Guinée : le front national pour la défense de la constitution prévoit de manifester le 14 octobre

Le Front national pour la défense de la constitution (FNDC) a annoncé, lundi à Conakry, l’organisation de sa première manifestation sur toute l’étendue du territoire national et à l’étranger.Ce mouvement qui regroupe les acteurs politiques et de la société civile compte s’opposer à la modification de la constitution en faveur d’un nouveau mandat pour Alpha Condé.

« Maintenant que M. Alpha CONDE a exprimé publiquement le 23 septembre 2019 sa décision de faire un Coup d’Etat constitutionnel aux conséquences néfastes pour la Guinée et pour la sous-région, le FNDC lance un appel à la mobilisation de tous les Guinéens pour faire barrage à ce macabre projet des ennemis de notre Pays », a déclaré Abdouramane Sanoh, coordonnateur du FNDC.

« C’est pourquoi, a-t-il ajouté, le FNDC appelle les Guinéens à des manifestations à partir du lundi 14 Octobre 2019, tant sur le territoire national qu’à l’étranger ».

Dans une sortie il y a quelques semaines, le ministre guinéen de la Sécurité avait mis en garde les opposants quant à l’organisation d’une manifestation contre la tenue d’un référendum en Guinée.

« Tous ceux qui veulent troubler l’ordre public trouveront les institutions de la République sur son chemin. L’ordre public sera maintenu », avait martelé Alpha Ibrahima Keira lors d’une assemblée générale du RPG à Conakry, avant de lancer un appel à tout le peuple de Guinée pour qu’il fasse « preuve de retenue ».

Bénin : le parti de Boni Yayi pose des préalables au dialogue politique

Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l’ancien Président Boni Yayi ont fait savoir leur « regret de ne pouvoir pas participer » au dialogue politique auquel leur convie le 10 octobre prochain son successeur, Patrice Talon, « tant qu’un certain nombre de préalables » n’est pas encore « discuté et levé ».Selon le secrétaire exécutif dudit parti, la lettre d’invitation n’a «pas précisé le contenu de ce dialogue ». En plus, « nous n’avons aucune idée sur les termes de références dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre », a-t-il ajouté.

Le FCBE a souligné par ailleurs les nombreuses revendications de l’opposition qui n’ont toujours pas connu de réponse. Parmi ces points d’achoppement, il y a la demande « de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractère politique ».

Mais également « l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI, du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non, du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales et de la reprise des élections législatives », a exigé le FCBE.

Ali Bongo Ondimba prend son premier bain de foule après son AVC

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, victime d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) en octobre 2018 a pris samedi dans le 6ème de Libreville son premier bain de foule au cours d’un méga meeting, à l’initiative de son directeur de cabinet, Brice Alihanga Laccruche.Bien que trainant la jambe droite, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba a esquissé des pas de danses devant une foule estimée à plusieurs milliers d’âmes.

Cette sortie vient couper court à certaines rumeurs disant qu’il n’était plus capable de bouger ou de parler.

« Vous êtes là, vous est là », a lancé Ali Bongo Ondimba dans une voix quelque peu grave.

Pour sa part, Brice Alihanga Laccruche a affirmé que le président est bien portant et qu’il assume les devoirs de sa charge présidentielle.

« C’est vrai qu’il a encore quelques séquelles de la maladie. Il faut reconnaître qu’il se remet assez bien », a dit un militant du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), très enthousiaste de voir le président de la République.

L’état de santé du chef de l’Etat gabonais est au centre des conversations dans tous les milieux au Gabon. Le 17 août dernier à l’occasion du défilé militaire, les images diffusées à la télévision nationale ne l’avait montré descendre du commande-car et saluant débout les troupes. Une situation qui avait à nouveau enfler la polémique, rappelle-t-on.

Paul Biya décide de l’arrêt des poursuites judiciaires contre des opposants

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a annoncé par voie de communiqué «de l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques», notamment du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), arrêtés et détenus pour des faits commis dans le cadre de la contestation des résultats de l’ élection présidentielle d’octobre 2018.Interpellées dans 6 villes du pays les 28 janvier, les 1er et 8 juin 2019, dans le cadre des «marches blanches» contre le «hold-up électoral» de M. Biya, plus de 150 dirigeants, alliés, militants et sympathisants de ladite formation sont devant le tribunal militaire pour rébellion, hostilité à la patrie, insurrection, notamment.

Avec à leur tête leur leader Maurice Kamto, qui continue de proclamer sa victoire audit scrutin, ils devraient, ce samedi en mi-journée, passer en audience pour voir lever les charges qui pesaient contre eux, la grande inconnue restant toutefois de savoir si tous les individus interpellés dans ce dossier sont concernés par l’acte de clémence présidentiel.

Il convient de noter qu’avant le MRC, Paul Biya a, jeudi soir, pris le même type d’acte en faveur de 333 activistes anglophones, sur un total de quelque 1800, attendant leur jugement pour des faits d’activisme sécessionniste.

Jacques Mangoua a bel bien été jugé pour une «infraction de droit commun» et non « politique» (Procureur)

Jacques Saraka Koffi Mangoua, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, ex-allié au pouvoir) et président du Conseil de régional de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) « a bel et bien » été jugé pour une «infraction de droit commun» et non dans le cadre d’un «procès politique », a réaffirmé, vendredi soir, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné.M. Koné s’exprimait devant la presse au lendemain de la condamnation de M. Mangoua par le Tribunal correctionnel de Bouaké.        

Jeudi soir, à l’issue d’un procès qui a duré près de 6 heures d’horloge, l’économiste financier Jacques Mangoua a été reconnu coupable de détention illégale de munitions de guerre et condamné à 5 années d’emprisonnement ferme assorti d’une amende de 5 millions de francs CFA et d’une privation de ses droits civiques pour une durée de 5 ans.

« Je voudrais faire des précisions pour que ce soit clair dans l’esprit de tout le monde, il ne s’agit pas d’un procès politique, il s’agit d’une infraction de droit commun et c’est ce que nous faisons tous les jours, dans tous les tribunaux de Côte d’Ivoire sur la même loi de 1998 », a déclaré le procureur Koné, soulignant que ce n’est pas la qualité du prévenu qui va transformer la qualification de l’infraction.

Pour lui, il faut donc que les uns et les autres « arrêtent de culpabiliser ou de dire que c’est abusif l’arrestation de M. Mangoua » car il appartenait au président du Conseil régional de Gbêkê et à son collège de 4 avocats « de rapporter la preuve » que les objets illicites trouvés dans sa résidence privée ne lui appartenaient pas.  

« Les moyens de défense de M. Mangoua Jacques était essentiellement basés sur le fait, d’après lui et son chargé de mission (Moise Amani),  qu’un individu serait passé par la clôture pour aller déposer ces objets qui ont été présentés hier au procès », a relevé l’homme de droit, indiquant que le parquet a démontré avec la preuve à l’appui « qu’aucune trace n’a été trouvée sur la clôture qui est d’une hauteur de 3 mètres avec des pointes de sécurité ».

Une information d’ailleurs corroborée au cours du procès par le chef de tribu Konan Ervé Mangoua, désigné une dizaine de jours plus tôt par Jacques Mangoua pour le représenter à la perquisition de son domicile après la découverte du colis litigieux.  

« Vous étiez témoin des déclarations de Amani Moise (ndlr : le charge de mission de Jacques Mangoua) il s’est confondu, a regretté ses propos et a reconnu avoir tenu des propos mensongers de nature à jeter le discrédit sur le fonctionnement des institutions or toute leur argumentation (défense) est basée sur les déclarations d’Amani Moise à partir du moment où il a reconnu mentir, leur argumentation tombe », a par la suite démontré le procureur.

