Covid-19 : le sous-variant AY4.2 met le Sénégal en alerte maximale

La détection en Europe d’un nouveau sous-variant du coronavirus 10 fois plus virulent que le variant Delta met le Sénégal en état d’alerte maximale.

Le sous-variant AY4.2 sème la terreur en Europe. Sa détection se fait pour la première fois en Suisse en septembre dernier. Alors que le Sénégal est encore sous la menace du variant Delta, le pays se prépare à faire face à ce nouveau variant. AY4.2 présente une virulence 10 fois plus dangereuse que celle du variant Delta. Ce dernier qui est jusque-là le plus redoutable au Sénégal.

En effet, Le Soleil fait savoir que l’augmentation des cas de contamination en Europe est en partie due à ce nouveau sous-variant. Au Royaume uni, il est responsable de 6% des cas positifs. Il est présent dans 27 pays au monde. Cette déclinaison du coronavirus a déjà contaminé 14.970 personnes à l’échelle mondiale. Il s’agit de 14.247 cas au Royaume Uni et 14 en France.

Cependant, aucun cas de ce nouveau sous-variant n’est encore présent au Sénégal. Le pays compte au 28 octobre 245 015 863 cas positifs et 4 972 321 décès depuis le début de la pandémie.

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble à des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019.C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet du G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.

Le Sommet de Londres ne sera pas différent des autres !

Ce lundi 20 janvier, la boucle sera bouclée : avec le Sommet Grande-Bretagne/Afrique, tous les cinq membres du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, France, Grande-Bretagne, Russie) auront donc eu chacun sa rencontre de très haut niveau avec le continent africain. Dans cette chronique exclusive pour APAC l’éditorialiste africain, Seidik Abba, estime que « le sommet de Londres est, en vérité, l’aboutissement d’un processus. ».Anticipant sur son départ de l’Union européenne, la Grande-Bretagne a lancé ces deux dernières années une offensive tous azimuts vers l’Afrique.  Au plan politique et diplomatique, les Britanniques, qui ont jusqu’ici confié leur politique africaine au Haut-Représentant pour la politique étrangère de l’Union européenne, ont veillé à enrichir leur réseau diplomatique et consulaire avec l’ouverture de nouvelles ambassades, notamment, en Mauritanie, au Niger et au Tchad. Trois pays qui n’étaient pas forcément dans leur sphère traditionnelle d’influence. En prenant pied au Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad), la Grande-Bretagne post-Brexit souhaite demeurer un acteur incontournable dans le règlement des crises internationales brûlantes. A regarder près, l’offensive diplomatique vient en appui à une présence économique que la perspective du Brexit a conduit à consolider. Outre ses partenaires économiques africains privilégiés que sont le Nigeria et le Kenya, la Grande-Bretagne a signé en septembre 2019 un nouvel accord de partenariat commercial avec l’Afrique du Sud, le Botswana, l’Eswatini, le Lesotho, le Mozambique et la Namibie. Preuve de l’importance des échanges économiques avec l’Afrique, les investissements directs britanniques en Afrique atteignaient 38 milliards de Livre en 2018, selon l’Office national anglais de la statistique. 

Le modèle allemand 

Comme l’avait fait l’Allemand en lançant son initiative avec l’Afrique sous le nom  « Compact with Africa », à la faveur du Sommet du G-20 en 2017, Londres entend miser sur les échanges commerciaux et les partenariats mutuellement profitables. Le Commonwealth Development Corporation, entité chargée des investissements du secteur privés sera la tête de pont de l’offensive anglaise en Afrique Avec un budget propre de près de 7 milliards de Livre. Sur l’ensemble du continent, les secteurs des finances, des nouvelles technologies, de l’agriculture, des énergies renouvelables sont dans le viseur de la Grande-Bretagne post-Brexit.

Dans la logique de la Grande Bretagne post-Union européenne, le paradigme n’est pas d’annoncer aux Africains à Londres de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de faire progresser les échanges avec l’Afrique qui s’élèvent actuellement pour les seuls pays du Commonwealth à près de 9,8 milliards de Livre par an. Il est donc clair pour le Somment de lundi la Grande Bretagne a son agenda conçu de longue date avec des objectifs chiffrés et même une stratégie d’évaluation des progrès de sa politique africaine.

Les Africains sans agenda

En revanche, comme lors des autres sommets avec le reste  du monde,  les Africains viendront à Londres en ordre dispersé sans agenda commun. En effet, il n’y a eu aucune concertation africaine préalable (pré-Sommet interafricain), même pas entre les Etats du Commonwealth. Chaque Etat sera donc présent face aux Britanniques avec ses attentes spécifiques. Il y a finalement peu d’espoirs que le Sommet de Londres puisse faire avancer les grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Muraille verte. Ou même l’agenda des foyers de tensions majeurs : Bassin du Lac Tchad, Corne de l’Afrique, Sahel, Libye.

