L’industrie de défense prend son envol

Dakar a vibré jeudi sous le signe de l’ambition stratégique. Militaires, investisseurs, chercheurs et chefs d’entreprise se sont rassemblés pour dessiner l’avenir de l’industrie de défense Sénégal. Leur objectif ? Réduire la dépendance aux importations d’équipements militaires et poser les fondations d’une autonomie stratégique durable.

Le général Mbaye Cissé, chef d’état-major général des armées, a appelé le pays à s’engager pleinement dans cette transformation. “Nous avons posé les premières pierres d’un édifice industriel qui appelle la contribution du secteur privé, des banques, des industries et des chercheurs”, a-t-il déclaré. Selon lui, la souveraineté d’un pays se mesure autant dans ses laboratoires et ses usines que sur le terrain militaire.

Un cadre institutionnel pour encadrer le secteur

Pour structurer cette ambition, le général Cissé a annoncé un projet de loi sur l’industrie de défense nationale. Il prévoit la création d’une Agence nationale de l’industrie de défense, chargée de coordonner les initiatives et d’assurer l’alignement entre capacités industrielles et besoins opérationnels. Un cadre juridique censé sécuriser les investissements et encourager la mobilisation patriotique du capital national.

“La sécurité nationale se joue désormais dans les ateliers et les laboratoires”, a rappelé le CEMGA, exhortant jeunes ingénieurs et chercheurs à transformer leurs prototypes en solutions industrialisables.

Briser la dépendance extérieure

Présidant la cérémonie, le ministre des Forces armées, Birame Diop, a souligné l’urgence de réduire la dépendance du Sénégal aux importations militaires, qu’il qualifie de “vulnérabilité critique”. L’État ambitionne de maîtriser une partie de la chaîne de valeur, de développer des capacités locales de conception, fabrication et maintenance, et de structurer des filières compétitives via le secteur privé.

Pour accompagner cette dynamique, le gouvernement compte sur le futur cadre juridique, le FONSIS, la Banque des innovations et des partenariats public-privé. La stratégie nationale 2025-2029 place l’entreprise au cœur du modèle de transformation économique.

Le patronat et les jeunes acteurs mobilisés

À la fin de la rencontre, Baïdy Agne, président du Conseil national du patronat, a affirmé que le secteur privé est prêt à soutenir l’industrie nationale de défense. Il a insisté sur l’importance d’inclure PME, jeunes entrepreneurs et femmes cheffes d’entreprise dans la production de véhicules militaires, de munitions et d’autres projets innovants.

La journée a également été marquée par la présentation de projets développés par de jeunes chercheurs, certains déjà primés. Des visites de stands et des ateliers ont sensibilisé les élèves des filières techniques de Dakar et Thiès à cette future industrie nationale.

Un secteur pour la souveraineté et le développement

Pour les autorités, l’objectif est clair : poser dès 2025 les bases d’un secteur robuste, durable et compétitif, générateur d’emplois qualifiés. “En unissant nos forces, nous pouvons faire de ce secteur un pilier de notre souveraineté et un moteur de notre développement”, a conclu le ministre Birame Diop.

L’industrie de défense Sénégal s’annonce ainsi comme une vitrine d’innovation locale, prête à transformer la sécurité nationale en levier de croissance économique.

L’Atlantique en alerte : le Golfe de Guinée face à la criminalité maritime

Dakar, ce mardi 17 novembre. La mer fut un temps barrière. Elle n’est plus que passage. Un passage convoité, fragile, où se croisent espoirs de prospérité et convoitises criminelles. C’est ici, face à l’immensité bleue, que 27 marines et garde-côtes ont posé leurs armes… diplomatiques. Pour trois jours, le Symposium du Golfe de Guinée transforme Dakar en quartier général de la sécurité maritime.

Le général Birame Diop, ministre des Forces armées, ouvre le bal stratégique d’une voix posée, mais sans équivoque. Son message, porteur des mots du président Bassirou Diomaye Faye, résonne comme un constat implacable : « Aucun État ne peut naviguer seul. » La métaphore vaut pour l’océan comme pour la géopolitique. Les menaces, autrefois localisées, ignorent désormais les frontières. Elles s’organisent en réseaux, à l’échelle d’un bassin atlantique devenu le théâtre d’une guerre silencieuse.

Piraterie, cocaïne et climat : la triple menace

Le temps n’est plus où la piraterie résumait à elle seule les périls maritimes. Le ministre dresse un tableau bien plus sombre, celui d’un espace sous pression. Aux trafics d’armes et aux migrations irrégulières s’ajoute désormais un fléau d’une autre ampleur : le trafic international de cocaïne, cette « industrie criminelle » qui relie les continents dans une danse macabre. Chaque cargaison interceptée n’est que la partie émergée d’un iceberg aux ramifications tentaculaires.

Dans l’ombre, d’autres dangers rôdent. La pêche illicite, véritable saignée pour les économies côtières, et les pollutions marine rappellent que les agressions contre l’océan sont multiples. Le changement climatique, lui, agit comme un multiplicateur de menaces, érodant les littoraux et déstabilisant un peu plus des communautés déjà vulnérables.

