Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Suspicion d’un cas de pneumonie à Coronavirus à Abidjan

Une étudiante ivoirienne de 34 ans en provenance de Pékin en Chine pour Abidjan présentant des symptômes de pneumonie à Coronavirus, a été automatiquement prise en charge par les autorités aéroportuaires ivoiriennes à son arrivée samedi à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Port-Boüet, a-t-on appris de source officielle.Selon un communiqué de Dr Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique transmis dimanche à APA, cette étudiante qui réside à Pékin depuis cinq ans, a présenté un symptôme grippal avec toux, éternuement, écoulement nasal et difficulté respiratoire qui a débuté le 22 janvier dans la capitale chinoise.

« Une équipe composée de professionnels de la santé de l’Institut National d’Hygiène Publique (INHP), du Service d’aide médicale d’urgence (SAMU), de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) et du Service des maladies infectieuses du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville  s’est rendue à l’aéroport, à l’atterrissage de l’avion pour prendre en charge le malade, a fait savoir M. Aouélé.

Poursuivant, il a  indiqué que conformément à la procédure,  le malade a été transféré à la cellule de pandémie sise à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan pour examen médical.

« A ce jour, son état général est satisfaisant. Il s’agit, à ce stade, d’une suspicion d’un cas de pneumonie à Coronavirus. Le diagnostic final sera établi à l’issue des résultats de l’analyse des échantillons prélevés», a assuré M. Aouélé appelant les  populations au respect des mesures de prévention.

 Au nombre de ces mesures, il a conseillé, entre autres, d’éviter le contact étroit avec les personnes souffrant d’infections respiratoires aiguës, se laver fréquemment les mains, en particulier après un contact direct avec des personnes malades ou leur environnement  et éviter tout contact non protégé avec des animaux d’élevage ou sauvages.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau Coronavirus a été détectée à Wuhan en Chine en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Coronavirus: Le Maroc instaure le contrôle sanitaire aux ports et aéroports internationaux

Le Maroc a instauré le contrôle sanitaire aux ports et aéroports internationaux, en vue de détecter précocement tout éventuel cas importé et d’enrayer la propagation du virus Corona, le cas échéant, a indiqué samedi un communiqué du ministère de la Santé parvenu à APA.« Compte tenu des derniers développements de la situation épidémiologique mondiale, marqués par la confirmation du nouveau virus dans d’autres pays, notamment en Europe, le Maroc a instauré le contrôle sanitaire aux ports et aéroports internationaux, en vue de détecter précocement tout éventuel cas importé et d’enrayer d’enrayer la propagation du virus, le cas échéant », souligne le département dans un communiqué.

Le ministère affirme qu’il continue de considérer que « le risque de propagation du virus sur le territoire national est faible et confirme, encore une fois, qu’aucun cas suspecté ni confirmé n’a été enregistré à ce jour ».

Il rassure l’opinion publique que le système national de veille et de surveillance épidémiologique a été renforcé et que le dispositif de diagnostic virologique et de prise en charge d’éventuels malades est opérationnel.

Cameroun : préconisation de mesures élémentaires contre coronavirus chinois (ministre)

Dans le cadre des mesures de surveillance épidémiologique en cours, et pour empêcher toute importation éventuelle de coronavirus chinois, le ministre camerounais de la Santé publique Manaouda Malachie, a demandé par voie de réseaux sociaux aux citoyens de «se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer [et] bien cuire la viande»Le gouvernement n’a, pour l’instant, pas annoncé d’autres mesures de prévention de cette maladie qui se transmet par voie respiratoire et se manifeste, notamment, par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Dans la ville chinoise de Wuhan, où l’épidémie de pneumonie virale s’est déclarée depuis décembre dernier on compatit déjà, au 25 janvier 2020, 41 morts et quelque 1300 contaminations notifiées.

Coronavirus : Les ressortissants marocains appelés à suivre toutes les mesures de prévention préconisées par les autorités chinoises

L’ambassade du Maroc à Pékin a appelé les membres de la communauté marocaine établis en Chine à faire preuve de vigilance et à suivre toutes les mesures de prévention préconisées par les autorités chinoises, indique vendredi un communiqué de la représentation diplomatique marocaine en Chine, parvenu à APA.L’ambassade marocaine annonce être en contact permanent avec les autorités chinoises et avec la communauté marocaine établie en Chine, pour suivre la situation après l’apparition du nouveau coronavirus dans la ville de Wuhan (dans la province Hubei) et dans d’autres villes chinoises, ajoute la même source.

En cas de besoin d’assistance consulaire ou d’informations supplémentaires, indique le communiqué de la représentation diplomatique du Royaume à Pékin, les Marocains résidents en Chine sont invités à contacter l’Ambassade.

Le dernier bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus en Chine fait état de 25 morts et de 830 cas de contamination, selon la Commission nationale de la santé de Chine.

Pour rappel, l’Organisation mondiale de la Santé n’a pas encore qualifié la situation comme étant une « urgence sanitaire ».

Coronavirus en Chine: 30 étudiants tchadiens vivent à Wuhan

Le ministère tchadien des Affaires Étrangères a fait état, vendredi, de la présence de trente étudiants du Tchad dans la ville de Wuhan en Chine, où sévit le Coronavirus, rassurant qu’aucun d’eux n’est atteint de la maladie.« Nous informons l’opinion nationale qu’à ce stade, aucun ressortissant tchadien se trouvant en Chine n’est atteint par le Coronavirus. L’Ambassade du Tchad en Chine rassure qu’elle est en contact avec les trente (30) étudiants tchadiens se trouvant à Wuhan, la ville chinoise touchée par le virus », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le ministère, «toute la ville de Wuhan est mise en quarantaine. Actuellement, elle est en train d’être pulvérisée par voie aérienne. Tous les campus universitaires sont également pris en charge par les autorités sanitaires ».

Le communiqué relève que compte tenu de la précarité dans laquelle pourraient se trouver les étudiants à cause de la fermeture de la ville, l’Ambassade du Tchad en Chine vient leur accorder une assistance d’urgence de 30 000 Yuans.

L’Ambassade du Tchad en Chine dit être en contact avec les autorités locales et suit de très près l’évolution de la situation.

Côte d’Ivoire: une épidémie de diarrhée sévit dans un village d’Anyama, 69 cas détectés

Une épidémie de diarrhée sévit depuis mercredi à M’Pody, un village d’Anyama, une banlieue au Nord d’Abidjan où 69 cas ont déjà été détectés, a annoncé jeudi, Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’Abidjan.« Hier mercredi matin, des cas de diarrhée suspecte ont été constatés dans le village de M’Pody dans la sous-préfecture d’Anyama. Le nombre de personnes souffrant de diarrhée est rapidement passé de 37 à 69 ce matin. Ce sont 07 enfants de 0 à 5 ans qui sont touchés et 62 individus de 06 à 70 ans», a fait savoir M. Toh Bi dans une note d’information assurant que les services de santé et de sécurité ont été immédiatement dépêchés sur place.

Selon l’administrateur civil, l’eau du château d’eau du village d’où une odeur fétide s’échappait, géré et entretenu localement, serait à l’origine de ces malaises en attendant que l’Institut national d’hygiène publique (INHP) rende disponible les résultats des analyses approfondies.

Plusieurs mesures, a indiqué M. Toh Bi,  ont été prises par les autorités pour circonscrire cette épidémie.

Il s’agit de la distribution de médicaments aux populations de cette localité par les services de santé, la fermeture provisoire du château d’eau, l’approvisionnement du village en citernes d’eau par l’Office national de l’eau potable ( ONEP) en quantité suffisante en attendant la réouverture du château, la veille sécuritaire et sanitaire et la sensibilisation des populations.

Le préfet d’Abidjan qui a assuré que les « événements sont sous contrôle » a demandé aux populations de M’Pody de suivre scrupuleusement ces instructions de crise.

Le trafic de médicaments, mamelle du terrorisme en Afrique ?

Des groupes terroristes actifs en Afrique, flairant le bon filon, ont tiré profit du trafic de médicaments sur le continent pour en faire l’une de leurs principales sources de financement.« Nous savons aujourd’hui que le terrorisme menace gravement la sécurité de l’Afrique. Le trafic de médicaments participe au financement de la criminalité transnationale organisée notamment le terrorisme », soulignait lors du Sommet sur les faux médicaments tenu les 17 et 18 janvier à Lomé (Togo), le président sénégalais.

