La SONACOS ambitionne d’installer une unité à Kolda (DG)

La Sonacos ambitionne d’installer à Kolda (Sud) une unité complète de traitement et de transformation des graines d’arachides, a t-on appris de son directeur général.

’’L’ambition de la Sonacos c’est d’avoir une unité complète allant du traitement à la transformation des graines d’arachides collectées dans la zone’’, a déclaré, mardi, Modou Diagne Fada en tournée dans la région de Kolda pour préparer la prochaine campagne de collecte de l’arachide.

’’Nous sommes en contact avec le maire de Dioulacolon pour l’octroi d’un site et également en discussion avec des partenaires pour l’acquisition de machines avec des capacités de plus 10.000 tonnes à décortiquer par jour’’, a t-il ajouté.

Selon lui, ’’le front agricole s’est déplacé dans la région de Kolda qui avait l’an dernier collecté 10.000 tonnes sur les 28.000 tonnes collectées par la Sonacos’’.’’Nous sommes ici également pour constater les actions à mettre en place pour la campagne de collecte de l’arachide et nous nous sommes fixés un objectif très élevé car nous attendons cette année des productions records’’, a t-il dit.

’’Notre ambition est de collecter le maximum de graines. Déjà le financement de l’année dernière reste pour nous permettre de démarrer la campagne et plus de 100 millions d’euros sont prévus par la Sonacos avec le soutien du président de la République pour le financement de la campagne’’, a déclaré le DG de la Sonacos.

Il a visité différents sites dont le domaine prévu par le Conseil municipal de Dioulacolon pour abriter la nouvelle unité de la Sonacos dans la région de Kolda.

Au Sénégal, la forte demande chinoise perturbe le secteur de l’arachide

Les premières livraisons de cacahuètes, spécialité sénégalaise, ont trouvé acquéreurs avec une rare rapidité cette année, absorbées par l’appétit des négociants chinois. Pour le bonheur des producteurs, et au grand dam des fabricants d’huile d’arachide, privés de matière première et durement éprouvés.

Le retour des acheteurs chinois après quelques années d’absence, d’abord timidement il y a 12 mois puis massivement depuis le début de l’actuelle campagne arachidière (décembre-avril), perturbe ce secteur clé d’un pays essentiellement agricole, dont 27% des ménages cultivent l’arachide selon la Banque mondiale.

Depuis plusieurs semaines, le gouvernement sénégalais cherche une position d’équilibre entre les intérêts des très nombreux cultivateurs et ceux des usines de transformation. La Chine, quant à elle, affirme participer à la création de richesse, alors que la majorité de la population sénégalaise vit toujours en-dessous du seuil de pauvreté.

Dans le village de Sanguil, au coeur du bassin arachidier du centre du pays, des camions chargés de conteneurs vont et viennent autour d’un bâtiment dissimulé par de hauts murs qui abrite un site de décorticage des cacahuètes.

Quand le portail s’ouvre apparaissent des Asiatiques entourés d’ouvriers sénégalais qui s’affairent parmi les machines à décortiquer et les sacs d’arachide, la plante dont la cacahuète est la graine, consommée décortiquée ou pressée pour en extraire de l’huile.

Baye Niass Fall, un paysan de 50 ans, attend d’être payé, le sourire aux lèvres, car il fait une bonne affaire en vendant, « aux Chinois », dit-il.

Les Chinois ou leurs intermédiaires proposent 300 francs CFA (0,45 euro) par kilo de cacahuètes en coque, et 525 CFA (0,8 euro) si elles sont décortiquées. Les huileries proposent généralement 210 CFA (0,32 euro) pour les cacahuètes en coque.

– Agitation sociale –

« Cette année, on ne va pas brader nos arachides », se réjouit Sidy Bâ, un responsable des planteurs.

La Chine est le premier importateur des cacahuètes sénégalaises, principale culture du pays, depuis un accord conclu avec Dakar en 2014 et renouvelé en 2019.

Depuis le début de l’année, une forte demande de la Chine, un rendement affecté par une météo défavorable et des prévisions de production jugées trop optimistes ont créé des tensions sur le marché.