De la Déclaration de Yaoundé à l’ambition atlantique

Face à cette complexité, le général Diop puise dans le passé pour éclairer l’avenir. Il rappelle l’héritage de la Déclaration de Yaoundé de 2013, acte fondateur d’une ambition collective. On sent, dans ses mots, la fierté des progrès accomplis : centres régionaux de sécurité maritime opérationnels, patrouilles conjointes coordonnées. Autant de signes d’une « solidarité maritime africaine en marche ».

Mais le ministre porte un regard sans concession sur le chemin restant à parcourir. L’architecture de sécurité, dit-il, entre dans « une nouvelle phase de maturation ». Un euphémisme pour signifier que la réponse doit désormais se penser à hauteur d’Atlantique. Citant l’historien Fernand Braudel – « la mer est à la fois un lien et une frontière » –, il appelle à transformer l’océan en « pont sûr vers la prospérité ».

La souveraineté maritime, ultime rempart

Dans cette lutte inégale, les partenaires internationaux – Royaume-Uni, Union européenne, France – jouent un rôle crucial. Leur expertise technique, leurs moyens logistiques, sont des atouts précieux. Mais le général Diop lance un avertissement solennel : la sécurité du Golfe de Guinée ne saurait être déléguée.

« C’est à nous, nations atlantiques africaines, qu’il revient de façonner l’avenir de cette région. » La phrase, prononcée avec une gravité mesurée, scelle le pacte que Dakar propose à ses partenaires. Un partenariat d’égaux, où la responsabilité première incombe aux États riverains.

Alors que le symposium ouvre ses panels techniques, une certitude émerge des discours inauguraux. La bataille pour le Golfe de Guinée ne se gagnera ni par la seule force des armes, ni par la simple coopération technique. Elle se gagnera par la volonté politique. Celle de faire de l’Atlantique non plus une frontière, mais un bien commun. Le défi est immense. La réponse commence ici, à Dakar.

Afrique 2025 : Quand le crime organisé tisse sa toile

Il y a des chiffres qui ressemblent à des murmures. Et puis il y a des rapports qui, à la manière d’un récit sombre, lèvent le voile sur une réalité que personne ne veut vraiment regarder en face. Le rapport ENACT sur le crime organisé Afrique 2025, publié le 17 novembre, appartient à cette seconde catégorie. Cent vingt-quatre pages d’analyses, d’alertes et de constats qui racontent une histoire : celle d’un continent où le crime organisé avance plus vite que la capacité des États à l’arrêter.

Un continent pris dans un engrenage

Depuis 2019, les courbes ne cessent de grimper. Les marchés criminels se multiplient, se diversifient, se digitalisent. L’Afrique, prise entre instabilité politique, conflits et recompositions géopolitiques, devient un terrain fertile pour les réseaux criminels. Le rapport le dit sans détour : le niveau de résilience des États africains plafonne à 3,79/10, bien en dessous des scores obtenus par les acteurs et marchés criminels eux-mêmes.

Dans cette équation, un élément inquiète particulièrement : le rôle central des acteurs étatiques intégrés. Avec un score de 6,78/10, ils sont les plus influents, surpassant réseaux criminels, acteurs privés et groupes mafieux. En Afrique centrale, orientale et du Nord, ils dominent largement le paysage. Dans l’ombre, les acteurs étrangers, eux aussi en progression, tirent profit du désordre et des failles institutionnelles.

Les marchés criminels les plus actifs

L’histoire que raconte ce rapport ressemble à une carte aux multiples zones rouges. En 2025, les activités les plus lucratives sont :

  • Les crimes financiers (6,32/10)

  • Le trafic humain (6,11/10)

  • L’exploitation illégale des ressources non renouvelables (5,90/10)

  • Le trafic d’armes (5,69/10)

  • Le marché des contrefaçons (5,69/10)

Chaque région a son propre chapitre.
L’Afrique de l’Est est marquée par les trafics humains et d’armes.
L’Afrique du Nord voit exploser les drogues synthétiques et le cannabis.
L’Afrique de l’Ouest reste un carrefour de la cocaïne et du trafic humain.
L’Afrique centrale lutte contre l’exploitation illégale de ses ressources.
L’Afrique australe, elle, affronte la montée des crimes financiers et du trafic de faune.

Le continent numérique, nouvelle frontière du crime

Mais l’élément le plus marquant du rapport, c’est l’émergence d’un boom numérique criminel. Ransomwares, malwares, fraudes en ligne, sextorsion : les attaques se multiplient, dopées par une cybersécurité insuffisante. Le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud, pourtant moteurs technologiques, en subissent les premiers contrecoups.
La résilience cyber n’atteint que 3,66/10, un déclin notable depuis 2019.

Un long récit historique

Pour comprendre 2025, il faut remonter dans le temps. Le rapport retrace l’évolution du crime organisé depuis les années 1970 :
la montée en puissance pendant les conflits post-indépendance,
la consolidation des réseaux dans les années 1990 avec l’ouverture des frontières,
la globalisation des trafics dans les années 2000,
puis l’accélération des fraudes en ligne pendant la pandémie de 2020.

