Covid-19: fermeture des écoles en Mauritanie

Les autorités mauritaniennes ont décidé la fermeture de tous les établissements scolaires pour limiter la propagation du coronavirus (Covid-19) dont le premier cas a été détecté vendredi soir à Nouakchott.Cette décision qui concerne aussi bien l’enseignement public que privé a été prise par un comité ministériel chargé du suivi de la propagation du Covid-19, sous la présidence du Premier ministre, Ismael Bedde Cheikh Sidiya.

La fermeture durera une semaine dans un premier temps, sachant que cette période sera réévaluée en fonction de l’évolution de la situation.

Le ministère de la Santé mauritanien a annoncé, dans un communiqué publié vendredi soir, le dépistage positif d’un ressortissant australien arrivé au pays le 9 mars courant en provenance de l’Europe.

Il a dit avoir lancé des recherches pour retrouver les contacts du patient depuis son arrivée en Mauritanie en vue de les isoler pour freiner toute propagation de la maladie.

Le comité ministériel a également décidé la mise en quarantaine pendant 14 jours dans leurs maisons de tous les passagers venant de foyers du virus sans possibilité de contact avec aucune autre personne.

Les mesures comprennent aussi la réduction du nombre de points de passages frontaliers et le renforcement du système de surveillance sanitaire au niveau de ces points.

La Mauritanie enregistre son premier cas de COVID-19

Le ministère de la Santé mauritanien a annoncé, dans un communiqué cette nuit à Nouakchott, la découverte du premier cas de coronavirus (COVID-19) dans le pays.Il a précisé qu’un expatrié venant de l’Europe le 9 mars courant a été diagnostiqué positif vendredi et a immédiatement fait l’objet de mesures de confinement et de prise en charge.

Les services du ministère ont également lancé des recherches pour retrouver les personnes contactées par le patient depuis son arrivée en Mauritanie en vue de les isoler pour freiner toute propagation de ce cas, selon le communiqué.

La nationalité du patient testé positif au COVID-19 en Mauritanie n’a pas été divulguée.

Un contingent de soldats tchadiens bientôt déployés au Niger

Le chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby a accordé, vendredi, une audience à l’Envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bigot, pour discuter de l’envoi de soldats tchadiens au Niger, notamment dans la zone dite des trois frontières.Il ressort de cette rencontre que le Tchad accepte de déployer, à partir de fin mars 2020, un contingent de 600 soldats. Le ministre tchadien de la Défense nationale, Mahamat Abali Salah, qui accompagnait l’Envoyé spécial de la France pour le Sahel, a déclaré qu’avant le « 25 mars, le bataillon tchadien sera sur place à Niamey ».

« Sur les plans matériel et humain, le bataillon est déjà prêt et sera déployé dans quelques jours », a rassuré le ministre tchadien de la Défense nationale.

Mauritanie : 52 millions de dollars de la BM pour faire face à la pauvreté

La Banque mondiale a annoncé, dans un communiqué, que le conseil des administrateurs de son Groupe a approuvé deux dons d’un montant global de 52 millions de dollars pour aider la Mauritanie à faire face à la pauvreté.Approuvée conformément au plan défini par la Stratégie de la croissance accélérée et de la prospérité partagée (SCAPP), cette aide a pour but d’améliorer l’efficacité et l’efficience du système national de filets sociaux adaptatifs, précise le communiqué.

Elle élargira la couverture aux ménages pauvres et vulnérables par des transferts sociaux ciblés, notamment auprès des réfugiés et des communautés d’accueil, ajoute le document.

La Mauritanie accueille depuis plusieurs années une cinquantaine de milliers de réfugiés maliens ayant fui les hostilités dans leur pays.

Cité par le communiqué, Laurent Msellati, responsable des opérations de la BM pour la Mauritanie, a expliqué que les deux dons devront aider à étendre la couverture des programmes de protection sociale et à atteindre les populations vulnérables dans les régions les plus fragiles de Mauritanie.

Les régions ciblées se trouvent essentiellement dans l’est du pays.

Le FMI préconise l’augmentation des dépenses sociales en Mauritanie

Le Fonds monétaire international a recommandé au gouvernement mauritanien d’augmenter les dépenses sociales, en particulier celles de l’éducation, de la santé et des infrastructures, a annoncé, mercredi à Nouakchott, son chef de mission dans le pays, Eric Mottu.« Une telle augmentation a pour but de répondre aux besoins de la population, de soutenir une croissance forte et inclusive et de créer des emplois », a expliqué M. Mottu dans une déclaration à la presse après un entretien avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Il a précisé que le FMI a conclu avec les autorités mauritaniennes la 5e revue du programme qui « continue d’être mis en œuvre de manière satisfaisante ».

L’entretien avec le président mauritanien, selon M. Mottu, a permis de discuter des politiques économiques suivies par son pays, notamment la poursuite des politiques budgétaires et monétaires maîtrisées et prudentes pour maintenir les grands équilibres macro-économiques et la viabilité de la dette.

M. Mottu a préconisé, à ce sujet, la poursuite des réformes, surtout l’amélioration de la collecte des impôts et des douanes, l’augmentation de l’efficience des processus budgétaires et l’activation de la politique monétaire.

« Il s’agit également de renforcer les normes prudentielles pour les banques, de garantir un environnement des affaires favorable au développement du secteur privé et de renforcer la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption », a-t-il ajouté.

Les discussions ont aussi porté sur la conjoncture mondiale qui est très perturbée par l’épidémie du Coronavirus.

« Bien que la Mauritanie ne soit pas touchée par le virus jusqu’à présent, un ralentissement de l’économie mondiale pourrait affecter la croissance dans le pays et ses exportations de matières premières », a redouté M. Mottu.

Il a souligné que le Fonds suit ces développements de près et qu’il est prêt à tout moment à soutenir la Mauritanie financièrement en cas de besoin.

La coopération entre Madrid et Nouakchott s’intensifie (ministre)

Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas Puchades a affirmé, lundi à Nouakchott, que la coopération entre son pays et la Mauritanie s’intensifie et s’élargit. »Cette coopération, a-t-il souligné, touche le secteur des pêches en particulier, mais aussi la promotion des relations entre la Mauritanie et l’Union Européenne ».

M. Puchades s’adressait à la presse au sortir d’une entrevue avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, à la fin de sa visite de deux jours à Nouakchott.

Selon lui, ses entretiens avec les responsables mauritaniens permettront d’approfondir les discussions sur des sujets qui sont au cœur même de la coopération future.

Le ministre espagnol a ajouté avoir discuté avec son hôte de l’aide que son pays peut apporter à la Mauritanie et de l’action commune visant à réaliser le progrès et la prospérité des deux peuples.

« L’action que nous menons ensemble s’inscrit dans le cadre des rapports entretenus avec l’Union Européenne et au-delà dans le cadre bilatéral », a-t-il dit.

Nouakchott et Bruxelles sont liés par un important accord de pêche qui permet aux bateaux européens de pêcher dans les aux mauritaniennes de l’Atlantique en contrepartie d’une compensation financière de l’ordre de 60 millions d’euros par an.

L’Espagne est le pays européen qui tire plus de profits de cet accord grâce au à une forte présence de ses navires et de son effort de pêche.

Mauritanie: 32 millions de dollars US du Koweït pour un projet routier

Le Koweït a consenti à la Mauritanie un accord de prêt pour le financement d’un projet de construction d’une route dans l’extrême sud-est du pays, a constaté APA à Nouakchott.Le montant du prêt s’élève à 10 millions de dinars koweïtiens, soit 32,6 millions de dollars américains.

Longue de 150 kilomètres en deux tronçons, la route en question devra soutenir le développement économique et social dans les zones bénéficiaires, et en facilitant notamment la circulation des personnes et des marchandises dans une partie quasi enclavée de la Mauritanie.

L’accord a été signé jeudi à Nouakchott par le ministre de l’Économie et de l’Industrie mauritanien, Abdel Aziz Ould Dahi, et le conseiller du président du Fonds Koweïtien de Développement Economique Arabe chargé des opérations, Marwane Abdallah El Ghanem.

