Lancement au Sénégal d’un projet d’adaptation agricole pour la nutrition

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER) ont officiellement lancé, jeudi à Dakar, un projet de renforcement des capacités de planification de l’adaptation pour la sécurité alimentaire et la nutrition intitulé « Sécurité Alimentaire: une Agriculture Adaptée (SAGA-Sénégal) », a appris APA auprès de la représentation nationale de la FAO.L’objectif principal de ce projet financé par le gouvernement du Québec et qui intervient dans deux pays francophones, Haïti et le Sénégal, est de renforcer la résilience des secteurs agricoles face au changement climatique pour la sécurité alimentaire et la nutrition, explique une note du bureau national de la FAO au Sénégal.

« Les effets du changement climatique sur la sécurité alimentaire et la nutrition constituent l’un des grands défis que l’humanité aura à affronter au cours des prochaines décennies. L’Agenda 2030, l’Accord de Paris, et la Deuxième Conférence Internationale sur la nutrition (ICN2) appellent à une transformation profonde de nos systèmes alimentaires et de nos moyens d’intervention. Une approche holistique est nécessaire pour ne plus considérer séparément l’alimentation, les moyens de subsistance et la gestion des ressources naturelles », explique la Fao.

Selon Coumba Sow Dieng, Cheffe de l’équipe résilience en Afrique de l’Ouest de la Fao, le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde révèle qu’aujourd’hui encore plus de 820 millions de personnes souffrent toujours de la faim, et on estime que plus de 2 milliards de personnes ne disposent pas d’un accès régulier à des aliments sains et nutritifs en quantité suffisante.

« Cette situation est aggravée par le changement climatique qui impacte entre autres, les multiples fardeaux de la malnutrition, par ses effets sur la sécurité alimentaire, l’hygiène publique, l’approvisionnement et la qualité de l’eau, et la sécurité sanitaire des aliments. Les populations dépendant des ressources naturelles, ainsi que les femmes et les jeunes plus vulnérables sont et seront les plus touché(e)s par ce fléau mondial », a-t-elle dit.

Lançant officielle ledit projet au nom du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Mamadou Saliou Sow, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice, chargé des Droits humains et de la Bonne gouvernance, a affirmé que le Projet SAGA-Sénégal offre une belle opportunité de renforcer les capacités de planification de l’adaptation aux effets du changement climatique et de favoriser un échange d’expériences, fondé sur une réflexion novatrice de coopération entre le Sénégal et Haïti sur le renforcement des capacités de planification de l’adaptation dans les secteurs agricoles.

 « Au regard des énormes potentialités de notre pays, les initiatives et les politiques de développement agricoles sont toutes initiées pour faire face aux défis alimentaires, environnementaux et énergétiques afin de trouver des voies pour sortir de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition. Cependant, malgré ces stratégies et politiques d’adaptation déjà en place, le secteur agricole sénégalais reste très vulnérable au changement climatique », a dit le ministre Sow dans son discours dont APA a obtenu une copie.

N’Djaména échange avec ses voisins sur la transhumance frontalière

Le déplacement du bétail entre le Tchad, le Nigéria, le Niger, le Cameroun et la République centrafricaine (RCA) est au centre d’une rencontre d’échanges tenue, jeudi à N’Djaména, avec la présence des experts du CILSS et de la CEDEAO.L’objectif de la rencontre, à laquelle prennent part des experts du secteur de l’élevage de cinq pays voisins, est de fournir aux décideurs politiques des informations nécessaires à l’amélioration de la gestion des flux de la transhumance transfrontalière, pour asseoir des actions stratégiques et opérationnelles aux déplacements du bétail.

Le directeur général du ministère tchadien de l’Elevage, Fidèle Molélé, tout en déclarant que le secteur d’élevage a d’importants atouts pour ces pays, reconnait qu’il subsiste de la faiblesse persistante dans les échanges interrégionaux des produits animaux, à cause, dit-il, « de multiples obstacles tarifaires et non tarifaires, qui entravent la circulation des animaux et de leurs produits vers un marché pourtant prometteur ».

Le représentant du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (Cilss) dans le Sahel, Philippe Zoungara a fait savoir que les différents facteurs conjugués entrainent des masses de déplacements liées à la rareté des ressources et d’insécurité, qui ne facilitent pas le développement du sous-secteur d’élevage dans la sous-région.

De ce fait, M. Zoungara a rassuré de la disponibilité du CILSS à appuyer toutes les initiatives de facilitation des flux transfrontaliers des animaux.

Transition agroécologique: environ 580 millions Fcfa au profit de la Côte d’Ivoire

Le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, Adjoumani Kouassi Kobenan, a lancé vendredi à Abidjan le Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest (PATAE) pour la Côte d’Ivoire, visant trois régions du pays pour environ 580 millions Fcfa.Ce Projet d’appui à la transition agroécologique en Afrique de l’Ouest, dénommé PATAE, vient « renforcer les axes liés à l’approche écologique du PNIA 2 (Programme national d’investissement agricole II)», a indiqué M. Adjoumai à l’ouverture d’un atelier.

Le PATAE, dira-t-il, vise à « favoriser l’émergence, l’adoption et la diffusion de pratiques agricoles écologiquement intensives dans les exploitations familiales » et devrait contribuer à renforcer le cadre de gestion des exploitations agricoles.

Pour le ministre ivoirien de l’Agriculture et du développement rural, « c’est un signal d’optimisation de l’espace de production, de l’itinéraire technique et surtout de la rentabilité des exploitations à l’effet d’améliorer le revenu et de préserver l’environnement ».

La mise en œuvre de ce projet en Côte d’Ivoire devrait « impacter les acteurs de la filière cacao, de la filière maraîchère et de la pisciculture, notamment pour l’adoption des innovations dans leur pratique quotidienne ».  

Plus de 2500 producteurs devraient être touchés par les différents projets dans les régions du Bélier, des Grands Ponts et de la Marahoué pour un montant de « plus de 880 000€, soit environ 580.000.000 F Cfa pour le développement des innovations à la transition agroécologique dans ces régions ».

La CEDEAO porte ce projet d’un coût global de 8.960.000 euros (5,877 milliards Fcfa), financé par l’Agence française de développement (AFD) et exécuté dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal et le Togo.

Caroline Piquet, chargée de l’agriculture, du climat et de l’environnement au Bureau de l’AFD à Abidjan, a fait observer que la transition agroécologique vise des solutions naturelles innovantes en vue de réduire les solutions chimiques, néfastes pour l’environnement.

Elle a par ailleurs annoncé que la France est le pays invité pour l’édition 2019 du Salon international de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (SARA). Une plate-forme d’échanges d’expériences et de présentations des innovations agricoles.  

Les activités au niveau régional ont démarré en 2018 avec la mise en place de l’Unité de coordination du projet (UCP). En 2019, l’Etat de Côte d’Ivoire a été sollicité dans le co-pilotage et la mise en œuvre des activités du PATAE.

L’objectif global du projet, d’une durée de quatre ans, est d’améliorer les performances des exploitations agricoles familiales pour la sécurité alimentaire, l’accroissement des revenus et une meilleure résilience aux changements climatiques tout en favorisant des processus de préservation et de restauration des écosystèmes cultivés et naturels.

En Côte d’Ivoire, les initiatives dans les trois régions sont développées à travers l’Association nationale des organisations professionnelles agricoles de Côte d’Ivoire (ANOPACI), Agriculteurs français et développement international (AFDI) et l’Institut européen de coopération et de développement (IECD).

La tomate béninoise affectée par la fermeture de la frontière nigériane

Le prix de la tomate fraîche a drastiquement chuté au Bénin en raison de la fermeture de la frontière terrestre avec le Nigeria, d’où viennent les principaux acheteurs de cette denrée de grande consommation.Au Bénin, c’est la haute saison de la tomate. Mais les producteurs et revendeurs écoulent péniblement leurs produits. Le panier de tomates a vu son coût baisser de moitié après la décision du Nigeria de fermer sa frontière terrestre avec le Bénin. Les effets néfastes de cette mesure sont ressentis dans les marchés de la capitale, Cotonou, et à l’intérieur du pays.

Laurent, un producteur de tomates dans la commune de Grand-Popo, est venu au Marché de Dantokpa avec un camion contenant 200 paniers de tomates cédés à 1.000 F CFA l’unité. Pour autant, il ne se frotte pas les mains.

« Quand les frontières étaient encore ouvertes, on vendait le panier de tomates entre 5.500 et 6000 F CFA. Aujourd’hui, c’est la désolation. Même à 1.000 F CFA, on a du mal à trouver des acheteurs », déplore-t-il.

Ce cultivateur qui n’a pu vendre que 70 paniers sur les 200 acheminés au marché redoute que les tomates invendues ne pourrissent. Si les grossistes comme Laurent ne font pas de bonnes affaires, c’est parce qu’ils ne voient presque plus les revendeuses, un maillon essentiel de la chaîne de commercialisation.

Travaillant dans ce marché, Dame Emilienne est une revendeuse déboussolée. Elle raconte que « dans le passé, les Nigérians ne se faisaient pas prier pour tout acheter. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les paniers, qu’on revendait à 7.000 ou 8.000 F CFA, sont bradés à 1.300 voire 800 F CFA. Même avec cela, on ne trouve pas d’acheteurs. C’est triste ».

