Covid-19: Vers l’interdiction des motos-taxis au Togo

Dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus dans le pays, le Togo s’achemine vers l’interdiction du phénomène de Taxi-moto.« Des mesures sont en train d’être prises pour interdire aux « Zémidjans » de transporter des personnes », a déclaré le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Yark Damehame, dans une intervention ce vendredi matin sur une chaine radio de la place.  « La décision est imminente (…) Des discussions sont en cours avec leurs syndicats», a ajouté le ministre.

Cette interdiction s’inscrirait dans les mesures drastiques prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du coronavirus dans le pays. Le phénomène de taxis-motos (appelés « Zémidjans » localement) est propice aux contacts dangereux à la contamination au Covid-19.

Dans le cadre de la riposte contre cette pandémie, le gouvernement togolais, par le biais d’un arrêté interministériel signé par le département de la Sécurité et sa collègue des Infrastructures et des Transports, Mme Zouréhatou Kassa Traoré, a déjà pris certaines dispositions drastiques s’agissant des transports publics.

Le nombre de passagers dans les bus de la Société de transports de Lomé (SOTRAL) qui dessert principalement la capitale Lomé est limité à trente (30) contre la centaine habituellement. Les taxis-ville de cinq (05) places ne sont plus autorisés à prendre au-delà de trois (03) passagers. Quant aux bus de neuf (09) et quinze (15) places, ils ne prendraient désormais que respectivement cinq (05) et huit (08) passagers.

Toutes ces mesures visent à éviter la promiscuité ou les contacts favorables à la propagation du Covid-19.

Togo: plus de 1000 détenus graciés pour désengorger les prisons

Mille quarante-huit (1048) détenus exactement ont bénéficié d’une remise de peines accordée par le Chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé dans le cadre des mesures prises pour désengorger les prisons.Cette grâce présidentielle intervient dans la foulée du discours spécial, mercredi dans la soirée, du Président de la République sur la pandémie du coronavirus et dans lequel plusieurs mesures fortes dont l’instauration de l’état d’urgence sanitaire et d’un couvre-feu étaient annoncées.

Cette remise de peines accordée par décret signé du Chef de l’Etat, sur la base de l’article 73 de la Constitution togolaise, rapport conjoint du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile et avis du Conseil supérieur de la Magistrature, concerne les détenus dans toutes les prisons du territoire dont il ne restait pas beaucoup de peine à purger. 

Ces libérations en masse constituent une réponse favorable aux appels tous azimuts lancés, depuis quelques jours à l’endroit du Chef de l’Etat, par des organisations de défense des droits de l’Homme dont le Front citoyen TogoDebout (FCTD), afin de désengorger les prisons du Togo et éviter une hécatombe aux détenus, dans le cadre de lutte contre le coronavirus. 

Covid-19: état d’urgence et couvre-feu décrétés au Togo

Face à la pandémie du coronavirus au Togo, le Chef de l’Etat Faure Gnassigbé a décrété, mercredi soir, l’état d’urgence de trois et le couvre-feu dpour trois mois.« Face à la gravité de la situation et en conformité avec les dispositions constitutionnelles, je décrète l’état d’urgence sanitaire au Togo pour une période de trois mois », a déclaré le président togolais, dans son discours à la Nation. 

L’état d’urgence est censé permettre « d’adopter des mesures exceptionnelles de riposte sanitaire et de police générale qu’imposent les circonstances actuelles ».

Toujours dans le souci d’endiguer la pandémie du Covid-19, Faure Gnassingbé a décrèté un couvre-feu de 19 heures à 6 heures du matin, qui prend effet à compter du 2 avril 2020 et ce, jusqu’à nouvel ordre. Et il est créé par décret une force spéciale anti-pandémie composée de 5 000 hommes, « chargée de veiller au respect des décisions prises dans le cadre de la lutte contre le Covid 19 ». Les restrictions de circulation et de regroupement qui découleront de l’état d’urgence visent à contenir l’épidémie afin de pouvoir mieux l’endiguer, a justifié le président togolais.

Parallèlement au couvre-feu, les horaires de travail sont réajustés. Ainsi, contrairement aux horaires habituels de 7 h à 12 h et de 14 h 30 à 17 h 30, il est institué une journée continue de travail dans l’administration togolaise de 9 h à 16 h. 

Des mesures ont été prises pour amortir l’impact de ces dispositions drastiques. C’est ainsi que l’eau et l’électricité sont rendues gratuites pour les consommateurs concernant les tranches sociales durant les trois prochains mois. Il est également annoncé le lancement d’un programme de transferts monétaires pour « aider les concitoyens qui seront les plus affectés par la crise et les mesures annoncées ». 

Par ailleurs, il est promis un soutien aux entreprises, en particulier les PMI/PME affectées par les conséquences de la pandémie et les jeunes entrepreneurs qui viennent de lancer leurs activités.

Pour financer toutes ces mesures socio-économiques, le Chef de l’Etat a annoncé la création d’un Fonds national de solidarité et de relance économique de 400 milliards de francs CFA, lequel sera alimenté par l’apport du gouvernement, les mobilisations auprès des partenaires internationaux, du secteur privé national et international et de toutes les bonnes volontés.

 « La pandémie du coronavirus nous impose des défis exceptionnels, d’immenses sacrifices (…) Aucun écart ou manquement ne sera toléré. Selon l’évolution de la situation, d’autres dispositions pourront être prises », a prévenu Faure Gnassingbé, avant d’indiquer : « Il s’agit de mener une véritable bataille, une guerre contre le coronavirus. Cette bataille, nous la gagnerons ».

Covid-19 au Togo: le corps médical redoute une hécatombe

Le corps médical du Togo est très pessimiste sur la situation de la pandémie du coronavirus dans le pays et craint même une hécatombe dans les jours à venir, en termes de décès liés à cette maladie si un certain nombre de matériels ne sont pas fournis pour une meilleure prise en charge.L’alerte est lancée par le Secrétaire Général du Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), Dr Gilbert Tsolényanu, qui dénonce un manque cruel de matériels. « Nous avons un ou deux respirateurs au CHU-Sylvanus Olympio. Mais on ne peut pas débrancher des malades pour les emporter vers le CHR Lomé Commune », a indiqué le médecin. Le CHR-Lomé Commune, c’est la structure sanitaire réquisitionnée pour l’hospitalisation et la prise en charge des malades du Covid-19.

A l’en croire, les deux décès liés au coronavirus enregistrés au Togo auraient pu être évités si ces patients avaient été placés sous assistance respiratoire. Pour le syndicaliste, le pays court vers une situation « dramatique » si des respirateurs et des appareils de prise en charge des cas les plus critiques ne sont pas mis à la disposition des hôpitaux. 

Aux dernières nouvelles, les autorités gouvernementales auraient commandé des respirateurs et promettent leur réception avant la fin de cette semaine. 

Le Togo en est à 36 cas confirmés de coronavirus, avec 10 guéris et vingt-quatre 24 actifs encore sous traitement.

Covid-19: deuxième décès enregistré au Togo

Le Togo enregistre un deuxième décès lié au Covid-19 selon une information donnée ce mercredi 1er avril par le gouvernement.L’information qui circulait au petit matin de ce mercredi, a été confirmée vers la mi-journée par les sources officielles.

Le défunt, testé positif au coronavirus et sous traitement depuis plusieurs jours, a fini par succomber. A en croire le site gouvernemental d’information sur la pandémie, il aurait des antécédents de diabète.

Des indiscrétions vont plus loin sur l’identité du défunt et parlent d’un employé de la Présidence de la République Togolaise.

Au-delà du deuxième décès enregistré, deux nouvelles infections ont été confirmées ce mercredi, ce qui porte désormais à trente-six (36) le nombre total de personnes contaminées au Togo. 

