française a observé « une minute de silence » à la mémoire du défunt.

Jacques Chirac, physiquement affaibli, marchait avec une canne depuis quelques années. Il avait été interné à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris pour une infection pulmonaire en 2010, décembre 2015 et septembre 2016, indique RTL.

Jacques René Chirac, de son nom complet, a été président de la République durant 12 années. Il a remporté l’élection présidentielle face à Lionel Jospin, le 7 mai 1995, avant d’être réélu le 5 mai 2002 face à Jean-Marie Le Pen.

Figure emblématique de la droite française, il a successivement été membre de l’UDR (1971-1976), du RPR qu’il a créé (1976-2002) et de l’UMP (2002-2007).

Il a terminé sa carrière politique au Conseil Constitutionnel, un organe où sont admis les anciens chefs de l’État français. Chirac avait cessé d’y sièger depuis le 9 décembre 2010.

Côte d’Ivoire: une CEI non consensuelle «ne marchera pas», selon un cadre du Pdci

Si la Commission électorale indépendante (CEI) devant organiser la présidentielle ivoirienne de 2020 « n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a déclaré mercredi à APA Théophile Koby Assa, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir).« Si la CEI n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas », a estimé M. Koby Assa, membre du Comité des Sages du Pdci en marge d’une conférence qu’il a animée sur le thème « Le Pdci et les racines de la Côte d’Ivoire », organisée à l’occasion « Des mercredis du Pdci ». 

 interrogé sur la nomination des 15 membres de la CEI centrale, notamment rejetée par la plateforme de l’opposition conduite par le Pdci, le professeur Koby Assa, a laissé entendre si « moi, je suis candidat et je suis membre de la CEI, c’est moi qui nomme les gens, dans ces conditions ça ne peut marcher ». 

Il a souligné que l’étude « Côte d’Ivoire 2040 » faite par le secteur privé en 2000 relève que la Côte d’Ivoire est « dans un cycle de crise de légitimité et tant qu’on ne sortira pas de crise de légitimité nous n’aurons pas la paix ». 

De ce fait, ajoutera-t-il, qu’« il faut des lois qui ne soient pas conçues en fonction des individus ». Et en outre, « il ne faut pas faire des Constitutions opportunes, c’est-à-dire des lois fondamentales faites pour régler le sort de quelqu’un ou pour se mettre devant et nous sommes en plein dans ça ».  

« Il faut que nous soyons vraiment rigoureux et que nous fassions des lois pour les Ivoiriens, la Côte d’Ivoire et non des lois pour l’individu. (Car les textes de lois), c’est ce qui est au cœur de nos crises », a-t-il poursuivi. 

La plate-forme de l’opposition rejette l’ossature de la nouvelle CEI, souhaitant une reprise du dialogue politique en vue de mettre en place un organe « consensuel » à la suite de consultations inclusives. Elle estime que cette CEI chargée d’organiser les élections est inféodée de représentants du pouvoir.

Mercredi, le gouvernement ivoirien a rendu public les membres de la CEI centrale. Selon son porte-parole, Sidi Tiémoko Touré, sur les 15 membre, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, parti au pouvoir) et trois autres de l’opposition.

« Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission « consensuelle ». La CEI centrale comprend 15 membres, contre 7 pour le Bureau et 07 pour chacune des Commissions locales.

Le Pdci qui veut reconquérir le pouvoir s’est rapproché d’autres partis de l’opposition, mettant en place une plate-forme non idéologue dénommé la Coalition pour la démocratie, la réconciliation  (Cdrp), qui comprend le Front populaire ivoirien (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo.

L’ex-parti unique ne manque d’astuces pour remobiliser ses partisans et convaincre des efforts du parti qui ont impulsé la Côte d’Ivoire dans son développement. 

Pour l’ex-secrétaire national chargé des études et prospectives,  Koby Assa « militer au Pdci est un choix politique des plus raisonnables, comparativement à ceux qui ont deux cordons ombilicaux en plus d’un cœur d’un côté et la raison de l’autre ».  

« Se targuer d’avoir fait mieux en huit ans que les premiers et authentiques héritiers du Pdci est une information qui heurte la conscience de ceux qui connaissent et ont vécu l’histoire économique politique et sociale vraie de la Côte indépendante », a-t-il martelé. 

Le président du Pdci, Henri Konan Bédié, a regagné mardi soir Abidjan, après un long séjour à Paris. Ce retour augure un regain des activités de l’ex-parti unique dans les semaines à venir dans la perspective de l’élection présidentielle d’octobre 2020.

Côte d’Ivoire: nomination des 15 membres de la Commission centrale de la CEI

Les 15 membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI, institution chargée de l’organisation des élections) ont été nommés, mercredi, à l’issue d’un Conseil des ministres présidé à Dimbokro (Centre) par le président Alassane Ouattara sur proposition des différentes parties prenantes. Selon le  porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré qui rapportait devant la presse les décisions de ce Conseil des ministres, sur les 15 membres de la Commission centrale de la CEI, trois sont issus du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, parti au pouvoir) et trois autres sont de l’opposition.

 « Cette Commission est la résultante des négociations avec l’opposition et de toutes les parties prenantes », a soutenu M. Touré soulignant qu’il s’agit d’une Commission «consensuelle».

La nouvelle CEI reformée comprend 15 membres pour la Commission centrale, 07 membres pour le Bureau et 07 membres pour chacune des Commissions locales.

 Les 15 membres de la   Commission centrale sont répartis comme suit: 01 représentant du président de la République, 01 représentant du ministre de l’intérieur et de la sécurité, 06 représentants de la société civile, 01 représentant du Conseil supérieur de la magistrature, 03 représentants du pouvoir et 03 représentants des partis de l’opposition.

