L’ouverture du dialogue politique au menu des quotidiens béninois

Les quotidiens béninois parvenus jeudi à APA consacrent leur parution du jour à l’ouverture, ce 10 octobre, du dialogue politique initié par le chef de l’Etat.« Le grand Jour », affiche le quotidien Kini-Kini qui souligne que les délégués des différents partis politiques conviés au dialogue politique se retrouvent ce matin au Palais des Congrès de Cotonou pour débattre des questions qui sont exclusivement d’ordre politique, l’objectif étant d’essayer de corriger les manquements nés des élections législatives.

Djakpata parle d’« Un rendez-vous politique inédit, après la conférence nationale de février 1990 » et précise que le président de la république, dans sa vision de dialoguer avec la classe politique du Bénin pour l’instauration d’un climat politique apaisé, donnera la chance aux délégués des chapelles politiques convoquées de se prononcer sur la situation politique du pays, de faire des observations sur l’arsenal politique béninois, avant de de formuler des propositions.

Info-Plus s’intéresse pour sa part à la « Conduite du dialogue politique » et titre : « Dorothée Cossi Sossa et Victor Prudent Topanou aux commandes ». Pour ce journal, le chef de l’Etat ne conduira pas le dialogue politique qui s’ouvre ce jour. Face à ceux qui jurent qu’il ne saurait être à la fois juge et partie, le président veut montrer sa volonté de voir cette rencontre être celle de la vérité et de sincérité. Et pour cela les échanges auront lieu sous la supervision des professeurs de droit Dorothée Cossi Sossa et Victor Prudent Topanou respectivement facilitateur et 1er rapporteur.

Cela fait dire à Bénin Intelligent que « Talon s’éloigne pour l’impartialité » en choisissant deux personnalités neutres pour conduire le dialogue politique.

Fraternité en déduit que c’est « Le pas décisif vers la paix ». Il ne s’agira pas, selon le journal, de tourner le dos au passé, mais d’en tirer les leçons pour l’avenir. Le consensus sera le maître mot de cette rencontre qui nourrit tant d’espoir, aussi bien dans le rang des politiques que de l’opinion publique.

« Dans un sursaut patriotique, chacun des participants à ce dialogue devrait y mettre du sien, pour faire restaurer cette image de havre de paix qui nous colle à la peau telle une ombre, depuis l’historique conférence nationale de février 1990 », conclut le journal.

Bénin : le parti de Boni Yayi pose des préalables au dialogue politique

Les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l’ancien Président Boni Yayi ont fait savoir leur « regret de ne pouvoir pas participer » au dialogue politique auquel leur convie le 10 octobre prochain son successeur, Patrice Talon, « tant qu’un certain nombre de préalables » n’est pas encore « discuté et levé ».Selon le secrétaire exécutif dudit parti, la lettre d’invitation n’a «pas précisé le contenu de ce dialogue ». En plus, « nous n’avons aucune idée sur les termes de références dudit dialogue afin de s’y préparer conséquemment et d’identifier les personnes ressources dont les profils seraient en adéquation avec les sujets à débattre », a-t-il ajouté.

Le FCBE a souligné par ailleurs les nombreuses revendications de l’opposition qui n’ont toujours pas connu de réponse. Parmi ces points d’achoppement, il y a la demande « de la libération des prisonniers politiques et l’arrêt des poursuites à caractère politique ».

Mais également « l’abandon des poursuites à l’égard du président d’honneur de notre Parti, son Excellence le Président Boni YAYI, du retour des exilés politiques sous mandats d’arrêts ou non, du point des décès et dégâts matériels occasionnés par les violences post-électorales et de la reprise des élections législatives », a exigé le FCBE.

Le dialogue politique du 10 octobre fait la Une des quotidiens béninois

Les journaux béninois parvenus à APA ce lundi traitent essentiellement du dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat pour le 10 octobre prochain.« PRD, UDBN, UP, BR acceptent l’invitation de Talon ; FCBE pose des conditions », barre à Une L’Evènement Précis avant de souligner que les négociations entre l’opposition et le pouvoir rompues il y a environ deux mois vont reprendre, selon un communiqué officiel de la Présidence.

Tous les partis politiques en possession de leur certificat de conformité sont conviés à la table de discussions, écrit le journal non sans relever que le Parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) de l’ancien Président, Boni Yayi, a posé des préalables avant sa participation à un quelconque dialogue.

Nord Sud Quotidien évoque ainsi « Les préalables des FCBE » et explique que dans une correspondance, le parti a déploré le fait que l’invitation n’a pas précisé non seulement le contenu du dialogue mais également la composition des invités au dialogue et surtout l’absence de facilitateur.

Le Télégramme met l’accent sur « Les exigences du parti FBCE avant le dialogue » et informe qu’il s’agit entre autres de la libération des prisonniers politiques, l’abandon des poursuites à l’égard du Président du parti Boni Yayi, le retour des exilés politiques sous mandat d’arrêt ou non et le point sur les décès et dégâts matériels occasionnés par les violences postélectorales.

Matin Libre croit savoir que « Talon ne va pas céder à ces préalables de l’opposition » au dialogue national.

Mais Le Meilleur annonce que « Le Collectif de la diaspora pour la paix et la justice au Bénin salue la grandeur d’esprit de Talon » et appelle toutes les parties à répondre à l’appel du Chef de l’Etat.

Sur un tout autre sujet, La Nation fait savoir que « Suite aux propos accusateurs de l’ancien Président Nicéphore Soglo sur le terrorisme, le Gouvernement marque sa désapprobation ».

Le quotidien fait remarquer que par un communiqué qui se veut clarificateur, le gouvernement béninois, par la voix du ministre des Affaires étrangères, a déploré les propos de l’ancien Président Soglo, tenus au Niger sur le financement du terrorisme par l’Arabie Saoudite et le Qatar. Des propos qui, à l’évidence n’engagent que son auteur, d’après le gouvernement.

Le Télégramme renchérit « Soglo accuse le Qatar et l’Arabie Saoudite, le gouvernement condamne lesdits propos ».

« Financement du terrorisme en Afrique : Le Gouvernement rejette et condamne les propos de Soglo », affiche de son côté Le Matin

Bénin : un budget prévisionnel de 1986 milliards F CFA en 2020

Le gouvernement béninois a récemment rendu public son projet de loi de finances pour 2020 qui se chiffre à 1986,910 milliards F CFA, soit une hausse de 109,367 milliards F CFA par rapport au précédent exercice.En valeur relative, cela correspond à un taux d’accroissement de 5,8%. Le Bénin s’attend à un taux de croissance de 7,6 %, un déficit budgétaire de l’ordre de 1,8 % du Produit intérieur brut et un taux d’inflation maîtrisé.

Pour la prochaine année, le gouvernement de Patrice Talon va prioriser la poursuite de l’opérationnalisation des Pôles de développement, l’accélération de l’exécution des projets en cours visant globalement un bon maillage du territoire en fibre optique et la disponibilité d’Internet haut et très haut débit.

En outre, le Bénin compte valoriser son potentiel touristique, construire des infrastructures de promotion de la culture et poursuivre les actions visant la modernisation du réseau routier et du cadre de vie.

Pour ce qui est de la gestion des Finances publiques sur la période 2020-2022, le gouvernement mettra l’accent sur la modernisation des structures, la simplification, l’automatisation et la dématérialisation des procédures ainsi que le renforcement des ressources humaines. L’objectif est de renforcer la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.