Il s’inscrit dans le cadre des politiques de l’Etat visant à relier toutes les villes et villages du pays de manière à contribuer au développement économique et social global, a indiqué Ould Dahi dans son intervention lors de la cérémonie de signature.

Il a souligné l’importance économique, sociale et sécuritaire du projet eu égard à son impact positif sur les échanges commerciaux et les investissements ainsi que sur la création d’emplois.

Plus de 6.000 tonnes de riz du Japon à la Mauritanie

La Mauritanie a reçu du Japon un don de 6009 tonnes de riz destiné à appuyer la résilience des populations face à l’insécurité alimentaire, a constaté jeudi à Nouakchott.Le lot a été remis aujourd’hui par l’ambassadeur nippon à Nouakchott, Norio Ehara, au Commissaire à la sécurité alimentaire de Mauritanie, Hamdy Ould Mahjoub.

Ould Mahjoub a expliqué, dans une allocution pour la circonstance, que cette quantité sera vendue sur le marché local et ses recettes investies dans des projets de sécurité alimentaire au profit des couches sociales défavorisées.

C’est cette procédure qui est prévue par un accord signé entre la Mauritanie et le Japon, a-t-il précisé.

Le Commissaire à la sécurité alimentaire a ajouté que le revenu généré par la vente locale sera utilisé pour renforcer les programmes et interventions de son institutions afin d’améliorer les conditions de vie des populations.

La Mauritanie s’apprête à entrer dans une période de soudure redoutée du fait des faibles précipitations pluviométriques de la saison des pluies passée et qui a impacté négativement les pâturages et les récoltes agricoles.

L’élevage et l’agriculture font vivre une grande partie de la population mauritanienne, surtout dans les zones rurales.

Aviation civile : Deux millions de dollars en équipements du Japon à la Mauritanie

La Mauritanie a obtenu du Japon un lot de matériels de sécurité de d’aviation civile pour une valeur de 200 millions de yens (1,9 million de dollars US), a constaté APA mercredi à Nouakchott.Il s’agit entre autres, de 2 véhicules pick-up 4X4, d’un bus, d’une vingtaine de miroirs d’inspection télescopiques, de 4 scanneurs rayons X cabine et soute et de diverses pièces de rechange.

Ce matériel est censé renforcer le niveau de sécurité dans les aéroports mauritaniens, notamment ceux de Nouakchott, Nouadhibou et Atar.

Il a été remis par l’ambassadeur nippon à Nouakchott, Ehara Norio, au secrétaire général du ministère mauritanien de l’Équipement et des Transports, Sadvi Ould Sidi Mohamed Samba.

La partie mauritanienne attend de ces équipements qu’ils contribuent à la sécurité de l’aviation civile dans le pays conformément aux règles et modalités des procédures mises au point par l’Organisation internationale de l’aviation civile, a déclaré M. Samba dans son intervention.

Selon lui, le matériel en question sera de manière générale d’un grand apport pour le transport aérien en Mauritanie.

Le responsable mauritanien a rappelé le souci de son gouvernement à renforcer les mesures de sécurité dans les divers moyens de transport dans le pays.

Mauritanie : Les Etats Unis offrent un hôpital militaire au contingent mauritanien du G5 Sahel

Les Etats-Unis d’Amérique ont offert à la Mauritanie un hôpital militaire de campagne entièrement équipé destiné à la force du G5 Sahel, a constaté mercredi APA à Nouakchott.Cet hôpital comprend une vingtaine de lits et des unités de chirurgie, de réanimation, de radiologie, de stomatologie, de laboratoires et de pharmacie.

Équipé de toute la logistique garantissant son autonomie, notamment trois groupes électrogènes, une unité d’oxygène et des ambulances, il sera basé à N’beiket Lahwach (extrême est de la Mauritanie) où se trouve le contingent de ce pays dans la force sous-régionale.

La nouvelle structure médicale devra renforcer les capacités opérationnelles de lutte contre le terrorisme et le crime organisé à travers le rapprochement des services sanitaires des militaires opérant sur le terrain.

L’hôpital a été remis par l’ambassadeur des USA à Nouakchott, Michael Dodman, au chef d’état-major général des Armées mauritaniennes, le général de division Mohamed Cheikh Mohamed Lemine.

Dans son intervention, le diplomate a souligné que les défis auxquels font face à la région du Sahel constituent une menace pour la paix et la sécurité mondiale, ce qui exige la conjugaison des efforts nationaux, régionaux et internationaux.

Le général Lemine a considéré qu’un tel hôpital si complet et si adapté à la nature du terrain, ne manquera pas de contribuer au soutien médical approprié aux membres du bataillon mauritanien opérant dans le cadre de la force conjointe du G5 Sahel.

Outre la Mauritanie, le G5 Sahel comprend le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad.

La Mauritanie privée d’internet à haut débit depuis le 27 février

La Mauritanie souffre d’un débit faible et parfois inexistant d’internet depuis 5 jours à cause d’une panne sur un câble sous-marin alimentant le pays.Une situation qui devient de plus en plus insupportable pour beaucoup d’usagers.

Cette panne a été diagnostiquée dans les eaux de l’Océan atlantique à quelque 25 kilomètres de Nouakchott, a affirmé une source au sein de l’autorité publique en charge de l’approvisionnement en internet en Mauritanie.

Mais la réparation est confiée à une équipe d’experts venue de la Grande Bretagne. Ces experts sont attendus à bord d’un bateau spécial transportant les équipements nécessaires, a ajouté la même source.

Cette dernière a estimé que la réparation prendrait une dizaine de jours, y compris le délai d’arrivée de l’équipe sur le lieu de la panne dont les causes demeurent inconnues.

En attendant, le faible débit disponible – et parfois l’absence totale – ne fait qu’exaspérer l’impatience des internautes qui n’arrivent plus à faire fonctionner leur messagerie email ou surfer sur les réseaux sociaux.

Que ce soit au niveau du public ou du privé, les administrations tournent au ralenti à cause de la dépendance quasi-totale de l’outil électronique dans leurs travaux.

Une situation d’autant plus insoutenable que les usagers restent sceptiques quant à la date annoncée pour la fin des travaux.

Mauritanie : inculpation de sept personnes pour insultes à l’Islam

Un juge mauritanien a inculpé sept personnes pour « mépris de la religion musulmane » et « terrorisme », a appris APA de sources judiciaires vendredi à Nouakchott.Arrêtées à la mi-février courant, les prévenus ont été envoyés en prison en attendant la programmation de leur procès pour lequel aucune date n’a été fixée, a précisé la même source.

Les personnes en question avaient participé à Nouakchott à une réunion d’une association non autorisée plaidant pour la refondation de la Mauritanie.

Cette association est soupçonnée de promouvoir la laïcité dans le pays et certains de ses membres sont même accusés de prêcher pour le christianisme.

Dans le même cadre, la justice mauritanienne a lancé des mandats d’arrêt contre trois personnes résidant à l’étranger.

Récemment, des enregistrements audio de conversations entre certaines des personnes poursuivies se sont largement propagés dans les réseaux sociaux, suscitant une profonde indignation au sein de la population.

Ces enregistrements se moquent des préceptes de l’islam et contiennent des propos insultants à l’égard de la religion.

Les prévenus sont poursuivis conformément à l’article 306 qui concerne la cybercriminalité dans le code de procédure pénale mauritanien.

L’Afrique enregistre son deuxième cas de Covid-19 en Algérie

Un ressortissant italien arrivé le 17 février en Algérie a été diagnostiqué positif du coronavirus, ont annoncé mardi soir les autorités de ce pays qui enregistre ainsi le deuxième cas du continent officiellement touché par l’épidémie après l’Egypte, deux semaines plus tôt.Le cas algérien a été suspecté en même temps que son compatriote, tous deux « de nationalité italienne » et « âgés de 55 ans et 61 ans », a précisé le ministre algérien de la Santé à la télévision d’Etat.