Gaston Cossi Dossouhoui, le ministre de l’Agriculture, a effectué mardi dernier, une visite dans les marchés pour connaître les impacts de la fermeture de la frontière et discuter avec les acteurs de ce secteur des dispositions à prendre.

Pour l’heure, des pistes sont explorées pour trouver des alternatives. Le Bénin compte notamment se tourner vers les pays du Sahel, le Maghreb et l’Asie pour écouler la production de tomates. En outre, le gouvernement va trouver des solutions pour la conservation adéquate des tomates et la mise en place d’unités de transformation.

La tomate est l’un des principaux produits maraîchers du Bénin avec une production de plus de 200.000 tonnes chaque année. Elle se cultive sur toute l’étendue du territoire et bénéfice par endroits de conditions climatiques et édaphiques (liés au sol) favorables.

L’UA élabore une stratégie post-récolte pour ses membres

La Commission de l’Union africaine a annoncé, mercredi, qu’elle a élaboré une stratégie de gestion des pertes après récolte, en collaboration avec des partenaires, afin d’aider 55 Etats membres du continent.L’annonce a été faite lors de la cérémonie d’ouverture du deuxième Congrès/exposition panafricain post-récolte qui s’est tenu à Addis-Abeba.

Le professeur Victor Harrison, commissaire aux affaires économiques de l’UA, a déclaré que cette nouvelle stratégie constituait un jalon pour l’Afrique et la toute première stratégie de gestion des pertes post-récolte pour le continent, démontrant ainsi l’engagement de l’UA à fournir les stratégies et cadres appropriés pour inciter les Etats membres à accroître la productivité agricole, à créer des emplois et à améliorer les revenus en renforçant les chaînes de valeur et en réduisant les pertes après récolte.

La stratégie va appuyer 55 Etats membres dans la mise en œuvre d’actions dans tous les efforts de la chaîne de valeur des produits agricoles pour réduire les pertes après récolte, a-t-il ajouté.

Les interventions spécifiques de cette stratégie consistent notamment à aider les Etats membres à élaborer et à mettre en œuvre une politique nationale solide, à faire progresser la technologie et à adopter une infrastructure de marché améliorée, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles, entre autres.

Pour sa part, la Représentante régionale adjointe de la FAO pour l’Afrique, Jocelyn Brown Hall, a déclaré que la gestion après récolte était un domaine prioritaire de la FAO.

Elle a ajouté que la FAO estimait que rien qu’en Afrique, les pertes alimentaires quantitatives étaient estimées à plus de 100 millions de tonnes métriques chaque année.

Selon elle, l’organisation onusienne pour l’alimentation travaille également avec les agriculteurs africains en général et les agriculteurs éthiopiens en particulier sur la manière de stocker leurs céréales de manière efficiente.

La perte de nourriture est critique en Afrique et la nouvelle stratégie constitue une base sur laquelle tous les partenaires, donateurs, gouvernements et autres acteurs clés devraient coopérer pour atteindre leurs objectifs.

Les pertes et les déchets alimentaires dans le monde sont estimés à 1,3 milliard de tonnes métriques, soit plus de 30% du total des aliments produits pour la consommation humaine. On estime que le gaspillage alimentaire mondial pourrait nourrir jusqu’à 1,6 milliard de personnes par an.

Concertation à Abidjan des producteurs africains de banane pour défendre leurs intérêts

L’Association panafricaine des producteurs et d’exportateurs de fruits africains (Afruibana) a ouvert mercredi à Abidjan un séminaire en vue de réfléchir à l’élaboration d’un programme commun de défense des intérêts des producteurs africains de banane dessert sur le marché européen, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Ces assises de 72 heures des producteurs et exportateurs africains  de banane baptisées « Appel d’Abidjan » visent notamment à défendre une vision commune des acteurs de cette filière devant les institutions européennes et internationales.

« Nous ne demandons pas la charité, mais la justice. La situation des producteurs d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) de banane dessert s’est gravement détériorée ces dernières années et s’est traduit par d’importantes pertes de parts de marché en Europe», a regretté dans une allocution,  Joseph Owona Kono, le président de Afruibana.

Poursuivant, il a appelé avec insistance l’Union européenne à un « traitement plus équilibré» entre ses partenaires commerciaux. De son côté, l’Ambassadeur de l’Union Européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann a réaffirmé l’engagement de l’Europe à soutenir la filière banane dans les pays africains.

« La filière banane nous tient vraiment à cœur. Nous avons investi un total de 125 milliards FCFA dans cette filière dans les pays ACP», a fait savoir M. Von Kirchmann se félicitant de ce que « la Côte d’Ivoire a pu augmenter ses exportations de banane de 40% entre 2008 et 2018».

 Dans la foulée, le diplomate européen a encouragé les pays africains à accorder plus d’intérêt à la filière banane en l’intégrant dans un plan national.

«La filière banane est extrêmement vitale pour l’économie de nos États. Je salue votre engagement à agir dans une synergie d’actions au profit d’un secteur qui a le mérite de générer plus de 12 000 emplois directs et indirects en Côte d’Ivoire», a dit auparavant Jean-Marc Yacé, le maire  de Cocody, un quartier résidentiel dans l’Est d’Abidjan.

 Pour M. Yacé qui est lui-même un opérateur économique de la filière banane dessert, « c’est une excellente démarche afin de mener des réflexions prospectives sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour que la banane dessert ne sombre pas dans toute la zone ACP».

 Afruibana se veut la voix des producteurs africains de fruits au sein des institutions européennes et internationales dans le cadre de la négociation d’accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux. La filière banane africaine génère près de 60 000 emplois directs et indirects.

Filière café-cacao: le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici fin 2020 » (Conseil)

Le directeur général du Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, Yves Brahima Koné, a annoncé mercredi à Abidjan que le recensement des planteurs ivoiriens s’achèvera « d’ici à fin 2020 », lors d’une réunion avec le Ghana cocoa board et les industriels du chocolat.«En Côte d’Ivoire, nous avons décidé de faire le recensement des planteurs, nous avons commencé, le Ghana aussi. D’ici fin 2020, nous aurons fait le recensement de l’ensemble des planteurs de Côte d’Ivoire », a dit M. Yves Brahima Koné, lors d’un point de presse.

Chaque planteur, dira-t-il, sera recensé, ce qui devrait permettre de savoir le nombre de ses enfants, la géolocalisation de sa plantation et s’il y a des enfants à risque, notamment exploités dans les plantations de cacao.  

« Nous allons réglé le problème de la traçabilité », a assuré M. Brahima Koné, à l’issue d’une séance de travail entre le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, le Ghana cocoa board et les industriels du cacao et du chocolat, à Abidjan, en présence de Richard Scobey, président de World cocoa foundation.

Ces trois parties ont, au terme des travaux qui se sont déroulés du 10 au 11 septembre 2019, convenu de mettre en place un cadre de collaboration afin d’adresser ensemble les problématiques liées à la durabilité du cacao dans les deux pays. 

Selon les conclusions, l’industrie participera aux travaux de l’Initiative Côte d’Ivoire – Ghana dans le cadre d’un Comité Ad’hoc chargé de réfléchir sur les questions liées à la durabilité en s’appuyant sur les organes de régulation déjà mis en place dans chaque pays.  

Ce Comité devrait en outre travailler à l’élaboration d’une stratégie de communication sur les actions entreprises conjointement par les trois parties ainsi que d’un plan d’action assorti d’un chronogramme précis afin d’inverser les tendances actuelles sur les problématiques concernées.

Les problématiques liées à la durabilité du cacao sont notamment la lutte contre la déforestation ; la lutte contre le travail des enfants ; l’amélioration des moyens de subsistance des producteurs ; la transparence et la traçabilité.

« Nous allons donner l’assurance que nos pays font du cacao propre », a lancé M. Yves Brahima Koné, soutenant que la Côte d’Ivoire et le Ghana qui ont des terres riches sont aussi « victimes » de leur prospérité, car parfois des familles venant d’ailleurs travaillent dans les champs de cacao. 

Pour sa part, le directeur exécutif de Ghana cocoa board, Joseph Boahen Aidoo, s’est inscrit en faux sur un travail de masse des enfants dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana, deux pays voisins ouest-africains qui cumulent plus de 60% de la production mondiale de cacao.

Il s’est félicité de ce cadre de collaboration qui devrait permettre de protéger la forêt, garantir un prix rémunérateur aux paysans, assurer la traçabilité du cacao et éradiquer le phénomène de travail des enfants dans les plantations. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 62% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne. 

Cacao: ouverture à Abidjan de la 100è session du Conseil international de l’ICCO

La 100è session du Conseil international de l’Organisation mondiale du cacao (ICCO), s’est ouverte mardi à Abidjan sur fond d’un prix rémunérateur aux producteurs, en présence des Etats-membres, des négociants, des importateurs et des industriels du secteur.« Sur les quelque 100 milliards de dollars US (59.412 milliards Fcfa) que représente l’industrie du cacao, seulement 6 milliards (3.566 milliards Fcfa) soit 6% maximum reviennent aux pays producteurs », a dit le vice-président ivoirien Kablan Duncan, qui a procédé à l’ouverture des travaux. 

