Le trafic de médicaments, mamelle du terrorisme en Afrique ?

Des groupes terroristes actifs en Afrique, flairant le bon filon, ont tiré profit du trafic de médicaments sur le continent pour en faire l’une de leurs principales sources de financement.« Nous savons aujourd’hui que le terrorisme menace gravement la sécurité de l’Afrique. Le trafic de médicaments participe au financement de la criminalité transnationale organisée notamment le terrorisme », soulignait lors du Sommet sur les faux médicaments tenu les 17 et 18 janvier à Lomé (Togo), le président sénégalais.

A cette l’occasion, Macky Sall, ses homologues togolais et ougandais, mais aussi les ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana ont signé une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

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L’Afrique est devenue, au fil du temps, l’un des bastions du terrorisme international. De la Corne de l’Afrique au Sahel, moult groupes terroristes, dont les plus en vue sont Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Al-Shebab, Al-Mourabitoune et Ansar al-Charia, font crépiter les armes, plongeant des nations dans une spirale de violence sans précédent.

Pour décupler leurs forces de frappe, plusieurs groupes terroristes ont prêté allégeance à Al-Qaïda ou encore à l’Etat Islamique (EI), prompts à accorder des financements. Mais la disparition d’Oussama Ben Laden et le démantèlement du vaste califat autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi en Irak et en Syrie ont porté un sacré coup à la collecte de fonds, indispensables pour la matérialisation des plans d’attaques meurtrières.

Du coup, les djihadistes essaimant en Afrique, ont jeté leur dévolu sur différentes formes de trafic notamment des médicaments. « Dans le Sahel, bien que ça ne soit pas totalement documenté, le terrorisme se finance en grande partie par le trafic de médicaments. La contrefaçon des produits médicaux représente à peu près 60 % des sources de financement du terrorisme », a indiqué Jean-Louis Bruiguière, juge antiterroriste français.

A titre illustratif, a renseigné ce membre du Comité de pilotage sur le trafic de médicaments mis sur pied par la Fondation Brazzaville, « 80 % des attentats ou des opérations menées sur le sol français ou en Europe viennent des trafics ».

En visite au Burkina Faso, le 28 novembre 2017, Emmanuel Macron, président de la France, soutenait que « l’Afrique subsaharienne concentre toutes les vulnérabilités qui vont favoriser les médicaments de qualité inférieure ou falsifiés : la faiblesse de la gouvernance des systèmes de santé, une offre de soins et un maillage des pharmacies sur le territoire insuffisants, l’existence d’un marché parallèle quasiment toléré et la pauvreté des populations ».

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Il urge donc pour les Etats africains d’engager un combat sans répit contre le commerce des faux médicaments. « Il y a urgence car ce trafic international, dirigé par des organisations criminelles, se développe de façon exponentielle. De 75 milliards de dollars en 2010, le chiffre d’affaires du trafic des produits médicaux falsifiés est évalué aujourd’hui à 200 milliards de dollars. Les bénéfices tirés de ce trafic sont supérieurs à ceux de la drogue ou des armes », a regretté Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais.

De l’avis de Cécilia Attias, la présidente et fondatrice d’une fondation éponyme, l’initiative de Lomé « annonce la fin de l’impunité pour les faussaires qui ont, trop longtemps, profité d’un trafic beaucoup trop rémunérateur. Celle-ci pénalisera gravement les actions des organisations criminelles qui se financent allègrement sur la misère des populations ».

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Selon cette ancienne Première Dame de France, ce terrible constat exige « une réaction ferme de la communauté internationale ». Et pour ne pas prêter le flanc au terrorisme, Macky Sall a proposé à ses pairs du continent de « déployer une synergie d’efforts dans la surveillance, le contrôle transfrontalier, l’échange d’expériences et l’harmonisation des législations pour une action plus efficace à impact global et durable ».

Afrique : le trafic de médicaments, bientôt un crime

Les pays africains veulent criminaliser le trafic de médicaments qui cause chaque année le décès de 122.000 enfants de moins de cinq ans sur ce continent.C’est un fait : en Afrique, l’absence d’arsenal juridique répressif ne dissuade pas les faussaires de médicaments. « Ce trafic n’est pas toujours considéré comme un crime mais plutôt une violation de droits de propriété intellectuelle. Quant aux condamnations, elles sont bien souvent dérisoires voire inexistantes », analysait Faure Gnassingbé, le président du Togo lors du Sommet sur les faux médicaments.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef) est persuadé que la « clémence » dans la répression du trafic de médicaments est « une aberration » au moment où « le commerce des stupéfiants et des armes est hautement risqué et lourdement réprimé ».

Pour sa part, l’ancien juge français spécialisé dans la lutte antiterroriste, Jean-Louis Bruiguière a noté que « dans les pays africains, les peines encourues par les contrefacteurs de médicaments sont très basses. Ces derniers peuvent simplement être condamnés à des amendes ou à des peines de prison ridicules ».

Co-auteur de l’ouvrage « Les 100 mots du terrorisme », M. Bruiguière a estimé que les Etats-parties à l’initiative de Lomé doivent « criminaliser ce trafic avec des peines lourdes, c’est-à-dire au moins 15 ans de prison ».

Les six Etats signataires de la Déclaration politique de Lomé, souhaitant être rejoints par les autres pays du continent, ont enclenché une lutte contre des professionnels de la commercialisation de faux médicaments.

« Les produits médicaux falsifiés empruntent les mêmes circuits d’approvisionnement que ceux authentiques et toutes les techniques, y compris les plus sophistiquées utilisées par les laboratoires pour sécuriser leur conditionnement, ont été déjouées tant la capacité financière des réseaux criminels est considérable », a révélé Faure Gnassingbé.

De son côté, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fait observer que « la vente de ces produits n’est pas seulement l’apanage des officines clandestines ou des fameuses pharmacies par terre ayant pignon sur rue ».

D’après le président du Sénégal, « ce n’est que la portion congrue d’un trafic beaucoup plus vaste par Internet selon les méthodes de la criminalité organisée et de la cybercriminalité qui envahissent même les structures légales comme les dépôts pharmaceutiques, les hôpitaux, les dispensaires etc ».

En Afrique où le taux de médicaments contrefaits s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions, la lutte est portée par la Fondation Brazzaville présidée par Jean-Yves Ollivier.

Membre fondateur de cette structure, Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération a informé que « la Fondation Brazzaville a pris conscience du fléau lors d’une réunion ayant eu lieu il y a quatre ans. Ce jour-là, deux membres de la fondation (un médecin et un membre de la société civile) ont évoqué ce sujet. Et on a donc décidé d’y travailler ».

Mauritanie: le gouvernement à fond sur la réglementation de la vente des médicaments

Le nouveau régime mauritanien a fait de la régulation de la vente des médicaments son cheval de bataille.A Nouakchott, le décor habituel autour des centres médicaux est méconnaissable : occupés il y a seulement quelques jours par les plus grandes pharmacies de la ville, grouillant de patients, les alentours des hôpitaux et dispensaires sont désormais déserts. Les pharmacies qui y pullulaient il y a peu de temps, sont fermées, une grande croix rouge sur leurs portes, signe qu’elles y ont été contraintes par l’administration. Ce sont les mesures engagées par le nouveau ministre de la Santé, Mohamed Nedhirou Hamed et qui interdisent aux officines d’être à moins de 200 mètres de distance des centres de santé.

Ces mesures s’inscrivent dans le cadre d’une réforme plus globale annoncée par le ministre dans la foulée de l’arrivée au pouvoir du nouveau président début août dernier. La réforme porte sur plusieurs volets, mais pour M. Hamed, le traitement du casse-tête des médicaments est le plus urgent.

En Mauritanie, la mauvaise qualité des médicaments en vente dans les pharmacies du pays est notoire. Le constat est quasi général : ces médicaments ne guérissent pas les maladies pour lesquelles ils sont prescrits et leur effet, s’il y’en a, n’apparait qu’après une longue période de consommation, entrainant souvent des effets secondaires négatifs.

Plus que cela, les patients mauritaniens qui se font soigner à l’étranger, surtout au Sénégal et en Tunisie, se voient diagnostiquer les mêmes maladies et prescrire les mêmes ordonnances que dans leur pays. Cependant, à l’étranger, Ils guérissent après avoir pris les mêmes médicaments qu’ils avaient expérimentés, sans résultat, en Mauritanie. La conclusion est sans appel : les produits pharmaceutiques vendus dans les officines du pays sont falsifiés.

Toutefois, le nouveau ministre ne compte pas aller dans la précipitation pour traiter le problème des médicaments. Après son arrivée à ce département, ses services ont procédé à l’inspection des pharmacies pour s’assurer de leur conformité à la réglementation en vigueur, à savoir notamment l’existence d’une autorisation d’ouverture et d’un pharmacien de formation, en plus de frigos pour la conservation des produits…

Suite aux inspections, beaucoup d’officines ont déclaré, volontairement pour quelques-unes, des quantités de produits périmés qui ont été détruites par les soins du ministère.

Mais pour M. Hamed, ce sont là des mesures relativement simples à mettre en application contrairement au problème essentiel qui est celui des médicaments falsifiés.

