Des jeunes talents ambitionnent de porter le renouvellement du partenariat franco-africain

Du 26 février au 1er mars, la nouvelle promotion du programme phare « Young Leaders » de la French-African Foundation se réunira dans la capitale rwandaise. Placé cette année sous le double patronage du président rwandais Paul Kagame et de son homologue français Emmanuel Macron, ce programme devenu incontournable rassemble depuis 2019 la nouvelle génération de décideurs français et africains.

 

Trente jeunes talents africains et français, sélectionnés parmi plus de 5000 candidatures, ambitionnent de porter le renouvellement du partenariat franco-africain à Kigali du 26 février au 1er mars. Leur passion ? Faire connaître les énergies positives qui sont déjà leur réalité entre la France etl’Afrique, eux qui travaillent à construire l’avenir de leurs pays à travers leurs métiers et leurs entreprises au quotidien.

Leur mission ? Placer l’excellence au cœur des partenariats franco-africains.

Célébrer les réussites rwandaises et françaises

Lors de leur séjour, ils découvriront le cheminement du Rwanda depuis 1994, qui grâce à une transformation économique rapide est devenu un hub régional en matière d’innovation et de santé et une destination incontournable pour l’écotourisme et les événements internationaux. Ils rencontreront des personnalités majeures des secteurs privés et publics rwandais tels que Francis Gatare, CEO, Rwanda Development Board,
Yvonne Mokolo CEO, Rwandair.. Ils échangeront également avec les acteurs du nouveau partenariat franco-rwandais, comme l’Ambassadeur de France auprès du, Rwanda, Antoine Anfré, et David Kamanda, Directeur général de l’IRCAD Africa.

Des représentants régionaux d’entreprises françaises telles que Vivendi et Total, contribuant au dynamisme économique rwandais, échangeront avec les lauréats.

Au-delà des 30 profils, la promotion est placée sous le double haut patronage du Président rwandais, Paul Kagame et du Président français, Emmanuel Macron. Un symbole fort qui correspond parfaitement à ce qu’ils incarnent : une nouvelle page de l’histoire franco-africaine.

Manifeste pour faire de l’excellence le coeur des partenariats franco-africains

Le chef de l’Etat, Paul Kagame recevra les Young Leaders pour un échange privilégié. A cette occasion, la promotion lui présentera son manifeste: un plaidoyer où les Young

Leaders unissent leurs voix pour appeler à un partenariat renouvelé entre la France et les nations africaines. Un partenariat basé sur un nouveau paradigme : une coopération d’excellence, apportant le meilleur de la France à l’Afrique et le meilleur de l’Afrique à la France, célébrant les réussites, promouvant le commerce et les investissements, et construisant un récit tourné vers l’avenir de l’entrepreneuriat, de la croissance et des opportunités mutuellement bénéfiques.

La semaine à Kigali constitue le deuxième temps fort du programme. Durant le mois d’octobre, la promotion a rencontré à Paris des décideurs publics et privés telle que la Secrétaire d’État chargée du Développement et des Partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, ou encore la directrice générale d’Orange, Christel Heydemann.

À propos de la French-African Foundation

Créée en 2019, la French-African Fondation œuvre à la création de générations de leaders engagés en France en Afrique. Chaque année la Fondation lance un appel à candidatures dans tous les pays du continent et en France afin de sélectionner et rapprocher les talents franco-africains.

Elle rassemble aujourd’hui le plus grand réseau de jeunes professionnels français et africains. La French-African Foundation bénéficie du soutien d’acteurs publics et privés: Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Concerto, Danone, Meridiam, Boston Consulting Group, Rothschild & Co, Rwanda development Board, RwandAir, France Medias Monde.

Macky Sall: « nous comprenons cette décision »

Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi, que les forces militaires françaises quitteront le Mali de façon définitive.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération française au Mali comme on pouvait s’y attendre au vu des tensions entre les deux pays. Le président français a souligné qu’il sera question d’un redéploiement des militaires français dans la région avec le Niger pour point d’encrage.