Bénin : Talon convoque un dialogue politique sans deux grands partis

Le chef de l’Etat béninois Patrice Talon va présider le 10 octobre 2019 un dialogue politique avec les huit partis régulièrement enregistrés, annoncent des sources proches de la Présidence de la République.Ces partis invités sont en règle vis-à-vis des dispositions de la loi 2018-23 qui porte sur la Charte des partis politiques en République du Bénin.

Il s’agit du Parti du renouveau démocratique (PRD), du Bloc républicain (BR), de l’Union progressiste (UP), de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), de la Dynamique unitaire pour la démocratie (DUD), du Mouvement des élites engagés pour l’émancipation du Bénin (Moele-Bénin), des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) et du Force cauri pour le développement du Bénin (FCBD).

Chaque parti sera représenté par douze personnes, soit une personne par département et 96 participants au total.

Toutefois, les partis Union sociale libérale (USL) de l’homme d’affaires Sébastien Ajavon et Restaurer l’espoir (RE) de Candide Azanaï seront les grands absents de cette rencontre, à cause de leur non-conformité à cette charte.

Par ailleurs, la séance sera consacrée à la recherche de voies et moyens pour l’apaisement du climat sociopolitique, aux amendements à apporter à la charte des partis politiques et au code électoral sans remettre en cause la réforme du système partisan.

Ce dialogue politique national intervient au lendemain des élections législatives d’avril 2019 organisées sans l’opposition et qui avaient créées des tensions sociopolitiques.

L’actualité politique en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce lundi traitent pour l’essentiel des activités politiques du week-end dont l’Université d’été du Parti du Renouveau Démocratique (PRD).« Patrice Talon est un bâtisseur » barre à sa Une le quotidien à capitaux publics La Nation qui reprend cette déclaration du président du PRD, Me Adrien Houngbédji, qui a salué les nombreux chantiers de développement ouverts par le chef de l’Etat Patrice Talon donnant ainsi un nouveau visage au Bénin.

Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, le président Talon fait beaucoup d’efforts pour transformer le Bénin. Le Matinal en déduit que « Le PRD est toujours fidèle à Talon ».

Une affirmation que ne partagent pas L’Évènement Précis qui estime qu’avec cette université d’été, « Le PRD se consolide et s’engage pour les communales ». Le journal explique qu’au PRD, l’heure est à la mobilisation des militants pour les élections locales de 2020 vu que le parti n’a pas participé aux dernières élections législatives, en raison de son dossier rejeté par la Commission électorale pour faute mineure.

A ce propos, Bénin Intelligent rapporte les propos de Adrien Houngbédji à l’endroit de ses militants au sujet de l’exclusion du parti des législatives et écrit « Soyez sans regrets ». Pour lui, cette non participation aux législatives fait partie du passé et il importe maintenant de ne pas le ressasser mais de se fixer sur les élections de 2020.

L’Évènement Précis revient par ailleurs sur la « Polémique » autour du récépissé définitif du parti les Forces Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) de l’ancien président et opposant, Boni Yayi, et titre « Le nouveau Se/Fcbe Paul Hounkpè clarifie et appelle à l’union ». Pour le journal, il s’agit pour les dirigeants de ce parti de taire les polémiques et rumeurs nées après la délivrance du certificat de Conformité au parti Force Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe), faire le mea-culpa et invité ses paires membre du parti à l’union.

Le journal Fraternité quant à lui parle de « crise au sein du parti » depuis qu’il s’est conformé à la charte des partis politiques et reçu son récépissé définitif. Le journal se demande si les turbulences déclenchées par la délivrance du récépissé qui donne désormais une identité juridique vont prendre fin avec le mea culpa de l’actuel Secrétaire Exécutif sur les conditions de mise en conformité.

Sur un tout autre sujet, La Nation revient sur la signature d’un prêt entre le Bénin et la BOAD et écrit « Programme de construction de 20.000 logements, 10 milliards FCFA décrochés par Romuald Wadagni ». Le Leader du Jour fait le point de l’apport de cette institution ouest africaine et renchérit « Logement sociaux, Déjà 50 milliards accordés par la BOAD ».

Sur le programme d’assainissement pluvial de la ville de Cotonou, L’Autre Vision écrit « La BAD accorde un prêt de 61 millions d’euros au Bénin » et ajoute que le pays tend vers la réduction des risques d’inondations.

Dix milliards de la BOAD pour des logements sociaux au Bénin

La Banque Ouest-africaine de développement (BOAD) a mis à la disposition du Bénin une enveloppe de 10 milliards de FCFA destinée à la construction de 20.000 logements sociaux,L’accord de prêt a été signé récemment en marge des travaux du conseil des ministres statutaires de l’UEMOA à Ouagadougou, par le ministre béninois des Finances, Romuald Wadagni, et le président de la BOAD, Christian Adovèlandé.

Obtenu sur le guichet concessionnel de la BOAD, ce prêt constitue une partie du financement mobilisé pour la viabilisation et l’aménagement des sites. Il porte à 50 milliards de FCFA les engagements de l’institution financière sur ce projet.

Le 13 septembre dernier, le Conseil des directeurs exécutifs de la Banque islamique de développement (BID) avait approuvé un financement 69,1 millions de dollars soit plus de 40 milliards FCFA au Bénin pour soutenir le même projet.

Ce dernier est un Programme qui prévoit la construction de logements de type F4 dans 14 villes dont 12.960 individuels et 7040 collectifs. C’est le projet immobilier d’envergure que le gouvernement compte réaliser dans le cadre de son programme d’action quinquennal 2016-2021.

Il vise à offrir aux personnes à revenus modestes et intermédiaires et aux populations à faibles revenus, la possibilité d’accéder à un logement décent.

Plus de 120 bourses d’une fondation à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin

La Fondation Projet social Soutrali, visant l’accompagnement des élèves démunis en Afrique, et regroupant des étudiants africains de la diaspora, a, pour l’année académique 2019, octroyé plus de 120 bourses sociales à des écolières en Côte d’Ivoire, en RDC et au Bénin.Le projet, cette année, dénommée « une écolière, une bourse », a visé 50 filles en Côte d’Ivoire et permis l’octroi de 36 bourses sociales au Bénin et 38 en République démocratique du Congo (RDC), soit 124 bourses, selon l’Ivoirien Lamoussa Diabaté, fondateur et promoteur principal de la fondation. 

Le critère fondamental pour bénéficier de ces bourses sociales offertes aux enfants Africains, a trait à « la situation financière des parents », précise dans un entretien à APA Dr Lamoussa Diabaté, le président de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne et de la Fondation Projet social Soutrali.    

« On nous dit que l’école est gratuite, effectivement elle est gratuite, mais il y a des frais annexes qui sont par contre obligatoires comme la tenue d’école, le sac d’école et les frais Coges (Comité de gestion des établissements scolaires publics) et cela peut être compliqué pour des parents », fait-il observer.   

On essaie, dira-t-il, de prendre en charge ces frais annexes. Et dans ce contexte, cette année la fondation, dont les activités n’ont pas encore été officiellement lancées, a donné à la fois des livres, des sacs et bien d’autres kits à des élèves pour appuyer leurs parents.  

