La Poste: Au bord d’un gouffre Financier

La Poste au bord d’un gouffre financier qui alerte les travailleurs.

En effet, Etranglée par une dette de 35 milliards que lui doit l’Etat du Sénégal, le Groupe  la Poste est au bord d’une crise financière. Une situation morose qui est mal vécue par les travailleurs: Ils  sonnent l’alerte pour sauver leur outil de travail.

Ce sont des pères de famille qui  sont dans l’inquiétude la plus totale,  à cause de la situation délicate qui risque de faire sombrer leur entreprise. Après la découverte d’un déficit de trésorerie lié à  un chiffre d’affaires qui stagne, incapable de supporter la grosse masse salariale de l’entreprise. S’y ajoute une dette non soldée de l’Etat,  de 35 milliards en 2017.

Loin de se laisser bouffer, les travailleurs, regroupés au sein du Cadre unitaire des syndicats de La Poste, ont décidé de sensibiliser les autorités étatiques sur les différentes menaces qui pèsent sur la Poste. En interpellant le chef de l’Etat sur la responsabilité du gouvernement,  de prendre des mesures urgentes en vue du redressement de la situation de La Poste. Notamment en épongeant toutes les créances liées aux bourses familiales.

Par ailleurs,  un mémorandum a été produit par les travailleurs, dans lequel ils ont établi un diagnostic assorti de recommandations précises,  tout  en avertissant à temps sur les risques encourus par l’entreprise. Pour ces salariés, il est hors de question que l’Etat sacrifie juste par négligence,  plus de 4 000 emplois dans une entreprise publique dont l’utilité est réelle dans le développement global du pays.

Macky Sall : « La dette doit servir à générer plus de capacité productive »

La dette doit servir à générer plus de capacité productive, pour qu’elle puisse créer les conditions de son remboursement et contribuer au développement et au bien-être social, a indiqué lundi le président de la République Macky Sall.
« La dette doit être investie dans le secteur qui génère en retour plus de capacité productive, pour qu’elle crée elle-même les conditions de son remboursement », a-t-il indiqué à l’ouverture, sous sa présidence, à Diamniadio, d’une conférence internationale portant sur « Développement durable et dette soutenable : le juste équilibre ».
« Dans l’histoire des nations, la question de la dette a souvent nourri controverse et débats dans tous les pays et surtout, ceux en développement, au regard des besoins immenses et urgents en investissements pour le présent et l’avenir », a souligné Macky Sall.
Selon Macky Sall, « cet objectif commun » est à partager par les pays africains, de même que la question de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD), dans le cadre d’un « dialogue concluant » avec les partenaires.
Il a fait valoir qu’au-delà de l’économie « au sens stricte, il y a les questions cruciales » comme celle du financement de la sécurité.

« Le niveau de notre dette est viable et soutenable » selon Abdoulaye Daouda Diallo

« Viable et soutenable », c’est ainsi que le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, décrit la dette du Sénégal, évaluée à 8.076 milliards de francs CFA.
« C’est un endettement normal et nécessaire dans le cadre du développement économique de notre pays (…). Cette dette respecte tous les critères de viabilité et de soutenabilité », a-t-il dit lors de l’examen du projet de Loi de finances 2020, adopté par la majorité des députés réunis en séance plénière, à l’ouverture de la session budgétaire.
Au sujet des tensions de trésorerie que connaîtrait le pays, Abdoulaye Daouda Diallo s’est voulu rassurant en indiquant aux députés que « l’Etat n’a fondamentalement pas de problème de trésorerie ». Il a avancé qu’il s’agit plutôt d’un « problème typiquement budgétaire », « un manque d’espace budgétaire pour prévoir des dépenses additionnelles », assurant que la trésorerie est toujours disponible pour le paiement des dépenses budgétisées. Concernant l’encours de la dette, le ministre des Finances et du Budget indique qu’il est sous contrôle et tournerait autour de 53,5% du PIB, pour une norme communautaire de 70%.
Il a révélé que le service de la dette publique est de 870, 82 milliards de FCFA, soit une hausse de 7,83 milliards de FCFA en valeur absolue et 0,9% en valeur relative, comparativement à 2018.
Un niveau qui reste « soutenable et conforme » à la stratégie de gestion de la dette a moyen et long terme, a-t-il insisté.