CM 2018 : une fête en l’honneur des arbitres sénégalais

L’association des arbitres sénégalais a décidé d’organiser une réception pour rendre un hommage à leurs trois collègues ayant officié à la Coupe du Monde.

 

L’Association nationale des arbitres de football du Sénégal (ANAFS) annonce organiser une réception en l’honneur des arbitres sénégalais ayant pris part à la Coupe du monde 2018, jeudi, à partir de 15 heures.

« Dans le but de manifester sa reconnaissance, l’ANAFS organise une réception en leur honneur le jeudi à 15h au Cercle mess des Officiers », annonce cette structure.

Elle estime que les arbitres internationaux Malang Diédhiou, Djibril Camara et El Hadj Malick Samba, ainsi que le préparateur physique Mademba Mbacké, « ont par la qualité de leurs prestations saluées par tous durant la coupe du monde en Russie, honoré notre pays, le Sénégal et le continent africain tout entier ».

La cérémonie devrait être présidée par le ministre des Sports, Matar Ba, une des personnalités invitées à cette cérémonie.

Le trio arbitral sénégalais composé de Malang Diédhiou, Djibril Camara et El Hadj Malick Samba est le seul africain à avoir officié durant la compétition. Il a dirigé trois matchs, dont le huitième de finale Belgique-Japon (3-2).

Les arbitres Malang Diédhiou et Djibril Camara, retenus dans le carré d’as de la Coupe du monde qui a pris fin ce dimanche avec la victoire 4-2 de la France aux dépens de la Croatie, ont été désignés réservistes du match de classement. Cette rencontre a été remportée par la Belgique sur l’Angleterre 2-0, samedi.

 

Le secteur privé israélien prêt à investir au Sénégal, « îlot clé de la stabilité’’

Le secteur privé israélien est disposé à investir au Sénégal, un pays vu dans l’Etat hébreux comme un îlot clé de la stabilité en Afrique de l’Ouest, a révélé vendredi l’ambassadeur d’Israël à Dakar, Paul Hirschson.

M. Hirschson qui s’apprête à quitter le Sénégal au terme d’une mission de trois ans, a indiqué que les agences de son pays en charge de ces questions sont prêtes à accompagner les hommes d’affaires isréaliens dans ce sens.

Le diplomate a souligné que le Sénégal jouit d’une réputation positive en Israël pour sa stabilité. ‘’Tout le monde m’a dit que c’est un îlot de stabilité et qu’il est une clé de la stabilité dans la région, et nous devons le garder’’, a plaidé Paul Hirschson pour qui il faut travailler de manière à ce que cette stabilité fasse tache d’huile.

Même si les deux pays peuvent et doivent mieux faire, le niveau de leurs relations économiques ne peut être qualifié de faible, a estimé le diplomate. Il y a aujourd’hui une diversification, a relevé M. Hirschson qui signale par exemple le début d’exportation du poisson sénégalais sur le marché israélien. Cinq tonnes sont ainsi acheminées vers Israël chaque semaine, et le poisson y est consommé 48 heures, après son débarquement à Dakar.

S’il est clair qu’il est difficile d’avoir des statistiques sur ce plan, il reste que de nombreux produits israéliens arrivent au Sénégal, via des pays comme notamment la France, où exportent des entreprises israéliennes.

Le diplomate a évoqué le secteur des télécommunications où les technologies israéliennes sont largement utilisées, les joint-ventures, les investissements, l’agriculture, comme domaines illustrants ces échanges et la coopération avec Tel Aviv, dont l’une des 11 représentations diplomatiques en Afrique se trouve à Dakar.

Les relations économiques étant le seul secteur où c’est ‘’toujours gagnant-gagnant’’, il a appelé à leur renforcement et à en faire le pilier des liens entre les deux pays.

Il a dans cette perspective suggéré au Sénégal d’ouvrir un bureau économique dans son pays.

Sénégal: Cheikh Hadjibou Soumare à Ndiassane

Après Touba où il a été reçu il y a quelques jours par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, l’ancien Premier ministre (2007 à 2009) sous Abdoulaye Wade était hier à Ndiassane, dans le département de Tivaouane. Cheikh Hadjibou Soumaré, qui poursuit sa tournée auprès des chefs religieux, a également été reçu par le Khalife général de ladite cité religieuse.

