Cacao: la Côte d’Ivoire décide d’arrêter la fourniture de semences aux producteurs

Pour stabiliser sa production de cacao estimée à environ 2 millions de tonnes afin de ne pas contribuer à la chute des cours, la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a décidé d’arrêter la production et la fourniture de semences aux paysans.Dans la perspective de « la stabilisation de la production, le Conseil café-cacao qui fournit les semences aux producteurs, a décidé d’arrêter la production et la fourniture de semences aux planteurs », a déclaré jeudi à Abidjan son directeur général, Yves Brahima Koné.

M. Koné s’exprimait lors de la présentation du 9è rapport de la Banque mondiale sur la situation économique de la Côte d’Ivoire, notamment intitulé : « Au pays du cacao, comment transformer la Côte d’Ivoire ».  

Il a laissé entendre qu’un certain nombre de compagnies et de multinationales produisaient également des plans pour les fournir aux planteurs, mais cela devrait être suspendu, car le Conseil a ordonné l‘arrêt sur toute l’étendue du territoire de la production des plans à fournir aux producteurs. 

« Tout doit être contrôlé par le Conseil café-cacao », organe en charge de réguler la filière, a-t-il dit avant d’ajouter que le Conseil est « inscrit dans la perspective de la stabilisation de la production » du cacao ivoirien pour garantir un prix rémunérateur aux paysans.   

« Nous sommes en train de faire le recensement des producteurs (en Côte d’Ivoire),  d’abord pour régler le problème de la traçabilité et ensuite mieux connaître les producteurs (en termes d’effectif pour) programmer avec eux » la quantité à produire, a-t-il poursuivi. 

La volonté actuelle du Conseil café-cacao est ostensiblement affichée. Ne plus permettre la création de nouvelles plantations. Pour M. Koné, « il n’est pas pertinent » de lancer un vaste programme de plantations au risque de contribuer à la chute des prix sur le marché mondial.  

Cette mesure devrait permettre en outre de renouveler les plantations sans augmenter l’offre. L’ICCO, organisation internationale en charge du cacao, prévoit une augmentation de la production de « 5% en Afrique d’ici à l’horizon 2020 ».

Le rapport présenté par Jacques Morisset, économiste à la Banque mondiale, et auteur du document, note que « l’économie ivoirienne reste performante en 2019 avec des perspectives favorables », mais la filière cacao, l’un des piliers de la croissance, devrait cependant connaître une transformation.

L’urgence à agir

Selon lui, il y a « urgence à agir » car le monde du cacao subit des mutations profondes comme le réchauffement climatique, la déforestation et les exigences accrues des consommateurs. C’est pourquoi il faut augmenter la valeur ajoutée et opérer une révolution technologique. 

Le rapport préconise que la Côte d’Ivoire utilise une partie de la fiscalité sur le cacao pour financer les programmes de productivité de la filière sur des surfaces plus réduites. Ensuite, diversifier le revenu des producteurs dont 54% vivent sous le seuil de la pauvreté, selon des données de 2015.  

M. Morisset relève que le défi du cacao, aujourd’hui, pour la Côte d’Ivoire,  c’est d’instituer un système de traçabilité pour avoir du cacao propre, et ensuite intégrer la chaîne de valeur internationale,  avec par exemple, la liqueur, car 80% de la valeur ajoutée du cacao reste lié au chocolat.

Coralie Gevers, la nouvelle directrice des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, qui vient de remplacer Pierre Laporte, muté au Ghana, a soutenu que « l’économie ivoirienne reste sur une bonne trajectoire en 2019 ».

Au-delà de l’analyse de la situation économique, le rapport s’intéresse à la vie des producteurs de cacao. Un Ivoirien sur cinq (1/5), dira-t-elle, dépend du cacao pour sa subsistance et le cacao représente près de 40% des exportations des marchandises et la principale source de devises du pays.

Malgré certains progrès, la majorité des producteurs de cacao demeurent pauvres et l’économie ivoirienne n’a pas encore hissé sa part dans les rangs des pays chocolatiers dans le monde. Le rapport indique des pistes afin que la filière devienne un vecteur de croissance économique.

Transformation

Le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui cumulent 65% de la production mondiale, veulent contrôler la gouvernance cacaoyère. Les deux pays exigent un prix plancher de 2600 dollars US, soit 1,5 million de Fcfa, la tonne, avant de céder leurs productions sur le marché international.

Toutefois, pour juguler cette situation et la dépression des cours, l’Etat ivoirien veut accroître la transformation de ses fèves. Une usine de cacao de 50 000 tonnes est prévue à Abidjan « avant fin 2019 » et une autre de 50 000 tonnes également à San-Pedro, dans le Sud-Ouest ivoirien.

Au cours de ces dernières années,  les autorités ivoiriennes ont effectué des efforts considérables pour transformer la production locale. La capacité de broyage de la Côte d’Ivoire est aujourd’hui de 750 000 tonnes, ce qui fait du pays le premier broyeur du monde devant la Hollande.

La Côte d’Ivoire transforme environ un tiers de sa production de fèves de cacao et le gouvernement envisage de porter ce taux de broyage à 50% d’ici à 2023. Le pays compte à ce jour 14 usines de broyage en activité qui ont créé environ 2 800 emplois.

Cet essor coûte environ près de 46 milliards Fcfa  (80 millions de dollars) par an à l’Etat de Côte d’Ivoire qui a dû abaisser la fiscalité sur le cacao transformé pour attirer les investisseurs.  Cependant, le cacao exporté sous forme de fèves ne bénéficie pas d’avantage fiscal.

Botswana : des innovations agricoles pour atténuer le changement climatique

Le Botswana a annoncé, mercredi, son intention d’adopter une agriculture respectueuse du climat comme nouvelle méthode pour aider ce pays d’Afrique australe à atteindre la sécurité alimentaire et atténuer les effets du changement climatique, a appris APA mercredi.Pour ce faire, le Botswana a lancé un projet baptisé « Climate Smart Agriculture » qui est parrainé par le ministère du Développement agricole et de la Sécurité alimentaire et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et le Programme des petites subventions (SGP).

Dans le cadre de ce projet, le Botswana organisera des ateliers dans tout le pays afin de convaincre les agriculteurs d’adopter une agriculture respectueuse du climat.

La porte-parole du ministère du Développement agricole et de la Sécurité alimentaire, Rebecca Fatima Keeme a déclaré qu’il faut adopter la nouvelle méthode d’agriculture pour atténuer les effets de l’agriculture.

Elle a déclaré que les agriculteurs abandonneront progressivement les systèmes agricoles conventionnels car, ils doivent d’abord apprendre la nouvelle méthode. Ainsi, commenceront-ils par de petites parcelles expérimentales, en les séparant les unes des autres.

La méthode « Climate Smart Agriculture » est appliquée par le travail de conservation du sol, le travail réduit ou minimum du sol.

Le Botswana a l’intention de convaincre les agriculteurs d’envisager de changer leurs méthodes de culture, ce qui a été facilité par le fait qu’ils soient très conscients des impacts du changement climatique dans leurs localités.

Le Sénégal se dote d’un plan contre la tuberculose bovine

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère sénégalais de l’Elevage et des Productions animales, a validé, vendredi à Dakar, le Plan de surveillance de la tuberculose bovine afin d’enrayer la transmission cette maladie entre les différentes composantes du cheptel.Selon ses initiateurs, ce plan prévoit, d’une part, la réalisation d’une enquête nationale de prévalence de la maladie afin d’établir une situation de référence au niveau des élevages traditionnels et des exploitations laitières modernes (test de tuberculination) et d’autre part, le renforcement du contrôle des importations d’animaux (transhumance et commerce).

Il vise aussi le contrôle des exploitations laitières, l’élaboration des stratégies pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments, la systématisation de la recherche lésionnelle au niveau des abattoirs, aires d’abattage et tueries, et la mise en place d’un dispositif de contrôle du lait.

Au-delà de ces aspects pratiques, le plan de surveillance de la tuberculose bovine va également renforcer la législation et appliquer des mesures sanitaires strictes pour les animaux malades et suspects, et renforcer les capacités des acteurs (techniciens, éleveurs, fermiers, collecteurs et transformateurs de lait…).

La stratégie du plan de surveillance de la tuberculose bovine reposera sur les points clés suivants: le contrôle des animaux mouvements d’animaux (transhumance, commerce) et des produits biologiques (semences, embryons), le contrôle des exploitations laitières, la recherche de lésions aux abattoirs, le renforcement de capacités (personnel technique et laboratoire) et la sensibilisation communication.