Au bout de huit jours de veille sur eux, un seul « cas a été confirmé positif au coronavirus », a-t-il assuré, avant de louer le dispositif de « surveillance et d’alerte mis en place au niveau national (qui) a permis de détecter deux cas ».

Selon la télévision d’Etat, reprise par plusieurs médias, la personne infectée a été placée en isolement à l’institut Pasteur d’Alger, la capitale, même si les circonstances de son infection ne sont pas établies.

Parti en décembre de Chine qui a déjà enregistré 2615 décès sur 78.064 cas, le Covid-19 se propage également dans plusieurs pays comme l’Italie où le bilan s’établit à 10 morts sur 322 personnes infectées.

Par ailleurs, les autorités algériennes assurent de la mise en place d’un « dispositif de surveillance et de veille au niveau de tous les points d’entrée » dans le pays.

Selon RFI, des épidémiologistes ont indiqué, dans un rapport publié dans la revue The Lancet, que l’Algérie, l’Égypte et l’Afrique du Sud constituaient les « trois portes d’entrée les plus importantes de l’épidémie sur le continent ». Quand on sait également que ces deux derniers faisaient partie avec le Kenya, le Maroc et l’Ile Maurice des destinations préférées des Chinois sur le continent. (https://apanews.net/pays/guinee-bissau/news/coronavirus-un-manque-a-gagner-pour-le-tourisme-africain)

Le système de santé africain en alerte ?

Il y a près de deux semaines déjà, le ministère égyptien de la Santé annonçait dans une déclaration conjointe avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le premier cas de coronavirus en Afrique. Un étranger dont la nationalité n’a toutefois pas été précisée, encore moins son état de santé actuel.

En Afrique de l’ouest, les ministres de la Santé des pays membres de la Cedeao, réunis le 14 février à Bamako, au Mali, ont décidé de renforcer au niveau communautaire la coordination, la communication et la collaboration transfrontalière dans le cadre de la préparation à l’épidémie de Covid-19.

Les initiatives ne manquent pas aussi au niveau continental après que l’Union africaine (UA) a convoqué le 22 février à son siège, à Addis-Abeba, les ministres de la Santé pour partager les informations existantes et connaissances actuelles sur le Covid-19, les médicaments en cours de développement et essais cliniques.

Des réunions se tiennent régulièrement aussi à Dakar où l’Institut Pasteur, référence sur le continent, prépare des experts de pays africains face à la maladie.

Déjà hier mardi dans la capitale sénégalaise, il a ouvert un atelier régional de formation sur le diagnostic biologique du coronavirus à l’intention des 15 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et du Tchad.

Les recettes de Wathi pour améliorer les systèmes de santé ouest africains

Au moment où l’épidémie du coronavirus prend des proportions inquiétantes et menaçantes dans le monde, le Think tank Wathi pose le débat pour améliorer des systèmes de santé en Afrique de l’ouest.En  Afrique, particulièrement dans sa région occidentale, l’accès à des  services sociaux de base constitue encore un des défis majeurs à relever  pour certains pays.

En janvier 2019, Wathi a lancé un débat en  ligne sur « les systèmes de santé de la région et les conditions de son  amélioration au service des populations ».

En conclusion, le  rapport Mataki (« mesures » en langue houassa) a consisté à une  sélection des principaux constats et recommandations formulés dans le  cadre du débat, complétée par des pistes d’action élaborées par l’équipe  de Wathi sur la base de consultations supplémentaires avec des  professionnels et experts du secteur.

Même si des indications  sur la situation sanitaire dans les pays d’Afrique de l’ouest montrent  des « progrès incontestables », il reste évident que ces acquis sont  souvent tributaires à des chocs externes inopportuns.

Dans le  document publié ce mardi à Dakar par le directeur exécutif de Wathi,  Gilles Olakounlé Yabi, il est noté des progrès sur le plan sanitaire  souvent freinés par des « contextes de conflits armées, des crises  sanitaires exceptionnelles ».

La plus marquante et récente en  Afrique de l’Ouest, rappelle-t-il, est l’épidémie à virus Ebola qui a  lourdement affecté le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Selon  le rapport Makati, les indicateurs de l’état de santé se sont améliorés  en grande partie grâce à l’ampleur des contributions financières  internationales pour « combattre les grandes pandémies, le paludisme, la  tuberculose, et le VIH Sida.

Le Fonds mondial de lutte contre  le Sida, la tuberculose et le paludisme a joué « un rôle central dans  tous les pays de la région et permis d’alléger considérablement la  facture sanitaire des Etats et des populations », souligne M. Yabi.

Cependant,  les objectifs maintes fois visés « n’ont jamais était atteints, le plus  connu de ces objectifs étant l’engagement des Etats à consacrer 15% de  leur budget national au secteur de la santé », conformément à la  Déclaration d’Abuja de 2001.

Pour améliorer les systèmes de  santé en Afrique de l’ouest, Makati recommande dans un premier temps la  mise en place d’une politique préventive de lutte contre les maladies au  cœur du système de santé.

Comme préalable, il faut inclure la  prévention, les soins de santé primaire et les principes de base de la  santé mentale dans le parcours de formation de tous les professionnels  de santé.

Makati suggère aux autorités ouest-africaines  d’assurer la formation de ressources humaines suffisantes dans le  domaine sanitaire, y compris la santé mentale, leur déploiement  équitable sur les territoires nationaux et leur encadrement effectif.

Au-delà  du financement durable des systèmes de santé pour promouvoir  l’accessibilité aux soins et aux médicaments, il faudra également  améliorer le fonctionnement au quotidien de tous les établissements  délivrant des services de santé. Et enfin, le renforcement des systèmes  de santé nationaux par le développement de la recherche, la  mutualisation des ressources au niveau régional et  l’institutionnalisation d’un débat public sur les politiques nationales  de santé.

Okf /Dng/te/APA

Sept blindés de l’UE au bataillon mauritanien de la force du G5 Sahel

L’Union européenne a fait don, mardi à Nouakchott, de sept blindés légers sans armements au bataillon mauritanien de la force conjointe du G5 Sahel, a appris APA de source officielle.Ce don a été remis par la Commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, au ministre de la Défense, Hanana Ould Sidi, en marge du sommet du G5 Sahel et de l’assemblée générale de l’Alliance Sahel.

« Il s’agit là de la preuve la plus éloquente sur l’appui qu’accorde l’UE aux pays membres du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Bukina Faso, Tchad) », a souligné Ould Sidi dans un mot au cours de la cérémonie de remise.

Il a ajouté que les unités de la force conjointe ont besoin de programmes ambitieux comprenant la formation et la mise à disposition de matériels et d’équipements de nature à rehausser leur capacité opérationnelle.

Selon Ould Sidi, le don accompagné de pièces de rechange et d’outils de réparation ainsi que de la formation des staffs de conduite et de maintenance représente un appui important et une valeur ajoutée pour le bataillon mauritanien de la force conjointe.

De son côté, la Commissaire européenne a déclaré qu’outre le volet militaire, l’appui de l’UE prévoit la création de grandes opportunités de développement dans l’espace G5.

Le G5 Sahel et l’Alliance Sahel en conclave à Nouakchott pour examiner la coopération

Les présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso, Tchad) et des représentants des pays membres de l’Alliance Sahel, se sont réunis mardi à Nouakchott pour examiner leur coopération et les étapes franchies, a constaté APA.Outre les 5 Chefs d’Etats du G5 Sahel, la réunion inclut également les ministres des Affaires étrangères français et espagnol, respectivement Jean-Yves Le Drian et Arancha Gonzalez.

Le sommet a été l’occasion pour le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré de passer le flambeau de la présidence tournante à son homologue mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Pour ce qui est de l’Alliance, les représentants notamment la France, l’Espagne, la Banque mondiale et l’Union européenne, ont renouvelé leur engagement aux côtés des pays du G5 Sahel dans leur bataille sécuritaire et développementale.

Le directeur général des opérations stratégiques pour l’Afrique de la Banque Mondiale, Axel Van Trotsenburg, a rappelé que son institution est le plus grand contributeur à l’Alliance Sahel, avec 7 milliards de dollars pour les trois prochaines années.

