Transporteurs du Sénégal : « Que l’Etat fasse tout pour respecter ses engagements »

Le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs) donne un mois à l’Etat pour tenir ses engagements. Cette pression vient à l’issue des trois jours de grève et de la rencontre avec la partie étatique.

Après trois jours de grève et à l’issue de la concertation avec l’Etat, les transporteurs du Sénégal sont insatisfaits. Lors d’un point de presse qu’ils tiennent, les responsables du Snnttrs réitèrent leurs exigences. « Que l’Etat du Sénégal fasse tout pour respecter ses engagements vis-à-vis du Cadre unitaire des syndicats des transports routiers du Sénégal. Car son préavis de grève est toujours d’actualité », ont-ils rappelé.

Cette rencontre avec la presse a lieu à la gare interurbaine « Les Baux maraîchers » de Pikine. A l’occasion, Alassane Ndoye, secrétaire général du syndicat donne la raison du désagrément du secteur.

En effet, « sur les 10 points de notre plateforme revendicative, un seul point relatif au décret du président sur les contrôles a été discuté. Et l’Etat nous a demandé de différer les autres points d’ici 01 mois. Une chose que nous avons acceptée par respect aux Sénégalais qui ont souffert durant ces derniers jours. Mais nous tenons à témoin l’opinion publique pour lui dire que si d’ici un mois l’Etat n’honore pas ses engagements, nous n’hésiterons pas à aller en grève », promettent les syndicalistes.

Ainsi donc, bien qu’étant satisfaits de la mobilisation et de la solidarité du secteur, les transporteurs sont déçus de l’Etat. L’institution a pris en compte la seule réclamation portant sur les tracasseries routières. Pour cela, « Le cadre est debout et mobilisé pour la défense des intérêts de ce secteur », martèle Alassane Ndoye.

Sénégal : 10 transporteurs grévistes aux arrêts

La police sénégalaise interpelle 10 transporteurs prenant part aux manifestations liées à la grève qui a débuté mercredi le 1er décembre.

Les éléments du commissariat urbain de Diourbel appréhendent 10 transporteurs. Les policiers s’apprêtent à les présenter au procureur. Leur arrestation survient jeudi 02 décembre. Ceci alors que le secteur des transports traverse une crise sociale en raison des tracasseries routières. Les motifs de l’interpellation sont connus.

En effet, les fonctionnaires de police accusent ces transporteurs de deux faits au moins. « Destruction de biens publics, notamment sur trois bus de Sénégal Dem Dikk et rébellion parce qu’ils voulaient prendre à partie le commissariat ». Sur ce dernier motif, la source policière affirme que « les grévistes ont jeté des pierres sur le commissariat » avant d’être repoussés. « Ils ont continué à manifester même dans la soirée en menant une guérilla dans la ville », relaie senenews.

Depuis mercredi 1er décembre, les acteurs des transports routiers ont entamé une grève illimitée. Les raisons de ce mouvement se trouvent dans les tracasseries de  la police, de la gendarmerie, de la Douane et les sabots. Ainsi affirme le porte-parole des grévistes Gora Khouma