Les exportateurs, notamment Chinois, ont raflé la marchandise les premières semaines. L’huilerie publique, la Sonacos, et ses trois concurrentes privées, se sont retrouvées à court de cacahuètes.

Des mouvements sociaux ont agité les huileries.

La Sonacos, qui emploie directement 4.000 personnes, s’est séparée de 500 saisonniers et a annulé le recrutement de 600 autres, selon un responsable syndical, Samuel Ndour. La Copeol, privée, a mis fin au contrat de plus de 120 saisonniers, selon un autre syndicaliste, Samba Wane.

Ayant emprunté pour financer ses achats, la Sonacos voit ses « efforts de relance compromis », s’alarme son directeur général, Modou Fada Diagne.

– Bien « précieux » –

On a accusé les professionnels chinois de « concurrence déloyale », d’aller dans les champs pour acheter la cacahuète encore en terre et de compromettre ainsi la prochaine saison en rendant indisponibles les graines nécessaires pour les semences.

Le gouvernement a également été accusé de faire profiter les travailleurs chinois des fruits d’une récolte qu’il subventionne.

L’arachide est « la marchandise la plus précieuse du Sénégal exportée vers la Chine », selon son ambassade à Dakar.

D’environ 100.000 tonnes en 2015, les exportations sont passées à 200.000 tonnes l’an dernier, précise-t-elle dans un message à l’AFP, assurant que la demande chinoise « a favorisé le développement de l’agriculture locale ».

Les producteurs ont écoulé leurs graines « à un prix jamais imaginé », a de son côté affirmé à la presse le ministre sénégalais de l’Agriculture, Moussa Baldé.

– L’arachide comme le gaz –

Certes, 1.500 emplois seraient menacés dans les huileries, mais « il y a un million de producteurs qui sont contents », selon lui.

Pour autant, l’Etat vient de suspendre les exportations, le tonnage convenu en début de campagne ayant été vite atteint, sur un total d’1,4 million de tonnes attendues sur le marché.

Le ministre « espère » que, d’ici à mai et la fin de la commercialisation, la Sonacos fera une collecte suffisante pour faire tourner ses usines.

L’essayiste sénégalais Adama Gaye, auteur de « Chine-Afrique: le dragon et l’autruche », voit dans cette situation un exemple d’un risque couru à l’échelle du continent et généralement reproché aux puissances étrangères: « confiner les pays africains à un statut de producteurs de matières premières, sans valeur ajoutée ».

« L’arachide n’est que la version agricole de ce que gaz, pétrole et mines ont été dans un passé récent » et l’Afrique doit « exiger l’installation d’huileries pour capter une partie de la manne », dit-il.

Mais il faudra compter avec les producteurs, prévient leur représentant Sidy Bâ: « Avec l’ouverture des marchés et les réseaux sociaux, les paysans d’aujourd’hui savent qui paie le plus et qui paie le moins ».

Plus de 1000 tonnes d’arachides collectées en un mois de campagne à Thiès (DRDR)