A cette l’occasion, Macky Sall, ses homologues togolais et ougandais, mais aussi les ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana ont signé une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

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L’Afrique est devenue, au fil du temps, l’un des bastions du terrorisme international. De la Corne de l’Afrique au Sahel, moult groupes terroristes, dont les plus en vue sont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune et Ansar al-Charia, font crépiter les armes, plongeant des nations dans une spirale de violence sans précédent.

Pour décupler leurs forces de frappe, plusieurs groupes terroristes ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou encore à l’Etat Islamique (EI), prompts à accorder des financements. Mais la disparition d’Oussama Ben Laden et le démantèlement du vaste califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi en Irak et en Syrie ont porté un sacré coup à la collecte de fonds, indispensables pour la matérialisation des plans d’attaques meurtrières.

Du coup, les djihadistes essaimant en Afrique, ont jeté leur dévolu sur différentes formes de trafic notamment des médicaments. « Dans le Sahel, bien que ça ne soit pas totalement documenté, le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de médicaments. La contrefaçon des produits médicaux représente à peu près 60 % des sources de financement du terrorisme », a indiqué Jean-Louis Bruiguière, juge antiterroriste français.

A titre illustratif, a renseigné ce membre du Comité de pilotage sur le trafic de médicaments mis sur pied par la Fondation Brazzaville, « 80 % des attentats ou des opérations menées sur le sol français ou en Europe viennent des trafics ».

En visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la France, soutenait que « l’Afrique subsaharienne concentre toutes les vulnérabilités qui vont favoriser les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés : la faiblesse de la gouvernance des systèmes de santé, une offre de soins et un maillage des pharmacies sur le territoire insuffisants, l’existence d’un marché parallèle quasiment toléré et la pauvreté des populations ».

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Il urge donc pour les Etats africains d’engager un combat sans répit contre le commerce des faux médicaments. « Il y a urgence car ce trafic international, dirigé par des organisations criminelles, se développe de façon exponentielle. De 75 milliards de dollars en 2010, le chiffre d’affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué aujourd’hui à 200 milliards de dollars. Les bénéfices tirés de ce trafic sont supérieurs à ceux de la drogue ou des armes », a regretté Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais.

De l’avis de Cécilia Attias, la présidente et fondatrice d’une fondation éponyme, l’initiative de Lomé « annonce la fin de l’impunité pour les faussaires qui ont, trop longtemps, profité d’un trafic beaucoup trop rémunérateur. Celle-ci pénalisera gravement les actions des organisations criminelles qui se financent allègrement sur la misère des populations ».

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Selon cette ancienne Première Dame de France, ce terrible constat exige « une réaction ferme de la communauté internationale ». Et pour ne pas prêter le flanc au terrorisme, Macky Sall a proposé à ses pairs du continent de « déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expériences et l’harmonisation des législations pour une action plus efficace à impact global et durable ».

Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Les pays africains veulent criminaliser le trafic de médicaments qui cause chaque année le décès de 122.000 enfants de moins de cinq ans sur ce continent.C’est un fait : en Afrique, l’absence d’arsenal juridique répressif ne dissuade pas les faussaires de médicaments. « Ce trafic n’est pas toujours considéré comme un crime mais plutôt une violation de droits de propriété intellectuelle. Quant aux condamnations, elles sont bien souvent dérisoires voire inexistantes », analysait Faure Gnassingbé, le président du Togo lors du Sommet sur les faux médicaments.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef) est persuadé que la « clémence » dans la répression du trafic de médicaments est « une aberration » au moment où « le commerce des stupéfiants et des armes est hautement risqué et lourdement réprimé ».

Pour sa part, l’ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruiguière a noté que « dans les pays africains, les peines encourues par les contrefacteurs de médicaments sont très basses. Ces derniers peuvent simplement être condamnés à des amendes ou à des peines de prison ridicules ».

Co-auteur de l’ouvrage « Les 100 mots du terrorisme », M. Bruiguière a estimé que les Etats-parties à l’initiative de Lomé doivent « criminaliser ce trafic avec des peines lourdes, c’est-à-dire au moins 15 ans de prison ».

Les six Etats signataires de la Déclaration politique de Lomé, souhaitant être rejoints par les autres pays du continent, ont enclenché une lutte contre des professionnels de la commercialisation de faux médicaments.

« Les produits médicaux falsifiés empruntent les mêmes circuits d’approvisionnement que ceux authentiques et toutes les techniques, y compris les plus sophistiquées utilisées par les laboratoires pour sécuriser leur conditionnement, ont été déjouées tant la capacité financière des réseaux criminels est considérable », a révélé Faure Gnassingbé.

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait observer que « la vente de ces produits n’est pas seulement l’apanage des officines clandestines ou des fameuses pharmacies par terre ayant pignon sur rue ».

D’après le président du Sénégal, « ce n’est que la portion congrue d’un trafic beaucoup plus vaste par Internet selon les méthodes de la criminalité organisée et de la cybercriminalité qui envahissent même les structures légales comme les dépôts pharmaceutiques, les hôpitaux, les dispensaires etc ».

En Afrique où le taux de médicaments contrefaits s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions, la lutte est portée par la Fondation Brazzaville présidée par Jean-Yves Ollivier.

Membre fondateur de cette structure, Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération a informé que « la Fondation Brazzaville a pris conscience du fléau lors d’une réunion ayant eu lieu il y a quatre ans. Ce jour-là, deux membres de la fondation (un médecin et un membre de la société civile) ont évoqué ce sujet. Et on a donc décidé d’y travailler ».

Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Le nouveau régime mauritanien a fait de la régulation de la vente des médicaments son cheval de bataille.A Nouakchott, le décor habituel autour des centres médicaux est méconnaissable : occupés il y a seulement quelques jours par les plus grandes pharmacies de la ville, grouillant de patients, les alentours des hôpitaux et dispensaires sont désormais déserts. Les pharmacies qui y pullulaient il y a peu de temps, sont fermées, une grande croix rouge sur leurs portes, signe qu’elles y ont été contraintes par l’administration. Ce sont les mesures engagées par le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed et qui interdisent aux officines d’être à moins de 200 mètres de distance des centres de santé.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale annoncée par le ministre dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du nouveau président début août dernier. La réforme porte sur plusieurs volets, mais pour M. Hamed, le traitement du casse-tête des médicaments est le plus urgent.

En Mauritanie, la mauvaise qualité des médicaments en vente dans les pharmacies du pays est notoire. Le constat est quasi général : ces médicaments ne guérissent pas les maladies pour lesquelles ils sont prescrits et leur effet, s’il y’en a, n’apparait qu’après une longue période de consommation, entrainant souvent des effets secondaires négatifs.

Plus que cela, les patients mauritaniens qui se font soigner à l’étranger, surtout au Sénégal et en Tunisie, se voient diagnostiquer les mêmes maladies et prescrire les mêmes ordonnances que dans leur pays. Cependant, à l’étranger, Ils guérissent après avoir pris les mêmes médicaments qu’ils avaient expérimentés, sans résultat, en Mauritanie. La conclusion est sans appel : les produits pharmaceutiques vendus dans les officines du pays sont falsifiés.

Toutefois, le nouveau ministre ne compte pas aller dans la précipitation pour traiter le problème des médicaments. Après son arrivée à ce département, ses services ont procédé à l’inspection des pharmacies pour s’assurer de leur conformité à la réglementation en vigueur, à savoir notamment l’existence d’une autorisation d’ouverture et d’un pharmacien de formation, en plus de frigos pour la conservation des produits…

Suite aux inspections, beaucoup d’officines ont déclaré, volontairement pour quelques-unes, des quantités de produits périmés qui ont été détruites par les soins du ministère.

Mais pour M. Hamed, ce sont là des mesures relativement simples à mettre en application contrairement au problème essentiel qui est celui des médicaments falsifiés.

« Lorsque nous aurons à notre disposition un laboratoire permettant de vérifier la composition des médicaments, nous nous attaquerons sérieusement à cette question », a-t-il dit dans une émission télévisée il y a quelques jours.

Le ministre a même précisé que les sanctions à infliger aux vendeurs de produits pharmaceutiques falsifiés ne se limiteront pas à la fermeture d’officines mais peuvent aller jusqu’à des poursuites judiciaires.

