Macky Sall: « la CEDEAO n’est pas un syndicat de chefs d’Etat »

Le président sénégalais a clairement souligné que la CEDEAO joue sa partition dans le maintien de la paix et la stabilité politique et économique en Afrique de l’ouest.

« Vous savez, chacun doit agir selon ses responsabilités. La société civile, les populations, elles sont dans leur rôle, n’est-ce pas ? Les Etats sont dans leur rôle. Maintenant, la Cédéao c’est l’Organisation des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ce sont les Etats qui ont harmonisé et qui ont partagé un destin commun en voyant déjà tous ces problèmes qui existaient avant. Les coups d’Etat existaient avant», a indiqué Sall lors d’un entretien avec le média allemand DW.

« Regardez le cas du Burkina Faso, le président a été réélu, il n’y a pas eu de contestation, son opposition était à la cérémonie d’investiture. Moins d’une année après, il a été mis hors état d’exercer. Et vous dites à la CEDEAO de ne rien faire ? Quand elle prend les textes qui sont prévus justement dans ce cadre, on dit : c’est une réunion des chefs d’Etat, c’est un syndicat des chefs d’Etat. Ce n’est pas un syndicat », a souligné Macky Sall.

« C’est pour apporter des solutions à ces crises et à ces interruptions du pouvoir politique légitimement acquis que nous avons eu une charte pour la gouvernance démocratique qui bannit les coups d’Etat et qui fixe des règles lorsqu’on enfreint un processus démocratique acquis », a expliqué le président en exercice de l’Union africaine tentant de défendre la pertinence de l’organisation.

Transporteurs du Sénégal : « Que l’Etat fasse tout pour respecter ses engagements »

Le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs) donne un mois à l’Etat pour tenir ses engagements. Cette pression vient à l’issue des trois jours de grève et de la rencontre avec la partie étatique.

Après trois jours de grève et à l’issue de la concertation avec l’Etat, les transporteurs du Sénégal sont insatisfaits. Lors d’un point de presse qu’ils tiennent, les responsables du Snnttrs réitèrent leurs exigences. « Que l’Etat du Sénégal fasse tout pour respecter ses engagements vis-à-vis du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal. Car son préavis de grève est toujours d’actualité », ont-ils rappelé.

Cette rencontre avec la presse a lieu à la gare interurbaine « Les Baux maraîchers » de Pikine. A l’occasion, Alassane Ndoye, secrétaire général du syndicat donne la raison du désagrément du secteur.

En effet, « sur les 10 points de notre plateforme revendicative, un seul point relatif au décret du président sur les contrôles a été discuté. Et l’Etat nous a demandé de différer les autres points d’ici 01 mois. Une chose que nous avons acceptée par respect aux Sénégalais qui ont souffert durant ces derniers jours. Mais nous tenons à témoin l’opinion publique pour lui dire que si d’ici un mois l’Etat n’honore pas ses engagements, nous n’hésiterons pas à aller en grève », promettent les syndicalistes.

Ainsi donc, bien qu’étant satisfaits de la mobilisation et de la solidarité du secteur, les transporteurs sont déçus de l’Etat. L’institution a pris en compte la seule réclamation portant sur les tracasseries routières. Pour cela, « Le cadre est debout et mobilisé pour la défense des intérêts de ce secteur », martèle Alassane Ndoye.