Parmi ces cas de contamination, il faut noter que dix (10) ont été guéris et vingt-quatre (24) sont sous traitement.

Covid-19: des médecins contaminés au Togo

Des membres du corps médical sont contaminés au Covid-19, dans l’exercice de leur fonction au Togo selon une information rendue publique par leur syndicat de tutelle.Le Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo (SYNPHOT), a tenu ce mardi une conférence de presse pour faire part de leur inquiétude. 

Il s’agit, dans les détails, de trois (03) médecins et d’une (01) infirmière. A en croire le Secrétaire Général dudit syndicat, Dr Gilbert Tsolenyanu et les siens, ces agents ont été infectés dans l’exercice de leur métier.

L’information était déjà éventée  lundi par le Président-Fondateur de l’ONG Aimes-Afrique, dans un message de sensibilisation.

Ces quatre (04) agents sont les premiers cas de contamination annoncés au sein du personnel soignant au Togo.

Officiellement, le nombre de personnes infectées dénombré dans ce pays se chiffre à trente-quatre (34). Parmi ces cas, dix (10) malades ont été guéris, un (01) est décédé et les vingt-trois (23) autres sont encore sous traitement.

Covid-19: Arise et ses partenaires offrent des kits médicaux à 4 pays africains hôtes dont la Côte d’Ivoire

Arise, un groupe panafricain de solutions d’infrastructures et de logistique et ses partenaires, offrent dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus (Covid-19) du matériel médical à quatre pays hôtes notamment le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Togo.Partenaire du développement économique et social du continent africain, Arise et ses partenaires APMC, Olam, AFC, Meridiam et STOA, ont face à la pandémie du Covid-19 décidé de fournir du matériel médical critique à leurs pays hôte : le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie et le Togo. 

Ce lot de matériels médicaux est composé de 7 millions de masques, 143 000 tenues de protections, 500 000 paires de gants, 50 ventilateurs médicaux, 230 000 gels désinfectants de 500 ml, 10 000 thermomoflahs et 25  caméras thermiques.

Ce don qui intervient dans le cadre de la lutte mondiale contre le Covid-19, et conformément à sa mission de contribuer au développement économique, social et humain de l’Afrique, Arise s’est engagé à livrer ces fournitures médicales et de l’appui financier à ces quatre pays d’opération en Afrique.  

Le groupe estime que dans le contexte de crise sanitaire actuel marqué par la pénurie mondiale d’équipements médicaux nécessaires à la lutte contre la pandémie, il est de son devoir de mettre toutes ses capacités logistiques et humaines à la disposition des gouvernements de ces pays.

Les fournitures médicales seront intégralement livrées d’ici le 5 avril 2020, annonce le groupe pour qui cette initiative vise à fournir un soutien fort en prévision des besoins médicaux majeurs, en signe de reconnaissance et d’encouragement pour nos communautés et nos gouvernements partenaires.

Au-delà de cet acte, Arise montre son engagement citoyen envers les employés de ces différentes communautés locales, assurant maintenir cet élan en toutes circonstances. Le groupe développe des écosystèmes conçus pour faire prospérer l’Afrique.

Le groupe identifie par ailleurs les opportunités dans les chaînes de valeur commerciales et industrielles à travers le continent et conçoit, finance, construit, puis exploite les infrastructures nécessaires au développement des entreprises et à la réalisation de leur potentiel.

Il développe aussi des écosystèmes industriels aux côtés de ses partenaires locaux et de des gouvernements hôtes, avec le soutien de ses principaux actionnaires Olam, AP Moller Capital, Africa Finance Corporation, Meridiam et STOA.

Arise comprend aujourd’hui trois sociétés distinctes : Arise Integrated Industrial Platforms (IIP), Arise Ports & Logistics (P&L) et Arise Infrastructure Services (IS).

Covid-19 au Togo: la chloroquine booste le nombre de guérisons

Sept personnes contaminées du virus du Covid-19 ont recouvré leur santé, à en croire les chiffres officiels rendus publics ce dimanche 29 mars sur le site d’information du gouvernement sur la pandémieCette avancée est sans doute la résultante des soins prodigués aux malades, internés au CHR-Lomé Commune. Des soins dans lesquels l’usage de la Chloroquine  est introduit depuis quelque temps, à en croire le Prof Majesté Watéba Ihou, le Chef des opérations de soins de la riposte contre le Covid-19 au Togo.

Il y a une hausse manifeste du nombre de guérison. D’une seule personne officialisée le jeudi 19 mars dernier, la patiente de 42 ans et premier cas de contamination déclaré dans le pays, on enregistre six  de plus une dizaine de jours plus tard.

Le nombre de personnes contaminées est, certes, monté à trente, contre vingt-huit la veille ; mais la bonne nouvelle concerne celui des cas guéris. Ce sont six  malades de plus, qui ont été annoncées guéries et donc ont recouvré la totalité de leur état de santé. Ce qui porte à sept  le nombre total de patients déclarés ayant recouvré la santé, sur les trente personnes contaminées.

Le Togo enregistre son premier décès lié au Covid-19

Le Togo a enregistré ce vendredi son premier décès lié au Covid-19, selon le site officiel d’information qui fait quotidiennement la mise à jour sur la situation de la pandémie au niveau national.La victime est le Directeur de l’hebdomadaire généraliste « Chronique de la Semaine », Dominique Essodina Aliziou.

Revenu d’un voyage à Bruxelles en Belgique le 17 mars dernier, le journaliste « asthmatique » présentait les symptômes du virus avant d’être diagnostiqué positif. 

Le Togo compte déjà 25 cas de contamination dont un mort et un guéri.

Le Premier ministre Sélom Komi Klassou a par ailleurs évoqué ce vendredi à l’Assemblée nationale, 437 cas contacts dont 294 testés négatifs, 88 autres en confinement dans un hôtel de la place et le reste est en auto-confinement à domicile.

Covid-19: le gouvernement togolais va légiférer par ordonnances

L’Assemblée nationale, réunie ce vendredi lors de la 4e séance de la première session de l’année 2020, a autorisé le gouvernement à légiférer par ordonnances durant six mois, face à la pandémie du coronavirus (Covid-19).Les députés ont délégué ce pouvoir à l’exécutif pour le mettre dans de meilleures conditions  pour mieux gérer la crise sanitaire créée par le Covid-19 au Togo.

«La situation est préoccupante. La riposte commande une extrême réactivité (…)  L’habilitation prendra fin à la fin de l’épidémie au Togo. La période de six mois est une estimation. La date du 16 mars a été notifiée pour que les mesures contenues dans ce délai, avec un caractère de restriction des libertés, puissent être ouvertes », a déclaré le Premier ministre, Selom Komi Klassou, présent à la séance plénière.

Avec cette loi, le gouvernement aura la liberté d’agir plus rapidement, accorder par exemple des aides financières aux opérateurs économiques, aux entreprises, aux ménages, opérer des ajustements budgétaires, prendre des mesures d’accompagnement fiscal ou incitatives particulières, imposer certaines mesures sans devoir passer par le Parlement.

Cette habilitation répond aux dispositions de l’Article 86 de la Constitution togolaise qui stipule « le Gouvernement peut, pour l’exécution de ses programmes, demander à l’Assemblée nationale, l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des mesures qui sont normalement du domaine de la loi ».

« Ces ordonnances, poursuit le même article, sont prises en Conseil des ministres après avis de la Cour Constitutionnelle. Elles entrent en vigueur dès leur publication, mais deviennent caduques si le projet de loi de ratification n’est pas déposé devant l’Assemblée nationale avant la date fixée par la loi d’habilitation (…) ».

Le Togo, comme la plupart des pays africains, est touché par le Covid-19. Ce sont officiellement 25 cas qui sont confirmés.