Les 15 personnalités membres de cette Commission centrale de la CEI sont Koné Sourou, Ibrahima Bayo, Coulibaly Kuibert, Kouamé Adjoumani, Sanogo Salimata Épouse Porquet, Marguerite Yoli Bi Koné, Julien Fernand Gauze, Yapobi Yolande, Bamba Sindou, Traoré Mefoua, Ebrotié Émile, Adja Serge, Lagou Henriette, Dogou Alain et Yapi Yapo.

C’est en application des  recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont engagé la réforme de la CEI.

Mais cette réforme de la CEI ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié du pouvoir) et la branche du Front populaire ivoirien (FPI) incarnée l’ex-président Laurent Gbagbo en jugement à la Cour pénale internationale (CPI).

Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

De retour à Abidjan après un séjour à Paris, Bédié accueilli par des partisans en liesse

Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), Henri Konan Bédié, a regagné mardi soir Abidjan, où il a été accueilli par des cadres de sa formation politique et une foule de partisans en liesse, à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny.M. Bédié est de retour à Abidjan, la capitale économique ivoirienne après un séjour de plus de deux mois à Paris. Lors de son séjour, il a effectué un voyage à Bruxelles afin d’échanger avec l’ex-président Laurent Gbagbo, le 29 juillet 2019.

Revenant à la vie de du Pdci, Henri Konan Bédié a exprimé la satisfaction qu’il a ressentie pour la parfaite conduite des activités menées d’une « part par nos groupes parlementaires à l’assemblée nationale et au sénat, d’autre part par toutes les structures et organes opérationnels du Pdci ».

« Le succès éclatant de ces missions constitue la preuve évidente que nos structures opérationnelles à la base sont déterminées et prêtes à nous assurer la reconquête effective du pouvoir d’État en octobre 2020; n’en déplaise à ceux qui font croire, à tort, le contraire à l’opinion nationale et internationale », a-t-il souligné.

M. Bédié a également informé que le Bureau politique du Pdci sera appelé à se réunir, dans les prochains jours, « pour la préparation et la convocation de notre prochaine convention de désignation de notre candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020 ».

Poursuivant, il a également annoncé la finalisation des « travaux de mise en place de la plateforme non idéologique, dont les actes constitutifs ont fait l’objet de signature par mes soins à Paris ».

« Contrairement à ceux qui en doutaient, pour des raisons qui leur sont propres, nous avons réussi à regrouper les partis politiques et les forces vives de la nation, épris de paix, d’équité et d’amour pour notre patrie, pour parvenir à la réconciliation nationale, gage certain pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire », s’est félicité le leader du Pdci.

Il a annoncé dans la foulée, la tenue prochaine du « premier meeting de réconciliation nationale, en relation avec l’ensemble de l’opposition politique ivoirienne significative ».

« Dès aujourd’hui, il est urgent et crucial que nous nous mobilisons pour obtenir la réforme profonde de la Commission électorale indépendante, le nouveau découpage électoral fondé sur une répartition équitable des sièges des élus entre les différents ressorts territoriaux en fonction de la densité de la population, le démantèlement définitif de tous les sites d’orpaillage clandestin, la cessation de tous les trafics illicites concourant à la fraude sur la nationalité ivoirienne, l’empêchement de la modification de la constitution ivoirienne votée et promulguée en novembre 2016 » , a conclu M. Bédié.

Le chef du Pdci n’avait pas rencontré M. Gbagbo depuis 2010. Ce dernier, accusé de crimes contre l’humanité perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010/2011 avec l’un de ses proches, Charles Blé Goudé, attend le dénouement de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI).

Le Sphinx de Daoukro, qui a initié une plate-forme de l’opposition, veut collaborer avec M. Gbagbo dans le cadre de la présidentielle ivoirienne de 2020. Il a en outre échangé avec Guillaume Soro, ex-président de l’Assemblée nationale, lors de son séjour parisien.

Syrie : La Ligue arabe se félicite de l’annonce par l’ONU de la formation d’un Comité constitutionnel

La Ligue des États arabes s’est félicitée de l’annonce faite le 23 septembre par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur l’accord entre le gouvernement syrien et l’organe de négociation syrien pour former un comité constitutionnel, ce qui facilitera l’action de l’ONU à Genève sur la base de la résolution 2254 du Conseil de sécurité.Par Mohamed Fayed

Selon une source officielle de la Ligue, le Secrétaire général, Ahmed Aboul Gheit, a exprimé l’espoir que cet accord constituerait un pas en avant vers la recherche d’une solution politique globale répondant aux aspirations du peuple syrien, mettant fin à une période de conflit intense et ouvrant une nouvelle page vers la construction d’un avenir sûr et stable pour tous les Syriens.

Et de rappeler que le conseil ministériel de la Ligue arabe, a, dans sa résolution du 10 septembre courant sur l’évolution de la situation en Syrie, a confirmé le soutien des efforts déployés par l’envoyé spécial du Secrétaire général en Syrie pour reprendre le processus politique, et son appel à achever la formation du comité constitutionnel.

Il a également exhorté à tenir les réunions du comité constitutionnel sous les auspices et la supervision des Nations Unies dès que possible, et la détermination de la Ligue arabe à contribuer aux efforts de l’ONU pour faire réussir les négociations syriennes afin de mettre un terme au conflit et d’instaurer la paix et la stabilité dans le pays.

Guinée : l’opposition contre l’appel référendaire de Condé sur un 3e mandat

La sortie du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, lundi dernier à New-York en marge de la 74ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, appelant ses compatriotes à se préparer « pour un référendum », a suscité la réaction de la classe politique guinéenne, notamment l’opposition qui dénonce une tentative de « coup d’Etat constitutionnel ».Pour Dr Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition), Alpha Condé « n’a pas besoin de la position du peuple » par rapport à la réforme constitutionnelle.

« Pendant que le Premier ministre est en train de consulter les gens, le président Alpha, lui-même a donné les résultats. Cela veut dire que l’avis du peuple ne l’intéresse pas. Tout ce qui l’intéresse, c’est son avis. Il a voulu juste se donner une certaine légitimité en demandant au Premier ministre de rencontrer les gens », a-t-il indiqué.