Il a expliqué, dans ce sens, que vendre des médicaments falsifiés équivaut à distribuer des poisons pouvant provoquer la mort ou l’infirmité.

La fermeté affichée par M. Hamed et les mesures déjà prises à l’encontre des pharmacies ont été largement saluées par les Mauritaniens, surtout à travers les réseaux sociaux. A tel point qu’un hashtag disant en hassaniya (arabe local) : « Nedhirou, ne recules pas » a été lancé.

« Nous sommes derrière lui pour qu’il aille de l’avant dans sa réforme et ne cède pas aux pressions des puissants lobbies des importateurs de médicaments », a confié à APA Djibril Mohamed Lemine, rencontré dans une officine.

« Pourvu que cela ne conduise pas à la raréfaction et à la cherté des produits », a tempéré une cliente qui cherchait un médicament introuvable.

« En tout cas, c’est la première démarche sérieuse à laquelle nous assistons pour organiser ce secteur », commente le pharmacien en service dans l’officine, visiblement ravi d’avoir été épargné par les fermetures.

D’autres clients ont critiqué le déplacement des pharmacies loin des hôpitaux et la fermeture de certaines d’entre elles. « Nous sommes désormais contraints de marcher sur une longue distance avant de trouver une officine et quand on la trouve, elle est souvent en rupture de stock du produit recherché », s’est plaint Sidi Ethmane, octogénaire s’appuyant sur une béquille.

Entre les deux points de vue, le médecin généraliste Mohamed Vall considère que l’initiative du ministre de la Santé est louable, même s’il doit, selon lui, y aller doucement pour atteindre son objectif dans un pays où les pressions deviendront de plus en plus fortes et peuvent venir de tout bord, y compris de l’Etat lui-même.

La question qui se pose est : « le ministre tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? », s’est-il interrogé.

Côte d’Ivoire: des mesures prises après la détection du Coronavirus en Chine

Le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé a annoncé dans un communiqué transmis jeudi à APA, plusieurs mesures pour éviter la propagation en Côte d’Ivoire d’une épidémie de pneumonie détectée en Chine et qui a fait 17 morts à l’échelle mondiale de décembre 2019 au 22 janvier 2020. A ce jour, souligne, le ministre, la Côte d’Ivoire n’a enregistré aucun cas. Les mesures de prévention arrêtées par les autorités sanitaires ivoiriennes sont entre autres, le renforcement du contrôle sanitaire aux frontières aéroportuaires, maritimes et terrestres et la diffusion de directives sur la surveillance épidémiologique de la pneumonie due au 2019-nCoV aux directeurs départementaux de la santé.

Le renforcement des capacités diagnostiques de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire pour la confirmation des cas suspects et le renforcement des mesures de prévention et de contrôle de l’infection dans les établissements sanitaires figurent également sur la liste des mesures de prévention.

 Le ministère de la santé a  également recommandé aux populations le respect de plusieurs mesures. Il s’agit entre autres, d’éviter le contact étroit avec les personnes souffrant d’infections respiratoires aiguës; se laver fréquemment les mains, en particulier après un contact direct avec des personnes malades ou leur environnement.

Il est en outre recommandé d’éviter tout contact non protégé avec des animaux d’élevage ou sauvages et de se rendre dans le centre de santé le plus proche en cas de survenue de fièvre, toux et difficultés respiratoires.

« Selon les premières informations, la maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires», explique, en outre M. Aka assurant que les investigations sont « en cours» pour déterminer l’origine de l’épidémie.

Economie, Santé et Politique alimentent les quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA mercredi traitent de divers sujets allant de l’économie à la politique, en passant par la santé.« Le Sénégal sur le qui-vive », barre à sa Une L’Observateur qui soutient que le pays est « en alerte » à cause de l’épidémie de Coronavirus qui sévit actuellement en Chine.

« Le ministère de la Santé publique et de l’Action sociale n’a pas attendu le conclave ce mercredi, de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) pour renforcer sa surveillance épidémiologique. Dès mardi, il publiait un communiqué pour informer de l’apparition en Chine d’un nouveau type de coronavirus appelé également pneumonie chinoise et préconisait plusieurs mesures de préventions, dont le renforcement de la surveillance épidémiologique sur tout le territoire », renseigne le journal.

Dans les colonnes du même quotidien, le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses, informe que « (…) ce coronavirus est un tout nouveau virus qui n’a jamais été identifié » mais que « Le virus Ebola est beaucoup plus grave, plus mortel que ce Coronavirus ».

Sous le titre « L’Apre bataille de Moustapha », Le Quotidien revient sur l’exclusion de l’ancien directeur de Cabinet du président Macky Sall et informe que « Les cadres de l’Apr (parti au pouvoir) (ont validé) » la décision de la commission de discipline de leur parti.

« Au regard de l’illégalité de l’instance qui a pris la décision, j’informe les militants, sympathisants, adhérents des partis membres du Réseau libéral africain et de l’International libéral que je suis et demeure un militant de l’Alliance pour la République », rétorque Moustapha Diakhaté à « ses camarades » de parti.

Sud Quotidien revient sur cette même exclusion de Moustapha Diakhaté et soutient que « L’APR (est) dans tous ses éclats » suite à cette décision de la commission de discipline du parti.

En économie, le quotidien EnQuête donne la parole à l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla qui fait « le diagnostic » de divers aspects liés à son domaine telle que la dette, la monnaie, les critères de convergences…

Dans les colonnes du journal, l’économiste « met en garde contre toute précipitation dans la mise en place de l’Eco, brûle le franc Cfa qui a installé, selon lui, la plupart des populations concernées dans la misère et vante les mille et une vertus de la souveraineté monétaire pour un pays ».

Walf Quotidien consacre sa parution du jour à la hausse des prix notamment celui de l’électricité et donne la parole à l’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye qui affirme que « la hausse des prix à la consommation intérieure est la preuve et la confirmation d’une économie sous ajustement structurel ».

Au sommet de Davos (Suisse), « Macky Sall (s’est fait) l’avocat de la nature », informe le quotidien national Le Soleil. Au cours d’un atelier intitulé « Champion de la nature : le parcours vers 2020 », le président sénégalais « a déclaré que +la perte de la biodiversité est une urgence planétaire+. Sur ce, il appelé la communauté internationale à faire de cette question une priorité », écrivent nos confrères.

Un millier de Mauritaniens évacués chaque mois pour des soins en Tunisie (parlementaire)

Le député à l’Assemblée nationale mauritanienne, El Ghotob Ould Lemmatt a affirmé, la nuit dernière à Nouadhibou (470 kilomètres au nord de Nouakchott), qu’un millier de malades quittent le pays chaque mois pour recevoir des soins médicaux en Tunisie.Ces évacuations occasionnent un coût global de près d’un milliard d’ouguiyas (26 millions de dollars), a ajouté le député qui intervenait au cours d’une réunion entre le ministre de la Santé mauritanien, Mohamed Nedhirou Hamed, et les autorités administratives.

Le parlementaire Lemmatt a exigé que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour améliorer le système de santé local afin de limiter le nombre de malades évacués à l’extérieur.

De telles mesures sont d’autant plus urgentes que beaucoup de malades n’ont pas les moyens de couvrir les charges d’un voyage et d’une hospitalisation à l’étranger, a souligné le parlementaire.

Dans le même cadre, le maire de Nouadhibou, El Ghassem Ould Bellali, a décrié les performances de l’hôpital des spécialités médicales dans la ville, communément connu sous le nom « hôpital de Cuba », le qualifiant de « catastrophe » pour les citoyens, préconisant au passage le développement de l’hôpital régional de Nouadhibou.

Dès sa désignation parmi le premier gouvernement du nouveau président Mohamed Ould Ghazouani, le ministre de la Santé mauritanien a engagé une vaste réforme visant à rehausser le niveau des prestations sanitaires dans le pays.