Togo : 16e cas de Covid-19, les frontières terrestres fermées

Le nombre d’infection au Covid-19 se chiffre désormais à seize (16) au Togo ce samedi, selon un communiqué du gouvernement togolais.Vendredi soir, le gouvernement évoquait un chiffre de douze (12) en tout, soit trois (03) de plus que la veille où il était fait état de neuf (09) cas, dont le premier guéri.

Entre la nuit de vendredi à ce samedi, ce sont donc quatre (04) nouveaux infectés qui s’y sont ajoutés, selon la dernière mise à jour faite sur le site d’information officiel du gouvernement togolais consacré à la pandémie.

Depuis ce samedi à 23h59, toutes les frontières terrestres du pays sont fermées aux passagers, et ce pour deux (02) semaines. 

Cette décision fait parmi des mesures complémentaires prises par les autorités pour limiter la propagation du virus.

Parmi les autres dispositions, le bouclage de certaines villes du pays, la suspension de toutes les activités culturelles et sportives de masse, la fermeture pour trois (03) semaines de tous les établissements scolaires et universitaires, des discothèques, des lieux de cultes et mosquées.

Il est par ailleurs fait obligation aux vendeurs dans les marchés de porter des masques de protection, les funérailles et les enterrements ne devront pas regrouper plus de quinze (15) personnes. 

Covid-19 : les établissements scolaires et universitaires togolais fermés

Tous les établissements scolaires et universitaires du Togo sont fermés à compter de ce vendredi 20 mars et ce, jusqu’à nouvel ordre à cause de l’épidémie du Covid-19 dans un communiqué parvenu à APA.La décision concernant l’Université de Lomé a été annoncée la premier lieu en début de soirée. « En raison de la promiscuité aggravée, notamment remarquable dans les amphithéâtres et salles de cours où les effectifs sont très largement au-delà de la limite indiquée, le Président de l’Université de Lomé porte à la connaissance de la communauté universitaire et des usagers de son campus que l’institution ferme ses portes pour compter du vendredi 20 mars jusqu’à nouvel ordre », rapportait le communiqué signé du Président de l’Université de Lomé, Prof Dodzi Kokoroko.

Les choses sont allées très vite et à peine quelques heures plus tard, la décision concernant la fermeture de toutes les autres écoles est tombée. Tous les établissements scolaires et universitaires et tous les centres de formation professionnelle tous ordres confondus (publics, privés laïcs et confessionnels) sont « fermés à compter du vendredi 20 mars 2020 à 17 heures 30 sur l’ensemble du territoire national jusqu’à nouvel ordre », a annoncé un communiqué interministériel signé des trois ministres en charge de l’éducation au Togo, ceux de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, des Enseignements primaire et secondaire, et de l’Enseignement technique, de la formation et de l’insertion professionnelles.

Ces décisions se justifient, selon les autorités, par « le souci de préserver la santé de la population » et sont consécutives aux « mesures urgentes » prises par le gouvernement le 16 mars dernier, notamment l’interdiction de tout regroupement au-delà de cent (100) personnes.

Au Togo, faut-il le rappeler, ce sont en tout neuf (09) cas de contamination au covid-19 qui sont officiellement confirmés dont un, le premier, « totalement guéri ».

Togo: 8 nouveaux cas de coronavirus confirmés, le 1er guéri

Huit nouveaux cas de coronavirus ont été confirmés, jeudi au Togo, selon le gouvernemen, soulignant ces nouvelles contaminations portent le total à neuf cas dont un guéri.Parmi ces nouveaux cas, se trouvent cinq personnes ayant été en contact avec le tout premier enregistré par le Togo et annoncé le 6 mars dernier. Les trois autres malades sont un ressortissant français,  un citoyen allemand et un Togolais, revenus de voyage en Europe le 13 mars dernier, relève le communiqué officiel lu à la télévision nationale par le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Professeur Moustafa Mijiyawa.

Selon le ministre, le premier cas, la patiente de 42 ans, est guéri. « Le premier cas confirmé, au 14e jour de son hospitalisation, est guéri. Toutefois, il reste sous observation médicale », a indiqué le Pr Mijiyawa, assurant que toutes les dispositions sont prises pour la prise en charge des nouveaux cas.

Il a invité « toutes les personnes provenant des pays à risque et leurs familles à plus de responsabilité et au sens du civisme accru » afin de faciliter la réponse et protéger ainsi la population des risques de contamination.

Covid-19 au Togo: auto-isolement obligatoire pour les personnes venant des pays à risque

Réuni en Conseil des ministres extraordinaire, hier lundi, le gouvernement togolais a pris des mesures urgentes face à la pandémie du Covid-2019, dont l’auto-isolement obligatoire des personnes venant des pays à risque comme la France, l’Italie, la Chine.« A partir d’aujourd’hui (16 mars), les personnes arrivant d’un pays à haut risque, dont la France, par voie aérienne (ou terrestre), doivent se placer en situation d’auto-isolement (rester à domicile avec le minimum de contacts, y compris avec les membres de leur famille) pendant 14 jours et prévoir un suivi médical », rapporte le communiqué du Conseil des ministres.

Il précise que le non respect de cette décision expose le contrevenant à des sanctions.

Aussi, à compter du jeudi 19 mars au soir et pour trois (03) semaines, les regroupements de plus de 100 personnes sont strictement interdits au Togo.

Du côté des officiels, les missions non obligatoires à l’étranger, notamment dans les pays où sévit la pandémie, sont également suspendues et il est déconseillé aux citoyens togolais d’y faire des déplacements.

Par ailleurs, le Togo interdit, à partir du vendredi 20 mars, les vols en provenance des pays à haut risque pour une durée de deux semaines. Cette mesure est susceptible d’être prorogée en fonction de la situation sanitaire.

Tous les évènements internationaux sont également suspendus depuis hier lundi pour trois (03) semaines.

Le gouvernement a par ailleurs débloqué la somme de deux (02) milliards de f cfa pour faire face aux actions urgentes.

Au Togo, seul un cas d’infection au Covid-2019 est enregistré depuis le 6 mars dernier. Mais selon le gouvernement, la patiente est dans un état stable.

Togo : Agbéyomé Kodjo perd officiellement son immunité

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 22 février 2020 et député à l’Assemblée nationale, Agbéyomé Kodjo n’est plus couvert d’immunité. Cette protection conférée par son statut d’élu lui a été levée par le Parlement, réuni en séance plénière ce lundi 16 mars.Poursuivi par le ministère public pour trouble à l’ordre public, mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, l’ancien Premier ministre candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), crédité de 19,46 % des suffrages qui réclamait depuis plusieurs jours la victoire à ce scrutin, était visé par une procédure de levée de son immunité parlementaire.

Lancée depuis le mercredi 11 mars, avec une première convocation devant la commission spéciale mise en place par la Présidente de l’Assemblée nationale Yawa Dzigbodi Tsegan, la procédure a poursuivi son chemin avec la validation du rapport par la Conférence des présidents le vendredi 13 mars dernier et la décision finale a été soumise au vote des députés ce lundi en séance plénière.

Au terme du vote, les élus ont décidé de la levée de l’immunité parlementaire de leur collègue avec 80 voix pour, 02 contre et 08 abstentions, sur un total de 90 votants.

Pour la Présidente de l’Assemblée nationale, il s’agit de permettre à Agbéyomé Kodjo, avec cette levée de son immunité, de se défendre devant la justice.

L’on tend donc vers des poursuites judiciaires contre l’ancien Premier ministre et candidat de la dynamique soutenue par l’archevêque émérite de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, et certainement son arrestation et sa détention.

Pour rappel, au terme des résultats définitifs proclamés par la Cour constitutionnelle le 3 mars dernier, c’est le Chef de l’Etat sortant Faure Gnassingbé qui a été proclamé vainqueur dès le premier tour, avec 70,78 % des suffrages.