Egalement jugé lors de ce même procès, M. Amani a écopé quant à lui de 3 mois de prison ferme et 200 000 FCFA d’amende pour diffamation et divulgations de nouvelles fausses par voie de presse.

Devant la presse samedi dernier, M. Amani avait qualifié l’arrestation de son patron de « complot » politique, affirmant que lors du constat après la découverte des armes, les gendarmes avaient « trouvé des traces d’effraction sur une clôture » de la résidence de M. Mangoua.

Dans une déclaration signée, jeudi soir, par son secrétaire exécutif par intérim, Seri Bi N’Guessan, le PDCI-RDA, a dénoncé la condamnation de son vice-président Jacques Saraka Koffi Mangoua, déplorant un « jugement inique et abscons » qui « s’est déroulé dans une procédure d’une rare rapidité, défiant le bon sens », après que le « pouvoir RHDP Unifié » a «perdu les dernières élections municipales et régionales du 13 octobre 2019 » dans la région de Gbêkê.

De même, repend de son coté le communiqué du PDCI, « les populations venues exprimer leur indignation et leur refus de ce jugement, par des manifestations pacifiques, ont essuyé des tirs à balles réelles des forces de l’ordre, faisant un mort, plusieurs blessés graves et de nombreuses interpellations ».

L’individu tué se nomme Kouassi N’Guessan Romaric dit Diby N’guessan, âgé de 32 ans, décédé à Djébonoua (centre), précise la note du parti septuagénaire qui appelle à « la libération immédiate de tous ceux qui ont été interpellés injustement ».

Répondant aux questions des journalistes, Braman Koné, le procureur de la République, près le Tribunal de 1ère instance de Bouaké a indiqué qu’une enquête judiciaire a été ouverte pour comprendre les circonstances dans lesquelles ce jeune homme aurait reçu une balle.

Il a ensuite confirmé l’arrestation de 5 personnes, dont 4 pour vandalisme sur un véhicule de la gendarmerie et un partisan du Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI, un mouvement proche de Guillaume Soro), notamment le dénommé Moctar Diallo qui n’a pas été « enlevé » comme veulent le faire croire certaines personnes mais plutôt « interpellé » puis « déféré au parquet » pour « trouble à l’ordre public » et « participation a une manifestation non autorisée ».

« Si ces individus sont placés sous mandat de dépôt ils seront jugés et répondront de leurs actes », a-t-il conclu.

Cameroun : l’opposant Maurice Kamto et 102 de ses partisans libérés (officiel)

Le tribunal militaire de Yaoundé, la capitale du pays, a prononcé samedi en début d’après-midi la libération de 103 dirigeants et partisans du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) dont son leader, Maurice Kamto, a constaté APA.Poursuivis pour attroupement, rébellion en groupe, hostilité à la patrie, insurrection, trouble à l’ordre public, association de malfaiteurs, incitation à l’insurrection et complicité, ils avaient été interpellés dans six villes du pays les 28 janvier, les 1er et 8 juin 2019, dans le cadre des «marches blanches» visant à contester le «hold-up électoral» de la présidentielle d’octobre 2018.

La veille, le chef président Paul Biya avait décidé, par voie de communiqué «de l’arrêt des poursuites judiciaires contre certains responsables et militants de partis politiques», notamment du MRC. Pour le tribunal militaire, qui avait par ailleurs été pris d’assaut dès la matinée par le public, ces personnes sont donc libérables de suite «sauf s’ils sont poursuivis pour autre chose».

Arrivé en deuxième position avec 14,23% des suffrages derrière le chef de l’Etat sortant, Paul Biya (71,28%), M. Kamto avait appelé ses militants et sympathisants à la résistance pacifique.

Cameroun: Le Grand dialogue opte pour un «statut spécial» des régions anglophones

Le régions anglophones camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest devraient bénéficier d’un «statut spécial», selon l’une des recommandations fortes du Grand dialogue national (GDN) qui s’est achevé vendredi dans la capitale, Yaoundé.Afin d’éviter la revendication minimale du fédéralisme, régulièrement brandie par les séparatistes, les assises ont convoqué l’article 62 de la Constitution, qui dispose que ladite Loi «peut tenir compte des spécificités de certaines régions dans leur organisation et leur fonctionnement». Les autorités tiennent néanmoins à préciser que ceci n’en fait pas un pays à part ou des régions à part, mais vise au respect de la diversité et de la spécificité de certaines communautés nationales.

Ces zones géographiques devraient également avoir le rétablissement d’une Chambre des chefs traditionnels, ainsi que l’élection de gouverneurs régionaux.

En dehors de cette préconisation de l’octroi d’un statut spécial au NO/SO, le GDN souhaite la suppression du poste de délégué du gouvernement, sorte de super-maire nommé par décret présidentiel et régnant sur des conseils municipaux élus dans certaines grandes agglomérations, l’instauration de la double nationalité, la mise sur pied d’une «Commission de réconciliation, paix et justice sociale».

Au terme de 5 jours de travaux, destinés à ramener la paix dans les régions, ensanglantées depuis fin 2016 du faits de revendications sécessionnistes, le président Paul Biya a affiché sa satisfaction devant le travail abattu, ayant donné à ses compatriotes l’occasion de réaffirmer une fois de plus leur attachement à la paix et à la concorde dans leur pays, de même qu’à l’unité et au progrès de celui-ci.

«Vos contributions riches et variées ont été fort utiles. Certaines d’entre elles ont inspiré les recommandations formulées à l’issue du Dialogue. Je puis vous assurer que toutes feront l’objet d’un examen attentif et diligent dans la perspective de leur mise œuvre, en tenant compte de leur opportunité et de leur faisabilité, mais aussi des capacités de notre pays», a ajouté le chef de l’État.

Léger remaniement du gouvernement gabonais

Le gouvernement gabonais été réaménagé ce vendredi dans la nuit, marqué par le renforcement des prérogatives du ministre des transports Justin Ndoungangoye et la sortie de l’ancien ministre de la décentralisation, Lambert Noël Matha.Voici le texte intégral du décret présidentiel réaménageant le gouvernement.

Premier ministre, chef du gouvernement : M. Julien Nkoghe Bekale

Les autres membres du gouvernement

Par décret du président de la République en date du 04 octobre 2019, sur proposition du Premier ministre, chef du gouvernement, le gouvernement de la République est réaménagé et complété ainsi qu’il suit :

Les Ministres

Ministre du Tourisme, du Commerce, des Petites et Moyennes Entreprises, Petites et Moyennes Industries : M. Jean Marie Ogandaga (change de portefeuille)

Ministre de la Décentralisation, de la Cohésion et du développement des Territoires :  M. Arnaud Calixte ENGANDJI ALANDJI (change de portefeuille)

Ministre des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux Publics : M. Justin NDOUNDANGOYE (prérogative renforcée)

Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, Chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres : M. Lee WHITE (maintenu)

Ministre de la Promotion et de l’Intégration de la Femme au Développement, chargé de la lutte cont re les Violences faites aux femmes, Porte – parole du Gouvernement : Mme Prisca KOHO (nouveau)

Les Ministres délégués

Ministre Délégué auprès du Ministre de l’Eau, de l’Energie, de la Valorisation et de l’Industrialisation des Ressources Minières :  M. Christian MENVIE M’OBAME (nouveau)

Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances et des solidarités nationales, chargé du budget et de l’équilibre des comptes publics et l’action sociale : M. Sosthène Ossoungou Ndibangoye (ancien)

Ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des finances et des solidarités nationales, chargé du suivi des réformes économiques, des relations avec les institutions financières et de l’optimisation des régimes spéciaux privilégiés : Mme Justine Lekogho (nouveau)

Ministre délégué auprès du ministre des transports et des grands travaux : Mme Françoise Assengone Obame (ancien)

Ministre Délégué auprès du Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres : Mme Nina Abouna (nouveau)

Le PDCI dénonce une condamnation «inique» de Mangoua, un mort par balles enregistré

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir), a dénoncé jeudi soir la condamnation à 5 ans d’emprisonnement ferme de Jacques Saraka Koffi Mangoua, un vice-président du parti et président du Conseil régional du Gbèkè (centre), ayant entraîné un mort par balles lors de heurts à Djébonoua. « Le PDCI condamne avec fermeté ce jugement inique, sans précédent; et condamne également les tirs à balles réelles effectués par les forces de l’ordre contre les paisibles populations venues apporter leur soutien au président du Conseil de leur région », indique un communiqué transmis à APA.

L’individu tué se nomme Kouassi N’Guessan Romaric dit Diby N’guessan, âgé de 32 ans, décédé à Djébonoua (centre), précise le communiqué du PDCI qui appelle à « la libération immédiate de tous ceux qui ont été interpellés injustement ».

Le Tribunal de Bouaké,  métropole du centre ivoirien, a condamné jeudi M. Jacques Mangoua, vice-président du Pdci et président du Conseil régional du Gbèkè à cinq ans d’emprisonnement ferme, cinq millions d’amende et cinq ans de privation de droits civiques. 

 « Les populations venues exprimer leur indignation et leur refus de ce jugement, par des manifestations pacifiques, ont essuyé des tirs à balles réelles des forces de l’ordre, plusieurs blessés graves et de nombreuses interpellations », poursuit la note.

« Ce jugement inique et abscons s’est déroulé dans une procédure d’une rare rapidité, défiant le bon sens », déplore le PDCI, qui estime que ce verdict intervient après que le « pouvoir RHDP Unifié » a «perdu les dernières élections municipales et régionales du 13 octobre 2019 » dans la région.

Egalement jugé lors de ce même procès, Moise Amani, chargé de mission auprès de M. Mangoua a écopé quant à lui de 6 mois de prison ferme et 200 000 FCFA d’amende pour diffamation et divulgations de nouvelles fausses par voie de presse.

 Devant la presse samedi dernier, M. Amani avait qualifié cette arrestation de son patron de « complot » politique, affirmant que lors du constat après la découverte des armes, les gendarmes avaient « trouvé des traces d’effraction sur une clôture » de la résidence de M. Mangoua. Une information qui s’est révélée être fausse selon l’accusation.

Il a été  découvert, le samedi 21 septembre 2019, à la résidence de M. Jacques Mangoua à N’Guessankro, « 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes ».

Suite à une enquête judiciaire diligentée par le Tribunal de Bouaké, il a été déclaré coupable de détention illégale de munitions de guerre. Ses avocats ont annoncé qu’ils feront appel de cette décision. 

D’anciens chefs d’États africains réfléchissent à Niamey sur la limitation des mandats

Plusieurs anciens chefs d’États africains qui ont rendu pacifiquement le pouvoir, sont à Niamey, dans le cadre d’une conférence internationale sur la limitation constitutionnelle des mandats présidentiel en Afrique.Cette initiative portée par le National Democratic Institute (NDI) en partenariat avec Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), Africa Fondation et la Fondation Koffi Annan vise à poser le débat en vue d’éveiller les consciences sur la nécessité d’une alternance démocratique dans nos pays, à travers notamment le témoignage des anciens Chefs d’États invités.

Ces derniers vont ainsi débattre, trois jours durant, de la question avec des acteurs de la société civile africaine œuvrant pour la promotion de la démocratie et de hautes personnalités issues des organisations régionales et continentales comme l’Union africaine et la CEDEAO. Ils se retrouveront autour d’une Plate-forme « d’échange assez large pour intégrer tous les acteurs potentiels dans cette démarche de consolidation de la démocratie », a indiqué le Directeur Afrique du NDI, Christopher Fomunyoh.

Pour le président Issoufou Mahamadou qui s’est exprimé jeudi à l’ouverture de cette manifestation, « en Afrique, le débat sur le constitutionnalisme pour la consolidation de la démocratie et le transfert pacifique du pouvoir se concentre surtout sur un point essentiel : celui de la limitation du nombre de mandats ».

Selon lui, « le peuple aspire au changement de manière périodique et la limitation de mandats lui offre cette opportunité ». Mieux, a-t-il poursuivi, la limitation des mandats est d’autant plus nécessaire qu’elle « renforce, à long terme, les institutions démocratiques, contribue à la passation pacifique du pouvoir et garantit l’exercice à intervalles régulier, d’une expression libre du peuple ».

Selon les précisions données par le président nigérien, qui a réaffirmé sa volonté de quitter le pouvoir au terme de son deuxième mandat réglementaire, « en Afrique, 35 pays limitent les mandats, 12 n’ont aucune limitation, six ont aboli la limitation et deux ont modifié la limitation ».

Ce sommet a enregistré la participation des anciens présidents, Goodluck Jonathan du Nigeria, Catherine Samba Penza de la République centrafricaine, Amos Sawyer du Liberia, Nicéphore Soglo du Bénin et Mahaman Ousmane du Niger.

Outre ces derniers, les présidents Michel Travoda de Sao Tomé et Ellen Johnson Sirleaf sont également intervenus par vidéo conférence au cours de la cérémonie d’ouverture de ce sommet qui a eu lieu mercredi 2 octobre.

Côte d’Ivoire: Jacques Mangoua condamné à 5 ans de prison ferme

Le président du Conseil régional de Gbêkê (Bouaké, Centre ivoirien) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir), Jacques Mangoua a été condamné jeudi à 5 ans de prison ferme, à l’issue d’un procès tenu à Bouaké, ses avocats assurent faire appel de ce verdict.Déclaré coupable pour détention illégale de munitions de guerre à sa résidence de N’Guessankro, le tribunal de Bouaké a condamné Jacques Mangoua, à «5 ans de prison ferme, 5 ans de privation de droits civiques et 5 millions de Fcfa d’amende ».

Ses avocats, à l’issue du verdict, ont indiqué à la presse qu’ils feront appel de cette décision qui condamne leur client et le met hors de l’exercice de ses fonctions en tant que président du Conseil   régional de Gbêkê.

Ce verdict intervient après la découverte, le samedi 21 septembre 2019, à sa résidence de N’Guessankro, de  « 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes ».

Ces objets, à en croire le procureur Braman Koné, ont été retrouvés par son « garçon de ménage » Laurent Kouakou Yao dans l’arrière-cour du vice-président du PDCI. Ce dernier rapporte n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la maison pour y déposer cet arsenal.

Quelque 40 nouvelles machettes non encore aiguisées, 10 sachets de munitions de guerre, notamment de « kalachnikovs et de calibre 12 », selon l’un de ses collaborateurs, ont été découvertes près de la niche d’électricité, à l’intérieur de la cour, à environ 20 mètres de la clôture.    