Aujourd’hui encore, l’Afrique occupe trois rôles simultanés :
point d’origine (ressources naturelles),
zone de transit (cocaïne, héroïne, migrants),
destination (drogues synthétiques, contrefaçons, armes).

Que faire maintenant ?

L’histoire narrée par ce rapport n’est pas totalement noire. À la dernière page, une lueur : une série de recommandations.
Elles prônent l’investissement dans la jeunesse, le renforcement de la société civile, la priorisation de la lutte contre le crime organisé au niveau de l’Union africaine, une meilleure régulation financière, des corps d’enquête indépendants, et une coopération continentale plus forte.

Comme souvent, les solutions sont connues. Ce qui manque, c’est la volonté de les appliquer.
Et c’est là que l’histoire s’arrête — ou plutôt, c’est là que commence la suite : celle qu’écriront les États africains face au crime organisé Afrique 2025.

Menace jihadiste : le Sénégal et le Mali resserrent leur alliance militaire

DAKAR – La menace jihadiste se rapproche dangereusement des frontières sénégalaises. En réponse, Dakar et Bamako viennent de réaffirmer leur alliance militaire. Cette décision stratégique intervient après l’attaque de Diboli, à moins de deux kilomètres du territoire sénégalais.

Une réunion cruciale face à l’urgence sécuritaire

Le général Birame Diop, ministre sénégalais des Forces armées, a reçu une délégation militaire malienne ce mercredi. Dirigée par le colonel-major Oumarou Maïga, cette visite vise à consolider la coopération entre les deux pays.

Les discussions surviennent dans un contexte particulièrement tendu. Le Mali subit actuellement une double pression : embargo sur le carburant et attaques répétées contre ses convois. Le groupe jihadiste JNIM orchestre cette offensive multidimensionnelle.

Des frontières sous haute tension

La situation sécuritaire s’est brutalement dégradée début juillet. Une attaque du JNIM à Diboli, localité malienne frontalière, a sonné l’alerte. Pour la première fois, la menace jihadiste se positionne aux portes du Sénégal.

Cette proximité immédiate explique l’urgence des mesures. Déjà, en février 2025, les deux pays avaient lancé des patrouilles conjointes dans la zone de Diboli. Aujourd’hui, ils renforcent cette collaboration face à la menace grandissante.

Une coopération ancrée dans la durée

Malgré les bouleversements régionaux, la relation entre Dakar et Bamako reste solide. Plusieurs visites officielles ont jalonné l’année 2024 :

  • Le président Bassirou Diomaye Faye en mai

  • Le Premier ministre Ousmane Sonko en août

  • L’envoyé spécial Abdoulaye Bathily en octobre

Ces échanges diplomatiques ont préparé le terrain pour une coopération sécuritaire renforcée. Même après le retrait du Mali de la CEDEAO en janvier 2025, les deux nations maintiennent leur partenariat.

Des liens économiques déterminants

La coopération militaire s’appuie sur des relations économiques solides. En 2024, le Mali est devenu le premier client africain du Sénégal. Les échanges commerciaux atteignent 802,8 milliards FCFA, soit une hausse de 8,6% sur un an.

Cette interdépendance économique renforce la nécessité d’une stabilité partagée. Le Mali absorbe notamment 80% des exportations sénégalaises de ciment. Cette relation commerciale vitale justifie pleinement la coopération sécuritaire.

Face à l’avancée jihadiste, le Sénégal et le Mali unissent donc leurs forces. Leur alliance militaire pourrait bien déterminer l’avenir sécuritaire de toute la sous-région.

Dakar, capitale secrète de la sécurité ouest-africaine

Ils sont les sentinelles de l’Afrique de l’Ouest. Ce mardi, dans l’enceinte discrète d’un atelier à Dakar, des officiers de police et des analystes des centres nationaux d’alerte précoce de la CEDEAO ont ouvert les hostilités contre un ennemi invisible : la criminalité transnationale. Pendant quatre jours, la capitale sénégalaise se transforme en laboratoire de la sécurité régionale.

Sous l’égide de la Direction de l’alerte précoce de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, ces experts décortiqueront les mécanismes complexes qui alimentent l’insécurité. L’objectif est ambitieux : transformer des données brutes en véritables boucliers préventifs. Il ne s’agit plus seulement de constater, mais d’anticiper.

De la donnée à l’action préventive

L’atelier ne se contente pas de théories. Il forge des armes concrètes : maîtrise des statistiques, projections fiables, visualisation des menaces. Les responsables informatiques apprendront à traduire le flux numérique en rapports d’alerte précis, capables de déjouer les trafics les plus sophistiqués.

La criminalité n’ayant plus de frontières, la réponse non plus. Les participants se formeront à traquer les connexions invisibles entre violence sexuelle, crime organisé et autres défis sécuritaires. Une approche globale pour des menaces qui le sont tout autant.