Selon lui, la priorité est accordée aux activités créatrices d’emplois pour les jeunes qui devraient recouvrer l’espoir dans l’avenir.

Sous l’initiative de la France et de l’Allemagne, l’Alliance Sahel a vite été rejointe par l’Union Européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Tout récemment, la structure a enregistré l’adhésion de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Danemark.

Elle finance et coordonne avec les pays du G5 Sahel plus de 700 projets pour répondre aux défis actuels, sécuritaires, démographiques, économiques et sociaux.

Ses domaines prioritaires sont l’éducation, l’emploi des jeunes, l’agriculture, le développement rural, la sécurité alimentaire, l’énergie, le climat, la gouvernance, la décentralisation, les services de base et la sécurité intérieure.

L’action de l’Alliance Sahel est guidée selon quatre principes clés : un ciblage sur des secteurs prioritaires, une redevabilité entre partenaires sur des objectifs partagés, de nouveaux modes innovants et plus flexibles et un engagement particulier dans les zones vulnérables et fragiles.

Ainsi, les objectifs à atteindre sont définis, mesurés et partagés par tous les partenaires (Alliance et pays du G5 Sahel). Ensuite, pour accélérer leur mise en œuvre comme leur efficacité, les projets adoptent de nouveaux modes d’action, à travers des modes de financements innovants, plus flexibles et une diversification des acteurs les mettant en œuvre (ONG, collectivités locales, secteur privé).

La France et de l’UE allouent près de 24 millions d’euros à Nouakchott

La Mauritanie a obtenu deux subventions financières de près de 24 millions d’euros de la part de l’Union européenne et de la France, a-t-on constaté mardi à Nouakchott.Ainsi, le ministre mauritanien de l’Economie et de l’Industrie, Abdelaziz Ould Dahi, et le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, ont signé une convention portant sur un montant de 9,8 millions d’euros.

Ce financement est destiné à l’amélioration des performances du secteur de l’électricité en Mauritanie en fournissant aux entreprises publiques et privées du personnel qualifié et adapté à leurs besoins dans un contexte de fort développement des énergies.

Ould Dahi a également signé, mardi à Nouakchott avec la commissaire européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, une autre convention concernant une subvention de 24 millions d’euros destinée à l’appui du secteur de la santé mauritanien.

Ces deux conventions ont été signées en marge du sommet du G5 Sahel et de l’assemblée générale de l’Alliance Sahel tenus mardi dans la capitale mauritanienne.

L’Afrique doit construire sa renaissance par ses fils (expert)

Le continent africain doit construire sa propre renaissance par les bras de ses fils, a affirmé le Mauritanien Chighali Jaavar, expert en transformation numérique, lors d’un exposé au cours d’un atelier sur l’analyse SWOT, lundi soir à Nouakchott.Certes, il y a pas mal de points de faiblesse en Afrique, surtout dans des domaines comme la bureaucratie, la couverture internet, l’électricité, la main d’œuvre non qualifiée, les impôts exorbitants etc., a reconnu M. Jaavar dans son exposé.

Mais, a-t-il tempéré, nous avons des points forts réels comme l’énergie de la population jeune prépondérante dans le continent, le nombre d’habitants, les coûts bas de la main d’œuvre etc..

Et de souligner que même les points faibles peuvent, avec un peu de volonté, être transformés en points forts en offrant par exemple des tarifs fiscaux allégés, en augmentant les débits du web et en améliorant la couverture électrique.

L’analyse SWOT s’occupe essentiellement de la gestion des affaires, de la commercialisation et du développement humain.

L’expert mauritanien qui s’exprimait devant un parterre de journalistes et de jeunes chercheurs se propose de faire partager entre tous les Mauritaniens de manière particulière et les Africains en général les compétences acquises par les ressortissants vivant dans l’exil.

Il a rappelé les atouts dont dispose l’Afrique sur plus d’un plan, signalant que le continent compte entre 1,2 et 1,5 milliard d’habitants et un produit intérieur brut de 7,16 trillions de dollars américains.

L’Afrique est composée de 54 Etats et parle entre 250 et 3.000 langues, ce qui représente un potentiel culturel énorme, a indiqué M. Jaavar.

Ce dernier a souligné que l’Afrique n’est plus cette contrée qu’on convoite pour un avenir plus ou moins lointain, mais la terre qu’on se presse de gagner aujourd’hui même.

Toutes les grandes puissances au monde se livrent à une course frénétique pour obtenir une place dans notre continent, a dit l’expert, expliquant que la raison réside dans les atouts majeurs dont dispose celui-ci.

« C’est la volonté qui nous manque, les ressources sont là », a conclu M. Jaavar.

Nouakchott accueille mardi deux sommets sur le Sahel

La capitale mauritanienne, Nouakchott, accueille mardi un sommet du G5 Sahel et l’assemblée générale de l’Alliance Sahel, une plate-forme de coopération qui regroupe 12 membres.Le sommet permettra d’évaluer les performances de la force conjointe du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad) appelée à combattre les terroristes dans les pays membres, mais aussi de faire le point sur l’état d’avancement des engagements matériels exprimés par les partenaires.

Quant à l’assemblée générale de l’Alliance, elle a pour but de stimuler une mobilisation internationale de haut niveau autour des engagements communs dans le domaine du développement dans la région du Sahel.

La rencontre permettra aussi de faire le bilan des actions de l’Alliance Sahel, créée en 2017, et qui se targue d’avoir déjà mobilisé quelque 12 milliards d’euros.

Avec à son origine la France et l’Allemagne, l’Alliance Sahel a vite été rejointe par l’Union Européenne, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et le Programme des Nations Unies pour le développement.

Tout récemment, la structure a enregistré l’adhésion de l’Italie, de l’Espagne, du Royaume-Uni, du Luxembourg, des Pays-Bas et du Danemark.

Elle finance et coordonne avec les pays du G5 Sahel plus de 700 projets pour répondre aux défis actuels, sécuritaires, démographiques, économiques et sociaux.

Ses domaines prioritaires sont l’éducation, l’emploi des jeunes, l’agriculture, le développement rural, la sécurité alimentaire, l’énergie, le climat, la gouvernance, la décentralisation, les services de base et la sécurité intérieure.

L’action de l’Alliance Sahel est guidée selon quatre principes clés : un ciblage sur des secteurs prioritaires, une redevabilité entre partenaires sur des objectifs partagés, de nouveaux modes innovants et plus flexibles et un engagement particulier dans les zones vulnérables et fragiles.

Ainsi, les objectifs à atteindre sont définis, mesurés et partagés par tous les partenaires (Alliance et pays du G5 Sahel). Ensuite, pour accélérer leur mise en œuvre comme leur efficacité, les projets adoptent de nouveaux modes d’action, à travers des modes de financements innovants, plus flexibles et une diversification des acteurs les mettant en œuvre (ONG, collectivités locales, secteur privé).

Villes et territoires durables au menu du Sommet Afrique-France

Abidjan se prépare pour le Sommet Afrique-France prévu en juin 2020 à Bordeaux, en France, qui sera axé sur le thème des villes et territoires durables.Ce sommet devrait rassembler plus de 15 000 acteurs des villes africaines et françaises, 500 exposants et plus de 1 000 entrepreneurs africains.

Ce rendez-vous politique majeur impulsé par le président français Emmanuel Macron et qui, pour la première fois, réunira les acteurs politiques et économiques africains et français, pour agir et s’engager sur la ville durable de demain, se veut une plateforme de réflexions sur les nouveaux enjeux du développement durable.

Il s’agit notamment de développer de nouveaux partenariats durables avec l’ambition partagée de co-construire des écosystèmes urbains qui soient pérennes, innovants, fertiles et frugaux tout en accélérant la structuration de la filière économique durable, renseigne une note sur l’évènement.

Sur les bords de la lagune Ebrié, il est prévu les 27 et 28 février 2020 les « Rencontres d’Abidjan », des assises qui réuniront des acteurs africains de la ville dans la capitale économique ivoirienne pour préparer le Sommet Afrique-France 2020.