« Avec cette sortie, nous pensons que le président de la République a décidé de franchir le Rubicon », souligne Siaka Barry, président du Parti Guinée Debout (PGD), tout en annonçant que le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) va se retrouver pour apporter une réponse idoine à ce qui s’apparente, selon lui, « à une sorte de provocation venant du président de la République à l’endroit du peuple de Guinée ».

« Nous avons dépassé le stade de la méditation et des discours creux. L’heure est à l’action. Parce que nous avons en face des adversaires qui, le plus souvent, ne comprennent que le langage de la force », martèle M. Barry.

Cependant, la mouvance présidentielle estime qu’il n’y a rien d’étonnant quand le président de la République annonce un referendum. « Il suit l’évolution des consultations et voyant l’engouement, il a fait une déclaration. Il y a un engouement autour des consultations nationales. S’il y a une majorité qui se prononce en faveur d’une nouvelle constitution, il y aura forcément un référendum », déclare le député Amadou Damaro Camara, président du groupe parlementaire de la mouvance présidentielle à l’Assemblée nationale. 

En séjour aux Etats-Unis, le chef de l’Etat guinéen a appelé pour la première les Guinéens à se préparer pour un référendum, alors que dans une adresse à la nation le 04 septembre 2019, il avait instruit son Premier ministre à entamer des consultations nationales sur un changement constitutionnel. Depuis lors, le Pm  Ibrahima Kassory Fofana rencontre acteurs politiques et membres de la société civile.

Le gouvernement ghanéen annonce avoir déjoué une tentative coup d’Etat

Les autorités ghanéennes ont annoncé, lundi, avoir déjoué une tentative de coup d’Etat au siège du gouvernement à Jubilee House, menée par trois individus qui sont actuellement en détention.Le ministère de l’Information a déclaré vendredi dernier, une opération conjointe de sécurité du personnel du renseignement de défense (CID) et le Bureau des enquêtes nationales (BNI), a mené une opération réussie qui a conduit à l’arrestation de trois personnes et la récupération de plusieurs armes, engins explosifs et munitions à Accra et Bawaleshie près de Dodowa.

« L’opération conjointe visait à neutraliser un complot élaboré ciblant la présidence, dans le but ultime de déstabiliser le pays », peut-on lire dans le communiqué ministériel.

L’arrestation et la saisie interviennent après quinze mois de surveillance et de collecte de preuves sur les activités des principaux suspects avant que les agents de sécurité n’étouffent dans l’œuf ce qui est décrit comme un coup d’État en préparation.

Les suspects détenus dans le cadre de ce « coup d’État déjoué » ont été identifiés comme étant Frederick Yao Mac-Palm, M. Ezor Kafui (fabricant d’armes local) et M. Bright Allan Debrah Ofosu (alias BB ou ADC).

Selon le ministère de l’Information, la surveillance des activités des suspects a commencé en juin 2018, lorsque le Dr. Mac-Palm et Bright Allan Debrah Ofosu ont commencé à organiser une série de réunions au Next-Door Beach Resort, à Teshie, et ailleurs à Accra, pour atteindre leurs objectifs.

« Entre juin et août 2018, Dr. MacPalm a contacté un certain nombre de militaires en service et les a persuadés d’exécuter un complot pour obtenir des armes, prendre en charge des installations clés et obtenir un financement afin de prendre le pouvoir. Ces réunions ont fait l’objet d’un suivi attentif », a déclaré le ministère.

En août 2018, le Dr Mac-Palm et deux autres personnes, Kennedy Amoah et le Dr Albert Sam (basé aux Etats-Unis) ont formé un groupe appelé « Take Action Ghana » (TAG), sous prétexte de mobiliser les jeunes pour la construction de la nation, l’éducation, la santé et le logement des nécessiteux.

« Les preuves disponibles indiquent que l’intention était de construire une base de soutien des jeunes et de les radicaliser contre l’autorité politique au Ghana », ajoute le ministère.

« Dans le cadre de ce programme, le Dr Mac-Palm a engagé un certain M. Ezor d’Alavanyo pour produire des armes et des engins explosifs improvisés de fabrication locale pour cette opération. En juillet 2019, M. Ezor a installé un atelier dans un conteneur, utilisé à l’origine comme laboratoire de radiologie, dans les locaux du Citadel Hospital, et a commencé à produire les armes et les engins explosifs improvisés en interne », poursuit le ministère.

Il ajoute que le 10 septembre 2019, le Dr Mac-Palm et M. Ezor se sont procuré à l’hôpital universitaire de Korle Bu des produits chimiques essentiels à mélanger avec de la poudre à canon, des gravillons de pierre, des aiguilles chirurgicales et du poivre en poudre pour leurs opérations.

Il aurait également engagé un ouvrier de l’atelier de base du camp de Birmanie pour fournir 10 fusils de 47 AK, pour lesquels il aurait versé une avance de 7000 cédis ghanéens.

Toujours selon le communiqué du ministère de l’Information, « le jeudi 19 septembre 2019, vers 23 heures, le Dr Mac-Palm, M. Ezor et un soldat se sont rendus dans une zone proche de la plage de Laboma Beach pour tester des armes fabriquées localement ».

Le lendemain 20 septembre 2019, entre 9h 15 et 17h 55, une équipe de sécurité a entrepris l’opération qui a conduit à l’arrestation du Dr Mac-Palm et de ses complices, puis à la saisie des armes et des munitions.

Elu président la Jeunesse du FPI, Ferdinand Lia Gnan succède à Konaté Navigué

Ferdinand Lia Gnan a été élu dimanche président de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI) avec 79,83% des suffrages exprimés devant Honorat Djanwé 13,90% et Guillaume Vavi 4,36%, succédant à Navigué Konaté, en poste depuis 18 ans.M. Lia Gnan a obtenu 1 390 voix (79,83%) devant Honorat Djanwé 242 voix (13,90%) et Guillaume Vavi, crédité de 76 voix soit 4,36%, à l’issue du 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, qui s’est déroulé du 21 au 22 septembre 2019 au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Le décompte ressort 1 741 votants,  32 bulletins nuls et un bulletin blanc. Candidate unique au poste de commissaire aux comptes, Monique Amenan Nguessan, a obtenu 1 260 voix soit un taux de 72,54% à l’issue du scrutin qui a duré de 10h GMT à 17h41, soit plus de sept heures de vote. 