Bien que considérée comme une zoonose majeure par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Organisation mondiale de la Santé animale, la tuberculose à Mycobacterium bovis (M. bovis) est une maladie négligée, aussi bien chez l’homme que chez l’animal en Afrique subsaharienne, où elle est peu étudiée.

La nature des souches circulantes de cette maladie, leur distribution géographique sont très peu connues dans cette région. L’importance épidémiologique et les conséquences économiques de la tuberculose au sein des différents systèmes de production sont aussi largement mésestimées du fait de la faible capacité de diagnostic des abattoirs et des laboratoires.

La tuberculose bovine, maladie contagieuse se propageant par contact avec des animaux infectés domestiques ou sauvages constitue une sérieuse menace pour la santé humaine du fait de l’insuffisance des mesures d’hygiène comme la pasteurisation du lait ou le contact étroit entre l’homme et le réservoir animal.

C’est pourquoi, estiment les experts de la FAO, l’amélioration des connaissances sur l’épidémiologie de la tuberculose à M. bovis est nécessaire pour la mise en place d’un programme de lutte efficace contre cette maladie en Afrique subsaharienne. Une meilleure coordination des efforts entre les institutions de recherche et les acteurs de terrain, un transfert de compétences et des technologies sont aussi recommandés.

Cacao: Abidjan et Accra obtiennent un prix plancher de 2600 dollars la tonne

La Côte d’Ivoire et le Ghana, qui cumulent 65% de la production mondiale de cacao, ont obtenu mercredi à Abidjan un prix plancher de 2600 dollars US la tonne (1,5 million Fcfa) auprès des négociants et des industriels du secteur, avec un montant de 400 dollars US/tonne (232.525 Fcfa) pour garantir ce prix plancher, en cas de baisse des cours.« Un montant de 400 dollars US (232.525 Fcfa) la tonne, différentiel de revenu de subsistance, a été institué pour garantir le prix plancher » de 2600 dollars US  (1,5 million Fcfa), a dit le directeur général du Conseil café-cacao, face à la presse, à la suite des échanges des parties prenantes. 

Selon lui, « le mécanisme qui a été introduit aux acteurs clés de l’industrie a été compris ». En outre, « ce système prend en compte un différentiel de revenu de subsistance fixe qui procurera aux producteurs un revenu décent ».

Cette mesure entre en vigueur pour la campagne 2020-2021, a confié à APA une source ayant pris part aux discussions, indiquant que la nouvelle donne est le mécanisme de mise en œuvre du principe du prix plancher de 2600 dollars US/tonne « accepté » par les industriels à Accra les 11 et 12 juin 2019. 

« A supposé que la tonne, au lieu d’être vendue à 2600 dollars, est par exemple à 2200 dollars, il y a un prix de 400 dollars qui est systématiquement imposé sur toutes les ventes » aux fins de soutenir le prix plancher, a expliqué cette source.

« Et ce, quel que soit le marché, les 400 dollars seront ajoutés », a-t-elle poursuivi. Ce montant, payable par les négociants, est considéré comme un soutien qui devrait apporter aux producteurs une garantie pour relever leur niveau de vie. 

Il a fait observer qu’à un certain seuil, si le prix plancher ne peut pas être respecté, alors « le contrat va être discuté par le client et le pays ». Toutefois, « le Ghana et la Côte d’Ivoire s’entendront toujours pour rester sur la même ligne ».  

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial avec près de 2 millions de tonnes, et le Ghana, deuxième producteur à l’échelle internationale, ont décidé de proposer un prix plancher de 2600 dollars US la tonne, en dessous duquel ils ne vendraient pas le cacao de leurs producteurs.

Un mécanisme garantissant le prix plancher a été proposé et expliqué, les 11 et 12 juin 2019 à Accra, aux industriels du chocolat au terme de deux jours de travaux, pendant lesquels « le principe du prix plancher de 2600 dollars US tonnes a été accepté ».  

Lors de la rencontre d’Abidjan, la délégation ivoirienne était conduite par Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil café-cacao, organe en charge de réguler la filière, et celle du Ghana par Hon Joseph Boahen Aidoo, directeur de Ghana Cocoa board (l’équivalent du Conseil café-cacao). 

Cacao ivoirien: vers un prix rémunérateur aux paysans d’au moins 70% du prix CAF

La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, envisage d’octroyer comme prix rémunérateur aux paysans, au moins 70% du prix CAF contre 60% actuellement, si la tonne de cacao est vendue à 2600 dollars US (1,5 million Fcfa) sur le marché international tel qu’exigé en accord avec le Ghana.La Côte d’Ivoire et le Ghana, deuxième producteur mondial, qui cumulent 60% de la production sur le marché international, ont récemment décidé à Accra de suspendre la vente de leurs fèves de cacao jusqu’à nouvel ordre, en vue d’obtenir des marchés un prix plancher de 2600 dollars US (1,5 million Fcfa). 

« La mesure dit qu’on doit vendre la tonne de cacao à 2600 dollars et que la Côte d’Ivoire décide de donner au moins 70% du prix CAF aux producteurs », a dit à APA Maurice Sawadogo, un producteur ivoirien ayant pris part aux échanges à Accra entre les industriels, les chocolatiers et les deux pays.

« Si on prend le prix du dollar, aujourd’hui, et qu’on voudrait appliquer cette mesure, on est à 1.055 Fcfa le Kg de cacao » contre un prix garanti actuel de 750 Fcfa/Kg, a indiqué Maurice Sawadogo, premier vice-président de la Fédération des organisations des producteurs de cacao de Côte d’Ivoire. 

Pour M. Sawadogo, également président des agriculteurs d’Abengourou, une zone cacaoyère dans l’Est ivoirien, « le fait que la Côte d’Ivoire et le Ghana se mettent ensemble pour influencer le prix du marché est une bonne chose », mais « est-ce que cela suffit pour que les producteurs sortent de la misère ».

« Les industriels sont conscients que les paysans vivent mal et nous ne bénéficions pas des fruits de nos efforts, mais est-ce que l’argent qu’on va nous donner va atteindre le producteur », lance Maurice Sawadogo,  quelque peu sceptique.  

Il faut, dira-t-il une mesure durable, car au lendemain de cette décision à Accra, le prix à l’international a grimpé à 2.500 dollars US la tonne (1,44 million Fcfa), avant de chuter aujourd’hui. C’est pourquoi les deux pays devront diversifier leurs sources de revenus ainsi que celles des paysans et être capables de stocker leurs productions.  

 « A partir de septembre, octobre prochain, si le cacao ne se vend pas, les enfants n’iront pas à l’école et aucune activité dans la zone de production cacaoyère ne va marcher », prévient Maurice Sawadogo, qui fait observer qu’actuellement, c’est la période creuse dans la campagne de commercialisation.

Jointe, Victoire Kouaglou, meilleure productrice nationale de cacao pour la campagne 2017-2018 en Côte d’Ivoire, affirme que « les ventes sont ralenties sur le terrain, c’est seulement ceux qui ont l’argent qui paient » pour s’approvisionner.   

« Si la Côte d’Ivoire et le Ghana ont fait fusion et que le producteur ivoirien peut gagner comme ceux du Ghana, cela va nous faire plaisir », a laissé entendre Mme Victoire Kouaglou, qui souligne que le prix bord champ du kg de cacao au Ghana « est plus élevé que pour la Côte d’Ivoire ».

« Moi, je demande à la Côte d’Ivoire de ne pas s’arrêter à 70% du prix CAF, si le Cameroun va jusqu’à 75%, le Nigeria à 90%, pourquoi la Côte d’Ivoire ne peut pas aller à 80% », s’interroge Maurice Sawadogo, avant d’ajouter «  nous demandons aussi à la Côte d’Ivoire de faire mieux ».

La Côte d’Ivoire, pays leader avec près de 2 millions de tonnes, a revu à la baisse le prix du kg de cacao aux paysans, après la chute d’environ 40% des cours sur le marché international en 2016 et 2017, ce qui a conduit l’Etat ivoirien à réduire des poches de dépenses budgétaires. 

Face à la baisse des cours, ces deux pays voisins veulent conjuguer leurs efforts pour juguler cette dépression des prix sur le marché international. Dans ce contexte, le Ghana et la Côte d’Ivoire ont signé un protocole afin de piloter la gouvernance de l’économie cacaoyère mondiale.  

Abidjan abrite depuis le 25 avril 2017, le siège statutaire de l’Organisation mondiale du cacao (Icco). Cette délocalisation de Londres à Abidjan,  la capitale économique ivoirienne, intervient après 44 ans. Le pays veut saisir cette opportunité pour assurer aux producteurs un meilleur prix rémunérateur.