Ces rencontres regrouperont les ministres en charge de la Ville et du Développement urbain des pays africains francophones, des élus locaux, des représentants de la société civile et des start-ups afin d’échanger et de partager les solutions pour construire des « villes durables et intelligentes ».

Une ville intégrée

La vision de l’Etat ivoirien est de promouvoir une ville intégrée qui prend en compte toutes les commodités d’une cité moderne et fonctionnelle, avec des innovations technologiques incluant, entre autres, des habitations à éclairage naturel et naturellement aérées.

La Côte d’Ivoire veut valoriser le mix énergétique dans les constructions. Cela devrait permettre d’installer les populations dans une économie verte et les conduire à coupler l’énergie conventionnelle avec l’énergie solaire (panneaux solaires).

Pour la mobilité urbaine, l’Etat ivoirien devrait, avec l’aide de la France, réaliser un train urbain dénommé Le Métro d’Abidjan. Le gouvernement a également ouvert le secteur du transport lagunaire qui a vu l’arrivée de nouveaux opérateurs.

Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est dans une optique de revalorisation des déchets, ce qui a conduit à la fermeture de la décharge d’Akouédo dans l’est d’Abidjan, et sa mise à disposition du public. Une autre décharge moderne, visant le recyclage, a été ouverte à Kossihouen, sur l’Autoroute du Nord, à 26 Km d’Abidjan.

« Avec un volet de recyclage des déchets, nous regardons comment mettre en place une économie circulaire, comprenant tout ce qui est plastique, ferreux et organique telles les huiles usagées pour voir comment organiser le marché de tous ces déchets », avance Dr Alain Kouadio.

L’objectif est que « les déchets ne soient plus des déchets, mais plutôt des matières premières pour fabriquer d’autres produits », fait-il remarquer, confiant que dans ce sens, des initiatives sont en cours avec Nestlé qui a un projet en partenariat avec le ministère pour le recyclage des déchets plastiques.

Beaucoup d’initiatives sont en cours dans la production de pavés. En outre, souligne-t-il, une entreprise japonaise a entamé une étude sur les batteries usagées des engins aux fins de les recycler. Toutefois, l’Etat veut mettre en place un cadre cohérent et intégré tout en impliquant tous les acteurs.

Vers une meilleure mobilité urbaine à Abidjan

Dans le cadre de sa modernisation, Abidjan, la capitale économioque, se veut une métropole attractive avec des voies de circulation facilitant la mobilité.Cette vision du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara renvoie au constat que « 54% de la population ivoirienne vit en ville, notamment à Abidjan qui compte 5,5 millions d’habitants »; ce qui nécessite un plan d’aménagement spécifique.

L’Etat ivoirien a conçu de ce fait une voie de contournement de la ville d’Abidjan dénommée l’Y4. Elle est une autoroute longue de plus de 24 Km qui devrait être aménagée en une route de 2X3 voies avec plusieurs ouvrages annexes permettant d’accéder aux routes d’Alépé, d’Anyama, des villes situées au nord d’Abidjan.

Cette voie relie en outre le Boulevard de France redressé au Boulevard Mitterrand, avec l’aménagement de carrefours, la construction des échangeurs d’Alépé, d’Anyama et du Boulevard Mitterrand. Le projet a été d’ailleurs élaboré dans le cadre du « Projet d’Intégration Port-Ville du Grand Abidjan ».

Elle devrait permettre de renforcer la mobilité dans la capitale économique ivoirienne, en contournant le centre-ville pour ouvrir l’accès à la zone portuaire d’Abidjan. Avec cette voie, il sera possible de contourner le centre-ville d’Abidjan pour rallier plusieurs autres destinations à l’intérieur du District d’Abidjan.

La construction de cet ouvrage devrait avoir un impact significatif sur la réduction des embouteillages et participer à l’extension de la ville d’Abidjan. Ce périphérique Y4 permettra aussi de relier les communes de Songon, Abobo-Anyama, Cocody et Port-Bouët et faciliter l’accès à la zone portuaire d’Abidjan.

La section 2 de l’Y4, longue de 15 Km, devra relier la commune d’Anyama à l’Autoroute du Nord, en traversant les localités d’Ebimpé, d’Akoupé-Zeudji et d’Attinguié. La section 3, elle, devrait être connectée à l’Autoroute du Nord à la commune de Songon, une zone d’extension à l’Ouest de la ville d’Abidjan.

Le projet estimé (en 2018) à 331,8 millions d’euros, soit environ 217 milliards de FCFA, devrait permettre de financer quatre chantiers sur une période de sept ans : la réalisation de la section 2 de l’Y4, l’aménagement de la section 3 de cette autoroute, la construction de l’échangeur du carrefour Akwaba (à Port-Bouët, sud d’Abidjan) et la construction d’une plateforme logistique comprenant des parcs de stationnement court et long séjour pour les camions poids lourds.

Côte d’Ivoire: migration vers des villes intenses, essor d’une armature urbaine

La Côte d’Ivoire qui ambitionne d’être un hub sous régional, veut transformer son écosystème urbain à travers des villes intenses et intelligentes, qui soient pérennes et frugales, avec un paysage répondant aux nouveaux enjeux du développement durable.Dans les principales métropoles du pays, l’on observe des villes « très étalées, ce qui crée des problèmes de mobilité, de consommation d’eau et d’accès à l’énergie », indique Dr Alain Serge Kouadio, directeur de l’économie verte au ministère ivoirien de d’Environnement et du développement durable.

En matière de ville durable, il faut, dit-il, « promouvoir des villes intenses et construire ces villes de façon verticale (en hauteur) et non de façon horizontale ». Dans ce sens, l’Etat encourage les opérateurs immobiliers à faire des immeubles et des bâtiments passifs en énergie (base consommation d’énergie).

De grands réceptifs hôteliers intègrent de plus en plus des systèmes intelligents dans leurs bâtiments. Et ce, en vue de réduire leur consommation énergétique. Ces bâtiments passifs offrent une faible consommation en énergie. Cependant, les systèmes utilisés restent encore onéreux pour nombre de ménages.

La ville durable, selon les experts, doit être ouverte, protéger ses habitants, faciliter la mobilité, offrir le plus grand confort moderne, préserver l’environnement, proposer la diversité, promouvoir les cultures, générer des emplois, favoriser une grande variété de loisirs, innover et respecter son patrimoine.

En outre, elle devrait être un espace de liberté et assurer la sécurité. La circulation ne devrait pas imposer un parcours unique, mais une multitude de circuits construits autour d’une série de grands axes encadrant des quartiers où se trouvent des parcs et des lieux de loisirs.

Urbanisme durable

L’organisation des villes en Côte d’Ivoire affiche encore des fonctions inadaptées aux nouveaux enjeux urbains. L’on peut observer que la propreté, les espaces verts, l’assainissement et le recouvrement des canaux demeurent des préoccupations environnementalistes.

Les autorités veulent, de ce fait, transformer la ville à travers un urbanisme durable. Dans cet élan, un Code de l’urbanisme et du domaine foncier urbain a été requis ainsi qu’un Schéma directeur d’urbanisme du Grand Abidjan, des villes de Yamoussoukro et de Bouaké (centre).

Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, ce dispositif vise à améliorer la qualité des règles d’urbanisme, à renforcer la protection de la propriété foncière en zone urbaine et à sécuriser au mieux les transactions sur les terrains urbains, de façon à réduire le volume des litiges fonciers.

Malgré un arsenal juridique pour encadrer les constructions urbaines et structurer les espaces d’habitation des cités, des procédures administratives souvent complexes amènent des populations à s’installer sur des emprises publiques.

Le décès, début janvier 2020, de l’élève Laurent-Barthélémy Ani Guibahi, un adolescent ivoirien de 14 ans, retrouvé mort dans le train d’atterrissage d’un avion effectuant la ligne Abidjan-Paris, a conduit les autorités à déguerpir des riverains aux alentours de l’aéroport d’Abidjan.