Selon le vice-président ivoirien, Kablan Duncan, l’ICCO fait face à quatre défis majeurs, notamment le changement climatique, la valorisation et la transformation du cacao, la volatilité des cours du cacao (survenus en 2016) et la consommation des produits à base de cacao. 

Concernant le changement climatique, dira-t-il, les effets dévastateurs nécessitent une synergie d’action des pays producteurs qui devraient repenser leur stratégie de production du cacao et réorienter leurs politiques agricoles. 

Dans cet élan, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, a mis sur pied l’Initiative cacao-forêt qui est une mise en œuvre concrète de l’agriculture zéro déforestation, ainsi que la feuille de route cacao, ami de la forêt du Conseil café-cacao.

Aly Touré, représentant permanent de la Côte d’Ivoire auprès des organisations internationales des produits de base, et porte-parole des pays producteurs, a martelé que la part de 5 à 6% revenant aux pays producteurs sur les 100 milliards de dollars que génère l’industrie du cacao est un « scandale ». 

« Au niveau de l’ICCO, avec le plan stratégique quinquennal que nous allons adopter au cours de cette session, d’une part, et d’autre part, grâce à l’accord historique entre la Côte d’Ivoire et le Ghana, cette donnée doit changer et elle changera », a-t-il lancé. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent plus de 60% du marché mondial de cacao, avec une production d’environ 3 millions de tonnes, ont signé à Abidjan un accord d’harmonisation de leur politique de commercialisation, destiné à améliorer le prix d’achat de la fève aux paysans.

Ces deux pays ont institué un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US la tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès d’eux pour la campagne 2020-2021 avec pour objectif d’atteindre un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) la tonne.

Quant à la consommation, une solution à explorer au niveau des pays producteurs, enregistre un taux faible. En Afrique, il est estimé à 4%, en outre le marché du chocolat reste assez marginal avec une consommation par habitant estimée à environ 500g/an contre 4 à 12 Kg dans les pays Occidentaux.

La Côte d’Ivoire mise sur la transformation de ses fèves. Leader mondial dans la transformation primaire devant les Pays-Bas, le pays a enregistré une capacité installée de broyage de 746.000 tonnes à fin 2018, a fait savoir M. Duncan. 

Pour le président du Conseil international de l’ICCO, Philippe Fontayne, le premier défi majeur du secteur est « celui de la répartition équitable de la valeur ajoutée, du producteur au consommateur, de nos champs à nos supermarchés, une juste répartition des revenus, mais aussi des charges ».

Il s’est dit « toujours étonné de voir que la part du revenu est inversement proportionnel au nombre de personnes impliquées dans ce processus », avec d’un côté la chaîne industrielle et de l’autre côté des millions de petits producteurs.  

 « Les 5 millions de cacaoculteurs et leurs pays ne reçoivent qu’ une part minime, voire infirme, destinée autour de 6% de la valeur globale du marché », a fait observer M. Philippe Fontayne, président du Conseil de Malgache, ajoutant que l’ICCO s’interroge sur ce défi afin de faire bouger les lignes. 

Au cours de cette session, l’organisation devra faire le bilan des sessions antérieures et définir de nouvelles perspectives basées sur la durabilité de la production et de la transformation du cacao, notamment au niveau des pays producteurs.

Elle devrait voir également l’élection du président et du vice-président du Conseil, l’approbation de la composition de la commission consultative sur l’économie cacaoyère mondiale. Cette session qui est la 5è depuis la délocalisation de l’ICCO à Abidjan, va réfléchir sur la durabilité de la filière. 

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba s’est félicité de ce que la problématique de cette session ait pour cœur de débat un prix rémunérateur et décent aux producteurs et le changement climatique, des situations qui impactent négativement l’économie des pays producteurs.    

Campagne 2019-2020 : les riziculteurs sénégalais ont besoin de 4,55 milliards FCFA

Les besoins de financement exprimés par les producteurs de riz au niveau de la vallée du fleuve Sénégal (Nord) pour la campagne 2019-2020 sont évalués à 4,55 milliards FCFA (environ 7,735 millions de dollars), selon une note de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) reçue samedi à APA.Par rapport à la campagne 2018-2019, ces besoins de financement connaissent une hausse de 22,7%. « Cette progression des besoins de financement résulte, principalement, du retour de certaines organisations de producteurs (Dagana, Podor et Matam) vers la Caisse nationale de crédit agricole (devenue Banque agricole), suite au remboursement total de leurs dettes ou à l’acceptation de moratoires », précise la DPEE.

Concernant les prévisions d’emblavure pour l’hivernage 2019/2020, elles sont estimées à 35 345 hectares, en baisse de 18,3% par rapport à 2018-2019, du fait, principalement, du recul des surfaces prévues pour le riz (-22,8%), dans un contexte de repli des intentions de mise en valeur des producteurs.

« Au total, prévoit la DPEE, la campagne rizicole 2019/2020 s’annonce moins performante que la précédente, du fait des baisses simultanées des réalisations en saison sèche chaude (-2,2%) et des prévisions de mise en valeur pour l’hivernage (-22,8%) ».

En ce qui concerne la saison sèche chaude, le recul des réalisations rizicoles est expliqué par la non-participation de la délégation de Bakel (Est) et de certaines organisations de producteurs de Podor et Matam qui n’ont pas bénéficié de financement, suite au non remboursement des crédits des campagnes passées.

L’OCP compte implanter une usine de production d’engrais au Ghana

Le groupe de l’Office Chérifien de Phosphates (OCP) va implanter une usine de production d’engrais adaptés aux besoins du sol sera implantée au Ghana en 2024, a annoncé le directeur OCP Africa, Karim Lotfi Senhadji.« Basée sur les matières premières du Maroc et du Ghana, à savoir le phosphate et le gaz, cette usine aura une capacité de production d’un million de tonnes », a fait savoir M. Senhadji.

L’unité devra permettre au Ghana d’atteindre l’autosuffisance en termes d’engrais et de fournir aux agriculteurs de toute la région des intrants appropriés et adaptés à leurs besoins, en termes notamment de cartographie des sols, a précisé le responsable.

Il a, par ailleurs, souligné que la coopération entre le groupe OCP et le Ghana vise à informer les agriculteurs sur les bonnes pratiques agricoles, en termes notamment de fertilité du sol, par le biais de la formation et l’orientation.

Le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes.

Avec près d’un siècle d’expertise et un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dirhams (1 euro= 10,7 DH) en 2018, le Groupe OCP est le leader mondial sur le marché du phosphate et le premier producteur mondial d’engrais phosphatés.

Le Groupe offre ainsi une large gamme de produits fertilisants adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir la planète de manière économique et durable. Grâce à sa stratégie de développement industriel intégré d’envergure, OCP est présent sur toute la chaîne de création de valeur du phosphate et opère sur la totalité de ses métiers, offrant ainsi à ses 23 000 collaborateurs un parcours de développement d’excellence.

 Basé au Maroc, le Groupe OCP travaille en étroit partenariat avec plus de 160 clients sur les 5 continents.

La Côte d’Ivoire projette une autosuffisance en riz « d’ici à 2025 »

Le ministre ivoirien en charge de la promotion de la Riziculture, Gaoussou Touré, qui fait son retour dans le gouvernement, assure faire en sorte que la Côte d’Ivoire soit autosuffisante en riz d’ici à 2025, en marge du Conseil des ministres.« Nous allons nous atteler et nous promettons au président de la République de faire tout ce qui est de notre possible pour que d’ici à 2025 la Côte d’Ivoire soit autosuffisante et qu’à l’horizon 2030 la Côte d’Ivoire compte parmi les importateurs de riz au niveau mondial», a dit à la presse Gaoussou Touré.

La Côte d’Ivoire, dira-t-il, fait d’importantes importations et « c’est plus de 300 milliards Fcfa chaque année que le pays dépense alors que nous avons tout pour qu’effectivement la Côte d’Ivoire n’importe pas un kilo de riz ».  

Le riz est un aliment de base en Côte d’Ivoire. A travers le pays, cette denrée est cultivée sur les plateaux et dans les bas-fonds. Pour amplifier la production, le gouvernement a créé l’Agence pour le Développement de la Filière Riz dénommée (ADERIZ).

Avec l’Office national de développement de la riziculture (ONDR), en charge des questions rizicoles en Côte d’Ivoire, créé le 1er août 2012, la Côte d’Ivoire a enregistré une production de riz blanchi de 550 000 tonnes en 2011 contre 1,220 million en 2013 et 1,4 million de tonnes en 2016. 

A travers la Stratégie nationale de développement de la filière riz (2012-2020), la Côte d’Ivoire vise une production de près de 2 millions de tonnes de riz en 2020 afin d’atteindre l’autosuffisance. Dans ce contexte, l’Etat ivoirien a créé plusieurs usines de riz dans certaines régions favorables à cette culture.