L’archevêque émérite de Lomé prend la défense d’Agbéyomé Kodjo

Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, l’archevêque émérite de Lomé, la capitale togolaise, apporte son soutien à Agbéyomé Kodjo, l’un des candidats malheureux à la présidentielle du 22 février dernier, visé par une procédure de levée de son immunité parlementaire.« S’ils viennent le chercher, ils doivent me prendre en premier lieu. Il ne bougera pas sans moi », a martelé l’archevêque émérite, ce mercredi à Lomé, lors d’une conférence de presse. Agbéyomé Kodjo, candidat du Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD), a été officiellement crédité de 19,46 % des suffrages valablement exprimés.

Mais l’ancien Premier ministre, revendiquant sa « victoire volée », est visé par une procédure de levée de son immunité parlementaire. Agbéyomé Kodjo a reçu, mardi dans la soirée, la visite d’un huissier de justice accompagné de gendarmes. Ils lui ont adressé une convocation express devant une Commission spéciale à l’Assemblée nationale ce mercredi à 9 heures pour lever son immunité parlementaire sur requête du ministère public.

On lui reproche entre autres charges: troubles à l’ordre public, mise en danger de la sécurité nationale, actes subversifs, troubles aggravés à l’ordre public, diffusion de fausses nouvelles, dénonciations calomnieuses et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Des accusations que l’archevêque émérite de Lomé balaie d’un revers de la main : « Je suis décidé à affronter ces voleurs. Ils ont volé notre victoire et ils prennent des mesures de couardise pour effrayer les Togolais. Cette politique est terminée. Ils marcheront sur mon cadavre avant de bouger. Ils n’auront même pas cette chance d’avoir mon cadavre. En tant que berger, je peux le faire et je suis prêt à donner ma vie ».

Agbéyomé Kodjo réclame toujours la victoire mais c’est le président sortant Faure Gnassingbé qui rempile pour un quatrième mandat avec un score de 70,78 %. De son côté, Jean-Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), un autre candidat, dénonce une mascarade électorale. Ce dernier, qui exige l’annulation pure et simple du scrutin et sa reprise dans des conditions de transparence, a saisi la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).

Présidentielle au Togo : les partisans de Kodjo dénoncent « un hold-up électoral »

Agbéyomé Kodjo, candidat malheureux de l’élection présidentielle du 22 février, et la coalition qui le soutient ont rejeté mercredi à Lomé les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle, dénonçant un « hold-up électoral ».Au lendemain de la proclamation des résultats officiels du scrutin par la Cour constitutionnelle, le candidat du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) et la une coalition « Les forces démocratiques », rassemblant une dizaine de partis d’opposition continuent de réclamer leur « victoire ».

Ils estiment qu’il s’agit d’un « hold-up électoral opéré par le parti au pouvoir qui a usé de la fraude, de la violence et de la falsification des chiffres pour pervertir la vérité des urnes ».

Kodjo est arrivé officiellement deuxième avec 19,46 % des voix ; un chiffre qui selon l’ancien Premier ne reflète pas le verdict des urnes et le taux attribué au président sortant Faure Gnassingbé.

 « Aucun observateur sérieux ne peut croire au score de 70,78 % attribué au chef de l’Etat sortant contesté pour sa posture de monarque à la tête d’une dynastie familiale, son quatrième mandat et son bilan », ont dénoncé le MPDD et la coalition.

Le groupe de partis politiques et d’acteurs de la société civile continue d’affirmer que le candidat Agbeyome Kodjo a « effectivement remporté le scrutin présidentiel du 22 février 2020 » et exige « le rétablissement de la vérité des urnes à travers la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote et le transfert du pouvoir au véritable vainqueur ».

« Le destin du Togo et l’avenir du vaillant peuple ne peuvent être confisqués par une poignée d’individus qui utilisent les moyens et attributs de l’Etat pour perpétuer leur règne clanique et maléfique, avec la complicité des prédateurs extérieurs qui font leur affaire sur le dos des pauvres citoyens togolais », fustigent Agbéyomé Kodjo et ses soutiens.

Ils ont ainsi appelé les électeurs et électrices en particulier, les populations en général à « défendre par tous les moyens légaux, et conformément à l’article 150 de notre Constitution, leurs votes et la victoire chèrement obtenue dans les urnes ».

Togo : La Cour constitutionnelle confirme la réélection de Faure Gnassingbé

La Cour constitutionnelle a proclamé mardi à Lomé les résultats définitifs de l’élection présidentielle du 22 février, confirmant la victoire du président sortant Faure Gnassingbé.Le président de la Cour constitutionnelle, Aboudou Assouma, entouré des six autres Sages, a crédité Faure Gnassingbé de 70,78 % des suffrages contre les 72,36 % annoncés provisoirement par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le dimanche 23 février.

 Le candidat du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR), qui briguait à ce scrutin un quatrième mandat présidentiel consécutif est ainsi élu dès le premier tour pour les cinq prochaines années.

Son principal challenger, l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, qui portait les couleurs du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) a obtenu 19,46 % des suffrages, selon la Cour constitutionnelle.

Ce chiffre est en légère hausse par rapport aux 18,37 % que la Ceni lui avait attribué.

Jean-Pierre Fabre, le président et candidat de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), crédité de 4,35 % des suffrages par la Commission électorale, se retrouve avec 4,68 % des suffrages. L’ancien chef de file de l’opposition arrive 3e de ce scrutin.

Pour proclamer ces résultats, la Cour constitutionnelle a d’abord statué sur les recours déposés par Agbéyomé Kodjo que les juges ont cependant tous rejetés.

Dès la proclamation des résultats provisoires, l’ancien Premier ministre d’Eyadema Gnassingbé, Agbéyomé Kodjo s’était auto-proclamé victorieux de ce scrutin présidentiel, avec « environ 67 % des suffrages ».

L’archevêque métropolitain de Lomé, Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, qui était son soutien moral, a tenté d’organiser une manifestation des personnes âgées le 28 février dernier afin de réclamer la victoire de son candidat.

Cependant, les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants dont certains ont été arrêtés. 

Durant la controverse suite à la proclamation des résultats provisoires, l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique, Eric Stromayer a pris position en recommandant la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.

A sa suite, l’ancien Secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, Herman Cohen, a réclamé sur Twitter le recomptage des voix sous observation internationale, puis félicité Agbéyomé Kodjo pour sa victoire qu’il a dit tenir « des sources fiables » au Togo.

L’Afrique enregistre son deuxième cas de Covid-19 en Algérie

Un ressortissant italien arrivé le 17 février en Algérie a été diagnostiqué positif du coronavirus, ont annoncé mardi soir les autorités de ce pays qui enregistre ainsi le deuxième cas du continent officiellement touché par l’épidémie après l’Egypte, deux semaines plus tôt.Le cas algérien a été suspecté en même temps que son compatriote, tous deux « de nationalité italienne » et « âgés de 55 ans et 61 ans », a précisé le ministre algérien de la Santé à la télévision d’Etat.

Au bout de huit jours de veille sur eux, un seul « cas a été confirmé positif au coronavirus », a-t-il assuré, avant de louer le dispositif de « surveillance et d’alerte mis en place au niveau national (qui) a permis de détecter deux cas ».

Selon la télévision d’Etat, reprise par plusieurs médias, la personne infectée a été placée en isolement à l’institut Pasteur d’Alger, la capitale, même si les circonstances de son infection ne sont pas établies.

Parti en décembre de Chine qui a déjà enregistré 2615 décès sur 78.064 cas, le Covid-19 se propage également dans plusieurs pays comme l’Italie où le bilan s’établit à 10 morts sur 322 personnes infectées.