Vers un réseau d’alerte régional

L’enjeu dépasse la simple formation. Il s’agit de tisser une toile serrée entre toutes les autorités nationales, créant ainsi un bouclier collectif contre la délinquance transnationale. Chaque donnée partagée, chaque analyse croisée renforce la sécurité de toute la région.

À Dakar, loin des projecteurs, se joue une bataille décisive pour l’avenir de l’espace ouest-africain. Celle de l’intelligence face à la brutalité, de la coopération face à la fragmentation. Quatre jours pour apprendre à déchiffrer les ombres qui menacent la stabilité de toute une région.

Retrait des forces françaises : la station militaire de Rufisque rendue au Sénégal

Le retrait des forces françaises au Sénégal s’accélère. Ce mardi 1er juillet 2025, la France a remis officiellement au Sénégal la station d’émission interarmées de Rufisque.
Active depuis 1960, cette base assurait les communications militaires sur la façade atlantique sud.

Cette restitution résulte des engagements pris lors de la commission conjointe franco-sénégalaise du 16 mai, en application du traité de coopération militaire signé le 18 avril 2012.

Un repositionnement stratégique concerté

Cette remise s’inscrit dans une dynamique diplomatique renforcée.
En effet, la veille, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a rencontré Emmanuel Macron à Séville, en marge de la 4e Conférence sur le financement du développement (FfD4).

« Nos discussions ont porté sur la coopération bilatérale et les défis communs », a précisé le président Faye.
Pour sa part, Emmanuel Macron a parlé d’un partenariat repensé, ancré dans la souveraineté et l’intérêt des peuples.

Retrait des forces françaises au Sénégal : un processus en cours

Depuis mars 2025, plusieurs installations militaires françaises ont été rétrocédées au Sénégal.
Parmi elles : les emprises Maréchal et Saint-Exupéry, près du parc de Hann, ainsi que le quartier Contre-Amiral Protet sur le port de Dakar.

D’après le calendrier établi, les dernières bases seront restituées d’ici fin juillet 2025.

Une relation France-Sénégal en mutation

Au-delà de l’aspect militaire, ce retrait des forces françaises au Sénégal reflète une volonté commune de refonder les relations bilatérales.
Dès juin 2024, à Paris, les deux chefs d’État avaient affiché leur ambition de bâtir une coopération basée sur le respect mutuel, la souveraineté et la transparence.

Un partenariat économique toujours solide

Sur le plan commercial, la France reste le deuxième fournisseur du Sénégal. En avril 2025, elle représentait 10,2 % des importations sénégalaises, selon l’ANSD.
Les produits concernés incluent : riz, carburants raffinés, machines et métaux.

En parallèle, les exportations sénégalaises ont progressé de 14,2 %, portées par le pétrole, le poisson et le ciment.

La restitution de la base de Rufisque symbolise plus qu’un transfert militaire.
Elle illustre l’engagement des deux pays à construire un partenariat équilibré, orienté vers l’autonomie stratégique, l’innovation et le développement partagé.

La France remet le quartier « Contre-Amiral Protet » et accélère son retrait militaire

La France a officiellement remis, ce jeudi 15 mai 2025, le quartier stratégique « Contre-Amiral Protet » aux autorités sénégalaises. Ce site, situé sur le port de Dakar, représente une étape clé dans le retrait des Éléments français au Sénégal (EFS). Cette initiative respecte le calendrier fixé par la commission conjointe franco-sénégalaise.

Cette restitution a été annoncée par l’ambassade de France. Elle s’inscrit dans le cadre des discussions bilatérales du 28 février 2025. Cette réunion a eu lieu sous la présidence du général Abdou Latif Kamara, en présence de l’ambassadrice de France, Christine Fages, et du commandant des EFS, le général Yves Aunis.

Le 7 mars 2025, la France avait déjà restitué les quartiers Maréchal et Saint-Exupéry. Ces sites sont situés près du parc de Hann et du port de Dakar. Ce retrait marque une accélération du désengagement militaire français du Sénégal. D’ici fin septembre 2025, les trois dernières emprises françaises encore présentes devraient aussi être rétrocédées, selon le calendrier officiel.

Pour Dakar, cette reprise a une forte portée symbolique. Elle reflète la volonté du président Bassirou Diomaye Faye de renforcer la souveraineté du pays. En novembre 2024, il avait affirmé que le Sénégal devait reprendre le contrôle de ses infrastructures stratégiques. Il avait aussi annoncé la fin prochaine de la présence militaire étrangère sur le sol sénégalais.

Avec la remise du quartier « Contre-Amiral Protet », c’est une page de l’histoire militaire franco-sénégalaise qui se tourne. Cela marque un pas important vers l’autonomie et la consolidation de la souveraineté nationale.

Sécurité Frontalière : Patrouille Mixte Sénégal-Mauritanie à Dagana pour Lutter Contre l’Insécurité

Dans le cadre de la coopération sécuritaire entre le Sénégal et la Mauritanie, une opération de patrouille mixte a été menée le mercredi 14 mai 2025 dans le département de Dagana. Cette initiative conjointe vise à combattre le grand banditisme, le vol de bétail et l’immigration clandestine, des fléaux qui fragilisent les zones frontalières entre les deux pays.