L’ADERIZ devrait alors contribuer au renforcement des capacités de l’interprofession rizicole, à la promotion de la mécanisation de la filière ainsi qu’au développement de la recherche et l’investissement privé.

Interrogé également en marge du Conseil des ministres, à la présidence ivoirienne, Kobenan Adjoumani, le nouveau ministre de l’Agriculture et du développement rural, assure pour sa part jouer sa partition pour une agriculture forte en Côte d’Ivoire, pourvoyeuse de richesses et d’emplois. 

« Des instructions fermes nous ont été données (par le chef de l’Etat) et c’est un gouvernement de mission, nous devront travailler à consolider les acquis au niveau gouvernemental et faire en sorte que le quotidien des Ivoiriens soit vraiment pris en compte », a-t-il ajouté.

M. Adjoumani, précédemment ministre des Ressources animales et halieutiques, est reconduit dans le gouvernement avec un nouveau portefeuille, celui du ministère de l’Agriculture et du développement rural. Quant à M. Gaoussou Touré, ancien ministre des Transports, lui, marque son retour.

Le ministère de la promotion de la Riziculture est un nouveau portefeuille. Jusque-là, la filière riz était sous le contrôle du ministère de l’Agriculture. En créant ce ministère, le gouvernement ivoirien fait de l’autosuffisance en riz une priorité indéniable. 

OCP/Ghana : Accord de coopération pour le développement de l’agriculture et de l’industrie ghanéennes

Le ministère de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, le Groupe marocain OCP ont signé deux accords clés supplémentaires, un accord de coopération concernant les activités centrées sur les agriculteurs, la cartographie des sols, l’innovation et l’enregistrement numérique des agriculteurs, ainsi qu’un « Term Sheet » pour le projet industriel, ayant pour but de renforcer les principaux aspects du développement de l’agriculture et de l’industrie ghanéennes.Selon un communiqué de l’OCP, cet accord s’inscrit dans le cadre du mémorandum d’entente signé en septembre 2018, dans lequel le groupe OCP et le Gouvernement du Ghana, représenté par le Ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, se sont engagés à améliorer la chaîne de valeur des engrais afin de fournir des « engrais sur mesure à des prix compétitifs pour les agriculteurs ghanéens ».

Ce partenariat offre aux parties prenantes, dans la chaîne de valeur des engrais, une gamme de services à forte valeur ajoutée afin de fournir aux agriculteurs ghanéens des engrais adaptés et à des prix compétitifs, mais également toutes les ressources nécessaires à leur succès : la formation pour une meilleure connaissance de leurs cultures, la compréhension des enjeux d’optimiser la nutrition des sols et d’utiliser des solutions financières.

Les principales initiatives comprennent une offre complète destinée aux agriculteurs (intrants, financement, prélèvement) ainsi que des « Farmers School ».

Parallèlement à ce dernier partenariat, OCP a également lancé son programme IMPULSE, développé par l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), qui a pour but d’accélérer le développement des start-ups et des agro-entrepreneurs actifs dans le secteur agricole.

Ce partenariat vient consolider le projet de construction d’une usine de production d’engrais, annoncé en septembre dernier, qui devrait être située dans la région ouest du Ghana, dans le district de Jomoro.

Pour rappel, le Groupe OCP contribue à nourrir une population mondiale grandissante en lui fournissant des éléments essentiels à la fertilité des sols et à la croissance des plantes.

Avec près d’un siècle d’expertise et un chiffre d’affaire de plus de 55 milliards de dirhams en 2018, le Groupe OCP est le leader mondial sur le marché du phosphate et le premier producteur mondial d’engrais phosphatés. Le Groupe offre ainsi une large gamme de produits fertilisants adaptés pour enrichir les sols, augmenter les rendements agricoles et nourrir la planète de manière économique et durable.

Partenariat tripartite CUA-OCP-AUDA pour soutenir le développement de l’agriculture en Afrique

La Commission de l’Union Africaine (CUA), en collaboration avec l’Agence de Développement de l’UA (AUDA-NEPAD) et le Groupe OCP, l’un des leaders mondiaux dans l’industrie des engrais, ont signé un mémorandum d’entente pour pour soutenir le développement de l’Agriculture en Afrique, indique un communiqué du Groupe OCP parvenu mercredi à APA.Signé par le Commissaire de la CUA pour l’Agriculture et l’Economie Rurale de, Josefa Leonel Correia Sacko, le Président Directeur Général du Groupe OCP, Mostafa Terrab, et le Président Directeur Général de l’AUDA-NEPAD, Ibrahim Assane Mayaki représenté par Hamadi Diop, Directeur du Programme Gouvernance des ressources naturelles, Sécurité Alimentaire et Nutrition, cet accord témoigne de l’engagement mutuel des parties d’approfondir la collaboration avec tous les acteurs africains, y compris ceux du secteur privé, afin de lutter conjointement contre la faim et la pauvreté grâce à une transformation durable du secteur agricole africain.

Engagé pour le développement durable sur le continent, le Groupe OCP soutient les agriculteurs et les acteurs africains des secteurs public et privé, de même que les parties prenantes à travers sa contribution à l’écosystème agricole africain tout en ayant recours à des mécanismes innovants.

Ces mécanismes ambitionnent de créer une productivité agricole résiliente et durable afin de permettre au continent d’atteindre son potentiel agricole tout en protégeant l’environnement.

Ce partenariat, signé en marge de l’African Green Revolution Forum (AGRF) qui se tient du 3 au 6 septembre 2019 à Accra au Ghana, se propose de faciliter la coordination efficace de la mise en œuvre et la réalisation d’un ensemble d’objectifs tels que définis par la Déclaration de Malabo du Sommet de l’Union Africaine pour la transformation de l’agriculture, visant à accroître la productivité et à catalyser les investissements du secteur privé.

A cet effet, les parties comptent promouvoir l’utilisation des intrants agricoles, tout en ayant accès à des engrais sur mesure, adaptés aux sols et aux cultures de chaque région et à développer l’efficacité de toute la chaîne de valeur des engrais en adoptant l’approche « corridor ».

Ainsi, cet accord se traduira par le maintien d’un environnement propice aux investissements du secteur privé dans l’Agriculture, à doter les États membres de politiques et d’outils adéquats pour appuyer la réalisation des engagements d’Abuja sur l’utilisation des engrais, à renforcer leur utilisation efficace et durable par les petits agriculteurs pour accroître la productivité du secteur et de promouvoir une croissance inclusive, et enfin, à consolider les politiques agricoles nationales et régionales visant à encourager l’adoption de bonnes pratiques et innovations agricoles.

Le Programme détaillé pour le développement de l’Agriculture en Afrique (PDDAA), piloté par l’AUDA-NEPAD, est l’un des projets continentaux de l’Agenda 2063 de l’UA. Il a pour objectif d’aider les pays africains à éradiquer la faim et à lutter contre la pauvreté en stimulant la croissance économique à travers le développement basé sur l’Agriculture et également par l’incitation à une augmentation du budget national alloué au secteur.

Les petits fruits rouges s’invitent à Agadir

La ville d’Agadir abritera en décembre prochain The Morocco Berry Conference (MBC), qui se concentrera sur le secteur des petits fruits rouges en présence de 450 participants.Cette conférence se propose de promouvoir le réseautage le plus important de l’industrie dans la région Mena avec plus de 450 participants attendus. MBC-2019 se concentrera sur les techniques de production et les tendances du marché.

Organisée par Green Smile en partenariat avec la Chambre agricole de la région Souss-Massa En effet, cette conférence s’assigne pour objectifs de mettre en contact les producteurs et leurs partenaires et de fournir aux producteurs les informations pertinentes sur des techniques de production efficaces, ainsi que des données sur les défis du marché.

Cet évènement offrira aux participants l’occasion de s’arrêter sur les progrès techniques dans le domaine de la culture des fruits rouges au Maroc et dans la région Mena. Ainsi, plusieurs thématiques seront débattues lors de ce rendez-vous agricole se rapportant aux techniques de production: protection des cultures, gestion de l’irrigation, fertilisation, culture en substrat, post-récolte, Breeding, taille, supply chain, normes de qualité et tendances du marché.

La conférence se déroulera en présence d’exportateurs, fournisseurs nationaux et internationaux, d’investisseurs provenant des pays suivants : Maroc, Egypte, Tunisie, Algérie, Mauritanie, Turquie, Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis.

Pour rappel, la superficie totale des fruits rouges au Maroc est passée d’environ 3.035 ha en 2009-2010 à 8.400 ha en 2018-2019, soit une augmentation de 176%.

La production suit la même tendance en passant de 107.000 t en 2009-2010 à 197.000 t estimées en 2018-2019, soit une augmentation de 84%.
Au cours de la campagne 2018-2019, la superficie de cette culture a atteint environ 3.500 ha dont 79% sont localisés au niveau de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (Loukkos).

Le nombre total des exploitations agricoles de fraisier est de 593 dont la superficie varie de 0,2 à 70 ha. Quant à la production des fraises, elle a atteint au cours de la campagne 2018-2019, 140.000 t, dont presque la moitié est destinée à l’exportation à l’état frais ou surgelé.

Par ailleurs, au cours de la même campagne, la superficie globale de la framboise s’est élevée à 2.400 ha et a engendré une production d’environ 21.890 t, destinée essentiellement à l’exportation.