L’ancien président de la commission de l’Union économique monétaire ouest africaine (Uemoa) va se prononcer sur ses ambitions politiques, le dimanche 22 juillet prochain à Dakar. Au sortir de son entrevue avec le Khalife général de Ndiassane, il a annoncé qu’il rendra visite au Khalife général des Tidianes à Tivaouane, dans les jours qui viennent.

Car d’après lui, nul ne peut dissocier les guides religieux de la chose politique, vu le ‘’rôle important’’ qu’ils jouent. Outre les cités religieuses précitées, Cheikh Hadjibou Soumaré a prévu de rendre visite au clergé. Tout ceci en direction de la Présidentielle de février 2019.

La visite du président chinois au Sénégal sera sa première en Afrique de l’ouest (ambassadeur)

La visite prochaine du président chinois Xi Jinping au Sénégal sera sa première dans un pays de l’Afrique de l’Ouest, a révélé, jeudi, à Dakar, l’ambassadeur de Chine au Sénégal, Zhang Xun.

« Le président Xi Jinping sera bientôt en visite d’Etat au Sénégal. Il s’agit de sa première visite à l’étranger après sa réélection et sa première visite dans un pays ouest-africain », a-t-il dit de lors du lancement de la Revue diplomatique internationale, un magazine d’informations diplomatiques et internationales.

La visite d’Etat au Sénégal du président de la République populaire de Chine, Xi Jinping, est prévue du 21 au 22 juillet prochains.

Selon le diplomate chinois, les deux parties, sénégalaise et chinoise, sont en pleine préparation de cette « visite historique ».

« Je suis convaincu que cette visite portera les relations sino-sénégalaises à un nouveau palier et apportera davantage de fruits à la coopération bilatérale », a-t-il assuré.

Selon Zhang Xun, la Chine et le Sénégal sont deux pays en voie de développement qui font face à de lourdes responsabilités de développement et de réduction de la pauvreté.

Saluant les progrès enregistrés par le Plan Sénégal Emergent(PSE), il souligne que « les échanges sur les expériences en matière de gouvernance et d’administration entre les deux pays sont utiles dans la construction d’un nouveau type de relations internationales et de communauté de destin Chine-Afrique et Chine-Sénégal ».

Il rappelle que l’Afrique demeure « une priorité de la diplomatie chinoise », avant de faire observer que cette année 2018 « est jalonnée d’évènements forts et de visites de haut niveau entre la Chine et l’Afrique ».

Sénégal: jusqu’à cinq ans de prison ferme pour des fraudeurs au bac

Un tribunal correctionnel de Dakar a prononcé jeudi des peines allant jusqu’à cinq ans de prison ferme contre des auteurs de fuites au baccalauréat en 2017 dont un proviseur, des professeurs et des élèves, a-t-on appris auprès d’un avocat de prévenus.

Quarante-deux prévenus étaient jugés pour notamment « association de malfaiteurs, escroquerie, obtention frauduleuse d’avantages matériels indus » après des fuites au baccalauréat en juillet 2017.

Celles-ci avaient entraîné l’annulation d’épreuves de français et d’histoire-géographie à la suite de la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux, notamment la messagerie WhatsApp. L’affaire avait été jugée le 24 mai et mise en délibéré à jeudi.

Un proviseur d’un lycée en province a été condamné à cinq ans de prison ferme et 500.000 FCFA (760 euros) d’amende. Un enseignant à Dakar écope de deux ans ferme, d’une amende de 18 millions FCFA (plus de 27.000 euros) en plus d’une confiscation de ses biens, selon un avocat de prévenus.

D’autres peines prononcées, notamment à l’encontre d’élèves et d’un autre enseignant, vont de deux mois avec sursis à un an ferme. Une élève a été
relaxée. Des prévenus en détention préventive depuis plusieurs mois sont
libres.

Le secteur de l’éducation au Sénégal est confronté depuis plusieurs années à des crises marquées par des grèves répétées du personnel éducatif, des étudiants et des élèves.

Ces perturbations récurrentes ont provoqué une baisse de la qualité de l’éducation et particulièrement du niveau des étudiants et des élèves, selon des spécialistes.

Ces crises ont poussé de nombreux parents à se rabattre sur les établissements privés, réputés dispenser un meilleur enseignement.