Sous la supervision du lieutenant Diop, les forces de défense et de sécurité des deux nations ont parcouru plusieurs localités stratégiques situées en bordure du fleuve Sénégal, notamment Richard-Toll, Mbilor, Gaya et Dagana. Ces patrouilles ont aussi permis des échanges avec les populations locales, qui ont chaleureusement accueilli les équipes et exprimé leur volonté de collaborer pour renforcer la sécurité de leur région.

À Dagana, la délégation a été reçue par l’adjointe au maire de la commune, réaffirmant ainsi l’importance de la coopération transfrontalière pour assurer la stabilité et la sécurité des populations.

À travers ces actions, les autorités sénégalaises et mauritaniennes réitèrent leur engagement à faire de la frontière non pas une ligne de séparation, mais un espace de solidarité, de coopération et de paix, malgré les défis sécuritaires croissants dans la région.

Coopération militaire : La Gendarmerie sénégalaise ouvre ses portes à la 33e promotion de l’EEML de Libreville

Le jeudi 24 avril 2025, la Gendarmerie nationale du Sénégal a accueilli la 33e promotion de l’École d’État-Major de Libreville (EEML). Cette visite, organisée dans le cadre d’un voyage d’études, renforce la coopération militaire entre le Sénégal et le Gabon.

La rencontre s’est déroulée dans l’amphithéâtre de l’État-Major, situé au quartier Samba Diery Diallo à Colobane. La délégation, composée d’officiers stagiaires venus de plusieurs pays africains, a été reçue par le Chef de la chaîne Ressources humaines.

Les visiteurs ont assisté à une présentation institutionnelle, en présence du Haut-commandant en second et du Sous-directeur de la Justice militaire. Cette séance leur a permis de mieux comprendre les missions, les structures et les défis opérationnels de la Gendarmerie sénégalaise.

La visite s’est poursuivie au Centre de Renseignement et des Opérations. Les stagiaires ont découvert les dispositifs de coordination des interventions, les mécanismes de gestion des crises et la veille stratégique.

Cette immersion s’est terminée par une remise de cadeaux, suivie d’un cocktail et d’une photo de famille. Ces moments ont symbolisé la fraternité militaire et les échanges fructueux entre les deux institutions.

Avec cette initiative, la Gendarmerie nationale confirme son engagement en faveur de la coopération régionale. Elle joue un rôle clé dans la formation des futurs cadres militaires du continent.

Sénégal-Maroc : Une alliance sécuritaire contre les violences faites aux femmes à l’ère numérique

Le 23 avril 2025, la Gendarmerie nationale du Sénégal a accueilli une délégation marocaine à Colobane. La visite s’est déroulée au Quartier Samba Diéry Diallo, dans le cadre du projet BASMA.

Ce programme est porté par ENABEL Maroc, avec le soutien du ministère marocain de l’Intérieur, de la Gendarmerie royale, de la Police fédérale belge et de la Sûreté nationale. Il vise à renforcer les forces de sécurité dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Des violences numériques en forte hausse

La délégation a été reçue par le Haut-commandant en second de la Gendarmerie sénégalaise. Elle a assisté à une présentation du Centre de Lutte contre les Criminalités Numériques (CLCN).

Ce centre s’attaque aux formes modernes de violence. Parmi elles : la cyberviolence et la cybercriminalité, qui visent de plus en plus les femmes. Ces menaces exigent des réponses efficaces et coordonnées.

Un partenariat solide et porteur d’espoir

La visite s’est terminée par un échange de cadeaux et une photo souvenir. Ce moment symbolique a illustré la qualité de la coopération entre les deux pays. Ensemble, ils défendent les droits humains et la sécurité des femmes.

Ce partenariat s’inscrit dans une dynamique de coopération Sud-Sud. Il mise sur la formation, l’innovation et le partage d’expériences pour créer des solutions durables.

Quand Dakar et Pretoria tracent une nouvelle route vers l’Afrique de demain

En visite officielle à Dakar, le ministre sud-africain des Relations internationales, Ronald Lamola, a exprimé jeudi sa volonté de renforcer les liens entre son pays et le Sénégal. Pour lui, cette relation bilatérale est une priorité stratégique.

L’Afrique du Sud et le Sénégal partagent un partenariat basé sur l’amitié, la confiance et les valeurs panafricaines. Selon M. Lamola, les deux pays ont tout à gagner en unissant leurs forces, notamment sur les plans diplomatique et économique.

« Les échanges bilatéraux et les investissements en cours offrent des perspectives prometteuses », a-t-il souligné.

Durant sa visite de deux jours, M. Lamola s’est entretenu avec la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Yassine Fall. Ensemble, ils coprésideront la première session de la Commission ministérielle mixte pour la coopération bilatérale.

Cette rencontre marque une étape importante. Elle vise à structurer un cadre de coopération autour de priorités communes : dialogue politique, croissance économique, intégration régionale et coordination multilatérale.