Une réunion devant regrouper le Conseil café-cacao de Côte d’Ivoire, le Cocoa board du Ghana et les industriels du chocolat, est prévue à Abidjan le 3 juillet 2019. Les techniciens des différentes parties, après analyse devraient signer un « engagement », selon une source proche du dossier.

La Guinée Equatoriale identifie 4 secteurs pour la diversification de son économie

La Guinée Equatoriale dont le succès a jusque-là reposé sur le pétrole est désormais lancée dans une politique de diversification de son économie à travers quatre secteurs identifiés.L’annonce a été faite le lundi 17 juin dernier par le premier ministre de ce pays d’Afrique centrale, Francisco Pascual Obama Asue, interrogé par APA.

« Le président de la République avait convoqué une conférence économique pour dire que les ressources pétrolières ne vont pas servir pour couvrir les salaires. Il faut que les recettes ordinaires, les impôts etc couvrent les salaires des fonctionnaires, de l’Etat. Mais pour le pétrole, ça doit servir pour le développement du pays », a expliqué M. Obama Asue.

« On a conçu 15 grands programmes », a-t-il poursuivi, précisant que « le premier programme était la construction des infrastructures».

Face à la « baisse de la production du pétrole et du prix du pétrole », qui ne permettront pas d’atteindre les « objectifs de la Guinée Equatoriale 2020 », le gouvernement a «convoqué la troisième conférence économique », autour du thème, la diversification économique, a expliqué le premier ministre.

Cette conférence a identifié les secteurs de l’agriculture, de la pêche, du tourisme et de l’industrialisation pour la diversification de l’économie de la Guinée Equatoriale qui a accueilli du 11 au 14 juin 2019, la 54è Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).  

«On a vu que le pétrole va finir. Donc il faut profiter de ce que nous avons. Nous avons déjà les infrastructures.  Donc il faut développer le tourisme. La Guinée Equatoriale est un pays qui a des potentialités énormes dans le secteur du tourisme », a relevé Francisco Pascual Obama Asue.

« L’Agriculture, tout est vert.  Dans la partie insulaire, en six mois, vous avez de la banane plantain, vous avez des macabo (taro) en six mois. Un autre secteur, celui des petites et moyennes industries.  On produit tout. Il faut essayer de faire la transformation sur place.  Il y a aussi la pêche », a-t-il égrené.

A propos de la pêche, le premier ministre de la Guinée Equatoriale a fait observer que « nous avons 345 000 km2 de territoire maritime.  C’est-à-dire que notre territoire maritime est plus vaste.  Ca veut dire que nous avons une richesse énorme pour la pêche. C’est un autre secteur qu’il faudra développer ».

L’agriculture, la pêche, le tourisme, et les petites et moyennes industries sont des secteurs que le gouvernement équato-guinéen développera dans le cadre de son programme de développement qui court jusqu’en 2035. 

Figurant entre les années 1980 et 1990 parmi les pays les plus pauvres du monde, la Guinée Equatoriale a subi une transformation radicale avec des infrastructures de classe mondiale après la découverte du pétrole en 1992.  Sur le continent, ce pays d’environ 1,2 million d’habitants détient le Produit intérieur brut (PIB)  le plus élevé par habitant.  

Le président mauritanien lance la réhabilitation d’un affluent du fleuve Sénégal

Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz a donné mercredi le coup d’envoi de la réhabilitation de l’affluent de Koundi qui s’étend sur une longueur de 145 kilomètres à partir du fleuve Sénégal.Cet affluent traverse une vaste zone arable non exploitée à cause de l’irrégularité de la présence d’eau.

Le projet comporte l’approfondissement de 36 kilomètres de l’affluent dans le but de mettre en valeur 5.000 hectares de cultures de décrue et 10.000 hectares de cultures irriguées.

Selon le ministère du Développement rural mauritanien, ces travaux s’inscrivent dans le cadre du programme de nettoyage et d’approfondissement des cours d’eau pour assurer l’approvisionnement durable des périmètres irrigués.

Il s’agit aussi de réaliser des passerelles pour faciliter la circulation des personnes et des animaux sur l’affluent.

Les travaux financés à hauteur de plus de 251 millions d’ouguiyas (6,7 millions de dollars US) par le Fonds saoudien de développement et l’Etat mauritanien devront durer 15 mois.

Côte d’Ivoire : les producteurs de l’Agnéby Tiassa sensibilisés à l’agroforesterie

Les agriculteurs d’Aboudé Mandéké dans la région de l’Agnéby-Tiassa, ont été sensibilisés sur l’importance de la pratique de l’agroforesterie aussi bien pour l’utilisation rationnelle de leurs terres cultivables que pour la lutte contre la déforestation, rapporte une note d’information de la Fondation Marie Esther, initiatrice de l’activité, transmise, mercredi à APA.Quelque 200 agriculteurs venus des villages de la sous-préfecture voire de toutes les contrées de la région de l’Agnéby Tiassa ont participé à cette journée de sensibilisation du 24 mai qui visait à « identifier les pratiques agricoles actuelles des paysans et les impacts des effets du changement climatique sur leurs activités, à sensibiliser les populations sur les pratiques agricoles répondant aux problématiques d’atténuation et d’adaptation ».

L’objectif principal de la journée, selon Mme Esther Kanga, le Directeur exécutif de la Fondation est de « sensibiliser les participants sur la sécurité alimentaire des populations par les pratiques agricoles les plus pertinentes permettant d’atténuer les émissions de gaz à effet de serres en vue de les adapter aux changements climatiques. 

Au terme d’une série d’échanges, les participants ont visité le site témoin à Aké Douanier, une localité  dans la Sous-préfecture d’Ananguié pour mettre en contacts avec ces nouvelles pratiques.  

Pour Mme Zéhi Eva Irié, Sous-préfet d’Aboudé, « la participation massive des agriculteurs est déjà un signe d’adhésion au projet d’agroforesterie qui vient à point dans notre sous-préfecture où les terres ne font que se raréfier », se réjouissant des activités de la Fondation Marie Esther « qui fait beaucoup au niveau de la sous-préfecture ». 

Ce qui a fait dire au Colonel Bledou N’goran Pascal, Directeur régional  de l’Environnement de l’Agnéby sa disponibilité à « accompagner la Fondation à sensibiliser nos populations sur l’agroforesterie surtout au niveau de la conservation foncière et la préservation de certaines espèces végétales lors des pratiques agricoles ».

Les nombreux agriculteurs sont repartis satisfaits en prenant l’engagement de s’approprier cette agriculture intelligente. Outre 10.000 arbres à planter à Aboudé, la Fondation annonce le reboisement de la forêt classé de Kavi, une réserve réduite actuellement à 8000 ha du fait des activités humaines.

La Fondation Marie-Esther a initié dans ladite Sous-préfecture, depuis le 22 février 2019, un projet de jardinage d’agroforesterie. C’est un projet d’éducation à l’écocitoyenneté et à la préservation du milieu naturel. Elle a installé des pépinières d’essences forestières dans 5 écoles issues de 3 villages avec l’appui du ministère des Eaux et forêts.

 

Le PDG du Groupe OCP, élu président de l’International Fertilizer Association

Le président directeur général du Groupe Office Chérifien des Phosphates (OCP) Mostafa Terrab, a été élu président de l’International Fertilizer Association (IFA) pour un mandat de deux ans.Cette élection a eu lieu lors du conseil d’administration de l’IFA tenu du 11 au 13 juin à Montréal.

M. Terrab, qui devient ainsi le premier président du continent africain à occuper ce poste au cours des 90 ans d’histoire de l’IFA, succède à Rakesh Kapur, directeur général adjoint d’IFFCO en Inde.

«Je suis honoré d’assumer cette importante responsabilité» a déclaré M. Terrab à la suite de son élection, ajoutant que l’IFA est une plateforme commune qui permet aux acteurs du secteur de travailler ensemble sur l’innovation, les meilleures pratiques, le partage des connaissances et des expertises pour relever le défi du développement durable et celui d’assurer les ressources pour une population croissante.

Agriculture : L’entreprise américaine AGCO ouvre un bureau à Casablanca

L’entreprise américaine de fabrication et de distribution de matériel agricole (AGCO) a ouvert un nouveau bureau à Casablanca, qui lui servira d’antenne de vente régionale pour les régions de l’Afrique du nord et de l’ouest.Selon le vice-président et directeur général d’AGCO pour l’Afrique, Nuradin Osman, l’ouverture de ce bureau « ne consolide pas seulement notre présence au niveau sous-régional, mais met également en exergue la vision et la stratégie d’AGCO dans le but de faire progresser la prospérité agricole africaine »,

Le bureau de Casablanca fera également office de siège d’Agri-Parks, symbolisant une approche de la production agricole et de la transformation rurale à l’originalité marquante, a-t-il ajouté.