Quant à la culture des myrtilles, elle a occupé une superficie de 2.300 ha et a généré une production de près de 19.655 t. Les exportations des fruits rouges sont passées de 66.332 t en 2010-2011 à 115.442 t en 2017-2018. Au niveau des trois principales zones de production en l’occurrence le Gharb, le Loukkos et le Souss-Massa, le volume exporté des fruits rouges représente en moyenne 60 à 70% de la production totale des fraises, 90 à 95% des framboises et plus de 95% des myrtilles.

Une ONG érige le riz camerounais en cause nationale

Vendredi en milieu de matinée, 7 147 personnes, sur un objectif de 7500, avaient déjà signé la pétition lancée par l’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) en vue de sauver la filière rizicole du Cameroun, délaissée au profit des importations massives.Dénommée «Riz camerounais : le scandale du siècle à Yagoua et Maga. Arrêtons ça !», cette campagne, lancée le 5 août dernier, entend contraindre les dirigeants à promouvoir la production locale, et à imposer un quota de riz local aux importateurs et distributeurs.

L’initiative de l’Acdic est née d’un passage de ses enquêteurs dans les magasins de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), dans la région de l’Extrême-Nord, où ils ont découvert que 160.000 tonnes de riz paddy (non décortiqués) étaient en souffrance dans ses entrepôts pour cause de mévente.

Dans le même temps, s’indigne l’ONG, le Cameroun avait importé en 2017 plus de 800.000 tonnes de riz pour plus de 150 milliards FCfa. Tour à tour, la société civile dénonce le manque de transparence dans les importations et commerce de cette denrée parmi les plus consommées du pays, mais aussi l’opacité sur les sommes investies par le gouvernement dans la promotion de la riziculture locale.

Durant la semaine, le ministère du Commerce a, au cours d’une réunion sur le sujet, tenté de minimiser le phénomène, expliquant qu’il n’y a pas 160.000 tonnes, mais plutôt 74 tonnes de riz blanchi et 7622 tonnes de paddy entreposés à la Semry.

Mais, pour l’Acdic, il s’agit d’«une autre manifestation d’irresponsabilité des gouvernants, qui abordent le sujet avec une légèreté déconcertante». Pour le président de l’ONG, Bernard Njonga, il ne s’agissait pas d’une réunion pour résoudre mais pour banaliser le «scandale du riz» camerounais.

Cacao ivoirien: «accord» en vue d’un prix garanti d’environ 1 000 Fcfa/Kg

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a signé un « accord » avec les négociants et les industriels en vue de « 200 Fcfa d’ajout » sur le prix garanti qui devrait passer à environ 1000 F/Kg pour les ventes 2020-2021, selon une source proche du dossier. « Avec les accords que la Côte d’Ivoire vient d’avoir avec les industriels, ça sera 200 Fcfa d’ajout au profit du producteur, notamment sur le prix garanti qui devrait être porté autour de 1 000 Fcfa que nous allons avoir l’année prochaine, pour la campagne 2020-2021 », a expliqué cette même source.

Après l’accord sur le Différentiel de revenu décent fixé à 400 dollars (236.471 Fcfa) la tonne de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont « réussi à conclure leurs premières ventes de la récolte 2020/2021 dans le courant de la semaine dernière », a confié une autre source proche du dossier.  

« Le 1er octobre prochain, nous augmenterons le prix du cacao, je veux qu’on revienne à 1.000 Fcfa et nous allons augmenter régulièrement le prix aux producteurs », avait dit M. Alassane Ouattara, dans une interview diffusée à la télévision d’Etat à la veille de la commémoration de l’an 59 de la Côte d’Ivoire.

Les deux pays avaient tenu les 11 et 12 juin 2019 à Accra une réunion, au cours de laquelle ils ont proposé un prix plancher de 2.600 dollars US (1,5 million de Fcfa) la tonne en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent influencer les cours mondiaux au profit des paysans. Ils ont décidé de la « levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021 à compter du 16 juillet 2019 ».      

Suite à une réunion à Abidjan, le Conseil café-cacao et le Ghana cocoa board ont mis en œuvre un concept de prix plancher par l’institution d’un Différentiel de revenu décent (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021. 

Le Différentiel de revenu décent de 400 dollars la tonne est « pour la Côte d’Ivoire et le Ghana seulement et c’est sur cette base, cette première étape de l’accord, que les ventes ont commencé à se faire », a expliqué à APA un acteur de la filière.

« La discussion pour aller aux 2.600 dollars est dans une dynamique qui continue (…) » mais les négociants et les industriels ont dit « allons déjà pour les 400 dollars par tonne pour la Côte d’Ivoire et le Ghana », a-t-il poursuivi.

Reçu en audience par le président ivoirien Alassane Ouattara à Abidjan, le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), Michel Arrion, a indiqué récemment à Abidjan qu’un accord a été trouvé pour « augmenter » les prix du cacao au niveau des pays producteurs. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de tonnes, a fixé à 750 Fcfa le Kg du cacao pour la campagne qui s’achève. La prochaine campagne de commercialisation du cacao s’ouvre le 1er octobre 2019.

UEMOA : Evolution modérée des principales cultures commerciales en 2018/2019

Les principales cultures commerciales des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont connu une évolution modérée au terme de la campagne 2018/2019, a appris lundi APA auprès de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Selon l’institut d’émission, la quantité d’arachide issue de la campagne 2018/2019 est estimée à 3.302.448 tonnes, en hausse de 3,7% par rapport à l’année précédente, en liaison avec l’augmentation de la production dans l’ensemble des pays de l’UEMOA.

 Concernant la récolte de coton graine dans la zone, elle se situe à 2.509.970 tonnes, au cours de cette même campagne, soit une hausse de 3,1%. « Ce résultat est consécutif à la pluviométrie satisfaisante enregistrée dans les zones de production et au renforcement des mesures de soutien aux producteurs, notamment la mise à leur disposition des intrants et un encadrement technique », avancent les services de la Banque Centrale.

 Quant au volume de noix de cajou, il ressortirait à 1.186.832 tonnes au cours de la campagne

2018/2019, en progression de 4,0% par rapport à la campagne précédente, à la faveur notamment de conditions climatiques satisfaisantes dans les zones de production en Côte d’Ivoire et au Bénin.

Un accroissement de 5,8% par rapport à la précédente campagne est relevé concernant la production de caoutchouc qui se situerait à 613.900 tonnes au cours de la campagne 2018/2019,  sous l’effet de l’augmentation des superficies plantées. 

 

Mauritanie : l’appui gouvernemental aux agriculteurs et éleveurs lié à leur rentabilité économique

L’appui accordé par l’Etat aux agriculteurs et éleveurs sera désormais lié à leur rentabilité économique, a prévenu le nouveau ministre mauritanien du Développement rural, Dy Ould Zein.Il faut que ceux qui prétendent à un tel appui fassent preuve de productivité, a souligné Ould Zein lors d’une réunion avec les acteurs agro-pastoraux, vendredi à Aleg (260 kilomètres au sud-est de Nouakchott), chef-lieu de la région du Brakna, riveraine du fleuve Sénégal.

Le ministre a expliqué les critères sur lesquels sera basé le choix des bénéficiaires. Des choix se démarqueront définitivement des considérations politiques et des sentiments personnels.  

Ces orientations, a-t-il précisé, sont fixées par le programme électoral du nouveau président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Ce dernier avait été élu au premier tour du scrutin du 2 juin par le score de 52%.

Ould Zein a également signalé que le nouveau gouvernement réfléchit actuellement à une stratégie visant à améliorer le niveau de vie des ruraux à travers une meilleure exploitation des richesses du pays et une plus grande équité dans leur distribution.

Selon lui, les interventions de l’Etat se concentreront dorénavant sur les agriculteurs et les éleveurs organisés et disposés à travailler concrètement pour rehausser la production.

Le ministre a annoncé dans ce cadre l’élaboration prochaine d’une cartographie de toutes les coopératives productives et de toutes les unions actives.

 

Les riziculteurs ivoiriens invités à s’organiser en coopératives pour bénéficier de financements

Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice et des droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme, Aimée Zebeyoux, a exhorté les riziculteurs ivoiriens à s’organiser en coopératives pour bénéficier de financements, à l’occasion de la 15è édition du Gblo-Gblo Saka, le Festival du riz de Gagnoa, dans le Centre-ouest de la Côte d’Ivoire.« A vous, vaillants riziculteurs, je vous encourage à passer de simple groupement en coopératives afin de bénéficier au mieux des avantages d’encadrements et de financements », a dit le 18 août 2019 Mme Aimée Zebeyoux qui représentait le Premier ministre, chargé du Budget et du portefeuille de l’Etat.   

« Aux jeunes de Gagnoa, je voudrais vous dire, la terre ne trahit pas. Notre région, le Gôh regorge de terres fertiles et d’innombrables baffons irrigables. Je vous invite à retourner à la terre », a lancé le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Justice et des droits de l’Homme, chargé des Droits de l’Homme, une « fille de la Région ».