« Cette commission reflète notre volonté de renforcer notre partenariat et de porter plus haut la voix de l’Afrique sur la scène internationale », a déclaré Ronald Lamola.

En marge des discussions, il rencontrera plusieurs autorités sénégalaises, dont le Premier ministre Ousmane Sonko et le président Bassirou Diomaye Faye.

À travers cette visite, Dakar et Pretoria réaffirment leur ambition commune : bâtir une coopération exemplaire et inspirante pour le continent africain.

Cédéao : les chefs d’état-major réunis à Abuja face à la menace terroriste

Les chefs d’état-major des armées de la Cédéao se retrouvent à Abuja , depuis ce mardi 11 mars 2025 , pour leur 43ᵉ Réunion ordinaire . Cette rencontre, qui s’étend sur trois jours, vise à renforcer la coopération militaire régionale et à évaluer les impacts du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger .

Un ordre du jour stratégique

Les hauts militaires responsables passent en revue :
Les recommandations de la 42ᵉ réunion (tenue le 7 août 2024 à Abuja).
Les enjeux maritimes abordés lors de la réunion des Chefs d’état-major de la marine (février 2025, Cap-Vert).
La relève des officiers de la Force en attente de la Cédéao .
L’optimisation des capacités logistiques , notamment le dépôt stratégique de Lungi, Sierra Leone .
L’impact du retrait du Burkina, du Mali et du Niger sur la coopération sécuritaire.
Le renforcement de la Brigade antiterroriste pour lutter contre les groupes extrémistes.
Les missions de stabilisation en Gambie et en Guinée-Bissau .

Une sécurité régionale en péril

Le ministre nigérian de la Défense, Mohammed Badaru Abubakar , a plaidé pour une mutualisation des ressources afin de lutter contre la montée du terrorisme . De son côté, l’Ambassadeur Abdel-Fatau Musah , Commissaire aux Affaires politiques, a insisté sur la nécessité d’adapter l’architecture de défense après le retrait des trois pays sahéliens.

Le général Christopher Musa , chef d’état-major des armées du Nigéria et président du Comité, a souligné que la menace terroriste et le crime exigeaient une réponse collective et coordonnée .

Un geste fort de la Cédéao

En marge de la réunion, la Cédéao a fait don de matériel informatique au National Defence College du Nigeria , centre de formation stratégique des forces armées ouest-africaines.

La rencontre d’Abuja marque un tournant pour la sécurité en Afrique de l’Ouest , dans un contexte où la régie

France-Sénégal : restitution des quartiers militaires, une étape vers la souveraineté

La France a officiellement restitué ce vendredi 7 mars 2025 les installations et logements des quartiers Maréchal et Saint-Exupéry au Sénégal, marquant une première étape dans le processus de retrait des emprises militaires françaises dans le pays. Cette décision s’inscrit dans le cadre des engagements bilatéraux entre les deux nations, conformément au traité de coopération militaire signé en 2012.

Une restitution symbolique

Situées à proximité du parc de Hann et non loin du port de Dakar, ces installations « étaient prêtes à être restituées depuis l’été 2024 », selon un communiqué de l’ambassade de France au Sénégal. Cette restitution fait suite à une réunion de la commission conjointe franco-sénégalaise tenue le 28 février 2025, présidée par le général Abdou Latif Kamara, directeur de l’Institut de défense du Sénégal, en présence de l’ambassadrice de France, Mme Christine Fages, et du commandant des Éléments français au Sénégal (EFS), le général Yves Aunis.

Un retrait progressif

Le retrait des forces militaires françaises se poursuivra « selon le calendrier conjointement agréé », précise le communiqué. Selon certaines sources, le départ des cinq emprises militaires françaises au Sénégal devrait être achevé d’ici fin septembre 2025.

Vers une souveraineté renforcée

Cette évolution s’aligne avec les déclarations du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, qui avait affirmé en novembre 2024 qu’il

« n’y aura bientôt plus de soldats français au Sénégal ». Cette démarche s’inscrit dans sa vision de faire du Sénégal une République pleinement souveraine.

Un partenariat en évolution

Outre la restitution des emprises militaires, la commission conjointe a également lancé les travaux de rénovation du partenariat bilatéral de défense et de sécurité. Les deux pays prévoient de se réunir régulièrement dans les prochains mois pour approfondir cette collaboration.

Réunion militaire cruciale à Banjul : Gambie et Sénégal évaluent leurs accords de défense et de sécurité

Mardi 23 Juillet , les principaux responsables des institutions militaires de la Gambie et du Sénégal ont ouvert une réunion à Banjul pour évaluer la mise en œuvre de leurs accords en matière de défense et de sécurité. Cette réunion, qui se déroule sur deux jours, se concentre sur les défis majeurs de sécurité le long des frontières maritimes et terrestres communes des deux pays.