« Lorsque nous aurons à notre disposition un laboratoire permettant de vérifier la composition des médicaments, nous nous attaquerons sérieusement à cette question », a-t-il dit dans une émission télévisée il y a quelques jours.

Le ministre a même précisé que les sanctions à infliger aux vendeurs de produits pharmaceutiques falsifiés ne se limiteront pas à la fermeture d’officines mais peuvent aller jusqu’à des poursuites judiciaires.

Il a expliqué, dans ce sens, que vendre des médicaments falsifiés équivaut à distribuer des poisons pouvant provoquer la mort ou l’infirmité.

La fermeté affichée par M. Hamed et les mesures déjà prises à l’encontre des pharmacies ont été largement saluées par les Mauritaniens, surtout à travers les réseaux sociaux. A tel point qu’un hashtag disant en hassaniya (arabe local) : « Nedhirou, ne recules pas » a été lancé.

« Nous sommes derrière lui pour qu’il aille de l’avant dans sa réforme et ne cède pas aux pressions des puissants lobbies des importateurs de médicaments », a confié à APA Djibril Mohamed Lemine, rencontré dans une officine.

« Pourvu que cela ne conduise pas à la raréfaction et à la cherté des produits », a tempéré une cliente qui cherchait un médicament introuvable.

« En tout cas, c’est la première démarche sérieuse à laquelle nous assistons pour organiser ce secteur », commente le pharmacien en service dans l’officine, visiblement ravi d’avoir été épargné par les fermetures.

D’autres clients ont critiqué le déplacement des pharmacies loin des hôpitaux et la fermeture de certaines d’entre elles. « Nous sommes désormais contraints de marcher sur une longue distance avant de trouver une officine et quand on la trouve, elle est souvent en rupture de stock du produit recherché », s’est plaint Sidi Ethmane, octogénaire s’appuyant sur une béquille.

Entre les deux points de vue, le médecin généraliste Mohamed Vall considère que l’initiative du ministre de la Santé est louable, même s’il doit, selon lui, y aller doucement pour atteindre son objectif dans un pays où les pressions deviendront de plus en plus fortes et peuvent venir de tout bord, y compris de l’Etat lui-même.

La question qui se pose est : « le ministre tiendra-t-il ? Et pour combien de temps ? », s’est-il interrogé.

La politique en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parvenus ce mercredi à APA traitent essentiellement du réveil de la classe politique congolaise tant de l’opposition que de la majorité en vue de la présidentielle de 2021.« Election présidentielle 2021 : Parfait Kolélas se désolidarise d’autres opposants » ; titre à sa ‘’Une » la Griffe.

Ce confrère écrit que le président de l’Union des démocrates humanitaires (UDH-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas a dévoilé son programme pour 2021 le 18 janvier à Brazzaville. Il a lancé à cette occasion en présence des partis alliés et affiliés à l’opposition politique congolaise un fonds soutien à sa candidature à l’élection présidentielle de 2021 au Congo.

Non sans poursuivre toujours sur ce volet politique que : Claudine Munari la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise : « coupe de les ponts pour le chacun pour soi à la présidentielle de 2021 »

Répondant à certains partis de l’opposition comme le RDD (Rassemblement pour la démocratie et le développement) de Jaochim Yombi Opango, le week end dernier, la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC), argue qu’ « il n’y aura pas de candidat unique de l’opposition en 2021 »

Parlant de la candidature de Parfait kolélas à la présidentielle de 2021 , Sel-piment annonce que « déterminé à renverser la vapeur en 2021, le fonds de soutien à la candidature de Parfait kolélas a déjà totalisé près de 3 millions de FCFA le jour de son lancement » .

Cependant le Pari-africain et la semaine africaine relèvent l’imbroglio qui règne au sein de l’opposition congolaise entre ceux qui veulent la tenue de l’élection présidentielle en 2021 et son report en soutenant l’idée d’un dialogue.

La Pari-africain par exemple relève les incompréhensions qui minent cette opposition et souligne que Parfait kolélas membre de cette opposition républicaine, s’est déjà déclaré candidat, Pascal Tsaty Mabiala, chef de file de cette opposition républicaine et d’autres comme le président Paul Marie Mpouélé (du Parti républicain) , réclament son report et appellent à un dialogue pour débattre de la crise dans le pays et renforcer l’unité et la cohésion nationale.

Le patriote fait échos de la volonté du nouveau patron du Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir Pierre Moussa qui a succédé à Pierre Ngollo au Secrétariat général, qui prône le changement dans la continuité. »

Le quotidien les dépêches de Brazzaville affirme que lors d’une rencontre avec les cadres de sa formation politique le 21 janvier , le nouveau secrétaire général du PCT, a invité : « les cadres et militants de cette formation politique à participer à la mobilisation des ressources qui devront permettre au parti d’atteindre ses objectifs parmi lesquels l’élection présidentielle 2021.

Ce quotidien relaie le vœu de Pierre Moussa de voir le PCT « gagner l’élection présidentielle de 2021 de manière claire et éclatante. »

Mondial 2022 : la Caf tire au sort les groupes des éliminatoires

La Confédération africaine de football (Caf) a procédé, mardi soir au Caire (Egypte), au tirage au sort du second tour des qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 où le continent sera représenté par cinq sélections.Quarante équipes nationales, réparties en dix poules, sont en lice pour ce deuxième acte des éliminatoires du Mondial qatari. L’Algérie, championne d’Afrique en titre, est favorite du groupe qu’elle partage avec le Burkina Faso, le Niger et Djibouti.

De son côté, le Sénégal, vice-champion d’Afrique, affrontera le Congo, la Namibie et le Togo. Justement, les Eperviers d’Emmanuel Adebayor avaient coiffé au poteau les Lions pour s’inviter à la Coupe du monde 2006 abritée par l’Allemagne.

Le Cameroun et la Côte d’Ivoire se livreront un duel à mort dans la poule D. Les Eléphants, profitant d’un faux pas des Lions indomptables en 2006, s’étaient qualifiés au Mondial pour la première fois de leur histoire.

Les dix sélections, qui terminent en tête de leur groupe, disputeront des matchs de barrages en aller et retour. Au final, les cinq équipes nationales qui sortent vainqueures de ces confrontations, se qualifieront pour la Coupe du monde 2022.

Tirage au sort du 2nd tour des Eliminatoires du Mondial Qatar 2022 :

Groupe A : Algérie, Burkina Faso, Niger et Djibouti.

Groupe B : Tunisie, Zambie, Mauritanie et Guinée équatoriale

Groupe C : Nigeria, Cabo Verde, République Centrafricaine et Liberia.

Groupe D : Cameroun, Côte d’Ivoire, Mozambique et Malawi.

Groupe E : Mali, Ouganda, Kenya et Rwanda.

Groupe F : Egypte, Gabon, Libye et Angola.

Groupe G : Ghana, Afrique du Sud, Zimbabwé et Ethiopie.

Groupe H : Sénégal, Congo, Namibie et Togo.

Groupe I : Maroc, Guinée, Guinée Bissau et Soudan.

Groupe J : République Démocratique du Congo, Bénin, Madagascar et Tanzanie.

Londres et Abuja veulent renforcer leurs liens après le Brexit

En vue de sa sortie de l’Union européenne (Brexit), le Royaume-Uni s’est lancé dans une mission de création de ponts à travers le monde, en commençant par le sommet d’investissement avec l’Afrique.Il ne fait aucun doute que le Brexit aura un impact positif ou négatif sur l’Afrique, en particulier sur le Nigeria, le pays le plus peuplé et plus grande économie d’Afrique, d’où la haute délégation du Nigeria conduite par le président Muhammadu Buhari à Londres pour ce sommet.

Le sommet, qui s’est tenu le 20 janvier 2020, a pour but de créer de nouveaux partenariats dans l’éventualité du Brexit.

Le Royaume-Uni était le 6e partenaire commercial du Nigeria en 2018, avec un total d’échanges commerciaux d’environ 5 milliards de dollars.

En 2018, le Nigeria a exporté pour 2,23 milliards de livres sterling de pétrole brut vers le Royaume-Uni, une amélioration par rapport au niveau de 1,1 milliard de livres sterling en 2017. Mais avec l’économie du Royaume-Uni exposée à des risques de baisse, les perspectives des ventes de pétrole du Nigeria semblent moins prometteuses.

Il est essentiel que le Nigeria regagne des parts de marché au Royaume-Uni et en Europe, qui représentent 46% de ses ventes de pétrole brut.

Dans le cadre de sa stratégie post-Brexit, le gouvernement britannique espère relancer ses relations avec les marchés du Commonwealth et a déjà entamé des discussions avec le Nigeria pour améliorer les liens.

M. Femi Adesina, conseiller spécial du président Buhari en communication, a déclaré que le sommet de Londres donnera au Nigeria l’opportunité de se positionner en une destination de premier plan pour les investissements britanniques dans les nouvelles industries.

En outre, le sommet permettra d’approfondir les liens d’investissement entre le Nigeria et le Royaume-Uni post-Brexit, étant donné que l’Afrique ne représente actuellement que 2% de l’activité commerciale britannique, le Nigeria ne représentant que 10% de ce total.