Plusieurs étudiants Africains sont associés à ce projet. En RDC, l’un des membres y a offert pour le compte de la Fondation Projet social Soutrali, des bourses sociales, a fait remarquer Dr Diabaté,  indiquant qu’au Bénin, ces bourses ont été décernées à un orphelinat à Cotonou. 

« En 2019, on a décidé de se focaliser principalement sur la jeune fille africaine parce qu’elle est celle qui est le plus privée d’éducation par rapport au jeune garçon », relève Dr Diabaté,  tout en soulignant qu’ « il s‘agit de susciter l’intérêt pour cette question ».  

A Abidjan, on a organisé le barbecue de la solidarité pour financer les différentes activités. Ce qui a amené l’organisation du 14 au 15 septembre 2019 à donner 25 bourses sociales à  Ouangolodougou et 25 autres à Ferkéssédougou, dans l’extrême Nord de la Côte d’Ivoire, a poursuivi M. Diabaté.  

« On a été dans une école primaire communautaire à 4 Km de Ferkéssédougou, notamment à Kapisorivogo où l’état de l’école nous a vraiment touché », rapporte Dr Diabaté qui s’est engagé avec son organisation à aider la communauté à construire l’établissement. 

« Notre futur objectif, c’est de construire cette école de Kapisorivogo à 4 Km de Ferké (diminutif Ferkéssédougou). C’est vraiment hallucinant, une localité où les élèves étudient dans des classes en bois », a-t-il annoncé. Dans cette localité, les classes se créent au fur et à mesure.   

L’organisation « va mettre en place un programme communautaire pour amener les villageois à construire eux-mêmes une école et on va appuyer par derrière à travers différentes activités, un travail qui sera fait de façon collégiale avec les villageois eux-mêmes », mentionne-t-il.         

Dans la localité de Ferké, où « un parent d’élève refusait d’envoyer son enfant à l’école, on a fait la sensibilisation en rencontrant ce parent d’élève, on l’a écouté et on suit ce dossier avec la directrice » de l’école d’accueil de cet élève, a-t-il relevé.    

Une Fondation vouée à l’éducation

La Fondation Projet social Soutrali, créée au Canada, milite pour l’éducation des enfants Africains en leur offrant des bourses. Les actions de l’Association des étudiants de la diaspora ivoirienne ont d’ailleurs motivé la création de cette fondation.    

En 2018, l’Association a soutenu le projet « un écolier, une lampe », initié par des étudiants Ivoiriens en Chine. Suite à cette expérience avec ce projet, l’association a offert 786 lampes solaires, ce qui a inspiré la mise en place du Projet social Soutrali avec « un objectif encore plus grand ». 

Pour financer ses activités, la Fondation Projet social Soutrali, collecte des fonds via des campagnes de socio-financement, organise des activités socio-culturelles. Dans cet élan, un dîner gala a été organisé à l’Université Laval où le bénéfice récolté avec les partenaires, a été injecté dans le projet.  

L’année dernière, l’association a également recueilli avec succès des fonds pour les lampes solaires et « cette année à Québec, on a eu plus de 123% d’objectif » de collecte pour permettre aux enfants d’aller à l’école sans aucune difficulté, a-t-il poursuivi.   

Dr Lamoussa Diabaté, médecin vétérinaire de formation, biostatisticien et doctorant chercheur sur le cancer de la prostate au CHU de Québec, au Canada, Université Laval, veut à travers la Fondation  projet social Soutrali (entraide) et l’Association, donner des chances de réussite à des enfants africains.

Parti d’Abidjan en 2008 pour des études en Algérie jusqu’en 2013 où il a obtenu le diplôme de docteur vétérinaire, Lamoussa Diabaté veut aussi partager son expérience, un parcours inspirant. De 2014 à 2016, il a décroché un Master 2 (maitrise) en biostatistique à Lyon, en France.   

Expliquant sa passion pour l’entraide, Lamoussa Diabaté, confie que « chacun de nous a quelque chose de particulier qui est parti le chercher ». Cet ancien du Lycée classique d’Abidjan, veut aussi donner la chance à des élèves sur le continent d’obtenir des bourses d’études.   

Et ce, pour « que la situation d’un parent ne soit pas un obstacle à l’éducation d’un enfant » car « on sait aussi que l’Afrique est la zone où le taux de non scolarisation est le plus élevé au monde avec un enfant sur cinq privé d’éducation, un taux encore plus grave chez les jeunes filles ». 

« Quelque 9 millions de filles n’iront jamais à l’école contre 6 millions de garçons », s’insurge-t-il, ajoutant que c’est fort de « ces constats qu’on a décidé de mettre ensemble ce projet dont l’objectif est d’organiser des activités socio-culturelles, récolter des fonds et donner des bourses aux enfants qui sont issus de familles pauvres, de sorte qu’un enfant qui est brillant, la situation financière de ses parents ne l’empêche de faire ses études ».     

                                                                                              

Perspectives

« Pour l’édition 2020, on prévoit faire beaucoup de choses. Déjà la première chose, c’est de mettre en place une bourse d’excellence avec deux critères, à savoir le critère social, qui est que l’enfant soit issu d’une famille qui n’est pas forcément aisée et en plus se faire démarquer par l’excellence de son dossier académique », signale Dr Lamoussa Diabaté.   

Ce projet, « pour le moment en réflexion », devrait permettre de « viser deux ou trois pays et récompenser les deux meilleurs et ça consistera à les prendre en charge totalement durant toute l’année. Ensuite, les meilleurs seront amenés dans la meilleure école de leur région par exemple et on prendra en charge tous les frais scolaires », a-t-il soutenu. 

Selon Dr Lamoussa Diabaté, en 2020, l’association et la fondation vont opérer séparément. Les deux entités enregistrées au Canada, ont été impulsées grâce à lui. Ce projet social, aujourd’hui, est « un projet de l’association ».    

 « On veut également mettre en place des aides sociales. Pour les filles, elles seront suivies chaque année, et auront les mêmes financements jusqu’au CM2 par exemple, on va peut-être prendre un ou deux enfants qui se démarquent qu’on va envoyer dans une meilleure école de sa région », renchérit-il.  

« On va mettre aussi en place des aides, ponctuelles, d’un montant maximum et si un parent a des difficultés il rentre en contact via notre site web www.soutrali.ca et on mettra en place un Comité qui va évaluer cette demande et on va aider la famille », note Dr Diabaté.  

Actuellement, le plus grand projet en vue est le programme communautaire qu’on veut mettre en place à Kapisorivogo, dans le nord de la Côte d’Ivoire, pour la reconstruction de leur école communautaire, rapporte-il, tout en déclarant que « ça sera un gros projet de la Fondation ».    

La Fondation compte environ 50 bénévoles appelés « les Soutrasseurs ». L’organisation prépare une « bourse d’excellence, on a pensé mais on n’a pas encore pu rentrer en contact avec (celui dont cela va porter le nom), car on a voulu l’appeler la Bourse d’excellence A’Salfo », lead vocal du mythique groupe Magic System.  

« On l’a pensé, mais on n’est pas encore rentré en contact avec lui parce que vu son parcours, il n’est pas forcément issu d’une famille aisée, mais aujourd’hui par son travail, A’Salfo a réussi à se hisser à un rang social élevé », a affirmé Dr Diabaté,  avouant « on souhaite le faire et on veut rentrer en contact avec lui ».  