Selon un communiqué des forces armées gambiennes, cette session du Comité militaire conjoint vise à promouvoir et maintenir la paix et la stabilité dans la région. Les discussions porteront sur divers aspects, notamment les modalités d’opérationnalisation des patrouilles conjointes, qu’elles soient combinées ou parallèles, par les deux forces armées.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue à l’hôtel Ocean Bay dans la ville de Bakau, en présence de plusieurs figures de proue. Le ministre gambien de la Défense, le général à la retraite Sering Modou Njie, ainsi que le chef d’état-major adjoint, le général de division Ousman Gomez, ont assisté à l’événement aux côtés du général de division Fulgence Ndour, chef d’état-major adjoint des forces armées sénégalaises.

Cette réunion marque une étape importante dans la consolidation des relations militaires entre la Gambie et le Sénégal et vise à renforcer leur coopération en matière de sécurité régionale.

 

 

Sécurité routière : Macky Sall veut appliquer « sans délais » les mesures

La volonté du président Macky Sall à faire appliquer les dernières décisions du gouvernement sur la sécurité routière est le principal sujet traité par les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA.

Le Soleil estime que « le gouvernement (est) déterminé » à mettre en œuvre, « sans délais », les « mesures arrêtées lors du conseil interministériel sur la sécurité routière » après l’accident de deux bus au centre du pays qui a tué plus de 40 personnes et fait près de 100 blessés.

« Ainsi, le président de la République a demandé au Premier ministre et aux ministres impliqués (Forces armées, Intérieur, Finances et Budget, Transports terrestres) de mettre en œuvre sans délais, avec l’implication de toutes les parties prenantes, les mesures arrêtées lors du Conseil interministériel sur la sécurité routière. L’application des décisions retenues fera l’objet, en conseil des ministres, d’un suivi et d’une évaluation hebdomadaire », note le communiqué du Conseil des ministres de mercredi repris par le quotidien national, ajoutant qu’un « 41ème décès (a) été enregistré » dans cette tragédie à la suite de laquelle, « le Pape François présente ses condoléances au Sénégal ».

Le Quotidien estime que c’est « l’heure de départ » puisque sept parmi les vingt-deux nouvelles mesures adoptées par le gouvernement pour renforcer la sécurité routière au Sénégal « entrent en vigueur dès aujourd’hui ». « Lors de cette rencontre, instruction a été donnée au ministre de l’Intérieur et à celui des Transports +de prendre dans les 72 heures, un arrêté interministériel portant interdiction de circuler pour les véhicules de transport public de voyageurs sur les routes interurbaines entre 23 heures et 5 heures et rappelant les horaires de circulation des véhicules de transport de marchandises dans Dakar+ », note le journal.

Sur le rapport de la Cour des comptes, EnQuête note que le gouvernement s’est lancé dans une « opération déminage ». Il « multiplie les sorties pour calmer l’opinion et rassurer les partenaires » après que ce rapport a épinglé de supposées malversations dans la gestion des fonds dédiés à la lutte contre la Covid-19 avant de demander l’ouverture de douze informations judiciaires, rappelle le journal. « La bataille de l’opinion publique ne faiblit pas aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Après les félicitations des bailleurs, la Cour des comptes peut compter sur le Premier ministre » Amadou Ba, ajoute le journal.

En football, Stades se demande si Iliman Ndiaye, jeune prodige sénégalais évoluant en deuxième division anglaise, n’est pas « le futur grand de la Tanière ». L’attaquant de 22 ans qui a ébloui par son talent la dernière Coupe du monde avec le Sénégal « a tout pour l’être (…) vu son âge, son talent », encense El Hadji Diouf, ancien leader technique de l’équipe nationale qui a conduit le Sénégal à sa première Coupe du monde, en 2002.

Sénégal : deux ans de plus avant la retraite des officiers généraux

Le  président du Sénégal Macky Sall accorde deux ans de plus aux officiers de l’armée avant leur départ à la retraite initialement prévu à 60 ans.

Les officiers des forces armées bénéficient d’un prolongement de l’âge de la retraite au Sénégal. Une décision du chef de l’Etat Macky Sall leur ajoute entre un et deux ans sur les 60 ans prévus jusque-là.

Désormais, informe l’AS dans sa livraison de ce 03 décembre 2021, certains officiers généraux iront à la retraite à l’âge de 61 ans. D’autres atteindront 62 ans avant l’admission à la retraite. Selon le ministre des Forces armées, l’augmentation du temps de service se justifie par la nécessite d’encadrer les jeunes.

Ainsi, les généraux de brigades aériennes, les généraux de brigades et les contre-amiraux bénéficient d’un prolongement de un an. Les généraux d’armée, les généraux de corps d’armée, les généraux d’armée aérienne, les généraux des corps aérien, vice-amiral d’escadre, général de division, général de division aérienne et vice-amiral, décrochent désormais à 62 ans.

Dakar : la cour convoque Barthélémy Dias, la classe politique s’agite

Au Sénégal, Barthélémy Dias, candidat de l’opposition à la mairie de Dakar est devant la cour ce mercredi 10 novembre 2021. L’agitation de la classe politique sénégalaise qui a suivi cette convocation fait peser le risque de tensions sur la capitale du Sénégal.