Par ailleurs, les autorités algériennes assurent de la mise en place d’un « dispositif de surveillance et de veille au niveau de tous les points d’entrée » dans le pays.

Selon RFI, des épidémiologistes ont indiqué, dans un rapport publié dans la revue The Lancet, que l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud constituaient les « trois portes d’entrée les plus importantes de l’épidémie sur le continent ». Quand on sait également que ces deux derniers faisaient partie avec le Kenya, le Maroc et l’Ile Maurice des destinations préférées des Chinois sur le continent. (https://apanews.net/pays/guinee-bissau/news/coronavirus-un-manque-a-gagner-pour-le-tourisme-africain)

Le système de santé africain en alerte ?

Il y a près de deux semaines déjà, le ministère égyptien de la Santé annonçait dans une déclaration conjointe avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le premier cas de coronavirus en Afrique. Un étranger dont la nationalité n’a toutefois pas été précisée, encore moins son état de santé actuel.

En Afrique de l’ouest, les ministres de la Santé des pays membres de la Cedeao, réunis le 14 février à Bamako, au Mali, ont décidé de renforcer au niveau communautaire la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière dans le cadre de la préparation à l’épidémie de Covid-19.

Les initiatives ne manquent pas aussi au niveau continental après que l’Union africaine (UA) a convoqué le 22 février à son siège, à Addis-Abeba, les ministres de la Santé pour partager les informations existantes et connaissances actuelles sur le Covid-19, les médicaments en cours de développement et essais cliniques.

Des réunions se tiennent régulièrement aussi à Dakar où l’Institut Pasteur, référence sur le continent, prépare des experts de pays africains face à la maladie.

Déjà hier mardi dans la capitale sénégalaise, il a ouvert un atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du coronavirus à l’intention des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad.

Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Présidentielle au Togo: les chiffres de la victoire et du renouveau!

Les résultats provisoires annoncés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) consacrent la réélection du président sortant, Faure Gnassingbé (54 ans), dès le 1er tour et redistribuent subrepticement les cartes dans la classe politique togolaise.Si les chiffres de la Ceni sont confirmés, Faure Gnassingbé, crédité de 72,36% des voix au terme du scrutin présidentiel de samedi dernier, enregistra son meilleur score électoral en bientôt 15 ans de gouvernance à la tête du Togo.

De 60,15 % en 2005, 60,88% en 2010, et 58,77% en 2015, le nombre de suffrages récoltés par Faure Gnassingbé n’avait jamais atteint 70% lors des différents scrutins présidentiels dans son pays natal.

Autre nouveauté du scrutin, c’est la première fois que le taux de participation à une présidentielle au Togo depuis les années 90 arrive à 76,63%.

La consultation électorale du 22 février est également particulière par la capacité affichée par la CENI à publier les résultats provisoires officiels moins de 48h après la tenue du scrutin. Elle avait habitué jusqu’ici l’électorat à une marge de 72h.

Le processus électoral est jusque-là sans précédent. Après une campagne électorale « sans grands incidents » (selon la CENI) à l’opposé celle de 2015, la présidentielle 2020 a également vu émerger la formation politique du MPDD (Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement).

Un nouvel ordre politique

Le leader du MPDD, Agbéyomé Kodjo (quoique soutenu en 2020 par une coalition de partis baptisée « Initiative Mgr Kpodzro»), a fait un grand bond en avant par rapport à sa participation à sa première présidentielle de 2010.

De 0,85% des suffrages obtenus en 2010 sous la bannière de l’Organisation pour bâtir dans l’union un Togo solidaire (OBUTS), l’ancien Premier ministre est passé en dix ans de la quatrième à la deuxième place.

Ainsi, pour le compte de la présidentielle 2020, A. Kodjo a été classé en 2è position par les résultats provisoires, avec

Ce nouveau score provisoire de 18,37% des voix exprimées repositionne le leader du MPDD sur l’échiquier politique national. Il devance ainsi Jean-Pierre Fabre de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), ex-chef de file de l’opposition togolaise de 2013 à 2018.

Arrivé en deuxième position (en tant que candidat de deux différentes coalitions) lors des présidentielles de 2010 et de 2015 (avec respectivement 33,93% et 35,19% des voix) au Togo, M. Fabre a chuté à 4,35% des suffrages en 2020 ! En froid avec les principaux partis d’opposition qui l’ont soutenu en 2010 et 2015, l’ANC s’est présentée en solo à ce scrutin présidentiel de samedi dernier.

La réélection de Faure encore contestée 

Comme en 2005, 2010 et 2015, les résultats provisoires de la CENI au terme de l’élection présidentielle sont rejetés par l’opposition togolaise. Ainsi, quelques heures avant la proclamation des scores officiels de ce 24 février 2020, le candidat Kodjo du MPDD « s’est autoproclamé Président de la République, s’attribuant un score oscillant entre 57 et 61% des voix ».

Cependant, pour le parti au pouvoir, Union pour la République (UNIR), les tendances électorales avancées par l’opposition ne traduisent pas la réalité des urnes, même si le MPDD a fait un score remarquable au terme de la 7è élection présidentielle au Togo depuis 1990.

Quelque 3.614.056 électeurs (dont pour la 1ère fois 348 dans la diaspora) étaient appelés ce samedi 22 février à choisir leur président parmi 7 candidats dans 9.389 bureaux de vote au Togo.

Villes et territoires durables au menu du Sommet Afrique-France

Abidjan se prépare pour le Sommet Afrique-France prévu en juin 2020 à Bordeaux, en France, qui sera axé sur le thème des villes et territoires durables.Ce sommet devrait rassembler plus de 15 000 acteurs des villes africaines et françaises, 500 exposants et plus de 1 000 entrepreneurs africains.

Ce rendez-vous politique majeur impulsé par le président français Emmanuel Macron et qui, pour la première fois, réunira les acteurs politiques et économiques africains et français, pour agir et s’engager sur la ville durable de demain, se veut une plateforme de réflexions sur les nouveaux enjeux du développement durable.

Il s’agit notamment de développer de nouveaux partenariats durables avec l’ambition partagée de co-construire des écosystèmes urbains qui soient pérennes, innovants, fertiles et frugaux tout en accélérant la structuration de la filière économique durable, renseigne une note sur l’évènement.

Sur les bords de la lagune Ebrié, il est prévu les 27 et 28 février 2020 les « Rencontres d’Abidjan », des assises qui réuniront des acteurs africains de la ville dans la capitale économique ivoirienne pour préparer le Sommet Afrique-France 2020.

Ces rencontres regrouperont les ministres en charge de la Ville et du Développement urbain des pays africains francophones, des élus locaux, des représentants de la société civile et des start-ups afin d’échanger et de partager les solutions pour construire des « villes durables et intelligentes ».

Une ville intégrée

La vision de l’Etat ivoirien est de promouvoir une ville intégrée qui prend en compte toutes les commodités d’une cité moderne et fonctionnelle, avec des innovations technologiques incluant, entre autres, des habitations à éclairage naturel et naturellement aérées.

La Côte d’Ivoire veut valoriser le mix énergétique dans les constructions. Cela devrait permettre d’installer les populations dans une économie verte et les conduire à coupler l’énergie conventionnelle avec l’énergie solaire (panneaux solaires).

Pour la mobilité urbaine, l’Etat ivoirien devrait, avec l’aide de la France, réaliser un train urbain dénommé Le Métro d’Abidjan. Le gouvernement a également ouvert le secteur du transport lagunaire qui a vu l’arrivée de nouveaux opérateurs.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dans une optique de revalorisation des déchets, ce qui a conduit à la fermeture de la décharge d’Akouédo dans l’est d’Abidjan, et sa mise à disposition du public. Une autre décharge moderne, visant le recyclage, a été ouverte à Kossihouen, sur l’Autoroute du Nord, à 26 Km d’Abidjan.

