Plaidoyer pour une prise en compte des personnes vulnérables dans le système éducatif

La présidente du Conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Hélène Rama Niang, a plaidé, lundi à Dakar, pour une prise en comptes des personnes vulnérables dans le système éducatif, soulignant que l’ambition de son organisation est de faire en sorte que l’éducation soit accessible à tout le monde.« Quand on parle d’éducation inclusive toutes les personnes qui souffrent d’un handicap devraient être prise en compte. Et quand on parle de l’égalité genre, cela veut dire que les filles et les femmes devraient être alphabétisées davantage », a notamment dit Mme Niang.

S’exprimant à l’occasion d’un atelier d’examen de la mise en œuvre de la cible 4.5 de l’ODD4 au Sénégal, la PCA de COSYDEP, a également plaidé pour une ouverture de la formation professionnelle à toutes les catégories sociales « pour que les métiers puissent profiter à tout le monde et que ça ne soit pas défavorisé parce qu’on a un handicap ou minorisé ».

La cible 4.5 de l’ODD4 a pour objectif d’« éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables… à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle.

Au Sénégal, les efforts faits dans l’alignement des politiques et la mise en place de cadres de mise en œuvre n’ont pas encore produit des résultats probants de nature à rassurer les acteurs dans l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de l’agenda 2030, souligne un document remis à la presse.

Selon ce dernier, le dernier bilan à travers le rapport de performance du secteur de l’éducation en 2018, laisse apparaitre des insuffisances criardes dans les performances du système concernant l’accès de tous à une éducation de qualité.

Dans ce bilan, l’on souligne qu’en 2018, le programme a réalisé un TBPS global de 17,8% avec un indice de parité en faveur des filles qui n’atteint toutefois pas la prévision de 1,15. Dans l’enseignement élémentaire, le TBS est de 86,40% en 2018.

Cette valeur, avec un écart négatif de 1,6%, est en deçà de la valeur cible qui est de 88,00%. Par sexe, on enregistre aussi des écarts négatifs par rapport à la cible (+1,31% chez les filles et +1,87 chez les garçons).

L’indice de parité (1,15) est en faveur des filles. Dans l’enseignement moyen général, le TBS s’élève à 49,50% pour la même année. Ce taux est de 53,30% chez les filles et de 47,55 chez les garçons. La même tendance s’observe dans l’enseignement secondaire général où le TBS est de 33,8%. Ce taux est légèrement plus élevé chez les filles (34,6%) que les garçons (33,1%).

Ces quelques données statistiques, tirées du Rapport de performance (RAP 2018) du ministère de l’Education nationale, montrent de légers  progrès dans l’évolution de l’éducation au Sénégal. Mais, elles pointent des défis importants lorsqu’on les compare aux exigences de la cible 4.5 de l’ODD4, fait remarque le document.

A ce constat, note l’ONG, s’ajoute un nombre élevé d’enfants et de jeunes hors écoles (1 500 000) selon des études de la COSYDEP et de l’USAID réalisées respectivement en 2016 et 2017.