Elle a fait savoir que c’est dans cette optique que le gouvernement ivoirien a installé plusieurs Guichet-emploi, dont elle a inauguré le pôle de Gagnoa, afin de former et accompagner les jeunes dans la réalisation de leurs projets, surtout les initiatives agricoles.   

Le Festival du riz de Gagnoa est l’une des manifestations les plus emblématiques du développement touristique ivoirien. Ce festival se veut une plate-forme multisectorielle d’échanges, de promotion et de valorisation de la culture du peuple Bété. 

« Je souhaite que ce festival soit une institution en vue de conduire des actions fortes en faveur de la cohésion sociale, de la paix et de la promotion des droits de l’Homme », a-t-elle poursuivi, tout en  invitant les populations à s’inscrire dans de telles initiatives qui impactent durablement le développement culturel et touristique du pays.

Le riz est un aliment de base en Côte d’Ivoire et surtout dans cette région. A travers le pays, cette denrée est cultivée sur les plateaux et dans les bas-fonds. Pour amplifier la production, le gouvernement a créé l’Agence pour le Développement de la Filière Riz dénommée (ADERIZ).

Avec l’Office national de développement de la riziculture (ONDR), en charge des questions rizicoles en Côte d’Ivoire, créé le 1er août 2012, la Côte d’Ivoire a enregistré une production de riz blanchi qui est passée de 550.000 tonnes en 2011 à 1, 220 million de tonnes de riz en 2013 et 1,4 million de tonnes en 2016.

A travers la Stratégie nationale de développement de la filière riz (2012-2020), la Côte d’Ivoire vise une production de près de 2 millions de tonnes de riz en 2020. L’ADERIZ devrait contribuer au renforcement des capacités de l’interprofession rizicole, à la promotion de la mécanisation ainsi qu’au développement de la recherche et l’investissement privé.

« Cette 15éme édition participe à la promotion et à la valorisation de la culture du riz mais aussi à la cohésion sociale et aux valeurs de solidarité. En tant que fille de la région, c’est une joie renouvelée de me ressourcer de la culture de chez moi à travers ce festival culturel et touristique », a lâché Mme Aimée Zebeyoux.

Martine Grekou, Commissaire général du festival a exprimé sa reconnaissance au gouvernement pour ses appuis en faveur du développement de la filière riz en Côte d’Ivoire et notamment dans la Région du Gôh. Elle a plaidé pour un appui additionnel aux formations et aux financements des coopératives naissantes.

La Côte d’Ivoire a ratifié le 26 mars 1992 le droit à une alimentation adéquate, un droit de l’homme reconnu par le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966. Le pays l’a inscrit dans sa Constitution, en ses articles 6 et 7.

Ce droit, mis en œuvre par le ministère en charge de l’Agriculture et du développement rural en rapport avec le Centre de recherche agronomique (CNRA) et le Fonds compétitif pour l’innovation agricole durable (FCIAD), a permis de mettre à la disposition des riziculteurs plusieurs variétés de riz, à savoir le « Wita 9, Orylux 6, JP 11, Palawan, Danané, Riz diététique (CB 1) et Acadi, a-t-elle souligné. 

Gambie : de fortes pluies redonnent espoir aux paysans

L’ensemble du territoire gambien a été fortement arrosé par les pluies tombées dimanche et lundi, au grand bonheur des paysans qui étaient plongés dans le désarroi à cause de la rareté des précipitations dont dépendent les récoltes.La Gambie, à l’instar de nombreux pays de l’Afrique, a une population majoritairement rurale. Les villageois vivent principalement de l’agriculture et de l’élevage. Dans ce pays de l’Afrique de l’ouest, on cultive l’arachide, le mil, le sorgho, le maïs et le riz. Ces produits sont principalement destinés à la consommation intérieure.

Le large sourire d’un vieux paysan à Jimara, dans la région de Central River située à 227 km à l’est de la capitale Banjul, en dit long sur le soulagement de cette communauté. Après avoir inspecté son champ de mil, il lève les bras au ciel, en signe de gratitude.

La situation était alarmante. En effet, le développement des cultures était menacé par la chaleur accablante de ce mois d’août et l’absence de pluies. Les paysans scrutaient souvent le ciel en espérant voir les nuages se former. Pour que le ciel rouvre ses vannes, des prières ont été formulées.

Deux jours avant la fête de l’Aïd el-Kébir, communément appelé Tabaski, l’Imam Salifu Mbye, conformément à la recommandation du Conseil suprême islamique, a exhorté les musulmans de Sinchu Alhagi (14 km au sud de Banjul) à multiplier les invocations.

Et quand la pluie est enfin tombée dru dans les campagnes, l’atmosphère morne a été supplantée par la joie. Les travaux champêtres ont repris de plus belle dans les régions de l’Upper River, du Lower River et du Central River. Auparavant, les pluies notées en juillet avaient permis le semis.

« Maintenant, le travail éreintant commence », a déclaré un cultivateur de Jimara sous le couvert de l’anonymat. C’est généralement en août qu’on enregistre les plus fortes précipitations en Gambie. Mais cette année, rien ne s’est passé comme prévu.

De mémoire d’homme, l’hivernage 2019 est parti pour être le moins pluvieux de ces dernières décennies. Certes les paysans gambiens ont encore beaucoup à faire avant les récoltes mais l’espoir renait petit à petit.

Cacao: « un accord pour augmenter les prix » au niveau des pays producteurs (ICCO)

Le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO), Michel Arrion, a indiqué jeudi à Abidjan qu’«il y a un accord pour augmenter les prix (du cacao)» au niveau des pays producteurs, à l’issue d’une audience avec le président ivoirien Alassane Ouattara.« Il y a un accord pour augmenter les prix au niveau des pays de  production en prenant en compte le différentiel de revenu pour des  conditions de vie descentes pour les producteurs », a dit Michel Arrion,  au terme d’un entretien avec le chef de l’Etat Alassane Ouattara à la  présidence ivoirienne.   

Selon M. Arrion, la  démarche de la Côte d’Ivoire et du Ghana, qui cumulent 2/3 de la  production mondiale, de coopérer en vue d’un prix rémunérateur aux  paysans est « cohérente » avec les priorités de l’ICCO et « va dans le  très bon chemin aussi pour les autres producteurs ».  

La  Côte d’Ivoire et le Ghana représentent 65% de la production mondiale de  cacao. Ces deux pays qui ont décidé les 11 et 12 juin 2019 à Accra de  ne pas céder leur cacao en dessous de 2600 dollars (1,5 million Fcfa) la  tonne, ont levé mi-juillet la suspension des ventes de la récolte  2020-2021.     

Les deux pays ont institué une  garantie de 400 dollars US qui devrait permettre de stabiliser les cours  sur le marché en vue d’un prix rémunérateur aux paysans. La Côte  d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de  tonnes, a fixé à 750 Fcfa le Kg du cacao.   

«  Nous avons effectivement échangé sur le sujet, nous ne pouvons que nous  réjouir de voir nos membres coopérer et dialoguer entre eux », a ajouté  M. Arrion à propos de la rencontre de ces deux pays avec l’implication  des négociants et des industriels du chocolat. 

Pour  la prochaine campagne qui s’ouvre le 1er octobre 2019, M. Ouattara a  annoncé une augmentation du prix du cacao, souhaitant qu’on revienne à  1.000 Fcfa le Kg, tout en promettant relever régulièrement le prix aux  producteurs, dans une interview télévisée à la veille de la célébration  de l’an 59 de la Côte d’Ivoire.  

Cet objectif, à  en croire M. Arrion, va dans le sens de la stratégie, pour les cinq  prochaines années, de l’ICCO qui a tenu il y a quelques mois un Conseil  au cours duquel les membres ont « décidé que la priorité première  devrait être l’augmentation du revenu des producteurs ».  

L’ICCO  a pour mission d’organiser la coopération et le dialogue entre les 22  producteurs et les 30 consommateurs que compte l’institution, dirigée  par le Belge Michel Arrion depuis janvier. Il remplace à la tête du  secrétariat de l’organisation, l’Ivoirien Jean Marc Anga.  

Les  pays producteurs et les pays consommateurs se réunissent en septembre  prochain, a annoncé M. Arrion qui avait à ses côté, lors des échanges  avec la presse, le secrétaire général de la présidence ivoirienne  Patrick Achi, et Aly Touré, président du Conseil international pour les  céréales.   

Côte d’Ivoire: Ouattara annonce une augmentation du prix du cacao

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a annoncé mardi une augmentation du prix du cacao lors de la prochaine campagne de commercialisation 2020-2021 qui s’ouvre en octobre, dans une interview diffusée à la veille du 59e anniversaire de la Côte d’Ivoire.« Le 1er octobre prochain, nous augmenterons le prix du cacao, je  veux qu’on revienne à 1.000 Fcfa (et) nous allons augmenter  régulièrement le prix aux producteurs », a dit M. Alassane Ouattara,  dans une interview diffusée à la veille de la commémoration de l’an 59  de la Côte d’Ivoire.

M. Ouattara a affiché sa  volonté d’œuvrer à la fixation d’un prix rémunérateur aux producteurs de  cacao. « Nous n’allons pas vendre la récolte à moins de 2600 dollars  (1,5 millions de Fcfa) la tonne », a déclaré le chef de l’Etat  ivoirien. 