Le nouveau secrétaire national de la Jeunesse du FPI, Ferdinand Lia Gnan, a dans ses premiers mots, dit « merci » aux jeunes, à qui il a dédié cette victoire. Pour lui, « c’est tout le Front populaire ivoirien qui gagne » tout en saluant ses adversaires à ce scrutin. 

Lia Gnan envisage de « redynamiser le FPI et bâtir le futur du parti ». Car, cette flamme allumée ne doit pas s’éteindre, parce que sur le terrain, le défi attend la jeunesse pour les joutes électorales à venir. Il a placé son mandat sous le triptyque : rupture, engagement et responsabilité. 

« Demain nous appartient camarades, l’heure a sonné, ce n’est pas le moment de dormir pour ne pas rater le virage de 2020 », a-t-il lancé, invitant la jeunesse à se lever, prendre son bâton de pèlerin,  en avant pour ce scrutin.  

Le secrétaire national sortant Konaté Navigué a fait le passage de flambeau avec Ferdinand Lia Gnan devant le président statutaire du FPI Affi Nguessan, lui souhaitant de « la discipline (dans sa démarche), la foi et la détermination pour réussir sa mission ». 

M. Affi dont le parti, le FPI, connaît une dissidence, semble être isolé au sein d’une nouvelle plateforme de l’opposition ivoirienne. Et ce, du fait que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), tête de file de cette coalition, se rapproche du camp du FPI qui considère M. Gbagbo comme son « président ».    

Le président du FPI a avoué avoir « la peur au ventre » pour la mobilisation. Il s’est félicité pour la réussite de l’événement qui a réuni « plus de 5 000 participants venus de toutes les fédérations sur l’étendue du territoire national », dans un discours.  

« Nous marchons vers le pouvoir et le pouvoir marche vers nous », a déclaré M. Affi, soutenant que le FPI est « une force incontournable qui compte et qui va vers la victoire en 2020 » et « vers la refondation du pays ». 

Le 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, ouvert samedi, s’est s’achevé dimanche. M. Affi a appelé Lia Gnan à « insuffler une nouvelle conscience dans l’aventure engagée pour ramener le FPI au pouvoir », annonçant pour bientôt le renouvellement du bureau des femmes du partis. 

Le Roi Mohammed VI s’informe auprès du chef du gouvernement de la mise en œuvre des orientations du discours du trône

Le Roi Mohammed VI a reçu en audience samedi à Rabat, le Chef du gouvernement, Saâdeddine Othmani, indique un communiqué du Cabinet royal.Lors de cette audience, le Souverain s’est informé auprès du chef du gouvernement de l’état d’avancement dans la mise en oeuvre des Orientations Royales telles que contenues dans le Discours du Trône de 2019, ajoute le communiqué.

Ces instructions royales au chef du gouvernement portaient sur la soumission à au Roi de propositions de renouvellement et d’enrichissement des postes de responsabilité, tant au sein du gouvernement que de l’administration.

La plateforme de l’opposition ivoirienne a « accouché d’une souris » (Affi Nguessan)

Pascal Affi Nguessan, le président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, a déclaré samedi à Abidjan que la plateforme de l’opposition a « accouché d’une souris », à l’ouverture du 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI (JFPI).Selon M. Affi c’est « un abus de langage », au regard du noble objectif et des ambitions nourries que de parler de plateforme de l’opposition, parce que « cette entreprise a accouché d’une souris » car « on ne peut pas rassembler dans l’illégalité et dans la division ».  

« Ce à quoi nous avons été amenés à voir, a été un faux départ pour l’ensemble de l’opposition,  c’est pourquoi nous espérons, parce que le temps le permettra toujours, que les uns et les autres changent leur fusil d’épaule », a-t-il ajouté devant près de 4000 personnes au Palais de la culture de Treichville.

Pour lui, la véritable plate-forme de l’opposition, celle qui va créer la victoire à l’élection présidentielle de 2020, peut se mettre en place, à travers un rassemblement, dans la mesure où aucun parti des trois grandes formations politiques du pays ne peut accéder au pouvoir sans alliance.  

La plateforme de l’opposition, dénommée Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), a été mise sur pied le jeudi 1er août 2019, à l’issue d’une signature de sa charte organisationnelle par ses membres. Elle devrait bientôt lancer ses activités. 

M. Affi dont le parti, le FPI, connaît une dissidence, semble être isolé au sein de cette plateforme. Et ce, du fait que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tête de file de cette coalition, se rapproche du camp du FPI qui considère M. Gbagbo comme son « président ».    

L’ancien Premier ministre, Affi Nguessan, roué aux arcanes politiques, réfute la politique de la chaise vide. Il a bataillé afin que le FPI occupe un poste au sein de la Commission électorale indépendante  (CEI) centrale de même que ses instances locales afin d’avoir « un meilleur contrôle » du scrutin.  

A contrario, la plateforme de l’opposition rejette l’ossature de la nouvelle CEI, souhaitant une reprise du dialogue politique en vue de mettre en place un organe « consensuel » à la suite de consultations inclusives. Car, estimant que l’institution est inféodée de représentants du pouvoir.

Le président du FPI s’est en outre prononcé sur l’appel du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, affirmant que « la communauté internationale est toujours dans le dilatoire juridique » en vue d’ « un harcèlement politique». 

Le poste de président de la Jeunesse du FPI est jusque-là officiellement tenu par Navigué Konaté depuis septembre 2001, soit 18 ans. Selon lui, ce mandant qui devrait être renouvelé chaque deux ans n’a pu avoir lieu en raison des crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire.   