Plus de 1.000 tonnes d’arachide d’huilerie, d’une valeur de 221 millions de francs CFA, ont été collectées dans la région de Thiès, depuis l’ouverture, le 3 décembre dernier, de la campagne de commercialisation, a indiqué lundi, à l’APS, le Directeur régional du développement rural (DRDR).
‘’Pour (ce qui est de) l’arachide d’huilerie, on est à 1.054 tonnes collectées pour un montant de 221.364.570 millions’’ de francs CFA, a relevé Mamadou Guèye.
Le responsable régional de l’agriculture a noté que cette année, la campagne a démarré ‘’avec plus de rythme que l’année dernière’’, où à la même période, le niveau de collecte était de 292 tonnes, pour 61,241 millions de francs CFA. Selon lui, il y avait beaucoup de graines, mais le financement tardait.
Pour le DRDR, l’accélération de la cadence de la collecte pourrait s’expliquer par le fait que les opérateurs se précipitent, avant que la quantité ‘’insuffisante’’ de graines ne soit absorbée par le marché parallèle, qui pratique des prix plus intéressants que celui fixé par le gouvernement.
Les marchés de Sandiara, Ndiaganiao, Touba Toul et Tivaouane pratiquent des prix entre 240 et 300 francs CFA le kilo, contre celui fixé par le gouvernement à 210 francs le kilo. Ce qui peut expliquer la non-ouverture jusqu’ici de 12 des 33 points de collecte de la région, selon le DRDR.
Les producteurs sont les bénéficiaires de cette situation, a-t-il commenté.
Pour ce qui est des semences certifiées, 1.975 tonnes ont été achetées par les opérateurs dans la région, alors qu’à la même période de l’année passée, la collecte n’avait pas encore démarré. Les deux catégories de semences certifiées sont vendues à 235 et 250 francs le kilo.
La ‘’grande équation’’ est de savoir si le rythme actuel va continuer, note le DRDR, qui s’attend à une ‘’baisse impérative’’ de la production d’arachides, en raison notamment de l’installation tardive de l’hivernage dernier.
Aussi, il ne s’attend pas que le volume collecté cette année puisse atteindre la barre des 3.958 tonnes de la campagne précédente, pour une valeur financière de 831, 128 millions de francs CFA.
La campagne de commercialisation des arachides dans la région de Thiès se termine ‘’généralement’’ au mois de février, a-t-il dit.

Les productions de mil et d’arachide en baisse dans la région de Thiès

Le directeur régional du développement rural (DRDR) de Thiès, Mamadou Guèye, a annoncé, mardi, une baisse de la production de mil et d’arachide dans la région, par rapport à l’année dernière.

Même si les superficies emblavées ne sont pas encore évaluées, M. Guèye évoque plusieurs facteurs qui ont contribué à faire chuter les récoltes de mil et d’arachide. Cette baisse s’explique, selon lui, par le découragement de certains producteurs, qui, ‘’inquiets’’ de la configuration de l’hivernage, avaient décidé de vendre leurs semences, pensant qu’il était déjà compromis.
Cette année, la région de Thiès a reçu sa première pluie le 24 juillet. Les premiers semis en humide ont démarré le lendemain. Une pause pluviométrique s’en est suivie jusqu’au 18 août.

’De ce fait, explique le DRDR, il y a des producteurs qui étaient inquiets et qui n’ont pas poursuivi les semis’’, certains préférant vendre le reste de leurs semences. Les premiers semis d’arachides qui ont été effectués en sol humide ont bouclé leur cycle, mais les deuxièmes opérés après la reprise de la pluie le 18 août, n’ont pas tous bouclé leur cycle. Soit un ‘’taux de réussite d’environ 50%’’.

Concernant le mil, il y a eu un ‘’problème de photopériodisme’’, a expliqué le DRDR. Le mil a cette particularité de passer à l’épiaison, quelle que soit sa taille, une fois le moment venu. Les épis obtenus de tiges n’ayant pas atteint leur terme, ne sont généralement pas viables.
Dans la zone de Pambal, haut-lieu de production de cette céréale, les semis n’ont pas résisté à la pause pluviométrique, indique Mamadou Guèye. Bien que les producteurs aient ressemé, ces deuxièmes semis ‘’n’ont pas donné les résultats escomptés’’.
En termes de qualité des graines, le technicien table sur ‘’le même rendement que l’année dernière’’, même s’il admet ne pas être en mesure de donner des chiffres, parce que n’ayant pas encore exploité les données des enquêtes agricoles.

A travers le programme d’adaptation mis en place par l’Etat pour pallier les inconvénients des changements climatiques, des semences de niébé, de manioc et de pastèque ont été distribuées aux producteurs, permettant ainsi à ceux qui avaient accusé du retard ‘’de se rattraper’’.
Quelque 6.326 pots de semences de pastèques, 68,35 tonnes de niébé et des boutures pour l’emblavure de 1.125 hectares leur ont été cédés.
Le niébé a un cycle court (45 jours), alors que la pastèque n’a pas besoin de beaucoup de pluie, pouvant compléter son cycle grâce au brouillard. Quant au manioc, ses boutures peuvent résister au stress hydrique, même s’il faut attendre l’année prochaine pour les récolter.