ARM Securities Limited (ARM Securities), membre de la Bourse nigériane (NSE) et réglementée par la Securities and Exchange Commission (SEC), rapporte que pour le Nigeria en tant que pays du Commonwealth, les éventuelles implications de Brexit pourraient se faire sentir.

Il prédit que l’impact du Brexit peut causer l’affaiblissement de la livre sterling par rapport aux autres monnaies. Acheter des livres maintenant pourrait ne pas être une bonne idée. Faire du shopping au Royaume-Uni pourrait être moins cher.

Le chercheur et économiste de FXTM, Lukman Otunuga, a conseillé à la Banque centrale du Nigeria (CBN) de prêter une attention particulière aux développements au Royaume-Uni.

Selon lui, il est nécessaire que le gouvernement nigérian diversifie ses activités économiques et minimise de manière drastique sa dépendance excessive au pétrole comme source majeure de revenus.

Le haut-commissaire britannique au Nigeria, Paul Arkwright a également déclaré que le Royaume-Uni cherchait naturellement à accroître sa part de marché afin d’encourager davantage d’entreprises à s’implanter au Nigeria.

Quoi que le Brexit signifie pour le Royaume-Uni, il est également clair que le Nigéria traverse une période d’ajustement douloureuse, le gouvernement cherchant à diversifier l’économie pour qu’elle ne dépende plus du pétrole et du gaz, mais plutôt d’autres secteurs.

Londres veut accentuer sa présence en Afrique francophone (ministère)

Dans un contexte d’incertitudes nées du Brexit, la Grande Bretagne cherche à accentuer sa présence dans les pays francophones d’Afrique, a déclaré lundi son ministère des Affaires étrangères et du Commonwealth.En 2016, la Grande Bretagne a voté en faveur d’une sortie de l’UE, et après des années de négociations sur un « divorce » mutuellement acceptable pour les deux parties, la nation insulaire semble prête à s’émanciper le 31 janvier.

Elle négocie avec l’UE pour quitter le bloc qu’elle a intégré en 1976, après une sérieuse réticence de la France, un poids lourd de l’UE, et une offensive diplomatique tout aussi frénétique de Londres pour courtiser les pays hors d’Europe, y compris l’Afrique.

Le Sommet Grande-Bretagne/Afrique sur le commerce et l’investissement, qui s’est ouvert ce 20 janvier à Londres, en est un bon exemple.

Cette ouverture vers l’Afrique a pris une tournure plus sérieuse il y a neuf mois, lorsque le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt a dirigé cette offensive diplomatique en Afrique francophone, en effectuant une visite au Sénégal, la première d’un haut fonctionnaire britannique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest depuis 20 ans.

M. Hunt préconise une nouvelle offensive diplomatique britannique sur le continent, notamment dans les pays francophones où la Grande-Bretagne a traditionnellement joué un rôle plutôt modeste, mais qui, avec l’avènement du Brexit, pourrait être crucial pour assurer à Londres un climat post-Brexit plus favorable.

Au cours de son voyage au Sénégal, Hunt a pu voir comment la Royal Navy a formé les forces spéciales de la marine sénégalaise afin de protéger les nouvelles installations pétrolières et gazières offshore du pays.

Le Royaume-Uni a annoncé qu’il allait financer un nouveau programme de promotion de la langue anglaise de 4 millions de livres sterling dans les pays francophones et lusophones d’Afrique.

À Dakar, Jeremy Hunt a lancé le programme « English Connects » à l’Université Virtuelle du Sénégal.

Au cours des deux prochaines années, ce programme soutiendra l’enseignement et l’apprentissage de l’anglais dans les pays d’Afrique subsaharienne, où l’anglais n’est pas largement parlé.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

L’Afrique en croisade contre les faux médicaments

Trois chefs d’Etat africains et autant de ministres de la Santé ont signé, samedi à Lomé (Togo), une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments. »Ce jour est important à plus d’un titre. Il l’est car, pour la première fois, nous Africains, nous nous emparons du problème des faux médicaments et de leur trafic. Un fléau dont notre continent est la première victime. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », a dit Faure Gnassingbé, le président de la République du Togo.Ce dernier a paraphé la Déclaration politique en compagnie de ses homologues sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Museveni, mais aussi des ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana.L’objectif, pour les six Etats signataires, est de « renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments, et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés ».« Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre », a souhaité M. Gnassingbé.C’est avec le slogan « Les faux médicaments ne soignent pas. Ils tuent » que Macky Sall a amorcé son discours. Le président du Sénégal a soutenu que les produits médicaux illicites sont « des tueurs silencieux qui causent un sérieux problème de santé publique ».D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.L’Afrique paie un lourd tribut puisque « ce taux s’éleverait jusqu’à 60 % dans certaines régions du continent ». La conséquence est que, chaque année, 122. 000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.De son côté, Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef), a indiqué que ce trafic est considéré « comme l’une des trois activités illégales les plus dangereuses et les plus lucratives au monde, au même titre que le trafic de stupéfiants et celui des armes. Selon la Fondation internationale de l’industrie du médicament, 1 dollar investi dans les médicaments frauduleux (en) rapporte 500 ».Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la vulnérabilité de l’Afrique peut notamment s’expliquer par « la difficulté de l’accès aux médicaments à un moindre coût et l’absence de capacités techniques pour sécuriser les chaînes d’approvisionnement ».Afin de juguler cette activité illégale, Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazaville a annoncé le lancement, dès lundi prochain, d’un site Internet où seront recueillies des propositions de réponses. Concluant son propos, M. Ollivier a promis que la bataille contre les trafiquants de médicaments sera gagnée « avec le cœur ».Les différentes parties prenantes ont prévu, dans les prochains mois, de signer un accord cadre et de dresser une feuille de route qui seront un rempart contre la propagation du phénomène.

Cameroun : la Beac durcit les mesures de transparence bancaire

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a menacé de lourdes sanctions administratives et pécuniaires, les établissements de crédit de la sous-région qui se mettraient en marge de la règlementation portant obligation de transmission à ses services des données de leur trésoDans une instruction portant le sceau de son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, parvenue vendredi à APA, elle met un point d’honneur sur la sincérité des déclarations concernant les opérations sur billets et monnaie réalisées en FCFA et en devises, les opérations interbancaires, sur les titres de créances négociables, fiduciaires contre couverture, avec les Trésors publics, sur autres titres ainsi que les concours attendus de la Banque centrale.

Les données requises, à un rythme quotidien, hebdomadaire et trimestriel, ont trait aux opérations journalières en monnaie locale, aux achats/ventes et aux prêts/emprunts des titres journaliers, à la trésorerie et au plan de trésorerie. 

Afin de s’assurer de la régularité des flux financiers au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Beac annonce des contrôles de vraisemblance sur place, pouvant revêtir un caractère inopiné.

Fermeture annoncée d’Africanews : les agents la jugent « insupportable »

Les agents de la première chaine d’information et business multilingue panafricain, Africanews, ont, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, dénoncé la fermeture annoncée de leur entreprise, qu’ils jugent « insupportable ».A en croire nos confrères, la chaine a une valeur marchande sûre, en témoigne l’intérêt que lui portent des investisseurs comme celui avec lequel Euronews dit avoir conclu un pré-accord de vente en juillet dernier.

A cela s’ajoute, selon les agents de la filiale du groupe Euronews/NBC, qu’Africanews réunit quelque 60 employés dont une majorité de CDI de 12 nationalités africaines et la fermeture signifierait une mise au chômage direct de tout ce personnel.

La chaîne a connu une progression exponentielle entre sa mise à l’antenne et novembre 2019, ne serait-ce qu’en termes de sollicitations commerciales, poursuivent les journalistes, soulignant que de nombreux sacrifices ont été consentis au nom de la construction d’une institution médiatique panafricaine au cœur de l’Afrique.

L’ensemble des employés : journalistes, techniciens, personnels administratifs, croient en cette aventure, en ce média qui est une pierre blanche dans l’histoire de l’émancipation culturelle de notre continent, affirment-ils.

Partant de là, ils appellent « toutes les parties prenantes à considérer ces quelques points qui militent pour la survie de cette entreprise encore courtisée à coups de millions de dollars il y a six mois, et que l’on présente aujourd’hui comme structurellement en déficit après moins de cinq ans d’exercice ».

Politique et inondations en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais, parus ce mercredi, traitent essentiellement du débat sur un éventuel report de l’élection présidentielle prévue en 2021 et de la reconstruction annoncée de la Corniche de Brazzaville endommagée par les récentes pluies diluviennes.

La Semaine africaine indique que « le Rassemblement pour la Démocratie et le Développement (RDD) appelle à l’organisation des Etats généraux de l’opposition ». En effet, rapporte ce média, « Jean Jacques Serges Yhombi-Opango, vice-président de ce parti et par ailleurs fils de l’ancien président de la République Joachim Yhombi-Opango (1977-1979) a réitéré, au cours d’une conférence de presse, l’appel de sa formation politique au « rassemblement de toute l’opposition pour l’alternance démocratique dans le pays en 2021 ».

Pour sa part, Les dépêches de Brazzaville traitent du possible report de l’élection présidentielle. Dans le quotidien national, Pascal Tsaty Mabiala, premier Secrétaire de l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale (UPDS, opposition) soutient que « sa proposition de reporter la présidentielle de 2021 à 2023, fortement critiquée par les acteurs politiques de toutes obédiences, n’est pas un moyen de violer la Constitution ou simplement de prolonger le mandat du président actuel (Denis Sassou-N’Guesso), mais un compromis pour une meilleure alternance démocratique dans le pays ».