Navigué Konaté a rendu un hommage à M. Laurent Gbagbo qui pour lui demeure son mentor. A l’analyse, dira-t-il, la fronde au sein du FPI est due au fait que Affi Nguessan qui fréquente M. Gbagbo depuis 1986 soit 33 ans, est son « meilleur élève », laissant entendre un problème de leadership. 

Le 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, ouvert samedi, s’achève dimanche. M. Navigué Konaté passera le témoin au vainqueur des trois candidats en lice, Honorat Djanwé, Ferdinand Lia Gnan et Guillaume Vavi.  

Guinée: Bah Oury prend officiellement les rênes de l’UDD

Dans une déclaration parvenue, samedi à APA, Bah Oury, fondateur de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG, principal parti d’opposition) anonce avoir rejoint officiellement l’Union pour la démocratie et le Développement (UDD).« C’est un honneur d’annoncer que j’ai accepté la responsabilité d’être Président du parti Union pour la Démocratie et le Développement(UDD) », souligne l’ancien ministre guinéen de la Réconciliation, tout en indiquant qu’une nouvelle page de la longue marche pour rassembler les Guinéens et construire le pays s’ouvre désormais. 

« Les tâches qui nous attendent sont nombreuses, mais nous sommes déterminés et confiants que nous franchirons les obstacles pour faire de la Guinée la locomotive de l’Afrique de l’Ouest », note Bah Oury.

Depuis son retour au pays en 2016, après 5 années d’exil (pour atteinte à la sureté de l’Etat et tentative d’assassinat contre le président de la République), un bras de fer s’était engagé entre lui et Cellou Dalein Diallo pour la gestion de l’UFDG, où il occupait la fonction de 1er vice-président. Exclu dudit parti, la même année pour ‘’violation des statuts et règlement intérieur du parti », Bah Oury sera rétabli trois ans après au sein de l’UFDG par une décision de justice. Mais face au rejet de cette décision par le camp adverse, il mettra en place un mouvement dénommé le ‘’Renouveau ».

« Le Mouvement Renouveau s’intègre dans les structures de l’UDD. Nos remerciements à tous les militants et aux membres du Renouveau qui nous ont accompagnés ces 3 années d’épreuves et de sacrifices», a lancé le nouveau président de l’UDD.

Niger : léger remaniement ministériel, Hassoumi Massaoudou réintègré

L’ancien ministre des Finances, Hassoumi Massaoudou, éjecté du gouvernement le 31 janvier 2019, a été nommé ministre d’État à la Présidence de la République à la faveur d’un remaniement ministériel auquel a procédé le Chef de l’État, Issoufou Mahamadou, vendredi soir.Comme lors de son limogeage, c’est par un communiqué tardif, lu par le Secrétaire général du gouvernement que cette annonce de « réintégration » a été faite.

Hassoumi Massaoudou, qui a été de tous les gouvernements du président Issoufou, est souvent décrit comme l’idéologue du régime, mais surtout comme une forte tête, réputé pour son franc-parler.

Il est notamment l’initiateur de la Loi des Finances 2018 tant décriée par la société civile nigérienne qui a maintes fois manifesté contre certaines mesures impopulaires qu’elle contient.

En son temps, le limogeage de Hassoumi Massaoudou du gouvernement était considéré comme la sanction à lui appliquée pour avoir manifesté son désir de se porter candidat à la présidentielle de 2021 sans l’aval du parti.

Ainsi, au terme de ce réaménagement, Hassoumi Massaoudou réintègre le gouvernement en tant que ministre d’État à la Présidence de la République, tandis que le ministre du Pétrole, Foumakoye Gado est élevé au rang de ministre d’État.

Toujours au terme de ce communiqué, Issoufou Katambé hérite du ministère de la Défense de Kalla Moutari et lui cède celui de l’Hydraulique qu’il occupait.

Hassoumi Massaoudou, il faut le préciser, est l’un des plus proches et fidèles collaborateurs du Président Issoufou et de surcroît, le secrétaire général du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir). Après son éviction du gouvernement, le directoire du PNDS a choisi Bazoum Mohamed, actuel ministre de l’Intérieur et président du parti comme candidat à la présidentielle 2021.

Tchad : désaccord entre Déby et la Ceni sur le calendrier électoral

Un désaccord sur la tenue des législatives et des locales au Tchad s’est installé entre le président Idriss Déby Itno, et le président de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), Kodi Mahamat, le premier exigeant des consultations durant cette année ou en janvier prochain là où l’organe propose le mois d’avril ou de novembre 2020.Lors de sa dernière rencontre avec la classe politique, au début de ce mois, le chef de l’Etat tchadien, après avoir accepté une modification du Code électoral, a instruit les organes chargés de l’organisation des élections, à savoir le Cadre national du dialogue politique (CNDP), le Bureau Permanent des Élections (BPE) et la Ceni, de proposer un calendrier électoral.

En réponse, Kodi Mahamat a émis l’idée de coupler les élections législatives aux locales et d’organiser la consultation électorale en avril 2020 ou en novembre 2020.

Mais le président Déby, par la voix de son chef de cabinet, a soutenu qu’il a pris des engagements l’obligeant à tenir les élections à la fin de cette année ou au plus tard en janvier 2020.

Partant de là, la présidence de la République a souhaité que le CNDP, le BPE et la Ceni travaillent ensemble pour y arriver.

Le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Zène Chérif, dans une déclaration adressée jeudi dernier aux diplomates accrédités au Tchad, a affirmé que les élections auront bien lieu dans le délai prévu.

Cameroun : pas d’engouement pour les inscriptions sur les listes électorales

Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge de la gestion des scrutins et des consultations référendaires, a enregistré 433.873 nouveaux inscrits sur les listes électorales entre le 2 janvier et le 31 août 2019, selon les chiffres de cette instance parvenus jeudi à APA.En termes de proportions, les jeunes représentent 69,23% des enrôlés pour un total de 59,65% d’hommes et 40,35% de femmes. Ces données, communiquées avant les opérations de toilettage et donc de suppression des doublons, sont susceptibles d’être revues à la baisse.