L’Afrique en croisade contre les faux médicaments

Trois chefs d’Etat africains et autant de ministres de la Santé ont signé, samedi à Lomé (Togo), une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments. »Ce jour est important à plus d’un titre. Il l’est car, pour la première fois, nous Africains, nous nous emparons du problème des faux médicaments et de leur trafic. Un fléau dont notre continent est la première victime. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », a dit Faure Gnassingbé, le président de la République du Togo.Ce dernier a paraphé la Déclaration politique en compagnie de ses homologues sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Museveni, mais aussi des ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana.L’objectif, pour les six Etats signataires, est de « renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments, et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés ».« Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre », a souhaité M. Gnassingbé.C’est avec le slogan « Les faux médicaments ne soignent pas. Ils tuent » que Macky Sall a amorcé son discours. Le président du Sénégal a soutenu que les produits médicaux illicites sont « des tueurs silencieux qui causent un sérieux problème de santé publique ».D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.L’Afrique paie un lourd tribut puisque « ce taux s’éleverait jusqu’à 60 % dans certaines régions du continent ». La conséquence est que, chaque année, 122. 000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.De son côté, Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef), a indiqué que ce trafic est considéré « comme l’une des trois activités illégales les plus dangereuses et les plus lucratives au monde, au même titre que le trafic de stupéfiants et celui des armes. Selon la Fondation internationale de l’industrie du médicament, 1 dollar investi dans les médicaments frauduleux (en) rapporte 500 ».Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vulnérabilité de l’Afrique peut notamment s’expliquer par « la difficulté de l’accès aux médicaments à un moindre coût et l’absence de capacités techniques pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement ».Afin de juguler cette activité illégale, Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazaville a annoncé le lancement, dès lundi prochain, d’un site Internet où seront recueillies des propositions de réponses. Concluant son propos, M. Ollivier a promis que la bataille contre les trafiquants de médicaments sera gagnée « avec le cœur ».Les différentes parties prenantes ont prévu, dans les prochains mois, de signer un accord cadre et de dresser une feuille de route qui seront un rempart contre la propagation du phénomène.

Cameroun: Alerte à la variole du singe à l’Est (représentation)

La délégation régionale de la Santé publique de la région camerounaise de l’Est a déclenché une veille sanitaire dans tous les districts du secteur dans la zone, à la suite d’un cas de décès des suites variole du singe, encore appelée «monkey pox», survenu dans la localité d’Ayos située à une centaine de kilomètres de la capitale, Yaoundé.Sans indiquer si d’autres cas avaient été notifiés, ledit service alerte les différentes formations sanitaires, ainsi que les agents de santé communautaire, quant à la dangerosité du « monkey pox » virus auquel les enfants sont les plus vulnérables, et qui se transmet à l’humain par les animaux via un contact direct ou indirect, se manifestant par ailleurs par la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse généralisée ainsi que des difficultés respiratoires.

La dernière alerte à la variole du singe au Cameroun remonte à mai 2018 dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où le système de surveillance épidémiologique avait enregistré, quelques semaines auparavant, des cas de contamination humaine à cette maladie virale réputée très contagieuse.

Insatisfaction au Cameroun après l’entrée en vigueur de la gratuité des services liés au vih/sida (ONG)

Les mesures gouvernementales, portant gratuité d’accès et de suivi des populations aux services de dépistage et de prise en charge du vih/sida dans les formations sanitaires publiques et les structures communautaires affiliées, restent insatisfaites depuis leur entrée en vigueur le 1er janvier dernier au Cameroun, selon l’organisation non gouvernementale (ONG) Positive Generation.A ce jour, explique son coordonnateur, Angoni Angoni, interrogé samedi par APA, il n’y a qu’à l’hôpital central de Yaoundé, la capitale du pays, que la décision est effective et a été accompagnée d’une note de service du directeur de cette formation sanitaire. Ici, indique-t-il, les témoignages de satisfaction, recueillis auprès des patients, confirment l’effectivité de ladite décision.

Dans certaines formations sanitaires de la métropole économique, Douala, les frais relatifs au dépistage et aux examens cliniques ont été supprimés, mais, dans la quasi-totalité des formations sanitaires du pays et selon Positive Generation, les patients affirment que la gratuité décrétée n’est pas encore effective.

Annoncées par le ministère de la Santé publique (Minsanté), les mesures de gratuité concernent le dépistage rapide, la consultation prénatale, le carnet de soins, le dossier médical, les examens biologiques (CD4 et charge virale). Elles visent également les tests de dépistage précoce pour les enfants, la distribution des antirétroviraux et des médicaments de prévention des infections. Il est en outre précisé que les formations sanitaires et laboratoires retenus par le gouvernement recevront, gratuitement, les réactifs des médicaments afférents à l’ensemble des examens.

L’ONG, reconnue au Cameroun pour ses activités de monitoring et d’alerte, reconnaît certes que cette série de facilitations confère à la riposte du vih/sida une dimension notoire dans l’instauration de la couverture sanitaire universelle (CSU), rappelant qu’il s’agit de l’une des cibles des Objectifs de développement durable (ODD) en matière de santé, devant permettre d’aboutir à un recul du nombre de nouvelles infections et décès liés au vih.

Mais, pour Positive Generation, le problème récurrent de rupture d’intrants, y compris des tests de dépistage, tarde à être résolu. Elle s’étonne qu’on évoque déjà la gratuité des frais alors que, paradoxalement, les institutions compétentes éprouvent toujours des difficultés pour résoudre le sempiternel problème de rupture des stocks. «L’intention est bonne, mais l’on devrait éviter de se retrouver dans une situation où la charrue est mise avant les bœufs», déclare Angoni Angoni.

Relevant un déficit de communication du MInsanté sur la série de mesures en direction du grand public, par ailleurs qualifiée de «salutaire», l’ONG insiste pour que les organisations de la société civile soient associées à la démarche afin d’en assurer un contrôle citoyen. Dans le même ordre d’idées, et afin donner du sens et de la puissance à cette action, elle estime urgent la mise à la disposition des formations sanitaires des intrants nécessaires, leur permettant ainsi d’assurer la continuité et la gratuité des services vih.

 Positive Generation suggère en outre l’extension de ces décisions gouvernementales auprès des formations sanitaires privées et confessionnelles, mais aussi des laboratoires et dont la liste doit être diffusée à grande échelle, afin de conférer un caractère durable à l’initiative. «De même, pour éviter que les patients soient victimes d’escroquerie, chaque formation sanitaire publique adhérant à cette initiative doit produire et rendre publique une note de service confirmant que les services vih sont désormais gratuits.»

Gratuité des évacuations sanitaires en Mauritanie

Le ministère de la Santé mauritanien a décidé que toutes les évacuations de malades à l’intérieur du pays sont désormais gratuites et leurs frais pris en charge par le département, selon une note circulaire interne consultée lundi à Nouakchott par APA.Dans cette note, le ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed a précisé que toutes les charges des évacuations internes, y compris le carburant du véhicule d’ambulance et les frais de mission du personnel, seront supportées par l’institution sanitaire qui a pris la décision d’évacuer vers une autre.

Les structures sanitaires dans les villes intérieures mauritaniennes se dérobent souvent aux évacuations de malades vers les hôpitaux de Nouakchott sous prétexte de manque de véhicules d’ambulance, de carburant ou de chauffeur.

« Tout malade arrivé à l’hôpital dans un état d’urgence doit bénéficier de la priorité et de toute l’attention requise », a aussi instruit le ministre Hamed qui affiche, depuis son arrivé au département, en août dernier, une ferme volonté de réformer.

En cas de manque de matériels nécessaires ou de lieux d’hospitalisation, a-t-il ajouté, « il faut immédiatement procéder aux formalités d’évacuation du malade ».

La note circulaire a également préconisé la coordination avec l’établissement sanitaire d’accueil en cas d’évacuation de malade.

« Il ne faut procéder au transport du malade qu’après l’accord de l’hôpital d’accueil », a aussi enjoint le ministre, interdisant en outre le transport à bord d’un moyen autre qu’un véhicule d’ambulance.

Plus de 2,9 millions de personnes enrôlées pour la Couverture maladie universelle en Côte d’Ivoire

Plus de 2,9 millions de personnes ont déjà été enrôlées pour la Couverture maladie universelle (CMU) en Côte d’Ivoire, une assurance sociale destinée aux secteurs formel et informel du pays, a appris APA mardi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Au niveau de la protection sociale, les enrôlements pour la Couverture maladie universel (CMU) s’accélèrent. Ce sont déjà plus de 2,9 millions de personnes qui ont été enrôlées dont la moitié bénéficient pour la première fois de leur vie d’une assurance maladie», a fait savoir le président ivoirien Alassane Ouattara dans un discours du nouvel an à la nation diffusé sur les antennes de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public).

Dans le même élan, M. Ouattara a égrené une série de réalisation à l’actif de son gouvernement au profit des populations ivoiriennes, notamment dans le domaine de la santé.