La Cour d’Appel de Dakar  a de nouveau convoqué Barthélémy Dias. La tête de liste de la coalition Yehwwi Askan Wi de Ousmane Sonko à la mairie de Dakar, se présente aux juges ce mercredi 10 novembre 2021. L’homme politique va répondre à la convocation dans le cadre de son procès en appel. C’est au sujet de l’affaire de la tuerie de Ndiaga Diouf en 2012 lors d’affrontements devant la mairie de Memoz-Sacré Cœur.

En effet, depuis la convocation de Dias, la classe politique s’agite. L’opposition accuse le régime de Macky Sall de vouloir instrumentaliser la justice pour bloquer la candidature de la coalition Yehwwi Askan wi à la mairie de Dakar. La coalition au pouvoir met en avant l’indépendance de la justice et souligne que le calendrier électoral est indépendant du calendrier judiciaire, rapporte pressafrik.

De ce fait, le week-end dernier, le chef de la coalition Yehwwi Askan Wi Ousmane Sonko a appelé l’opposition à la résistance lors d’un point de presse. Dans le camp du régime, les répliques se sont multipliées. L’on note celle du coordonnateur de la Convergence des jeunes républicains (Cojer), Moussa Sow, celle du ministre Yankhoba Diattara. Ce dernier a menacé les opposants qui s’aventureraient à manifester ce mercredi.

Le membre du secrétariat exécutif de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et ministre de l’Economie numérique en a donné la raison. « Lier la convocation de Barthélémy Dias et sa candidature à la ville de Dakar c’est faire un mauvais procès à la coalition BBY et essayer de tromper l’opinion publique », at-il avancé à la presse.

Ainsi donc, ce matin, plusieurs militants et sympathisants de Yewwi askan wi ont entrepris d’accompagner l’homme politique au palais de justice. L’on remarque le déploiement conséquent des forces de l’ordre et de sécurité dans la ville, en particulier sur l’itinéraire de Dias. Dans cette agitation des coalitions, les journalistes seraient interdits d’accès à la Cour d’appel.

Dakar : Ouverture d’un sommet sur la protection des données personnelles

Un sommet international sur la protection des données personnelles va s’ouvrir mardi à 9 heures, à l’hôtel Pullman de Dakar, annonce un communiqué reçu à l’APS.

Le sommet, qui prendra fin jeudi, a pour thème : ‘’Approfondir la protection des données personnelles en Afrique’’.
‘’Des régulateurs, des contrôleurs de données et des processeurs, des innovateurs, des décideurs politiques et des législateurs d’Afrique et du monde entier’’ prendront part à cette rencontre, affirme le communiqué.
Les participants vont ‘’discuter et aborder des problèmes’’ relatifs à la protection des données personnelles, dans le but de ‘’renforcer les capacités, faciliter la collaboration et présenter des solutions et une expertise en matière de protection des données et de la vie privée [en Afrique]’’.

Crimes récurrents au Sénégal: Macky Sall convoque une réunion de sécurité

Le président de la République a convoqué une assise lundi pour discuter de l’insécurité grandissante dans le pays en vue de prendre des mesures pour endiguer le phénomène.

Le meurtre de Bineta Camara est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Le crime odieux perpétré sur la fille du directeur de l’Agence de développement local est celui de trop.

Le président de la République veut en finir avec les crimes récurrents au pays. D’où la réunion de sécurité convoquée d’urgence le 20 mai au Palais. Il a été question au cours des échanges de revenir sur les causes de ces actes macabres afin de trouver des solutions pour éviter d’autres dérives.

Ont pris part à la rencontre, le directeur de la police nationale, l’inspecteur général Ousmane Sy, le haut commandant de la gendarmerie nationale, le général de Brigade, Cheikh Sène ainsi que d’autres hautes autorités des forces de sécurité. Les mesures prises lors de la réunion n’ont pas été dévoilées à la presse.

Période électorale: le Réseau des journalistes pour les élections (Rje) appelle le ministère de l’Intérieur à renforcer la sécurité des journalistes

A moins de 24 h de l’élection présidentielle, le Réseau des journalistes pour les élections (Rje) a pris les devants afin d’éviter la violence contre les journalistes ce jour.

La sortie de Ndèye Fatou Niang, présidente du Rje s’appuie sur les violences enregistrées au courant de la campagne (terminée hier vendredi) notamment les affrontements survenus à Tambacounda, le 11 février dernier. Des journalistes avaient été blessés. A ce sujet, elle a rappellé que ce jour «le minibus transportant les journalistes chargés de suivre le convoi du candidat du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), a été victime d’une agression à Tambacounda. Sur un groupe de vingt-sept (27) journalistes, (8) huit d’entre eux ont subi des blessures».

A lire aussi:  Violences à Tambacounda: le Pur et le ministre de l’Intérieur s’affrontent

L’association qui a vu le jour en 2012 demande alors au ministre de l’Intérieur de mettre en place des dispositifs sécuritaires pour les professionnels des médias. La présidente de l’association des journalistes appelle également les patrons de presse à assister les journalistes. Interviewée par senego.com, elle regrette par ailleurs la montée du discours violent en cette période.