Vih/sida : environ 43000 personnes infectées (officiel)

Environ quelque 43 mille personnes, dont 70 % ont fait l’objet de dépistage, sont infectées par le VIH/SIDA au Sénégal, a indiqué, jeudi, le Pr Cheikh Tidiane Ndour, chef de la Division Sida et maladies sexuellement transmissibles du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

« Il y a un peu moins de la moitié qui est infectée, mais qui l’ignore. Si on positionne le dépistage dans les structures, on va diagnostiquer de façon tardive ceux qui sont déjà malades, car les Sénégalais ne vont presque pas à l’hôpital », a déclaré le Pr Ndour, invité de la rédaction de l’APS.

Parmi les quelque 43 mille personnes infectées, 55% sont sous traitement, a signalé l’infectiologue, ajoutant que l’idéal est d’inclure dans le traitement, les 45 autres pourcents restant pour aller définitivement vers la fin de l’épidémie en 2030.

« Il est confirmé qu’un malade qui prend bien son traitement et qui a une charge virale indétectable, ne peut pas transmettre la maladie », a-t-il poursuivi, avant d’affirmer que le taux de prévalence reste faible au Sénégal.

« La prévalence dans la population générale est basse, on est maintenant à 0,5%. […] », a martelé le médecin-colonel.

Il a rappelé que la pandémie du sida est de type concentré au Sénégal. A titre d’exemple, il a indiqué que chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, la prévalence est de 18%.

« Cela veut dire que sur 200 personnes de sexe masculin qui ont de rapports sexuels avec d’autres hommes, il y a 40 cas positifs », a-t-il expliqué.

Chez les professionnelles du sexe, le taux se situe à 6,6%, contre 9% pour les utilisateurs de drogue par voie injectable.

« Si on veut vraiment dépister un maximum de cas, c’est un dépistage ciblé que nous faisons, car dans la population générale, la prévalence est très faible », a-t-il soutenu.

Pénurie d’eau à Dakar (Sénégal), vers des émeutes de la soif ?

Depuis quelques jours, l’eau ne coule plus à flot à Dakar et sa région.

Depuis quelques semaines, un phénomène déplorable secoue l’agglomération de Dakar. Les populations manquent cruellement d’eau ! Les grandes chaleurs sont imminentes, les populations ont soif et cherchent l’eau à longueur de journée… Ce précieux sésame est encore aux abonnés absents alors qu’en milieu rural et ou urbain l’eau est indispensable pour toute vie.

Cette pénurie d’eau vient s’ajouter à une longue liste de problèmes sociaux et économiques qui gangrènent le bien-être des populations. De fait, le chômage chronique chez les jeunes, reste une bombe sociale à désamorcer. On note la baisse du pouvoir d’achat pour une grande majorité de sénégalais le cortège d’incertitudes de la saison des pluies, qui commence, en termes d’inondations et de fragilisation d’habitations. Ces différents maux assombrissent jour après jour le moral des ménages sénégalais…

Malgré un taux de croissance affiché à plus de 5%, depuis quelques années, faire face à des urgences de survie, est devenu le lot quotidien d’une frange non négligeable de la population L’on peut tour à tour citer la faiblesse des revenus, un accès sporadique à l’eau, chômage persistant inhibant l’accès au logement décent, au système de soins sans omettre l’accès au système éducatif et de formation pour adultes…

« La croissance ne se mange pas et ne se boit », me disait récemment lors d’un récent échange un natif de la zone de Mbeubeuss. Si elle ne revêt pas les habits de l’inclusion, la population, bien qu’étant constituée d’adeptes du « mougne » (supporter en wolof) ne restera, visiblement endormie dans un lit d’opium. C’est la paix sociale qui est en jeu à travers le défi gigantesque que représente une eau potable en quantité et en qualité, à un prix abordable pour tous.

Le défi d’une eau potable en quantité et qualité pour tous

La quête d’efficience dans l’allocation des ressources de l’Etat, obéit certes à des arbitrages complexes toutefois, certaines décisions stratégiques ont vocation à avoir des impacts sur des durées, parfois hors de portée de l’horizon temporel du décideur. L’avoir en tête permet une acuité et une priorisation des chantiers, au-delà de toute logique partisane ou clientélisme. Oui, le réseau d’infrastructures de transports nécessite d’être massifié, oui la construction d’une arène dernière génération peut permettre de professionnaliser l’écosystème de la lutte sénégalaise, ce sport bien de chez nous. Ces investissements ne sont pas de « mauvais » en soi pour bon nombre de citoyens, mais quel est leur degré d’urgence face à des populations qui ont un cruel besoin d’étancher leur soif. Une eau saine, disponible pour tous aussi bien en zone urbaine qu’en zone rurale ne tolère aucune approche en silo.