Le directeur de l’USAID salue les performances de la filière riz au Sénégal

Le directeur de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) Sénégal, Peter Trenchard, a salué mardi à Thiagar (Rosso-Sénégal, nord) les performances réalisées par le Sénégal dans la production et la transformation du riz.
« Les producteurs rizicoles ont fourni beaucoup de progrès et de performances dans la qualité de la production et de la transformation du riz’’, a-t-il dit à l’issue d’une visite sur les réalisations de l’USAID, à travers le projet croissance économique, dans la vallée du fleuve Sénégal.
Selon lui, « le Sénégal a fait un bond notoire sur le plan des performances économiques, surtout dans le domaine agricole », ajoutant que c’ »est un pays qui se dirige vers la voie de l’émergence ».
Il a noté que depuis de nombreuses années, l’USAID appuie les producteurs de riz de la vallée du fleuve en « renforçant la chaîne de valeur riz, l’accès aux technologies, aux crédits, aux semences et engrais certifiés ».
Peter Trenchard qui a visité une unité de production, de transformation et de commercialisation du riz, à Thiagar, s’est réjoui d’avoir retrouvé « les anciens projets qu’(il avait) initié alors qu’(il était) le responsable du projet USAID/croissance économique au Sénégal ».
L’USAID s’efforce à soutenir le secteur privé afin de « permettre, un partenariat public-privé, pour renforcer et augmenter les revenus des producteurs locaux de riz, afin que les communautés profitent largement des rendements des projets initiés par l’USAID », a-t-il fait savoir.
Peter Trenchard a aussi indiqué que le projet USAID, croissance économique, a investi environ « 26 millions de dollars, en 2018, dans la région de Saint-Louis, pour soutenir les secteurs de l’agriculture, de l’éducation et la santé ».
Le directeur général de l’entreprise agricole « Combla Nor Thiam » (CNT), Iba Sall, a salué l’appui de l’USAID qui lui a permis de réaliser ces performances agricoles tant au niveau de « la production, la transformation et la commercialisation du riz et à travers toute la chaine de valeur ».
Il a révélé avoir investi 2 milliards de francs CFA, sur fonds propres dans l’entreprise, ce qui lui a permis de réaliser « un réseau d’irrigation pour le pompage d’eau, d’un débit de 1116 litres/seconde ».
Selon lui, « ce réseau permet aux petits exploitants agricoles de disposer de la consommation en eau pour leurs périmètres agricoles ».
Iba Sall a souligné que « la CNT produit 22.000 tonnes de paddy, annuellement, sur un périmètre de 1000 hectares, mais d’autres exploitants agricoles, affiliés à l’entreprise agricole, mettent en valeur 6.000 hectares, en double culture ».
Selon un document remis à la presse, le projet USAID, croissance économique, a aidé l’entreprise agricole « Coumba Nor Thiam » (CNT), à exploiter un vaste réseau de 3000 producteurs dans la vallée du fleuve Sénégal, en lui apportant une assistance technique dans le cadre de ses relations contractuelles avec les fournisseurs et un accès aux sources de financement.

Les producteurs agricoles sénégalais s’arriment au TIC

Ils sont plus de quatre-vingt-deux mille promoteurs à recevoir via les nouvelles technologies toute sorte d’information liée à l’activité agricole.

82 000 producteurs sénégalais reçoivent directement des informations climatiques qui leur sont adressées par SMS, appel vocal en wolof ou e-mail, a souligné hier 28 Mai Issa Ouédraogo, coordonnateur du projet « Services d’information climatiques pour améliorer la résilience et la productivité au Sénégal » (CINSERE en anglais) et financé par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID).

Ce projet est exécuté depuis 2016 par le programme Changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire (CCAFS), en collaboration avec l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim). Il devrait s’achever fin 2019, rapporte l’Agence de presse sénégélaise (APS).

L’objectif du projet est de renforcer les capacités au niveau national pour la production, la diffusion l’utilisation des informations climatiques, en vue d’accroître la résilience et la productivité des agriculteurs au Sénégal, dans un contexte de changements climatiques.

Son coordonnateur estime à « des millions » les bénéficiaires de l’information climatique au Sénégal, si l’on prend en compte l’auditoire des 106 radios, membres de l’Union des radios communautaires du Sénégal (URAC), qui collaborent avec le projet dans la diffusion de ce type d’information, toujours selon APS. Une étude d’audience est en cours pour évaluer la taille exacte de cette cible, a précisé Idrissa Ouédraogo, selon qui ce projet vise à toucher 7,5 millions de producteurs, agriculteurs, éleveurs et pêcheurs par l’information climatique. A ce jour, 11 des 16 services prévus pour les paysans sont déjà disponibles, 5 sur 6 chez les pêcheurs.

Quant au secteur de la pêche, sur 5 services à offrir, aucun n’est encore au point pour « des raisons techniques », a noté le responsable, l’information climatique devant être selon lui « un intrant agricole au même titre que les engrais ».