La ville durable implique plusieurs notions. Aujourd’hui, les dirigeants sont ostensiblement en quête de solutions sur les thématiques de l’habitat, de l’énergie, de la mobilité, de la santé, de l’éducation, du financement, de la sécurité, de l’agriculture, l’accès aux services essentiels et la gestion des populations vulnérables.

«La BM poursuivra son appui fort à la Mauritanie» (responsable)

Le directeur général des opérations stratégiques pour l’Afrique à la Banque Mondiale, Axel Van Trotsenburg a promis, lundi à Nouakchott, que son institution poursuivra son appui fort à la Mauritanie dans le cadre du programme triennal 2019-2021.« J’ai exprimé la disponibilité de la banque à accompagner et à appuyer les programmes gouvernementaux mauritaniens au cours des prochaines années », a-t-il dit à la presse après un entretien avec le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

M. Trotsenburg a promis une augmentation de cet appui, qualifiant d’excellentes les relations entre la Banque mondiale et la Mauritanie.

Il a rappelé avoir effectué, la semaine dernière, une tournée l’ayant conduit au Mali, au Burkina Faso et au Niger dans le but d’évaluer le programme de l’institution dans le cadre de sa décision d’augmenter l’appui financier à ces pays.

Une telle augmentation a pour but de permettre aux Etats bénéficiaires de faire face aux défis, a expliqué le responsable de la Banque mondiale, parlant d’une enveloppe oscillant entre 6 et 7 milliards de dollars US.

Le directeur général des opérations stratégiques pour l’Afrique a considéré que cet appui traduit la solidarité de la Banque avec cette région en vue de réaliser les grands axes de développement, que ce soit au niveau du développement des ressources humaines que de la création d’emplois.

C’est dans cette optique que nous travaillerons avec le gouvernement mauritanien pour soutenir ses efforts afin de garantir l’accès des populations à des services de qualité, a-t-il signalé.

M. Trotsenburg a par ailleurs dit avoir exprimé à son hôte l’intérêt que la Banque accorde à l’intégration régionale, s’engageant pour la disponibilisation de ressources pour les projets d’infrastructures.

G5 Sahel : Roch Marc Kaboré va passer le témoin à El Ghazouani (officiel)

Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré va céder, demain mardi, la présidence du G5 Sahel à son homologue mauritanien, Mohamed Ould El Ghazouani, a appris APA auprès du service de communication de la présidence du Faso.Selon le communiqué parvenu à APA lundi, la passation de charge entre les présidents Kaboré et El Ghazouani  aura lieu au cours de la 6e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel, qui se tient le 25 février 2020 à Nouakchott, en Mauritanie.

Le texte précise que «durant son mandat, le président du Faso, en véritable ambassadeur du G5 Sahel, n’a eu de cesse d’interpeller la communauté internationale sur la nécessité de combattre le fléau du terrorisme, ensemble, par la mobilisation de moyens conséquents».

«De Ouagadougou à Abu Dhabi, en passant par Yokohama, New York, Sotchi, Addis Abeba, Biarritz.., le chef de l’Etat burkinabè a porté la voix des peuples du Sahel, pour une plus grande solidarité de la communauté internationale », note-t-on.

En rappel, le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré a été désigné le 5 février 2019 par ses pairs du G5 Sahel, pour assurer la présidence en exercice de l’organisation regroupant cinq pays (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

Le futur président du G5 Sahel Mouhamed Ould Cheikh El Ghazouani, avait déjà marqué les esprits lors du Forum de la Paix et la Sécurité à Dakar en novembre 2019.  « Toute tentative de lutte contre le terrorisme qui se veut efficace doit intégrer résolument la résolution de la crise libyenne » disait-il afin de « combattre plus efficacement le terrorisme au Sahel ».

Le mandat de la présidence en exercice du G5 Sahel dure une année. Avant le Burkina Faso, c’est le Niger de Mahamadou Issoufou qui a assuré la présidence, à l’issue du sommet des chefs d’Etat, tenu à Niamey, le 6 février 2018.

Vers un plan de mise en œuvre des investissements saoudiens en Mauritanie

Les relations commerciales et d’investissement entre la Mauritanie et l’Arabie saoudite ne répondent pas aux aspirations des dirigeants des deux pays, a indiqué le ministre saoudien du Commerce et de l’Investissement, Majid Ben Abdullah Al-Qasabi.C’est pourquoi, « il a été convenu d’élaborer un plan de mise en œuvre spécifique en vue de soutenir » les opportunités d’investissements et de les commercialiser, a ajouté Al-Qasabi dans une déclaration à la presse après avoir rencontré le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, vendredi à Nouakchott.

Le responsable saoudien a rappelé que Riad a accueilli récemment une visite d’une délégation du patronat mauritanien, comprenant plus d’une centaine d’entreprises.

« Cette visite, a-t-il expliqué, a contribué à corriger les impressions et à présenter les opportunités et les défis existant dans les deux pays ».

Al-Qasabi a considéré que la Mauritanie est sans nul doute un pays qui possède tous les atouts naturels, comme une vaste façade atlantique de plus de 700 kilomètres ainsi que d’importantes potentialités agricoles, animales, touristiques, minières, énergétiques et autres.

Selon lui, la relation entre l’Arabie Saoudite et la Mauritanie est politiquement et fraternellement forte.

« Le principal pilier de cette relation est le secteur privé, qui est essentiel au développement des relations commerciales et d’investissement entre les deux pays », a-t-il souligné.

Afrique : les Etats-Unis à la quête du temps perdu

La récente tournée en Afrique du Secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo procède, en apparence, de la volonté de Washington de rebattre les cartes dans un continent où s’est déjà déployée avec tact la Chine.Au moment où la Chine se bat de toutes ses forces contre l’épidémie du covid-19 (nouvelle appellation du coronavirus) qui a déjà causé plus de 2000 morts, les Etats-Unis passent à l’offensive en Afrique. Opportunisme ou coïncidence ?

Du 15 au 19 février dernier, Mike Pompeo, le Secrétaire d’Etat américain s’est rendu tour à tour au Sénégal, en Angola et en Éthiopie. Son objectif : redonner une place de choix au pays de l’oncle Sam en Afrique.

« Les Etats-Unis sont en permanence en Afrique depuis des décennies. Mais il y a longtemps qu’il n’y a pas eu de visite importante (19 mois exactement). Il est donc assez normal qu’une personnalité de premier rang vienne sur ce continent pour marquer le territoire », analyse Jean-Joseph Boillot, agrégé de Sciences économiques et sociales.

Selon les données du Fonds Monétaire International (FMI), la Chine est en tête du peloton des partenaires commerciaux de l’Afrique. En 2018, la valeur des échanges sino-africains était de 200 milliards de dollars là où le commerce américano-africain dépassait à peine les 40 milliards de dollars.

« Les indicateurs économiques reflètent parfois des aléas ou des évènements conjoncturels », tempère El Hadj Alioune Diouf, professeur en Economie internationale. Son homologue français, Boillot fait remarquer que « l’Amérique agit essentiellement par ses grandes multinationales. Et si l’on prend en compte leur présence en Afrique, il n’y a pas de quoi rougir ».

Lentement mais sûrement, l’empire du Milieu a su tisser sa toile en Afrique, damant le pion aux anciennes puissances coloniales comme la France ou encore le Royaume-Uni. Une étude du cabinet McKinsey Africa, publiée en 2017, indique qu’il y aurait plus de 10.000 entreprises chinoises opérant en Afrique.

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« Les deux superpuissances (USA et Chine) s’intéressent de très près à l’Afrique. Elles sont à la fois concurrentes et complémentaires. C’est à l’Afrique de savoir travailler au mieux avec l’une et l’autre. Le Kenya par exemple entretient d’excellentes relations avec les Etats-Unis et la Chine », note M. Boillot, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).

De l’avis de M. Diouf, ancien directeur du Commerce intérieur du Sénégal, « la présence chinoise en Afrique est très importante et bouscule tout. Cette situation permet aux Africains d’avoir une diversité de partenaires (et ils peuvent) jouer sur cette bienveillante rivalité pour avoir des conditionnalités plus intéressantes ».