Paul Biya décide de l’arrêt des poursuites contre 333 séparatistes (officiel)

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a décidé de l’arrêt des poursuites judiciaires, pendantes devant les tribunaux militaires, contre 333 personnes arrêtées et détenues pour des délits commis dans le cadre de la crise sécessionnistes dans les régions anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, a appris APA aux termes d’un communiqué publié jeudi en fin d’après-midi par les services compétents de la présidence de la République.Cette mesure, qui procède de la «volonté constante» du sommet du pays de permettre aux jeunes des régions visées, «désireux de renoncer à la violence et de revenir dans le droit chemin», sera mise en œuvre «sans délai».

Le document précise que M. Biya réaffirme, à travers son acte, sa détermination à poursuivre, sans relâche, ses efforts dans la recherche des voies et moyens d’une résolution pacifique de la crise qui affecte les zones anglophones, «en vue de la normalisation souhaitée par l’immense majorité du peuple camerounais».

La décision présidentielle, note-t-on, intervient à la veille de l’épilogue du Grand dialogue national, destinée à trouver une sortie pacifique à la crise sécessionniste qui, depuis fin 2016, ensanglante le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, débordant parfois dans la région voisine de l’Ouest et qui, selon des sources concordantes, a déjà fait au moins 3000 morts et plus de 500.000 réfugiés et déplacés internes.

Pendant la grande palabre qui se tient dans la capitale, Yaoundé, l’on a par ailleurs appris qu’un total de 14 miliciens séparatistes avaient, entre mercredi et jeudi, déposé les armes pour contribuer aux efforts de paix.

Ouverture à Bouaké du procès du vice-président du PDCI sous haute sécurité

Le procès du président du Conseil régional du Gbêkê (Centre-Nord ivoirien) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) Jacques Mangoua jugé pour « détention illégale de munitions » s’est ouvert jeudi à Bouaké (Centre-Nord) sous haute surveillance policière.Non loin du palais de justice de Bouaké, des centaines de partisans de M. Mangoua ont manifesté pour réclamer sa libération. « Je pense qu’aujourd’hui la vérité va sortir», a affirmé le prévenu à l’ouverture de son procès. 

Jacques Mangoua, a été placé sous mandat de dépôt lundi dernier pour « détention illégale de 991 munitions d’armes de guerre, 49 munitions de fusils calibre 12 et 40 machettes». 

Selon les autorités judiciaires qui ont ainsi ouvert une procédure de flagrant délit, cette découverte aurait été faite au domicile de M. Mangoua à N’Guessankro, son village natal dans le département de Béoumi à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Bouaké.

Célébration du 61ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée

La Guinée a célébré, ce mercredi 02 octobre, le 61ème anniversaire de son accession à l’indépendance, a constaté APA.A la place des martyrs à Conakry, sous une forte pluie, le président de la République, Alpha Condé a déposé une gerbe de fleurs en hommage à tous les martyrs qui se sont battus pour l’indépendance de la Guinée.

Dans son message traditionnel à la nation, la veille, Alpha Condé a appelé ses compatriotes à cultiver la paix et l’unité nationale comme les combattants pour l’indépendance.

« Dans son histoire, notre pays a surmonté depuis soixante années, de nombreuses épreuves, à commencer par les conditions de notre accession à la souveraineté internationale. Depuis le 2 octobre 1958, notre République a traversé des épreuves parfois difficiles, mais celles-ci sont toujours inhérentes à la construction d’une république souveraine et fière de son histoire », a-t-il indiqué, soulignant qu’aujourd’hui, la nouvelle génération nourrit « avec nous, une autre ambition, celle de consolider notre Etat de droit, dans un pays apaisé et confiant en ses valeurs de progrès et de justice sociale ».

A ses prédécesseurs à la tête de la Guinée, Alpha Condé les rend hommage « pour la pierre » que chacun d’entre eux a apporté à l’édification de la Guinée

« Au nom de cette noble tâche qu’est la construction d’un pays uni et solidaire que nous accomplissons ensemble depuis 61 ans, je voudrais rendre un hommage mérité à nos devanciers. Ceux qui se sont illustrés dans la lutte pour l’indépendance, en inaugurant la longue marche qui a conduit à la fondation de l’Etat guinéen », martèle le chef de l’Etat guinéen.

Investi président de la CEI Coulibaly-Kuibiert veut «mériter la confiance de la nation »

Le nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI) de Côte d’Ivoire, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, investi mercredi à la tête de l’institution, après une passation de charges avec Youssouf Bakayoko, veut «mériter la confiance de la nation».« On fera de sorte à mériter la confiance de la nation », a déclaré M. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, dans un discours, à l’occasion de la passation de pouvoir avec le président sortant de la CEI, Youssouf Bakayoko,  qui avait à ses côtés les anciens commissaires.

M. Coulibaly-Kuibiert a félicité le président sortant, Youssouf Bakayoko, pour le travail abattu, demandant des ovations spéciales à son honneur ainsi qu’ à son équipe,  tout en insistant qu’ il a « bien travaillé ». 

« Vous êtes un homme de devoir (…) vous avez fait votre part, on fera plus que vous parce que c’est votre souhait », a-t-il lancé,  ajoutant que ses collaborateurs et lui, iront « s’abreuver » à sa source d’expériences pour mieux réussir cette mission, qu’il qualifie de « sacerdoce ». 

Félicitant l’équipe entrante, Youssouf Bakayoko, a fait état de son bilan, relevant des partenariats stratégiques opérés sous son mandat et des acquis qui ont positionné l’institution sur l’échiquier international,  avant d’ajouter « la moisson a été abondante ».

Il a souhaité que la CEI,  l’un des maillons de la dialectique démocratique, soit promue et ses actions amplifiées, tout en relevant que des défis ne manqueront pas sur leur chemin, entre autre, « le non-respect des règles du jeu démocratique par une certaine frange de chapelles politiques».

Au cours de son mandat, M. Youssouf Bakayoko a administré des élections générales, un référendum constitutionnel en 2016, l’élection des sénateurs en 2018, et procédé à la révision de la liste électorale. Le dernier listing électoral indique plus de 6,5 millions d’électeurs. 

Le nouveau président de la CEI, un ancien de l’institution, a le sens de la chose électorale. De 2011 à 2014, il a été membres de la Commission électorale, avant d’occuper le poste de secrétaire général du Conseil constitutionnel, où il a démissionné avant d’intégrer la nouvelle CEI.    

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a rejeté lundi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’ elle est « inféodée » des partisans du pouvoir, dans une déclaration.  

Les partis de la plate-forme CDRP « rejettent cette Commission électorale indépendante inféodée au RHDP-Unifié (pouvoir) et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaître cette nouvelle CEI », indique la déclaration.  

  

Au terme d’un Conseil des ministres tenu le mercredi 25 septembre 2019, à Dimbokro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a rendu publique la composition de la Commission Centrale de la CEI.

Le 30 septembre, le magistrat Ibrahime Coulibaly-Kuibiert a été élu président de la Commission électorale indépendante pour un mandat de six ans non renouvelable avec 9 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli Bi Koné, succédant à Youssouf Bakayoko.  

La plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié au pouvoir, qui souhaite une reforme profonde de la CEI, notamment composée d’acteurs de la société civile afin de garantir un scrutin sans violences, rejette la recomposition des membres de l’institution. 

Le magistrat Coulibaly-Kuibert, le nouveau président de la CEI, institution chargée d’organiser l’élection présidentielle de 2020, a été proposé par le Conseil supérieur de la magistrature.  Le 27 septembre, les nouveaux membres de la CEI ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel.

