Sénégal : Lady Ly offre la formation gratuite pour les métiers du cinéma

C’est l’offre du réalisateur et scénariste d’origine malienne Lady Ly, pour les amoureux et passionnés du septième art avec l’ouverture à Dakar d’un centre de formation y dédiée.

C’est désormais possible de se faire former en cinématographie gratuitement. Ça se passe du côté de Dakar au Sénégal. Il s’agit de l’école dénommé Kourtajmé. Elle est la première sur le continent à offrir une telle formation gratuitement, ouverte à tous sans limite d’âge. Et l’autre particularité est qu’aucun diplôme n’est exigé pour accéder à cet établissement.

L’idée derrière ce projet du franco-malien Lady Ly est de faciliter et d’offrir les moyens aux amoureux du cinéma d’appliquer les méthodes relatives à la production des films. Mais également, leur donner l’occasion de s’exprimer et de raconter leurs propres histoires.

La nouvelle école, compte déjà dans ses rangs, 14 futurs scénaristes sénégalais. Les modules enseignés incluent : la réalisation, l’écriture des cenaris et le jeu d’acteur entre autres. L’objectif selon Toumani Sangaré, Directeur de l’école est clair « nous voulons offrir des débouchés professionnels à nos élèves. C’était important de pouvoir aussi leur offrir cette formation qui a ses particularités ».

L’initiative portée par Lady Ly, par ailleurs réalisateurs du film à succès Les Misérables a déjà fait de nombreux heureux avec des retombés tout aussi élogieuse qu’éloquentes sous d’autres cieux. Dans un entretien accordé à nos confrères d’rfi, il explique : « Au moins 80% de nos élèves sortent de la formation avec un projet concret. La plupart aujourd’hui travaillent pour des plateformes telles que Netflix, pour des sociétés de production ».

Outre le Sénégal, les promoteurs des écoles Kourtajmé entendent étendre leurs ailes vers d’autres pays d’Afrique de l’ouest. L’école est également installée dans des villes comme Marseille en France et d’ici la fin de ce mois, un établissement sera ouvert à Madrid en Espagne

Dèces de Cheikh Ngaïdo Ba,une grande perte pour le cinéma sénégalais.

Le dimanche 17 février, le réalisateur sénégalais Cheikh Ngaïdo Ba est décédé, à l’hôpital principal de Dakar à l’âge de 72 ans.
En effet, né le 10 juin 1949, et diplômé de l’Institut national de l’audiovisuel de France, Cheikh Ngaïdo Ba intègre en 1972 en tant que réalisateur-producteur l’Office de radio-télévision du Sénégal (ORTS), l’ancêtre de la RTS.
Grand homme de la culture sénégalaise, il était membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE). Il occupait les fonctions de président de la Commission de l’artisanat, de la culture, du tourisme et du sport. Et il était depuis 2007 président de l’Association des cinéastes sénégalais et associés (CINESEAS).
Cheikh Ngaïdo Ba a été de tous les combats pour le rayonnement du cinéma africain au sein de la Fédération panafricaine des cinéastes où il a occupé les fonctions de Secrétaire général chargé de la zone Union économique et monetaire ouest africaine.
Une grande et belle carrière dans le cinéma
Il  réalisa une série de films dont « Xëw Xëw… la fête commence » en 1982, qui est un long-métrage musical. Cheikh Ngaïdo Ba a aussi réalisé « La brosse » en 1974, portrait d’un jeune cireur de chaussures à Dakar. Ensuite, ce sera le tour de « Arrêt car », tableau représentant le microcosme de la ville dans toute sa composante à travers l’arrêt d’un bus.
Il a aussi réalisé en 1979 un documentaire intitulé « Réwo Daande Mayo ». Le cinéaste a été aussi acteur dans certains films, notamment « La petite vendeuse de Soleil » de Djibril Diop Mambety, réalisé en 1998. Il a été aussi assistant des réalisateurs Mahama Johson Traoré et Ababacar Samb.

Conseil des ministres: Macky Sall rend hommage à la femme et au cinéma

Lors de la traditionnelle rencontre avec les membres du gouvernement, le Président a rappelé le rôle des dames dans la formation du tissu social et économique et à féliciter les performances des Sénégalais au Fespaco.

Sa première rencontre avec les membres du gouvernement après sa réélection à la magistrature suprême, il l’a dédiée principalement à la femme et au cinéma sénégalais. Macky Sall lors du Conseil des ministres du mercredi 6 mars «magnifie leurs (femmes ndlr) efforts inlassables, leurs contributions significatives au développement national et à la stabilité de notre société». La journée internationale de la femme se célèbre demain.

Profitant de la tribune offerte, le chef de l’Etat a salué, au nom de la Nation, «la mémoire de Madame Maïmouna Ndongo Kane Magistrate émérite, ancienne Ministre, avocate remarquable de la cause des femmes, arrachée à notre affection vendredi 1er mars 2019».

Le développement de l’industrie cinématographique a également constitué un point de la communication de Macky Sall. Il a ainsi apprécié la participation «honorable» du Sénégal à la 26ème édition et à la célébration du 50ème anniversaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).

Il a félicité les cinéastes sénégalais, notamment les réalisatrices Angèle Assie Diabang et Khadidiatou Sow pour les distinctions spéciales obtenues lors de ce grand rendez-vous culturel africain. De récompenses qui permettent d’envisager la production de répertoire des films sénégalais et la veille «au repositionnement des Rencontres cinématographiques de Dakar (Recidak) dans l’agenda international du cinéma».

Macky Sall n’a pas manqué de présenter ses condoléances aux proches et amis du chanteur et compositeur de musique traditionnelle Saloum Dieng.