Au cours des douze derniers mois, il a été donné de constater que dans beaucoup de localités de l’agglomération dakaroise, d’aucuns passent des nuits blanches pour chasser les précieuses gouttes d’eau du robinet. Dans ce grand pôle urbain, où le nombre d’habitants ne cesse de croitre, avec un habitat en immeuble qui s’accélère, il est urgent d’imaginer la corvée que vivent les occupants des étages supérieurs. La pression de l’eau, assez faible, ne favorise pas un accès optimal à l’eau pour ceux qui habitent en hauteur. Combien de ces immeubles disposent de réservoir d’eau pouvant être utilisés par les occupants en cas de coupure ? A cette rareté s’ajoute aussi le déficit de qualité. Dans des localités comme Guédiawaye, l’eau qui coule du robinet est souvent de couleur ocre. Sachant que les populations n’ont pas d’autres choix que de la consommer, le problème de santé publique posé est crucial. La consommation d’une eau malsaine reste la première source de maladies et de mortalité en Afrique Subsaharienne.

La SDE (Sénégalaise des Eaux) en charge de l’exploitation, de la production et de la distribution de l’eau dans l’agglomération dakaroise a remporté le prix de la société de l’eau de l’année en mai 2018. « Water Utility of the Year Awards ». Pendant ce temps, les populations, censées être les premières bénéficiaires des services de la SDE, souffrent du manque d’eau depuis beaucoup trop longtemps. Cette situation interroge d’une part sur les critères d’attribution de ce prix et d’autre part sur les indicateurs de performance et de qualité dudit prix. Cela montre aussi le fossé entre l’expert convaincu de détenir la vérité et l’opinion et d’autres préoccupations des populations confrontées régulièrement à ce problème récurrent de l’accessibilité de l’eau pour les ménages au Sénégal.

Soutenir, accroitre les investissements et accélérer la réalisation des infrastructures, doivent rester au cœur de la stratégie du PSE (Plan Sénégal Emergent) pour éradiquer durablement le déficit d’accès à l’eau potable au Sénégal. La démographie galopante que connaît notre pays fait appel à une nécessaire mise à niveau pour s’adapter et prévoir des plans B. Fournir l’eau en quantité et en bonne qualité devrait être une préoccupation majeure dans nos pays pour nous défaire de toutes ses maladies bénignes qui tuent encore beaucoup trop de personnes en Afrique Subsaharienne. Les investissements et travaux de la SDE, l’Etat du Sénégal et leurs partenaires pour renforcer l’accès à l’eau potable dans la région dakaroise à l’horizon 2025-2030 sont à considérer. En attendant les populations assoiffées sont abandonnées à leur triste sort. Une communication de crise pour les rassurer et leur démontrer que leurs préoccupations sont au cœur des prises de décisions des autorités compétentes, jumelées à des solutions de substitution plus fréquentes et plus justes pourraient en attendant être des éléments de réponse et d’apaisement.

Dans un Sénégal en quête d’émergence, fermer les vannes de l’eau, c’est se priver d’un levier d’essor socio-économique inestimable. Il n’est plus à démontrer que relever ce défi, c’est aussi promouvoir une croissance économique accélérée, un développement durable, une meilleure santé, et la réduction de la pauvreté in fine…

Vers des émeutes de la soif ?

Des scènes de bousculade pour avoir la « chance » de remplir quelques bidons d’eau, se multiplient dans la région dakaroise. On y note des échanges tendus avec les forces de l’ordre et ces populations inquiètes et désabusées par cette désastreuse situation… Celle-ci pourrait dégénérer car elle traduit une profonde lassitude de la population. L’eau est vitale, sans elle, aucun homme ne peut vivre dignement. En être privé, peut générer de violentes manifestations. Les émeutes de la soif pourraient être plus virulentes que celles de la faim, d‘il y a quelques années. Il est de notoriété publique que le Sénégal est un pays de paix, alors qu’il le reste pour l’éternité. Mais soyons conscients qu’il existe un réel distinguo entre une paix clamée et une paix réclamée. Même si le « mougne » est la vertu la mieux partagée, les indignations de ces populations, privées d’un droit fondamental, qui est celui de l’accès à une eau potable, naviguent sur un balancier entre les deux dimensions et semble être un cri de cœur pour inclure leurs attentes, et celles d’une majorité dans les politiques nationales.