Bénin : Talon convoque un dialogue politique sans deux grands partis

Le chef de l’Etat béninois Patrice Talon va présider le 10 octobre 2019 un dialogue politique avec les huit partis régulièrement enregistrés, annoncent des sources proches de la Présidence de la République.Ces partis invités sont en règle vis-à-vis des dispositions de la loi 2018-23 qui porte sur la Charte des partis politiques en République du Bénin.

Il s’agit du Parti du renouveau démocratique (PRD), du Bloc républicain (BR), de l’Union progressiste (UP), de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), de la Dynamique unitaire pour la démocratie (DUD), du Mouvement des élites engagés pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et du Force cauri pour le développement du Bénin (FCBD).

Chaque parti sera représenté par douze personnes, soit une personne par département et 96 participants au total.

Toutefois, les partis Union sociale libérale (USL) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon et Restaurer l’espoir (RE) de Candide Azanaï seront les grands absents de cette rencontre, à cause de leur non-conformité à cette charte.

Par ailleurs, la séance sera consacrée à la recherche de voies et moyens pour l’apaisement du climat sociopolitique, aux amendements à apporter à la charte des partis politiques et au code électoral sans remettre en cause la réforme du système partisan.

Ce dialogue politique national intervient au lendemain des élections législatives d’avril 2019 organisées sans l’opposition et qui avaient créées des tensions sociopolitiques.

Crise anglophone au Cameroun: Washington est un « observateurs neutre du processus » (ambassade)

L’ambassade des États-Unis au Cameroun s’est, par voie de communiqué publié mardi, inscrite en faux contre des informations parues dans la presse locale, décrivant «de manière erronée» le rôle de Washington dans le Grand dialogue national destiné à sortie de la crise sécessionniste anglophone.«Les États-Unis sont des observateurs neutres du processus et, bien que nous ayons proposé de jouer un rôle dans l’identification d’une solution éventuelle, nous aurions eu besoin d’être sollicité par les deux parties avant d’assumer ce rôle», indique le document.

De même, le pays de l’oncle Sam affirme qu’il demeure un partenaire et un ami engagé du Cameroun, son désir étant que tous les Camerounais vivent en paix. L’ambassade exhorte en outre toutes les parties, impliquées dans le conflit dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-Ouest, «à renoncer à toute nouvelle violence et à engager un dialogue ouvert sans conditions préalables».

Sur un autre plan, le communiqué précise que l’ex-secrétaire d’État américain aux Affaires africains, aujourd’hui à la retraite, Herman Cohen, annoncé par la rumeur comme ayant accepté de devenir le porte-parole de la république autoproclamée d’Ambazonie, a lui aussi démenti cette assertion.

FCEB/te/APA

Cameroun : le roi des Bamoun préconise la limitation du mandat présidentiel

Le roi de l’influente tribu des Bamoun (ouest), El Hadj Ibrahim Mbombo Njoya, a proposé que le Cameroun révise sa Constitution en décrétant notamment la limitation du mandat présidentiel à cinq ans renouvelable une seule fois.S’exprimant lundi soir lors du Grand débat national, organisé par le gouvernement en vue d’une résolution pacifique de la crise sécessionniste anglophone, Mbombo Njoya, par ailleurs sénateur, s’est également dit favorable à une élection présidentielle à deux tours ainsi qu’à la révision du Code électoral.

Émanant d’un membre du bureau politique du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC, au pouvoir), cette déclaration a surpris plus d’un dans la mouvance présidentielle.

Selon le sultan, par ailleurs plusieurs fois membre du gouvernement, « au-delà des problèmes qui se présentent à nous aujourd’hui, les Camerounais souhaitent, dans leur grande majorité, l’alternance », présentée comme « le seul remède qui pourrait guérir le mal » dont souffre leur pays.

En avril 2008, l’Assemblée nationale avait adopté une révision constitutionnelle supprimant la limitation du nombre de mandats présidentiels qui, depuis 1996 et sur initiative du pouvoir lui-même, fixait le nombre desdits mandats à deux septennats consécutifs, au maximum. À l’époque, des caciques du régime avaient argué qu’il était « antidémocratique » se débarrasser d’un dirigeant encore aimé et respecté par son peuple.

En outre, Ibrahim Mbombo Njoya, également connu pour être l’un des rares intimes de Paul Biya, a demandé la création d’une Commission en charge de préciser les contours et contenus d’une décentralisation poussée « dont il faut accélérer la mise en place dans les 6 mois qui suivent le dialogue ».

Pour apaiser la tension, le guide de la tribu des Bamoun a souhaité que le chef de l’État use de son pouvoir discrétionnaire pour gracier les personnes condamnées dans le cadre de la crise dans les régions anglophones, mais également celles interpellées durant les manifestations post-présidentielles d’octobre 2018.

Paul Biya, successeur d’Ahmadou Ahidjo, est le président de la République du Cameroun depuis le 6 novembre 1982. Avec 37 ans au pouvoir, il est actuellement le deuxième président africain, derrière Teodoro Obiang Nguema de la Guinée équatoriale, ayant occupé le plus longtemps cette fonction.

L’opposition ivoirienne « rejette » la nouvelle CEI après l’élection de son président

La Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP), la plate-forme de l’opposition ivoirienne, a rejeté lundi la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI), estimant qu’ elle est « inféodée » des partisans du pouvoir, dans une déclaration transmise à APA.Les partis de la plate-forme CDRP « rejettent cette Commission électorale indépendante inféodée au RHDP-Unifié (pouvoir) et appellent toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaitre cette nouvelle CEI », dans une déclaration transmise lundi à APA.   

Les leaders des partis signataires appellent en outre « tous leurs militants, les organisations politiques et sociales, ainsi que les citoyens ivoiriens soucieux de la restauration véritable du Pays, à se tenir prêts dans l’attente des mots d’ordres qui seront donnés pour faire barrage à cette CEI illégale et illégitime ».

Au terme d’un Conseil des ministres tenu le mercredi 25 septembre 2019, tenu à Dimbokro, dans le centre-est de la Côte d’Ivoire, le gouvernement a rendu publique la composition de la Commission Centrale de la CEI.

Le 27 septembre, les nouveaux membres de la Commission centrale de la Commission électorale indépendante (CEI), institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, ont prêté serment devant la Cour du Conseil constitutionnel sous une haute surveillance sécuritaire.   

Ce 30 septembre, quatre jours après la prestation de serment, le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime  a été élu président de la Commission électorale indépendante pour un mandat de six ans non renouvelable avec 9 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli Bi Koné. Il succède à Youssouf Bakayoko. 

Pour la plate-forme de l’opposition, ce constat montre « l’intransigeance du gouvernement à ne traiter que de la simple recomposition, en lieu et place d’une réforme profonde de la CEI (institution en charge d’organiser les élections), que le processus s’est soldé par un échec retentissant ».

« Soucieux de leur contribution effective à garantir durablement à la Côte d’Ivoire des élections transparentes, justes et sans violence, les partis politiques de l’opposition ivoirienne, membres de la CDRP dénoncent et condamnent ce énième passage en force perpétré par le Gouvernement », poursuit le texte. 

La plateforme de l’opposition conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (PDCI), ex-allié au pouvoir, souhaite une reforme profonde de la CEI, notamment composée d’acteurs de la société civile afin de garantir un scrutin sans violences, et rejette la recomposition des membres de l’institution. 

Le nouveau président de la CEI,  institution chargée d’organiser l’élection présidentielle de 2020, Coulibaly Kuibert (magistrat), a été proposé par le Conseil supérieur de la magistrature.  