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui  cumulent près de 65% de la production mondiale de cacao, veulent  influencer les cours mondiaux au profit des paysans. Ils ont décidé de  la « levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021 à compter  du 16 juillet 2019 ».    

Les deux pays  avaient tenu les 11 et 12 juin 2019 à Accra une réunion, au cours de  laquelle ils ont proposé un prix plancher de 2.600 dollars US la tonne  en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs. 

A  l’issue d’une rencontre à Abidjan qui a impliqué les négociants et les  chocolatiers pour la mise en œuvre d’un prix plancher commun, un Comité  technique d’experts a été mise en place pour approfondir les réflexions  sur la mise en œuvre d’un mécanisme de prix plancher.

Suite  à la réunion d’Abidjan, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont mis en œuvre un concept de  prix plancher par l’instauration d’un Différentiel de revenu décent  (DRD) de 400 dollars US par tonne pour tout contrat de vente de cacao  obtenu auprès des deux pays pour la campagne 2020-2021.   

La  garantie de 400 dollars US devrait permettre de stabiliser les cours  sur le marché en vue d’un prix rémunérateur aux paysans. La Côte  d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao avec près de 2 millions de  tonnes, a fixé à 750 Fcfa le Kg du cacao. 

Côte d’Ivoire: 8 conventions signées visant 47% de noix de cajou transformées en 2022

Le gouvernement ivoirien a signé lundi, à Abidjan, huit conventions avec des industriels en vue de la transformation de 107 000 tonnes d’anacarde sur quatre ans, ce qui devrait permettre au pays d’atteindre au moins 47% de noix de cajou transformée en 2022.« Les entreprises bénéficiaires devront accroître les quantité de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur quatre ans, ce qui devrait nous permettre d’atteindre un taux de transformation locale d’au moins 47% en 2022 », a dit le ministre de l’Économie et des finances, Adama Koné,  représentant le Premier ministre.

Il a invité les entreprises signataires au «respect scrupuleux » de leurs engagements pour un développement effectif de la transformation locale de l’anacarde en Côte d’Ivoire, assurant que le gouvernement garantira les conditions favorables à l’application des conventions.

Outre, la transformation et la compétitivité, le gouvernement ivoirien veut garantir un prix rémunérateur aux paysans, a indiqué pour sa part le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et de la promotion des PME, Souleymane Diarrassouba.

La Côte d’Ivoire, ajoutera-t-il, ambitionne de transformer 50% de la production locale, toutefois elle nécessite « le renforcement de la compétitivité dans la transformation de cette spéculation afin d’accroître les investissements dans ce secteur.

En vue de renforcer la compétitivité de ce secteur et la rentabilité des entreprises engagées dans la transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire, le gouvernement a institué en juillet des mesures fiscales incitatives aux investissements réalisés dans le secteur de la transformation agricole.

Les conventions signées à en croire M. Adama Koné sont « l’illustration de cette mesure » et consacre l’exonération de droit de douane et de la TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) sur les lots de pièces de rechange, en fonction de la zone d’investissement.  

A ce jour, les discussions relatives à la convention ont permis de conclure des engagements avec ces huit entreprises industrielles représentant environ 133 000 tonnes par an de capacité de transformation, selon M. Souleymane Diarrassouba. 

Ces engagements devraient permettre d’accroître le volume de noix de cajou transformées de 107 000 tonnes sur une période de quatre ans soit en moyenne une augmentation annuelle d’environ 30% des volumes transformés, a-t-il précisé.

Depuis 2014, l’Etat de Côte d’Ivoire a adopté un ensemble de mesures dont les plus importantes sont le système de récépissé d’entreposage, la subvention à la transformation, le mécanisme de garanti auprès des banques et le Projet de promotion de la compétitivité de la chaîne de valeur de l’anacarde.

Dans le souci de dynamiser la transformation locale, notamment par l’entrée de nouveaux investisseurs, une plateforme d’échanges entre le secteur privé et le secteur public a été mise en place par l’Etat en vue d’identifier et favoriser des mesures incitatives au produit des investisseurs.  

Les entreprises industrielles qui ont signé cette convention sont Olam, Novarea, Sita, Afric Agri Industry, Inc, Stnc, Aisa, Cilagri Cajou. La Côte d’Ivoire, premier pays producteur mondial d’anacarde, projette environ 800 000 tonnes pour la campagne 2019 contre 761 000 tonnes l’année précédente.

Le pays transforme en deçà de 10% de sa production locale. Pour 2019, l’objectif de transformation est de 130 000 tonnes, selon des données officielles.

Côte d’Ivoire: un projet hydro-agricole de 100 milliards Fcfa développé à M’Bahiakro

La ville de M’Bahiakro, située dans le centre-est ivoirien, bénéficie d’un projet d’aménagement hydro-agricole d’un coût de 100 milliards Fcfa visant une production annuelle supplémentaire de 4 200 tonnes de riz et 1 000 tonnes de produits maraîchers.L’impact du projet d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro sur  les revenus des ménages, la sécurité alimentaire, l’emploi et la  pauvreté, a été présenté mardi dans les locaux du Centre ivoirien de  recherches économiques et sociales (CIRES), à Abidjan, face à des  acteurs du projet. 

L’étude de l’évaluation,  réalisée par le CIRES et des partenaires, montre que « au niveau de la  production et des rendements, il y a eu un impact positif » ainsi qu’ au  niveau de l’innovation technologique apportée par le projet, selon  Sadio Diallo, coordonnateur de l’étude.

Les  impacts, dira-t-il, sont « globalement positifs », mais au niveau de la  diversification agricole par contre, « il n’y a pas eu d’impact positif »  à ce stade du projet notamment dû au fait que le projet en tant que tel  n’est pas entré dans la phase croisière de son exploitation. 

Concernant  les infrastructures liées à la fourniture d’eau potable, l’impact sur  l’état de santé des populations s’est affiché «globalement positif »,  a-t-il relevé, notant que la capacité des paysans à utiliser pleinement  les outils disponibles va dépendre d’un certain nombre de paramètres  techniques. 

Gnirézié Ouattara, directeur  général adjoint de l’Agence pour le développement de la filière riz  (ADERIZ), représentant le ministre de l’Agriculture et du développement  rural, s’est félicité de l’évaluation de l’impact du projet qui devrait  permettre de créer plus de 2 000 emplois.

Il a  assuré que « l’ADERIZ se propose de mettre en pratique les résultats de  l’étude » de ce projet, initié en 2015 et qui a débuté officiellement en  2017. L’étude a été menée simultanément en Côte d’Ivoire par le CIRES  et au Sénégal par l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.  

Le  choix du lieu du projet relève de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ce projet  d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro couvre, en plus de la ville,  six villages autour de celle-ci. Il a pour objectif d’accroître les  revenus des producteurs de la zone du projet et de lutter contre la  pauvreté.

Il vise en outre à assurer l’accès à  l’eau potable aux populations de la zone, d’assurer l’accès aux latrines  pour 30% minimum des habitants des villages, à créer des emplois aux  jeunes et femmes, tout en contribuant de manière durable à la relance de  la production rizicole et des produits maraîchers. 

L’objectif  à terme de ce projet, en phase de finalisation, est d’atteindre une  production annuelle supplémentaire de 4 200 tonnes de riz et 1000 tonnes  de produits maraîchers. Il prévoit l’installation d’infrastructures  d’irrigation et des bâtiments dont un entrepôt de stockage des  produits. 

La Côte d’Ivoire, à l’instar de  nombreux pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), a entrepris de  grands projets agricoles pour relancer une production alimentaire  durable et par ricochet réduire la pauvreté, en particulier dans les  zones rurales. 

Ces projets s’inscrivent dans  le cadre du Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) promu  par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), chargée de  mobilier les fonds. Ils sont issus d’un ensemble de 17 projets visant le  développement agricole des huit États membres de l’Uemoa.  

Le  projet d’aménagement hydro-agricole de M’Bahiakro a conduit à la  construction d’un barrage et deux stations de pompage pour l’aménagement  de 450 hectares. Il vise également à contrôler l’inflation, à stimuler  la production et à renforcer la sécurité alimentaire au sein de l’Uemoa.   

En 2008, les pays africains ont fait face à  une crise alimentaire aiguë. Et qui a provoqué une crise traduite par une flambée des prix des denrées alimentaires, ayant contraint  les gouvernements à prendre des mesures économiques d’urgence pour  contenir les pressions inflationnistes. 

Ce  programme spécial de sécurité alimentaire couvre les huit États membres  de l’Uemoa. Dix et sept projets ont été localisés au sein de l’union. Il  est prévu dans quelques mois l’évaluation  de l’impact du projet  d’aménagement agricole du Sénégal. 

Congo : un projet promet cinq milliards f cfa aux agriculteurs

Le Projet d’appui à l’agriculture commerciale (PDAC) financé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale à hauteur de 60 milliards f cfa pour une durée de cinq ans (2017-2022) va mettre à la disposition des associations, groupements agricoles et petits agriculteurs du Congo une enveloppe de 5 milliards f cfa, a annoncé, lundi à Brazzaville, son coordonnateur, Isidore Andoki.M. Andoki a fait cette annonce lors du lancement d’une campagne de sensibilisation à l’endroit des associations, des groupements et des petits agriculteurs congolais.