L’innovation mise en œuvre par Agri-Parks réside dans le développement de l’infrastructure et de la communauté grâce à la mécanisation agricole », a-t-il fait remarquer.

Cette initiative adopte une approche holistique de la production agricole, du stockage et du traitement des récoltes, en regroupant les activités clés dans un seul et unique endroit.

Mettant en évidence le large éventail de produits et de services AGCO, de la gamme complète de machines agricoles aux systèmes de traitement du grain et de production de protéines, le rôle de l’entreprise est de fournir la technologie, les équipements et l’expertise nécessaires à cette approche en réseau.

Outre la sécurité alimentaire, l’un des principaux objectifs d’Agri-Park est de contribuer à la création d’emplois à forte valeur ajoutée et d’encourager l’initialisation de secteurs connexes tels que les ateliers de machines agricoles et les points de vente de fournitures destinées aux agriculteurs.

Le Sénégal satisfait totalement ses besoins en semences de qualité (Officiel)

Grâce à plusieurs programmes et projets déroulés par le Gouvernement sénégalais, les besoins du pays en semences de qualité sont satisfaits totalement, a affirmé, mardi à Dakar, Tanor Dieng, Conseiller technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural.« Au Sénégal, il y a une satisfaction totale des besoins en semences de qualité. Ce qui permettra d’exporter le surplus de semences dans la sous-région, voire dans d’autres continents », a indiqué M. Dieng, rappelant que le Sénégal est accrédité depuis 4 ans aux normes OCDE et depuis deux mois, le laboratoire de la division des semences du MAER qui se trouve au sein de la Direction de l’Agriculture est accrédité aux normes internationales IFTA.

Le Conseil technique du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER) ouvrait un atelier de consultation régional sur la mise en œuvre de la réglementation harmonisée des semences en Afrique de l’Ouest. Cette rencontre de deux jours est organisée par le Conseil Ouest et Centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF/WECARD) et l’Initiative TAAT (Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique) de la Banque africaine de développement (BAD).

De l’avis Tanor Dieng, avec ses efforts, le Sénégal est en tête des pays ouest africains qui ont atteint un bon niveau de performance en matière de semences.

Suffisant pour qu’il rappelle que lors de la campagne agricole 2018-2019, le Gouvernement sénégalais avait mis en place 119 mille de semences certifiées, dont 56 mille tonnes de semences d’arachide et 20 mille tonnes de semences pour les autres variétés (maïs, sorgho, sésame et niébé).

« L’Etat avait également mis en place 700 mille tonnes de semences de riz », a rappelé le Conseiller technique du MAER, non sans préciser que depuis cinq ans, l’Etat sénégalais alloue annuellement 13 milliards f cfa pour subventionner 75 mille tonnes de semences d’arachide et 9 milliards f cfa pour les autres semences.

Culture du riz dans des périmètres irrigués à Yamoussoukro, dans le Centre ivoirien

Pour favoriser une agriculture durable, le gouvernement ivoirien a érigé un pôle agro-industriel dans la Région du Bélier et le District de Yamoussoukro, dans le Centre ivoirien, avec le développement de filières dont la culture de riz dans des périmètres irrigués via des barrages.« L’idée, est de réduire l’importation du riz avec une production locale compétitive », affirme Ismaël Sory, chef de production et de semences certifiées à  l’Agence pour le développement de la filière riz (ADERIZ) en Côte d’Ivoire, face à 27 journalistes africains, en immersion dans cette chaîne de valeur rizicole.

A Zatta 1, une localité rurale de Yamoussoukro, le Projet de pôle agro-industriel dans la région du Bélier et le District autonome de  Yamoussoukro (2PAI-BELIER), a permis d’aménager une superficie de 43,7 hectares, irriguées, avec un nombre d’exploitants de 25 personnes dont cinq femmes.

La Société générale de travaux internationaux (SGTI) a en charge les travaux de réhabilitation des ouvrages de prise du périmètre, la construction d’escaliers d’accès aux crêtes des digues. Elle a également en charge l’aménagement du périmètre rizicole de Zatta 2, d’une superficie de 138 ha.

Ces surfaces rizicole sont notamment exploitées par les populations locales, regroupées en coopératives. Hervé Amani Kouadio, président du site Zatta 2, se félicite de ce projet incubateur qui lui permet d’avoir un revenu soutenu pour sa famille.

Selon la coordinatrice du Projet 2PAI-Bélier, Valérie Acka, cette initiative de l’Etat de Côte d’Ivoire, a pour objectif de « développer les bases de l’émergence d’un pôle agro-industriel dans la Région du Bélier et dans le District de Yamoussoukro». 

Six chaînes de valeurs porteuses ont été ciblées dans le Projet 2PAI-Bélier, notamment le riz (1.835 ha de périmètres irrigués), le maïs, le manioc, les maraîchers (335 ha de périmètres irrigués), le poisson et le porc. Ces filières visent à doter la Région d’un socle infrastructurel de production agricole.  

Dans l’optique de la transformation agricole, une usine de riz a été mise en place pour permettre une production de haute qualité, acceptable pour les consommateurs, en vue de réduire les importations de cette denrée en Côte d’Ivoire où le riz, très prisé, constitue une alimentation de base.  

Au niveau de la chaîne de valeur, le riz produit localement est acheminé dans cette usine pour être transformé. Selon M. Ismaël Sory, « le rendement usinage varie entre 65 et 70%, c’est-à-dire sur 100 Kg de riz Paddy (variété locale) on peut avoir entre 65 et 70% de riz blanchi ».  

La volonté des autorités ivoiriennes est d’industrialiser et de moderniser la filière rizicole. C’est dans ce contexte que l’Etat ivoirien a obtenu un prêt d’Eximbank pour l’installation de 30 usines de transformation de riz en Côte d’Ivoire dont celle de Yamoussoukro. 

Cette unité de transformation, installée depuis un an, a une capacité de 5 tonnes par heure et 25 000 tonnes annuellement. Elle devrait permettre d’améliorer la qualité de riz produite dans la Région du Bélier et de capter les productions de la Région dont le potentiel d’aires exploitables est de 2 500 ha.

L’Agence pour le développement du riz (ADERIZ) gère cette unité de transformation. Le Projet 2PAI-Bélier devrait à terme réhabiliter tous les périmètres rizicoles de la Région du Bélier aux fins de ravitailler l’usine en vue de son fonctionnement en plein régime.  

Le Projet 2PAI-Bélier prévoit, à travers sa sous composante B3 « Programme d’appui à l’emploi des jeunes », la mise en place d’un dispositif régional d’incubation des jeunes entrepreneurs porteurs de projets dans la chaîne de valeur agricole pour favoriser l’émergence de micro-entreprises.

De 2019 à 2021, le projet devrait permettre de former et installer 800 jeunes dont 50% sont des femmes, faciliter la création de 120 Petites et moyennes entreprises (PME) et 1 100 emplois  et renforcer les capacités de cinq centres de formation d’un dispositif d’incubation. 

Le Projet 2PAI-Bélier est d’un coût global de 78,27 milliards Fcfa avec un financement de 64,25 milliards Fcfa de la Banque africaine de développement (BAD) qui appuie l’Etat de Côte d’Ivoire dans la réalisation de ce pôle agro-industriel,  l’un des neuf pôles à créer à travers le pays. 

Un projet de développement de l’agrobusiness lancé en RCA

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Honoré Feïzoure et son collègue de l’Économie, du Plan et de la Coopération Internationale, Félix Moloua ont signé, vendredi à Bangui, avec Jean Christophe Carré, le représentant régional de la Banque mondiale, un protocole d’accord pour lancer officiellement le Projet d’Appui à la Relance Agricole et au Développement de l’Agrobusiness en Centrafrique (PRADAC).C’est un projet financé par la Banque mondiale pour un montant de 25 millions de dollars Us, soit environ 13 milliards f cfa sur 5 ans. Il sera exécuté dans cinq Préfectures de la RCA, à savoir, l’Ouaka, la Vakaga, l’Ouham Pendé et l’Ouham et l’Ombella Mpoko.

Selon le ministre de l’Agriculture, Honoré Feïzoure, le PRADAC travaille sur quatre composantes : le développement d’infrastructures productives et de compétences pour l’entreprenariat agricole et rural, l’amélioration des infrastructures publiques, l’amélioration de la qualité des services publics et les réponses aux urgences.

Pour lui, le Projet d’Appui à la Relance Agricole et au Développement de l’Agrobusiness en Centrafrique « PRADAC » pour lequel, le ministère de l’Agriculture s’est impliqué dès la phase d’évaluation marque le grand retour de la Banque mondiale dans le secteur agricole centrafricain.