Que ce soit dans les secteurs du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP), de l’exploitation des ressources naturelles, du commerce etc. la soif de conquête de la Chine semble inextinguible.

Dans le juteux commerce de la téléphonie mobile, Tecno et surtout Huawei disputent des parts de marché au géant américain Apple. Leur mode opératoire : vendre des smartphones à des prix accessibles. Une stratégie visiblement payante.

En Afrique, selon certaines analyses, la Chine court-circuiterait les institutions de financement comme la Banque Mondiale (BM) ou le Fonds Monétaire International (FMI). Cette diplomatie de la dette de Pékin agace énormément l’Occident.

« L’Amérique a pratiqué la diplomatie de la dette pendant des années. C’est une politique étasunienne très connue. En réalité, elle remonte au Plan Marshall (pour la reconstruction de l’Europe dévastée par la seconde guerre mondiale). Dans la crise de la dette des années 90 en Afrique, la Banque Mondiale était le pilote de ce surendettement », rembobine Jean-Joseph Boillot, par ailleurs auteur du livre Chindiafrique : la Chine, l’Inde et l’Afrique feront le monde de demain.

El Hadj Alioune Diouf soutient que la dette africaine envers la Chine « n’est pas un problème. Elle est tout à fait soutenable. Les Africains savent parfaitement ce qu’ils font ». Poursuivant, il estime que ce débat est posé parce que « l’Amérique a un adversaire qui lui donne des coups de poing » mais « les Africains doivent rester fidèles à leur tradition de continent non-aligné et coopérer avec l’Europe, l’Amérique, la Chine… ».

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Pour sa part, M. Boillot a une toute autre lecture des prêts accordés aux pays africains : « La Chine reproduit à peu près le même mécanisme. Il est tout à fait exact de penser que la façon dont elle a conçu son déploiement en Afrique conduit à un surendettement avec des projets pas toujours rentables ».

A travers l’African Growth and Opportunity Act (Agoa), les Etats-Unis donnent la possibilité à l’Afrique « d’exporter un certain nombre de produits sans payer des droits de douanes et sans faire l’objet de quotas », informe M. Diouf.

A présent, ajoute-t-il, « ce serait bien que l’Amérique investisse davantage en Afrique si elle sent que la Chine occupe le terrain. Pour l’Afrique, l’investissement doit être stratégique et non le commerce. C’est avec l’investissent qu’on transformera le potentiel de ce continent avec la création d’usines. C’est aussi ce qu’on attend des Chinois».

Après avoir constaté que « l’Afrique a joué la Chine contre les Etats-Unis », Jean-Joseph Boillot souhaite qu’elle ne fasse pas maintenant l’inverse. Pour ce spécialiste des Sciences économiques et sociales, elle doit plutôt dire aux Américains, aux Chinois et même aux Européens « de présenter, dans la transparence, leurs projets, leurs rentabilités et les moyens de paiement » pour choisir « les meilleures offres ».

« L’Afrique est une opportunité pour les Etats-Unis » (chercheur)

La tournée du Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, bouclée en Ethiopie, traduit que le continent reste une « priorité pour l’Amérique » compte tenu des « intérêts » de « grande puissance » qu’elle développe dans sa politique étrangère.C’est en tout cas l’avis de Docteur Ousmane Sène, directeur du Centre ouest-africain de recherches (WARC), dans un entretien avec APA.

A la question de savoir si l’Afrique fait partie des priorités de l’Administration de Donald Trump, l’actuel président américain qui semblait jusque-là snober les pays africains, Dr. Sène martèle que « l’Afrique est une priorité pour l’Amérique » comme le sont également « toutes les (autres) régions du monde ».

Mike Pompeo est le plus haut responsable américain à effectuer une tournée en Afrique subsaharienne ces trois dernières années. Mais au cours de celle-ci, l’ex-chef de la CIA (2017 à 2018) n’a jeté son dévolu que sur le Sénégal, l’Angola et l’Ethiopie.

Toutefois, Dr Sène ne fait pas de rapprochement avec son passé dans cette puissante agence de renseignement, qualifiant de « raisonnable » le choix porté sur ces trois « pays phares », en rapport surtout « aux grandes préoccupations, aux grands intérêts et aux grandes questions ».

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Si l’Angola, pays « producteur de pétrole », « a été félicité par Mike Pompeo pour les efforts fournis dans la lutte contre la corruption », l’Ethiopie est pour sa part « un pays qui est en train d’émerger » sans tenir compte de ses relations de « longue date » avec les Etats-Unis, poursuit le directeur du WARC.

Sur « cette sorte d’exemple » qu’est le Sénégal, il reconnait que « beaucoup de présidents américains ont visité le continent africain, mais rarement on a vu un président américain venir en Afrique et ne pas visiter le Sénégal ».

Pompeo en Afrique : « une très bonne chose »

Sous le regard de Mike Pompeo, des entreprises américaines ont signé dimanche dernier à Dakar avec des structures publiques sénégalaises cinq mémorandums d’entente portant sur le développement, le financement et l’exécution de projets dans les secteurs de l’énergie, de la santé et des infrastructures.

Dans le jargon diplomatique, un mémorandum d’entente veut dire qu’il y a des secteurs dans lesquels des pays « se sont entendus pour travailler ensemble ou pour offrir des financements », explique le directeur du WARC, donnant l’exemple du Millenium challenge account (MCC) qui a permis au Sénégal de récolter des « centaines de milliards de francs CFA » pour booster son secteur énergétique.

Ousmane Sène voit ainsi d’un bon œil la visite de Pompeo en Afrique. « Elle arrive au moment où les gens disaient que les Etats-Unis envisagent de réduire leur présence militaire en Afrique par rapport à la menace terroriste ». Mais si le secrétaire d’Etat américain tient un discours contraire en affirmant que son pays va « continuer à se battre contre le péril terroriste : c’est une très bonne chose », analyse-t-il.

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« Il faut être optimiste et se dire que les Etats-Unis ont senti le besoin de commencer à se secouer pour montrer à l’Afrique qu’elle compte », a noté Dr Sène, rappelant que leur population a une composante d’origine africaine au point de vue « émotionnel, culturel, historique, politique et économique ».

En plus de cela, a-t-il souligné, « le potentiel de l’Afrique sur le plan économique n’existe nulle part ailleurs : population jeune, matières premières en quantité, chantiers..»

« Il y a beaucoup de secteurs dans lesquels les Etats-Unis pourraient absolument investir avec des profits pour les deux parties. Je crois que jusqu’à présent, l’investissement américain n’a pas été substantiel en Afrique », a indiqué Dr. Ousmane Sène.

La mission anti-terroriste en Afrique est-elle prioritaire pour les Etats-Unis ?

Le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, qui vient d’effectuer une tournée dans trois pays africains, a peu abordé la question de la lutte contre le terrorisme.Alors que l’opération Flintlock 2020 se poursuit en Mauritanie sous le commandement du Centre de planification et des Opérations de l’Etat-major général des Forces armées nationales, l’engagement américain dans la lutte anti-terroriste en Afrique pose cependant débat.

L’opération qui se déroule cette année du 17 au 28 février dans plusieurs localités en Mauritanie (Atar, Kaédi et Nouakchott) et au Sénégal (Thiès) vise notamment à « soutenir les armées africaines, en particulier celles du Sahel dans le domaine de la formation et du renseignement ».

C’est dans ce contexte que le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo a effectué une tournée africaine du 15 au 19 février. Seulement, la question sécuritaire n’a pas été au cœur de ses discussions au Sénégal, en Angola ou en Ethiopie.

À Dakar, le diplomate américain a même signifié aux autorités sénégalaises la volonté de Washington de réduire ses effectifs militaires.

« Nous ferons ce qu’il faut, nous ferons ce qu’il faut collectivement, j’en suis convaincu », a rassuré Pompeo lors d’une conférence de presse dimanche dernier dans la capitale sénégalaise.

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Pour le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Amadou Ba, cette annonce « ne signifie pas le retrait de toutes les forces américaines ».