Ils portent néanmoins à un peu plus de 7,1 millions le nombre total d’inscrits sur les listes électorales, pour un pays comptant près de 24 millions d’âmes. Ces réalités semblent traduire un certain désintérêt des citoyens, vis-à-vis de la politique.

Cette assertion est renforcée par les données d’Elecam, concernant l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 où, sur quelque 6,6 millions d’inscrits, environ 3,5 millions de Camerounais se sont rendus aux urnes pour un taux de participation de 53,85%.

Affaire rente viagère de Guillaume Soro: « il n’y pas de problème » (porte-parole du gouvernement)

Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, a réagi mercredi sur l’affaire de rente viagère de l’ex-président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, affirmant qu’ « il n’y a pas de problème », à l’issue d’un Conseil des ministres à Yamoussoukro.« Les anciens présidents (d’institutions) savent à qui s’adresser pour régler leurs primes viagères », a fait observer Sidi Touré, en réponse à une question d’un journaliste sur cette affaire, ajoutant qu’ « il n’y pas de problème », après un Conseil des ministres à Yamoussoukro.  

Il a indiqué que les rentes viagères pour les différentes autorités telles que les anciens présidents de la République,  les anciens présidents d’institution, sont « réglementées par une loi qui date de 2005 », tout en ajoutant que « l’administration travaille à cela ». 

M. Soro qui a démissionné de la présidence de l’Assemblée nationale en févier demeure toujours député, notamment pour la circonscription de Ferkessedougou, dans le Nord de Côte d’Ivoire. Le porte-parole n’a pas donné de précision sur cette situation.  

« J’aimerais ne pas entrer dans la politique vaine sur ces différents sujets qui certes sont importants mais ne doivent pas nous détourner sur l’essentiel » qui est l’amélioration des conditions de vie des populations, a-t-il poursuivi. 

Moussa Touré, chargé de la communication de l’ex-président de l’Assemblée nationale, a écrit sur les réseaux  sociaux que M. Soro, ex-Premier ministre de 2007 à 2012, « ne perçoit aucun centime au titre de ses rentes viagères sur décision du gouvernement ».

En réponse, Mamadou Touré, le porte-parole adjoint du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), a déclaré que « Guillaume Soro touche régulièrement la moitié de sa rente viagère de Premier ministre, depuis qu’il a quitté la primature ».

M. Mamadou Touré a en outre souligné que M. Guillaume Soro perçoit « la moitié parce qu’il est député ». Pour lui, ce « prétendu blocage de ses indemnités viagères frisent une méconnaissance des textes ou relèvent purement de la mauvaise foi ».

Il a relevé que « ce qui a été arrêté et non suspendue, est son traitement » en qualité d’ancien chef de l’Assemblée nationale, expliquant que « quand on n’est plus ministre ou président d’institution, on touche pendant 6 mois le traitement qu’on avait, et passé ce délai, on ne touche plus rien ». 

Le président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique félicite le peuple tunisien pour avoir voté dans le « calme » et la « paix »

Le président de la Fondation pour l’égalité des chances en Afrique, Mohamed Bouamatou, a présenté ses félicitations à la Tunisie qui a montré au monde son grand attachement à la démocratie et au progressisme tant les élections semblent s’être déroulées dans d’excellentes conditions.Dans un message adressé au lendemain de la tenue de l’élection présidentielle en Tunisie, M. Bouamatou a tenu à féliciter particulièrement le peuple tunisien pour avoir voté dans le « calme » et dans la « paix ».

« Je félicite l’Etat tunisien et son administration pour avoir su organiser des élections libres et transparentes », se rejouit-il, saluant également l’ensemble des candidats pour « avoir su respecter les résultats et mené une campagne de haut niveau, respectueuse des uns et des autres, avec des débats pleins de sagesse et de patriotisme ».

Il a également félicité l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections dont « l’impartialité devrait inspirer bien d’autres commissions électorales ».

« Vous venez de donner une leçon de civisme, de démocratie et de modernité aux pays arabes et africains. Vous êtes véritablement notre fierté », écrit-il.

Pour lui, le peuple tunisien « s’est à nouveau démarqué par son courage, son ambition. Il a montré aux électeurs des autres pays de la région qu’il est temps de ne plus avoir peur de la dictature, qu’il est temps de ne plus courber l’échine face à des présidents qui se complaisent à compter leurs interminables années passées au pouvoir ».

L’ensemble de la société tunisienne a montré qu’elle était la plus avancée du monde arabe et de l’Afrique. La jeunesse tunisienne nous permet de renouer avec l’espoir de meilleurs lendemains pour notre région, poursuit-il.

M. Bouamatou a formé le vœu que son pays la Mauritanie prenne exemple de la Tunisie, qui a fait de grands pas vers la modernité démocratique, rappelant que la Tunisie était la première à soutenir la Mauritanie dans son indépendance et que le feu le président Bourguiba a beaucoup aidé et accompagné la Mauritanie lors de ses premières années d’Etat souverain.

Dakar donne un avant-goût de la célébration des 70 ans de la Chine

De Mao Zedong à Xi Jinping ou de 1949 à 2019 : pour marquer le 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre prochain, son ambassade au Sénégal a commencé les festivités mardi à Dakar en présence de plusieurs personnalités, dont les officiels sino-sénégalais qui ont profité de cette occasion pour magnifier leur solide relation bilatérale.Au musée des Civilisations noires, que le ministre sénégalais des Affaires étrangères Amadou Ba qualifie de « majestueux », les nombreux Chinois venus à la réception offerte par leur ambassadeur Zhang Xun peuvent bien se sentir chez eux ou dire partout leur fierté que ce sont leurs compatriotes qui l’ont construit… comme c’est le cas d’ailleurs pour beaucoup d’autres infrastructures au Sénégal et en Afrique.