N’est-ce pas là tout le challenge du Dirigeant Homme d’Etat dans ses prises de décisions ?

Procès en diffamation: 50 millions réclamés à Aly Haïdar

Après plusieurs renvois, le procès en diffamation opposant le président de l’Union des exploitants forestiers, Abdoulaye Sow, et l’écologiste Haïdar El Ali, plus connu sous le nom de Ali Haïdar, s’est tenu hier. L’exploitant forestier réclame 50 millions de francs CFA à l’ex-ministre de l’Environnement et le franc symbolique aux journalistes qu’il a disculpés à la barre.

Le président de l’Union des exploitants forestiers, Ablaye Sow, s’est senti diffamé par l’écologiste Haïdar El Ali, plus connu sous le nom de Ali Haïdar, qui l’a traité de trafiquant de bois, lors d’émissions diffusées à la Radio futurs médias et à la SenTv, organisées à la suite de l’assassinat de 13 personnes dans la forêt de Boffa Bayote. D’après les termes de la citation à SenTV, le journaliste Fabrice Nguéma a demandé à Haïdar El Ali, ‘’en tant qu’écologiste et ardent défenseur de la nature’’, s’il soupçonnait quelqu’un ou quelque chose. La réponse du prévenu fut : ‘’Le plus grand des trafiquants est pour moi, bien sûr, Ablaye Sow, le président des exploitants forestiers. Il est connu pour ses méfaits. Je l’avais combattu quand j’étais ministre de l’Environnement, mais bon, c’est toute une mafia (…)’’. A El Hadj Assane Guèye de la Rfm, mentionne la citation, il lui a répondu en wolof : ‘’On ne dérange pas les grands trafiquants ; Bouzeina de Suisse et Ablaye Sow de Dakar sont les deux plus grands trafiquants de l’Afrique de l’ouest.’’

Pour laver son honneur, l’exploitant forestier réclame la somme de 50 millions de francs CFA au titre de dommages et intérêts à l’écologiste. Pour la défense, cette demande n’est pas fondée, puisque la citation est nulle. Selon Me Sady Ndiaye, avocat d’Aly Haïdar, le délai de 20 jours (date entre délivrance de la citation et la comparution) n’a pas été respecté et que les faits incriminés ne sont pas articulés dans la citation. Le troisième grief porte sur le non-respect du délai de deux mois nécessaires pour la tenue du procès. Des arguments battus en brèche par Me Ousmane Thiam qui juge les exceptions mal fondées. D’après son argumentaire, le délai a été bel et bien respecté et les faits bien articulés.

Dans le même ordre d’idées, il estime qu’on ne peut pas imputer à la partie civile le retard du jugement, puisqu’elle n’organise pas le procès. Il s’y ajoute qu’aucune sanction n’est attachée à ce retard. Me Thiam a également relevé que la loi ne dit pas que la citation doit être envoyée uniquement au lieu de résidence du prévenu et non à son adresse personnelle. ‘’On s’arcboute sur des exceptions, car on n’a pas de preuve. Le courage dont il a fait montre à la radio doit être exprimé à la barre’’, a conclu l’avocat tout en demandant le rejet des exceptions. Le substitut Seydina Omar Diallo a fait la même remarque, en demandant le rejet. Le tribunal a joint les exceptions au fond et a ordonné la poursuite des débats.

Au cours des débats, l’ex-ministre de l’Environnement a maintenu ses accusations en soutenant que l’exploitant forestier est bel et bien un trafiquant de bois au cœur d’une mafia. Pour étayer ses allégations, il a fait état d’un procès-verbal des Douanes qui met en cause le plaignant. Le prévenu l’a contesté en laissant entendre qu’il est victime d’acharnement de Haïdar. ‘’C’est la quatrième fois qu’il me cite. Il m’a insulté en me traitant de trafiquant, alors que j’ai une famille et je dirige environ 30 000 personnes.