En ce qui concerne la lutte contre les inondations, Les dépêches de Brazzaville annoncent « la volonté du gouvernement d’interdire le lotissement dans les zones périphériques ».

Dans un souci d’épargner la population des dangers liés à «  l’ensablement, à l’érosion, aux glissements de terrains et aux inondations », le ministre des Affaires foncières et du Domaine public, Pierre Mabiala a annoncé, hier mardi, la nouvelle mesure de l’exécutif.

De son côté, Le Patriote rapporte que Jean-Jacques Bouya, le ministre de l’Aménagement, de l’Equipement du territoire et des Grands travaux a promis de rénover la Corniche de Brazzaville construite il y a quatre ans (seulement) par China Road and Bridge Corporation (CRCB) pour 72 milliards F CFA.

Edifiée en janvier 2016, une partie de la Corniche de Brazzaville, surplombant le fleuve Congo, s’est effondrée le 9 janvier dernier suite à des pluies torrentielles.

Près d’un milliard F CFA généré par la mobile money en 2019

Le transfert d’argent à travers la téléphonie mobile appelé mobile money a généré un revenu total de 983,1 millions F CFA en novembre 2019, contre 365,6 million F CFA en novembre 2018, soit une hausse de plus de 168,8%, a révélé lundi l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE).« L’opérateur MTN, avec 87,57% de parts de marché, contre 12,34% pour Airtel, est celui dont les abonnés ont réalisé le plus de transactions », explique l’ARPCE dans son nouveau rapport.

Le marché de la mobile money au Congo compte environ 5,7 millions d’abonnés, dont 1,7 million d’abonnés actifs pour un taux de pénétration de 34,3% au mois de novembre 2019.

L’opérateur MTN est leader du marché avec 75,7% en termes d’abonnés actifs.

Par contre, l’ARPCE signale une baisse de 6,02% du marché de la téléphonie mobile, indiquant que le marché de la téléphonie mobile a enregistré un revenu de 11,1 milliards F CFA en novembre 2019, contre 11,8 milliards F CFA en novembre 2018, soit une baisse de 6,02%.

« Avec 5,20 d’abonnés pour un taux de pénétration de 101,4%, le marché de la téléphonie mobile au Congo a enregistré une hausse de 4,92% en 2019 comparé à novembre 2018 », indique le rapport de l’ARPCE.

S’agissant du marché de la téléphonie mobile, notre source précise que c’est toujours MTN qui est leader avec une part de marché de 56,00%, suivi d’Airtel.

Congo : des pluies diluviennes font plusieurs dégâts à Brazzaville

La pluie diluvienne qui s’est abattue sur Brazzaville, dans la nuit de mercredi à jeudi, a occasionné l’ensablement des voiries urbaines, la destruction d’infrastructures routières et l’inondation de plusieurs quartiers, a constaté APA.Du centre-ville aux quartiers de l’arrondissement Mfilou à l’ouest, en passant par l’arrondissement de Talangai au nord-est, la population dont la plupart des maisons sont effondrées lancent un cri de détresse.

« Nous vivons le calvaire depuis le début de la saison des pluies au mois d’octobre dernier, mais cette nuit est sans pareil. Tout le quartier était debout depuis le début de la pluie à minuit jusqu’au matin de ce 9 janvier pour évacuer l’eau des maisons et éviter la mort », explique, exténué, Okongo Jacques un habitant du quartier « Kanga Bandzi », un quartier qui borde la rivière « Tsiémée » dans l’arrondissement six « Talangai ».

« Nous n’avons pas fermé l’œil pendant cette nuit, matelas, ustensiles de cuisine et autres matériels ont été abimés par les eaux, et on ne sait à quel saint se vouer », ajoute-t-il, l’air désemparé.

Un peu plus au nord de « Talangai » dans le quartier « Gamakosso », la seule artère principale qui permet aux populations de se mouvoir a été pris d’assaut par le sable, empêchant tout déplacement.

« Je ne suis pas parti au travail, puisqu’aucun véhicule ne circule, l’avenue est pleine d’eau et de sable », nous confie Bienvenu Guié, un agent des impôts dont les bureaux se trouvent au centre-ville.

A « Mfilou », autre quartier de la capitale congolaise, c’est le sable qui a pris d’assaut les habitations et les artères.

« J’ai sorti le sable de ma maison toute la nuit, c’est une catastrophe, si les pluies persistent, je serai contraint de quitter ce quartier pour éviter la mort », lance Malonga Hébert, un habitant du quartier dont la parcelle et la maison ont été envahis par l’eau et le sable.

Selon lui, dans presque tout le quartier à quelques exception près le scénario est le même et la population est sur le « qui-vive » dès que tombent les premières gouttelettes de pluie.

Au niveau du centre-ville, la route de la Corniche financée à coup de milliards par le gouvernement n’a pu résister à cette pluie et s’est effondrée devant l’œil ahuri des Brazzavillois.

« Mais je ne comprends pas », s’est étonné Charles Gakiégni qui pensait que « cette route de la Corniche inaugurée il y a à peine quatre ans et qui fait la fierté de notre capitale devait résister aux intempéries ».

« Cela repose la question des constructions chinoises au Congo », a-t-il ajouté.

Pour Sylvie Tsali, une jeune lycéenne qui est une habituée des lieux car cette Corniche la permet d’admirer la beauté du fleuve Congo et la ville de Kinshasa (RD Congo) située en face c’est « déplorable ».

« Le gouvernement doit intervenir rapidement pour réparer cette route qui permet aux populations non seulement de se défouler mais permet aussi de désengorger la circulation au niveau du centre-ville », a dit-elle, le regard perdu au loin.

La pluie diluvienne n’a, officiellement, causé aucune perte en vie humaine.

Depuis le début de cette saison de pluie, plus de 180 mille personnes ont été affectées par ces intempéries. Et le gouvernement qui a déjà débloqué près de 400 millions F.CFA pour y faire face, a sollicité l’aide de la communauté internationale.

Espace: la course aux étoiles version africaine

Sécurité, Télécommunications, météorologie, navigation, gestion des ressources et des territoires, climat… Les Africains multiplient les envois de satellites dans l’espace. Pourquoi cette soudaine ambition africaine de puissance spatiale ? Explication.C’est la course aux étoiles version africaine. Depuis le lancement par l’Égypte de son premier satellite en 1988, onze pays du continent lui ont suivi le pas et d’autres se préparent à rejoindre le petit club africain des « puissances » de l’espace. Au total, 41 satellites africaine dont trois issus de la coopération multilatérale et le reste appartenant à l’Egypte, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Algérie, le Ghana, le Maroc, le Kenya, Rwanda, l’Angola, le Soudan et l’Ethiopie se trouvent  aujourd’hui en activité, même si aucun de ces engins n’a été lancé à partir des terres africaines.

Mais à quoi servent ces machines aux coûts énormes pour un continent qui abrite les populations les pauvres du monde?

Comme la majorité des autres satellites américains, européens, russes, chinois, indiens ou émirats, la plupart de ces engins africains ont pour objet de fournir des services aux populations. Ils sont par exemple utilisés pour gérer les ressources naturelles et faciliter les secours en cas de crise. Ils servent aussi à recueillir des données qui aident à prendre des décisions, mais aussi à transmettre des informations. Ces satellites ont donc diverses utilités.

Les satellites de télédétection sont utilisés pour contrôler la surface terrestre, les océans et l’atmosphère, et les changements que ceux-ci subissent. Aujourd’hui, ces outils jouent, au quotidien, un rôle essentiel à l’appui des efforts de protection de l’environnement mondial.

Dans les zones isolées, ils sont par exemple utilisés dans le cadre des services de télémédecine qui compensent l’absence de centres de santé publics. C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont incité l’Angola, en 2017, à lancer son premier satellite.

Les satellites d’observation sont utiles lors de catastrophes naturelles. En 2013, alors que l’Afrique du Sud était touchée par d’immenses inondations, la South African National Space Agency (l’agence spatiale sud-africaine) a fourni aux autorités des données cruciales qui lui ont permis d’apporter une réponse rapide aux populations.

Au Kenya, le premier satellite, lancé en 2017, fournit au gouvernement, par l’intermédiaire de son agence spatiale, des données météorologiques en continu. Dans sa lutte contre les grandes sécheresses en 2013, le pays les a savamment utilisées et a ainsi découvert un aquifère dans les sols d’une des régions les plus touchées.

Au Nigeria, l’agence spatiale fournit aux forces de sécurité des images satellitaires permettant de traquer les djihadistes de Boko Haram ou les groupes insurrectionnels qui sévissent dans la région pétrolifère du Delta, dans le sud du pays.

Les satellites ont aussi des capacités indispensables pour surveiller et contrôler le territoire. Ils permettent notamment aux forces armées d’opérer avec plus de précision et dans de meilleures conditions de sécurité.