Le président en exercice de l’Union africaine Macky Sall a indiqué que les pays africains prennent acte et comprennent la décision de la France de quitter le Mali. «  Les Etats africains comprennent le retrait de la France et ses alliés du Mali », a indiqué Macky Sall. Il va dire que les pays africain n’ont opposé aucune résistance à cette décision de la France de quitter le Mali.

L’intervention de Macron a eu lieu lors d’une conférence de presse conjointe avec le président du Sénégal Macky Sall, le ghanéen Nana Akufo-Addo et le président de la Commission de l’Union européenne Charles Michel.

 

Macron sur l’Islam: « Comment puis-je me taire ? » (Tribune)

L’universitaire et érudit musulman mauritanien, Mohamed El Moktar Ould Bah, réagit aux récents propos du président français, Emmanuel Macron, sur l’Islam et les caricatures du Prophète.Il ne m’est pas loisible de me taire quand mon Prophète bien-aimé est en cause. Cependant, je m’exprimerai selon les préceptes du saint Coran qui m’enjoint de discuter avec les Gens du Livre de la manière la plus convenable. C’est bien dans cet esprit que je vais réagir aux récents propos du président français, et ce, quelle que profonde soit mon indignation.

Il ne m’appartient, évidemment pas, de lui rappeler son rôle de garant des intérêts supérieurs de son pays. Il aurait cependant dû mettre en balance la défense de la diffusion de caricatures particulièrement diffamatoires et volontairement insultantes et les relations historiques, culturelles et économiques avec cinquante Etats et avec près de deux milliards de musulmans, dont plusieurs millions de ses propres concitoyens, qui se sentent offensés et blessés dans ce qu’ils ont de plus cher et de plus sacré.

L’attitude et les propos du président français, Emmanuel Macron, ont été à la fois choquants et incompréhensibles pour beaucoup d’Etats et de peuples dont certains ont adopté la langue de la France, ont admiré sa culture, ses lois et son esprit. Tous s’indignent et regrettent que de tels propos soient prononcés à la face du monde par le président de la France.

Mais plus grandes encore ont été leur déception et leur colère lorsque le président français, loin d’exprimer des regrets ou, a fortiori présenter des excuses, a réitéré, sur la chaîne Al Jazeera, son soutien à la diffusion des caricatures indignes, arguant qu’il défendait ainsi la liberté d’expression.

Personne ne lui demande de ne pas la défendre. Mais cette liberté peut être encadrée comme l’a fait la loi Gayssot sur l’antisémitisme, ou encore les lois sur le négationnisme, ou même la loi qui a permis de fermer et dissoudre Hara-Kiri, l’ancêtre de Charlie Hebdo, lorsqu’il a caricaturé de façon irrespectueuse le Général de Gaulle, tant aimé et respecté par les Français. Cette même logique ne devrait-elle pas s’appliquer au Prophète, vénéré par près de deux milliards de personnes autour de la planète ?

Le président a aussi argué de la mauvaise interprétation qui aurait été faite de ses propos, dont il a dit qu’ils ont été sortis de leur contexte. L’occasion lui a été offerte sur Al Jazeera de les expliciter, pour éviter toute équivoque. Il n’en a rien fait. Au contraire, il a donné l’impression de s’adresser plus à un électorat islamophobe qu’aux musulmans qu’il était censé apaiser.

Par ailleurs, tout en reconnaissant que plus de 80% des victimes du terrorisme sont des musulmans, le président associe invariablement celui-ci à l’Islam. Comme tout bon musulman, je condamne fermement le terrorisme et je trouve profondément injuste d’en rendre responsable ceux qui en sont les principales victimes.

Le président n’ignore pourtant pas que les causes réelles du terrorisme sont entre autres : la marginalisation, l’exclusion et surtout le mépris de la culture et des croyances des autres.

L’intervention du président français sur Al Jazeera est loin d’avoir satisfait les musulmans. Elle a, au contraire, renforcé chez eux la conviction qu’il ne se soucie point de ce qu’ils pensent ou de ce qu’ils ressentent. Cette attitude peut avoir de fâcheuses conséquences, qu’aucune personne sensée ne souhaite, sur la France et sur ses relations avec l’ensemble du monde islamique.