Toutefois, les dirigeants africains repartiront satisfaits d’avoir été reçus avec tous les égards et quelques annonces sur l’augmentation du volume des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.  

Parce qu’il s’inscrit dans la même tradition,  le Sommet de Londres ne sera pas fondamentalement différent des grands rendez-vous que l’Afrique a déjà eus avec le reste : Chine, France, Russie, Japon, Allemagne, Turquie.  Au mieux, ce sera une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des Africains.      

A qui profite la mode des sommets avec l’Afrique ? (Chronique)

Les nombreux sommets que tiennent les grandes puissances mondiales avec l’Afrique renseignent à suffisance sur l’attractivité du continent. Cependant, les pays africains y participent en ordre dispersé sans agenda commun : une attitude individualiste qui ne semble pas profiter au continent… pourtant confronté dans son ensemble par des défis énormes dans plusieurs domaines. En raison de sa pertinence, nous rééditons ici cette chronique parue initialement le 21 novembre 2019C’est un chiffre révélateur : sur les cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, seule la Grande-Bretagne n’a pas encore son Sommet périodique avec l’Afrique. Sous l’ancien président américain, Barak Obama, les Etats-Unis avaient organisé en 2014 leur premier Sommet avec l’Afrique.

La France, quant à elle, tient depuis 1973 des sommets avec l’Afrique. D’abord, ce furent des rencontres entre Paris et les pays du pré-carré qui ont fini par être rejoints par tous les Etats du continent. Le 28ème Sommet Afrique-France est d’ailleurs prévu en juin 2020 à Bordeaux, dans le sud-ouest de la France.

Lancé en 2001, le sommet Chine-Afrique, qui a tenu sa 7ème édition en septembre dernier, est devenu un événement important de l’agenda des rencontres internationales. Longtemps restée à l’écart depuis la dislocation de l’Union soviétique, la Russie a organisé en octobre 2019 à Sotchi son premier sommet Russie-Afrique.

Sans être membres permanents du Conseil de sécurité, d’autres grandes nations du monde ont leur rendez-vous avec l’Afrique. Sous l’acronyme de Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon tient depuis 1993 sa rencontre politique de haut niveau avec l’Afrique. La Turquie a tenu en novembre 2018 son deuxième Sommet avec l’Afrique à Istanbul.

Le Business contre l’aide

A la faveur du Sommet de G-20, l’Allemagne a lancé en 2017, son sommet avec l’Afrique sous le nom de « Compact with Africa ». Plutôt que de recevoir toute l’Afrique, Berlin a choisi une douzaine de pays du continent présentant des garanties de stabilité et des niches de progression en matière de développement et de commerce.

Ici, le paradigme n’est pas d’annoncer de gros montants d’aide au développement, ni de procéder à une annulation de la dette, mais de créer des interactions entre entreprises africaines et allemandes qui seraient soutenues par des accompagnements financiers de l’Etat fédéral allemand.

Quels que soient leur format et leur périodicité, ces Sommets avec l’Afrique révèlent un rapport de forces déséquilibré et une impréparation totale des Etats africains. Les pays d’en face ont leur agenda et savent ce qu’ils attendent des pays africains : le soutien diplomatique, les matières premières, de nouvelles destinations commerciales, de nouveaux clients pour les industries, y compris celles de l’armement, etc.

Les Africains en ordre dispersé !

En revanche, les pays africains arrivent à ces tête-à-tête en ordre dispersé et sans agenda commun. En effet, il n’y a aucune concertation préalable (pré-Sommet interafricain) pour arriver face à la Chine, la France, les Etats-Unis, la Russie, les Etats-Unis, le Japon ou la Turquie avec des propositions et des demandes transnationales.

Chaque Etat y vient avec ses attentes spécifiques. L’Afrique arrive donc avec 54 attentes alors que le camp d’en face arrive avec sa seule attente. Finalement, alors que ces sommets auraient pu servir à faire avancer des grands projets continentaux tels le financement des routes transsahariennes, des liaisons ferroviaires continentales, de la Grande Muraille Verte, les dirigeants africains repartent satisfaits des annonces d’annulation d’une partie de la dette, du doublement voire du triplement des échanges commerciaux dont on ne sait pas à qui ils profitent surtout.

Dans sa forme actuelle, le Sommet Afrique/reste du monde n’est qu’une grand-messe qui n’apportera aucune valeur ajoutée à la mobilisation pour améliorer le bien-être des populations.