Le chef de la diplomatie sénégalaise estime que « l’Afrique a besoin des États-Unis d’Amérique, qui sont un allié stratégique pour un retour définitif à la paix et à la stabilité » puisqu’il est « plus que jamais confronté à des défis majeurs liés à l’insécurité et au terrorisme ».

« Les Etats-Unis jouent un rôle important dans le dispositif sécuritaire dans le Sahel » reconnait Gilles Yabi, directeur du think tank ouest africain, Wathi.

Si la réduction annoncée est importante, elle va « fragiliser la lutte anti-terroriste dans le Sahel et notamment les forces françaises qui dépendent de l’appui américain », avertit M. Yabi.

Il estime que « la capacité à identifier les menaces terroristes ne sera pas forte mais tout dépendra de la taille de réduction des effectifs militaires américains ».

C’est pour cette raison d’ailleurs que la France s’investit beaucoup à dissuader le Pentagone à réduire sa présence militaire dans le Sahel. La ministre française des Forces Armées, Florence Parly, a récemment indiqué lors d’une visite à Washington que « l’appui américain est crucial pour notre opération +Barkhane+ ». L’avenir de l’appui logistique dans le Sahel en particulier reste flou, malgré les assurances du Secrétaire américain à la Défense, Mark Esper : « quelle que soit la taille de la réduction, elle ne devrait pas limiter notre efficacité contre le terrorisme ».

Depuis 2013, le Pentagone assure un appui vital aux soldats français de l’opération Barkhane en ravitaillement, logistique et surveillance. Et dans le cadre de Flintlock 2020 qui réunit 34 pays africains, l’échange d’expertise militaire et le renforcement des capacités des armées des pays du Sahel devront faciliter le développement de l’interopérabilité militaire pour une « meilleure collaboration harmonisée dans la lutte contre le terrorisme ».

« Les Etats-Unis peuvent réduire leurs effectifs militaires tout en maintenant l’appui au renseignement et à la surveillance par des drones », suggère le directeur de Wathi.

La question de cette réduction n’est pas nouvelle. Déjà en novembre 2015, le Pentagone annonçait des projets d’orientation des effectifs avec une réduction de 10% des 7200 soldats déployés dans le cadre d’Africa Command qui coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur le continent.

Compte tenu de leur puissance économique, mais surtout militaire, les Etats-Unis constituent une force indéniable et importante pour l’Afrique de l’ouest et en particulier dans la région sahélienne. Cependant les priorités semblent se trouver ailleurs.

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« Les Etats-Unis veulent s’inscrire dans une dynamique plus pragmatique, s’ils réduisent leurs effectifs en Afrique, c’est sans doute pour conforter leur présence au Moyen-Orient qui constitue un enjeu très important », explique Lassina Diarra, expert des questions de terrorisme en Afrique de l’ouest.

L’auteur de « La Cedeao face au terrorisme transnational » soutient par ailleurs que le président américain ne veut porter le dossier de la lutte contre le terrorisme dans le Sahel « comme un caillou dans son soulier ».

Cette méfiance de Trump s’expliquerait, selon M. Diarra, par l’élection présidentielle de novembre 2020 où ses opposants n’hésiteraient pas à utiliser « tout échec » contre lui.

Au début de son mandat, tout semblait indiquer que le président américain ne faisait pas de la mission terroriste une priorité.

Cependant avec la recrudescence des attaques et les difficultés des pays surtout sahéliens à juguler la menace, « la question terroriste est désormais inscrite dans la politique étrangère de l’Administration Trump », estime M. Diarra.

Si par contre Trump laisse cette brèche, l’expert estime qu’elle sera profitable pour des puissances étrangères rivales comme la Chine et la Russie.

« Donc du coup, l’Administration Trump va procéder à la réévaluation du contexte politique et sécuritaire de l’Afrique de l’ouest pour mieux se repositionner », souligne M. Diarra.

« Le roi Mohammed VI veut des relations extraordinaires avec la Mauritanie » (ministre)

Le ministre marocain des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’Étranger, Nasser Bourita, a indiqué avoir transmis au président mauritanien la forte volonté du Roi Mohammed VI de développer les relations bilatérales au plus haut niveau.La volonté de sa Majesté est que les relations avec la Mauritanie ne soient pas des « relations ordinaires, mais plutôt des relations extraordinaires », a dit M. Bourita, dans une déclaration à la presse après un entretien avec Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, mercredi à Nouakchott.

Le chef de la diplomatie marocaine a expliqué que ces relations se caractérisent par bien des spécificités sur les plan historique, humain, de la géographique et du destin commun, soulignant que tout cela exige de faire face aux défis auxquels les deux pays sont confrontés et qu’ils ne peuvent relever qu’ensemble.

Il a rappelé l’accord de fraternité et de bon voisinage signé par Nouakchott et Rabat en 1970 et qui, selon lui, revêt aujourd’hui plus que jamais une importance capitale.

Pour le responsable marocain, il est essentiel aujourd’hui, de profiter des circonstances positives pour activer et dynamiser l’esprit de cet accord et exploiter toutes les possibilités offertes pour hisser les relations vers un partenariat stratégique fort.

M. Bourita considère que les deux pays disposent présentement des mécanismes et d’un cadre juridique nécessaires pour saisir le contexte très favorable des relations bilatérales afin de dynamiser les conventions.

Il s’agit de parvenir à des résultats palpables, a-t-il signalé, prévoyant que les prochains jours seront très positifs à cet égard.

La Mauritanie et le Sénégal réitèrent leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la ZLECAF

Le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et son homologue sénégalais Macky Sall ont réitéré mardi soir à Nouakchott leur volonté commune d’œuvrer à la réussite de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), et plus globalement, la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.Dans le communiqué final sanctionnant la visite officielle de 48 heures de M. Sall en Mauritanie, les deux présidents ont également insisté sur la nécessité de mettre en place une large coalition continentale et internationale pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent, en Afrique, particulièrement au Sahel et en Libye.

Sur le plan de la sécurité, MM. Ghazouani et Sall ont promis d’approfondir la collaboration entre leurs gouvernements, afin de prévenir et de lutter plus efficacement contre la criminalité transfrontalière sous toutes ses formes, en particulier le terrorisme, l’extrémisme violent, la migration clandestine, le trafic illicite d’armes et de drogue, ainsi que le blanchiment d’argent.

Evoquant l’énergie, ils ont salué les efforts concertés entre les deux pays en vue de développer la coopération dans ce secteur, et exprimé leur volonté commune de les poursuivre, en les intensifiant.

Ils ont particulièrement appelé à revisiter les résultats géologiques obtenus à l’issue des recherches engagées, en collaboration avec les universités et les centres de recherche des deux pays.

Concernant la pêche, les deux chefs d’Etat ont donné des instructions aux ministres en charge de ce domaine à l’effet de prendre toutes les mesures nécessaires au renforcement de la coopération bilatérale dans ledit secteur.

Ils ont en outre engagé leurs deux gouvernements à initier des concertations sur la commercialisation du bétail, y compris 45 jours après la Tabaski, en vue de l’approvisionnement adéquat du marché sénégalais en moutons mauritaniens.

Par ailleurs, les deux présidents se sont réjouis des premières initiatives prises dans le cadre de la gestion concertée et durable du bassin aquifère sénégalo-mauritanien (BASM) qui regroupe la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal et ont, à cet égard, engagé les deux gouvernements à poursuivre leurs efforts, en rapport avec les autres parties, en vue de réaliser les objectifs convenus, précise le communiqué.

S’agissant de la question palestinienne, MM. Ghazouani et Sall ont réaffirmé leur soutien résolu à une solution pacifique, juste et durable du conflit sur la base des principes du droit international énoncés dans toutes les résolutions pertinentes des Nations Unies pour la création d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.

Au menu des questions multilatérales, ils ont, en particulier, réitéré la nécessité d’une réforme globale du système des Nations Unies, y compris le Conseil de Sécurité, de façon à assurer la représentation équitable de tous les États membres, et refléter la réalité géopolitique actuelle.

Les deux chefs d’Etat ont, à cet égard, réaffirmé leur attachement à la position africaine commune exprimée dans le Consensus d’Ezulwini.