Bénin : l’Afd soutient la modernisation de la cité lacustre de Ganvié

Le ministre de l’Economie et des Finances, Romuald Wadagni, l’Ambassadrice de France au Bénin, Véronique Brumeaux et le Directeur de l’Agence française de développement (Afd), Adrien Haye ont procédé, jeudi à Cotonou, à la signature de l’accord de financement du projet « Réinventer la Cité Lacustre de Ganvié ».C’est l’un des projets phares du Programme d’Actions du Gouvernement dans le domaine touristique. Il entend procéder à la modernisation de Ganvié et à la préservation de la biodiversité du lac Nokoué à travers une exploitation durable de ses ressources et la promotion d’activités économiques alternatives à la pêche. L’ambition est de procéder à l’amélioration des conditions de vie des populations de la cité lacustre et ainsi favoriser le développement d’activités touristiques durables à Ganvié.

L’accord signé comporte un prêt AFD de 24,9 milliards CFA, soit 59% du financement du projet GANVIE, une subvention AFD de 4,4 milliards CFA, soit 10% du financement du projet et une contrepartie du budget national à hauteur de 31%.

Le projet prévoit la construction d’une route-digue adaptée aux crues entre Akassato et Sô-Ava, l’aménagement de l’embarcadère d’Abomey-Calavi et du marché aux poissons, le raccordement des habitants aux réseaux publics d’eau et d’électricité, ainsi que la réhabilitation d’espaces collectifs et communautaires comme la Maison de la Francophonie.

Bénin : mobilisation de 140% du financement public (Officiel)

Au 31 août 2019, le Bénin a mobilisé 4.943,6 milliards FCFA, soit 140% du financement public, a annoncé jeudi le ministre d’Etat chargé du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, par ailleurs président du Comité de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre du Programme d’action du gouvernement (Pag) estimé à 3.529,6 milliards FCFA.S’exprimant au d’une rencontre d’échanges entre les partenaires techniques et financiers (Ptf), M. Tchané a souligné que par rapport au montant global du Pag qui est de 9.039 Milliards FCFA, cette mobilisation de ressources représente 54,7%.

Les ressources mobilisées sont composées comme suit : 33,5 % de prêts consentis auprès de différentes institutions ; 14,7 % de dons ; 34,4 % de ressources levées sur le marché financier sous-régional et international et 17,4 % d’autofinancement (contribution du budget national).

La tomate béninoise affectée par la fermeture de la frontière nigériane

Le prix de la tomate fraîche a drastiquement chuté au Bénin en raison de la fermeture de la frontière terrestre avec le Nigeria, d’où viennent les principaux acheteurs de cette denrée de grande consommation.Au Bénin, c’est la haute saison de la tomate. Mais les producteurs et revendeurs écoulent péniblement leurs produits. Le panier de tomates a vu son coût baisser de moitié après la décision du Nigeria de fermer sa frontière terrestre avec le Bénin. Les effets néfastes de cette mesure sont ressentis dans les marchés de la capitale, Cotonou, et à l’intérieur du pays.

Laurent, un producteur de tomates dans la commune de Grand-Popo, est venu au Marché de Dantokpa avec un camion contenant 200 paniers de tomates cédés à 1.000 F CFA l’unité. Pour autant, il ne se frotte pas les mains.

« Quand les frontières étaient encore ouvertes, on vendait le panier de tomates entre 5.500 et 6000 F CFA. Aujourd’hui, c’est la désolation. Même à 1.000 F CFA, on a du mal à trouver des acheteurs », déplore-t-il.

Ce cultivateur qui n’a pu vendre que 70 paniers sur les 200 acheminés au marché redoute que les tomates invendues ne pourrissent. Si les grossistes comme Laurent ne font pas de bonnes affaires, c’est parce qu’ils ne voient presque plus les revendeuses, un maillon essentiel de la chaîne de commercialisation.

Travaillant dans ce marché, Dame Emilienne est une revendeuse déboussolée. Elle raconte que « dans le passé, les Nigérians ne se faisaient pas prier pour tout acheter. Mais aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Les paniers, qu’on revendait à 7.000 ou 8.000 F CFA, sont bradés à 1.300 voire 800 F CFA. Même avec cela, on ne trouve pas d’acheteurs. C’est triste ».

Gaston Cossi Dossouhoui, le ministre de l’Agriculture, a effectué mardi dernier, une visite dans les marchés pour connaître les impacts de la fermeture de la frontière et discuter avec les acteurs de ce secteur des dispositions à prendre.

Pour l’heure, des pistes sont explorées pour trouver des alternatives. Le Bénin compte notamment se tourner vers les pays du Sahel, le Maghreb et l’Asie pour écouler la production de tomates. En outre, le gouvernement va trouver des solutions pour la conservation adéquate des tomates et la mise en place d’unités de transformation.

La tomate est l’un des principaux produits maraîchers du Bénin avec une production de plus de 200.000 tonnes chaque année. Elle se cultive sur toute l’étendue du territoire et bénéfice par endroits de conditions climatiques et édaphiques (liés au sol) favorables.

La fermeture de la frontière nigériane alimente la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce jeudi font la part belle à la fermeture de la frontière terrestre du Nigeria avec le Bénin qui n’est pas sans conséquences pour les économies des deux pays voisinsLa Nation souligne que « c’est un acte unilatéral qui laisse perplexe ». Pour le quotidien national, « cette forme de protectionnisme s’exerce en violation des normes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest et des exigences de la zone de libre échange en Afrique ».

Cité par Le Matinal, Abdoulaye Bio Tchané, le ministre d’Etat béninois chargé du Plan et du Développement a fait savoir que la décision d’Abuja cause « un sérieux manque à gagner pour le Bénin qui voit ainsi ses opérations économiques affectées ». Selon ce journal, « cette situation est difficile pour le Bénin, mais il n’est pas sans conséquences pour le Nigéria aussi ».

En effet, d’après Le Soleil Levant, « plusieurs aliments de base ont augmenté de prix et le chiffre d’affaires des livreurs de kpayo (essence de contrebande) est en chute libre » au Nigeria. Dynamisme Info en conclut que « la négociation reste la meilleure » solution afin de convaincre ce géant de la sous-région d’assouplir sa mesure.

Le Nigeria, en fermant depuis le 20 août dernier, sa frontière terrestre avec le Bénin, a expliqué que cette mesure entre dans le cadre d’un exercice de sécurisation visant à lutter contre la contrebande, le trafic des armes et le banditisme.

Le Nigeria invité à rouvrir sa frontière avec le Bénin (Cedeao)

Le président du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), Moustapha Cissé Lô, a invité le Nigeria à respecter les accords de libre-échange de cet espace communautaire en suspendant « rapidement » la fermeture de sa frontière avec le Bénin.Selon M. Lô qui intervenait à l’occasion de sa 2e session extraordinaire du parlement de l’organisation régionale tenue lundi au Liberia, « la fermeture des frontières viole le protocole des accords de libre circulation des personnes et des biens de la Cedeao dont le Nigeria est membre ».

En fermant, depuis le 20 août dernier, sa frontière terrestre avec le Bénin, Abuja a expliqué que cette mesure entre dans le cadre d’un exercice de sécurisation visant à lutter contre la contrebande, le trafic des armes et le banditisme.

« L’Afrique est à une étape où elle doit mener des actions pour une suppression effective des barrières au sein de la Communauté », a affirmé Moustapha Cissé Lô, appelant le gouvernement nigérian à se pencher sur les causes profondes du banditisme et de la contrebande transfrontalière.