Le dernier projet de développement agricole financé par la Banque mondiale remonte à 1993 dans le cadre du Projet d’Appui aux Institutions Agricole (PAIA) marqué par la création de l’Agence Centrafricaine de Développement Agricole (ACDA) et de l’Institut Centrafricain de Recherche Agricole (ICRA). Cinq années après, en 1998, ce projet a été clôturé et le secteur agricole a démarré sa descente aux enfers, a souligné le ministre Feïzoure.

Une tentative de retour en 2008 avec le projet de Relance Agro-Pastorale (PRAP) s’est transformée très rapidement en Projet d’Urgence en Réponse à la Crise Alimentaire et à la Relance de l’Agriculture (PURCARA), pour lequel, il est difficile d’observer les traces sur le terrain après sa mise en œuvre.

Tchad : autorisation de la distribution de semences de variété Irma Q302 de coton

Le gouvernement tchadien, après avoir suspendu l’utilisation, fin mai, des semences de variété Irma Q302 de coton achetées au Cameroun voisin par la CotonTchad Société nouvelle, en vue de la campagne cotonnière 2019-2020, a décidé, vendredi, d’autoriser leur distribution, a appris APA.La suspension de la distribution des semences avait été motivée par le fait que, la variété de ce coton est « sauvage ». Mais, les producteurs de coton, ont exprimé leur désaccord sur cette décision de suspension appelant ainsi, le chef de l’Etat, Idriss Déby Itno, de sauver la campagne cotonnière 2019-2020, en levant la mesure prise par la ministre de Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles.

Pour lever cette suspension, Mme Lydie Beassemda, la ministre de Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles, dit avoir reçu des instructions du chef de l’Etat pour autoriser la distribution de ces semences importées du Cameroun.

Contactés par APA, des techniciens du ministère de Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles soulignent que, des analyses effectuées déterminent que cette variété de semence ne pose aucun problème sur l’environnement, moins encore sur la santé des producteurs, si les conditions de son utilisation sont respectées.

« La semence IRMA Q302 exige beaucoup de fertilisants et peut donner un bon rendement que celles utilisées actuellement par les producteurs tchadiens notamment la A51 et la STAMF qui dateraient de 25 ans, alors qu’il y a de nouvelles variétés plus productrices », expliquent-ils.

La société cotonnière du Tchad qui avait importé des semences de coton du Cameroun, avait motivé cet achat pour faire face à la rareté des semences conséquence de la baisse de production de coton.

Pour la nouvelle campagne cotonnière, la CotonTchad vise à couvrir 365.000 hectares.

Les investissements du Fida en Afrique de l’ouest estimés à 500 millions de dollars

Les 12 projets actuellement mis en œuvre par le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) dans les pays constituant son hub d’Afrique de l’ouest sont chiffrés à 500 millions de dollars, a révélé, mercredi à Dakar, Benoit Thierry, Directeur du hub sous-régional du Fida.« Dans les pays couverts par notre bureau sous-régional, le Fida déroule une douzaine de projets, dont chacun mobilise entre 30 et 100 millions de dollars US. Ce qui fait un total de 500 millions en cours d’investissement dans notre espace d’intervention », a expliqué M. Thierry à la presse.

Il s’exprimait en marge d’un atelier régional d’échange en gestion financière des projets et programmes du Fida en Afrique de l’ouest et du centre. La rencontre qui s’achève ce 31 mai 2019 réunit une soixantaine de participants composés de responsables administratifs et financiers (Raf) et de comptables des projets du Fida en Afrique occidentale et centrale, ainsi que des représentants des ministères des Finances des pays concernés.

En Afrique de l’ouest, le Fida intervient  au Sénégal, en Mauritanie, au Cabo-Verde, en Gambie, au Mali, en Guinée Bissau et en Guinée Conakry.

Poursuivant, Benoit Thierry a indiqué des changements dans les interventions du Fida, devenues aujourd’hui beaucoup plus concentrées sur l’Afrique qui connaît aujourd’hui un boom démographique et une accentuation de la pauvreté. « C’est pourquoi, il faut créer un moteur dynamique de développement pour amener les familles à vivre avec au minimum 5 dollars US par jour », a dit Benoit Thierry, plaidant par la même occasion pour l’avènement de jeunes agri-preneurs qui vont valoriser les potentialités agricoles du continent africain.

 Interrogé sur l’importance de l’atelier de Dakar, Radu Damianov, responsable principal des finances du Fida en Afrique de l’ouest et du centre a expliqué qu’il permettra aux participants de se familiariser avec les outils et mécanismes en gestion financière. Ceci, afin qu’ils soient capables de mettre en place et de gérer un dispositif technique et organisationnel performant en matière de gestion financière dans le cadre d’une augmentation des ressources du FIDA sur les 3 prochaines années.

Le nouveau Portail clients FIDA (ICP) sera présenté également à cette occasion. Cette plateforme permettra non seulement aux projets de consulter en temps réel les informations relatives au financement des portefeuilles de pays, de soumettre leurs demandes de retrait en ligne, mais aussi de réduire considérablement le temps de traitement des dossiers, de diminuer l’utilisation du papier et d’économiser les frais de transferts.

Botswana : le changement climatique affecte le cheptel bovin

Le cheptel bovin du Botswana est en déclin à cause du changement climatique, rapporte le quotidien national Dailynews dans sa parution du jour.Selon le quotidien, qui cite le Secrétaire permanent adjoint du ministère de l’Agriculture, Cassius Moreki, le gouvernement est préoccupé par le déclin du cheptel bovin car, cette situation a un effet négatif sur les exportations de viande de bœuf vers l’Union européenne et d’autres marchés étrangers.

Le responsable a déclaré que le changement climatique est un facteur majeur contribuant au déclin du cheptel, affirmant qu’il est nécessaire que les agriculteurs et le gouvernement s’attaquent au mal.

« Cela pourra être réalisé en trouvant des moyens de faire face aux effets du changement climatique », a déclaré M. Moreki, révélant que l’agriculture représente actuellement 2,2% du Produit intérieur brut (PIB) du Botswana, contre plus de 40% du PIB lors de l’indépendance en 1966.

Plus de 80% de la part de l’agriculture dans le PIB est attribué au sous-secteur de l’élevage.

Le gouvernement burkinabé promet d’aider ses cotonculteurs

Le gouvernement du Burkina Faso a pris des mesures supplémentaires d’accompagnement des producteurs de coton au titre de la campagne 2019-2020, rapporte le communiqué du Conseil des ministres de mercredi.Le document dont APA a obtenu copie jeudi renseigne que ces mesures ont été prises «dans la perspective d’une relance durable de la production cotonnière au Burkina Faso», soulignant que le gouvernement a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention de plus de 11 milliards f cfa destinée à l’apurement des impayés internes des producteurs au titre des campagnes 2017/2018 et 2018/2019.

«Il (le gouvernement) a également accepté la subvention de deux milliards trois cent neuf millions six cent mille (2 309 600 000) F CFA accordée par les sociétés cotonnières aux producteurs afin de porter le prix de cession des insecticides de spécialité de 7 800 F CFA à 7 000 F CFA», note le compte rendu du conseil des ministres.

Au nombre des mesures visant à booster la culture, le gouvernement avait fixé le prix bord champ du kilogramme de coton, pour la campagne cotonnière 2019/2020, à 265 FCFA, soit une hausse de 15 FCFA, comparativement à la campagne écoulée.

 Contrairement aux ambitions des acteurs du coton burkinabè qui visaient 800 000 tonnes de coton-graine, la production pour 2018-2019 s’est établie à 436 0000 tonnes, soit une baisse de 29% par rapport à la campagne précédente.

Cette contreperformance a fait dégringoler le Burkina Faso qui est passé de la première à la quatrième place des producteurs sur le continent africain, derrière le Bénin, le Mali et la Côte d’Ivoire.

Les raisons avancées pour expliquer cette situation sont, entre autres, les changements climatiques, le boycott d’une partie des producteurs et la menace terroriste dans certaines zones de production.

Production de cacao : Barry Callebaut veut renforcer ses investissements au Cameroun

Antoine de Saint-Affrique, le Président Directeur Général du groupe Barry Callebaut, leader mondial de la transformation du cacao a annoncé, ce jeudi, le renforcement de ses investissements au Cameroun au terme d’un séjour de 48 heures dans ce pays.« Cette visite nous a permis de faire l’évaluation des activités du groupe Barry Callebaut qui contribue depuis plusieurs décennies au développement du Cameroun. Nous allons renforcer notre présence ici », a affirmé Antoine de Saint-Affrique.

