A la une des journaux sénégalais : La convocation d’Ousmane Sonko.

Diffusée largement par la presse, Ousmane Sonko devra répondre devant le juge d’instruction à une convocation pour « viols répétés » et « menaces de mort ».

En effet, l’affaire partie d’une plainte déposée par Adji Sarr, contre le président du Pastef, a vite pris des proportions politico-judiciaires ayant débouché sur la levée, vendredi, de l’immunité parlementaire de Sonko.


La perte de cette immunité parlementaire pour Ousmane Sonko, a ouvert la voie à sa convocation et son audition par un juge d’instruction..


« Mercredi de vérité pour Ousmane Sonko », affiche en Une Le Témoin.

Les journaux ne se limitent pas à annoncer la convocation de Sonko, certains spéculant sur l’éventualité d’un refus de l’opposant de répondre à une telle convocation après avoir récusé le magistrat instructeur.


« Partira, partira pas : le leader de Pastef est convoqué pour mercredi. « , estime ainsi le Quotidien.


Par ailleurs, Vox populi pose la même question : « Convoqué par le juge demain à 9 h, Sonko va-t-il répondre ? ».

Pendant ce temps, L’Obervateur s’intéresse à la situation de l’épidémie de Covid-19, un an après son début au Sénégal et titre en Une : ‘’Une année si vile’’.


Sur le front de la riposte au nouveau coronavirus, Walf Quotidien accorde la priorité à la vaccination mais pointe du doigt le fait que de « gros bonnets s’accaparent des doses ».

Affaire levée de fonds du Pastef: les craintes de l’Etat Sénégalais.

Au delà du communiqué du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique, cette affaire de levée de fonds du Pastef est prise très au sérieux en haut lieu. L’Etat nourrit de réelles craintes quant à la provenance de cet argent, mais surtout sa finalité.

D’après des informations de L’Observateur, au plus haut sommet de l’Etat, l’on fait le lien entre ce financement et des organisations terroristes. « Au-delà du risque de voir nos partis politiques se transformer en instruments entre les mains de l’Étranger pour déstabiliser le pays, il y a la grande question du terrorisme. Avec une collecte de fonds à l’Étranger, il est impossible de garantir la traçabilité et l’origine de l’argent, même si le donateur a une carte d’identité sénégalaise », lit-on dans une note secrète transmise par l’entourage du Président.

« L’Etat fonde ses convictions surtout sur le fait qu’avec l’affaire Mercalex, Ousmane Sonko n’aurait plus assez de sources de revenus pour financer son parti et qu’il lui fallait trouver une alternative. . On ne peut permettre à un parti politique ce qui n’est pas permis à l’Etat du Sénégal. Il y a une traçabilité, si l’Etat fait entrer de l’argent dans le pays, a fortiori un parti politique. C’est surtout pour des raisons de sécurité et de souveraineté que cette loi interdit ces genres de financement », ajoute la source.

Ibrahima Sène se prononce

En effet , Ibrahima Sène croit dur comme fer que le ministre de l’Intérieur a raison de rappeler la loi sur le financement des partis politiques.  En outre, à l’écouter, pour le politicien, il est inimaginable que l’on puisse réunir 128 millions de francs CFA en quelques heures surtout en cette période de crise sanitaire. Ibrahima Sène affirme que « cet argent est suspect ».
De plus, il rappelle aux « pastefiens » qu’il ne leur appartient pas « d’apporter des innovations sur le mode de financement des partis politiques » et que « cette prérogative relève de l’Assemblée nationale ».
Poursuivant, Ibrahima Sène pense que Pastef se trompe s’il pense « que le peuple va se mobiliser pour soutenir quelqu’un en porte à faux manifeste avec la loi ».