Qu’il sorte les preuves !’’ a soutenu Ablaye Sow qui s’est également mis dans la posture de l’accusateur. ‘’Durant le règne de Wade, on n’a jamais entendu de trafic international. Celui-ci a démarré en 2012, à son arrivée au ministère de l’Environnement’’, a avancé le plaignant. En revanche, celui-ci a disculpé le journaliste de la RFM accusé de complicité de diffamation avec son confrère de Dmédia. ‘’Je reconnais que cela lui a échappé, lorsque Haïdar a parlé de moi. Mais j’avoue qu’El Hadj Assane Guèye ne m’a pas accusé, contrairement à Fabrice qui a voulu qu’il me cite, car il me connaît très bien’’, a soutenu Ablaye Sow en réaction aux déclarations des deux journalistes qui ont soutenu qu’ils n’ont pas prêté attention, lorsque Haïdar parlait du plaignant, puisqu’il a avancé plusieurs autres noms anonymes.

Quoi qu’il en soit, Me Thiam a laissé entendre que l’image de son client a été ternie par des assertions fausses et dénuées de fondement. Et d’ajouter que le sieur Sow ‘’n’est ni un trafiquant de bois encore moins un malfaiteur’’. Le Parquet a requis l’application de la loi. Ce qui équivaut, pour Me Sady Ndiaye, à la relaxe des prévenus. Puisque, d’après Me Bamba Cissé, ‘’il y a un problème de légalité des poursuites’’ et qu’El Hadj Assane n’a jamais eu l’intention de nuire. Mieux, il trouve la poursuite abusive, puisque Ablaye Sow a eu le loisir de s’exprimer à travers un droit de réponse.

Le vent souffle en direction de la paix en Afrique (Sg de l’ONU)

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que le vent souffle en direction de la paix en Afrique, faisant référence aux récentes évolutions, dont la visite historique du Premier ministre éthiopien, Abiye Ahmed en Érythrée et les pourparlers de paix au Soudan du Sud.

S’exprimant mardi à Addis-Abeba à la clôture de la deuxième Conférence annuelle ONU-Union africaine, M. Guterres, dont les propos ont été rapportés mercredi à la presse, a affirmé que « le continent africain se dirige de plus en plus dans la bonne direction en matière de paix et de sécurité », soulignant que l’ONU ne peut pas échouer dans ses négociations avec le continent.

Il a insisté sur la nécessité de recourir à plus de financements pour faire respecter la paix et lutter contre le terrorisme notamment au Sahel où sévissent de nombreux groupes armés, dont Boko Haram.

« Nous devons comprendre que lorsque les troupes africaines combattent les terroristes dans le Sahel, elles ne protègent pas seulement les citoyens du Sahel. Elles protègent le monde entier. Et le monde doit être solidaire avec l’Afrique car, les forces africaines nous protègent tous », a encore dit le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Poursuivant, il a également appelé à un plus grand soutien vis-à-vis de l’Agenda 2030 des Nations Unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui « traitent tous deux, du développement économique à long terme ».

A ce propos, il a estimé qu’il est du ressort de la communauté internationale de soutenir l’Afrique pour s’assurer que les ressources africaines restent en Afrique et soutenir ainsi son développement.

Bougane traine en justice Bitèye, Adja et Mamadou Awa Ndiaye

Le départ des journalistes Mouhamadou Bitèye, Binta Dior Bitèye et Mamadou Awa Ndiaye pour la 7TV n’a pas été du goût du Président directeur général (Pdg) du groupe D-médias. Bougane Guèye Dany a décidé d’assigner en justice ses désormais ex-employés pour «violation des clauses du contrat de travail».

Le patron de D-médias avait servi le 24 mai dernier une sommation interpellative aux trois journalistes et à la Directrice général de 7TV, Maimouna Ndour Faye. Bougane est revenu à la charge en servant à ses trois ex-employés, une citation à comparaitre. Ainsi, les journalistes Mouhamadou Bitèye, Binta Dior Bitèye (plus connue sous le nom de Adja Bitèye) et Mamadou Awa Ndiaye seront aujourd’hui devant la barre du Tribunal du Travail Hors Classe de Dakar. Il reproche à ces derniers d’avoir violé la clause de «non concurrence», même s’il reconnaît, toutefois, que nos confrères ont déposé leurs lettres de démission. Seulement, d’après Bougane Guèye Dany, ils ont violé «la clause de non concurrence».

Cette clause leur interdit après la démission d’exercer toutes les fonctions similaires, c’est-à-dire de journalisme dans un organe concurrent. Aussi, il leur est aussi interdit d’exercer dans le secteur des médias dans un rayon de 20 Km de SenTv. Ainsi, le tribunal va statuer sur les indemnités de préavis, les dommages et intérêts et violation de la clause de non concurrence.