« Pour réduire la mortalité infantile et maternelle, plus de 1 250 000 enfants ont été vaccinés gratuitement et près de 465 000 femmes ont bénéficié gracieusement de kits d’accouchement et de césarienne », a indiqué le numéro un ivoirien soulignant que « la finalité de mon action à la tête de l’État est d’améliorer le quotidien des ivoiriens».

 La Couverture maladie universelle est une assurance sociale qui prend en compte le secteur formel et informel en Côte d’Ivoire. Les soins de santé de cette assurance se feront dans les centres de santé conventionnés. L’assuré devrait payer un ticket modérateur de 30% et l’assurance le reste à hauteur de 70%. Quant à la cotisation, elle s’élève à 1000 FCFA par mois et par personne.

Avortement non médicalisé: une aide-soignante ivoirienne raconte sa mésaventure

En Côte d’Ivoire plusieurs jeunes filles, confrontées à des grossesses non voulues, s’adonnent à des avortements non médicalisés au péril de leur vie, malgré l’interdiction de cette pratique. C’est le cas de Marie-Jeanne, une aide-soignante qui s’est confiée à APA.L’avortement, en milieu religieux, est strictement interdit, car considéré comme un crime parce que l’on ôte la vie à un être humain en conception. En outre, la loi ivoirienne ne permet pas l’avortement dans un centre hospitalier, une situation délicate pour des femmes qui ne désirent pas garder une grossesse.

Interrogées, dans la pure discrétion, certaines jeunes filles en Côte d’Ivoire confient leurs mésaventures. Des avortements notamment provoqués à travers des pratiques traditionnelles ou l’ingurgitation de décoctions, qui ont failli souvent faucher leur vie.

Se confiant à APA dans la capitale économique ivoirienne, Marie-Jeanne, une aide-soignante raconte avoir pratiqué l’avortement suite à une aventure amoureuse avec un homme. Ce dernier avec qui elle vivait en couple, a lors d’une dispute lâché qu’il ne voulait pas de la grossesse dans un moment difficile qu’ils traversaient au plan financier.

Elle rapporte avoir contacté une vieille femme qui vend des médicaments traditionnels, et qui lui a donné une décoction avec lequel elle s’est purgée et qui a occasionné le décès de jumeaux qu’elle portait. Mais, outre cela, elle est tombée dans le coma maintes fois avant de revenir à la vie.

« Aujourd’hui, je regrette fortement tout cela. C’est vrai que Dieu dans sa grâce m’a donné des enfants (trois autres après) mais il m’arrive de penser à cet avortement de ces jumeaux qui a failli détruire ma vie », avoue-t-elle.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) on estime à 22 millions d’avortements pratiqués chaque année dans de mauvaises conditions de sécurité avec, pour conséquence, une issue fatale pour quelque 47.000 femmes et des invalidités pour 5 millions d’autres.

Ces décès et ces invalidités auraient pu être évités si ces avortements provoqués avaient été pratiqués dans un cadre légal et dans de bonnes conditions de sécurité, ou si les patientes avaient eu accès à une éducation à la sexualité et à des services de planification familiale, soutient l’OMS.

Celles qui sont le plus en proie, sont les jeunes filles. Plusieurs découvrent le sexe, mais n’ont pas assez de connaissance sur les méthodes de contraception. D’autres, engagées dans des relations de façon aveugle sans peser les conséquences, ont dû faire recours à des avortements clandestins.

Natacha, elle, a en classe de troisième dans la localité de Bouaké, la métropole du centre ivoirien, a pratiqué l’avortement en allant consulter une avorteuse qui lui a donné des produits à avaler et se purger. Suite à un échec, elle a dû faire de « façon clandestine » l’avortement dans une clinique.

Avortement sécurisé

Dans presque tous les pays développés, l’avortement sécurisé est autorisé soit sur demande de la femme, soit pour des raisons d’ordre socio-économique au sens large et les services correspondants sont généralement disponibles et facilement accessibles.

En revanche, dans des pays, l’avortement provoqué est soumis à d’importantes restrictions légales et souvent impossibles à obtenir. Cela est parfois le privilège des gens aisés, et les femmes nécessiteuses n’ont d’autre choix que de s’adresser à des avorteurs qui opèrent dans de mauvaises conditions.

L’OMS a de ce fait élaboré un document intitulé « Avortement sécurisé : directives techniques  à l’intervention des systèmes de santé». Dans ce support, l’organisation indique les soins cliniques dispensés aux femmes qui font l’avortement, avant, pendant et après l’acte.

Quand les lois et les politiques autorisent l’avortement dans une large gamme d’indications, l’incidence de l’avortement non sécurisé et la mortalité qui en résulte sont réduits à un minimum, fait observer l’Organisation mondiale de la santé dans l’ouvrage sur l’Avortement sécurisé.

L’avortement est permis pour des raisons sociales ou économiques seulement dans 16 % des pays en développement dans le monde, mais dans 80% des pays développés, ce qui montre des divergences de point de vue sur le sujet.

Trois avortements provoqués sur quatre dans les pays en développement, à l’exclusion de la Chine, sont pratiqués dans de mauvaises conditions de sécurité avec à la clé une morbidité et une mortalité dont la responsabilité sociale et financière retombe sur le système de santé publique.

L’épidémie de choléra s’accentue dans la péninsule camerounaise de Bakassi

Au moins 20 morts ont déjà été enregistrées dans la péninsule camerounaise de Bakassi (Sud-Ouest) où une épidémie de choléra s’est déclarée depuis le 13 octobre dernier, a appris APA de sources locales jointes au téléphone, jeudi.Dans le même temps, l’on dénombre plus de 320 cas suspects dans les localités de Djabane, Ekondo Titi et Idabato où une équipe médicale de l’armée, appuyée par des personnels de la santé publique, a été déployée au lendemain du déclenchement de ladite épidémie.

Au même moment, le ministre en charge de la Santé publique, Manaouda Malachie, avait dans un communiqué indiqué que «des mesures de réponse ont été mises en œuvre» dans le district de santé concerné, afin de limiter et éradiquer la menace.

Une recherche active des cas suspects était en cours sur le terrain, avait-il ajouté, invitant par ailleurs les populations de la zone à la vigilance, mais également à signaler tout cas suspect présentant des symptômes d’atteinte au choléra.

La péninsule de Bakassi fut longtemps convoitée par le Nigeria avant que la Cour internationale de justice (CIJ) ne reconnaisse, le 10 octobre 2002, la souveraineté du Cameroun sur ce territoire potentiellement riche en hydrocarbures et produits halieutiques, mais ne disposant pas à ce jour de services sociaux de base.

Jusqu’ici, le vibrio cholerae sévissait essentiellement dans les régions septentrionales du pays.

Maroc : Les enfants de moins de 5 ans vont bénéficier de la gratuité des traitements des cancers

Désormais, les enfants âgées de moins de 5 ans, peuvent bénéficier de la gratuité des traitements des cancers, auprès des établissements de santé publics et hospitaliers, a annoncé jeudi le ministère marocains de la Santé.Ainsi, la prise en charge des traitements des enfants âgés de cinq ans et moins, qui sont atteints de maladies cancéreuses et ne disposant pas de couverture médicale, indique un communiqué du ministère.

Soucieux de traduire dans les faits son engagement et de promouvoir les conditions de l’enfance, le ministère de la Santé a décidé d’institutionnaliser le traitement et la prise en charge gratuite des maladies de cancer touchant les enfants de moins de cinq ans qui ne disposent d’aucune couverture médicale dans le cadre de l’assurance maladie obligatoire (AMO).

Sur le même registre, le ministère exhorte les directions régionales et provinciales de la Santé et les centres hospitaliers universitaires (CHU) de mettre en place les mesures nécessaires pour assurer l’institutionnalisation de la gratuité du traitement, ainsi que la prise en charge du cancer chez les enfants de moins de cinq ans, indique le communiqué.

Selon la même source, cette mesure s’inscrit dans le cadre de la mise en application des directives royales sur la compatibilité des législations nationales avec les pactes internationaux relatifs aux droits de l’Homme, ainsi que les recommandations résultantes de la 16e Conférence nationale des droits de l’enfant, qui s’est tenue entre le 20 et le 23 novembre 2019, à Marrakech.