A ce sujet, il a fait part de la proposition du Parlement de la Cedeao portant sur « une lutte coordonnée » pour endiguer ces différents fléaux.

Bénin : hausse de 7,2 % de la croissance au 2ème trimestre

Le taux de croissance économique du Bénin a connu une hausse de7,2% au deuxième trimestre 2019, comparativement au premier trimestre.Selon une note de la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour le Bénin, le taux de croissance économique du Bénin, selon les estimations, est de 7,2 % au deuxième trimestre de l’année 2019, après une réalisation de 6,8% au premier trimestre.

Au-delà de cette croissance économique, d’autres indicateurs ont montré que l’économie béninoise a été robuste au cours de la même période. Il s’agit des recettes de l’Etat qui se sont consolidées dans un environnement de stabilité du niveau général des prix traduit par une inflation maîtrisée. Dans le même temps, les crédits à l’économie ont progressé de 2,2% en glissement annuel et ont bénéficié notamment aux entreprises de télécommunication, d’agro-industrie, de cimenterie et des Bâtiments-travaux-publics (Btp).            

Pour le Directeur national de la BCEAO, Alain Komaclo, les perspectives établies sur l’hypothèse des bons résultats enregistrés dans les filières agricoles et d’une bonne mise en œuvre du programme d’action du gouvernement (Pag) font état d’un taux réel de croissance de l’activité économique de près de 8,0 % au titre des années 2019 et 2020.

Malgré ces perspectives, les directeurs généraux des banques, selon le directeur national de la Bceao, se sont montrés sensibles à la récente situation économique marquée par une résurgence des contraintes protectionnistes qui ont impacté l’économie béninoise.

On note également une hausse des crédits à l’économie avec une baisse du coût du crédit, entraînant un déficit budgétaire dans les normes de 3% exigées dans la sous-région. 

La rentrée des classes en vedette dans les journaux béninois

Les quotidiens béninois parvenus lundi à APA traitent principalement de la rentrée des classes dans le pays, mettant surtout en exergue les nouvelles dispositions du président Talon pour une bonne année scolaire.« Année scolaire 2019-2020, c’est parti pour 9 mois », titre Fraternité là où L’Evènement Précis souligne que « écoliers et élèves retrouvent le chemin des classes ».

Selon le journal, le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, a invité tous les acteurs de l’école à adopter un esprit d’unité, maintenir le cap mais aussi partager les espérances et les attentes face aux défis de cette nouvelle année scolaire.

Celle-ci, précise-t-il, va essentiellement être marquée par des activités de renforcement de capacités des enseignants en vue de l’amélioration de la qualité de l’offre éducative, d’où « les prémices d’une année apaisée et fructueuse » selon L’Autre Vision.

C’est le  même constat qu’a fait la Presse du Jour, notant que le gouvernement du Nouveau départ a tout mis en œuvre pour assurer un bon retour des enfants à l’école. Les nouvelles mesures portent selon le journal sur les primes aux enseignants, les mutations à divers niveaux, la dotation en matériels didactiques, la négociation avec les partenaires sociaux et le démarrage des cantines scolaire.

La Nation précise que les élèves, à l’exception de ceux des rares écoles inondées, doivent pouvoir utiliser cette année la cantine scolaire conformément aux instructions du chef de l’Etat : « Ouverture immédiate des cantines à la demande du président Talon ».

Pour sa part, Info-Plus note que les parents se sont battus pour offrir kakis, stylos, sacs à leurs enfants malgré les complaintes liées à la conjoncture économique.

Bénin : suspension de 87 directeurs de collège d’enseignement général

Au total, 87 directeurs de Collège d’enseignement général (Ceg) du Bénin sont relevés de leurs fonctions pour insuffisance de résultats aux examens du Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et du Baccalauréat au titre de l’année scolaire 2018-2019.La décision a été prise par arrêté du ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, Mahougnon Kakpo, portant décharge de responsables administratifs et pédagogiques des établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel en date du 13 septembre 2019.

Les 87 directeurs suspendus ont été déchargés de leur poste et placés en position d’adjoint pendant deux années.  Déjà, un nouvel arrêté a été pris pour pouvoir à leur remplacement. Cette sanction intervient à la veille de la rentrée des classes prévue pour le 16 septembre 2019.

Bénin : le prix du kg d’amandes de karité maintenu à 100 F CFA

Le prix plancher d’achat des amandes de karité, dont la campagne de commercialisation a été lancée, jeudi dans la commune de Ouaké, a été fixé à 100 F CFA le kilogramme au cours du Conseil des ministres qui s’est réuni hier mercredi.Pour une bonne campagne de commercialisation, le gouvernement encourage les collecteurs de noix à poursuivre l’amélioration des conditions de traitement et de stockage des amandes de karité afin d’améliorer sensiblement la qualité des produits. A cet effet, l’Agence Nationale de la Métrologie devra veiller au contrôle et à la certification des instruments de mesure.

Par ailleurs, le gouvernement a interdit les communes de procéder à tout autre prélèvement, en dehors de la Taxe de Développement local. La campagne de commercialisation 2019-2020 s’achèvera le 31 mai 2020.

Nécrologie et politique au menu de la presse béninoise

Les quotidiens béninois parvenus lundi à APA traitent principalement de l’accident de voiture qui s’est soldé par la mort de trois militaires et de la situation d’après-remaniement du gouvernement du président Patrice Talon.« L’armée est en deuil », titre Bénin Intelligent, soulignant que la mort a frappé trois des « vaillants soldats » de l’armée béninoise dans la commune de Savè (centre du Bénin) dans un accident de la circulation.

Outres ces décès, témoigne Fraternité, cinq autres militaires sont « grièvement blessés ».

Pour sa part, La Nation explique que le cargo en provenance de Parakou (nord) transportait des éléments du 2ème bataillon interarmes de cette ville qui se rendaient en mission à l’école nationale des officiers de Toffo (sud-ouest). Selon les témoignages recueillis sur place, le journal fait savoir que le camion a eu un problème de pneu, avant de se renverser dans un ravin.

Suite à cette tragédie, le chef de l’Etat a présenté ses condoléances « à l’Armée, aux familles des disparus et à la Patrie », titre Le Potentiel, saluant à travers sa page Facebook la mémoire de ces braves soldats tombés au cours de l’exercice de leurs fonctions au service de notre Patrie.

Tout comme les 4 Vérités et L’Indépendant, Afrique Express note que « le président Talon est compatissant ».

Au plan Politique, L’Evènement Précis revient sur le remaniement ministériel. « Patrice Talon forme un gouvernement de combat électoral », titre ce quotidien, soulignant que le Chef de l’Etat n’a pas raté l’occasion de constituer une équipe dynamique en vue de remporter les prochaines élections communales et locales.

Par ailleurs, a ajouté L’Evènement Précis, toutes les sensibilités régionales et ethniques ont été prises en compte dans cette formation gouvernementale pour mieux quadriller le terrain.

Toutefois le PRD, l’UDBN et Moele-Bénin, tous de la mouvance présidentielle, sont absents de la nouvelle équipe gouvernementale, souligne Fraternité qui qualifie ces partis de « mal aimés de la rupture ».