Le Président Directeur Général du groupe Barry Callebaut, après avoir rencontré le chef de l’Etat Paul Biya, a mis le cap sur Douala où il a visité les installations de son entreprise. Barry Callebaut est le principal transformateur de cacao au Cameroun avec plus de 30 000 tonnes par an.

En 2015, plus de 5 milliards F CFA ont été investis dans la modernisation et l’extension des usines de broyage de fèves de cacao. A court terme, ces nouvelles acquisitions devraient permettre de traiter annuellement 70 000 tonnes de cacao.

Le groupe Barry Callebaut exploite plus de 50 sites de production de cacao dans le monde et emploie 9 300 personnes.

Côte d’Ivoire: lancement d’une étude de positionnement stratégique des filières ananas et mangue

L’étude de positionnent stratégique des filières ananas et mangue de la Côte d’Ivoire a été lancée, mercredi à Abidjan, au cours d’un atelier par le Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (PARCSI) qui vise à rendre les industries du pays plus compétitives, permettant ainsi de diversifier les sources de croissance de l’économie ivoirienne, a constaté APA sur place dans la capitale économique du pays.La Côte d’Ivoire est le premier exportateur de fruite en Afrique de l’Ouest depuis plusieurs années. Le volume de ses exportations représente plus de 50% des exportations de fruits et légumes dans la région.

Dans son discours de lancement, le Directeur général de l’industrie de Côte d’Ivoire, Frédéric N’da Mougo Koménan a rappelé les enjeux de cette étude sur la filière fruit et légume. 

Cette étude, a-t-il expliqué, permettra à la Côte d’Ivoire de disposer d’éléments pertinents, lui permettant d’élaborer sa stratégie de développement et de la transformation des fruits et légumes.

L’objectif est de « nous proposer des axes de développement de cette filière importante qui recèle d’innombrable opportunités d’investissements », mais « malheureusement très peu exploitée », a poursuivi M. Koménan, déplorant qu’on «ne transforme en Côte d’Ivoire que moins de 2% des fruits et légumes ».

 A ce propos, il a fait remarquer que les fruits pourrissent dans les champs, faute de moyens de conservation, de stockage et de transformation. « La politique industrielle du gouvernement est connue. Il s’agit de faire en sorte que le secteur industriel joue un rôle plus important dans le PIB (Produit intérieur brut). Aujourd’hui cette contribution dans le PIB est de l’ordre de 25 à 30% », a encore ajouté Frédéric N’da Mougo Koménan.

 « Il est question aujourd’hui de faire en sorte que cette filière fruit et légume où nous avons beaucoup de potentiel puisse jouer sa participation dans le développement industriel de notre pays », a conclu le directeur général de l’industrie de Côte d’Ivoire. 

Cette étude confiée à la Société française de réalisation, d’études et de conseil (SEFRECO) « consistera à dénicher nos potentialités de transformation de mangue et d’ananas », a renchéri pour sa part Adrien Faé, le Coordonnateur du PARCSI. L’étude conduite par Jean Jacques Sgaravizzi démarre en juin et les résultats sont attendus d’ici fin août 2019 si le chronogramme est respecté.

 « Si la BAD a décidé d’accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire c’est que le potentiel est important. Nous avons comme vous le savez, toute la partie centre et nord du pays qui produit la mangue. Malheureusement, cette mangue est très peu transformée », a-t-il expliqué.

Selon M. Faé, « les paysans ont d’abord du mal à produire une mangue de qualité, et aussi ils ont du mal à conserver cette mangue ». « C’est le même cas pour l’ananas », a-t-il poursuivi, rappelant que «vous savez dans les années 70 jusqu’à 80, notre pays abritait en son sein pas mal d’unités de transformation de l’ananas. Nous exportons même l’ananas transformé ».

« Malheureusement à ce jour, toutes ces unités ont disparu. Nous n’avons aujourd’hui que deux unités de transformation de l’ananas. Il faut voir comment inciter les producteurs locaux, nos investisseurs locaux et étrangers à pouvoir investir dans la transformation de ces deux matières premières », a conclu M. Faé.

Par ailleurs, les études en cours permettront de ressortir les besoins en investissement dans la filière fruit et légume. La Côte d’Ivoire produit annuellement 160 000 tonnes de mangue et 50 000 tonnes d’ananas.

Placé sous la tutelle du ministère du Commerce, de l’industrie et de la promotion des Petites et moyennes entreprises PME, le Projet d’appui au renforcement de la compétitivité du secteur industriel (PARCSI) s’inscrit comme une composante essentielle du Programme national de restructuration et de mise à niveau des entreprises (PNRMN).

Il est financé par un don de 13 millions d’euros (8,23 milliards FCFA) alloué par le Fonds africain de développement du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) assorti d’une contrepartie du gouvernement ivoirien d’environ 2 millions d’euros (1,22 milliards FCFA).

Ce  projet finance la mise à niveau des entreprises industrielles à travers la prise en charge des actions immatérielles (diagnostic global et stratégique,  démarche qualité, assistante technique, formations, études etc.).

Il accompagne également l’industrialisation de la filière fruits et légume (ananas et mangues) par la formation et l’organisation des acteurs, la réalisation d’études stratégiques ainsi que par la promotion de l’investissement.

Le PARCSI contribue au renforcement de l’infrastructure de la qualité par l’acquisition d’équipement, des formations, des ateliers de sensibilisation et la promotion de la marque ivoirienne de conformité aux normes (NI).

Coton: 22 milliards FCFA d’accompagnement de l’Etat ivoirien aux producteurs en 2019-2020

Le gouvernement ivoirien a entériné, mercredi, le prix d’achat aux producteurs de coton graine de premier choix au titre de la campagne 2019-2020, fixé à 300 FCFA/kg contre 265 FCFA/kg durant la précédente campagne, a annoncé le ministre de la Communication et des Médias, Sidi Tiémoko Touré, Porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara.Le ministre Sidi Tiémoko Touré a précisé que « les 300 FCFA /kg incluent une subvention de 44 FCFA/ kg consentie par le gouvernement  et le chef de l’Etat afin d’accompagner les différents parents paysans dans leurs efforts au quotidien ».

Ces 44F/ kg, a-t-il expliqué, représentent « la somme de 22 milliards FCFA » d’accompagnement accordé aux parents producteurs.

La production de coton graine de la Côte d’Ivoire, 3è producteur africain, a atteint 458. 000 tonnes  soit une hausse de 11% au cours de la campagne 2018-2019, représentant 7% des recettes d’exportation du pays et contribuant à hauteur de 1,7% au Produit intérieur brut (PIB).

Plus de 3,5 millions de personnes vivent directement ou indirectement de la culture de l’or blanc dans les régions du Centre et du Nord de la Côte d’Ivoire.

Atlantique Assurances lance une offre dédiée aux agriculteurs de coton en Côte d’Ivoire

La filiale du Groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc, Atlantique Assurances a lancé à Boundiali dans l’extrême nord ivoirien, une offre dédiée aux agriculteurs de coton, rapporte un communiqué transmis à APA, mardi.Baptisée « Atlantique Assur’ Coton », cette offre est un ensemble de garanties qui assurent aux agriculteurs de coton, une indemnisation en cas de baisse de rendement, suite à une sécheresse et/ou en cas d’inondation due à de fortes pluies, préservant ainsi leurs revenus.

Elle est positionnée comme une solution qui permet aux cultivateurs de coton de faire face aux effets néfastes du changement climatique, contribuant à enrayer la baisse de performance observée dans le secteur de l’agriculture en Côte d’Ivoire.

 Ainsi, « Atlantique Assur’ Coton » propose le bénéfice d’une excellente protection. En contrepartie d’une prime modérée, l’agriculteur recevra un dédommagement par hectare en cas de survenance du sinistre.

 «Atlantique Assurances est heureuse de proposer aujourd’hui,  Atlantique Assur’ Coton, un nouveau produit de micro-assurance indicielle. A travers cette offre, notre compagnie s’engage à soutenir le monde rural en ciblant en particulier les agriculteurs des zones cotonnières afin de compenser la perte de rendement d’exploitations agricoles à l’échelle d’un village, à la suite d’une sécheresse ou d’une inondation », a  déclaré Mme Rosalie Logon, Directeur général d’Atlantique Assurances.

La Société financière internationale (SFI) du Groupe de la Banque mondiale à travers le Projet Global index Insurance Facility (GIIF) de la Banque mondiale et Mamda Ré compagnie de réassurance, spécialisée dans le risque agricole, ont eu une part active dans la création de ce nouveau produit.