Dans cette perspective, le ministère a appelé à la prise des mesures nécessaires et appropriées pour faciliter l’accès gratuit aux soins préventifs et curatifs, et prendre pleinement en charge cette catégorie d’enfants atteints de cancer, y compris au sein de l’hôpital de jour et en réanimation.

Cette initiative pourra épargner à de nombreuses familles marocaines, dont les moyens sont limités et qui ne disposent pas de couverture médicale, les coûts exorbitants du traitement du cancer.

Brigitte Macron « émerveillée » par l’hôpital mère-enfant de Bingerville

La première dame de la France, Brigitte Macron a été « émerveillée », samedi, par l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (Banlieue Est d’Abidjan) à l’issue d’une visite dans les locaux de cet établissement sanitaire, a constaté APA sur place.Aux côtés de son époux, Emmanuel Macron pour une visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire, Brigitte Macron a visité les différents services de l’hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville en compagnie de la première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara dont l’hôpital porte le nom.

« Je suis très émerveillée. D’abord on n’a pas l’impression d’être dans un hôpital. Ce n’est pas un endroit anxiogène. C’est un endroit lumineux. C’est un endroit où tout est fait autour de la maman et de l’enfant », a déclaré Brigitte Macron, remerciant « Mme Ouattara d’avoir initié un tel projet ».

« Je suis assez émerveillée de ce que j’ai vu. J’avais mis en concurrence avec un hôpital que j’avais visité en Ferland, mais ici, c’est aussi bien et magnifique », a-t-elle poursuivi, relevant que « je suis beaucoup dans les hôpitaux en France et je me rends compte du travail accompli ici et à quel point tout est fait autour de la maman avec son enfant ».

A son tour, la première dame de Côte d’Ivoire a salué Mme Macron qui connaît très bien le milieu des hôpitaux. « Je suis très heureuse de recevoir non seulement la première dame de France, mais également mon amie Brigitte puisque nous sommes également très proches. Je suis heureuse d’avoir son avis », a dit Dominique Ouattara, précisant que Mme Brigitte Macron est  « présidente des hôpitaux de France ».

« Donc savoir qu’elle apprécie mon hôpital, c’est quelque chose qui me touche beaucoup », s’est félicitée Mme Ouattara.

Ouvert au public depuis le 16 mars 2018, l’Hôpital mère-enfant Dominique Ouattara de Bingerville (HME), ambitionne de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle, néonatale, infantile et juvénile en améliorant l’offre de soins et la qualité des services de santé avec un personnel qualifié et un plateau technique de dernière génération.

Paralysie cérébrale: plaidoyer pour renforcer le personnel médical d’un centre ivoirien

Korotoum Ouattara, la directrice de la pouponnière de Dabou (45 km à l’ouest d’Abidjan), un centre d’accueil d’enfants abandonnés et malades d’infirmité motrice cérébrale (paralysie cérébrale) et d’autres handicaps intellectuels, a plaidé vendredi pour le renforcement du personnel médical de cet établissement, a constaté APA sur place.« Nous avons un besoin de matériel. Le second besoin est le renforcement en ressources humaines. Pour les enfants d’ici, le cœur de la prise en charge, c’est le côté médical. Nous avons besoin des spécialistes, des neurologues, des psychiatres qui vont eux aussi venir intervenir pour pouvoir aider ces enfants», a dit Mme Ouattara à APA en marge d’un « arbre de Noël» organisé pour les enfants de ce centre par Emmanuel Esmel  Essis, le ministre ivoirien  auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.

Poursuivant, elle a indiqué qu’au-delà du besoin en personnel médical, son établissement a également besoin de matériel d’équipement  et de spécialistes dans « tous les domaines d’intervention».

Présentant auparavant son établissement,  Mme Ouattara a souligné que la pouponnière de Dabou, n’accueille que  depuis 2015, des enfants abandonnés souffrant de diverses pathologies mentales ou physiques.

Pour sa part, le ministre auprès du premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé Emmanuel Esmel  Essis, qui a offert à ces poupons plusieurs cadeaux en plus du matériel d’équipements pour leur centre (Matelas, berceaux, draps, cartons de médicaments…), a appelé à la solidarité des uns et des autres envers ces enfants malades.

« Aimons-nous et Dieu nous grandira. Que ces enfants sachent qu’ils ne sont pas seuls», a assuré  M. Essis.

Créée en 1950, la pouponnière de Dabou  compte 97 pensionnaires dont 44 filles. Depuis 2015, ce centre n’accueille que des enfants abandonnés et  souffrant d’handicap intellectuel et moteur. Il s’agit notamment de l’infirmité motrice cérébrale, la cécité et la surdité.

Inauguration du Centre hospitalier régional de Yamoussoukro après sa réhabilitation

Le Centre hospitalier régional (CHR) de Yamoussoukro a été inauguré, mercredi, par le président ivoirien Alassane Ouattara après plus d’un an de travaux de réhabilitation et de mise à niveau assurés par le consortium Med Afrique.Saluant le travail réalisé au niveau de ce CHR, le chef de l’Etat a indiqué que cet établissement hospitalier sera très utile aux populations de Yamoussoukro et de ses environs. Ce CHR et l’hôpital Joseph Moscati, implanté dans l’enceinte de la Basilique, viennent renforcer les capacités et l’offre de soins offerts dans la capitale politique et administrative ivoirienne, a-t-il souligné.

A son tour, le ministre de la Santé et de l’hygiène publique, Dr Aouélé Aka, a rappelé que la réhabilitation du CHR de Yamoussoukro s’inscrit dans un Programme de réhabilitation ou de construction à travers le pays, de huit établissements hospitaliers.

Selon lui, le CHR de Yamoussoukro a bénéficié de beaucoup d’innovations, notamment, au niveau des services d’imagerie avec l’acquisition d’un scanner, du laboratoire équipé de matériels de dernière génération, de la pharmacie, du cabinet dentaire et de service d’hospitalisation où le nombre de lits est passé de 70 à 100 lits, avec en plus, cinq chambres VIP aménagées.

Dans le cadre de sa politique sociale, le gouvernement ivoirien a initié depuis quelques années un vaste et ambitieux programme de remise à niveau des plateaux sanitaires sur l’ensemble du territoire.

Ce programme s’inscrit également dans le prolongement de la Couverture maladie universelle (CMU) qui vise à permettre à l’ensemble des populations vivant en Côte d’Ivoire, de  bénéficier d’un accès aux soins médicaux, grâce à des infrastructures conformes aux normes internationales.

Le CHR de Yamoussoukro implanté sur une superficie d’un hectare et demi avec 18 bâtiments de type pavillonnaire composant une direction, une administration et plusieurs services couvre une population estimée à plus de 391 117 habitants en 2016.

En janvier 2018, les autorités ivoiriennes ont lancé les travaux de restauration et de mise à niveaux de huit hôpitaux de référence pour un coût d’un peu plus de 100 milliards de FCFA. Il s’agit de trois Centres hospitaliers régionaux (CHR) et cinq hôpitaux généraux (HG).

Ces travaux  réalisés par Med Afrique, un groupement composé de trois entreprises que sont Marylis BTP du Groupe Snedai, Siemens et Elsmed, consistent en la réhabilitation avec ou sans extension, la construction et l’équipement des CHR de Daloa (Centre-Ouest), Korhogo (Extrême Nord), Yamoussoukro (Centre) ainsi que des hôpitaux généraux d’Abidjan que sont Abobo Nord, Abobo Sud, Adjamé , Yopougon Attié et l’hôpital général de Grand-Bassam.

Ces actions s’inscrivent dans l’ambitieux programme de mise à niveau de 376 établissements sanitaires dont 4 Centres hospitaliers universitaires (CHU), 17 Centres hospitaliers régionaux (CHR), 45 hôpitaux généraux (HG) et 320 établissements sanitaires de premier contact (ESPC) dans le cadre de la mise en œuvre de la Couverture maladie universelle (CMU).

Une enquête terrain menée en mai et juin 2016 dans le pays a mis en évidence une importante dégradation de l’offre de soins existante.  