Quoi qu’il en soit, tous les ministres sont installés, constate Quotidien Kini-Kini, là où La Priorité publie « le Curriculum Vitae de tous les ministres du quatrième gouvernement ».

La presse béninoise se fait l’écho du remaniement ministériel

Les journaux béninois parus ce vendredi font la part belle à la composition du nouveau gouvernement de Patrice Talon.L’Evènement Précis estime que « le 4ième gouvernement de Talon (est) une équipe de combat ». Le gouvernement de la République du Bénin est passé de 22 à 24 membres.

Pour Le Matin, le chef de l’Etat a essayé de remanier son équipe sans pour autant mettre en péril la charpente gouvernementale. Patrice Talon a ainsi renouvelé sa confiance à des personnes avec qui, il a commencé l’aventure en avril 2016.

Revenant sur « le sens et la portée du nouveau gouvernement », La Nation affirme que ce remaniement s’inscrit dans la logique de ces hommes d’Etat qui dirigent avec un sens élevé de la notion de service.

Le Progrès fait remarquer qu’il y a maintenant « cinq femmes » dans le nouveau gouvernement. A en croire Le Potentiel, « Talon s’offre un gouvernement de succès ». Pour sa part, Matin Libre regrette que « le remaniement (soit) réduit au Bloc Républicain et à l’Union Progressiste ».

Fraternité note que « les gros portefeuilles ministériels n’ont pas changé de titulaire depuis plus de trois ans ». Et ce journal d’en conclure que c’est « une sorte de prime à l’efficacité et à la compétence ».

C’est le Secrétaire Général du gouvernement qui a lu, jeudi soir, à l’antenne de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB, public) le décret portant composition de la nouvelle équipe gouvernementale.

Bénin : six arrivées portent le gouvernement à 24 ministres

Le président de la République du Bénin, Patrice Talon, a procédé à un remaniement ministériel marqué par trois départs et six arrivées qui portent le gouvernement à 24 ministres.Au nombre des entrées, il y a celles de Véronique Tognifodé au ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, d’Éléonore Ladekan Yayi au ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, de Jean-Michel Abimbola au ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts, d’Hervé Hehomey au ministère des Infrastructures et des Transports, de Sadia Assouma au ministère de l’Industrie et du Commerce et enfin d’Alain Orounla au ministère de la Communication et de la Poste.

C’est le Secrétaire Général du gouvernement qui a lu, jeudi soir, à l’antenne de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB, public) le décret portant composition de la nouvelle équipe gouvernementale.

Voici la liste du nouveau gouvernement du Bénin :

Ministre d’Etat en charge du Plan et du Développement : Abdoulaye Bio Tchané

Gardes des sceaux, Ministre de la Justice et de la Législation : Sévérin Quenum

Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération : Aurélien Agbénonci

Ministre de l’Economie et des Finances : Romuald Wadagni

Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique : Sacca Lafia

Ministre du Cadre de vie et du Développement Durable : José Tonaté

Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche : Gaston Dossouhoui

Ministre de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale : Alassane Séidou

Ministre du Travail et de la Fonction Publique : Adidjatou Mathys

Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance : Véronique Tagnifodé

Ministre de la Santé : Benjamin Hounkpatin

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique : Eléonore Yayi Ladekan

Ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle : Mahougnon Kakpo

Ministre des Enseignements Maternel et Primaire : Karimou Salimane

Ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts : Jean Michel Abimbola

Ministre du Numérique et de la Digitalisation : Aurélie Adam Soulé Zoumarou

Ministre des Infrastructures et des Transports : Hervé Hêhomey

Ministre de l’Industrie et du Commerce : Sadia Assouman

Ministre de l’Energie : Dona Jean-Claude Houssou

Ministre de l’Eau et des Mines : Samou Adambi

Ministre des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de l’Emploi : Modeste Kérékou

Ministre des Sports : Oswald Homeky

Ministre de la Communication et de la Poste : Alain Orounla

Ministre délégué auprès du Président de la République chargé de la Défense Nationale : Fortunet Nouatin

Hausse de 7% de l’indice de l’emploi du Bénin

L’indice de l’emploi du Bénin a connu une amélioration au cours des trois premiers mois de l’année 2019, selon la note de conjoncture trimestriel rendue publique, jeudi, par la Direction Générale des Affaires Économiques, expliquant que l’emploi dans les grandes entreprises a connu une croissance de 7% par rapport à la même période de l’année précédente.La source indique que plusieurs branches expliquent et suscitent cet accroissement de l’indice global de l’emploi au Bénin, dont les emplois offerts par la branche « activités de fabrication » qui ont été estimés à 23,6% ; le secteur des Bâtiments et Travaux Publics (BTP) » qui a contribué à la hausse à hauteur de 41,3% ; et enfin le secteur « production et distribution d’électricité » qui a contribué à la hausse de l’indice de l’emploi avec 12,98%.

Cette hausse de l’indice de l’emploi est à mettre à l’actif de la stratégie politique engendrée par le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG).

La diplomatie en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois, parus ce mardi, traitent principalement de la visite du président de la République Patrice Talon en Côte d’Ivoire pour y rencontrer son homologue Alassane Ouattara.La Nation informe que « de Yokohama (Japon) à Abidjan (Côte d’Ivoire), le président (Patrice) Talon a eu d’intenses activités diplomatiques ». Aussitôt après avoir quitté le pays du soleil levant où il a pris part à la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), le chef de l’Etat s’est rendu en Côte d’Ivoire.

« Si cette visite du chef de l’Exécutif béninois a été brève, seulement quelques heures, elle lui a permis toutefois de prendre langue avec Alassane Ouattara sur les questions d’intérêt pour les deux pays », indique le quotidien national.

A en croire Le Matinal, Talon et Ouattara, ayant en partage des « préoccupations régionales et internationales » se concertent dans la capitale ivoirienne.

Selon Le Challenge, cette offensive diplomatique est relative à la récente fermeture de la frontière terrestre du Nigeria avec le Bénin. Ce journal rappelle que Patrice Talon a déjà échangé avec Muhammadu Buhari sur les impacts de cette mesure sur l’économie béninoise.

La presse béninoise narre les retombées de la Ticad

Les journaux béninois parus ce lundi font essentiellement le point sur la participation du chef de l’Etat, Patrice Talon à la 7ème Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).La Nation informe que c’est « une rencontre aux retombées significatives ». Le quotidien national souligne qu’au terme de trois jours de concertations et de débats, les participants ont réitéré leur détermination à poursuivre le partenariat entre le Japon et l’Afrique.

De son côté, L’Evénement Précis indique qu’avant son retour au pays, « le président Talon a eu un tête-à-tête avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe » afin de renforcer la coopération avec le pays du soleil levant.

Le Télégramme rapporte que le Premier ministre nippon s’est engagé à œuvrer pour une sécurité alimentaire au Bénin, à aider pour l’amélioration des infrastructures de qualité et pour le renforcement de la formation technique dans le secteur de l’éducation.

Toutes choses qui font dire à La Presse du Jour que « le chef de l’Etat est revenu très satisfait de cette rencontre ».

En outre, la mise en service de la centrale électrique de Maria Gléta 2 alimente les quotidiens. Sous le titre « Adieu la crise électrique », L’Autre Vision précise que le gouvernement vient d’offrir au Bénin sa première centrale thermique dotée d’une puissance de 127 MW.