Le Maroc a fait sensation en lançant en novembre 2017 un satellite d’observation baptisé Mohammed VI A. Cet engin est capable de réaliser des clichés d’une résolution de 70 cm. Le satellite a été lancé par Arianespace et construit par Thalès et Airbus. Son usage se veut exclusivement civil, ce qui laisse planer des doutes chez les voisins. Une année après, son binôme, le satellite d’observation de la Terre Mohammed VI B a été lancé depuis Kourou en Guyane française.

Ce dernier servira notamment aux activités cartographiques et cadastrales, à l’aménagement du territoire, au suivi des activités agricoles, à la prévention et à la gestion des catastrophes naturelles, au suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi qu’à la surveillance des frontières et du littoral, a indiqué Arianespace. Il rejoindra dans l’espace son binôme le satellite Mohammed VI A.

Les deux satellites Mohammed VI «A» et «B» ont mis à la disposition des ministères et les établissements publics des images satellitaires de haute résolution pendant 2019. Ces images ont couvert une superficie de 250.000 km et ont permis de mettre en place plus de 370 cartes thématiques, indique un rapport officiel.

Les deux engins satellitaires marocains fournissent une base de données de dernière génération aux départements ministériels et aux différents établissements publics. C’est ce qui ressort du premier rapport officiel sur le bilan de ces deux satellites depuis leur mise en orbite.

A ce jour, les deux satellites ont contribué au développement de la cartographie et de plusieurs autres domaines civils. Tout en permettant d’affiner les données et les relevés topographiques, ils ont permis de délimiter avec exactitude les terres agricoles, développer la recherche des sources d’eau et intensifier la lutte contre la désertification.

Sur le plan des infrastructures, les images satellitaires qu’ils ont fournies ont contribué à une meilleure connaissance des périmètres urbains et aident à présent pour lutter contre le rétrécissement des zones agricoles et l’urbanisation anarchique. Dans le domaine de l’environnement, ces données satellitaires permettent une connaissance précise du littoral marocain ainsi qu’une connaissance plus précise des changements de la structure des richesses marines.

Cette ruée vers l’espace pour les Africains paraît aujourd’hui si importante qu’elle est érigée en une ambition continentale. La preuve? En janvier 2019, l’Union africaine (UA) a entériné la création d’une Agence spatiale africaine (ASA), basée au Caire et dont l’objectif est clairement de faire du continent une puissance mondiale de l’espace. Autant dire que: « L’Afrique regarde aussi vers les étoiles et s’arme pour la conquête de l’espace ».

Espace : l’Ethiopie, nouvelle «puissance» spatiale africaine !

En lançant le 20 décembre 2019 son premier satellite, l’Ethiopie entre dans le cercle encore restreint des pays africains à avoir envoyé un engin dans l’espace.Après deux décennies au cours desquelles l’Egypte et l’Afrique du Sud jouaient les pionniers africains de l’espace, avec respectivement NILESAT-101 en 1998 et SUNSAT en 1999, plusieurs pays du continent commencent à postuler au rang de puissance spatiale.

Le dernier en date est l’Ethiopie qui depuis le 20 décembre 2019 est devenue le 11è pays africain à avoir envoyé une machine dans l’espace. Le 41è satellite africain, l’ETRSS-1, lancé depuis la base spatiale chinoise de Taiyuan, dans la Province de Shanxi est un engin multi-spectral de 72 kg. Son centre de commandement et de contrôle est cependant basé à l’Observatoire d’Entoto et au Centre de recherche sur les sciences spatiales (EORC) au nord de la capitale Addis-Abeba.

Cet engin de télédétection sera positionné à 80 degrés de latitude autour de l’Ethiopie et des pays d’Afrique de l’Est et fonctionnera depuis l’espace à environ 700 kilomètres au-dessus de la surface de la terre.

L’ETRSS-1 est le huitième satellite lancé en 2019 par un pays africain et le 99è sur le plan mondial. Il est le fruit d’une coopération entre la Chine et l’Ethiopie à travers l’Académie chinoise de technologie spatiale (CAST) et l’Institut éthiopien de science et technologie spatiales (ESSTI).

Cette coopération inclut une clause de transfert de compétence pour renforcer la capacité de l’expertise locale et développer des satellites et d’autres technologies spatiales. Une vingtaine de jeunes éthiopiens ont été formés en Chine pour assurer l’interprétation des données et le maintien de l’appareil.

« Après le lancement de l’ETRSS-1, nous essayerons d’être autonomes, en utilisant notre propre système, peut-être pour le troisième ou le quatrième satellite », avait promis le ministre éthiopien de la Technologie et de l’Innovation, Getahun Mekuria lors du lancement du satellite, devant un parterre d’officiels chinois et éthiopiens, ainsi que d’experts aéronautiques.

Le coût global du projet d’ETRSS-1 est estimé à 8 millions de dollars. Pékin a assuré les 6 millions de dollars pour la conception, la construction et la livraison en orbite du satellite tandis que les autorités éthiopiennes ont supporté les 2 millions de dollars pour les installations de la station au sol de l’Observatoire spatial Entoto.

Ce troisième satellite d’Afrique de l’Est, après 1KUNS-PF du Kenya (2018) et RwaSat-1 du Rwanda (septembre 2019), est destiné à « fournir toutes les données nécessaires sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques en faveur de l’agriculture, la foresterie et les activités de préservation des ressources naturelles ».

Le lancement d’ETRSS-1 constituera « une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », se réjouissait le 20 décembre le vice-Premier ministre éthiopien, Demeke Mekonnen.

Avec l’entrée en matière de l’Éthiopie, le continent compte désormais 11 pays à avoir lancé un satellite dans l’espace. Mais avant, l’Égypte, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Algérie, le Nigéria, l’Angola, le Ghana, le Kenya, le Rwanda et le Soudan avaient déjà commencé à baliser la voie depuis 1998.

« Devant l’intérêt grandissant que suscite ce continent sur le plan international, il est désormais grand temps de mesurer le potentiel africain à l’aune des technologies aéronautiques et spatiales du 21ème siècle », soutient Sékou Ouédraogo, président de l’African Aeronautics and Space Organization (AASO).

Selon l’auteur du livre « L’Agence spatiale africaine, vecteur de développement » (2015), l’un des défis prioritaires du continent est la mise en œuvre de partenariats en sciences aéronautiques ou spatiales grâce aux compétences locales et celles de la diaspora africaine au profit du continent.

Espace : l’Afrique en 41 satellites !

Depuis 1998, l’Afrique dispose au total de 41 satellites dont 38 envoyés dans l’espace par 11 pays du continent, tandis que trois sont le fruit d’une coopération multilatérale.Algérie 

1. ALSAT 1 (2002)

2. ALSAT 2A (2010)

3. ALSAT 1B (2016)

4. ALSAT 2B (2016)

5. ALSAT 1N (2016)

6. ALCOMSA -1 (2017)

Afrique du Sud

1. SUNSAT (1999)

2. Zacube (2003)

3. Sumbandila (2009)

4. Kondor E (2014)

5. nSight1 (2017)

6. ZaCube-2 (2018)

7. ZaCube-2 (2018)

8. XinaBox ThinSAT (2019)

Angola 

1. AngoSat-1 (2017)

– Ghana

1. GhanaSat-1 (2017)

Egypte 

1. NILESAST 101 (1998)

2. NILESAST 102 (2002)

3. EGYPSAT 1 (2007)

4. NILESAT 201 (2010)

5. EGYPSAT 2 (2014)

6. EGYPSAT-A (2019)

7. NARSSCube-2 (2019)

8. NARSSCube-1 (2019)

9. TIBA-1 (2019)

Ethiopie 

1. ETRSS-1 (2019)

Kenya 

1. 1KUNS-PF (2018)

Maroc

1. Maroc-TUSBAT (2001)

2. MOHAMMED VI-A (2017)

3. MOHAMMED VI-B (2018)

Nigeria 

1. Nigeriast-1 (2003)

2. NIGGOMAST (2007)

3. NigeriaSat-2 (2011)

4. NigeriaSat-X (2011)

5. NIGGOMAST 1R (2011)

6. NigeriaEduSAT-1 (2017)

Rwanda 

1. RwaSat-1 (2019)

Soudan 

1. SRSS-1 (2019)

– Multilatéral

1. RascomStar-QAF-1

2. RascomStar-QAF-1R

3. New Dawn

Quand la Caf traîne des casseroles, les équipes se plantent sur la scène mondiale

Les sélections africaines n’ont pas fait de miracles dans les compétitions internationales au moment où la Confédération africaine de football a fait face à divers remous dont la rocambolesque finale de la Ligue des Champions.Ahmad Ahmad, le président de l’instance faîtière du foot africain, dans le cadre d’une enquête pour « association de malfaiteurs, corruption, abus de confiance et faux et usage de faux », a été interpellé le 6 juin dernier à Paris (France).

A l’origine des déboires judiciaires du patron de la Caf, il y a la rupture unilatérale d’un contrat entre l’instance continentale et l’équipementier allemand Puma au profit de l’entreprise française Technical Steel.

A lire aussi: CAF : La finale-retour de la Ligue des champions d’Afrique sera rejouée (officiel)

Comme si cela ne suffisait pas, la Caf a été placée sous la tutelle de la Fédération internationale de football association (Fifa) pour une période de six mois (du 1er août 2019 au 31 janvier 2020) renouvelable en cas d’accord préalable entre les deux organisations.