La sagesse et la politique bien comprise dicteraient que le président français, soucieux de servir au mieux les intérêts supérieurs de son pays et de préserver les liens de toutes sortes tissés au cours des siècles avec le monde musulman, prenne sur lui, présente ses excuses à cette immense communauté et initie une loi qui criminalise ce type de publications qui ne sert ni la démocratie, ni la laïcité et qui ne grandit en aucun cas la France.

Gouvernement français: Sibeth Ndiaye fait son entrée

Elles a été nommée secrétaire d’Etat porte-parole du gouvernement.

Sibeth Ndiaye, proche collaboratrice d’Emmanuel Macron chargée de la presse, a été nommée secrétaire d’État porte-parole du gouvernement, tandis que la députée Lrem (La République en marche) Amélie de Montchalin devient secrétaire d’État aux Affaires européennes. C’est une annonce faite par l’Élysée ce dimanche 31 mars.

Cédric O, conseiller du chef de l’État pour le numérique quant à lui, devient secrétaire d’État au Numérique. Amélie de Montchalin, qui était députée de l’Essonne, était la première vice-présidente du groupe Lrem à l’Assemblée. Elle succède aux Affaires européennes à Nathalie Loiseau, désignée tête de la liste commune à Lrem et ses alliés MoDem et Agir en vue des élections européennes du 26 mai.

Le Sénégal veut une restitution totale de ses œuvres par la France

Si 10 000 pièces sont originaires du Sénégal, «nous souhaitons avoir les 10 000», a déclaré le ministre de la Culture sénégalais Abdou Latif Coulibaly.

Après la publication d’un rapport sur le patrimoine africain commandé par Emmanuel Macron et la décision du président de la République français de rendre 26 œuvres au Bénin, le Sénégal a fait savoir qu’il souhaitait la restitution de « toutes » ses œuvres.

« Nous sommes disposés à trouver des solutions avec la France. Si nous avons 10 000 (pièces identifiées comme étant originaires du Sénégal, NDLR), nous souhaitons avoir les 10 000 », a déclaré le ministre de la Culture sénégalais Abdou Latif Coulibaly lors de la présentation à la presse du Musée des civilisations noires, qui sera inauguré à Dakar le 6 décembre.

Emmanuel Macron avait commandé en mars un rapport à deux universitaires, Felwine Sarr, de l’université de Saint-Louis (Sénégal) et Bénédicte Savoy, du Collège de France. Ce texte suggère notamment un changement radical de la loi française sur le patrimoine pour redonner à l’Afrique une partie de son patrimoine. Ce « travail de réflexion mémorielle sur la colonisation offre un nouvel éclairage sur les circonstances des captations patrimoniales et la spécificité du patrimoine africain », argue l’Elysée.

Le rapport met « beaucoup trop les musées sur la touche »

Président du musée du Quai Branly-Jacques Chirac, où sont rassemblées 70 000 œuvres d’art africain sur les quelque 90 000 des collections publiques françaises, Stéphane Martin estime que le rapport a « un problème principal » : « Il met beaucoup trop les musées sur la touche au profit des spécialistes de la réparation mémorielle ».

S’il reconnaît un intéressant travail historique, Stéphane Martin regrette les conclusions du rapport, établissant selon lui que « tout ce qui a été collecté, acheté dans le cadre colonial est touché par l’impureté du crime colonial ». Il « ouvre un champ de “restituabilité” complète. Ce sont des propositions maximalistes. »

Seraient ainsi susceptibles d’être restitués « les dons aux musées provenant des personnes liées à la colonisation (administrateurs, médecins, militaires) et ceux de leurs descendants, et surtout tout ce qui a été collecté par des expéditions scientifiques ». Il y a eu des cadeaux faits librement, ajoute-t-il, citant ceux des grands chefs du Cameroun à un médecin, Pierre Harter, qui avait soigné leurs familles de la lèpre.