L’Opinion Aujourd’hui en conclut que « la moitié des besoins en énergie électrique actuelles (est) compensée ». À en croire ce journal, la nouvelle centrale va permettre de juguler la crise énergétique et de mettre fin aux délestages.

Football: Kamara Ibrahim convoque 26 joueurs pour 2 matchs amicaux des Eléphants en France

Le sélectionneur de l’équipe nationale ivoirienne de football Kamara Ibrahim a convoqué 26 joueurs pour disputer deux matches amicaux des pachydermes ivoiriens prévus respectivement le 06 septembre prochain contre le Bénin au stade Michel d’Ornano de Caen (France) et le 10 septembre contre la Tunisie au stade de Rouen (France), a appris APA jeudi auprès de la Fédération ivoirienne de football ( FIF).Selon la liste de ces joueurs convoqués publiée par l’instance fédérale, l’on dénombre trois gardiens de but, dix défenseurs, six milieux de terrain et sept attaquants. Le parcours des  Eléphants de Côte d’Ivoire s’est arrêté en quarts de finale de la dernière  Coupe d’Afrique des Nations ( CAN) 2019 où ils ont été battus (3-4 Tab) par les Fennecs d’Algérie.

Liste des joueurs retenus

Gardiens de but

1- Gbohouo Sylvain (TP Mazembé)

2- Sangaré Badra Ali (Uthongathi FC)

3- Mandé Sayouba (Odense Boldklub)

Défenseurs :

4- Doumbia Souleyman ( Stade rennais)

5- Konan Ghislain (Stade de Reims)

6- Coulibaly Wonlo (Asec Mimosas)

7-  Aurier Serge (Tottenham Hotspur FC)

8- Bamba Abdoulaye (Angers)

9- Kanon Wilfried (Ado La Haye)

10- Traoré Ismaël (Angers)

11- Comara Cheick (Wydad Athletic Club)

12- Deli Simon (Club Bruges KV)

13- Boly Willy (Wolverhampton Wanderers)

Milieux de terrain

14- Kessié Franck (Milan AC)

15- Serey Dié

16- Seri Mickaël (Galatasaray)

17- Angban Victorien (FC Metz)

18- Seko Fofana (Udenese)

19- Ahoulou Jean Eudes (As Saint Étienne)

Attaquants

20- Max Gradel (FC Toulouse)

21- Zaha Wilfried (Crystal Palace)

22- Cornet Maxwell (Olympique Lyonnais)

23- Pépé Nicolas (Arsenal FC)

24- Meité Yakou (Reading FC)

25- Assalé Rogerb (Young Boys de Bern)

26- Togui Mel William (KV Malines)

Le Bénin mobilise 101 milliards FCFA au 1ersemestre 2019 sur le marché de l’Uemoa

Au cours du premier semestre 2019, le Bénin, à travers l’Agence UMOA-Titres et la Direction générale du trésor et de la comptabilité publique, a mobilisé un montant global de 101,093 milliards FCFA sur le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), après être intervenu quatre fois sur le marché des titres publics.Il s’agit de 21,947 milliards le 11 janvier 2019; 25 milliards FCFA le 22 février 2019 ; 27,5 milliards FCFA le 17 mai et enfin 26,646 milliards FCFA le 14 juin 2019.

Ces emprunts sont constitués des Bons Assimilables du trésor, dont des titres de créances sont à court terme d’une maturité inférieure à 2 ans d’une part et des Obligations Assimilables du Trésor, de créances à moyen et long terme d’une maturité supérieure à 3 ans. 

Les emprunts entrent dans le cadre de la mobilisation des ressources financières budgétaires pour la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement.

 

Bénin : hausse des prix de l’essence de contrebande

Le prix de l’essence de contrebande communément appelée « Kpako » (non original en goun, une des langues locales du pays) a flambé à Cotonou et ses environs depuis que le Nigeria, pays d’où provient l’essence frelatée, a décidé de fermer sa frontière avec le Bénin.Dans les principaux points de vente de l’essence de contrebande, son coût est passé de 350 F CFA à 500 voire 600 F CFA au grand dam de certains usagers de la route qui, pour des raisons financières, préféraient ce carburant. 

C’est au Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, que les contrebandiers s’approvisionnent clandestinement grâce notamment à la porosité des frontières pour ensuite inonder le marché béninois.

L’augmentation soudaine de l’essence frelatée profite aux gérants des stations-service où le litre d’essence est cédé à 535 F CFA. De longues files d’attente se forment ainsi dans ces lieux de ravitaillement en carburant.

En outre, la traversée de la frontière entre le Bénin et le Nigeria est impossible à véhicule. De ce fait, les voyageurs sont obligés de descendre de leur moyen de transport et de poursuivre leur périple à pied. 

Pour l’heure, dans un communiqué, le gouvernement nigérian a informé que la fermeture des frontières s’inscrit dans le cadre d’un exercice conjoint de sécurisation d’une durée de 28 jours.

Démarrée le 20 août dernier, cette opération devrait renforcer la coopération sécuritaire entre ces deux pays afin de lutter efficacement contre notamment le terrorisme, le banditisme, la prolifération des armes et la contrebande.

La lutte contre la corruption en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois traitent principalement des initiatives des Organisations non gouvernementales Alcrer et Social Watch dans le cadre de la lutte contre la corruption au Bénin.L’Evénement Précis informe que « la société civile transmet 9 dossiers de scandales financiers à la Justice ». Ce journal souligne que le consortium Alcrer-Social Watch s’est doté d’une stratégie ayant conduit à la mise en place d’un collège de praticiens du Droit, chevronnés et à la réputation établie sur la question de la lutte contre la corruption, en vue de se constituer partie civile devant les tribunaux pour faire le suivi des dossiers de corruption.

En effet, Fraternité annonce que « pour plusieurs dossiers de corruption, Alcrer et Social Watch saisissent la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) ». Ce journal précise que parmi les dossiers, il y a la construction du siège de l’Assemblée nationale, le non versement des cotisations sociales à la Caisse Nationale de Sécurité Social (CNSS), le traficotage de compteur à la Société béninoise d’énergie électrique (SBEE) et des soupçons de fraudes fiscales et douanières.

Par conséquent, martèle Le Progrès, « toutes les personnes impliquées dans la corruption et la mauvaise gestion des Finances publiques ont des soucis à se faire ».

De son côté, La Nation indique que le consortium Alcrer-Social Watch Bénin compte mener « une lutte implacable contre la corruption et l’impunité ». La nouvelle stratégie des deux ONG est « saluée » par La Priorité.

La coopération entre le Bénin et le Japon alimente aussi la presse. La Nation renseigne que le pays du soleil levant met sur la table « 6,7 milliards F CFA pour des infrastructures dans 75 communes ». Il s’agit entre autres de la construction de salles de classe, de laboratoires, de latrines, de l’achat de chaises, de bancs et de bureaux pour les écoles.

Le Progrès ajoute que c’est pour renforcer cette coopération bilatérale que le président de la République Patrice Talon se rendra au Japon, le 28 août prochain, pour la 7ème conférence de Tokyo sur le développement.

La presse béninoise se fait l’écho de la grève des chauffeurs de taxi minibus

Les journaux béninois de ce mardi traitent principalement des désagréments causés par la grève des conducteurs de taxi minibus à Cotonou, de l’insécurité dans le pays et du déploiement de la Télévision Numérique Terrestre.L’Économiste fait savoir que « les passagers du tronçon Akassato- marché Dantokpa vivent le calvaire » parce que les conducteurs de taxi minibus de la commune d’Abomey Calavi, assurant cette liaison, sont en grève depuis hier lundi pour une durée d’une semaine.