Somme toute, l’interpellation, le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun et le fiasco de la finale de Ligue africaine des Champions ont clairement fragilisé le Malgache.

En effet, la finale de la Ligue des Champions, opposant l’Espérance de Tunis (Tunisie) au Wydad Athletic de Casablanca (Maroc), a été interrompue à cause d’un but refusé au Wac pour une position de hors-jeu. Ce jour-là, le dispositif technique de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (Var) était en panne.

Impuissant, le successeur d’Issa Hayatou est descendu sur la pelouse pour convaincre les Marocains de reprendre le jeu. En vain. Au bout du compte, et après une saisine du Tribunal arbitral du sport (Tas), la Caf a déclaré le Wydad « perdant de la finale retour par forfait », donnant implicitement le titre à l’Espérance.

Le Zamalek (Egypte) est revenu sur le devant de la scène en remportant la Coupe de la Caf. En finale, la Renaissance Sportive Berkane (Maroc) a fait les frais du retour en force des Cairotes. Battu sur le score d’un but à zéro lors de la manche aller, le Zamalek s’est imposé sur le même score au retour. Les hommes du Suisse Christian Gross ont finalement fait la différence aux tirs au but (5-3). Le club de cœur de la légende Hossam Hassam, avec dix coupes africaines, est la deuxième formation égyptienne la plus titrée du continent derrière Al Ahly.

La Coupe d’Afrique des Nations de cette année a été celle du basculement de 16 à 24 équipes. Cette Can, dont l’organisation a été confiée à l’Egypte à cause du non-respect du cahier de charges par le Cameroun, a vu l’Algérie monter sur le toit du continent, 29 ans après le premier sacre à domicile. Les Fennecs ont survolé ce tournoi en développant un football champagne théorisé par le fin tacticien Djamel Belmadi.

Le Sénégal, qui s’est qualifié pour sa deuxième finale après 2002 au Mali, n’a pu contenir la déferlante ayant puisé ses racines dans la Méditerranée (victoire 1-0 sur un but de Bounedjah).

Pour sa part, le Cameroun a soulevé, en Tanzanie, la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans en venant à bout de la Guinée en finale (0-0, Tab 5-3). Le Mali a triomphé du Sénégal en finale de la Can U20 (1-1, Tab 3-2). Dans cette catégorie, c’est la troisième finale d’affilée perdue par les Lionceaux.

A la Coupe du monde U17 organisée et gagnée par le Brésil, trois des quatre représentants de l’Afrique ont franchi le cap du premier du tour. Avec six points au compteur (deux victoires et une défaite), l’Angola a terminé deuxième du groupe A du pays hôte.

Dans la poule B, le Nigeria a occupé la première place avec un bilan comptable similaire. Le Sénégal, pour sa première participation au Mondial des cadets, a fini deuxième de son groupe en prenant le dessus sur les Etats-Unis (4-1) et les Pays-Bas, champions d’Europe en titre (3-1).

Le Cameroun, champion d’Afrique, a trépassé avec trois défaites en autant de sorties dans une poule relativement relevée (Espagne, Argentine et Tadjikistan). Malheureusement, l’Angola, le Nigeria et le Sénégal ont, dès les huitièmes de finale, été respectivement éliminés par la Corée du Sud (1-0), les Pays-Bas (3-1) et l’Espagne (2-1).

En phase de groupes du Mondial U20, le Sénégal a signé deux succès contre Tahiti (0-3) et la Colombie (2-0) et un match nul et vierge face à la Pologne. Bourreau du Qatar (0-4), le Nigeria a ensuite été dominé par les Etats-Unis (2-0), avant de neutraliser l’Ukraine, future vainqueur du tournoi (1-1).

Le Mali a fait une timide entrée dans la compétition avec un nul face au Panama (1-1). La victoire à l’arraché des Aiglons contre l’Arabie Saoudite (3-4) leur a permis de s’inviter au second tour malgré la défaite face à la France (2-3).

Enfin, l’Afrique du Sud a lourdement chuté contre l’Argentine (5-2). Non remis de cette déculottée, les Sud-Africains ont ensuite courbé l’échine face à la Corée du Sud (0-1) avant de faire match nul avec le Portugal (1-1).

En huitièmes de finale, le Sénégal a hérité du Nigeria. Ce choc de l’Afrique de l’ouest a tourné à l’avantage des Lionceaux (2-1). Le Mali, dans une rencontre à rebondissements, a surpris l’Argentine (2-2, Tab 4-5).Au tour suivant, les poulains de Mamoutou Kane sont tombés, les armes à la main, contre l’Italie (4-2) là où le Sénégal a, une fois de plus, perdu ses nerfs dans la séance des tirs au but (3-2) après un nul à l’issue des prolongations (3-3).

Présidentielle congolaise de 2021 : Sassou N’Guesso invité à se présenter

Les membres du Parti Congolais du Travail (PCT, au pouvoir) ont, au terme de leur congrès ordinaire tenu dans la nuit du 30 au 31 décembre, invité le président congolais Denis Sassou N’Guesso à se représenter à l’élection présidentielle de 2021.Les congressistes justifient leur invite au président Sassou par « sa maturité à préserver la paix, les libertés et la quiétude dans le pays, la relance de la croissance économique après plusieurs années de crise, sa sensibilité face aux problèmes du peuple dans tous les domaines ».

A en croire les membres du PCT, « le bruit des armes est désormais loin et la paix règne dans le pays ».

« Le parti congolais du travail est le parti le plus implanté sur toute l’étendue du territoire national, il doit continuer d’être le grand pôle d’attraction. Les membres du parti doivent poser les jalons de la victoire à l’élection présidentielle de 2021 dès le début de l’année 2020 et être avec le peuple comme un poisson dans l’eau », a déclaré son nouveau secrétaire général, Pierre Moussa élu lors dudit congrès.

Il a pris à partie l’opposition congolaise qui, par le canal de son chef de file, Pascal Tsaty Mabiala, a appelé à un report de l’élection présidentielle de 2021 afin de permettre au pays de rentrer dans une transition de deux ans. Alors que, dit-il, le pays n’est pas en crise politique, les institutions fonctionnent normalement.

« Les membres du PCT doivent, face à de telles propositions, se mettre en rang de bataille dès 2020 pour sortir victorieux de la grande compétition de l’élection présidentiel de 2021 », a exhorté, le nouveau secrétaire général du PCT.

Plus de 2500 délégués venus de toutes les contrées des douze départements du Congo ont participé à ce congrès.

Congo : 260 tonnes de vivres pour les sinistrés des inondations

Un bateau humanitaire transportant 260 tonnes de vivres a quitté Brazzaville, mardi, à destination des quatre départements du centre et du nord du Congo, où des inondations ont occasionné d’importants dégâts matériels, a constaté APA.Ce bateau affrété par le ministère des Affaires sociales, transporte des vivres (riz, huile, sel, boîtes de conserve), des couvertures, couettes, marmites, seaux, savons, nattes, ainsi que des intrants de pêche (filets, hameçons, plomb), du matériel de construction (tôles, fers, pointes), des médicaments de première nécessité et des produits d’entretien et d’assainissement.

Selon, Antoinette Dinga Dzondo, ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, « d’autres convois sont partis par la route », soulignant que l’acheminement de cette aide humanitaire du gouvernement doit soulager les populations sinistrées.

Outre les 180.000 personnes sinistrées, les inondations ont occasionné la destruction des infrastructures de santé, des écoles, de l’administration publique, des habitations et les moyens de subsistance des populations.

124 milliards FCFA de la BDEAC pour des projets en zone CEMAC

La Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), dans un communiqué reçu lundi à APA, annonce qu’elle va investir 124 milliards FCFA pour des projets dans les secteurs de l’agriculture, l’agro-industrie, l’hôtellerie, l’énergie et les finances dans quatre pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).« Le conseil d’administration a approuvé la mobilisation des ressources pour un montant de 174 milliards de FCFA, dont 124 milliards FCFA pour le financement des projets et 41 milliards FCFA destinés au budget de fonctionnement communautaire », explique le président de la BDEAC, Fortunato-Ofa Mbo Nchama cité par le communiqué.

Il précise que les pays concernés par ces financements sont le Cameroun, le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale.

Le budget 2020 de la BDEAC pour les investissements dans la zone CEMAC, en légère hausse par rapport à celui de 2019, s’inscrit dans le cadre des poursuites des réformes au sein de cette institution financière et tient compte des sollicitations de plus en plus importantes des Etats et des opérateurs économiques des pays, ainsi que de l’environnement économique actuel de la sous-région.

La BAD alloue un prêt de 122 milliards FCFA au Congo

La Banque Africaine de Développement (BAD) a procédé, dimanche à Brazzaville, à la signature d’un accord de prêt avec le gouvernement congolais d’un montant de plus 122 milliards FCFA, a constaté APA.Cet accord de prêt qui entre dans le cadre du programme d’appui aux réformes économiques et financières(PAREF) de la BAD aux pays africains a été paraphé par Olga Ingrid Ebouka Babakas, ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régional du Congo et par Antoine Tioye, représentant résident de la BAD au Congo.