« Avec un volet de recyclage des déchets, nous regardons comment mettre en place une économie circulaire, comprenant tout ce qui est plastique, ferreux et organique telles les huiles usagées pour voir comment organiser le marché de tous ces déchets », avance Dr Alain Kouadio.

L’objectif est que « les déchets ne soient plus des déchets, mais plutôt des matières premières pour fabriquer d’autres produits », fait-il remarquer, confiant que dans ce sens, des initiatives sont en cours avec Nestlé qui a un projet en partenariat avec le ministère pour le recyclage des déchets plastiques.

Beaucoup d’initiatives sont en cours dans la production de pavés. En outre, souligne-t-il, une entreprise japonaise a entamé une étude sur les batteries usagées des engins aux fins de les recycler. Toutefois, l’Etat veut mettre en place un cadre cohérent et intégré tout en impliquant tous les acteurs.

Vers une meilleure mobilité urbaine à Abidjan

Dans le cadre de sa modernisation, Abidjan, la capitale économioque, se veut une métropole attractive avec des voies de circulation facilitant la mobilité.Cette vision du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara renvoie au constat que « 54% de la population ivoirienne vit en ville, notamment à Abidjan qui compte 5,5 millions d’habitants »; ce qui nécessite un plan d’aménagement spécifique.

L’Etat ivoirien a conçu de ce fait une voie de contournement de la ville d’Abidjan dénommée l’Y4. Elle est une autoroute longue de plus de 24 Km qui devrait être aménagée en une route de 2X3 voies avec plusieurs ouvrages annexes permettant d’accéder aux routes d’Alépé, d’Anyama, des villes situées au nord d’Abidjan.

Cette voie relie en outre le Boulevard de France redressé au Boulevard Mitterrand, avec l’aménagement de carrefours, la construction des échangeurs d’Alépé, d’Anyama et du Boulevard Mitterrand. Le projet a été d’ailleurs élaboré dans le cadre du « Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan ».

Elle devrait permettre de renforcer la mobilité dans la capitale économique ivoirienne, en contournant le centre-ville pour ouvrir l’accès à la zone portuaire d’Abidjan. Avec cette voie, il sera possible de contourner le centre-ville d’Abidjan pour rallier plusieurs autres destinations à l’intérieur du District d’Abidjan.

La construction de cet ouvrage devrait avoir un impact significatif sur la réduction des embouteillages et participer à l’extension de la ville d’Abidjan. Ce périphérique Y4 permettra aussi de relier les communes de Songon, Abobo-Anyama, Cocody et Port-Bouët et faciliter l’accès à la zone portuaire d’Abidjan.

La section 2 de l’Y4, longue de 15 Km, devra relier la commune d’Anyama à l’Autoroute du Nord, en traversant les localités d’Ebimpé, d’Akoupé-Zeudji et d’Attinguié. La section 3, elle, devrait être connectée à l’Autoroute du Nord à la commune de Songon, une zone d’extension à l’Ouest de la ville d’Abidjan.

Le projet estimé (en 2018) à 331,8 millions d’euros, soit environ 217 milliards de FCFA, devrait permettre de financer quatre chantiers sur une période de sept ans : la réalisation de la section 2 de l’Y4, l’aménagement de la section 3 de cette autoroute, la construction de l’échangeur du carrefour Akwaba (à Port-Bouët, sud d’Abidjan) et la construction d’une plateforme logistique comprenant des parcs de stationnement court et long séjour pour les camions poids lourds.

Côte d’Ivoire: migration vers des villes intenses, essor d’une armature urbaine

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub sous régional, veut transformer son écosystème urbain à travers des villes intenses et intelligentes, qui soient pérennes et frugales, avec un paysage répondant aux nouveaux enjeux du développement durable.Dans les principales métropoles du pays, l’on observe des villes « très étalées, ce qui crée des problèmes de mobilité, de consommation d’eau et d’accès à l’énergie », indique Dr Alain Serge Kouadio, directeur de l’économie verte au ministère ivoirien de d’Environnement et du développement durable.

En matière de ville durable, il faut, dit-il, « promouvoir des villes intenses et construire ces villes de façon verticale (en hauteur) et non de façon horizontale ». Dans ce sens, l’Etat encourage les opérateurs immobiliers à faire des immeubles et des bâtiments passifs en énergie (base consommation d’énergie).

De grands réceptifs hôteliers intègrent de plus en plus des systèmes intelligents dans leurs bâtiments. Et ce, en vue de réduire leur consommation énergétique. Ces bâtiments passifs offrent une faible consommation en énergie. Cependant, les systèmes utilisés restent encore onéreux pour nombre de ménages.

La ville durable, selon les experts, doit être ouverte, protéger ses habitants, faciliter la mobilité, offrir le plus grand confort moderne, préserver l’environnement, proposer la diversité, promouvoir les cultures, générer des emplois, favoriser une grande variété de loisirs, innover et respecter son patrimoine.

En outre, elle devrait être un espace de liberté et assurer la sécurité. La circulation ne devrait pas imposer un parcours unique, mais une multitude de circuits construits autour d’une série de grands axes encadrant des quartiers où se trouvent des parcs et des lieux de loisirs.

Urbanisme durable

L’organisation des villes en Côte d’Ivoire affiche encore des fonctions inadaptées aux nouveaux enjeux urbains. L’on peut observer que la propreté, les espaces verts, l’assainissement et le recouvrement des canaux demeurent des préoccupations environnementalistes.

Les autorités veulent, de ce fait, transformer la ville à travers un urbanisme durable. Dans cet élan, un Code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain a été requis ainsi qu’un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan, des villes de Yamoussoukro et de Bouaké (centre).

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, ce dispositif vise à améliorer la qualité des règles d’urbanisme, à renforcer la protection de la propriété foncière en zone urbaine et à sécuriser au mieux les transactions sur les terrains urbains, de façon à réduire le volume des litiges fonciers.

Malgré un arsenal juridique pour encadrer les constructions urbaines et structurer les espaces d’habitation des cités, des procédures administratives souvent complexes amènent des populations à s’installer sur des emprises publiques.

Le décès, début janvier 2020, de l’élève Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, un adolescent ivoirien de 14 ans, retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un avion effectuant la ligne Abidjan-Paris, a conduit les autorités à déguerpir des riverains aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.

La ville durable implique plusieurs notions. Aujourd’hui, les dirigeants sont ostensiblement en quête de solutions sur les thématiques de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de la sécurité, de l’agriculture, l’accès aux services essentiels et la gestion des populations vulnérables.

Présidentielle au Togo: Faure Gnassingbé réélu pour un quatrième mandat

Le président sortant togolais, Faure Gnassingbé, a été réélu pour un quatrième mandat, selon les résultats provisoires de l’élection présidentielle du 22 février dernier, annoncés tard dimanche par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annoncé tard dimanche la victoire « provisoire » de Faure Essozimna Gnassingbé.

Le président sortant a engrangé  72,36 % des suffrages, contre 18,37% pour son rival, le candidat de l’opposition Gabriel Agbéyomé Messan Kodjo qui rejette les chiffres de la CENI et dénonce des cas de fraude.

Jean-Pierre Fabre est arrivé en troisième position avec 4,35% des voix et devance les quatre autres candidats qui ont récolté moins de 5% au total.

Les Togolais aux urnes pour la 7e présidentielle de leur ère démocratique

Sept candidats sont en lice pour le 1er tour de la présidentielle togolaise de ce 22 février dont le Président sortant, Faure Gnassingbé (54 ans), au pouvoir depuis le 03 mai 2005.Au total, 3 614 056 électeurs (dont pour la 1ère fois 348 issus de la diaspora togolaise) sont appelés aux urnes pour accomplir leur devoir civique dans 9389 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national togolais.