Côte d’Ivoire: une compagnie aérienne lance un package assorti d’un bilan de santé

La compagnie aérienne française Corsair a lancé mardi à Abidjan un package comprenant le billet d’avion et un bilan de santé, en partenariat avec American Hospital of Paris, lors d’une cérémonie en présence de personnalités politiques, administratives et des acteurs du monde de la culture.« On s’est aperçu qu’il y avait beaucoup d’Ivoiriens qui faisaient leur bilan de santé en France, et régulièrement, c’est pour cela que nous avons voulu les accompagner et nous avons décidé de nous associer à l’Hôpital américain de Paris, une référence en matière de bilan de santé », a expliqué à APA le directeur des ventes de Corsair, Gilles Marigliano.

Cela devrait permettre aux Ivoiriens et aux personnes résidant en Côte d’Ivoire de faire leur bilan de santé avec la compagnie aérienne qui va les acheminer depuis Abidjan vers Paris, la capitale française, pour faire leur check-up auprès de cet hôpital, a-t-il souligné.

Pour offrir ce check-up, un examen clinique et l’interprétation des données biologiques, fournissant des informations de base sur l’état de santé de l’individu, l’entreprise aérienne a signé avec cet hôpital de référence mondiale un partenariat qui se veut pérenne.     

« C’est un partenariat où on va essayer de proposer des tarifs intéressants de package avec l’hôpital américain de façon à proposer des choses très attractives qui permettent aussi de pouvoir donner un accès au bilan de santé pour les Ivoiriens et à un plus grand nombre d’Ivoiriens », a-t-il indiqué.    

Il s’agit d’un package avec une mise en place, en classe affaire, a fait observer M. Gilles Marigliano, avant d’ajouter « on est sur un package global y compris le dépistage cardio avec un acheminement aller-retour en classe business ».  

Selon Dr Olivier Spatzierer, chef de l’Unité gastro-entérologie de cet hôpital, ce check-up se veut un bilan « complet », d’ailleurs «difficile à égaler » qui intègre un examen biologique, cardiovasculaire, ophtalmologique, l’ORL et tout ce qu’il faut pour éviter la survenue des maladies non transmissibles.  

Il a soutenu qu’il y a des moyens d’éviter les cancers, les problèmes cardio-vasculaires et métaboliques en particulier le diabète, l’obésité dont le terreau central est l’urbanisation associée à la transition nutritionnelle trop riche en sucre, en sel, en aliments gras et en protéine d’origine animale, des facteurs de risques associés à une chute vertigineuse de l’activité physique et l’augmentation de la sédentarité.

Ce bilan de santé est réalisé à travers un check-up center, un centre de bilan de santé exceptionnel. Chaque année, ces bilans de santé permettent de découvrir des facteurs de risques ou des pathologies chez de nombreux patients.

Sur la ligne Paris-Abidjan, la compagnie aérienne française a augmenté, depuis 2016, de plus de 40% son offre de sièges. Elle permet à des centaines d’entreprises d’optimiser leur budget de déplacement en leur offrant des tarifs compétitifs.  

Le taux de prévalence de la planification familiale est de 21% en Côte d’Ivoire ( Dr Tanoh Gnou)

Le taux de prévalence de la planification familiale est «aujourd’hui» autour de 21% en Côte d’Ivoire, a indiqué lundi à Grand-Bassam (40km au Sud-Est d’Abidjan), Dr Tanoh Gnou, le directeur coordinateur du programme national de la santé mère et de l’enfant en Côte d’Ivoire.« La situation de la planification familiale en Côte d’Ivoire s’est nettement améliorée. Nous nous étions fixés comme objectif l’atteinte d’un taux de prévalence en 2020 de 36%, mais aujourd’hui, nous sommes autour de 21%. Nous nous étions fixés comme objectif d’atteindre 514 000 nouvelles utilisatrices et nous sommes au-delà», a dit M. Tanoh à APA en marge d’une  réunion-bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la délégation des tâches dans l’offre des services de planification familiale en Afrique.

Cette réunion qui réunit vingt pays africains et une centaine de participants,  a notamment pour objectif de faire le bilan de la « délégation des tâches» dans l’offre des services de la planification familiale dans la région et « mettre à jour» les pays africains relativement aux dernières directives de l’OMS sur les méthodes contraceptives.

La délégation des tâches en matière de planification familiale, c’est de pouvoir offrir des services de contraception à un large éventail de prestataires qui permet non seulement l’accès, mais, aussi la disponibilité de ces services. Selon M. Tanoh, la Côte d’Ivoire a fait un bond qualitatif dans les méthodes contraceptives.

Auparavant, dans la partie institutionnelle de cette activité, Eugène Aka Aouélé, le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique a déploré dans un discours d’ouverture que dans les pays africains, les indicateurs relatifs au couple mère-enfant sont largement en deçà des espérances.

 « La planification familiale est une intervention peu coûteuse et est efficace dans la lutte contre les décès maternels… Je suis persuadé que les résultats de vos assises seront pour nous une boussole », a poursuivi M. Aouélé regrettant la faiblesse de la prévalence contraceptive dans les pays africains qui est en moyenne de 28% selon l’OMS.

« Force est de constater que bien qu’ils soient essentiels pour la réalisation de la plupart des engagements pris au niveau global et régional, l’accès universel et l’utilisation de services de planification familiale de qualité restent ainsi un défi majeur dans la région africaine de l’OMS», a fait remarquer pour sa part, Dr Jean-Marie Yaméogo, le représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire.

Ces assises qui interviennent trois ans après celle de 2016 à Ouagadougou ( Burkina Faso) sur la délégation des tâches dans l’offre des services de planification familiale, a souligné M. Yaméogo, permettront « de nous mettre à jour par rapport à certaines récentes directives de l’OMS, de faire le point  sur les progrès accomplis au niveau des pays et de partager les bonnes pratiques» en matière de planification familiale.

Une vingtaine de pays africains dont la Côte d’Ivoire,  le Mali, le Niger, le Malawi, le Ghana et le Bénin,  prennent part à cette réunion-bilan qui s’achèvera vendredi. 

Selon le groupe inter agences des Nations-Unies, chaque année en Afrique subsaharienne, 196 000 femmes meurent des complications liées à l’accouchement et à l’avortement. En Afrique, plus de 4 femmes sur 10 en âge de procréer veulent éviter une grossesse, soit 125 millions de femmes au total.

Cependant 47% des femmes qui ne veulent pas tomber enceintes,  soit 58 millions en 2017, n’utilisent aucune méthode contraceptive ou utilisent des méthodes traditionnelles dont l’efficacité n’est pas démontrée.

L’hydrocéphalie, une maladie infantile grave expliquée à des femmes à Abidjan

Des femmes, réunies mercredi à la formation sanitaire de Koumassi Campement, un quartier précaire dans le Sud d’Abidjan, visualisent des images d’enfants atteints d’hydrocéphalie, élargissement anormal de la tête dû à un cumul d’eau, sous des conseils de l’expert en imagerie médicale Kevin Lohouri, membre de Esperance’s Hope, association spécialisée dans la prise en charge de cette maladie.Donnant la parole à ces femmes, celles-ci, non moins ignorantes de ce mal souvent attribué aux génies ou à des prédestinations supposées, M. Kevin Lohouri a fait savoir que l’hydrocéphalie est une maladie qui peut affecter l’enfant par manque de suivi médical chez la femme enceinte. 

Au travers d’images, il a expliqué les signes de l’hydrocéphalie et des malformations du tube neural, affection du système nerveux central. L’hydrocéphalie se manifeste généralement à la naissance par un élargissement de la tête et des fontanelles.  

Les enfants atteints de l’hydrocéphalie ne sont « pas des enfants génies, c’est dû à une maladie, du fait de l’eau qui monte dans la tête de l’enfant », et ce, parce que le tube neural, dans le ventre, a une période donnée devant se fermer, reste béant et l’eau qui va dans la tête s’accumule, a-t-il dit. 

La malformation du tube neural intervient pendant la période fœtale où le cerveau et la moelle spinale ont l’aspect d’un tube au 28è jour de vie intra-utérine. L’absence de fermeture provoque notamment des malformations : l’encephalocele (au niveau de la tête) ou le spina bifida (au bas du dos). 

Ces affections nécessitent une chirurgie qui dans la majorité des cas requiert la mise en place d’une valve de dérivation du liquide cerebrospinal. Le diagnostic et le traitement tardif sont malheureusement responsables de retard dans le développement intellectuel et moteur de l’enfant. 

« Dès que vous êtes enceintes, venez voir les sages-femmes » pour assurer le suivi de la grossesse, a-t-il lancé, faisant observer que des médicaments permettent d’éviter cette maladie. Cependant, si cela arrivait elles ne devaient pas rejeter l’enfant, car il y a d’autres voies pour aspirer l’eau. 