« La signature de l’accord de prêt est l’aboutissement d’une longue procédure jalonnée par des efforts du gouvernement congolais durant deux ans », s’est réjouie Olga Ingrid Ebouka Babakas qui s’exprimait au nom de son collègue des Finances Calixte Ganongo empêché.

Selon elle, cet appui budgétaire va atténuer significativement le gap de trésorerie affiché dans l’exercice du budget 201 et confirmer la pertinence de la stratégie de mobilisation des ressources extérieures adoptée par le gouvernement congolais.

Pour sa part, Antoine Tioye, accompagné de Camara Mamadou, chargé des opérations de la BAD en Afrique centrale, a remercié le gouvernement congolais pour la confiance renouvelée à son institution financière.

Ce prêt est sollicité par le Congo auprès de la BAD fait suite à la signature de l’accord économique de trois ans que le Congo a signé avec le Fonds Monétaire international (FMI) le 11 juillet 2019.

La Banque mondiale valide un nouveau partenariat avec le Congo

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu jeudi à APA, annonce avoir lancé, un nouveau Cadre de partenariat avec le Congo pour la période 2020-2024 dont le but est d’établir « une gestion économique plus efficace, plus responsable », en mettant l’accent sur le renforcement de la gestion économique pour améliorer le développement du secteur privé et la création d’emplois.« L’objectif de cette nouvelle stratégie consiste à aider la République du Congo à réaliser les réformes économiques nécessaires pour offrir de meilleurs opportunités et services à tous ses citoyens. Notre engagement se concentrera sur un portefeuille de projets plus réduit mais avec des projets de plus grande envergure, plus ambitieux et ayant un impact plus important », affirme dans la note, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Congo Jean-Christophe Carret.

Et le responsable de la BM d’ajouter que « notre partenariat avec le Congo, vise à promouvoir la diversification économique, il comprendra également des projets en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’économie numérique ».

Selon le directeur d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale, Aliou Maiga, « la nouvelle stratégie vise à mobiliser l’investissement privé et à favoriser l’innovation pour aider le gouvernement de la République du Congo à atteindre ses objectifs de développement ».

Il rappelle que le secteur privé joue un rôle important dans la création d’emplois et la croissance économique des pays émergents comme la République du Congo.

Aligné sur les priorités du Plan national de développement du gouvernement et du récent diagnostic de la situation économique et sociale de la République du Congo réalisé par la Banque mondiale, le Cadre de partenariat s’articulera autour de deux domaines : renforcer la gestion économique et la diversification et développer le capital humain et la résilience pour une croissance inclusive et durable.

Pendant le boom des matières premières des années 2004 à 2014, la République du Congo a connu une croissance économique stable, de plus de 5 % par an. Après la contraction de son économie suite à la baisse des cours du pétrole, le pays présente actuellement des signes de reprise. Mais les inégalités demeurent élevées avec plus de 35 % de la population qui vit dans la pauvreté depuis 2016.

Le pays, fortement urbanisé, doit faire face aux exigences croissantes de sa population jeune. En outre, les disparités et les inégalités existantes entre les villes et la campagne et entre le nord et le sud du pays, ainsi que l’absence d’inclusion sociale constituent des facteurs importants de précarité.

La performance du Congo en matière de capital humain est bien inférieure à la moyenne des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Un enfant né au Congo aujourd’hui sera 42 % moins productif qu’il aurait pu l’être s’il avait bénéficié d’une instruction complète et de soins de santé adéquats au cours de son enfance.

Le Congo compte actuellement 10 projets qui bénéficient d’un financement de 451 millions de dollars de l’Association internationale de développement (Ida) et de la Banque pour la reconstruction et le développement (BIRD). Ces projets sont axés sur la gestion et la diversification économiques, le capital humain, la protection sociale et l’environnement.

Economie, société et coopération en vedette dans la presse congolaise

L’adoption de deux projets de loi autorisant la ratification des crédits de l’Agence française du développement par le parlement congolais, le paiement des pensions de près de sept mille nouveaux retraités après plusieurs années de calvaire et la tenue imminente de la Commission mixte Congo –Russie sont notamment les sujets traités par la presse congolaise de ce mercredi.« Les députés ont adopté deux projets de loi, portant l’un, sur l’autorisation de la ratification de l’accord cadre multi-tranche, et l’autre sur l’accord d’octroi de crédit entre le gouvernement congolais et l’AFD », informe le bihebdomadaire catholique La Semaine africaine qui ajoute que «cet accord cadre multi-tranche a été signé le 18 novembre, pour un montant de 135 millions d’Euros, soit 88.554.195.000 F.CFA ».

« Il est destiné au financement partiel du programme conclu par le Congo avec le FMI le 11 juillet dernier », poursuit le journal qui précise que ce « prêt conclu dans le cadre d’une facilité multi-tranches ouvre la possibilité d’octroyer au Congo trois tranches de 45 millions d’euros sur la période 2019-2021 ».

L’hebdomadaire Le Nouveau regard, annonce le début du paiement des pensions de près de 7 mille nouveaux retraités par la Caisse de retraite des fonctionnaires(CRF) depuis le début de cette semaine après plusieurs années de calvaire. Cela fait suite à l’engagement pris par le gouvernement le 5 décembre dernier, souligne le journal.

Selon cette publication : « les retraités bénéficiaire d’un arrêté de concession perçoivent leur pension dans les différents sites ouverts à cet effet à travers tout le pays ».

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville annonce, quant à lui, la tenue du 16 au 17 décembre à Moscou (Russie) de la commission mixte Congo-Russie où plusieurs projets liés à la science, l’agriculture, le pétrole seront discutés.

Dans le cadre de la coopération sanitaire Epandza-Makita, informe que le Centre Hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHU-B) est désormais en partenariat avec le CHU Ibn Sina du Maroc. L’accord a été signé le 6 décembre à Brazzaville entre Sylvain Villiard du CHU-B et Ouaq Ouaq, secrétaire général du CHU Ibn Sina, précise le journal.

Politique, économie et calamités font la Une de la presse congolaise

Les journaux congolais parvenus mardi à APA traitent de plusieurs sujets allant de la politique aux calamités en passant par l’économie.« La fédération de l’opposition congolaise (FOC) est favorable à l’organisation d’un dialogue national inclusif », écrit le Patriote avant de mentionner dans ses colonnes cette affirmation du porte- parole de cette plateforme de l’opposition, Charles Zacharie Bowao : « le dialogue a toujours été la solution salvatrice pour un pays ».

Partant de là, il a appelé à « un sursaut patriotique, au dépassement de soi, au ressaisissement et à la mise en avant de l’intérêt général, en boudant la lenteur qu’accusent les concertations préliminaires dans la mise en place de la commission préparatoire mixte et consensuelle » devant piloter les concertations entre acteurs politiques.

Le quotidien Les dépêches de Brazzaville annonce ainsi la venue au Congo du vice-président de l’Assemblée nationale chinoise :« A la tête d’une délégation comprenant entre autres des parlementaires de son pays, Ji Bingxuan arrivera au Congo le 11 décembre ».

L’annonce a été faite par l’Ambassadeur de Chine au Congo Ma Fulin qui a fait savoir que durant cette visite « la partie chinoise va lancer le projet de la route de la soie qui se fera dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays pour l’amélioration du bien- être du peuple ».

La Semaine Africaine relaie le décret présidentiel qui reconduit Philippe Mvouo à la tête du Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) pour un troisième mandat en violation des textes qui régissent l’institution de régulation des médias qui n’autorisent que deux mandats.

La Semaine africaine se fait, par ailleurs, l’écho du sinistre des quartiers de Brazzaville après les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours dans la capitale politique congolaise.

Nos confrères, tout en déplorant le sable qui a envahi des maisons dans certains quartiers et la dégradation des voiries urbaines qui empêche la circulation des véhicule, fustigent les autorités qui restent sans réaction devant cette situation.

De son côté Sel-piment relaie les inquiétudes des populations du département du pool devant la prolifération des armes dans cette contrée du pays et accuse le pouvoir de laisser pourrir la situation en vue de ne pas avoir à organiser l’élection présidentielle de 2021 dans cette partie du pays.

Congo : Remontée du taux de transmission mère-enfant du VIH/Sida

Après un pic de 4,2% vers la fin de années 90 et une relative baisse de 3,1% au début des années 2000, le taux de prévalence du VIH/Sida, notamment la transmission mère-enfant, a connu une remontée de 3,09% au Congo entre 2013 et 2017, a indiqué à APA le coordonnateur du Réseau des associations des positifs du Congo, Flavy Passaka.Selon le coordonnateur de ce réseau qui est une plateforme d’une trentaine d’associations qui œuvre pour un accès aux soins des personnes vivants avec le VIH/Sida et l’amélioration de leur qualité de vie, les infections au VIH/sida sont en hausse d’une année à l’autre au Congo.

D’après lui, se référant aux données 2017 de l’Onusida publiées dans le cadre de la stratégie de lutte contre le VIH, le taux de transmission de la mère à l’enfant qui était de 15,9 % en 2013 est passé de 18,18% en 2017 et chez les jeunes filles de 15 à 24 ans ces nouvelles infections sont quatre fois plus élevées que chez les jeunes garçons entre 2012 et 2019.