Un taux de mécanisation de 5% des exploitations agricoles au Cameroun

La mécanisation agricole reste très embryonnaire au Cameroun, avec à peine 5% des exploitations agricoles, selon des données obtenues dimanche auprès du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole (CENEMA).Il s’agit là des résultats obtenus auprès des utilisateurs, des fabricants, des importateurs, des distributeurs et surtout de la direction générale du Centre national d’études et d’expérimentation du machinisme agricole cette mécanisation de cette entreprise publique.

En dehors des entreprises, en l’occurrence des filiales des firmes internationales et des entreprises publiques évoluant notamment dans le secteur agro-industriel qui ont opté depuis pour la mécanisation agricole, très peu de particuliers ont déjà intégré la mécanisation agricole dans leurs projets.

Pourtant lors du Comice agro-pastoral d’Ebolowa (Sud) en 2011, le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya invitait ses compatriotes « à s’approprier la mécanisation agricole ».

Un appel à la « promotion d’une agriculture de seconde génération », avait déclaré le président camerounais qui devrait renforcer l’offre agricole du pays, « non seulement pour assurer l’autosuffisance alimentaire au Cameroun, mais également conforter la place du pays comme le grenier de l’Afrique centrale ».

Dans la foulée, le gouvernement avait annoncé la création d’une usine de montage de tracteurs à Ebolowa et une autre devant voir le jour à Douala, afin de permettre aux Camerounais de se procurer à moindre coût des outils pour promouvoir l’agriculture mécanique.

Face à une demande de plus en plus croissante du fait notamment de la pression démographique et des exigences économiques, des experts estiment que seule une agriculture mécanisée pourrait permettre aux Camerounais de se nourrir convenablement, l’agriculture de subsistance ne pouvant résister à une forte demande.

Sénégal : Hausse de 2,5% du prix du kg de maïs en mars

Le prix du kilogramme de maïs séché au Sénégal a augmenté de 2,5% au mois de mars 2019, selon les données établies par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Sur le marché local, cette denrée s’est échangée à 256 FCFA durant la période sous revue contre 250 FCFA en février 2019, soit une augmentation de 6 FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar). Il faut souligner que depuis janvier 2019, le prix du kg de maïs séché est resté stable à 250 FCFA.

Sur le marché international, le cours du maïs argentin a reculé de 4,1% en mars 2019, sous l’effet de l’abondance de l’offre et des perspectives de production favorables, notamment en Amérique du Sud.

Selon les prévisions du mois d’avril 2019 du Département américain de l’agriculture (USDA), la production mondiale de maïs est attendue à 1107,4 millions de tonnes pour la campagne 2018-2019, soit des hausses respectives de 0,6% et 2,9% par rapport aux prévisions du mois précédent et aux estimations de la campagne 2017-2018.

S’agissant de la consommation mondiale de maïs, elle devrait se situer à 1133,8 millions de tonnes, soit un léger recul de 0,002% par rapport aux prévisions de mars 2019 et une augmentation de 4,3% comparativement aux estimations de la campagne 2017-2018.

Congo : la Bad promet 83 millions de dollars pour booster l’agro-industrie

La Banque africaine de développement (Bad) va appuyer le Congo dans la transformation industrielle de ses ressources agricoles en y investissant une enveloppe de 83 millions de dollars, a annoncé Akinwumi Adesina, président du groupe de l’institution financière continentale.«La BAD, disposera d’une enveloppe de 1000 milliards de dollars américains pour le secteur de l’agriculture et l’alimentation d’ici 2030 en Afrique. La BAD va investir ici au Congo, un montant de 83 millions de dollars américain pour la création de zones agro-industrielles », a notamment affirmé le Dr Akinwumi, lors d’une conférence de presse donnée vendredi soir à Brazzaville.  

Selon le président du groupe de la Bad, en visite de travail au Congo et qui venait d’avoir  d’une série d’échanges avec des membres du gouvernement, des opérateurs économiques locaux et des diplomates accrédités dans le pays, « ce financement permettra au Congo de transformer ce qu’il produit sur place et aussi de soutenir le secteur forestier et la biodiversité.»

« Il y a aussi les projets transfrontaliers pour lesquels la BAD s’est déjà engagée .Un de ces projets, c’est la route –rails qui va relier Brazzaville à Kinshasa en RD Congo avec un montant de près de 550 millions de dollars US » a-t-il souligné, ajoutant que l’institution financière continentale a également « beaucoup d’investissements à faire notamment sur l’énergie, les infrastructures et l’agriculture » au Congo.

Saluant « le grand travail qui se fait au niveau de la reprise de l’économie du pays », il s’est dit encouragé à soutenir le payas «par le fait que le Fonds monétaire international (FMI) a eu une discussion très fructueuse avec le Congo qui va aboutir à la conclusion d’un programme économique ».

 « Je suis là aussi pour discuter avec Mme la gouverneur de la Banque au Congo, la ministre Ghislaine Olga Ebouka Babackas sur ce qu’on peut affecter comme financement public à l’Etat congolais» a en outre dit Akinwumi Adesina qui sera reçu ce samedi, en audience à Oyo par le chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso.

Débutée hier vendredi, sa visite de travail au Congo prend fin demain dimanche.

Bénin : l’industrie alimentaire a progressé de 12,5% en 2018

L’industrie alimentaire du Bénin a connu une nette progression de 12,5% au titre de l’année 2018, rapporte vendredi le bulletin trimestriel de l’Indice harmonisé de la production industrielle publié par l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae).Cette progression, selon l’Insae, est le reflet de la bonne tenue de l’activité dans la production de sucre (+39,7%), de maïs (+60,2%) et de bières (+24,4%).

Mais, cette embellie s’est vue atténuée par la morosité dans les secteurs de fabrication d’huile raffinée de coton (-2,0%), de boissons non alcoolisées (-4,0%) et d’eau minérale (-10,3%).

Néanmoins, cette bonne performance du secteur de l’industrie alimentaire devrait se poursuivre, d’après l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique, avec l’encouragement des promoteurs des industries à utiliser des intrants locaux.

Le bulletin trimestriel de l’Indice harmonisé de la production industrielle de l’Institut national de la statistique et de l’analyse économique (Insae) est publié pour le compte du premier trimestre 2019. Ce bulletin offre des possibilités d’analyse de l’évolution et du développement des activités industrielles au Bénin.

Assurance agricole au Sénégal : 721 millions f cfa payés en 2018 (Responsable)

Pour l’exercice 2018, la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS), dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire, a payé plus de 721 millions f cfa a des sinistrés, a appris APA mercredi auprès de son Directeur technique, Omar Cissé Sow.« En 2018, nous avons notamment payé 721 729 066 f cfa à des sinistrés, dont 654 272 566 f cfa qui ont été versés à des agriculteurs », a expliqué M. Sow.

Faisant une présentation lors d’une table-ronde nationale de réflexion et de partage sur l’assurance indicielle du bétail au Sénégal, le Directeur technique de la Compagnie Nationale d’Assurance Agricole du Sénégal (CNAAS) a indiqué que ces chiffres prouvent que l’assurance agricole marche au Sénégal.

Cette rencontre fait suite à la réalisation d’une étude proposant un état des lieux des initiatives en matière d’assurance indicielle bétail au Sénégal effectuée dans le cadre du programme « Building Résilience and Adaptation to Climate Extremes and Disasters » (BRACED) pour la résilience financé par la coopération britannique.

Mais à propos de l’assurance bétail, Mame Mor Anta Sylla, chercheur sur l’assurance bétail pour le programme BRACED a souligné que ce type d’assurance est encore peu pratiquée par les éleveurs. Mais, a-t-il dit, « on espère que dans un futur proche on va y arriver. Il y a des défis à relever et des réflexions sont en cours pour arriver à une assurance indicielle de bétail sénégalais ».

Le programme BRACED soutient les communautés vulnérables aux phénomènes climatiques extrêmes au Sahel/Afrique de l’Ouest, en Afrique de l’Est, en Asie du Sud et du Sud-est. Il vise à renforcer leur résilience via des projets de développement local mis en œuvre par des partenaires de la société civile et promouvant des méthodes de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique.

Au Sénégal, ledit programme a connu une première phase de mise en œuvre jusqu’en début de l’année 2018, avec 15 projets mis en œuvre dans 13 pays différents, dont le Sénégal. En début 2018, sur les quinze projets de départ, neuf ont été approuvés pour une nouvelle phase de financement appelée BRACED-X, sur une période étendue de 15 mois.