Dégustant goulument un mets de son pays sous les sonorités Lingala, une musique d’Afrique centrale jouée par un orchestre sur le podium, le Chinois Ren, agent dans une société d’électricité, ne regrette pas d’avoir déposé son baluchon au Sénégal après avoir vécu en Tanzanie et au Kenya, faisant en tout pour lui une expérience de « 10 ans » en Afrique.

Sous le regard avisé d’un de ses collègues, en costume et cravate comme lui, il dit se réjouir de voir ses affaires prospérer au pays de la Téranga.

C’est le même souhait qu’affiche par ailleurs Modou Diagne Fada, directeur général de la Sonacos. Cette entreprise nationale sénégalaise est chargée de l’exploitation industrielle de l’arachide, un produit qui fait partie des principales récoltes du pays et dont une grande partie était exportée depuis un certain temps vers la Chine.

Mais si, d’après la presse locale, ce pays a refusé d’en racheter en 2018, Modou Diagne Fada, nommé depuis avril dernir, reste optimiste pour cette année, vu que le « secteur s’est renforcé ». Et malgré le retard accusé par les pluies, l’ancien ministre espère un accroissement de la production en vue de satisfaire à la demande de son client chinois.

Née presqu’au même moment où de nombreux pays du continent se départissaient du joug colonial, la république de Chine a fait un bond exponentiel, comme le voulait d’ailleurs son fondateur Mao Zedong (1893 – 1976). Elle occupe à présent une position géostratégique et respectable sur presque tous les secteurs clés du monde : de l’économie à la technologie en passant par la politique.

Deuxième puissance économique avec un PIB estimé à plus de 13.000 milliards de dollars, selon Zhang Xun, la Chine a connu « des changements profonds » qui ont fait que son développement technologique est également « remarquable ».

Au plan social, le diplomate note que 850 millions sur les 1,4 milliards de personnes de la population chinoise sont « sorties de la pauvreté ».

Voulant ainsi « continuer à obtenir de novelles réussites », le diplomate chinois note que son pays compte s’appuyer sur son initiative « ceinture et route », qui vise à relier la Chine à l’Europe en passant par l’Afrique, tout en adoptant « à l’extérieur une politique indépendante ».

Sur cette base, le ministre sénégalais des Affaires étrangères a salué « l’engagement » de la Chine « aux côtés de l’Afrique », faisant remarquer en même temps les nombreux projets (santé, sport, agriculture, culture) que l’Empire du Milieu a financés au Sénégal.

Le Sénégal réitère sa position constante de soutien à la question de l’intégrité territoriale du Maroc

Le ministre sénégalais des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Amadou Ba, qui effectue une visite d’amitié et de travail au Maroc, a réitéré la position constante de son pays en soutien à la question de l’intégrité territoriale du Royaume.Lors de son entretien, lundi à Rabat, avec le Chef de gouvernement marocain Saad Eddine Otmani, le chef de la diplomatie sénégalaise a mis l’accent sur la convergence des vues au sujet de plusieurs questions internationales comme la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, la lutte contre les effets des changements climatiques et le traitement du phénomène de l’immigration illégale, indiqué un communiqué du département du Chef du gouvernement

Cette entrevue a été l’occasion pour les deux parties de souligner le niveau distingué du partenariat maroco-sénégalais sur tous les plans, selon la même source, relevant que les deux pays sont liés par des relations de fraternité et de coopération ancrées dans l’histoire, lesquelles sont raffermies à la faveur des visites qu’effectuent les deux chefs d’Etat et les responsables respectifs.

Les deux responsables se sont également félicités du niveau de la coordination politique bilatérale et de l’importante évolution des relations de coopération bilatérale dans plusieurs secteurs, comme l’agriculture, la pêche maritime, les infrastructures, les services bancaires et financiers, outre l’éducation et la formation.

Dans ce sens, M. Amadou Ba a relevé que son pays salue l’engagement fort et continu du Maroc en vue de resserrer son partenariat avec la République du Sénégal, ainsi que ses efforts louables, notamment en ce qui concerne l’accueil et la formation des étudiants sénégalais et la facilitation de leur séjour dans le Royaume.

Les deux parties ont exprimé, lors de cette rencontre, la volonté commune de donner une nouvelle impulsion à la coopération bilatérale et à la promotion des initiatives de partenariat entre les opérateurs privés des deux pays.

Guinée : quiproquo à la CENI sur la date des législatives

Quelques heures après l’annonce du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ce lundi, proposant la tenue des élections législatives le 28 décembre 2019, les sept commissaires issus de l’opposition membres de l’institution rejettent la date.Dans une déclaration à la presse, les sept commissaires ont indiqué qu’un travail « technique objectif » avec la présence de « la quasi-totalité » des commissaires et « plusieurs assistants techniques de la CENI » a été effectué.

« Il est apparu que les élections législatives ne pouvaient être organisées qu’au mois de mars 2020 », écrivent-ils, ajoutant que malgré tout, le président de la CENI soutenu par certains commissaires, compte imposer une date dans l’année 2019, dans le seul objectif de respecter la dernière déclaration du président de la République.

Pour ces acteurs, vouloir organiser les élections législatives d’ici à la fin de l’année 2019, « c’est vouloir biaiser le processus électoral ».

Au sortir d’une réunion dans la journée de ce lundi avec le Premier ministre dans le cadre des concertations instituées par le chef de l’Etat, Alpha Condé, le président de la CENI, Me Salif Kébé a proposé la tenue des législatives le 28 décembre 2019.

« Le 28 décembre est la date que nous avons pu trouver en plénière. Elle est tenable et le Premier ministre a pris acte », a laissé entendre Me Kébé, soulignant que la majorité des 17 commissaires ont approuvé la date.