Les nouvelles infections du VIH/Sida sont passées de 7200 en 2010 à 7900 en 2017, a révélé M. Passaka, soulignant qu’il le nombre de cas est passé de 88 000 en 2016 à 120 000 en 2018.

Ainsi les cas de décès liés au VIH/Sida au Congo ont aussi connu une hausse et sont passés entre 2014 et 2017 de 20100 à 31400 décès.

« Cette situation de la remontée du taux de prévalence du VIH/sida s’explique par le manque d’activités de sensibilisation et de dépistage qui se faisaient à l’époque par le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida qui a été dissous au profit du Conseil de lutte contre le VIH/Sida et des épidémies », a expliqué le coordonnateur du Réseau des positifs du Congo.

En outre, il déplore le manque de financement car le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida qui permettaient d’organiser ces activités de lutte contre cette pandémie ; d’où l’émergence des nouvelles infections.

Cependant, reconnait, Flavy Passaka, « depuis 2017 le pays n’a plus connu de rupture des anti-rétroviraux, la situation s’est totalement stabilisée, même si de temps en temps dans certains centres l’on signale le manque de quelques molécules ».

Il salue également la mesure du gouvernement en vigueur dans le pays depuis plusieurs années sur la gratuité des ARVs, le dépistage et la prise en charge des malades.  

Cette disponibilité des ARVS dans les centres de soins à travers tout le pays est confirmé par un patient qui a requis l’anonymat.

« Maintenant, il n’a plus de problème ; les anti-rétroviraux ne constituent plus un frein pour la prise en charge des positifs au Congo », souligne-t-il.

Il interpelle cependant l’Etat congolais à « honorer ses engagements en versant sa contrepartie, conformément aux accords avec le Fonds mondial de lutte contre le VIH/Sida partenaire pour ravitaillement du pays en ARVS ».

Au sujet de la stigmatisation et de la discrimination à l’endroit de personnes vivant avec le VIH/Sida, le coordonnateur du Réseau admet que « beaucoup d’efforts ont été fait dans ce sens.

« Aujourd’hui avec l’efficacité des ARVS comparé aux années antérieures, ces phénomènes n’ont plus la même ampleur, toutefois il y a toujours des personnes séropositives qui se plaignent d’en être des victimes dans les milieux de soins par exemple, de la famille et parfois dans la communauté », explique M. Passaka.

Depuis l’adoption de la loi de 2011 contre la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH/sida, il y a de moins en moins de cas, car « les contrevenants ont peur d’être trainés devant la justice ».

Les Congolais exhortés à faire de la paix un facteur de développement

Le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla a exhorté, jeudi à Brazzaville, les Congolais à faire de la paix un facteur de développement.« La paix est une des conditions du développement économique. Elle est le cœur de l’économie. Sans paix, il ne peut exister une économie prospère. La paix est l’économie, et l’économie est la paix. Les guerres sont le dysfonctionnement le plus grave que peut subir l’économie. Elles sont le principal obstacle à l’existence de l’économie », a dit le ministre Moungalla.

Il faisait l’éloge de la République du Congo qui célèbre ce 28 novembre 2019 le 61ème anniversaire de son accession à l’indépendance. Cette année, le thème des festivités porte sur : « La paix ».

Pour le ministre de la Communication et des Médias, Thierry Lézin Moungalla, «la paix est une fleur délicate », elle est « comme la rose de la fable, elle doit être semée et régulièrement entretenue ». « La paix, dira-t-il, doit également être cultivée grâce aux trésors de l’instruction civique afin d’éclore dans les meilleures conditions. C’est seulement ainsi qu’elle permettra à l’ensemble des citoyens de vivre et de s’épanouir dans une République fraternelle, solidaire et apaisée ».

Déplorant les difficultés économiques momentanées que connait le présentement le Congo en incriminant la volatilité des prix des matières premières dont dépend l’essentiel les finances du pays. Toutefois, il a rassuré que le gouvernement est à pied d’œuvre afin d’assurer le retour de la croissance.

Inauguration d’un complexe minier de la SOREMI au sud Congo

Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a inauguré, mardi, à Mfouati (260 km au sud de Brazzaville) la première usine de transformation des minerais du pays d’une capacité de 20 millions de tonnes, a constaté APA.D’un investissement estimé à plus de 50 milliards de F.CFA, les activités de cette usine seront centrées sur le traitement des poly-métaux comme le zinc, le cuivre et le plomb a indiqué le ministre congolais des mines et de la géologie, Pierre Oba.

« Les prévisions de production attendus pour la première phase sont estimées , à 20 000 tonnes de cathodes de cuivre par an et celles de la phase 3 à 25 000 tonnes de cathodes de zinc et 20 000 tonnes de lingots de plomb par an », a-t-il ajouté .

Déclinant les différentes phases de la mise en œuvre de cette usine dont la partie congolaise ne détient que 10% du capital, le reste étant détenue par la partie chinoise, Pierre Oba a souligné que : « la première phase consacrée à la construction d’une usine de traitement des minerais de cuivre et la construction d’une ligne de haute tension de 108 KVA de 30KM pour alimenter l’usine, a nécessité 16 mois de travaux ».

La deuxième qui a pris fin depuis 2018 a été consacrée à la réalisation des essais métallurgiques de zinc et de plomb à partir du gisement de Yakoubanza, situé à quelques kilomètres du site.

La troisième a concerné la réalisation des usines de traitement et de production. Cette phase est en cours de finition. La dernière phase dépendra, selon Pierre Oba, de la réussite des recherches géologiques et des minerais sulfureux de cuivre.

Cette usine qui emploie 1000 personnes, dont 70% des Congolais est respectueuse des normes environnementales, a souligné le président du conseil d’administration de la Société SOREMEI, Jiangyou Jiang, qui n’a manqué de rappeler que la production de la première cathode de cuivre a eu lieu en octobre 2016, soit trois mois après l’achèvement des travaux de l’usine des poly-métaux de la SOROMI.

L’inauguration de cette première usine de transformation des poly-métaux du Congo a été couplée au lancement de la mise en service des réseaux électriques de Mfouati et de Bonko-Songho dans le cadre du programme de la société d’électricité du Congo visant à électrifier tous les chefs- lieux des départements du pays.

Pluies diluviennes : le Congo demande l’aide des partenaires internationaux

Le ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo, a demandé aux partenaires sociaux et aux ambassadeurs accrédités au Congo d’aider les autorités à faire face aux catastrophes causées par les pluies diluviennes tombées dans près de six départements du pays.«La situation est difficile, malgré que le gouvernement est intervenu à hauteur de 400 millions de FCFA le 20 novembre dernier. Après avoir sollicité un appui au fonds d’urgence de la Banque mondiale, nous avons besoin de l’appui d’autres partenaires », a expliqué Dinga Dzondo qui déplore, notamment, la mort de trois personnes.

Salon la ministre qui rencontrait mardi à Brazzaville les partenaires sociaux et les ambassadeurs, près de 50 mille sinistrés sont recensés dans la Likouala, 31.000 dans la Cuvette, 2190 dans le sangha (nord), 1600 dans les plateaux-au centre.

 Concernant les départements du Niari et de Pointe-Noire, le nombre de victimes n’est pas encore connu de manière exhaustive.

Par ailleurs, les pluies ont détruits plusieurs habitations, provoqué l’effondrement de certaines structures administratives et le manque d’eau potable dans de nombreuses localités. Mais « tous les départements ministérielles se mobilisent pour faire face à cette situation », a cependant relevé la ministre.

«Sensibles à cette situation, les Nations Unies ont déjà commencé à agir avec une aide estimée à 9 millions de dollars à travers 700 tonnes de vivres et de matériels dans le département de la Likouala. Elles entendent mobiliser un fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires (CERF)», a fait savoir Suze Percy Philippini, coordonnatrice des Agences des Nations Unies au Congo.

Pour sa part, l’ambassade des Etats–Unis a promis une aide de 5 mille dollars là où la Banque mondiale et l’ambassade d’Italie ont promis d’appuyer les populations en détresse.

Le Congo n’a pas connu depuis 20 ans une catastrophe naturelle de cette ampleur.

Congo : un projet de l’UE cible 105 mille étudiants et chercheurs africains

L’ambassadeur de l’Union européenne(UE) au Congo, Raul Mateus Paula, a annoncé, lundi à Brazzaville, que programme des bourses d’études de son institution dénommé « Erasmus plus » va bénéficier à 105 mille étudiants et chercheurs africains d’ici à 2027.« En 2019, l’UE a investi 17,6 millions d’euros supplémentaires pour permettre à plus de 8 500 étudiants et universitaires africains nouvellement  sélectionnée de participer à +Erasmus plus+. C’est pourquoi, d’ici à 2027, nous voulons toucher 105 mille étudiants et chercheurs africains », a indiqué le diplomate européen.

Il s’exprimait lors des premières journées portes ouvertes sur +Erasmus plus+, en présence du ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua.

Le ministre congolais de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua a salué la tenue de ces premières journées portes ouvertes sur +Erasmus plus+ pour, dit-il, permettre aux étudiants congolais de s’imprégner de ce programme. « Aujourd’hui, a dit M. Itoua, le Congo veut  un système éducatif qui doit devenir le premier levier de développement du pays car, notre ambition c’est de se développer ».