L’autosuffisance alimentaire passe par la formation et l’utilisation de la science (expert)

L’atteinte de l’autosuffisance alimentaire va nécessairement passer par la formation des agriculteurs et l’utilisation de la recherche scientifique pour booster les performances de l’agriculture sénégalaise, selon Dr Abdourahmane Faye, président du réseau des acteurs de la Formation agricole et rurale du Sénégal (Farsen).« Tant qu’on n’aura pas utilisé suffisamment la science dans l’agriculture, on va dépenser beaucoup d’argent, on n’aura jamais l’autosuffisance qu’on recherche. La preuve, on voulait l’autosuffisance en 2012, on ne l’a pas ; on voulait l’autosuffisance en 2017, on ne l’a pas. C’est parce qu’on veut l’autosuffisance avec l’argent, or il faut faire l’autosuffisance avec les connaissances scientifiques », a confié, samedi à APA, Dr Faye, par ailleurs chef du bureau de la formation professionnelle du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural (MAER).

Il s’exprimait en marge de la restitution des résultats su projet « Systèmes Alimentaires Territorialisés et Autosuffisance Alimentaire au Sénégal (SATAAS) » déroulé de 2016 à 2019 par le réseau des acteurs de la Formation agricole et rurale du Sénégal (Farsen).

A son avis, « tous ceux qui ont fait mieux que nous dans l’agriculture, ce n’est pas parce qu’ils ont dépense beaucoup d’argent, mais c’est parce qu’ils sont innové plus que nous ».

Poursuivant, l’expert associé à « l’Initiative perspective agricole et rurale (Ipar), un regroupement de chercheurs qui travaillent sur le devenir de l’agriculture, sur le devenir des agriculteurs et l’efficacité des politiques appliquées sur le secteur de l’agriculture » a déploré le manque de jonction entre les innovations des agriculteurs sénégalais et celles des universités.

« Ici chez nous, ce qu’on voit, c’est que les populations innovent, les universités innovent, mais chacun est dans son coin. Ce que les populations font n’intéressent pas les universités, ce que les universités font n’est pas non plus connu par les populations. Là où les populations innovent, ils réussissent des choses, mais cela ne va pas à l’échelle », a diagnostiqué Dr Abdourahmane Faye, soulignant que les connaissances étant dans les universités et le travail avec les agriculteurs, le projet SATAAS veut faire le lien entre les deux.

Pour ce faire, ledit projet utilise les étudiants, encadrés par leurs professeurs et mis en situation de recherche dans les organisations paysannes et les territoires, pour regarder comment l’utilisation de la science peut permettre de résoudre les problèmes existants.

A terme, a-t-il conclu, « nous avons constaté que l’utilisation de la science pour améliorer la production agricole est possible, c’est intéressant, c’est la bonne voie, mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire ».

Dans son objectif général, le projet « Systèmes Alimentaires Territorialisés et Autosuffisance Alimentaire au Sénégal (SATAAS) » visait à promouvoir le consommer local pour le développement des territoires. Ainsi, dans sa phase de mise en œuvre, 117 étudiants et 27 professeurs encadreurs issus de quatre universités ont été mobilisés. Treize 13 Départements sur les 45 que compte le Sénégal  ont également été visités.

Maroc : Laayoune hôte d’un forum sur l’agriculture biosaline

Le Forum International de Laayoune sur l’Agriculture Biosaline se tient, du 3 et 4 mai 2019 à Boucraa, à l’initiative de la Fondation Phosboucraa, de l’Université Mohammed VI Polytechnique et du Centre International pour l’Agriculture Biosaline (ICBA).Un événement scientifique de grande envergure qui se démarque par la participation de conférenciers de haute renommée venus du monde entier pour échanger et présenter des solutions en gestion des ressources hydriques dans les régions désertiques et notamment l’utilisation de l’eau saumâtre de différentes origines, indique les organisateurs.

L’organisation de ce Forum International de l’Agriculture Biosaline dans la région de Laayoune n’est pas fortuite. Elle vient consacrer une coopération scientifique de 4 ans entre la Fondation Phosboucraa, l’Université Mohamed VI Polytechnique, l’Institut National Agromique, et ICBA dans le domaine de l’agriculture en milieu salin au niveau du périmètre de Foum El oued, région de Laayoune (Sud du Maroc).

Par la tenue du 1 er Forum International de Laayoune sur l’Agriculture Biosaline, la Fondation Phosboucraa et ses partenaires visent non seulement à apporter des réponses à la pression exercée sur la demande en eau d’irrigation dans les zones arides et notamment celles aggravées par le phénomène de salinisation comme à Foum El Oued, mais également à contribuer à la naissance de découvertes scientifiques capables de transformer des vies.

Ainsi durant deux  jours, la ville de Laayoune sera une plateforme d’échange scientifique autour du thème « La gestion durable de l’utilisation de l’eau saumâtre dans les régions désertiques ». Un thème qui sera traité de différents angles car le forum privilégiera l’interaction entre différentes disciplines scientifiques, telles que la chimie des sols, les sciences végétales, la science de l’irrigation, l’agronomie, la technologie appliquée dans le domaine des plantes, et l’économie.

RCA : lancement d’un « projet agropastoral durable » en zone forestière

Le projet agropastoral durable en zone forestière, financé par le Fonds Bekou de l’Union Européenne (UE) à hauteur de 18 millions d’euros, soit près de 12 milliards FCFA, a été lancé jeudi à Mbaïki, une ville du sud-ouest de la République centrafricaine (RCA), par le président Faustin Archange Touadera.Ce projet a pour but de relancer, dans certaines régions du pays, plusieurs cultures vivrières et de rentes en décadence à cause du conflit armé que la RCA traverse.

Ce conflit a eu des conséquences négatives sur ces cultures concernant entre autres le maïs, le riz et le cacao.

Selon le chef de l’Etat, la relance de ces cultures permet d’endiguer le chômage endémique qui mine la jeunesse en Centrafrique.

Parallèlement, ce sera une opportunité pour améliorer la situation alimentaire dans le pays afin que la population atteigne l’autosuffisance alimentaire, a soutenu le président de la République.

L’agriculture centrafricaine, qui bénéficie aujourd’hui de plusieurs financements internationaux (BM, BAD), est pourvoyeuse d’emplois susceptibles d’occuper les jeunes et ainsi les couper des métiers des armes.

Agriculture : La Caravane de l’OCP fait escale au Rwanda

La Caravane agricole, lancée par la Fondation de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), avec pour objectif de favoriser l’émergence d’une agriculture durable et résiliente en Afrique, met le cap sur le Rwanda.Cette Caravane permettra de renforcer les capacités techniques et scientifiques des petits fermiers et des agronomes du Rwanda Agriculture Board et du ministère de l’agriculture en matière de bonnes pratiques agricoles axées sur la fertilisation raisonnée des cultures, indique un communiqué de la Fondation  OCP parvenu jeudi à APA.

Les travaux de la Caravane se poursuivront dans deux régions du pays, à savoir Rubavu et Nyabihu. L’objectif étant de compléter la carte de fertilité du sol pour une zone pilote du pays d’ici Décembre 2019. Pas moins de 50.000 hectares de sols seront cartographiés avec pas moins de 500 échantillons de sol composites à collecter et à analyser.

Les résultats de ces analyses permettront de créer un outil d’aide à la décision pour de meilleures recommandations d’engrais. Le lancement de la Caravane OCP constitue une occasion pour illustrer le partenariat entre le Rwanda Agriculture Board et la Fondation OCP.

Ce partenariat concerne le renforcement des capacités techniques des agronomes du Rwanda Agriculture Board dans les domaines de la fertilité des sols et de la fertilisation raisonnée des cultures, du contrôle de la qualité des engrais, ainsi que celui des Systèmes d’Information Géographiques (SIG) appliqués à la cartographie des sols.

Il porte également sur l’équipement de deux laboratoires d’analyse des sols en matériels requis en vue d’analyser les échantillons de sols qui seront prélevés dans le cadre du projet d’élaboration de la carte de fertilité des sols du Rwanda et de réaliser des tests de contrôle de la qualité des engrais.

Enfin, cette coopération vise également la mise en place d’une Caravane Agricole constituée de matériels roulants pour l’organisation des sessions de sensibilisation des petits fermiers sur les bonnes pratiques agricoles.

Pour rappel, l’agriculture est le principal secteur économique au Rwanda pesant pour 86% dans l’emploi de la population totale. Ce secteur contribute à hauteur de 47% au PIB du pays, et représente environ 80% des recettes provenant de l’exportation des matières premières comme le café, le thé, les peaux, le pyréthrum et l’horticulture.

Les principales cultures agricoles du Rwanda sont le café, le pyréthrum, le thé, le cinchona, les fleurs, les haricots, le manioc, les patates douces, le millet, les noix, le sorgho, la banane, les pommes de terre, le riz, le blé, les bananes, la canne à sucre et le simsim, entre autres.