Paul Biya précise les thèmes du Grand dialogue national

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya a décliné, lundi, les grandes thématiques du Grand dialogue national, annoncé pour fin septembre et sensé mettre un terme à la crise sécessionniste anglophone.Dans un tweet publié sur le compte officiel de la présidence de la République, il précise que cette grande palabre s’articulera autour du bilinguisme, de la diversité culturelle et de la cohésion sociale, de la reconstruction et du développement des zones touchées par le conflit, du retour des réfugiés et des personnes déplacées, du système éducatif et judiciaire, mais aussi de la décentralisation et du développement local.

Ces précisions devraient mettre un terme aux spéculations, surenchères et exigences, émanant principalement de l’opposition et de la société civile qui demandent que le dialogue national soit inclusif et présidé par une personnalité neutre, qu’il élucide en priorité les racines profondes de la crise anglophone, que la forme de l’État soit inscrite dans l’ordre du jour en vue de l’adoption d’une nouvelle Constitution.

Les mêmes exigent la déclaration d’un cessez-le-feu, l’amnistie générale et la mise à l’écart des forces de défense et de sécurité, qui «ne sauraient faire partie du dialogue national inclusif, qui est essentiellement politique».

Présidentielle en Tunisie : 45,02 % de taux de participation (officiel)

Le taux de participation au premier tour de la présidentielle en Tunisie est de 45,02 % à la fermeture des bureaux et centres de vote à travers les 27 circonscriptions électorales du pays, a indiqué dimanche l’Instance Supérieure Indépendante des Élections (ISIE).Au cours d’une conférence de presse au terme des opérations de vote, l’ISIE a souligné que le taux le plus élevé est de 58,5% enregistré dans la circonscription de Guebel alors que le plus faible s’élève à 22,8 dans la circonscription de Beja.

Le taux de participation à cette consultation électorale enregistré à la mi-journée, était de 16,3%, avant d’évoluer jusqu’à 27,8% en début d’après-midi.

 Selon l’instance de la surveillance des élections, ce chiffre se situait à 35% à 17h, soit une heure avant la fermeture des bureaux de vote.

Malgré l’appel du président de l’ISIE lancé aux citoyens tunisiens à aller voter, le taux final est de 45,02 %, très en-deçà des 60% de la présidentielle de 2014.

Au total, 26 candidats dont deux qui se sont retirés vendredi au profit d’un autre candidat indépendant, étaient en lice pour la course à la magistrature suprême.

Les résultats préliminaires de cette présidentielle anticipée sont attendus en début de semaine tandis que la commission électorale devra annoncer ensuite les résultats définitifs, et ce, après l’expiration de recours, s’il y a lieu.

Selon, le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, les opérations de vote se sont déroulées globalement dans de bonnes conditions car « les infractions enregistrés étaient minimes et n’avaient pas perturbé le processus électoral ».

Parlement ivoirien: le Rhdp n’a « pas la majorité pour modifier la Constitution » (député)

Alain Lobognon, un député de l’opposition ivoirienne, a soutenu samedi à Abidjan que le parti au pouvoir n’a « pas la majorité pour modifier la Constitution » au niveau du Parlement, lors d’un meeting de deux plateformes de l’opposition.« Nous sommes deux tiers (au niveau du Parlement), nous avons la majorité…en réalité ils (les partis du pouvoir) n’ont pas la majorité pour modifier la Constitution de la Côte d’Ivoire », a dit Alain Lobognon lors d’un meeting de l’opposition au stade du Palais des sports de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.  

Ce meeting co-organisé par la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (Cdrp, opposition), conduit par le Pdci, et Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS, opposition) dont « le référent politique » est Laurent Gbagbo, a enregistré une forte mobilisation.    

Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a, dans un entretien, à l’occasion de l’an 59 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, évoqué une modification de la Constitution. Interrogé de savoir si cette révision ciblait des politiques, il a indiqué que si ce changement avait lieu, il ne viserait personne. 

« Pour l’élection de 2020, les députés joueront leur partition au sein de l’Assemblée nationale, rassurez-vous, le jour où vous apprenez une loi tendant à modifier la Constitution arrive au Parlement, c’est-à-dire l’Assemblée nationale et le Sénat réunis, sachez que cette loi ne passera pas », a lancé M. Lobognon. 

Pour lui, « cette loi ne passera pas parce que le Rhdp (Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, la coalition au pouvoir) n’a pas deux tiers au niveau du Sénat et de l’Assemblée nationale réunis ».   

« Lorsque nous allons rejeter cette loi, le président de la République aura deux choix, soit le référendum ou il rédige son texte, en ce moment l’opposition va demander de dissoudre son gouvernement pour mettre en place un gouvernement d’union nationale qui va organiser les élections », a-t-il poursuivi.  

Il a d’ailleurs fait savoir que « ça fait six mois que les députés attendent que la liste des députés des différents groupes parlementaires soit publié au journal officiel de la Côte d’Ivoire, mais le Rhdp dit qu’ on est pas d’accord ».   

« Je vais vous demander de regarder l’essentiel, c’est de se tenir prêt pour figurer sur la liste électorale. Aucun Ivoirien ne doit boycotter la liste électorale », a-t-il dit aux militants, avant d’ajouter « prenez dès demain votre certificat de nationalité et vous allez figurer sur la liste électorale ». 

Le député de Fresco (sud-ouest), Alain Lobognon, a appelé les militants de l’opposition à ne se « laisser pas distraire par le Rhdp », car « le Rhdp le sait, 2020 c’est terminé,  c’est le terminus ». 

Il a aussi réagi face aux propos du Rhdp qui dit avoir un acquis de 3 millions d’électeurs, soit la moitié de l’électorat en Côte d’Ivoire, faisant remarquer que « les Ivoiriens ne sont pas 3 millions », mais près de 25 millions. 

Le Front populaire ivoirien  (Fpi), le parti de Laurent Gbagbo était impliqué dans l’organisation de ce meeting. Mme Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président a pris part à ce rassemblement qui a mobilisé des milliers de militants de l’opposition.