« Tous les dossiers sélectionnés seront transmis à un bureau indépendant pour examen et validation », a expliqué Isidore Andoki, soulignant que l’objectif est d’atteindre  près de 500 mille bénéficiaires.

Le cacao rouge camerounais en voie de labellisation (Oapi)

Le processus de reconnaissance du cacao rouge du Cameroun en indication géographique protégée (Igp) est en cours, a appris APA auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi).L’appellation de ce produit, déjà reconnue par plusieurs organisations de producteurs et industriels de la filière, le présente comme unique au monde, à travers sa couleur rouge-brique particulièrement recherchée par les maîtres chocolatiers.

À titre de rappel, une Igp est un titre de propriété délivré par l’Oapi, pour des produits de terroirs dont la qualité spécifique est liée à la qualité du sol, au climat ou à des techniques particulières, voire à un savoir-faire traditionnel développé par les producteurs dudit terroir.

À ce jour, l’institution continentale, qui vient par ailleurs de lancer 6 projets pilotes, dans le cadre de la seconde phase (2018-2022) du Programme d’appui à la mise en place des indications géographiques (Pampig II), a enregistré et protégé trois labels que sont le miel blanc d’Oku et le poivre de Penja, deux produits camerounais, mais également le café «Ziama Macenta» de Guinée.

Maroc : L’état du cheptel « satisfaisant »

L’état sanitaire du cheptel marocain ovin et caprin est « satisfaisant », rassure l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), relevant que près de 7,4 millions têtes d’ovins et de caprins destinées pour cette fête ont été identifiées.Dans le cadre des préparatifs de l’Aid Al Adha (fête du sacrifice), 236.000 unités d’élevage et d’engraissement ont été enregistrées auprès des services vétérinaires de l’ONSSA, soit une augmentation de 71% par rapport à l’année dernière, relève l’Office dans un communiqué.

Au terme de cette opération qui devra s’achever fin juillet courant, il est prévu d’atteindre environ 8 millions d’ovins et de caprins identifiés.

A l’instar de l’année dernière, le plan d’action Aid Al Adha 1440, mis en place par l’ONSSA, comprend en plus de l’enregistrement des éleveurs-engraisseurs et l’identification des ovins et des caprins, le contrôle de la qualité de l’eau, le contrôle des aliments pour animaux, le contrôle des médicaments vétérinaires, ainsi que le contrôle des fientes à la sortie des élevages avicoles et à leur destination.

Au 26 juillet courant, les services de l’ONSSA ont mené 658 sorties de contrôle, prélevé pour analyse 381 échantillons d’aliments pour animaux, 500 échantillons de viandes et 25 échantillons d’eau, et délivré 331 laissez-passer des fientes de volailles. A l’issue de ces contrôles, 10 procès-verbaux d’infractions ont été dressés et envoyés à la justice.

Production agricole : la Mauritanie table sur 504 789 tonnes en 2020

La Mauritanie vise une production agricole de 504.789 tonnes pour la saison 2019 – 2020 lancée mardi par le président Mohamed Ould Abdel Aziz dans la région du Brakna, a appris appris de source officielle à Nouakchott.Cette prévision est composée de 356.883 tonnes de paddy et 47.906 tonnes de diverses céréales, a précisé la même source, ajoutant qu’un total de 319.707 hectares seront exploités à cette fin, avec 67.894 ha réservés au secteur irrigué et 251.818 ha au pluvial.

Dans un discours prononcé à cet occasion, la ministre du Développement rural, Lemina Mint El Kotob Ould Momma, a souligné que les surfaces cultivées annuellement dans son pays sont passées de 13.428 ha en 2009 – 2010 à 62.829 ha en 2018 – 2019.

Cela a permis, a-t-elle expliqué, de porter la production brute 53.569 tonnes pour la campagne 2009 – 2010 à 322.290 tonnes en 2018-2019, avec respectivement un rendement de 3,9 et 5,1 tonnes.

La ministre a par ailleurs indiqué que le nombre de palmiers dattiers en Mauritanie est passé de 2,4 millions en 2009 à 2, 9 millions en 2017, avec une augmentation de la production annuelle passant de 50.400 tonnes de dattes à 64600 tonnes sur la même période.

Selon elle, le taux de développement du secteur de l’agriculture est passé de 0,4 % en 2009 à 6,7 % en 2018.

Un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance, selon la Banque Mondiale

Un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance, a affirmé mardi à Abidjan, Coralie Gevers, la nouvelle directrice des opérations du groupe de la Banque mondiale en Côte d’Ivoire. « Nous avons parlé des perspectives spécifiques à la Côte d’Ivoire en termes d’investissement, de continuité du programme du groupe de la Banque Mondiale dans le pays… Vous savez que un ivoirien sur cinq dépend du secteur du cacao pour sa subsistance. Une grande majorité des producteurs de cacao est pauvre malgré des décennies dans ce secteur », a dit Mme Gevers à la presse au terme d’un entretien avec le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara au palais présidentiel d’Abidjan.

Selon elle, l’amélioration du revenu des cacaoculteurs passe par de meilleurs accords de marchés entre producteurs et acheteurs. « Nous savons qu’il y a des négociations en cours avec la Côte d’Ivoire et le Ghana. Il y aussi des améliorations à faire en termes de qualité du cacao et des cacaoyers », a-t-elle estimé.

Avec une production estimée à environ deux millions de tonnes, la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao. Début juillet, la Côte d’Ivoire et le Ghana qui cumulent 65% de la production mondiale de cacao,  avaient décidé pour la campagne 2020-2021,  un prix plancher de 2600 dollars US la tonne ( 1,5 million FCFA) avant de céder leur cacao aux négociants.

Avec ces derniers, ils ont convenu d’instituer un montant de 400 dollars US/tonne ( 232 525 FCFA) pour garantir ce prix plancher en cas de baisse des cours. Le 16 juillet dernier, les deux pays ont finalement décidé de la « levée de la suspension des ventes de la récolte 2020-2021».

Côte d’Ivoire: plus de 500 000 tonnes de cacao produits dans des aires protégées

En Côte d’Ivoire, la production de cacao issue des forêts classées, des parcs et réserves est estimée à 30% de la production nationale, soit plus de 500 000 tonnes de fèves récoltées dans ces aires protégées, selon des données officielles.Pour rationaliser l’exploitation des ressources forestières et  préserver le couvert végétal du pays, le gouvernement ivoirien a initié  un projet de loi instituant un nouveau Code forestier, adopté mercredi à  la majorité à l’Assemblée nationale, lors d’une session plénière.  

Premier  producteur mondial de cacao, avec 44% de la production mondiale de  cacao, devant le Ghana, qui occupe le second rang avec un taux de 20%,  veut reconstituer son couvert forestier. Dans la forêt classée de  Goindebé (Ouest) 20% des 134 000 hectares devraient être consacrés à  l’agro-forêt.   

Selon le nouveau code  forestier « des concessions seront accordées à des industriels pour  pratiquer des cultures pérennes sur une période de 24 ou 40 ans  respectivement pour le cacao et l’hévéa ». Et ce, dans l’optique de  juguler le phénomène de déforestation. 

Toutefois,  dans les forêts de catégorie 1, aucune présence humaine ne sera  autorisée et même tolérée en vue de reconstituer la totalité du couvert  forestier. Dans les forêts de catégorie 3, réservés aux petits  exploitants, les concessions, elles, n’exerceront pas 20% de la surface  totale dégradée.  

Dans ces forêts, qui restent  la propriété de l’Etat, les petits planteurs appuyés par les  industriels du chocolat planteront des arbres. En outre, ces industriels  devront accompagner le développement des zones où elles sont  installées. 

Le nouveau code forestier prévoit  des sanctions sévères applicables à tout contrevenant. Les peines  maximales auparavant fixées à un an d’emprisonnement ont été portées à  cinq ans et les amendes de 100 000 Fcfa à 50 millions de Fcfa.  

 Suite  aux différentes crises politico-militaires qu’ à connues le pays,  le  Mont Peko (ouest), un parc national a été infiltré. Selon la Société de  développement des forêts  (Sodefor), il y est dénombré la présence de  30 000 occupants illicites ainsi que de nombreuses plantations créés  dans cet espace protégé.

Ce projet de loi  intervient pour faire face à la dégradation accélérée des forêts du fait  de l’agriculture extensive, les feux de brousse incontrôlés, de  l’exploitation forestières et minières anarchiques et l’urbanisation  galopante qui ont entraîné une réduction drastique du couvert forestier  du pays.

De 16 millions d’hectares de forêts à  l’indépendance,  la superficie forestière résiduelle de la Côte d’Ivoire  ne représentait que plus de 3,4 millions d’hectares en 2015. Les  projections les plus optimistes prévoient la disparition totale de la  forêt naturelle ivoirienne d’ici à l’horizon 2030.

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao produit près de 2 millions de tonnes de fèves.