Selon Mme Fofana, sage-femme, pour contenir ces cas de maladies, lorsqu’une femme enceinte arrive pour la première fois, il lui est demandé un bilan prénatal dans lequel, des examens sont recommandés afin de rechercher des microbes qui entraînent des problèmes neurologiques.

L’hydrocéphalie peut-être causée par le manque de vitamine B9 (acide folique) pendant la grossesse. A ce facteur, les experts médicaux ajoutent la méningite de l’enfant qui est une cause majeure d’hydrocéphalie.

L’Association Esperance’s Hope, dont la présidente est Broalet Espérance, professeure agrégée en neurochirurgie, apporte de l’aide aux enfants malades atteints d’hydrocéphalie et de malformations du tube neural, aux enfants en situation de handicap ainsi qu’aux orphelins.   

La PISAM primée pour son rôle pionnier dans la pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire

La Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie (PISAM) d’Abidjan, un établissement sanitaire de référence dans la sous-région ouest-africaine, a été primée vendredi à Bingerville (banlieue Est d’Abidjan) pour le rôle pionnier joué par son fondateur, feu Pr William Djibo dans la pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire, a constaté APA sur place.Cette distinction qui a été réceptionnée par Eric Djibo, le président-directeur-général  (PDG) de cette polyclinique, a été remise à la faveur de la commémoration des 20 ans de pratique de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire qui est une technique « révolutionnaire» de chirurgie. 

« C’est un sentiment de fierté de savoir ce qu’il (feu William Djibo) a fait pour la Côte d’Ivoire, pour la médecine. Et donc nous,  tout ce qu’on peut, c’est de continuer de faire plus et de lever des fonds pour acheter des équipements pour que les médecins puissent travailler encore mieux», a promis Éric Djibo, le patron de la PISAM s’engageant à continuer l’oeuvre de son père et prédécesseur William Djibo.

Poursuivant, M. Djibo a indiqué que son établissement a beaucoup investi dans la vidéo endoscopie chirurgicale annonçant que « nos blocs seront rénovés ». Avant lui, le Pr Alexandre N’Guessan, chirurgien de renom et l’un des précurseurs de la vidéo endoscopie chirurgicale en Côte d’Ivoire s’est satisfait du rôle majeur de feu William Djibo dans la pratique de cette technique chirurgicale dans le pays avec l’organisation du premier symposium international de vidéo endoscopie chirurgicale.

«L’ex-PDG de la PISAM, Pr William Djibo est celui-là même qui a permis par son implication personnelle, par un financement de pouvoir lancer cette technique chirurgicale en Côte d’Ivoire. Vous savez,  c’est une technique qui est très techno-dépendante avec du matériel qui peut apparaître trop sophistiqué et dans un environnement qui doit être techniquement au point. Et c’est lui qui a pu réaliser cet environnement au niveau de la PISAM», a expliqué Pr N’Guessan.

Poursuivant, il a souligné que « nous avons profité de cette commémoration pour lui témoigner notre reconnaissance pour tout ce qu’il a fait pour le progrès de la science en Côte d’Ivoire ».

Dans la foulée, Pr N’Guessan a également fait savoir que c’est grâce à  l’engagement de feu William Djibo qu’il a été organisé en Côte d’Ivoire le premier symposium international de vidéo endoscopie chirurgicale positionnant le pays comme « leader et comme cheval de proue»  de cette technique en Afrique de l’ouest.

Selon Pr N’Guessan,  la vidéo endoscopie chirurgicale est une technique révolutionnaire de chirurgie « moins agressive et moins coûteuse qui favorise la guérison rapide du patient».

Célébration des 20 ans de pratique de la coeliochirurgie en Côte d’Ivoire

L’hôpital Mère-Enfant de Bingerville ( Banlieue Est d’Abidjan) a abrité jeudi la célébration des 20 ans de pratique de la Coeliochirurgie en Côte d’Ivoire au cours d’une cérémonie placée sous le haut parrainage de la première dame ivoirienne Dominique Ouattara, indique une note d’information transmise vendredi à APA.Cette célébration qui a été notamment marquée par des journées scientifiques, a permis à des médecins et chirurgiens d’assister à des interventions chirurgicales commentées par des professeurs spécialistes.

Représentant le ministre ivoirien de la santé et de l’hygiène publique à cette rencontre, Pr Soro a soutenu que la coeliochirurgie est « moins agressive, avec moins de douleurs post-opératoires, peu de modifications des fonctions digestives et respiratoires, moins de risque d’infection et de contamination».

Cette intervention, a-t-il ajouté, réduit les prescriptions médicamenteuses, et la cicatrisation et la  guérison sont rapides.

Le représentant du ministre Aka Aouélé s’est également félicité de la tenue de ces journées scientifiques à l’hôpital Mère-Enfant, quelques mois après l’obtention par cet établissement sanitaire du Label Qualité Ap-Hp « Sécurité des soins ».

De son côté, Pr Alexandre N’Guessan, le parrain scientifique de ces journées scientifiques s’est satisfait à son tour de ce que 20 ans après, la coeliochirurgie s’est développée en Côte d’Ivoire. La cœliochirurgie ou chirurgie cœlioscopique ou encore la chirurgie par laparoscopie est une chirurgie « mini-invasive » dont l’objectif principal est de ne pas ouvrir largement l’abdomen pour réaliser l’intervention prévue.

« Abidjan Medical City », un projet visant 40 000 touristes médicaux annuels en Côte d’Ivoire

L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le projet « Abidjan Medical City », vise quelque 40 000 touristes médicaux annuels dans le pays, dans sa première phase, avec des spécialités diverses et offres de séjours sur mesure.Ce projet s’inscrit dans la stratégie de développement touristique du pays dénommée « Sublime Côte d’Ivoire », visant à faire d’Abidjan un hub médical, à travers « Abidjan Medical City », l’un des neuf projets structurants de ladite stratégie.       

Dans cette optique, des membres du Cabinet du ministère ivoirien du Tourisme et des loisirs, des agents des structures sous-tutelles et directions rattachées, ont pris part à une conférence sur les cancers du sein et du col de l’utérus, assortie d’une séance de dépistage.  

Dans la perspective de « Abidjan Medical City », le personnel féminin a été sensibilisé et dépisté des cancers du sein et du col de l’utérus.  Une initiative intervenant dans le prolongement de l’opération « Octobre Rose ».

Le ministère du Tourisme et des loisirs à travers sa Direction des ressources humaines a permis cette conférence ponctuée d’une séance de dépistage, autour du thème « Les femmes du ministère du Tourisme et des loisirs face aux défis du cancer de sein et du col de l’utérus ».   

Représentant le ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou Fofana, à la conférence le jeudi 5 décembre 2019, à l’immeuble Sciam d’Abidjan-Plateau, M. Camille Kouassi, son directeur de cabinet, a insisté sur l’opportunité et l’enjeu d’une telle initiative. 

L’action a été portée par la direction des Ressources humaines du ministère, dirigée par Florentine Assari. Le directeur de cabinet s’est félicité de ce que cela rime avec la mise en œuvre de la stratégie de développement touristique du pays, « Sublime Côte d’Ivoire ». 

L’Etat ivoirien veut faire du tourisme le 3è pôle de développement économique et social de la Côte d’Ivoire, en atteignant plus de 5 millions de touristes internationaux d’ici à 2025, en positionnant le pays dans le peloton de tête des destinations africaines. 

Dr Henri-Jacques Akaffou, oncologue en service au Centre national de radiothérapie Alassane Ouattara du CHU de Cocody, a fait savoir que « le cancer du col de l’utérus est après le cancer du sein, un des cancers les plus fréquents chez la femme ».

« Il est responsable de près de 2059 cas par an en Côte d’Ivoire, alors qu’environ 95 % pourraient être évités grâce à un dépistage régulier » notamment par la mammographie, l’échographie mammaire, la palpation et, plus généralement, par une hygiène de vie, en ce qui concerne le sein », a-t-il ajouté. 

Quant au cancer du col de l’utérus, il est généralement détecté lors du bilan gynécologique annuel ou au cours de la surveillance médicale d’un état inflammatoire. Selon Dr Akaffou, le vaccin dès l’âge de neuf ans pour les petites filles reste le meilleur moyen préventif.