Côte d’Ivoire: le magistrat Coulibaly Kuibiert Ibrahime élu président de la CEI

Le magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kuibiert Ibrahime a été élu lundi nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire pour un mandat de six ans non renouvelable au terme d’une élection hors caméra entre les membres de la Commission centrale ( 14 présents sur 15 avec un vote par procuration), a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.M. Coulibaly qui succède ainsi à M. Youssouf Bakayoko,  est arrivé en tête de cette élection avec 09 voix contre 06 pour son adversaire Marguerite Yoli-Bi Koné issue de la société civile. Le nouveau président de la CEI, précédemment secrétaire général du Conseil constitutionnel, est le représentant du Conseil supérieur de la magistrature au sein de cette institution.

« La tâche est difficile mais pas impossible. Nous allons exécuter notre mission qui est celle d’organiser les élections… Il faut que nous fassions en sorte qu’il n’y ait plus de crise après les élections», a indiqué le nouveau président de la CEI après cette opération électorale qui a duré de 10h à 18h55 (heure locale et GMT).

Plusieurs autres élections ont marqué cette première rencontre des quinze membres de  la nouvelle CEI. Hormis l’élection du nouveau président de l’organe électoral ivoirien,  trois vice-présidents ont été élus pour un mandat de 3 ans renouvelable ainsi que trois secrétaires de l’institution élus pour un mandat de trois ans renouvelable.

Le gouvernement ivoirien a entériné mercredi dernier la liste des quinze membres de la Commission centrale de la  CEI au terme d’un Conseil des ministres à Dimbokro dans le centre ivoirien.

 Vendredi dernier, ces quinze personnalités dont trois issues de l’opposition, trois de la coalition au pouvoir et six de la société civile ont prêté serment devant le juge constitutionnel.

C’est en application des recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples que les autorités ivoiriennes ont réformé la CEI. Mais cette réforme de l’organe électoral ivoirien ne rencontre pas l’adhésion du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) et certains partis d’opposition. Ils ont boycotté les différents travaux qui ont abouti à cette réforme et le vote de la loi à l’Assemblée nationale et au Sénat.

Le bureau de la nouvelle CEI se compose comme suit:

 -Président: Coulibaly Kuibiert Ibrahime

-1er vice-président : Koné Sourou

– 2è vice-président : Dogou Alain

-3è vice-président : Sanogo Salimata épouse Porquet

Secrétaire: Kouamé Adjoumani Pierre

-1er secrétaire adjoint : Ebrotié Émile

-2è secrétaire adjoint: Henriette Adjoua Lagou

Le vice-président du PDCI Jacques Mangoua déféré à la prison de Bouaké

Le président du Conseil régional de Gbêkê (Bouaké, Centre-Nord) et vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA, ex-allié de la coalition au pouvoir), Jacques Mangoua a été déféré et placé sous mandat de dépôt par la justice ivoirienne, neuf jours après la découverte de munitions de guerre et une quarantaine de machettes à son domicile de N’Guessankro, dans le département de Béoumi.L’information a été rendue publique, lundi soir, à l’occasion d’une conférence de presse animée par le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Bouaké, Braman Koné.  

« Le samedi 21 septembre 2019, il a été découvert à la Résidence de Monsieur Jacques Mangoua, président du Conseil régional de Gbêkê sis à N’Guessankro, 991 munitions de guerre de 7,62mm, 49 munitions de fusils de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes », a déclaré le procureur Braman Koné, précisant que ces objets ont été retrouvés par Kouakou Yao Laurent dans l’arrière-cour du vice-président du PDCI. 

« Nous nous sommes donc posé la question de savoir comment ces objets ont pu être déposés dans la niche qui est à l’intérieur de la cour et située à environ 20 mètres de la clôture d’autant plus que le détenteur des clés a affirmé n’avoir pas permis à une tierce personne d’avoir accès à l’intérieur de la cour », a-t-il  ensuite fait remarquer, rappelant que des perquisitions effectuées en mai dernier suite à la crise communautaire de Béoumi n’avaient pas permis de retrouver les armes utilisés au cours de cet événement.

Après s’être interrogé sur la découverte d’un « tel arsenal », plusieurs mois après ces violences qui ont fait plusieurs morts, de nombreux blessés et dégâts matériels, le procureur Koné a dit avoir les éléments nécessaires pour ouvrir un procès devant le Tribunal correctionnel contre M. Mangoua suivant la procédure de flagrant délit.  Pour l’homme de droit, il revient au présumé-accusé d’apporter les preuves qu’il n’est pas le propriétaire des objets saisis à son domicile.               

Guinée: scission dans l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo

Des leaders d’une dizaine de partis politiques ont annoncé officiellement, lundi à Conakry, leur départ de l’opposition républicaine dirigée par Cellou Dalein Diallo, leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg).Au cours d’une conférence de presse, ces acteurs politiques ont dénoncé une monopolisation du débat au sein de l’opposition républicaine.

« Nous avons demandé des réunions à plusieurs reprises au sein de l’opposition républicaine, mais il n’y a pas eu de réponses. L’opposition républicaine est devenue une structure sans fonction », a souligné Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’Alliance pour la démocratie et le changement (ADC).

Pour mieux combattre le régime actuel, les désormais ex-membres de l’opposition républicaine ont mis en place une nouvelle plateforme dénommée « le Cercle des acteurs pour la république (CAR) ».

« Dans l’opposition républicaine, on est en train de perdre notre qualité d’appartenir à une structure politique. C’est la raison pour laquelle, nous avons décidé de réunir chaque leader qui évolue d’une façon isolée, nos efforts pour être dans un cercle puis continuer à nous battre dans la vie sociopolitique », a ajouté Dr Ibrahima Sory Diallo.

Il a indiqué que la rencontre avec le Premier ministre dans le cadre des consultations nationales ne serait nullement la raison de leur départ de l’opposition républicaine. D’ailleurs, il a réitèré l’appartenance des membres du CAR au Front national pour la défense de la constitution (FNDC).

Ghana : Rawlings sceptique quant aux chances électorales de son parti

L’ancien président ghanéen, Jerry John Rawlings s’est dit loin d’être optimiste quant aux chances électorales du Congrès national démocratique (NDC, sigle anglais), le parti qu’il a fondé dans les années 1990.Le NDC dirigé par John Dramani Mahama a perdu le pouvoir au profit du Nouveau Parti patriotique (NPP) de l’actuel président, Nana Akufo-Addo en décembre 2016 et a depuis lors été secoué par des divergences entre ses membres.

S’exprimant lors d’une conférence des cadres du parti samedi dernier, Rawlings a déclaré qu’il est sceptique quant aux chances du NDC aux élections générales de 2020, un pessimisme partagé par de nombreux cadres du parti.

Il a déclaré que le NDC part aux élections de l’année prochaine dans une position de faiblesse portée par de profondes divisions, un facteur qui lui a fait perdre le pouvoir au profil du NPP.

Une section du NDC a récemment critiqué le fondateur du parti pour avoir gardé le silence sur des affaires de corruption qui ont englouti le gouvernement du NPP (au pouvoir), l’accusant de recevoir des « cadeaux » de Jubilee House.

M. Rawlings a confirmé ouvertement qu’il recevait des articles du gouvernement pour appuyer son travail philanthropique dans le pays.