Parmi les concurrents, candidats, il y a Faure Gnassingbé qui se présente sous les couleurs de l’actuel parti au pouvoir, UNIR, qui brigue un 4è quinquennat consécutif.

Il a pour principaux challengers Jean-Pierre Fabre de l’ANC (68 ans, 3e candidature à une présidentielle) et Gabriel Agbéyomé Kodjo (66 ans, 2e candidature à une joute de cette taille), investi par le MPDD et soutenu par plusieurs petits partis de l’opposition.

Aimé Gogué (76 ans) de l’ADDI et Me Mohammed Tchassona du MCD (60 ans) sont aussi candidats pour la deuxième fois consécutive à une présidentielle, après leur tentative de 2015.

De leur côté, le professeur Komi Wolou (56 ans) du PSR et Dr Georges William Kouessan (53 ans) du parti +Santé du peuple+sont les novices à la course pour le fauteuil présidentiel.

Contrairement à l’ambiance pré-électorale mouvementée et tendue de 2015, la campagne électorale de 2020 s’est déroulée dans une ambiance presque guillerette sur l’ensemble du territoire national. A l’exception de quelques légers incidents dénombrés ici et là par la CENI et la FOSEP (Force sécurité élection présidentielle), forte de 10 mille hommes et femmes (gendarmes et policiers).

Quelque 3280 observateurs nationaux et internationaux sont accrédités par la CENI et le ministère des Affaires étrangères pour suivre de près la tenue de cette élection présidentielle.

Depuis 1998, c’est la 1ère fois que les Togolais retournent aux urnes pour un scrutin présidentiel à deux tours, après des réformes constitutionnelles opérées le 08 mai 2019 par un Parlement dominé par l’UNIR, suite au boycott des législatives du 20 décembre 2018 par les principales formations de l’opposition togolaise.

Si aucun des 7sept candidats en lice ne parvient à franchir la barre des 50% des voix ce 22 février, un second tour est prévu par le Code électoral togolais dans les 15 jours qui suivent la proclamation des résultats du premier tour.

A la veille du scrutin, le président de la CENI, Tchambakou Ayassor a appelé tous les acteurs du processus électoral à «respecter strictement avec professionnalisme, rigueur et délicatesse» les règles légales qui encadrent le vote.

Pays d’un peu plus de sept millions d’habitants, le Togo a été secoué d’août 2017 à décembre 2018 par une profonde crise politique liée à la mise en œuvre de réformes constitutionnelles et institutionnelles dont les grands contours avaient été définis consensuellement par l’APG (Accord politique global du 20 août 2006). Des réformes reprises à son compte et recommandées ensuite par le Rapport final de la CVJR (Commission Vérité, Justice et Réconciliation) qui s’était penchée de 2009 à 2012 sur les «violences politiques au Togo de 1958 à 2005».

En 2015 (année de la dernière présidentielle), 3.509.258 électeurs avaient élu leur président, avec un taux de participation de 60,94%. Un scrutin dont les résultats définitifs demeurent contestés par la plupart des candidats opposants à ces consultations électorales, comme celles de 2005 et 2010.

Lutte contre le coronavirus : l’Afrique de l’ouest sur le pied de guerre

Les ministres de la Santé de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) se sont récemment réunis à Bamako (Mali) pour mettre en branle des stratégies communes de lutte contre le coronavirus.Selon un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu lundi à APA, c’est « l’urgence de la situation actuelle concernant le covid-19 » (nouvelle appellation du coronavirus), qui a justifié la tenue de cette réunion présidée par le Premier ministre malien, Boubou Cissé.

Au terme de leur rencontre, les ministres de la Santé de la Cedeao ont pris une batterie de mesures : renforcer la coordination, la communication et la collaboration entre les États membres dans la préparation à l’épidémie de covid-19, en particulier la collaboration transfrontalière, renforcer les mesures de surveillance aux points d’entrée, aériens, terrestres et maritimes, renforcer la communication pour garantir que le public reçoive des informations exactes, appropriées et en temps opportun concernant l’épidémie et renforcer d’urgence les capacités nationales essentielles pour le diagnostic et la gestion des cas.

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De plus, cet espace communautaire a prévu « d’élaborer un plan stratégique régional de préparation chiffré basé sur les priorités des États membres, de promouvoir les efforts nationaux multisectoriels en utilisant l’approche d’une seule santé pour maximiser l’impact, de mettre en œuvre des mesures robustes pour assurer la disponibilité des fournitures médicales essentielles, y compris le matériel de laboratoire et l’équipement de protection individuelle dans la région ».

Le document indique aussi que « les ministres prennent note, soutiennent et saluent les efforts (de la Chine) pour gérer cette épidémie », non sans promettre de « travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes des gouvernements nationaux et le gouvernement chinois pour surveiller et assurer la situation sanitaire de (leurs) citoyens résidant » dans l’empire du Milieu.

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L’épidémie de coronavirus, dont l’épicentre est la ville de Wuhan (centre de la Chine), a déjà fait 1775 morts. Des 71.810 personnes ayant contracté le virus, seules 11.188 ont pu être totalement guéries.

Le coronavirus, hautement contagieux, a touché tous les continents, soit une trentaine de pays. Pour l’heure, un seul cas a été confirmé en Afrique. Un porteur de la maladie a été détecté en Egypte où il a été admis en quarantaine.

Réforme constitutionnelle: que faut-il craindre pour la Guinée ?

Malgré le grossissement de la mobilisation populaire contre son éventuel troisième mandat, le président guinéen Alpha Condé est plus que jamais motivé à aller au bout de ses idées… mais à quelles fins ?Il fut un temps où Alpha Condé, 81 ans, avait gagné le surnom de « Mandela de l’Afrique de l’ouest ». Libéré en 2001 après 28 mois passés en prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », il est investi président de la République le 21 décembre 2010 à Conakry, en présence de 13 chefs d’État africains et de délégations gouvernementales d’autres continents.

Armé à l’époque d’une volonté d’unifier son pays, comme l’avait réussi sa référence sud-africaine avec le sien, il promettait « une ère nouvelle ». Mais le président du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG) semble prendre une autre trajectoire.

C’est le clair-obscur dans son discours depuis plusieurs mois, à l’approche de la fin de son second mandat, se référant dernièrement à son « parti (RPG) qui décidera » de sa candidature ou non à l’élection présidentielle de 2020.

Les Législatives, prévues le 1er mars prochain, seront couplées avec le référendum constitutionnel que rejette le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC). Par ailleurs, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) se dit « prêt » même s’il n’a « pas été consulté sur la question ».

 Inspiration

 Dans le même temps, ce mouvement populaire tient ses manifestations sporadiques depuis octobre 2019 dans le pays, protestant contre le projet de Condé et l’arrestation suivie de la condamnation de ses leaders.

Hier mercredi, les manifestants ont transformé la capitale Conakry « en quasi ville-morte », constate l’AFP. Ils ont reçu ensuite le soutien par vidéo du chef de file de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, qui a estimé que la mobilisation en Guinée pouvait servir d’inspiration, y compris en France.

Elle inspire déjà des Guinéens installés partout dans le monde, comme au Sénégal où une manifestation du FNDC a enregistré une forte mobilisation en novembre dernier. Etudiant en Communication à Dakar, Mamadou Souaré pense tous les jours à son pays qui « risque d’être ingouvernable s’il (Condé) parvient à se maintenir au pouvoir ».

Pour M. Souaré, qui ne compte pas aller voter à cette « mascarade » d’élections, Alpha Condé « sera forcé de militariser le pays pour imposer l’ordre car il y aura tout le temps des soulèvements populaires surtout qu’il n’y a plus de confiance entre le peuple et le pouvoir ».