Le DRDR relativise les conséquences des baisses de production de mil et d’arachide, sur les revenus des producteurs de la région, relevant la diversité de leurs sources de revenus.

Dans les départements de Thiès et Tivaouane, dans les Niayes et au-delà, les populations pratiquent le maraîchage, l’arboriculture, notamment la mangue, en plus de la production animale. Les transferts reçus d’autres parties du pays et de l’extérieur les aident aussi. D’ailleurs les récoltes issues des cultures sous pluie, sont d’habitude ‘’consommées en moins de six mois’’, a-t-il dit.

Le SONACOS obtient un financement de 30 milliards pour ses achats d’arachides

Au Sénégal, le gouvernement a signé la semaine dernière, un accord de financement de 30 milliards Fcfa avec la Société islamique internationale de financement du commerce (IFTC), rapporte l’APS.

Cette enveloppe permettra à la Sonacos de mener à bien ses activités d’achat de graines d’arachide auprès des producteurs pour le compte de la campagne 2019/2020. Elle entend dépasser dans le cadre de ladite saison, la barre des 85 000 tonnes réalisée l’année dernière.

« D’ici la fin du mois, la Sonacos pourra disposer de ces sommes pour faire face à l’achat de l’arachide auprès des producteurs », a indiqué le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott.

Pour rappel, le nouvel appui financier marque une légère hausse d’un milliard Fcfa par rapport au montant mobilisé un an plus tôt auprès de la même institution. Le Sénégal a produit 1,4 million de tonnes d’arachides en 2018/2019.

Une convention de 30 milliards pour financer la campagne de l’arachide 2019-2020

Le ministère de l’Economie, du Plan et de la Coopération a signé jeudi avec la Société islamique internationale de financement du commerce (ITFC, en anglais), une convention de financement d’un montant de 30 milliards de francs CFA pour le financement de la campagne de commercialisation arachidière 2019-2020.

Cette convention de financement a été signée par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le directeur général de la Société internationale islamique de financement du commerce, Hani Salem Sonbol.
« Nous avons signé les accords et d’ici la fin du mois, la Sonacos pourra disposer de ces sommes pour faire face à l’achat de l’arachide auprès des producteurs », a annoncé M. Hott, en présence de Modou Diagne Fada, directeur général de la SONACOS, la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal.
Selon le ministre, ’’il ne reste qu’ à fixer la date du démarrage de la campagne (de commercialisation de l’arachide) et le prix au producteur ».
Le ministre de l’Economie annonce que dans les prochains jours, son homologue en charge de l’Agriculture va rencontrer dans ce sens l’ensemble des parties prenantes.
La signature de cette convention de financement va permettre à la SONACOS d’être « sereine » et de pouvoir aller vers la campagne arachidière dans « de très belles conditions », selon son directeur général.
S’adressant « à tous les paysans et opérateurs économiques » du secteur, il assure que « la Sonacos est fin prête pour démarrer la campagne’’ de commercialisation de l’arachide 2019-2020.
Le DG de la Société internationale islamique de financement du commerce, Hani Salem Sonbol, au Sénégal dans le cadre de l’organisation du deuxième Conseil de gouvernance du programme des ponts commerciaux arabo-africains (AATB, en anglais), explique que la coopération entre son institution et la partie sénégalaise s’exerce dans des « domaines majeurs’’ tels que l’agriculture ou l’énergie.
Le Conseil de gouvernance du programme des fonds commerciaux arabo-africains est un programme visant le renforcement les échanges commerciaux et des investissements entre les pays arabes et les pays d’Afrique Subsaharienne.
Hani Salem Sonbol a salué les efforts fournis par le Sénégal avant de devenir membre du Conseil de gouvernance du programme des fonds commerciaux arabo-africains, lancé en 2016, et dont l’ambition est de contribuer à dynamiser le commerce intra-OCI et au développement des opportunités commerciales entre les régions arabe et africaine.
« Le Sénégal en est devenu, aujourd’hui, un membre à part entière de AATB », a-t-il indiqué.
La Société internationale islamique du financement du commerce est une entité du Groupe de la Banque islamique de développement (BID).