Cameroun : plaidoyer pour l’égalité entre Francophones et Anglophones

Plusieurs représentants des mouvements sécessionnistes qui combattent pour l’indépendance des régions anglophones du Nord-ouest et du sud-ouest ont appelé à « l’égalité » entre les Camerounais de culture francophone et ceux de culture anglophone, à l’ouverture lundi à Yaoundé, du Grand dialogue national (GDN) convoqué par le chef de l’Etat camerounais Paul Biya.Délivrant leur message dans un Palais des Congrès comble, lors de la cérémonie officielle d’ouverture diffusée en direct à la radio télévision publique (CRTV), le porte parole des ex –combattants, Mark Kawa, a déclaré que « nous sommes les fils d’un même pays, le Cameroun ».

Toutefois, il a dénoncé « l’hégémonie des Francophones, étant donné que les Anglophones sont traités comme les colonisés dans leur propre pays. C’est cette frustration qui nous a poussé à prendre les armes ».

Le porte-parole des ex-combattants a tour à tour énuméré la faible représentativité des anglophones dans l’administration publique, dans tous les grands corps de l’Etat avant d’appeler à « une égalité entre les Francophones et les Anglophones ».

Il a jouté : « nous lançons un appel à nos frères qui sont en brousse, de sortir et d’abandonner les armes et de regagner la République pour bâtir ensemble notre pays que nous aimons tous ».

En attendant les recommandations et les résolutions qui sortiront des présentes assises, le porte-parole des sécessionnistes à lancé un appel à tous les groupes armés à abandonner les armes.

« Venez vous joindre à nous et célébrer l’union, la paix pour que les enfants aillent à l’école, pour que les gens puissent travailler et nourrir leurs familles », a-t-il lancé.

Dans un message la Nation le 10 septembre 2019, le président camerounais Paul Biya a convoqué un Grand dialogue national afin de trouver une solution définitive à la guerre qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Prévus jusqu’au 4 octobre, les travaux sont dirigés par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.

Cette crise sociopolitique est née des revendications corporatistes des enseignants et des magistrats protestant contre « l’assimilation des Anglophones par les Francophones ».

Depuis trois ans, ces revendications sociales se sont transformées en batailles armées, avec près de 2000 morts enregistrées, plus de 50 000 réfugiés au Nigeria voisin, et plus de 400 000 déplacés internes, selon diverses sources, dont le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Pendant quatre jours, les participants venus des dix régions du pays et ceux de la diaspora débattront, lors des plénières et des ateliers, de sujets portant sur le bilinguisme, la démobilisation, la diversité culturelle et cohésion sociale, le système éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local.

La reconstruction, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le désarmement, la démobilisation et réinsertion des ex-combattants et le rôle de la diaspora dans la crise dans le développement du pays sont les autres sujets inscrits aux travaux.

Sénégal : Macky Sall gracie l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall

La décrispation de l’espace politique sénégalais se poursuit avec la signature, ce dimanche, du décret de libération de l’ex-maire de Dakar Khalifa Sall et deux parmi ses ex-collaborateurs détenus depuis mars 2017 avant d’être condamnés en 2018 pour malversations dans l’affaire de la Caisse d’avance de la ville de Dakar.

« Une remise totale des peines principales est accordée aux condamnés définitifs dont les noms suivent » : Khalifa Ababacar Sall, Mbaye Touré et Yaya Bodian, a décrété le chef de l’Etat dans un document publié en début de soirée, soulignant ensuite que le ministre de la Justice « est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal officiel ».

L’ex-maire socialiste, 63 ans, était reconnu coupable par la justice sénégalaise de « faux en écriture de commerce, faux et usage de faux dans des documents administratifs et escroquerie portant sur des derniers publics », rappelle le décret. 

L’affaire pour laquelle l’opposant était poursuivi portait sur une somme de plus d’un milliard de FCFA, mais il n’a reçu qu’une « amende de cinq millions » assortie d’une peine ferme de 5 ans à la fin de son procès.

Après un procès qui a tenu en haleine l’opinion sénégalaise, dont une certaine partie l’a qualifié de  « politique », Khalifa Sall avait bouclé ses recours en appel et en cassation sans succès, l’empêchant ainsi de se présenter à la présidentielle 2019 qui a vu la réélection de Macky Sall.

Toutefois, des instances sous-régionales comme la Cour de justice de la Cedeao avaient pris effet et cause pour l’ex-maire révoqué, jugeant à un certain moment que sa détention était « arbitraire ».

Mbaye Touré, avec lequel il partageait les mêmes charges, et Yaya Bodian, reconnu coupable de « complicité d’escroquerie portant sur des derniers publics », ont également bénéficié de la grâce présidentielle, sur laquelle pourtant Macky Sall déclarait récemment sur RFI qu’elle ne dépendait que de son « désir » et de sa « volonté ».

Sur la RFM juste après la publication du décret, Seydou Diagne, un des avocats de Khalifa Sall, a déclaré que son client pourrait « normalement » rentrer chez lui « dans une heure, deux heures (ou) pour ce qu’il reste de la soirée ».

Par ailleurs, cette libération de Khalifa Sall participe à la décrispation de la scène politique, surtout marquée vendredi dernier, soit juste deux jours, par les retrouvailles du chef de l’Etat avec son prédécesseur et mentor politique Abdoulaye Wade à l’inauguration de la mosquée mouride Massalikoul Jinaan de Dakar. 

Main dans la main et hyper complices à travers des images partagées en boucle sur les différentes plateformes électroniques, Wade était monté par la suite à bord du véhicule de Macky Sall qui l’a raccompagné jusque chez lui. 

Des scènes pleines d’émotion qui continuent de ravir une grande partie de l’opinion.

Le Roi Mohammed VI contracte une pneumopathie bilatérale aiguë

Le Roi Mohammed VI a récemment contracté une pneumopathie bilatérale aiguë d’origine virale, a indiqué dimanche le Cabinet royal dans un communiqué.En conséquence, le médecin personnel du Souverain lui a prescrit un repos médical de quelques jours, ajoute le communiqué.

Par ailleurs, le Souverain avait prévu de se rendre en France afin de présenter à titre privé ses condoléances à la famille et aux proches du défunt président Jacques Chirac, eu égard aux fortes et profondes relations qui ont toujours lié les deux familles et à l’affection et considération particulières portées par le Souverain à l’endroit de ce grand ami du Maroc, souligne le Cabinet royal.

Ainsi, le Roi sera représenté aux obsèques officielles du défunt président Français par le prince héritier Moulay El Hassan, précise la même source.

Côte d’Ivoire: « Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération» (Ouattara)

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) qu’il est favorable au transfert du pouvoir à une nouvelle génération estimant « qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer ».M. Ouattara s’exprimait dans une conférence de presse de clôture de sa visite d’État de quatre jours qu’il a effectuée dans  la région du N’Zi (Centre ivoirien).

« Je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération. Je pense qu’à un certain âge, il faut penser à aller se reposer », a soutenu M. Ouattara entretenant toujours le doute sur son éventuelle candidature à la présidentielle ivoirienne de 2020.

« Tout dépend de mon parti.  Mais nous avons la responsabilité de laisser notre pays en paix. Ce sera un choix démocratique. Ce ne sera pas le choix d’Alassane Ouattara », a indiqué M. Ouattara à la presse à ce propos. 

Le climat politique  est tendu en Côte d’Ivoire à douze de l’élection présidentielle d’octobre 2020. La coalition au pouvoir et les principaux partis de l’opposition dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) n’ont pas encore dévoilé leur candidat pour ce scrutin.

Pour certains analystes de la sphère politique ivoirienne, Alassane Ouattara  (77 ans), Henri Konan Bédié (85 ans) et Laurent Gbagbo (74 ans) ayant marqué la vie politique du pays ces dernières décennies doivent se retirer de la politique en cédant le pouvoir à une nouvelle génération.