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Cette crise en Guinée, qui a causé des morts aussi bien chez les civils que les militaires, était pourtant « prévisible et évitable », d’après Gilles Yabi, analyste béninois des conflits politiques.

En novembre dernier, Amnesty International indiquait, dans un rapport, qu’au moins 70 manifestants et passants ont été tués et qu’il y a eu 109 morts en détention et des journalistes ciblés depuis janvier 2015. L’ONG internationale soulignait ainsi que les droits humains étaient « au rouge » pour ce pays ouest-africain à l’approche de la présidentielle.

« On est dans une situation qui a été provoquée par l’intention de changer de Constitution sans qu’on ne comprenne les arguments qui pourraient justifier cela, en dehors d’une volonté prêtée au président Alpha Condé de rester au pouvoir », alors que son second mandat termine dans moins de dix mois, analysait pour APA l’ancien journaliste de Jeune Afrique, M. Yabi.

« Alpha perd le nord »

Mais « c’est à croire que le président guinéen a perdu le nord », estime le site guinéen A Nous La Guinée, ajoutant que « si Condé persiste dans sa volonté de briguer le mandat de trop, il portera l’entière responsabilité des conséquences devant l’Histoire ».

Dix ans après qu’il se voyait en « Mandela de l’Afrique de l’ouest », Alpha Condé semble prendre une voie différente de celle du père de la nation arc-en-ciel qui, à sa sortie de prison en février 1990, n’a fait qu’un seul mandat (1994-1999). Pour cela, il reste à jamais un héros dans le cœur des Sud-Africains.

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A l’opposé du Sénégal en 2011, du Burkina Faso en 2014 ou du Soudan en 2019, le président Condé espère avoir le dernier mot sur une frange de son peuple qui ne souhaite pas le voir modifier la Constitution à son profit.

Guinée: Alpha Condé, le mandat de la discorde

L’éventualité d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé, peut vraisemblablement enliser ce pays dans une crise politique aiguë.Le leader du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG), élu président de la République en 2010 avec 52,52 % des suffrages valablement exprimés, arrive au terme de son second mandat. Et selon la Constitution en vigueur, nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs.

De ce fait, le projet de changement de la Constitution porté par le chef de l’Etat guinéen passe mal auprès de certains de ses concitoyens pour qui, c’est un énième stratagème pour rester au pouvoir.

Au cours d’un entretien accordé à France 24 et Radio France Internationale (RFI), en marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 9 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), Alpha Condé a indiqué que « la Constitution n’a rien à voir avec l’élection présidentielle ».

Il a fait savoir que son seul but est de doter la Guinée d’une loi fondamentale « répondant à ses besoins présents » puisque « l’actuelle Constitution, rédigée par un groupe de personnes pour leurs propres intérêts, a été bâclée ».

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Condé, en fin communicant, a esquivé la question sur sa participation au prochain scrutin présidentiel. « C’est le parti qui décidera. Le RPG est libre de présenter un autre candidat. Pour le moment, ce n’est pas mon souci », a-t-il déclaré.

En outre, le chef de l’Etat guinéen a lâché une phrase ambiguë : « On trouve normal que des présidents fassent quatre ou cinq mandats. Mais quand c’est la Guinée, ça devient un scandale ».

Selon Ibrahima Sanoh, enseignant-chercheur guinéen, « on ne reconnaît plus Alpha Condé qui pourtant avait lutté contre les pouvoirs autoritaires en Afrique. Il est dans une sorte de déchéance ».

De son côté, Cellou Dalein Diallo, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG, opposition) n’a pas manqué de commenter, sur son compte Twitter, la déclaration de Condé.

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« (Il) n’a fait que confirmer ce que les Guinéens savent et refusent : son référendum truqué qui doit lui permettre de changer la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Rien de nouveau ! Mais nous empêcherons cette prise d’otage illégale du pays », a-t-il promis.

Sur le même réseau social, Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise (parti politique de la gauche radicale), a apporté son soutien au Front National de Défense de la Constitution (FNDC) de la Guinée qui, selon lui, « est une création d’un type qui pourrait inspirer d’autres peuples et nous, en particulier, les Français, dans notre volonté de récupération de la souveraineté populaire ».

Ce mouvement a appelé, hier mercredi, les Guinéens à une « journée de résistance citoyenne active et permanente » afin que le projet de nouvelle Constitution soit abandonné.

Quant à l’opposition, elle avance en rangs dispersés à l’approche des deux élections (législatif et référendum sur une nouvelle Constitution) prévues le 1er mars 2020. Certains partis ont déjà décidé de boycotter ces consultations électorales car le fichier électoral ne serait pas « fiable ».

A Conakry, les élections du 1er mars ravivent la tension

A Conakry, les législatives couplées avec le référendum du 1er mars 2020, sont le principal sujet de discussion dans les café-bars, les marchés ou autres lieux de rencontre.Dans la capitale, plane une atmosphère de suspicion. Certains citoyens sont persuadés que, derrière le changement annoncé de la loi fondamentale du pays, se cache un désir du président Alpha Condé de briguer un troisième mandat. Ce que ne lui permet pas la Constitution en vigueur.

Pour faire entendre leur voix, des Guinéens manifestent régulièrement à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui réunit l’opposition et la société civile. Et l’économie en pâtit. « Quand il y a une mobilisation, on ne peut pas travailler. Nous sommes obligés de fermer », regrette Mabinty Camara, gérante d’un salon de coiffure situé à Sonfonia-gare, un quartier de la banlieue de Conakry.

Sans langue de bois, cette dame se désole de la situation politique qui prévaut dans son pays : « Nous sommes fatigués. Quand on parle d’élections en Guinée, on note toujours des manifestations causant des morts. Il faut que cela cesse ».

A quelques encablures, Ibrahima Bangoura, un chauffeur de taxi maraude. Mais il s’arrête un moment pour se prononcer sur la crise politique que traverse sa Guinée natale.

« Il faut que les opposants se ressaisissent. La plupart d’entre eux étaient dans le gouvernement lorsque le président Lansana Conté modifiait la Constitution pour s’offrir un troisième mandat. Ils l’ont soutenu. Aujourd’hui, ils sont mal placés pour dire non à Alpha Condé. Je le soutiens depuis 1990 et tant qu’il est là, je vais l’accompagner », promet-il.

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En marge du 33e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) tenu les 09 et 10 février 2020 à Addis-Abeba (Ethiopie), le président Alpha Condé n’a pas mis fin au débat sur son éventuel troisième mandat. Au contraire, il a donné du grain à moudre à ses détracteurs.

« Condé n’aime et ne supporte personne. Tout ce qu’il fait, c’est pour lui. Son seul objectif est de mourir au pouvoir. Et il est prêt à sacrifier tout le monde », fustige le député Saïkou Yaya Barry, vice-président de l’Union des Forces Républicaines (UFR, opposition).

Poursuivant, M. Barry considère que Condé « est un dictateur qui veut laisser la Guinée en lambeaux avant de mourir » et que personne n’osera lui tenir tête au sein du Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir).

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A en croire Souleymane Keïta, chargé de mission à la présidence de la République, il y a de nombreuses « incohérences » dans l’actuelle Constitution qui favorisent « des interprétations tendancieuses ».

Pour ce membre du RPG, il est donc primordial de « doter la Guinée d’une Constitution claire » et le président Alpha Condé a le droit de convoquer le corps électoral pour qu’il se prononce sur cette question.

En tout cas, depuis octobre 2019, le Front National de Défense de la Constitution (FNDC) monte au front sur toute l’étendue du territoire national.

Ce mouvement, regroupant des partis politiques et des organisations de la société civile, menace d’empêcher la tenue des législatives et du référendum. D’ailleurs, des opposants ont déchiré et brulé des listes électorales dans les localités où ils sont maîtres.