Ce journal explique que les grévistes sont en colère à cause des tracasseries policières dont ils seraient quotidiennement victimes. Pour sa part, La Diaspora de Sabbat informe que « les conducteurs de minibus dénoncent un acharnement ».

En outre, dans Daabaru, ces derniers déplorent le fait qu’ « aucun point d’embarquement ou de débarquement ne soit réservé aux taxis encore moins aux minibus ».

Sur un tout autre sujet, Fraternité annonce que « 3 braqueurs (ont été) arrêtés et écroués, 4 ravisseurs d’enfants appréhendés et 2 demandeurs de rançon arrêtés ». De l’avis de ce journal, « la Police républicaine contre-attaque et œuvre pour rétablir la quiétude dans tous les départements du Bénin ».

Pour sa part, Info Plus rapporte que les prises d’otage sont « la nouvelle trouvaille des brigands » et en appelle, par conséquent, à la vigilance des populations.

Sur la mise en œuvre de la Télévision Numérique Terrestre (TNT), La Nation informe que le président du Comité de pilotage de la télévision numérique terrestre a pris contact avec le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).

Et selon le quotidien national, il ressort de l’entretien entre les deux hommes que tous les équipements sont déjà installés et tout le réseau est entièrement opérationnel pour une mise en œuvre imminente de la TNT au Bénin.

Bénin: les bonnes affaires des écailleuses de poissons du marché de Ganvié

En dehors de sa nature particulière qui lui attire nombre de touristes, la cité lacustre de Ganvié, située à 18 kilomètres au Nord de Cotonou, la capitale économique du Bénin, a un autre attrait : son florissant marché au poisson.A l’embarcadère, d’où l’on prend la pirogue pour visiter la localité bâtie sur l’eau, plusieurs espèces de poissons sont en vente : tilapia, mulet, carange, etc. La richesse de ces produits halieutiques n’a d’égale que le service express que proposent sur place les écailleuses de poissons.

La satisfaction est garantie si vous avez la bonne inspiration, une fois acheté votre poisson, de solliciter leurs services. En un tour de main, elles vous écaillent le poisson, lui coupent les nageoires et l’évident de ses viscères. Tarifées, ces prestations font gagner beaucoup de temps à plusieurs maîtresses de maison qui, dés qu’elles rentrent, préparent aussitôt le repas familial.

Une des doyennes des écailleuses du marché au poisson de l’embarcadère de Ganvié, Maman Caro y exerce depuis une dizaine d’années. Diplômée de la faculté de droit de l’université d’Abomey-Calvi, elle a cherché en vain du travail, puis de guerre lasse, s’est résolue à accompagner au marché sa maman, écailleuse de poissons.

Après avoir aidé, un temps, sa mère, Caro a pris elle-même le couteau et la brosse métallique, l’attirail des écailleuses, pour mettre de côté ses rêves de bureaucrate et se lancer dans le métier qu’elle venait de découvrir.

Comme Caro, nombre de femmes venues des localités de Ganvié, Sotchanwé et Sô-Ava sont en service dans le plus grand et le plus ancien marché au poisson d’Abomey-Calavi, la commune dont dépend la cité lacustre de Ganvié.      

A en croire Maman Caro, le tarif, pour écailler un tas de poissons acheté à 2000 FCFA, est de « 250 ou 300 FCFA». Généralement, la recette journalière est de 1500 FCFA, mais, souligne Caro, « lorsque le marché coule bien, et qu’il y a beaucoup de clients, il nous arrive de faire une recette de 5000 FCFA».

Cet argent est durement gagné, selon beaucoup d’écailleuses. A l’instar de Maman Caro, elles qualifient d’harassante leur activité, sans oublier les accidents de travail nés de coupures des doigts provoquées par les couteaux et les arêtes de poisson.

Les clients et clientes, eux, disent en avoir pour leur argent. Trouvé un après-midi de samedi au marché, Armand D. raconte qu’en tant que habitué des lieux,  il vient lui-même pour se payer quelques condiments et du poisson qu’il confie ensuite aux bons soins des écailleuses.

«Pour soulager ma femme, lorsque j’achète le poisson, j’évite de l’amener directement à la maison. Je passe toujours chez les écailleuses qui enlève les écailles qui sont parfois dures et qui coupent également les nageoires. Ainsi, c’est plus facile pour ma femme de faire la cuisine », explique-t-il, l’œil rivé sur les gestes énergiques de son écailleuse du jour.

N’ayant peut-être pas un mari aussi attentionné, Alidou Mama, s’en remet aux écailleuses, à chaque fois qu’elle achète du poisson. Dans un petit sourire, elle avoue : « Je ne peux pas le faire (écailler un poisson) à la maison. Je n’ai pas appris à le faire et ce n’est pas ma spécialité. Et puis, j’ai peur que les écailles me blessent».

Cuisinier de profession, Irénée Adjan, ne cache pas son admiration pour ces écailleuses. « On gagne beaucoup en temps avec ces dames qui font un travail extraordinaire », dit-il, soulignant que son détour chez les écailleuses lui permet d’aller vite dans la confection de ses plats.

Au grand plaisir de ses clients, convaincus de n’avoir pas à patienter pour passer à table.

L’évaluation diagnostique des enseignants fait débat dans la presse béninoise

Les journaux parus ce lundi expliquent le bien-fondé de l’évaluation diagnostique des enseignants reversés en 2008 organisée par le gouvernement.« Le gouvernement sensibilise, les enseignants démobilisent », titre Dynamisme Info, soulignant que certains enseignants appellent leurs collègues à ne pas aller se faire évaluer samedi prochain lors de l’évaluation-diagnostique initiée par le gouvernement pour jauger leur niveau de compétence.

Ainsi « le front d’action des syndicats de l’éducation fustige l’évaluation et invite le chef de l’Etat à suspendre le processus », rapporte L’Événement Précis.

Dans le journal, les syndicalistes font savoir que le cadre législatif ou réglementaire qui devrait encadrer une telle évaluation et lui donner toute sa valeur juridique n’existe pratiquement pas. Bien qu’étant « formés à coup de milliards déboursés par les Partenaires Techniques et Financiers et le contribuable béninois », les enseignants concernés ont, dans le cadre de l’évaluation projetée, été « diabolisés, humiliés et blessés dans leur dignité d’homme ».

Le Matinal trouve que « Le front veut se faire hara-kiri » là où Le Matin évoque « ce que risquent les partisans au boycott ». Le journal explique que ceux qui choisissent de boycotter lesdites évaluations courent de gros danger et pourraient même se retrouver sur le carreau au regard des dispositions légales en vigueur au Bénin.

« Les enseignants ACE 2008 devant leurs responsabilités », titre ainsi Le Soleil Bénin Info, notant que cette évaluation s’approche à grands pas. Le journal reprend le syndicaliste Euloge Lézimè qui conseille à ses collègues d’éviter le boycott. Il estime que les enseignants reversés ont le niveau requis pour affronter avec succès les épreuves de cette évaluation.

Ainsi, ajoute Nord Sud Quotidien, « le boycott est très risqué selon Euloge Lézinmè ».