Alassane Ouattara affirme ne pas être un «tripatouilleur» de constitution

Le président ivoirien Alassane Ouattara a soutenu samedi à Dimbokro (Centre ivoirien) que tout le monde sait qu’il n’ait pas un « tripatouilleur» de la constitution relativement à une éventuelle modification de la constitution ivoirienne en prélude à la présidentielle de 2020.« Tout le monde sait qu’Alassane Ouattara n’est pas un tripatouilleur de la constitution», a affirmé le président  Alassane Ouattara dans une conférence de presse qui a  clôturé  sa visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi (Centre).

 Selon M. Ouattara qui dit n’avoir pas encore discuté de cette éventuelle modification avec son gouvernement, si la constitution ivoirienne doit être amendée, « cela tiendra compte de l’évolution de notre pays».

Poursuivant, il a indiqué «qu’il ne faut pas que les gens se focalisent sur le plancher ou le plafond d’âge» pour être candidat à cette élection de 2020.

Le 11 septembre dernier, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire ( PDCI, ex-allié au pouvoir) Henri Konan Bédié, a dit dans un entretien avec un média international, craindre pour la stabilité de la Côte d’Ivoire en cas de modification de la constitution ivoirienne portant sur la limitation à 75 ans de l’âge des candidats à la présidentielle de 2020.

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé en août dernier la modification de l’actuelle Constitution, votée à l’issue d’un référendum en 2016, dans une interview diffusée à la veille du 59è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

« Il est clair qu’il y a des choses à modifier dans la  Constitution, mais ce n’est pas pour recaler des candidats » à la  présidentielle de 2020, avait déclaré Alassane Ouattara, répondant aux  questions de Pascal Brou Aka, Président du Conseil d’administration (PCA) de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

M.  Ouattara qui n’avait donné aucune précision sur les éléments à réviser, a  indiqué qu’il verra «avec les uns et les autres ce qu’il faut modifier», ce qui sous-entend qu’il engagerait des consultations avant la  relecture de la loi fondamentale.

La  Constitution est la loi fondamentale qui régit l’organisation et le  fonctionnement de l’Etat et des pouvoirs publics. En 2016, les Ivoiriens  ont adopté une nouvelle Constitution, la troisième Constitution adoptée  par la Côte d’Ivoire, après celle de 2000 et de la période de  l’indépendance.  

La Constitution de 2016 a  créé un poste de vice-président et un Sénat, la deuxième Chambre du  Parlement. La Chambre des rois et chefs traditionnels est devenue une institution, tandis que les compétences du Conseil économique et social  ont été élargies à la culture et à l’environnement. 

Cameroun : cacophonie dans les rangs avant le Grand dialogue national

Les acteurs de la scène politique camerounaise sont fortement divisés sur le fond et la forme, à la veille du Grand dialogue national (GDN) qui s’ouvre lundi dans la capitale du pays, Yaoundé, en vue de la sortie de crise sécessionniste anglophone, a constaté APA sur place.Ce malaise s’est davantage accentué pendant les deux semaines de consultations préparatoires que vient d’achever le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, nommé coordonnateur des assises de cinq jours par le président Paul Biya. Il est ainsi apparu moult divergences la perception et la finalité d’un tel conclave, selon qu’on se trouve du côté du gouvernement, de l’opposition, de la société civile ou des milices séparatistes.

Pour le régime de Yaoundé en effet, les thématiques à aborder devraient porter sur le bilinguisme, la diversité culturelle et la cohésion sociale, les systèmes éducatif et judiciaire, la décentralisation et le développement local, la reconstruction et le développement des régions touchées par la crise, le retour des réfugiés et des personnes déplacées, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des ex-combattants, le rôle de la diaspora dans la crise et sa contribution au développement du pays.

En rangs dispersés, certains de ses adversaires politiques, tel le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire, semblent vouloir éviter la politique de la chaise vide, tout en posant quelques préalables portant, notamment, sur le nécessaire débat sur la forme de l’État.

Une autre frange, évoquant déjà un marché de dupes, juste destiné à sortir le pouvoir du brasier anglophone sous la pression de la communauté internationale, a décidé de boycotter ce qu’elle considère comme «une mascarade». «Ce dialogue risque d’être une farce (…). Est-ce que nous nous rappelons même de quoi parle la crise ?», s’emporte ainsi la présidente du Cameroon People’s Party, Édith Kah Wallah.

En milieu de semaine, la Plateforme de la société civile, non conviée aux consultations du Premier ministre et au GDN, a formulé 17 recommandations à l’intention du gouvernement, allant de la proclamation d’un cessez-le-feu préalable dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à l’amnistie pour les milices armées, en passant par le nécessaire accord préalable entre les différentes familles d’acteurs sur l’agenda des travaux.

Ici et là, plusieurs personnalités accusent également le gouvernement de vouloir vicier le débat en y faisant participer, en masse, des caciques parmi ceux qui, au début de la crise voici trois ans, avaient nié l’existence d’un problème anglophone au Cameroun. Il existe également une bonne frange de l’opinion pour estimer que le pouvoir, qui fait partie du problème, ne peut pas dans le même temps se poser en arbitre et souhaitent, de ce fait, une médiation étrangère et indépendante.

Mais la grande inconnue demeure la participation effective, et massive tel qu’espéré par le régime, des leaders des mouvements armés résidant à l’extérieur. Si le gouvernement a garanti des facilités diverses à cette diaspora, y compris leur sécurité et leur immunité, une partie semble adhérer à cette main tendue alors que les plus radicaux, méfiants, ont délégué comme porte-parole au GDN le secrétaire adjoint américain en charge des Affaires africaines, Herman Cohen.

Présidentielle: « Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », affirme Ouattara

Le président ivoirien Alassane Ouattara a affirmé vendredi à Bocanda dans le centre ivoirien où il animait un meeting « qu’il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire », en référence à l’élection présidentielle de l’an prochain.« Il n’y aura pas de retour en arrière en Côte d’Ivoire.  2020 sera comme 2015. La présidentielle de 2020 se passera bien.  Je demande à chacun d’être serein car les élections seront apaisées », a dit M. Ouattara qui effectue depuis mercredi dernier une visite d’État de quatre jours dans la région du N’Zi ( Centre ivoirien). 

Par ailleurs, il a assuré que les différents candidats à cette élection présidentielle  mèneront leur campagne « librement ». « Nous sommes venus pour vous parler de paix à nouveau car elle est essentielle pour le développement. Je vous invite à l’union et à la cohésion », a-t-il poursuivi se félicitant du retour en Côte d’Ivoire de plusieurs exilés pro-Gbagbo. 

De son avis, ce retour en Côte d’Ivoire de ces exilés prouve que la cohésion sociale se renforce de plus en plus dans le pays. Dans la foulée, M. Ouattara s’est engagé à intensifier les actions en  vue de combler le retard de développement de Bocanda. A cet effet, il a annoncé plusieurs chantiers dont le bitumage de l’axe Dimbokro-Bocanda-Ananda. 

Auparavant  Kramo Kouassi, le maire de Bocanda  a estimé qu’avec cette visite du chef de l’État,  la « rédemption de notre cité est arrivée ». Le président ivoirien Alassane Ouattara a entamé mercredi une visite d’État de quatre jours dans la région du N’ZI ( centre ivoirien) dont il est lui-même natif. Cette visite de M. Ouattara s’achèvera samedi par un grand meeting au stade Koné Samba Ambroise de Dimbokro.